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    Synode sur la transmission de la foi chrétienne : publication du document préparatoire

     

    Du 7 au 28 octobre 2012, quelque 300 évêques de partout à travers le monde se réuniront à Rome dans le cadre de la XIIIe Assemblée Assemblée générale ordinaire du Synode des évêques, afin de réfléchir sur le thème : « La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne ».  Selon le pape Benoît XVI, ce Synode devrait permettre de vérifier le chemin parcouru pour reprendre avec un élan renouvelé l’oeuvre urgente de l’évangélisation du monde contemporain. La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) sera appelée à élire quatre de ses membres pour participer à ce grand événement ecclésial.  Le nom des évêques seront divulgués après que le Saint-Père aura ratifié leur élection.

    Le premier d’une série de documents se rapportant à ce Synode, les Lineamenta (du latin « grandes lignes »), a été publié récemment.  Ce document vise essentiellement à fournir une base commune de réflexion en vue de susciter de la part des évêques, de même que d’autres membres de l’Église, des suggestions et recommandations qui serviront à produire l’Instrumentum laboris (instrument de travail), qui sera remis à tous les participants pour les discussions lors du Synode.

    Lire les lineamenta

    -30-

    Conférence des évêques
    catholiques du Canada (CECC)
    Tél. : 613-241-9461 #225
    Téléc. : 613-241-8117
    mailto:cecc@cccb.ca

    Source http://www.cccb.ca

     

     

     

     


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  • Inde : La confiance de l’Eglise malgré les discriminations
    L’archevêque de Bombay interviewé par Radio Vatican

    Card.-Oswald-Grscias.jpgROME, Mardi 22 mars 2011 (ZENIT.org) - L'Eglise en Inde, victime de discriminations et de violence, a pourtant confiance dans la majorité des fidèles des communautés hindoues, musulmanes et d'autres religions, a expliqué le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Bombay et président de la Conférence épiscopale indienne.

    Le prélat a été interviewé par Radio Vatican alors qu'un premier groupe d'évêques de la Conférence épiscopale indienne en visite ad limina à Rome a été reçu le 21 mars par le pape.

    Le cardinal Gracias est revenu sur les violences - en Orissa il y a trois ans et dans le Karnataka - contre la minorité chrétienne en Inde, qui représente près de 2,3 % de la population, ce qui correspond à quelque 25 millions de fidèles dont 18 millions sont catholiques.

     

    « Le gouvernement local et la police ont assisté passivement aux attaques contre les chrétiens contraints de fuir dans les forêts pour éviter les agressions », a-t-il expliqué. « Le résultat, c'est que les agresseurs pensent avoir les mains libres parce que la police et le gouvernement semblent détourner les yeux et cela donne un message faussé. C'est injuste et nous nous battons pour changer les choses, mais le gouvernement central a été peu réactif à nos demandes ».

     

    Malgré tout, le cardinal a dit avoir une « grande confiance » dans « la majorité de la communauté hindoue, dans les fidèles de la communauté musulmane et d'autres religions ». « Je pense que certains politiques ont instrumentalisé la religion et l'ont utilisée comme un moyen pour obtenir des votes. Le résultat est que le tissu laïc de notre pays a été mis en danger, mais je suis sûr que les gens ne permettront pas que le principe de laïcité soit rejeté », a-t-il affirmé.

    Alors que l'Eglise est accusée par des fondamentalistes hindous de conversions forcées, le cardinal Gracias a rappelé qu'une conversion forcée n'aurait aucun sens. « Ce ne serait pas une vraie conversion parce que la conversion est une disposition de cœur », a-t-il expliqué. « C'est une accusation totalement fausse et injuste, en tout cas pour ce qui concerne l'Eglise catholique ».

     

    Malgré une situation parfois difficile, a-t-il expliqué, le dialogue interreligieux fait des progrès. « Nous encourageons nos fidèles à avoir un dialogue de vie et un dialogue des œuvres, même s'il reste beaucoup à faire de notre côté comme du côté des autres responsables religieux ».

