• Non à la morale du « on peut, on ne peut pas » - Zenit

    Non à la morale du « on peut, on ne peut pas »

    Le pape demande aux jésuites du Chili et du Pérou d’aider l’Eglise au discernement

    Jésuites du Chili © La Civilta cattolica8ANNE KURIANPAPE FRANÇOIS

    Jésuites Du Chili © La Civilta Cattolica

    Le pape François a redit une nouvelle fois non à la morale du « on peut, on ne peut pas », dans des dialogues avec les jésuites du Chili et du Pérou, rendus publics par La Civilta cattolica le 15 février 2018. Il leur a demandé d’aider l’Eglise à discerner.

    Le pape a rencontré 90 confrères de la Compagnie de Jésus, le 16 janvier, à la fin de la première journée de son voyage apostolique au Chili, au « Centre Hurtado » de Santiago. Dans la chapelle, lors d’un dialogue avec eux, il a estimé que « l’une des choses dont l’Église a aujourd’hui le plus besoin… est le discernement ».

    « Nous sommes habitués au ‘on peut ou on ne peut pas’, a-t-il fait observer… J’ai moi-même également connu, au cours de ma formation, la manière de penser ‘on peut ou on ne peut pas’, ‘jusque-là on peut, jusque-là on ne peut pas’… Et nous en supportons les conséquences. »

    Au contraire, la morale utilisée dans l’exhortation apostolique Amoris laetitia est « la morale thomiste la plus classique, celle de saint Thomas, et non celle du thomisme décadent, comme celui que certains ont étudié », a affirmé le pape. Or, « les plus importantes critiques dirigées contre l’Exhortation portent sur le huitième chapitre : un divorcé ‘peut-il ou ne peut-il pas recevoir la Communion ?’ Et à l’inverse, l’Amoris laetitia va dans une direction complètement différente, elle n’entre pas dans ces distinctions, et elle pose le problème du discernement. »

    Le pape a confié à la Compagnie de Jésus la mission « d’aider l’Église à grandir dans le discernement » : « Aujourd’hui, l’Église a besoin de grandir dans le discernement. Et à nous, le Seigneur a donné cette grâce de famille, la grâce de discerner… le sens du discernement. Aujourd’hui, donnez-le — donnons-le ! — à l’Église, qui en a tellement besoin. »

    Il a également fait « une recommandation : l’examen de conscience ! C’est une pépite pour les jésuites, une grâce de famille… S’il vous plaît, ne le négligez pas ! »

    Le pape François a repris le thème du discernement en rencontrant une centaine de jésuites du Pérou, le 19 janvier 2018, à l’église San Pedro de Lima : « Ce que l’Église demande aujourd’hui à la Compagnie … c’est d’enseigner avec humilité à discerner. Oui, cela, je vous le demande officiellement, en tant que souverain pontife. De manière générale, surtout, nous qui appartenons au milieu de la vie religieuse, prêtres, évêques, nous faisons parfois preuve de peu de capacités à discerner, nous ne savons pas le faire, car nous avons été éduqués dans une autre théologie, peut-être plus formaliste. »

    « Pour discerner, a-t-il ajouté, il faut entrer en exercices, il faut s’examiner. Il faut toujours commencer par soi-même. »

    Si le pape a évoqué la collaboration régulière qu’il entretien avec les jésuites, il a aussi affirmé que « personne ne peut accuser le pontificat actuel de ‘jésuitisme’. Je le dis, et je crois être sincère en le disant. Il s’agit d’une collaboration ecclésiale, dans l’esprit ecclésial ».

    source ZENIT.org

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