L’Eglise a le « devoir » de « clarifier la doctrine », mais dans une attitude « toujours ouverte, toujours libre », a affirmé le pape François lors de la messe matinale du 19 mai 2017. Car la doctrine unit, mais l’idéologie divise, a-t-il mis en garde.
Célébrant dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican, le pape a médité sur le « Concile de Jérusalem », dont parlent les Actes des Apôtres et qui décida, en l’an 49, que les non-juifs convertis au christianisme n’étaient pas soumis à la circoncision.
La première lecture, a fait observer le pape dans son homélie rapportée par Radio Vatican en italien, fait état de « jalousies, luttes de pouvoir » dans la première communauté chrétienne : il y a « ceux qui créent des problèmes, divisent, divisent l’Eglise, qui disent que ce que prêchent les apôtres n’est pas ce que Jésus a dit, que ce n’est pas la vérité ». « Il y a toujours eu ces problèmes…, a-t-il constaté, nous sommes humains, nous sommes pécheurs ».
Le pape François a souligné la « liberté de l’Esprit » qui a « mis d’accord » les apôtres, durant ce « premier concile » de l’Eglise, qui eut pour but de « clarifier la doctrine ». « C’est un devoir de l’Eglise de clarifier la doctrine », a-t-il insisté, afin de « bien comprendre ce que Jésus a dit dans les Evangile, quel est l’Esprit des Evangiles ».
Et le pape d’inviter à ne pas s’effrayer devant les « opinions des idéologues de la doctrine ». L’Eglise, à travers « le magistère du Pape, des évêques, des conciles », doit avancer sur une route « toujours ouverte, toujours libre », car « la doctrine unit » tandis que « l’idéologie divise ».
« Il y a toujours eu ces gens, a-t-il poursuivi, qui sans aucun mandat vont troubler la communauté chrétienne avec des discours qui bouleversent les âmes : « Eh, non. Celui qui a dit cela est hérétique, on ne peut pas dire ça… la doctrine de l’Eglise c’est ça. » Ce sont des fanatiques des choses qui ne sont pas claires… Et c’est le problème : quand la doctrine de l’Eglise, celle qui vient de l’Evangile, celle que l’Esprit-Saint inspire … devient idéologie ».
« C’est la grande erreur de ces personnes », a estimé le pape François : « Ils n’étaient pas croyants, ils étaient idéologisés », d’une idéologie « qui fermait le cœur à l’action de l’Esprit-Saint ». Les apôtres au contraire « avaient le cœur ouvert à ce que l’Esprit disait ». Et ils sont parvenus non pas à « un accord politique », mais à écouter « l’inspiration de l’Esprit-Saint qui les conduit à dire : rien de ces choses, rien de ces exigences ».
source ZENIT.org
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