• Note Pour les gens de la région de Sherbrooke Qc Canada,

    Vous pourrez rencontrer Suzanne... à

     

    Sherbrooke le mercredi 13 octobre, Rencontre de ressourcement au Monastère Sainte Claire, 313 Queen, Sherbrooke. Accueil 8h30 fin 16h30, il y aura Eucharistie.  Plus d'information au bas de l'article

     


    LE PROCESSUS DE SEDUCTION[1]

     

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    Après avoir abordé « Le processus de tentation » et « Les mouvements intérieurs de l’âme », il me semble utile de préciser le rôle des puissances de l’âme et le processus de séduction employé par le Tentateur pour les détourner de leur cible.

     

    Les trois puissances de l’âme : La puissance désirante. La puissance irascible. La puissance raisonnable.

    Quand les énergies divines deviennent, par le libre choix de l’homme, puissances d’ensevelissement et non puissances d’élévation, l’homme est sollicité à tous les niveaux de son être : Par l’avidité des plaisirs au niveau du corps ; par l’amour égoïste de soi au niveau de l’âme ; par l’orgueil au niveau de l’intelligence. Dès lors, les trois puissances de l’âme sont détournées de leur cible originelle : Liée aux passions du corps, la puissance du désir ou « puissance désirante » prend alors pour cible le monde des plaisirs et de l’amour ; liée aux passions de l’âme, la puissance de l’ardeur ou « puissance irascible » prend alors pour cible le monde de l’énergie et de la colère ; La puissance de la raison ou « puissance raisonnable » prend alors pour cible l’ordre de la compréhension c’est-à-dire l’intellect. Pervertie par la vaine gloire et l’orgueil, elle empêche l’émergence de l’intelligence vraie, celle du cœur. C’est ainsi que s’infiltrent dans l’homme les trois tentations : Tomber dans « l’esprit de jouissance » issu de la puissance du désir ; tomber dans « l’esprit de possession » issu de la puissance de l’ardeur ; ou encore, tomber dans « l’esprit de puissance » issu de la puissance de la raison.

     

    Le processus de séduction : Suggestion, accueil, discussion, acquiescement et acte.

    La tentation du Christ au désert nous permet de découvrir que le détournement des trois puissances de l’âme passe par un processus de séduction bien précis. Tout d’abord par la suggestion, puis par l’accueil, ensuite par la discussion. Un tout petit pas reste à franchir pour l’acquiescement et l’acte. De ce pas dépend notre vie. Nous tolérons parfois des choses « anodines » faute de temps, de volonté ou de courage et ne prenons pas conscience de leur portée.

     

    La suggestion, c’est la parole du Tentateur adressée à Jésus dans le désert. La première tentation par exemple peut sembler « évidente » après quarante jours passés dans le désert. Cependant, elle exacerbe la puissance désirante et l’esprit de jouissance. Il est proposé au Christ de pouvoir manger tout de suite ! « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre qu’elle devienne du pain » (Lc 4. 3)  Par la suggestion, la passion couchée à la porte de notre cœur, induit une pensée. Les passions sont souvent appelées « pensées » ou « pensées malignes » parce qu’elles se manifestent à l’homme avant tout comme pensées, qu’elles se traduisent ou non ensuite par des actes.

     

    L’accueil, au désert, est dans l’écoute de Jésus. « Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes : car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. Si donc tu m’adores, elle sera tout à toi. » (Lc 4. 5-7)  Dans cette deuxième tentation, l’écoute permet à Jésus de répondre au mensonge et de repousser l’esclavage par le choix de la liberté. Accueillir c’est être attentif à la suggestion venant de l’extérieur. C‘est tout.

     

    La discussion, au désert, vient des répliques de Jésus. A la troisième tentation, Il met fin aux séductions du Tentateur : « Tu ne tenteras point le Seigneur, ton Dieu. » (Lc 4. 12) Quand chaque pensée s’est bien attardée chez l’homme qui la caresse, elle le passe enfin à la suivante, si bien qu’il est mené de la même façon par la seconde, sans qu’il y prenne garde, entraîné de force par sa relation à la première. Il s’agit du dialogue intérieur avec la pensée accueillie. Or, les répliques de Jésus n’ouvrent la porte à aucun compromis, elles bloquent l’entrée de la « porte ». Tout s’arrête là. Jésus est préservé de toute « maladie ».

     

    Si ce qui précède est à mettre à l’actif du Tentateur, ce qui suit nous incombe. Dans l’acquiescement, nous faisons nôtre la pensée proposée par le Séducteur. Eve, n’a pas péché pour avoir discuté avec le serpent ni pour avoir écouté sa suggestion, mais pour avoir fait sienne la proposition du serpent. Elle est alors passée à l’acte.

