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2ème EXTRAIT du LIVRE- Journal d’un malade ordinaire - Élisabeth
Je désire témoigner en ces pages du fait invraisemblable et étonnant, que si je n’ai pas guéri de ma maladie, j’ai guéri là où je ne savais pas que j’étais malade, là où nous tous, sans exception, bien portant ou mal portant, nous sommes malades sans le savoir : dans « notre être en relation ». (LIVRE- Journal d’un malade ordinaire - Elisabeth Smadja)
(...) Ce verbe s’est fait chair, a habité parmi nous et depuis sa résurrection demeure en chacun de nous. Tout naturellement, je me suis dit que prendre soin de son propre corps, « son corps-parole » c'était, quelque part prendre soin du Christ en moi prendre soin de Dieu.
J’ai commencé à réfléchir sur les mots que j’emploie, que j’entends, que je lis : ceux de la Bible, (Torah et Evangiles compris), ceux de mon histoire, ceux de mon corps. Je les ai relus en hébreu, langue avec laquelle le monde, selon la Tradition juive, a été créé, langue dite sainte.
A la suite des rabbins du Talmud, j’ai pris le mot qui m’intéressait et je l’ai déconstruit pour qu’il me livre tous ses sens. Des sens qui peuvent être complètement différents, voir opposés. Etablir des ponts entre eux, et comprendre en quoi ils se répondent, n’ont-ils pas le même corps c’est-à-dire les mêmes lettres, en les faisant dialoguer entre eux. Me laisser bousculer par mes découvertes en renonçant à mes idées toutes faites, pour laisser mon cœur se dilater, devenir « de chair ».
J’ai commencé par le mot qui vrillait ma tête jour et nuit, tel un marteau piqueur : « pourquoi » . Pourquoi, m’était-arrivé tout cela ? Pourquoi un tel drame, une telle déchirure en mon histoire? Pourquoi la maladie ?
Il y a deux mots pour dire « pourquoi » en hébreu : madoua et lama.
Madoua : c’est la recherche des causes.
Lama : c’est s’interroger pour chercher « vers quel but », « en vue de quoi », cette épreuve. Où me conduit-elle ? En coupant le mot en deux, je lis: Lé « vers », ma « quoi ». Vers le questionnement, la remise en question pour accéder à mon humanité. Le mot « quoi », a la même guématria (son poids sémantique, chaque lettre hébraïque étant un chiffre), à savoir 45 que le mot adam « l’humain ».
https://emeth-editions.com/produit/journal-dun-malade-ordinaire/
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Tags : mot, malade, livre, corps, j’ai
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