• Homélie -24ème dimanche du temps ordinaire - 12 septembre

    Abbé Jean Compazieu

     

     

     

    Le fils perdu et retrouvé


    Textes bibliques : Lire

    Cette parabole du fils prodigue est peut-être la plus connue de tout l’évangile. Elle est souvent reprise dans les célébrations du pardon, y compris dans les groupes d’enfants. Nous ne devons pas seulement la recevoir comme une belle histoire mais comme une bonne nouvelle pour les pécheurs que nous sommes. En nous la racontant, Jésus nous parle de nous et de toute l’humanité. Il voudrait que nous abandonnions une fois pour toutes l’image que nous nous faisons trop souvent de Dieu. Non, il n’est pas le Dieu vengeur qui chercherait à nous prendre en défaut pour nous punir. Il est un Dieu plein d’amour et de tendresse. Il tient à chacun de nous comme à son bien le plus précieux. Il veut à tout prix sauver ceux qui vont à leur perte.


    Ce fils qui part loin de son père c’est toute l’humanité, c’est chacun de nous. Il demande sa part d’héritage. Il a vraiment tort car son père avait prévu de tout lui donner comme à son frère. C’est une manière de dire qu’il n’y a pas de limite dans l’amour infini de Dieu. Le départ de ce fils est une remise en cause de cet amour qui veut tout donner. Trop souvent nous pensons à lui avec nos raisonnements humains. Il nous faut nous le représenter un peu comme un papa et une maman qui aiment chacun de leurs enfants. Leur plus grand souci c’est celui qui tourne mal et ils font tout pour l’aider à s’en sortir. Ils veulent le bonheur de tous et de chacun. C’est ainsi que Dieu se comporte avec nous.


    Voilà donc ce fils qui part dans un pays lointain. Ayant tout dépensé, il finit par se retrouver dans la misère. Faisant un retour sur lui-même, il se souvient de son Père. Il se dit que celui-ci pourrait peut-être le recevoir ; il pense aussi qu’il risque fort d’y mettre des conditions. Alors, ce fils réfléchit aux belles paroles qui pourraient amadouer son Père. Il pense à une place de serviteur avec un salaire. Là, il aurait de quoi manger et vivre. Autrement dit, il achète la bienveillance et le pardon. Ainsi, il pourra manger le pain qu’il aura lui-même gagné. C’est là sa deuxième erreur. L’amour de Dieu ne s’achète pas. Il se donne gratuitement et sans mérite. Nous n’avons pas à juger car cette erreur a souvent été la nôtre. On nous a présenté un Dieu dont il fallait acheter la bienveillance et le pardon par des « œuvres de pénitence », des sacrifices, des efforts. Mais pour Dieu, ce n’est pas grave. L’important c’est que nous revenions à lui, même si notre démarche est pleine d’arrières pensées.


    Comprenons bien, la grande hantise de Dieu c’est qu’un seul de ses enfants manque à son appel. Alors, il fait tout pour le retrouver. C’est pour cela que Jésus est venu dans le monde. Il veut à tout prix chercher et sauver ceux qui étaient perdus. Certains croyaient que leur situation était désespérée. Pour Dieu, cela n’est pas vrai. A partir d’un mal, il peut toujours faire surgir un bien. En nous racontant cette parabole, Jésus pense à tous ces pauvres en manque d’amour, ceux et celles qui sont captifs de leur misère morale. Il vient les libérer, leur redonner la liberté des enfants de Dieu. Ces pauvres publicains et pécheurs, exclus de la société et méprisés de tous, ont bien compris. Alors, ils viennent tous à Jésus pour l’écouter. Ils découvrent un Dieu qui les aime et les veut prés de lui, avec lui.