    Ce processus donne un éclairage nouveau sur ce que les Pères appellent « les mauvaises pensées ». En effet, le péché vient de nous si nous acquiesçons à la suggestion. Par l’acquiescement à la suggestion et le passage à l’acte, nous nous exposons à la « maladie spirituelle ». Par contre, la guérison est acquiescement à la foi, c’est le Christ qui guérit. Toute guérison nécessite un effacement, un décentrement de soi qui permet la régénération.

    Véritable progression du mal vers le Mal, nous avons toujours cependant la capacité de modifier notre disposition intérieure. Pour Maxime le Confesseur « S’il est certain que le désir, l’ardeur et la raison, quand ils sont esclaves des passions, mènent à la perdition, il est vrai aussi que, quand ils sont libérés et transformés, ils mènent à Dieu. »

    Pour aborder le parcours spirituel qui vise à faire de nos mouvements intérieurs, notre « moteur » d’accomplissement – et de guérison - il est nécessaire que nous apprenions à connaître notre faiblesse. Il n’y a rien de mal à cela, c’est plutôt un bien pour nous de ne pas nous méprendre sur nos attitudes et nos choix de vie car les méconnaître entraîne des conséquences désastreuses.

    La force de François d’Assise par exemple, est d’accepter et de comprendre son histoire et celle des hommes, et d’être capable de la porter. C’est ce terrain d’expérience qu’il désire offrir à ses frères, à ses proches mais aussi à tous les hommes. François vit et se nourrit de la Parole, il cultive la relation. Pour lui, vivre l’Evangile à la suite du Christ ne relève pas d’un acte héroïque d’ascèse. Il y découvre la justesse des réponses que le Christ a su donner aux hommes confrontés à leurs questionnements ou à leurs problèmes. Il y découvre aussi la proximité de Dieu, Sa douceur et Sa tendresse. Il y expérimente le passage de l’amer au doux. L’Evangile n’est donc pas pour lui « un point d’arrivée, mais un point de départ d’où l’on commence à construire dans la liberté, la trame merveilleuse de la vie. » (Fr. GianMaria Polidoro)

     

    Vivre selon la vertu, c’est tout simplement « recouvrer son état propre, c’est revenir à la santé tout comme on recouvre une vue normale après une maladie des yeux, ou sa santé propre et naturelle après n’importe quelle autre maladie. » (Saint Dorothée de Gaza) 


    Suzanne Giuseppi Testut  -  ofs

     

    [1] Cf  Articles « Le processus de tentation » et « Les mouvements intérieurs de l’âme » - n° 1 et 2

     

    -  Au Québec en Octobre 2010

      

    Sherbrooke le mercredi 13 octobre, Rencontre de ressourcement au Monastère Sainte Claire, 313 Queen, Sherbrooke. Accueil 8h30 fin 16h30, il y aura Eucharistie.  On vous suggère d'apporter votre diner et votre tasse, il y aura la possibilité de commander du poulet (env.10$)
    Contribution suggérée de 10$ et plus si c'est possible pour vous. Pour plus d'informations richard372000ARROBASyahoo.ca (remplacer ARROWBAS par @ )

     

     

    autres endroits au Québec et un en Ontario

     

    Samedi 2 octobre : Rencontre des OFS (Montréal : Responsable : Gilles Métivier).

    Dimanche 3 octobre : Messe de 9h00 (Sainte-Julie) et Messe de 10h30 : Fête paroissiale de S.F.A. (Saint François d’Assise) et repas communautaire avec les bénévoles.

    Mercredi 6 octobre : 19h30 Soirée de rencontre avec les Filles d’isabelle et Chevaliers de Colomb. Paroisse Sainte-Julie.

    Vendredi 8 octobre au dimanche 10 octobre : Horeb Saint-Jacques.  (Responsable : Nicolas Tremblay).

    Vendredi 15 octobre : Fin d’après-midi : Rencontre fraternelle des M.S.A. (Province du Canada).

    Dimanche 17 octobre : Messes de 9h00 ; 9h30 et 10h30 : (Unité pastorale Est Montagne)

    Dimanche 17 au mercredi 20 octobre : 19h30 retraite de l’Unité de l’Est de la Montagne.

    Vendredi 22 octobre : 19h30 : Rencontre avec le Groupe de partage de foi Renouveau- Paroisse de Saint-Constant.

    Samedi 23 octobre : 15h30 : Rencontre à Orléans ONT. Groupe de responsables nationaux de l'OFS (Responsable : Gilles Métivier).

    Dimanche 24 octobre : Visite du Sanctuaire Marie-Reine-des-Cœurs (Chertsey).

    Jeudi 28 octobre : 10h30 : nous aurons la messe à la Résidence Saint Louis et à 14h, une rencontre spéciale conférence sur la spiritualité avec François d'Assise

    Vendredi 29 octobre : 19h30 Café-Rencontre Séminaire de Saint-Hyacinthe avec les couples membres de Week-End Amoureux.