    Le cardinal Gracias a enfin estimé que l'Eglise en Inde pouvait offrir beaucoup à l'Eglise universelle et au monde, « à commencer par la profonde religiosité du peuple indien ».

     

    « L'Inde est un pays qui fait de grands progrès économiques et malgré cela, la religion reste un élément important », a-t-il observé. « Nous, Indiens, nous pouvons dire au monde que des personnes de différentes religions peuvent vivre ensemble en paix, dans l'amour, dans l'harmonie et dans la compréhension réciproque, tous à la recherche de Dieu. Nous pouvons démontrer que des personnes de différentes religions peuvent vivre ensemble ».

    Marine Soreau

    Source www.zenit.org

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  • Le pape s’invite au Parvis des Gentils et s’adressera aussi aux non-croyants
    Une initiative organisée par le Conseil pontifical pour la culture

    (photo archive)  pape Ench ROME, Vendredi 18 mars 2011 (ZENIT.org) - Benoît XVI s'adressera aux jeunes incroyants lors de la soirée de conclusion du Parvis des Gentils, un événement organisé par le Conseil pontifical pour la culture les 24 et 25 mars prochains à Paris. Deux jours de rencontre et de dialogue entre croyants et non-croyants.

    L'initiative et le programme des festivités ont été présentés ce vendredi en Salle de presse du Saint-Siège par le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, le P. Jean-Marie Laurent Mazas, FSJ, directeur exécutif du « Parvis des Gentils » et Stanislas de Laboulaye, ambassadeur de France près le Saint-Siège.

    Durant la soirée festive ouverte à tous sur le Parvis de Notre-Dame de Paris, le vendredi 25 mars à partir de 19h30, Benoît XVI « s'adressera à tous, à partir d'un écran géant, sur la signification et les objectifs de cette initiative », souligne un communiqué du Saint-Siège.

     

    Le pape « a souhaité s'inviter sur le Parvis pour s'adresser aux jeunes incroyants, et non pas seulement, comme il en a l'habitude, aux croyants. Il interviendra en retransmission télévisuelle, pour dire que l'homme est aimé, qu'il est petit mais aussi grand sous le regard du Christ, pour montrer quelle voix, avant tout d'écoute et non de prosélytisme, veut donner l'Eglise à ce Parvis des Gentils ».

    Pendant toute la durée de la soirée, la cathédrale Notre-Dame sera exceptionnellement ouverte pour ceux qui souhaiteront faire le pas du silence et de la prière. A l'intérieur, la communauté oecuménique des frères de Taizé animera toute la soirée une veillée de prière dans l'esprit qui est le leur : « être une communauté où l'on cherche à se comprendre et à se réconcilier toujours et, par là, rendre visible une petite parabole de communion. »

     

    Plusieurs thèmes abordés pendant la soirée

    Au cours de cette soirée, plusieurs thèmes seront abordés, « communs à tous les hommes » : la place de l'humain dans l'immensité de l'Univers, la question de la souffrance, le mystère de l'homme - être créateur, capable du Beau, et ouvert à l'Amour. « Chaque thème donnera lieu à un ‘dialogue du parvis', groupes de discussion animés par des invités qui débattent entre eux et avec un public », souligne encore le communiqué. « Ils inviteront ainsi à s'exprimer ceux qui seront présents, dans un échange respectueux et libre ».

    Quatre espaces seront aménagés sur le parvis pour accueillir les dialogues du parvis où tous pourront accéder dans la limite des places disponibles.

     

    La soirée sera ouverte par le thème de la place de l'homme dans l'univers. A l'occasion du 80ème anniversaire de la théorie du Big Bang par l'Abbé Lemaître, cette ouverture sera centrée sur la question des origines et de la place de l'homme dans l'univers, avec la projection d'un court documentaire scientifique illustré de très belles images suivi d'un dialogue du parvis avec notamment le Professeur Dominique Lambert.