    Les bons pratiquants de l’époque sont choqués. Accueillir à sa table des gens de mauvaise réputation, c’est toujours mal vu, aujourd’hui comme autrefois. Cela n’est pas raisonnable. On ferait mieux de se méfier. Mais c’est ainsi que Dieu nous aime. Et c’est la mission qu’il a confiée à son Eglise. Si nous voulons être en communion avec Dieu, nous ne pouvons faire autrement que de partir avec lui à la recherche de la brebis perdue et faire la fête avec lui quand elle est retrouvée. Même les plus grands pécheurs peuvent être sauvés par son amour. Pensons à ce bandit qui était avec Jésus sur la croix. Jésus lui a répondu : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis. »


    Le grand message de cet évangile c’est un appel à nous associer à la joie du Père quand il retrouve son fils difficile. Nous ne nous en rendons peut-être pas compte, mais ils commencent à être nombreux ceux et celles qui redécouvrent la foi. Des jeunes se remettent à lire l’évangile et ils se rendent compte que cela ne correspond pas à ce que vivent bien des adultes. Beaucoup se mettent en route vers le baptême. Des gens qui ne l’avaient pas fait depuis longtemps demandent à recevoir le sacrement du pardon. Et chaque fois, c’est un jour de fête et de joie pour Dieu et ses anges.


    L’évangile emploie des symboles forts : Le plus beau vêtement c’est l’habit de lumière qu’Adam et Eve avaient rejeté. L’anneau au doigt, ce n’est pas seulement un signe d’alliance. C’était surtout celui qui servait à apposer le sceau sur les actes importants du roi. C’est ainsi que le fis retrouve sa place de fils mais aussi son autorité. Les sandales aux pieds servent à marcher à la suite du Christ mais aussi à aller annoncer la bonne nouvelle. Mais pour retrouver une telle dignité, il fallait que le fils fasse la démarche de se lever et de revenir vers son Père. Et nous, accepterons-nous de nous lever et de nous jeter dans ses bras ?


    En ce dimanche, nous nous tournons vers toi, Seigneur. Donne-nous un cœur de pauvres pour t’écouter et partager avec toi la joie des enfants de Dieu. Donne-nous d’être les messagers de l’amour du Père pour tous les hommes. Amen

    D’après diverses sources

     

    Source http://dimancheprochain.org

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  • LE PROCESSUS DE TENTATION

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    L’obéissance et la liberté dans le processus de tentation.

    Jésus, alors qu’il est assailli par la tentation, nous apprend l’obéissance dans l’amour. Sans l’obéissance, tout l’homme devient rebelle, corps, âme, esprit. Et si l’amour n’accompagne pas l’obéissance, l’homme s’expose aux passions et fait alors un usage effréné de sa volonté propre.

    La tentation de Jésus au désert va mettre en évidence la subtilité diabolique du processus utilisé par le Séducteur. Le processus de tentations auquel Jésus est soumis est le même que celui auquel nous sommes confrontés tous les jours. Il sollicite spécifiquement les puissances de l’âme, c’est-à-dire, selon les Pères, la puissance désirante, la puissance irascible et la puissance raisonnable. Les réponses du Christ nous montrent comment faire un bon usage de ces puissances, c’est-à-dire comment ne pas transformer nos énergies vitales en énergies de mort.

    Si le Tentateur ne nous aborde pas en proférant des questions aussi péremptoires qu’à Jésus, il s’insinue peu à peu en nous, nous pose ses questions de telle sorte que nous pouvons ne pas les remarquer et nous laisser tenter avant même d’avoir su les discerner. Ainsi, tant que nous ne sommes pas affermis sur le fondement de la foi et de la fidélité à Dieu, nous nous trouvons dans une situation de faiblesse, voire de détresse.

     

    L’homme est un être de désir et un être humain sans désir ne peut pas vivre. Toutefois, mû par le désir de vie, nous sommes parfois confrontés au désir de mort. Il y a donc en l’homme une pulsion de vie et une pulsion de mort.

    C’est en faisant usage de notre « puissance désirante » pour désirer Dieu, tendre et nous élever vers lui et nous unir à lui que nous éviterons ce processus de mort dans lequel nous entraînent l’avidité des plaisirs et la tentation de tomber dans « l’esprit de jouissance ».