    Samedi 30 octobre : Fondation Père Ménard (40è anniversaire). 10h30 Messe à la Cathédrale Marie-Reine du Monde. Lunch-Conférence à l’Hôtel Reine Élisabeth.


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  • Neuvaine s francois-1Si vous aviez l'intention de faire une neuvaine préparatoire à la fête de Saint François le 4 octobre, c'est aujourd'hui 25 sept que vous devriez la commencer.

     

    Je vous rappelle le lien pour télécharger le document, ou le lire en ligne. ICI ou copier et coller dans la bar de votre navigateur l'adresse suivante.

    http://ddata.over-blog.com/1/06/49/61/OFS-.doc/NEUVAINE-A-ST_Francois-d-Assise-par-GQ_1.pdf


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  • NOUVELLES DU CIOFS


    ttilio-et-Rosa-Galimberti--OFS.jpg Durant la réunion de la Présidence Internationale d’avril 2010, Attilio et Rosa Galimberti, OFS, de Milan, Italie, furent nommés Coordinateurs de la Commission Présence dans le Monde.


    La Commission Présence dans le Monde s’efforce d’animer et de stimuler les Fraternités nationales dans les domaines de la présence de l’Ordre Franciscain Séculier dans le monde et le respect de la justice, la paix et la sauvegarde de la création (JPSC), en agissant comme un canal d'information de JPSC entre les Fraternités nationales, et en étant un lien entre Franciscans international (FI) et le Comité Inter-Franciscain Romains 6.


    La Commission comprend d'autres membres, tels Lucy Almirañez,

    Conseillère de la Présidence, des Philippines, Mariette Fleur,

    Conseillère Internationale de Hollande, et Fr. Amando Trujillo Cano, TOR,

    Assistant Général. Attilio et Rosa peuvent être contactés à travers leur email:
    attilio.galimberti@gmail.com

    Source http://www.ciofs.org/

    Autres informations OFS


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  • Moise-et-les-prophetes.jpg Débranche, mon vieux!

    S'ils n'écoutent pas Moïse ni les prophètes, quelqu'un pourra bien ressusciter des morts: ils ne seront pas convaincus(Luc 16, 31).

    Montréal, un jour de froid. On a la tête saturée des bruits de la grande ville, le corps moulu d'avoir tant marché, le regard assombri par le triste paysage de la laideur qui s'offre un peu partout : maisons grises, papiers gras et graffiti ... Et témoin d'un monde blessé, la pauvreté partout, elle aussi : celle qui dort affalée sur un banc, celle qui vous mendie quelques sous que vous avez le coeur de refuser. Mais, même en donnant, le coeur n'y est pas.

         Et puis, clin de soleil au détour d'une rue. Six violonistes qui jouent un concerto de Bach. On s'approche. On se dit : c'est trop beau, c'est pas vrai! Si. On s'arrête pour un second, un troisième morceau de cette musique céleste qui nous réconcilie avec le monde et nous y renvoie comme allégés. Pressé, indifférent, un gars traverse l'attroupement, presque sur nos pieds ... Pas au diapason, celui-là, avec ses écouteurs branchés sur sa sono personnelle! Quelqu'un lui fait signe : débranche, mon vieux! Écoute donc! En vain. Ainsi en est-il des signes de Dieu : c'est une rencontre au détour de la grisaille ou de la fatigue, un violon qui fait danser le quotidien. Là est le miracle. Au même endroit, certains ne voient, n'entendent rien ... (Chantal Berhin).


    LIEN: Ne sommes-nous pas trop fermés aux autres? Ne sommes-nous pas parfois aveugles, insensibles à la misère de nos frères et sœurs? N'avons-nous pas été avertis? L'appel à la justice n'a cessé de nous être adressé à travers l'histoire du peuple de Dieu: tel est le sens de la parabole, très imagée, de Lazare et du mauvais riche.

     

    Source www.Interbible.org

     

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  • Benoît XVI au Royaume Uni


    La société anglaise voit désormais le pape davantage comme un ami
    Bilan du voyage de  par le père Lombardi

    benoit-xvi-GB.jpgROME, Mardi 21 Septembre (ZENIT.org) - « Un homme de culture » mais aussi « un homme humble, gentil, sensible » : c'est ce que les Britanniques ont découvert de la personnalité de Benoît XVI lors de sa visite de quatre jours dans le pays (16-19 septembre), a affirmé sur Radio Vatican, le 20 septembre, le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège.

    Au-delà des préjugés et des scénarios catastrophes annoncés, on peut maintenant dire que les catholiques anglais et la société anglaise reconnaissent le pape « pour ce qu'il est vraiment » : comme « un ami », comme « une personne venue apporter un message positif ».

    Dans le bilan « totalement positif » qu'il a dressé après le voyage de Benoît XVI, le père Lombardi s'est dit tranquille : « Ce que le pape voulait dire durant ce voyage, à la société, à la communauté catholique ou aux responsables politiques, a été écouté ».

