• O croix dressées sur le monde, O croix de Jésus-Christ ! - Élisabeth

    O croix dressées sur le monde christ croix

    O croix de Jésus-Christ !

     

    « Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se charge de sa croix et qu'il me suive. »(Mathieu 16,24) Quelle est cette  étrange parole seigneur ? Quelle me semble dure ! Est-ce un appel à la souffrance et à la douleur, je ne peux le croire. N’es tu pas tout amour ?

     

    « Je porte ma croix », « tu portes ta croix », « c'est ma croix »… c'est par ces expressions  que nous  qualifions  nos épreuves, nos maladies et nos deuils,  avec un geste de résignation. Mais qui  voudrait sciemment se charger de tous ces maux ? Pourtant tu as dit Seigneur «…si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se charge de sa croix ... » Où me conduis-tu  parce chemin de misère ?  

     

    Qu’est ce que cette croix dressée sur le monde ?  Le lieu de ta souffrance et de ton agonie,  certes mais pas seulement cela et je l’oublie trop souvent. Cette croix, c’est aussi et surtout le lieu des plus grandes grâces. Le rachat de nos fautes, la réconciliation avec le Père, la résurrection pour la vie éternelle. Prendre nos croix et te suivre Seigneur c'est donc  à ton  imitation réalisée toutes ces choses. Tu viens  m’apprendre que c'est la, au cœur de ma blessure et seulement la, que peut s'accomplir l'œuvre du grand alchimiste qui transforme le plomb en or, l'obscurité en lumière.

     

    Car ma blessure c'est mon humanité, plus de cuirasse, plus d’armure. Par elle  je peux être touché par l'autre jusqu’à donner ma vie pour lui, par elle,  je me divinise car là où il y a de « l’homme » il y a du divin. Si je sais faire de ma blessure non plus uniquement  cette plaie douloureuse qui m'enferme mais une ouverture d’amour,  si je sais faire de cette croix pesante sous laquelle je succombe un formidable levier qui me propulse hors de mon égo, alors mon cœur de pierre deviendra cœur de chair, cœur du Christ, cœur de Dieu.

     

     Je pourrai crier j'ai soif ! Soif de toi mon Dieu,  soif d'un Dieu qui a soif de moi,  qui n’hésite pas à boire la coupe,  pour me rejoindre au seul endroit où je me laisse atteindre, ma blessure. La croix c’est le  point de jonction  et de rencontre entre l'homme et Dieu,  le seul point de passage par lequel l’Adam terreux que je suis, revêtu du Christ,  deviens fils. Par la croix du Christ, une folie pour les uns, un scandale pour les autres, pour nous un mystère d’amour  que nous contemplons  dans un  silence bouleversé.  Là,  l'agneau de Dieu se tient et nous parle. C’est là au sein de sa Passion que  sa voix, percutant le temps et l'espace, se fait entendre  et entre en résonance avec chaque homme, s'accordant à son âme qu'il accorde, pour des noces divines.  Nous  pourrons  alors dire, tout est accompli, j'ai amené à son achèvement le projet que Dieu avait sur moi et nous pourrons chanter avec joie et gratitude, nous délectant de chaque mot,

     

    O croix dressée sur le monde,  

    par toi la vie surabonde,

    O croix de Jésus Christ.

     

     

                                                                                Élisabeth

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