    Le thème de l'homme en souffrance sera aussi abordé, avec un extrait de la pièce de l'écrivain français Fabrice Hadjadj (jouée intégralement le 26 mars au Collège des Bernardins à 18h30). Il s'agit d'une tragi-comédie à la fois drôle et dure, avec un Dieu myope et un diable soucieux, où la vérité de l'homme ne peut plus se résumer à des leçons, mais se proclame dans un cri vertical. Entre les scènes, l'artiste Damien Poisblaud chantera un programme sacré de tradition grégorienne.

     

    « Où en sommes-nous avec l'amour ? ». Pascale Saint-Hilaire, chorégraphe de la Compagnie Longuelouve, présentera aussi en avant-première un extrait de sa création chorégraphique Le Cantique des Cantiques

    Un quatrième dialogue du parvis mettra en question la voie de la beauté, le regard spirituel sur les oeuvres d'art, la contemplation du beau. A cette occasion, la façade de Notre-Dame sera exceptionnellement mise en lumières et en mouvement par Bruno Seillier.

    Durant cette soirée, Paddy Kelly, jeune artiste irlandais très talentueux, auteur compositeur interprète remontera sur scène pour l'événement et interprétera des créations inédites et titres de son répertoire. Son histoire personnelle fait de lui un témoin sensible du dialogue entre croyants et non-croyants : star du show business il se convertit soudain sous l'effet d'une brûlante rencontre avec Dieu.

     

    Source www.zenit.org

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  • Solidarité avec le Japon : Prière continue à Lourdes
    Apporter un soutien au courageux peuple japonais

    Lourde.jpg (photo d'archive)

    ROME, Mercredi 16 mars 2011 (ZENIT.org) - Une prière continuelle est organisée à Lourdes pour « apporter un soutien moral et spirituel au courageux peuple japonais », annonce un communiqué des sanctuaires.

    « Devant l'horreur du drame nucléaire auquel est confronté l'archipel nippon après le séisme et le tsunami, toutes les messes célébrées à Lourdes à partir de ce mercredi 16 mars, jusqu'au dimanche 20 mars, le seront aux intentions des habitants du Japon », précise la même source.

     

    Le communiqué indique que « cette décision a été prise ce matin par le père Horacio Brito, Missionnaire de l'Immaculée Conception, recteur des Sanctuaires de Lourdes » : « Il demande que durant cette période les personnes qui récitent le chapelet, retransmis depuis la Grotte de Massabielle chaque après-midi sur le site internet des Sanctuaires de Lourdes, prient de tout leur coeur pour les victimes de cette catastrophe qui bouleverse l'humanité, et devant laquelle nous nous sentons tous tellement impuissants ».

    Source www.zenit.org

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  • Rome se penche sur Caritas Internationalis


    Caritas-Intern.jpgLa Secrétairerie d’État s’oppose au renouvellement du mandat de Lesley-Anne Knight à la tête de Caritas Internationalis, et insiste sur l’identité catholique de l’organisation caritative

    Lors de sa mission en Haïti, mi-janvier, le cardinal guinéen Robert Sarah, président du Conseil pontifical Cor Unum, l’avait affirmé : « L’Église n’est ni une ONG ni une société philanthropique. Notre action doit être l’expression concrète de l’évangélisation. » Objet de sa préoccupation : Caritas Internationalis (CI).

    Soutenant 24 millions de personnes dans le monde, employant 440 000 salariés et 625 000 bénévoles, les 165 Caritas, fédérées à Rome par CI, s’appuient chaque année sur des ressources, privées et publiques, de 5,5 milliards de dollars. Les chiffres disent l’importance de la mission. Mais Rome demande à Caritas Internationalis de s’interroger sur le sens de cette mission.

    Le 15 février, le Secrétaire d’État, le cardinal Tarcisio Bertone, a écrit aux conférences épiscopales, chacune étant responsable de « sa » propre Caritas locale, pour leur faire part de l’opposition du Saint-Siège au renouvellement du mandat de Lesley-Anne Knight, secrétaire générale de CI, lors de l’assemblée générale prévue en mai prochain.