    Alors que certains ont évoqué un succès personnel du pape, le père Lombardi a aussi rappelé que Benoît XVI « ne veut pas être une star - et nous le savons très bien - parce que cela ne correspond pas à sa personnalité, à son ministère, à son désir ». « Mais il est certainement content d'être connu et vu pour ce qu'il est vraiment », c'est-à-dire comme « un serviteur du Seigneur », comme « une personne avec son attitude propre ».

     

    Le rôle positif des médias télévisés

    Dans son compte-rendu, le père Lombardi a aussi salué le rôle de la télévision qui, « bien utilisée », a rendu de « merveilleux services ». Et pas seulement en montrant « objectivement le nombre de personnes » et la qualité d'écoute que le pape rencontrait « mais en laissant voir aussi de manière rapprochée le visage, la personne du Saint-Père et ses attitudes ».

    Comme lors de ses voyages en Turquie - en particulier à la mosquée bleue - et aux Etats-Unis, les images diffusées à la télévision « ont aidé les gens à comprendre et souvent à changer d'opinion sur le pape ». Ils ont alors été « plus prêts à écouter correctement son message » et à « l'aimer », a ajouté le père Lombardi.

     

    Un message positif

    Dans ses discours, a poursuivi le père Lombardi, Benoît XVI « n'impose pas, mais il propose ». « Il propose le message de la foi comme quelque chose de positif » et des « réflexions pour pouvoir discerner » et « comprendre » la situation actuelle : la manière dont notre monde peut affronter les « grands défis d'aujourd'hui et de l'avenir, vers quelles valeurs nous pouvons nous orienter, aux risques aussi de perdre l'orientation des valeurs essentielles ».

    Et d'insister : « le pape a toujours une proposition qui est fondamentalement positive, parce que l'Evangile propose le salut, le bien pour l'humanité ». Mais il n'oublie jamais de mettre en garde contre les risques et les problèmes de notre société : « le risque de perdre nos racines, de perdre des points de repère ». Mais si ces avertissements sont souvent entendus dans un esprit « polémique, comme quelque chose d'agressif », le père Lombardi a rappelé qu'ils sont « vraiment le fruit d'une profonde préoccupation pour le bien de toutes les personnes, des hommes et des femmes d'aujourd'hui, de la société et du monde ». « Le message du pape mérite d'être pris au sérieux pour comprendre quel est le bien que nous devons chercher », a-t-il ajouté.

    Evoquant enfin un moment fort, « un point clef de ce voyage », le père Lombardi garde en tête l'image du discours au Westminster Hall, « où aucun pape n'avait jamais parlé ». « Nous avions l'attention et le silence de tous les représentants de cette société, de ce pays, même au plus haut niveau, qui écoutaient ce que le pape avait à leur proposer comme réflexion sur le rapport entre foi et raison, sur le rôle et la contribution que la foi peut donner dans la société d'aujourd'hui ».

     

    Marine Soreau

    Source www.zenith.org

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  • Jésus enseigne au Temple

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      La perle du jour

     

     

    avec Suzanne G Testut ofs

    en collaboration de

    RCF

    La Radio dans l'âme

     

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  • Le pape répond aux journalistes dans l’avion (Rome-Edimbourg)
    Texte intégral

      Pape-dans-avion.jpg ROME, Lundi 20 septembre 2010 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous la transcription intégrale de la conférence de presse tenue par le Pape dans la matinée du jeudi 16 septembre à bord de l'avion en vol vers Edimbourg. Les questions lui ont été posées au nom des 70 journalistes présents par le père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège.

     

    P. Lombardi - Durant la préparation de ce voyage, des discussions et des positions opposées ont été exprimées. Dans la tradition passée du pays, il y a de fortes positions anti-catholiques. Etes-vous préoccupé de la manière dont vous serez accueilli ?

    Benoît XVI - Tout d'abord, bonne journée et bon vol à nous tous. Je dois dire que je ne suis pas inquiet, parce que lorsque je me suis rendu en France, il a été dit qu'il s'agissait du pays le plus anticlérical, avec de forts courants anticléricaux et avec un très petit nombre de fidèles ; lorsque je suis allé en République tchèque il a été dit que c'était le pays le plus a-religieux de toute l'Europe et le plus anticlérical lui aussi. Les pays occidentaux ont donc tous, chacun à leur manière et selon leur propre histoire, de forts courants anticléricaux et anti-catholiques, mais ils ont aussi toujours une forte présence de foi. Ainsi, en France et en République tchèque j'ai vu et j'ai vécu un accueil chaleureux de la part de la communauté catholique, une forte attention de la part des agnostiques qui sont toutefois en quête, qui veulent connaître et trouver les valeurs qui font aller de l'avant l'humanité, et ils ont été très attentifs à pouvoir entendre de ma part quelque chose allant également dans ce sens. Et la tolérance et le respect de ceux qui sont anti-catholiques. Naturellement la Grande Bretagne a sa propre histoire d'anti-catholicisme, bien entendu, mais c'est aussi un pays ayant une grande histoire de tolérance. Ainsi, je suis sûr que, d'une part, il y aura un accueil positif des catholiques, et des croyants en général ; une attention de ceux qui cherchent comment aller de l'avant à notre époque, et le respect et la tolérance réciproque là où existe un anti-catholicisme. Je vais de l'avant avec beaucoup de courage et de joie.