    L’homme est aussi animé par une ardeur, la « puissance irascible » susceptible de l’entraîner vers l’amour égoïste de soi, ouvrant la porte à l’agressivité et à la colère, à l’aveuglement et à l’obscurité de l’âme. Ce n’est qu’en utilisant cette « puissance irascible » en tant que force de détermination pour renoncer à notre auto-centrement, à nos volontés propres et à nos pulsions, que nous pourrons éviter de tomber dans la tentation de « l’esprit de possession ».


    Enfin, l’homme étant doté de l’intelligence peut se laisser entraîner vers la vaine gloire, l’orgueil. C’est en faisant appel à notre raison, en faisant un bon usage de notre « puissance raisonnable » et en tournant notre intelligence vers Dieu, que nous pourrons faire preuve d’autorité sur les passions et éviter de tomber dans la tentation de « l’esprit de puissance ».


    La tentation de Jésus-Christ au désert. (Lc 4, 1-13)

    L’évènement se passe immédiatement après le baptême de Jésus par Jean-Baptiste :

    « Jésus, rempli du Saint-Esprit, revint du Jourdain, et il fut conduit par l’Esprit dans le désert, où il fut tenté par le diable pendant quarante jours. Il ne mangea rien durant ces jours là, et, après qu’ils furent écoulés, il eut faim… »

    Jésus n’a pas été conduit au désert pour être vaincu mais pour être vainqueur. Il surmonte l’épreuve et demeure fidèle au Père.

    Le diable lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre qu’elle devienne du pain. »

    Le malin provoque Jésus en mettant en doute le fait même qu’il soit Fils de Dieu ! Puis Le Tentateur met Jésus au défi pour l’attirer vers un des « plaisirs du corps », il lui propose la jouissance de pouvoir assouvir sa faim. Il fait tout pour que la « puissance désirante » devienne avidité.

     

     

    Jésus lui répondit : « L’homme ne vivra pas de pain seulement. »

    Le Christ nous rappelle que l’homme ne vivra pas seulement de pain mais de la Parole qui vient de la bouche de Dieu. Jésus s’appuie sur la Parole pour rétablir la relation. C’est donc de tout son corps que Jésus s’élance vers Dieu, nourri par la Parole.

    -         Animé par l’amour du Père, Jésus nous apprend la tempérance. Par sa réponse il nous montre quel moyen utiliser pour faire un bon usage de notre « puissance désirante ».

    Le diable l’ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre, et lui dit : « Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu m’adores, elle sera tout à toi. »

    Le tentateur propose d’échanger l’adoration contre la possession, les richesses, le pouvoir, la gloire. Et il utilise le mensonge pour faire en sorte que la « puissance irascible » mise au service de l’amour de soi, se transforme en colère, en révolte, en attachement à la volonté propre. Il propose l’esclavage.

    Jésus lui répondit : « Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. »

    Jésus choisit la liberté, cette liberté qu’apporte la relation à Dieu et qui ne relève d’aucun marchandage. Véritable force de l’âme, force de détermination et de combat pour la vie, car elle permet de repousser les suggestions du Malin.

    -         Jésus nous apprend le bon combat par le courage. Il nous enseigne comment déjouer l’idolâtrie et ne pas tomber dans le piège de l’amour-propre. Il nous montre que la relation affermit notre liberté et donc notre détermination sans lesquelles nous ne pouvons pas faire un bon usage de la « puissance irascible ».

    Le diable le conduisit encore à Jérusalem, le plaça sur le haut du temple, et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, jette-toi d’ici en bas ; car il est écrit : il donnera des ordres à ses anges à son sujet, afin qu’ils te gardent ; et : Ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. »

    Non seulement le tentateur lance encore un défi au Christ mais en plus, il prend pour argument les propres Paroles de Dieu rapportées selon l’Ecriture. Le Tentateur joue avec « l’orgueil ». Il est proposé au Christ de faire une démonstration de puissance, un tour de magie afin de retenir comme une possession jalouse, le fait d’être Fils de Dieu. En un mot, de s’adorer lui-même !

