• Homélie pour la fête de tous les saints - 1er Novembre 2015

    Homélie pour la fête de tous les saints

    Abbé Jean Compazieu

    L’immense cortège de tous les saints

     

     Textes bibliques : Textes bibliques : Lire

    Les lectures de ce jour nous annoncent une bonne nouvelle : nous sommes tous appelés à devenir des saints. Certains peuvent se dire : « ce n’est pas pour moi pauvre pêcheur ». En fait, la sainteté est bien pour tous car le ciel il n’y a pas des saints. Pour nous aider comprendre cet appel, nous prenons le temps de revenir sur les textes bibliques de ce jour. 

    Nous avons l’Apocalypse de saint Jean. Ce mot « Apocalypse » nous fait penser à une catastrophe. En réalité, il s’agit d’une révélation. Ce livre vient nous révéler le but de la vie chrétienne. Il veut encourager les chrétiens persécutés : « tenez bon, le mal n’aura pas le dernier mot ». Nous sommes tous appelés à la plénitude de la joie. Tous ces morts que nous pensions emportés dans la tourmente sont avec Jésus dans le bonheur de son Royaume. Ils ont obtenu la récompense de leur amour et de leur fidélité. En écoutant ce texte nous pensons, bien sûr, aux nombreux chrétiens persécutés d’hier et d’aujourd’hui. Leur témoignage doit réveiller notre foi et notre espérance.

    Dans la seconde lecture, c’est saint Jean qui nous parle. Il nous dit que chacun de nous est un « enfant bien-aimé de Dieu » ; nous somme appelés à partager sa gloire. Un jour, nous le verrons tel qu’il est. Nos pauvres mots sont bien limités pour dire ce monde tout autre de Dieu. C’est un monde qui nous surprendra quand il se manifestera. Nous sommes invités à l’accueillir en répondant chaque jour à l’amour dont Dieu nous entoure. Saint Paul nous dit : « S’il me manque l’amour, je ne suis rien… L’amour ne passera jamais. »

    L’Evangile qui est proclamée en ce jour ne nous parle que de bonheur. Il nous dit : « heureux les pauvres de cœur… Ceux qui pleurent…  Ceux qui sont persécutés pour la justice… les cœurs purs… les miséricordieux… » Voilà un message qui va à contresens de ce que pensent la plupart des gens. Notre monde croit  que pour être heureux, il faut être riche et en bonne santé plutôt que pauvre et malade. Beaucoup n’hésitent pas à frapper pour posséder toujours plus. Ils pensent que l’accumulation des biens matériels pourra  les combler. Mais ce n’est pas vrai.

    Le seul qui peut vraiment nous combler c’est Dieu lui-même. Pour aller à lui, il nous faut nous débarrasser de tout ce qui nous encombre, notre orgueil, nos prétentions. Pensons à mère Teresa de Calcutta : elle n’avait rien pour elle même. Tout était pour Dieu à travers les plus pauvres parmi les pauvres. Ce témoignage et bien d’autres nous rappellent que ce qui fait la valeur d’une vie, c’est l’amour. Si nous donnons à Dieu la priorité dans notre vie, si nous sommes prêts à renoncer à tout ce qui nous détourne de lui, nous trouverons le vrai bonheur ; lui seul pourra nous combler pleinement.

    Voilà ce chemin de sainteté qui nous est proposée. Comprenons bien : les saints que nous fêtons en ce jour, ce ne sont pas des gens qui n’ont rien à se reprocher. Nous connaissons l’histoire de ce  pharisien qui rendait grâce à Dieu parce qu’il était meilleur que tous les autres. Pendant ce temps, le publicain suppliait : « Mon Dieu prend pitié du pêcheur que je suis. » Or c’est précisément ce pauvre pêcheur qui a trouvé grâce devant Dieu. Il était ouvert à la miséricorde divine.

    Tout cela nous rappelle que la sainteté ne se gagne pas à la force du poignet. Il ne s’agit pas de performances à accomplir. Il n’est pas question de faire des choses pour « avoir droit » au Royaume. Ce que Dieu attend de nous, c’est que nous le laissions agir en nous. Il est comme le potier qui veut réaliser un chef-d’œuvre. Il attend de nous que nous soyons coopératifs pour qu’il nous façonne son image. Avec une infinie délicatesse, il nous fait avancer d’étape en étape ; il nous fait abandonner ce qui nous retient loin de lui ; il guérit nos blessures, il redresse ce qui est faussé à nous, sans le briser.

    Un jour, une petite fille regardait des vitraux dans une église. On lui explique les personnages, la vierge Marie, Saint-Joseph, sainte  Thérèse… Quelques jours plus tard, elle est dans un groupe de catéchismes. On demande aux enfants s’ils savent ce qu’est un saint. Elle a aussitôt cette réponse merveilleuse : « c’est quelqu’un qui laisse passer la lumière ». C’est vrai la lumière et l’amour de Dieu doivent pénétrer en nous au plus profond de nos vies. C’est ainsi que le Seigneur veut faire de nous des saints.

    Notre pape François vient de canoniser Louis et Zélie  Martin, parents de Sainte Thérèse de Lisieux. Ils ont vécu une vie toute simple mais ils ont « laissés passer la lumière ». En communion avec tous les chrétiens du monde entier nous proclamons et nous chantons : « Dieu, nous te louons, seigneur, notamment dans l’immense cortège de tous les saints. »

    source http://dimancheprochain.org/
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