     

    Le Royaume-Uni, comme beaucoup d'autres pays occidentaux - c'est un thème que vous avez déjà abordé dans la première réponse - est considéré comme un pays sécularisé. Il y a un fort mouvement athée ayant aussi des motivations culturelles. Toutefois, il y a aussi des signes montrant que la foi religieuse, en particulier en Jésus Christ, est encore vivante au niveau personnel. Qu'est-ce que cela peut signifier pour les catholiques et les anglicans ? Peut-on faire quelque chose pour rendre l'Eglise, en tant qu'institution, encore plus crédible et attirante pour tous ?

    Je dirais qu'une Eglise qui cherche surtout à être attirante ferait déjà fausse route. Parce que l'Eglise ne travaille pas pour elle-même, elle ne travaille pas pour croître en nombre et ainsi augmenter son pouvoir. L'Eglise est au service d'un Autre, elle n'est pas utile pour elle-même, pour être un corps fort, mais pour rendre accessible l'annonce de Jésus Christ, les grandes vérités, les grandes forces d'amour, de réconciliation apparues à travers cette figure et qui viennent toujours de la présence de Jésus Christ. Dans ce sens, l'Eglise ne cherche pas à être attirante mais elle doit être transparente pour Jésus Christ. Et dans la mesure où elle n'existe pas pour elle-même, comme un corps fort et puissant dans le monde qui veut avoir du pouvoir, mais se fait simplement la voix d'un Autre, elle devient réellement transparence pour la grande figure du Christ et les grandes vérités qu'il a apportées dans l'humanité, la force de l'amour ; l'Eglise est alors écoutée et acceptée. Elle ne devrait pas penser à elle-même, mais aider à penser à l'Autre et elle-même voir et parler de l'Autre et pour l'Autre. En ce sens, il me semble aussi que les anglicans et les catholiques ont le simple devoir, le même devoir, la même direction à prendre. Si les anglicans et les catholiques voient que ni les uns ni les autres ne servent pour eux-mêmes, mais sont des instruments pour le Christ, « ami de l'Epoux » - comme le dit saint Jean - si tous deux suivent la priorité du Christ et non la leur, alors ils se retrouvent également ensemble, parce qu'alors la priorité du Christ les rapproche et ils ne sont plus concurrents, chacun cherchant le plus grand nombre, mais ils sont associés dans l'engagement pour la vérité du Christ qui entre dans ce monde, et se retrouvent ainsi réciproquement dans un œcuménisme vrai et fécond.

     

    Comme chacun sait, et cela a été mis également en évidence par de récents sondages, le scandale des abus sexuels a fragilisé la confiance des fidèles dans l'Eglise. Comment pensez-vous contribuer à rétablir cette confiance ?

    Tout d'abord, je dois dire que ces révélations ont été pour moi un choc. Elles suscitent en moi une grande tristesse. Il est difficile de comprendre comment cette perversion du ministère sacerdotal a été possible. Le prêtre, au moment de l'ordination, préparé pendant plusieurs années, à ce moment-là, dit oui au Christ pour se faire sa voix, sa bouche, sa main et le servir par toute son existence pour que le Bon Pasteur, qui aime, aide et guide vers la vérité soit présent dans le monde. Comment un homme qui a fait et dit cela peut ensuite tomber dans cette perversion, c'est difficile à comprendre, c'est une grande tristesse. C'est triste aussi que l'autorité de l'Eglise n'ait pas été assez vigilante et pas suffisamment rapide, ferme, pour prendre les mesures nécessaires. C'est pour toutes ces raisons que nous nous trouvons dans un temps de pénitence, d'humilité et de sincérité renouvelée, comme je l'ai écrit aux évêques irlandais. Il me semble que nous devons à présent accomplir un temps de pénitence, un temps d'humilité, renouveler et réapprendre une sincérité absolue. Quant aux victimes, je dirais que trois choses sont importantes. Les victimes sont la première de nos priorités : comment pouvons-nous réparer, que pouvons-nous faire pour aider ces personnes à surmonter ce traumatisme, à retrouver la vie, à retrouver aussi la confiance dans le message du Christ. Soin, engagement pour les victimes : telle est la première priorité, à travers des aides matérielles, psychologiques, spirituelles. Deuxièmement, le problème des coupables : la juste peine, les exclure de toute possibilité d'accès aux jeunes, parce que nous savons que c'est une maladie et que la libre volonté ne fonctionne pas avec ce type de maladie ; nous devons protéger ces personnes contre elles-mêmes, et trouver le moyen de les aider et de les protéger contre elles-mêmes et les exclure de tout contact avec les jeunes. Le troisième point est la prévention dans l'éducation et dans le choix des candidats au sacerdoce. Etre si attentifs que selon les possibilités humaines de futurs cas soient exclus. Et je voudrais ici remercier aussi l'épiscopat britannique pour son attention, pour sa collaboration, tant avec le Siège de Pierre qu'avec les instances publiques, et pour son attention à l'égard des victimes et du droit. Il me semble que l'épiscopat britannique a fait et continue de faire un grand travail et je lui en suis très reconnaissant.