    Jésus lui répondit : « Il est dit : Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. »

    Jésus fait preuve d’autorité et met fin aux séductions du tentateur. Non pas d’une autorité sous l’emprise de l’esprit de puissance mais de la véritable autorité, celle qui relève de la parfaite « humilité ». Seule la sainteté conduit vers l’autorité authentique.

    -         Jésus nous apprend la prudence. La prudence est le guide de celui qui s’avance dans la vie spirituelle.

    Quand le corps, l’âme, l’esprit sont entièrement tournés vers Dieu, l’homme peut s’exercer à faire un bon usage de la puissance raisonnable, de la puissance irascible et de la puissance désirante.

    Nous le constatons, la tentation commence par une suggestion d’apparence tout à fait innocente : satisfaire un tout petit désir d’ordre corporel pour aboutir à l’engloutissement, dans l’abîme de l’autodéification. Nous retrouvons la même dynamique que lors du péché originel. Voilà la progression du mal ! C’est en adhérant à la pensée proposée par le Tentateur et en passant à l’acte que nous nous exposons au Mal, ce que confirme Maxime le Confesseur : « On ne pécherait jamais en action si l’on ne péchait d’abord en pensée. » Notre péché est de nous croire infaillibles, de prétendre y voir clair et de vouloir toujours avoir raison.

    Mais n’oublions pas l’humour, il en faut sur le chemin ! Aussi, je vous propose un exemple amusant donné par un Père qui décrit la façon dont la tentation, telle de la rouille, s’insinue peu à peu en nous :

    C’est, dit-il, comme un marchand de peaux de lapin qui frappe à la porte. La maitresse de maison ouvre : « Ne voulez-vous pas acheter une peau de lapin ? » Si la femme est sage, elle dira : « non ! » et claquera la porte. Sinon, elle dira : « Quelles peaux de lapin as-tu ? Montre voir ». Au moment où elle jette les yeux sur les peaux, le charme commence à agir sur elle. Ensuite elle demande : « Et à combien tu les vends, ces peaux ? Bien sûr je n’en ai pas besoin, mais cela m’intéresse de le savoir… - Elles valent tant. – Oh c’est cher ! – Je suis prêt à baisser le prix… » Ainsi se noue un dialogue entre une femme qui n’avait pas en tête d’acheter des peaux de lapin dont elle n’avait que faire, et un habile camelot qui commence par montrer, puis par allécher, puis par faire un rabais pour conclure par un marché…. Le Tentateur n’agit pas autrement avec nous !

    Quelle est la première leçon à en tirer ? Dès que la tentation s’approche, il faut la trancher d’un coup comme avec une hache, claquer la porte en disant « NON » !

    Le Malin se nourrit et vit par nous. Nous en faisons notre maître alors qu’il est notre esclave. En fait, sans notre acquiescement, il n’est rien ! Mais toute sainteté s’édifie sur la toile de fonds de grandes tentations ! Alors, mettons la vertu de prudence au premier rang et construisons notre vie autour !

     

    Suzanne Giuseppi Testut  -  ofs

     

    Autres articles et Perles du jour de Suzanne 


     

    Pour votre information voici où vous pourriez rencontrer Suzanne prochainement



    -  Au Québec en Octobre 2010

      

    Sherbrooke le mercredi 13 octobre, Rencontre de ressourcement au Monastère Sainte Claire, 313 Queen, Sherbrooke. Accueil 8h30 fin 16h30, il y aura Eucharistie.  On vous suggère d'apporter votre diner et votre tasse, il y aura la possibilité de commander du poulet (env.10$)
    Contribution suggérée de 10$ et plus si c'est possible pour vous. Pour plus d'informations richard372000ARROBASyahoo.ca (remplacer ARROWBAS par @ )

     

     

    autres endroits au Québec et un en Ontario

     

    Samedi 2 octobre : Rencontre des OFS (Montréal : Responsable : Gilles Métivier).

    Dimanche 3 octobre : Messe de 9h00 (Sainte-Julie) et Messe de 10h30 : Fête paroissiale de S.F.A. (Saint François d’Assise) et repas communautaire avec les bénévoles.

