Extrait du discours du pape François donné le 5 juillet dernier au cours de sa visite à l’université du Molise, dans le diocèse de Campobasso-Boiano (Italie). Rencontre avec le monde du travail et de l’industrie.
Ma visite dans le Molise commence par cette rencontre avec le monde du travail, mais le lieu où nous nous trouvons est l’université. Et cela est significatif: cela exprime l’importance de la recherche et de la formation également pour répondre aux nouvelles questions complexes que pose la crise économique actuelle, sur le plan local, national et international. C’est ce dont témoignait à l’instant un jeune agriculteur avec son choix de suivre un master en agronomie et de travailler la terre «par vocation». Rester sur sa terre pour le paysan ne signifie pas rester immobile, c’est entretenir un dialogue, un dialogue fécond, un dialogue créatif. C’est le dialogue de l’homme avec sa terre qui la fait fleurir, la rend féconde pour nous tous. Cela est important. Un bon parcours de formation n’offre pas des solutions faciles, mais aide à avoir un regard plus ouvert et plus créatif pour mieux mettre en valeur les ressources du territoire. Je partage pleinement ce qui a été dit sur la «protection» de la terre, afin qu’elle donne des fruits sans être «exploitée». C’est l’un des plus grands défis de notre époque: nous convertir à un développement qui sache respecter la création. Moi, je vois l’Amérique — ma patrie, elle aussi: tant de forêts, dépouillées, qui deviennent une terre qu’on ne peut pas cultiver, qui ne peut pas donner la vie. Cela est notre péché: exploiter la terre et ne pas la laisser nous donner ce qu’elle porte en elle, avec notre aide, en la cultivant.
DL
source http://ecologyandchurches.wordpress.com