     

    Votre Sainteté, la figure du cardinal Newman est évidemment très significative pour vous. Pour le cardinal Newman, vous faites l'exception de présider vous-même la béatification. Pensez-vous que son souvenir puisse aider à surmonter les divisions entres anglicans et catholiques ? Et quels sont les aspects de sa personnalité sur lesquels vous souhaitez mettre plus fortement l'accent ?

    Le cardinal Newman est surtout, d'une part un homme moderne, qui a vécu tout le problème de la modernité, qui a vécu aussi le problème de l'agnosticisme, de l'impossibilité de connaître Dieu, de croire. Un homme qui a été toute sa vie en chemin, sur le chemin conduisant à se laisser transformer par la vérité dans une recherche de grande sincérité et de grande disponibilité, pour mieux connaître et pour trouver, accepter la route vers la vraie vie. Cette modernité intérieure, de son être et de sa vie, implique la modernité de sa foi. Ce n'est pas une foi de formules d'un temps passé : c'est une foi tout à fait personnelle, vécue, soufferte, trouvée, sur un long chemin de renouveau et de conversion. C'est un homme d'une grande culture, qui d'une part participe de notre culture sceptique d'aujourd'hui - à la question de savoir si nous pouvons comprendre quelque chose de certain sur la vérité de l'homme, de l'être, ou non, et comment nous pouvons arriver à la convergence des probabilités. Un homme qui, d'autre part, avec une grande culture de la connaissance des Pères de l'Eglise, a étudié et renouvelé la genèse interne de la foi et reconnu ainsi sa figure et construction intérieure. C'est un homme d'une grande spiritualité, d'un grand humanisme, un homme de prière, d'une relation profonde avec Dieu et d'une relation personnelle, et pour cette raison également d'une relation profonde avec les autres hommes de son temps et du nôtre. Ces trois éléments, donc, dirais-je : la modernité de son existence, avec tous les doutes et les problèmes de notre être aujourd'hui ; une grande culture, la connaissance des grands trésors de la culture de l'humanité, la disponibilité d'une recherche permanente, d'un renouveau permanent ; et la spiritualité : une vie spirituelle, une vie avec Dieu, donnent à cet homme une grandeur exceptionnelle pour notre temps. C'est pourquoi c'est une figure de docteur de l'Eglise pour nous et pour tous, et c'est aussi un pont entre anglicans et catholiques.

     

    Une dernière question. Cette visite est considérée comme une visite d'Etat. Que signifie cela pour les relations entre le Saint-Siège et le Royaume-Uni ? Y a-t-il des points importants d'accord ? En particulier concernant les grands défis du monde actuel ?

    Je suis très reconnaissant à Sa Majesté la reine Elisabeth II, qui a voulu donner à cette visite le rang d'une visite d'Etat, qui sait exprimer le caractère public de cette visite ainsi que la responsabilité commune de la politique et de la religion pour l'avenir du continent et pour l'avenir de l'humanité. Nous avons une grande responsabilité commune afin que les valeurs qui créent la justice et la politique et qui viennent de la religion, soient ensemble, en chemin dans notre temps. Naturellement le fait qu'il s'agisse juridiquement d'une visite d'Etat ne fait pas de la visite un événement politique, parce que si le Pape est un chef d'Etat, il s'agit uniquement d'un instrument pour garantir l'indépendance de son annonce et le caractère public de son travail de pasteur. En ce sens la visite d'Etat demeure elle aussi substantiellement et essentiellement une visite pastorale, c'est-à-dire une visite dans la responsabilité de la foi, pour laquelle le Souverain Pontife, le Pape, existe. Et naturellement, ce caractère de visite d'Etat place au centre de l'attention les recoupements entre l'intérêt de la politique et de la religion. La politique substantiellement est créée pour garantir la justice, et avec la justice la liberté, mais la justice est une valeur morale, une valeur religieuse et ainsi la foi, l'annonce de l'Evangile, est reliée, au point « justice », avec la politique, et ici aussi naissent les intérêts communs. La Grande-Bretagne a une grande expérience et une grande activité dans la lutte contre les maux de ce temps, contre la misère, la pauvreté, les maladies, la drogue et toutes ces luttes contre la misère, la pauvreté, l'esclavage de l'homme, l'abus de l'homme, la drogue, sont aussi des objectifs de la foi, parce que ce sont des objectifs de l'humanisation de l'homme, pour que soit restituée l'image de Dieu contre les destructions et les dévastations. Une deuxième tâche commune est l'engagement pour la paix dans le monde et la capacité de vivre la paix, l'éducation à la paix. Créer les vertus qui rendent l'homme capable de paix. Et enfin, un élément essentiel de la paix est le dialogue entre les religions, la tolérance, l'ouverture de l'un pour l'autre, et cela est aussi un profond objectif, tant de la Grande-Bretagne comme société, que de la foi catholique, d'ouvrir les cœurs, d'ouvrir au dialogue, d'ouvrir ainsi à la vérité et au chemin commun de l'humanité, afin de retrouver les valeurs qui sont le fondement de notre humanisme.