    Mercredi 6 octobre : 19h30 Soirée de rencontre avec les Filles d’isabelle et Chevaliers de Colomb. Paroisse Sainte-Julie.

    Vendredi 8 octobre au dimanche 10 octobre : Horeb Saint-Jacques.  (Responsable : Nicolas Tremblay).

    Vendredi 15 octobre : Fin d’après-midi : Rencontre fraternelle des M.S.A. (Province du Canada).

    Dimanche 17 octobre : Messes de 9h00 ; 9h30 et 10h30 : (Unité pastorale Est Montagne)

    Dimanche 17 au mercredi 20 octobre : 19h30 retraite de l’Unité de l’Est de la Montagne.

    Vendredi 22 octobre : 19h30 : Rencontre avec le Groupe de partage de foi Renouveau- Paroisse de Saint-Constant.

    Samedi 23 octobre : 15h30 : Rencontre à Orléans ONT. Groupe de responsables nationaux de l'OFS (Responsable : Gilles Métivier).

    Dimanche 24 octobre : Visite du Sanctuaire Marie-Reine-des-Cœurs (Chertsey).

    Jeudi 28 octobre : 10h30 : nous aurons la messe à la Résidence Saint Louis et à 14h, une rencontre spéciale conférence sur la spiritualité avec François d'Assise

    Vendredi 29 octobre : 19h30 Café-Rencontre Séminaire de Saint-Hyacinthe avec les couples membres de Week-End Amoureux.

    Samedi 30 octobre : Fondation Père Ménard (40è anniversaire). 10h30 Messe à la Cathédrale Marie-Reine du Monde. Lunch-Conférence à l’Hôtel Reine Élisabeth.

     

     


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  • Les Évangiles de Garima

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    Un manuscrit trouvé dans un monastère éthiopien pourrait être la plus ancienne Bible illustrée dans le monde. Des examens de datation au carbone 14 ont permis de dater entre 330 et 650, une Bible trouvée dans le monastère de Garima, près d’Adwa dans le nord de l’Éthiopie et initialement datée du XIe siècle. Le manuscrit est à ce jour la plus ancienne Bible illustrée découverte.

    Les textes vieux de 1600 ans ont été copiés par un certain Abba Garima, un moine arrivé de Constantinople en Éthiopie vers 494 de notre ère. Il a copié les Évangiles sur une peau de chèvre, en langue guèze. Les pages du manuscrit richement enluminées et remarquablement bien conservées présentent des illustrations des quatre évangélistes et la première représentation du Temple de Jérusalem. Les Évangiles de Garima ont été maintenus au sec et à l’abri de la lumière, ce qui a permis leur préservation et aux couleurs de garder toute leur intensité.

     

    Gérard Blais
    directeur du Centre biblique Har'el
    Saint-Augustin, QC

    source www.interbible.org

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  • Le cardinal Erdö explique le sens chrétien de l'écologie
    Pèlerinage des évêques d'Europe pour réfléchir sur la sauvegarde de la création

    Nouvelle-image-copie-1.jpg ROME, Jeudi 2 septembre 2010 (ZENIT.org) - « La nature n'est pas sans patron, mais appartient à Dieu qui l'aime » : c'est sur cela que repose, selon le cardinal Peter Erdö, archevêque d'Esztergom-Budapest et président du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe (CCEE), l'attitude du chrétien à l'égard de l'environnement.

    Le 1er septembre, une messe célébrée dans la cathédrale d'Esztergom, siège primatial de l'Église en Hongrie, a marqué le début du pèlerinage des évêques et délégués des conférences épiscopales européennes responsables de la pastorale de la sauvegarde de la création, au sanctuaire autrichien de Mariazell, promu par le CCEE. L'objectif de l'initiative est une réflexion sur le thème proposé par Benoît XVI pour la Journée mondiale de la paix 2010 : « Si tu veux construire la paix, protège la création ».

