• Homélie - 6ÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE

    « SOIF DE BONHEUR »

    Les textes bibliques de ce dimanche résument ce qu’il y a de plus important dans le christianisme. Toute repose sur la confiance que nous mettons en Jésus. Être chrétien c’est s’engager derrière lui. C’était déjà, bien avant Jésus, le message du prophète Jérémie : « Heureux l’homme qui met sa confiance dans le Seigneur ». En dehors de lui, nous tombons sur des chemins de perdition. Il nous faut recevoir cet appel du prophète comme un avertissement et un appel urgent à la conversion. C’est en nous appuyant sur Dieu que nous trouverons le vrai bonheur.

    Avec l’apôtre Paul, nous faisons un pas de plus. Ce bonheur, nous le recevons de Jésus mort et ressuscité. Ils sont nombreux ceux qui refusent d’y croire ; et pourtant, c’est le fondement de notre foi : « Le Christ est, parmi les morts, le premier ressuscité, pour que le suivent tous ses frères humains » Il veut nous associer tous à sa victoire sur la mort et le péché.

    Dans l’Évangile, Jésus nous montre le chemin du vrai bonheur. Son message n’est pas adressé à quelques personnes seulement mais à un auditoire extrêmement large. Il y avait là les « douze apôtres » mais aussi un grand nombre de ses disciples. Il y avait également une foule de gens venus de différentes régions. C’est une manière de rappeler que le message du Christ est offert à tous ceux et celles qui veulent être ses disciples. C’est aussi à chacun de nous qu’il est personnellement adressé.

    En écoutant cet Évangile, nous avons pu remarquer que ce message du Christ se présente en deux volets : « Heureux vous les pauvres… Malheureux vous les riches… Heureux vous qui avez faim… Malheureux vous qui êtes repus… Heureux vous qui pleurez… Malheureux vous qui riez ». D’un côté, ceux à qui le bonheur est promis, de l’autre, ceux sur lesquels Jésus s’apitoie. Pauvres de vous qui êtes repus ; un jour viendra où vous manquerez des biens essentiels, de ce qui rassasie vraiment pour toujours.

    Mais heureux êtes-vous, vous qui, aujourd’hui, êtes pauvres. Dieu s’occupe de vous : vous êtes ses privilégiés ; son Royaume est pour vous. Heureux êtes-vous, vous qui êtes pauvres, vous qui n’êtes pas emprisonnés dans vos richesses, vous qui vous tournez vers Dieu et qui l’implorez avec confiance ; il viendra vers vous ; il vous enrichira de sa vie et de sa paix. Il est important de lire ces béatitudes en pensant aux petites gens qui sont devenues disciples du Christ. Beaucoup vivent une existence souvent difficile à supporter. Jésus les invite à ne pas perdre courage. Lui-même veille sur eux et un jour viendra où il les comblera. Ils seront rassasiés ; ils sauteront de joie.

    Ce bonheur dont Jésus nous parle est pour aujourd’hui. Le Royaume de Dieu qu’il promet, il est déjà venu l’instaurer. Il a donné des signes de sa présence en consolant, en guérissant et en libérant ceux qui étaient accablés par le malheur. Et il a invité ses disciples à faire de même. C’est important car la réalisation des béatitudes n’est pas de la seule responsabilité de Dieu et du Christ ; elle est aussi la nôtre. Nous avons tous la responsabilité de veiller sur les pauvres qui sont nos voisins mais aussi sur tous ceux du monde entier. Le Carême nous en donnera l’occasion.

    Il nous appartient de rendre crédible cet Évangile des béatitudes. Quand nous croisons un mendiant en ville, nous pensons sans doute à la petite pièce qu’il attend. Mais ce qui est bien plus important, c’est la manière dont nous le regardons. Il a surtout besoin d’être reconnu dans sa dignité. Ce regard que nous portons sur lui doit dire quelque chose de celui du Christ, un regard plein d’amour. À travers lui, c’est Jésus lui-même qui est là. Tout ce que nous aurons fait a plus petit d’entre les siens, c’est à lui que nous l’aurons fait.

    Nous sommes invités à accueillir ces textes bibliques comme un appel à la conversion, un appel à mettre toute notre vie en accord avec l’Évangile des béatitudes. C’est à l’amour et à la miséricorde que nous serons reconnus comme disciples du Christ. Nous le supplions : qu’il nous donne force et courage pour rester fidèles au témoignage qu’il attend de nous.

    Sources : Revues Feu Nouveau et les Cahiers de Prions en Église – Missel communautaire (Michonneau) – Paroles pour la route (Jean Yves Garneau)

    Télécharger en PDF : 6ème dimanche du Temps ordinaire

    source http://homelies.livehost.fr

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