    «Incompréhension» du cardinal Maradiaga

    Si la décision est inédite dans l’histoire de CI, elle est fondée en droit. Le statut canonique de Caritas Internationalis, promulgué par Jean-Paul II le 16 septembre 2004, prévoit cette possibilité, et confie à Cor Unum le suivi de CI. Il affirme également le lien entre CI et la Secrétairerie d’État matière de diplomatie multilatérale.

    Dans cette lettre, révélée le 26 février par l’hebdomadaire catholique britannique The Tablet , le cardinal Bertone précise : « Durant les quatre années à venir, une attention particulière devra être apportée à l’harmonisation de la dimension théologique de CI avec son rôle en tant qu’organisation internationale. » Le cardinal souhaite que les activités de plaidoyer menées par CI soient mieux coordonnées « en coopération étroite avec le Saint-Siège, spécifiquement compétent dans ce domaine ».

    Rapidement, le cardinal Sarah a précisé que la personnalité de Lesley-Anne Knight (51 ans, britannique, vingt-cinq ans d’expérience en matière de développement international) n’était pas en cause. Et le cardinal Bertone prend acte des « résultats significatifs » et du « professionnalisme » de L.-A. Knight.

    Au siège de CI, on reste prudent. L.-A. Knight ne s’est pas exprimée. Patrick Nicholson, son porte-parole, se veut serein : « Le travail se poursuit. Nous avons toujours coopéré avec le Saint-Siège, et les Caritas locales sont sous la responsabilité des conférences épiscopales. »

    Rome souhaiterait une identité catholique mieux affirmée

    En revanche, le cardinal Oscar Maradiaga, président de CI et archevêque de Tegucigalpa (Honduras) a demandé au cardinal Bertone de revenir sur sa décision. Et il a écrit aux 165 directeurs des Caritas locales pour leur faire part de son « incompréhension », réaffirmant son soutien à L.-A. Knight.

    La réponse de Caritas Internationalis à Rome a pris la voix de Duncan McLaren, prédécesseur romain de L.-A. Knight de 1999 à 2007. Sur le site de la revue jésuite australienne Eureka Street , il affirme : « La confédération est scandalisée. Si le Saint-Siège a le droit statutaire de refuser un candidat, il n’est pas habilité à juger de la qualité de son travail. (…) Je n’ai aucun doute que le Christ est au cœur du travail réalisé par Caritas au nom de l’Église. »

    Le contentieux touche le caractère hybride de CI, à la fois ONG et organisme d’Église. Elle doit ainsi rendre compte à Rome, mais aussi à ses millions de donateurs privés, aux États qui, localement, attribuent des subventions, sans oublier les conférences épiscopales. Reste que des voix autorisées se font entendre, à Rome, pour souhaiter une identité catholique mieux affirmée des services rendus par l’Église à la société : éducation, santé, solidarité.

    Frédéric MOUNIER, à Rome

    source http://www.la-croix.com

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    Le défi de la nouvelle évangélisation : annoncer Dieu de manière crédible
    Réflexion du cardinal Ouellet sur le motu proprio Ubicumque et semper

    Card. Marc Ouellet ROME, Jeudi 24 février 2011 (ZENIT.org) - Alors que « le grand problème de l'Occident est l'oubli de Dieu », affirme le cardinal Marc Ouellet en citant Benoît XVI, « le défi fondamental de la nouvelle évangélisation » est celui « d'annoncer Dieu de manière crédible et appropriée ».

     

    C'est ce qu'affirme le préfet de la Congrégation pour les évêques dans une réflexion publiée dans L'Osservatore Romano sur Ubicumque et semper, le motu proprio par lequel Benoît XVI a institué le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation.