    « Un pèlerinage - a souligné le père Duarte da Cunha, secrétaire général du CCEE au début des travaux - c'est aller à la rencontre de Dieu qui s'unit à l'émerveillement devant la beauté de ce que l'on rencontre sur le chemin ». Du fait de sa situation au centre de l'Europe, le sanctuaire de Mariazell« est un point de rencontre entre l'est et l'ouest et l'occasion de rappeler que l'Europe, avant d'être un projet politique, est une réalité de pays qui se rencontrent depuis des siècles et, malheureusement, s'affrontent. Si nous construisons l'unité autour de Dieu, Celui-ci donnera force à nos projets ».

    « La Hongrie, la Slovaquie et l'Autriche, les trois pays à travers lesquels se déroulera le pèlerinage - a expliqué encore le père da Cunha - font partie des nations européennes qui prêtent une attention particulière aux thèmes de l'environnement, aussi bien au niveau des politiques nationales que de l'engagement ecclésial ».

    Selon le secrétaire général du CCEE, la question de la sauvegarde de la création « est très complexe, car elle implique le présent et l'avenir et nécessite la contribution de tous. Elle requiert de nouveaux styles de vie pour protéger la nature et vivre en paix avec l'environnement ». « La proposition de l'Église, a conclu le père da Cunha, est de réfléchir sur ce thème en partant de l'homme et d'une anthropologie adaptée qui tienne compte de toutes les dimensions qui le constituent. Une écologie humaine doit être à la base du dialogue avec tous ceux qui se préoccupent de la relation avec l'environnement ».

    L'attitude à l'égard de l'environnement se base sur une donnée culturelle. Répondant à une question de ZENIT au cours de la rencontre avec les journalistes qui suivent le pèlerinage, le cardinal Erdö a rappelé que « la question de l'environnement doit être placée dans le cadre plus général de la crise de la culture occidentale. Parce que derrière les cultures se trouve une vision du monde. La communauté humaine a besoin de se placer dans le cadre de l'univers pour trouver les règles d'un comportement raisonnable ». « Sans une vision du monde plus ou moins commune, a ajouté le cardinal, pas une seule et unique vision, mais un minimum dénominateur commun objectivement partagé par la majorité de la société, nous ne pouvons pas même établir des règles de comportement parce que le droit ne suffit pas ». En effet, « le droit sans moralité ne peut fonctionner, parce qu'il ne peut faire abstraction de la nécessité d'une observance spontanée des lois ».

    « Il existe - a affirmé le cardinal Erdö - une utopie postmoderne à prendre au sérieux, selon laquelle la réglementation du comportement humain qui repose sur le droit et sur la morale, peut être substituée par un autre ensemble constitué de manipulations, à travers les médias, ou également à travers des pratiques génétiques et des techniques électroniques sophistiquées de contrôle du comportement humain ».

    Toutefois, « la personne est toujours nécessaire pour apporter une orientation à n'importe quelle technique. Il faut une plus grande responsabilité pour individualiser les profils de moralité que comportent les nouveautés apportées par la science, outre la nécessité de leur réglementation juridique ». Il s'agit d'un chemin encore à accomplir mais « si le subjectivisme sans limite dominant dans une certaine culture ne nous permet pas d'avoir une vision d'ensemble du monde dans lequel nous vivons, nous ne pourrons sentir notre responsabilité à l'égard de l'environnement ». « Nous continuerons à nous concentrer, a affirmé le président du CCEE, sur le 'feeling', sur 'comment je me sens en cet instant'. Sans hier ni lendemain, il n'existe que le moment présent dans lequel le contexte n'a ni valeur ni sens ».

    « Je suis très optimiste, a affirmé le cardinal Erdo, parce que je pense que notre culture n'est pas morte et que nous réussirons à trouver une vision d'ensemble sur ce point ». Une vision « très humble, conscients que nous ne serons jamais en mesure de connaître le fonctionnement complet du monde entier ; mais cela ne nous interdit pas d'en sentir la responsabilité ». « Si nous croyons en Dieu créateur et propriétaire de ce monde, a-t-il conclu, nous croyons dans sa providence. Dieu nous aidera également à respecter sa créature ».

