• Fête du saint sacrement - Élisabeth

    Fête du saint sacrement

    Fête du saint sacrement - Élisabeth

    Réflexions et méditations autour de l’Eucharistie à l’occasion de la Fête du Saint Sacrement qui se tiendra cette année le 11 Juin 2020 (14 juin au Canada)

                                                            Elisabeth Smadja

    Nous fêterons l’évènement qui commémore le jour où, si l’on peut le dire ainsi, l’institution du sacrement de l’eucharistie a été donné.

    Alors qu’il célébrait la fête de Pessa’h, « Pâques » au milieu de ses disciples, Jésus de Nazareth en prenant le pain et le vin pour la bénédiction, transmuta la matière même de ces derniers en prononçant ces paroles :« Mangez et buvez ceci est mon corps et mon sang livrés pour vous et pour la multitude en rémission des péchés pour le salut du monde ». 

    Mais pourquoi le Christ a-t-il choisi ces deux espèces,  le pain et le vin?

    Le pain se dit léhem en hébreu. Ce mot se compose de trois lettres: l’hm qui lorsqu'elles permutent donnent d’autres mots:

    Mela’h « sel », ‘halom « rêve », ma’hol « ronde »,  ma’hal « maladie », mo’hel « pardon ». 

    Le Christ, nous apporte aussi en son corps devenu pain rompu, donné en nourriture pour la vie éternelle, le pardon, le rêve, la guérison en nous libérant de tous nos cercles vicieux, ces rondes infernales qui nous enfermaient. 

    Ainsi, délivrés, lavés, purifiés, il nous conduit dans la demeure du Père pour avec tous nos frères vivre pleinement en sa présence de Sa présence qui est tout amour.

    Il nous prodigue également ce sel qui donne du goût et du sens à notre  « lectio divina » et à la relecture de notre vie. 

    Le pain est un aliment d'après la chute d'Adam et Ève qui au Gan Eden ne mangeaient que des fruits. Après la chute, Adam dut gagner son pain à la sueur de son front... 

    Le Christ, nouvel Adam, venu racheter l'homme pécheur,  fait de ce pain, signe de notre chute, un instrument de résurrection. Mais pour cela, il faut passer par la mort à l’ancien.

    Le grain de blé contient en lui une phase de mort et de résurrection en un nouveau corps. En effet, il n'y a rien de plus dissemblable qu'un grain de blé et l’épi qu’il devient, après être « mort » enfoui dans la terre.

    Le grain de blé, se dit bar en hébreu, mot qui signifie aussi « fils », en araméen. 

    La croix, lieu du don de notre vie, de notre mort est le lieu de passage pour notre résurrection. Elle est notre Pâque, « notre saut » vers l’infini pour nous jeter dans les bras du Père, faisant de nous des Fils. 

    Le vin est le produit de la vigne.

    Le raisin a lui aussi une phase de mort et de résurrection.... Récolté, foulé aux pieds, pressés, il est mis en fût dans des caves. Par un travail souterrain de lente maturation du temps, il fermente, prend de l'expansion, change de nature. Il devient du vin, une boisson riche, enivrante, servie à la table des rois, indispensable à tous les festins, particulièrement celui des Noces. Vin qui se change sur l’Autel, en coupe du salut, sang du Christ.

    Le vin rouge est comme le sang de la ressemblance qui coule dans les veines du premier adam créé à « l’image » et à la « ressemblance » demouténou en hébreu, de Dieu

    Le mot démouténou, « ressemblance », contient dans ses lettres le mot dam, « sang » et celui de ot, « signe ». Signe représenté par la lettre hébraïque Tav, qui anciennement s’écrivait comme une croix. 

    Le sang versé du Christ qui a revêtu notre humanité pour que nous revêtions sa divinité, conduit l’homme à la ressemblance. De Dimanche en Dimanche, d’eucharistie en eucharistie l’homme se divinise. 

     

    Prions :

    « Seigneur,

    Je ne suis pas digne de te recevoir mais dis seulement une parole et je serai guéri ».

     

    En marche,

    Dans le rang de la procession, je viens vers Toi.

    Je viens à Toi,avec tout mon arbre :

    Mes ascendants, mes descendants, tout mon troupeau, toutes les personnes que je connais.

    En moi, Ta sève coule en eux. 

    Je Te reçois

    Moment d'intimitésuprême : noce mystique, union des corps.

    Toi en moi, moi en Toi. 

     

    Nos offrandes, Seigneur :

    Ce pain, ce vin, fruits du travail des hommes.

    Notre sueur, nos rires et nos larmes.

    Sacrifice de toute l'église « la communauté des priants », rassemblée en un seul « corps »par l'Esprit Saint : Ton corps. Par lui, en lui, nous participons à ta Passion, à ton œuvre de Rédemption et nous vivons de Ta vie. 

    Tu as dit:

    « S'il est possible que cette coupe s'éloigne de moi. »

    Mais Tu as bu la coupe : nos vies meurtries.

    Tu l'as élevée en coupe du Salut devant Ton Père, qui est Notre Père, pour la Bénédiction. 

    Puissance du Sacerdoce,

    Folie d' Amour du Verbe incarné.

    Dans la permanence du don, ce pain et ce vin,

    Devenus ton corps,ton sang,nourriture de Ton église,

    Organisme vivant qui ne cesse d'Eucharistie en Eucharistie,

    de croître et de fructifier pour Ta venue dans La Gloire.

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