    © Copyright du texte original en anglais : Libreria Editrice Vaticana

    Traduction : Zenit

    source www.zenit.org

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  • Laurette Lepage à l'émission Second Regard de Radio Canada

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    Bonjour !

    Plusieurs personnes m'ont demandé de les avertir des deux émissions de Second Regard auxquelles j'ai participé à Radio-Canada.   Le dimanche 19 sept., où 10 personnes, dont moi, sont interviewées sur la question:   "Pourquoi je reste  dans l'Église ?"  Et le dimanche suivant, 26 septembre:  "Le lien inter-générationnel entre un petit-fils (Matthieu Clément) et sa grand-mère (Laurette Lepage)".

     

    ICI pour l'Émission du 19 septembre 2010 en deux volets

     

    Un autre moyen de nous rencontrer à même la vie !  Avec tendresse,

    Laurette

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  • Une visite « incroyablement émouvante », selon David Cameron
    Discours à l'aéroport de Birmingham

    David-Cameron-GB.jpg ROME, Dimanche 19 septembre 2010 (ZENIT.org) - Venu saluer le pape à son départ de Grande-Bretagne, ce dimanche en début de soirée, le premier ministre du Royaume-Uni, David Cameron a qualifié la visite de Benoît XVI d' « historique » et « incroyablement émouvante ».

    « Cette cérémonie marque la fin de quatre jours extrêmement émouvants dans notre pays », a déclaré le premier ministre, dans son discours à l'aéroport international de Birmingham.

     

    David Cameron a reconnu que le message transmis par Benoît XVI lors de cette « première visite d'Etat, véritablement historique, en Grande Bretagne » n'était pas que pour les catholiques mais « pour chacun de nous, de n'importe quelle croyance, et pour les incroyants ».

    « Vous avez parlé à 6 millions de catholiques mais vous avez été entendu par une nation de plus de 60 millions de citoyens et par beaucoup de millions supplémentaires à travers le monde », a-t-il souligné.

     

    La visite du pape est selon lui « un défi lancé à nous tous de suivre notre conscience pour nous demander non pas quels sont nos droits mais quelles sont nos responsabilités, pour nous demander non pas ce que nous pouvons faire pour nous-mêmes mais ce que nous pouvons faire pour les autres ».

    Il a évoqué le « lien commun d'unité » dont parlait le cardinal Newman, béatifié ce matin par Benoît XVI à Birmingham.

    « Ce 'lien commun' a été une partie incroyablement importante de votre message pour nous », a-t-il souligné.

    David Cameron a expliqué que c'est la foi qui inspire les croyants à aider les autres.

     

    Citant le discours de Benoît XVI au Westminster Hall en présence des responsables de la société civile et politique, le premier ministre a reconnu que « la foi n'est pas un problème que les législateurs doivent résoudre mais un élément vital de notre dialogue national ». « Et nous en sommes fiers », a-t-il ajouté.

    Evoquant la devise du cardinal Newman « le coeur parle au Coeur », David Cameron a rappelé que c'était le thème de cette « visite très spéciale » et qu'elle reflétait aussi les paroles prononcées par le pape « et les sentiments » qu'il laisse derrière lui.

     

    Le premier ministre britannique a précisé qu'il se réjouissait de travailler en coopération de plus en plus étroite avec le Saint-Siège « pour le bien commun ».

     

    Gisèle Plantec

    source www.zenit.org

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  • 26ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu - pour le 26 septembre 2010


    26ème dimanche du temps ordinaire

    Pauvre-riche-bible.jpg Textes bibliques : Lire


    « Il y avait un homme riche…Un pauvre était couché devant son portail. » C’est toujours le même contraste aujourd’hui. Des riches vivent dans l’abondance pendant que des pauvres de plus en plus nombreux restent dans la misère. Actuellement, ce ne sont plus seulement des individus mais aussi des nations entières qui se retrouvent en situation de précarité. Dans le même temps, nous voyons des riches qui font des dépenses somptueuses. Ils spéculent en bourse et font tout pour s’enrichir. Cela devient une insulte pour les victimes des licenciements qui restent chômeurs pendant des mois et des années. Cette pauvreté n’est pas que matérielle : nous ne devons pas oublier ceux et celles qui sont privés d’instruction, de culture, de considération sociale et surtout d’amour.