    Chiara Santomiero

    Source www.zenit.org

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  • Etats-Unis -Article publié le : jeudi 02 septembre 2010 -

    Explosion sur une plateforme pétrolière dans le golfe du Mexique

    Carte montrant l'emplacement de la plateforme, extraite d'un reportage de CNN, le 2 septembre 2010.
    CNN
    Par RFIgolf-Mexique-2-sept.jpg

    Une plateforme pétrolière a été ravagée ce jeudi 2 septembre par une explosion dans le golfe du Mexique à environ 140 kilomètres des côtes de la Louisiane, de Vermillion Bay (sud des Etats-Unis).Treize personnes ont été projetées à la mer, l’une d’elles est blessée. Les garde-côtes américains ont dépêché neuf hélicoptères sur place. On ne signale pas de fuite de pétrole dans la mer pour le moment.

    Beaucoup d'inconnus pour l'instant. On sait seulement que les employés ont sauté dans l'eau pour se protéger. Ils portaient tous une combinaison d'immersion et ont été localisés. La plateforme serait toujours la proie des flammes.

    On ne connait pas l'origine de l'explosion. D'après ce que l’on sait, la plateforme n'était pas en phase de production au moment de l'explosion. Ce serait évidemment une bonne nouvelle pour l'environnement, car le risque qu'une grande quantité de pétrole s'échappe comme c'est arrivé après l'explosion de Deepwater Horizon, serait diminué.

    La compagnie pétrolière à qui appartient la plateforme est une compagnie indépendante dont le siège se trouve à Houston au Texas. Elle s'appelle Mariner et vient d'être rachetée par la société pétrolière Apache. Mariner Energy s'est spécialisé dans le forage en eau profonde. Et l'objectif du rachat était justement de développer les extradassions de pétrole dans le golfe du Mexique. L'accident va-t-il remettre en cause ce projet ? Pour l'instant on en sait rien. Si ce n'est que l'action de la compagnie vient de chuter de 6 pourcent à la Bourse de New York suite à cette explosion.

    Source http://www.rfi.fr/

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  • La préparation des JMJ est aussi l’affaire des jeunes



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    (photo archive)

    Réunis à Taizé jusqu’au 1er septembre, les responsables diocésains et de mouvements pour les JMJ de Madrid comptent beaucoup sur la force de conviction des jeunes pour remplir les cars qui se rendront en Espagne

    «Les JMJ ? Une fois qu’on y a goûté, on a envie de recommencer. Chaque fois, j’en suis sortie grandie et totalement remotivée. » Élodie, 26 ans, chargée d’étude dans une entreprise paysagère, n’a pas de mal à se faire l’avocate de la rencontre de la jeunesse catholique du monde entier, à laquelle elle est fidèle depuis Toronto (Canada), en 2002.

    Ce qui tombe bien car, désormais, la jeune femme a « choisi de passer du côté de l’organisation » pour le diocèse de Saint-Dié, dans les Vosges, dont elle est originaire. Avec une dizaine d’autres étudiants et jeunes professionnels, elle fait partie de l’équipe chargée de mobiliser les jeunes de la région pour qu’ils se rendent à Madrid, en Espagne, du 16 au 21 août 2011.

    70 diocèses representés à Taizé

    Avec elle, Clément, étudiant en histoire de 19 ans. Lui n’a jamais « fait » les JMJ, comme disent les « vétérans » avec une pointe de supériorité amusée. Mais il avait tellement entendu de récits enthousiastes qu’il s’est aussitôt porté volontaire pour être l’un des relais de l’événement auprès de la jeunesse vosgienne. Qu’elle s’affiche clairement catholique ou qu’elle soit nettement plus éloignée des bancs des églises.

    Car Clément ne craint rien pour assurer la publicité des JMJ. « Bien sûr que je vais essayer de le faire venir ! » dit-il, à propos de l’un de ses meilleurs amis, « 100 % athée, et même déiste ».

