• GUÉRIR - Suzanne et Bayard-Presse

     

    GUÉRIR



    aveugle -Jesus« Jésus se rendit à la maison de Pierre, dont il vit la belle-mère couchée et ayant la fièvre. Il toucha sa main, et la fièvre la quitta ; puis elle se leva, et le servit. Le soir on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, afin que s’accomplisse ce qui avait été annoncé par Isaïe, le prophète : Il a pris nos infirmités, et il s’est chargé de nos maladies ». (Mt 8, 14-17)

    Les Evangiles nous disent l’amour de Dieu pour tous les hommes et pour tous ceux que le mal accable. Ils sont un magnifique exemple de la pédagogie divine. Dans sa concision et sa clarté, le Christ nous montre combien il a en permanence le souci de l’homme et le respect de la liberté de sa créature. Pour tous ceux qui placent leur confiance en lui, il est Celui qui nous a portés, qui nous porte et qui nous portera, Celui qui nous a soutenus et qui nous soutiendra, Celui qui nous a libérés et qui nous libèrera. Il est Celui qui nous guérira. Quel merveilleux réconfort ! Ce que confirme Pierre Damascène : « Espère en Dieu et, d’une manière ou d’une autre, il agira. Dans son amour de l’homme, à travers l’espérance, il ouvrira une autre voie que tu ignores, pour sauver ton âme captive. Seulement ne néglige pas celui qui peut te guérir »

    Sommes-nous prêts à saisir la main qui nous est tendue ?

    Le rendez-vous que nous propose le Seigneur pour restaurer notre âme se situe toujours aujourd’hui et maintenant, et non hier ou demain. Par l’acte de déposition, nous sommes en mesure d’entrer en relation personnelle et vitale avec Dieu qui s’est fait Homme. C’est à travers notre désir, notre amour, notre obéissance à la Personne du Christ, que se parfait l’union à Dieu et que notre guérison va s’accomplir.

    « Et voici, deux aveugles, assis au bord du chemin, entendirent que Jésus  passait, et crièrent : Aie pitié de nous Seigneur, Fils de David ! La foule les reprenait, pour les faire taire ; mais ils crièrent plus fort : Aie pitié de nous, Seigneur, fils de David ! Jésus s’arrêta, les appela, et dit : Que voulez-vous que je vous fasse ? Ils lui dirent : Seigneur, que nos yeux s’ouvrent. Emu de compassion, Jésus toucha leurs yeux ; et aussitôt, ils recouvrèrent la vue, et le suivirent » (Mt 20, 29-34)

    Lorsque nous réalisons que notre cri est reçu de Dieu, dans notre quête de « guérison », nous savons vers qui le lancer. Dans la confiance et l’espérance, nous pouvons alors saisir la main qu’Il nous tend et poser avec Lui nos premiers pas sur le chemin du retour et de la réconciliation sachant  qu’en  Lui   «  nous avons  la vie, le mouvement  et l’être. » 

    Sommes-nous prêts à faire usage des outils de guérison après avoir reconnu les obstacles à la réconciliation ?

    L’oisiveté ou la paresse par exemple qui, au lieu de nous tirer vers le haut, nous tire vers le bas et qui se traduit par « A quoi bon ! » A quoi bon prier ? Pourquoi faire un chemin spirituel ? A quoi bon essayer de s’améliorer ? ; nous devrons faire œuvre de détermination et d’intégrité pour poursuivre notre guérison. Le découragement par lequel tout est ramené au négativisme, au pessimisme et au manque de confiance en Dieu ; seule la vertu d’humilité nous redonnera la véritable échelle des valeurs au regard de nos ambitions ou de nos présomptions. Le besoin de domination par lequel nous cherchons à soumettre les autres à notre propre volonté ; seule la vertu de patience nous apprendra à aimer et à acquérir l’esprit de charité. Elle reflète le respect infini pour tous les êtres, qui est la qualité propre de Dieu. Enfin, le vain bavardage par lequel nous entrons dans la superficialité et perdons l’ancrage du sens par notre inconsistance ; le seul outil de guérison sera la vertu de charité. L’amour est le but de tout effort spirituel et de toute ascèse. Ainsi, Les vertus sont de belles plantes médicinales semées dans notre jardin. Mais mieux que des remèdes, elles sont  le contrepoison de toute notre misère. Mieux qu’un contrepoison, elles sont aussi puissances de guérison et signe d’alliance.

    « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » (Mc 2, 17)

     Deux pistes concrètes pour guérir.

     1/ Croyons-nous sincèrement que nous pouvons nous appuyer sur le Christ ?

    Repérer dans notre vie les évènements – douloureux ou heureux - qui nous ont aidés à grandir. Essayer d’y reconnaître les signes de guérison intérieure. Ouvrir un cahier des grâces.

    Apprendre à faire une richesse de tous les évènements de notre vie, quels qu’ils soient, en les déposant sous le regard miséricordieux du Seigneur. Découvrir que Dieu était là.

    Croire, et accepter la pédagogie divine, y adhérer et en assumer la responsabilité.

    Espérer et savoir que Dieu n’a jamais dit son dernier mot.

    Aimer et se souvenir que Dieu a pris l’initiative d’un dialogue d’amour avec les hommes.

    Abandonner toute crispation, mourir à ce qui fait obstacle à notre relation pour coopérer librement à l’action divine.

     
    2/ Dépasser ce qui fait obstacle à notre guérison

    S’exercer à faire plaisir à Jésus. Chaque jour, prendre une résolution, à notre mesure, et s’y tenir. L’ascèse doit être joyeuse pour porter des fruits.

    Se laisser ré-ajuster par le Christ, lorsque nous sommes confrontés aux passions, en faisant usage des vertus. Par exemple en faisant appel à la douceur, à la patience, à la tempérance ou encore à l’obéissance etc.

    Pratiquer la déposition du soir dans un cœur à cœur avec le Christ. Se présenter à Dieu et s’offrir avec tout ce que nous contenons et tout ce qui nous habite (projets, joies, déceptions, révolte, humeurs – bonnes ou mauvaises – vains bavardages etc.)

    Ne pas s’attrister mais rendre grâce pour tout ce qui nous est donné de voir et de comprendre.

    Méditer, accueillir la Parole et faire usage des « outils de guérison » qui nous sont proposés par le Seigneur.

    Lui exprimer notre désir de demeurer fidèles et continuer.


    Suzanne ofs

     

    Source Bayard-Presse

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