• Homélie du 33ème DIMANCHE ORDINAIRE - 15 novembre 2020

    LES TALENTS QUE DIEU NOUS CONFIE

    Textes bibliques : Lire
     
    Nous approchons de la fin de l’année liturgique. Les textes bibliques vont nous donner l’occasion de se tourner vers la fin des temps. Ce sera le grand passage vers ce monde nouveau que Jésus appelle le Royaume de Dieu. Dans ce monde-là, ce sera la pleine communion entre la création et son Dieu. L’Évangile de ce dimanche nous invite à veiller car nous ne connaissons pas le jour ni l’heure du retour du Christ.

    La première lecture doit être lue à la lumière des Évangiles ; en l’écoutant, nous comprenons que la Sagesse de Dieu c’est le Christ qui vient à notre rencontre. Il apporte à tous ceux qui le cherchent lumière, joie et espérance. Il illumine notre vie et nous montre le chemin. Le Christ nous rend capables de l’accueillir lorsqu’il se présente dans notre vie. Il se présente chaque jour et nous sommes invités à l’accueillir avec amour et prévenance. Notre foi doit être une recherche, un désir de Dieu, une ouverture de nous-mêmes qui nous remet en route chaque jour.

    Dans sa lettre aux Thessaloniciens, l’apôtre Paul nous demande de rester éveillés dans l’espérance du Royaume. Il s’adresse à des chrétiens qui vivent dans l’attente fiévreuse du retour du Christ. Ce “jour du Seigneur” viendra “comme un voleur à l’heure et au jour où on ne s’y attend pas. Paul recommande aux chrétiens de ne pas vivre dans l’impatience. Ils ne doivent pas non plus s’endormir. Ce qui nous est demandé, c’est de rester vigilants et de ne pas nous laisser absorber par des soucis trop matériels. Le Seigneur vient ; il est là au cœur de nos vies. Il nous demande d’être attentifs aux signes de sa présence et de lui donner la première place dans nos vies.

    L’Évangile nous raconte la parabole des talents. Cette parabole, nous la connaissons bien. Mais il y a une chose que nous oublions souvent : Il ne s’agit pas d’un talent au sens de compétence ou de capacité ; ce talent dont il est question, c’est une unité de monnaie qui pèse trente kg. Pour une personne qui travaille douze heures par jour, c’est le salaire de six mille jours de travail. La somme remise à chacun est donc énorme.

    La signification de cette parabole est claire : l’homme qui part en voyage c’est Jésus ; les serviteurs c’est nous. Les talents c’est le patrimoine que le Seigneur nous confie, c’est sa Parole, son Eucharistie, c’est la foi en Dieu notre Père, c’est son pardon, c’est encore des frères et des sœurs à aimer. C’est ainsi que le Seigneur nous confie ses biens les plus précieux. Il ne nous demande pas de les conserver précieusement dans un coffre-fort mais de les faire fructifier. Il veut que nous les utilisions pour le bien des autres.

    Un jour, nous aurons à rendre compte de la gestion de ce trésor qui nous a été confié. Le Seigneur compte sur nous et il nous fait confiance. Nous n’avons d’autre garantie que la Parole de Dieu. La malédiction qui frappe le troisième serviteur ne s’explique pas par la petite somme qui lui a été remise. Ce que le Maître lui reproche, c’est sa paresse, c’est son peu d’empressement à faire valoir ce qu’il devait gérer. Ce mauvais serviteur cache le don de Dieu. Il aurait dû au contraire le placer sur une table comme on ferait d’une lampe allumée qui doit éclairer la maison.

    Voilà un appel qui nous rejoint tous : quels que soient notre âge, notre situation, notre état de santé, personne n’est privé des dons de Dieu. Il donne à chacun selon ses possibilités ; il nous demande de donner le meilleur de nous-même pour les faire valoir au service des autres. Nous sommes tous envoyés dans le monde pour témoigner de cet amour qui est en Dieu. Nous vivons dans un monde dur et violent. Nous sommes tous invités à y être des semeurs de paix, de joie et d’amour. Notre action c’est comme une semence qui doit donner son fruit pour le Royaume. Et c’est ainsi que nous pourrons entrer dans la joie de Dieu.

    La journée du Secours catholique nous donne l’occasion de répondre à cet appel du Seigneur. Depuis 1946, cette structure s’efforce de rayonner la charité. Dans chrétiens s’organisent pour faire reculer tout ce qui déshumanise. Malheureusement, les pauvres sont trop souvent victimes de préjugés. Nous vivons dans un monde dur et violent. Un jour, la question nous sera posée : “Qu’as-tu fait de ton frère ?” N’oublions pas, ce qui donne de la valeur à notre vie, c’est notre amour de tous les jours pour tous ceux et celles qui nous entourent.

    En ce jour, nous nous tournons vers la Vierge Marie : elle a accueilli le don le plus sublime, Jésus en personne ; à son tour, elle l’a offert à l’humanité avec un cœur généreux. Demandons-lui de nous aider à être des serviteurs bons et fidèles pour participer à « la joie de Notre Seigneur ».

    Télécharger : 33ème dimanche du Temps ordinaire

    Journée nationale du Secours catholique : Lire

    Commentaires de Marie Noëlle Thabut en 2011 : Lire

    Face au confinement : Lire

    Sources : Revues liturgiques – Lectures bibliques des dimanches (Albert Vanhoye) – Guide Emmaüs des Dimanches et fêtes (JP Bagot) – François selon saint Matthieu – Secours catholique

    Source http://homelies.livehost.fr

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