    Pour former les futurs bataillons – 50 000 Français au minimum sont attendus – qui se rendront en Espagne à l’invitation de Benoît XVI, rien ne vaut le bouche-à-oreille, en plus des tracts, des affiches, des stands dans diverses manifestations publiques, sans oublier l’inévitable présence sur les réseaux sociaux comme Facebook. Une méthode validée par les 200 participants à la rencontre animée jusqu’au 1er septembre sur la colline de Taizé par l’équipe nationale d’organisation des JMJ pour la France.

    Dans les diocèses – 70 sont représentés pour le rassemblement en Saône-et-Loire – ou dans les mouvements, les équipes de préparation accordent donc une large place aux jeunes eux-mêmes. Avec une forte proportion d’anciens participants, qui sont les meilleurs promoteurs d’un événement dont ils peuvent dire la double force, spirituelle et humaine.

    Faire venir 200 jeunes en Espagne

    Toutefois, Benjamin, 24 ans, en formation pour devenir animateur pastoral dans le diocèse de Lille, n’ignore pas qu’en matière d’organisation et de sensibilisation des jeunes, tous les diocèses ne sont pas égaux. Dans le Nord, chaque doyenné s’est vu attribuer un responsable d’équipe – prêtre, séminariste ou jeune animateur en pastorale – qui « quadrille » ainsi le territoire, encore fortement enraciné dans le catholicisme.

    Si les pronostics en termes de participants sont encore prématurés, 600 à 700 personnes pourraient raisonnablement prendre la route depuis Lille, en direction du diocèse de Gérone, en Catalogne, où les Nordistes seront accueillis du 11 au 15 août pour les journées préalables au rassemblement de Madrid. Soit une quinzaine de bus, selon l’unité de mesure de tout responsable des JMJ qui se respecte…

    Dans le diocèse de Bourges, où les JMJ sont considérées comme une priorité par l’évêque, Mgr Armand Maillard, l’équipe d’animation déploie toute son énergie pour faire venir 200 jeunes, soit trois à quatre cars… « Le recrutement n’est pas facile dans un territoire particulièrement étendu, indique le P. Vincent Beguin, vicaire à Châteauroux (Indre). Et aussi parce que la plupart des jeunes ont du mal à savoir ce qu’ils feront le week-end prochain. Alors, pendant dix jours, dans un an ! »

    Le jeune prêtre saisit toutefois toutes les occasions qui se présentent pour évoquer le rendez-vous madrilène et l’inscrire dans les esprits. « Dès que je rencontre un jeune de 18 ans et plus, je lui en parle », explique-t-il.

    Mettre en commun les forces et les réseaux

    L’équipe d’organisation de Bourges a souhaité « être la plus large possible » dans son appel aux diverses associations existantes, de l’Hospitalité de Lourdes à la Jeunesse ouvrière chrétienne, même si le P. Beguin se demande comment, dans ce cadre, les JMJ pourraient être vécues par un jeune qui n’a pas fait sa première communion.

    Un souci partagé dans l’Ardèche, où l’équipe de la Pastorale des jeunes du diocèse de Viviers a choisi de s’associer avec la congrégation des chanoines réguliers de Saint-Victor, installée à l’abbaye de Champagne-sur-Rhône, dans le même département.

    « Nous n’avons pas les moyens humains et matériels pour financer une grosse campagne de communication », confie Pascale, la responsable diocésaine de la Pastorale des jeunes, pour souligner la nécessité de mettre en commun les forces et les réseaux afin d’attirer le maximum de participants.

    Là encore, les jeunes sont invités à solliciter leurs amis pour les accompagner en Espagne. « À cet âge, l’amitié est un vecteur important », affirme ainsi le P. Daniel Roux, de l’abbaye de Champagne. Élodie, la Vosgienne, ne le contredira pas. Pour les JMJ de Cologne, en 2005, elle avait convaincu une amie de l’accompagner. Celle-ci avait été tellement séduite qu’elle avait décidé de s’investir à son tour pour le versant français des JMJ de Sydney, trois ans plus tard…

    Bruno BOUVET, à Taizé (Saône-et-Loire)

     

    Source http://www.la-croix.com

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    avec Suzanne G Testut ofs

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