    Devant ce constat douloureux, la tentation est grande de se révolter contre Dieu. Des propos insultants et odieux ont été écrits contre lui à l’époque du séisme en Haïti. Mais réfléchissons un peu : ce pays a été laissé à l’abandon pendant des mois et des années, y compris par ceux qui s’en prennent à Dieu. On savait qu’il y avait de la misère, mais on n’a pas réagi ; le riche qui ne voit pas le pauvre Lazare assis à sa porte, c’est aujourd’hui que cela se passe ; nous pouvons le constater même sur notre paroisse : des familles n’ont plus les moyens de payer les charges ni de se nourrir. Le problème c’est que nous ne voyons pas la souffrance qui est autour de nous. Beaucoup se montreraient plus accueillants et plus fraternels s’ils prenaient la peine d’ouvrir les yeux sur cette souffrance. Ils comprendraient qu’il n’y a pas d’autre solution que de partager. Alors ils seraient sauvés.


    Mais quand nous prenons conscience de cette situation catastrophique, nous risquons de nous sentir dépassés. Pourquoi ces millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui meurent de faim ? Nous ne devons pas accuser Dieu. Il n’est pas responsable de tous ces malheurs. Ce monde, il l’a fait pour que tous les hommes y vivent en frères ; il nous invite à partager les biens qu’il a créés en abondance. Or ce n’est pas ce qui se passe actuellement : Une infime minorité possède plus de la moitié de la richesse globale. Mais ce constat douloureux ne doit pas nous dédouaner : Ce pauvre qui vit une situation difficile c’est peut-être mon voisin de quartier ou de village. Il a besoin d’une aide matérielle ; oui, bien sûr, mais il attend surtout que nous le regardions et que nous lui parlions.


    Arrivé au terme de sa vie, le riche s’aperçoit trop tard des conséquences catastrophiques de son aveuglement. Tout au long de sa vie, il n’a pensé qu’à ses richesses, ses vêtements de luxe, ses festins somptueux. Chez lui, il n’y avait pas de place pour les autres. La parabole semble suggérer qu’il n’y a pas de convive à sa table bien garnie. Il est seul et il va le rester dans l’autre vie. Là, personne ne pourra venir à son secours. L’évangile nous parle d’un grand abîme entre lui et Lazare. Mais cet abîme infranchissable, c’est le riche qui l’a creusé. Cette terrible solitude dans laquelle il se trouve, c’est lui qui l’a organisée. Il s’y est complètement enfermé et maintenant, personne ne peut rien pour lui.


    Et pourtant, ce riche n’avait rien fait de mal. Son problème c’est qu’il ne voyait pas. Ses richesses lui ont bouché les yeux et fermé le cœur. Comprenons bien : le but de cet évangile n’est pas de dénoncer les grandes fortunes des autres. Il s’adresse aussi à chacun de nous. Il veut nous montrer tout ce qui nous accapare, tout ce qui ferme notre cœur à nos frères. Il est important que nous prenions conscience de nos enfermements qui nous empêchent d’accueillir et de partager avec nos frères notre pain, notre amitié et notre temps. Le Seigneur compte sur nous pour que nous ouvrions notre cœur à tous ceux et celles qui souffrent de la précarité, du mépris et de l’exclusion. Nous n’avons peut-être pas grand-chose à donner, mis nous pouvons toujours offrir un sourire, un bonjour, un regard.


    Il est frappant de constater que le seul commandement que nous laisse Jésus dans l’évangile de saint Jean ne mentionne plus l’amour de Dieu : « Je vous donne un commandement nouveau : aimez-vous les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. A ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Ev. Jean, XIII, 35, 36) Nous devons nous interroger : Quelle est la qualité de mon amour pour les autres ? Nous ne devons pas nous contenter d’un simple souci de justice et de respect des autres, ce qui est déjà pas mal. Le plus important c’est de nous ajuster au regard de Dieu sur chaque personne. Trop souvent, nous ne voyons que l’apparence, mais Dieu voit le cœur.


    Un pauvre mendiant avait affiché devant lui cette demande : « Au moins, n’ayez pas peur de me regarder ». Par ton Eucharistie, Seigneur, vient nous transformer pour que chacun de nous te voie dans ses frères quels qu’ils soient. Tu nous renvoie à Moïse et aux prophètes ; tu nous interpelles par ton Evangile mais aussi par la voix de celui qui crie sa détresse. Ouvre nos yeux et nos cœurs, libère-nous de nos égoïsmes car c’est dans le partage que nous pourrons être fidèles à ta parole. Amen.


    D’après diverses sources

    Source http://dimancheprochain.org

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