     

    « Aujourd'hui, c'est devenu un lieu commun de parler de crise anthropologique. D'un côté, dans nos contextes sécularisés règne un climat relativiste de confusion éthique qui pèse sur l'éducation des jeunes générations », affirme le cardinal Ouellet. « De l'autre, beaucoup d'aspirations à l'amour et à la liberté vont malheureusement s'échouer dans les rochers de l'individualisme et de l'hédonisme. Nos sociétés engendrent une masse d'individus solitaires qui n'osent pas s'engager dans un projet de mariage pour fonder une famille ».

     

    Le nouveau préfet de la Congrégation pour les évêques affirme que « cette insécurité du coeur s'enracine dans un mal-être plus profond que le pape a décrit, dans Ubicumque et semper, comme « le désert intérieur qui naît là où l'homme, voulant devenir l'unique créateur de sa propre nature et de son propre destin, se trouve privé de ce qui constitue le fondement de toutes les choses ».

     

    Le Saint-Père répète ce message depuis le début de son pontificat : « Le grand problème de l'Occident est l'oubli de Dieu : c'est un oubli qui s'étend ». C'est pourquoi il rappelle que « le défi fondamental de la nouvelle évangélisation est celui d'annoncer Dieu de manière crédible et appropriée ».

     

    Annoncer la nouveauté anthropologique du christianisme

    « Ma conviction est que la nouvelle évangélisation doit annoncer la nouveauté anthropologique du christianisme qui émane du mystère trinitaire », poursuit le cardinal Ouellet. « La recherche du bonheur qui obsède le cœur de l'homme, ses exigences affectives et surtout, son aspiration à la liberté, restent en effet incompréhensibles en absence de l'horizon de Dieu qui est Amour et qui, par amour et à travers l'amour, a créé l'homme à son image et à sa ressemblance ».

     

    Dans ce texte, le cardinal rappelle que « cette anthropologie trinitaire est restée pratiquement oubliée pendant des siècles », alors qu'elle occupait une « place centrale » chez les Pères de l'Eglise et avait « encore un rôle important chez saint Thomas d'Aquin, mais elle a été éclipsée à l'époque moderne par le déisme ». « Ce dernier a abouti à l'athéisme, laissant l'homme bouleversé, à la dérive dans le cosmos et en proie à une exaltation anormale de sa propre autonomie ».

     

    Aujourd'hui, conclut le cardinal, « les sociétés occidentales sont en déclin, en manque d'un enracinement dans le riche humus de leur tradition chrétienne ». « Elles reprendront de la vigueur et redeviendront fécondes dans la mesure où des individus, interpellés par l'annonce de l'Evangile, voudront devenir des personnes en communion profonde avec Dieu dans le Christ. L'annonce d'une anthropologie trinitaire pourrait alors raviver l'espérance, exaltant le don de soi à Dieu et aux autres comme chemin de bonheur ».

    Source www.zenit.org

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  • Là où Dieu pleure


    L’Eglise d’Afrique est-elle l’avenir du catholicisme ?
    Entretien avec l’ancien supérieur-général des Missions africaines

    eglise-afrique.jpgROME, Dimanche 13 décembre 2011 (ZENIT.org) - Le continent africain a souvent été appelé le continent oublié. Toutefois, avec les visites des papes Jean-Paul II et Benoît XVI, l'Afrique s'est révélée aux fidèles comme abritant l'une des populations catholiques dont la croissance est la plus rapide au monde.

    Pour la Société des missions africaines (SMA), l'Afrique est loin d'être tombée dans l'oubli. Cette organisation est présente sur le continent africain depuis plus de 150 ans.

    Pour en savoir plus sur ces missionnaires et leur travail en Afrique, l'émission de télévision « Là où Dieu pleure » a interviewé Mgr Kieran O'Reilly. 

    Mgr O'Reilly a été consacré évêque de Killaloe, en Irlande, en août dernier ; avant cette nomination, il a été près de 10 ans supérieur général de la Société des missions africaines. 

    Q : L'Afrique a connu une explosion du catholicisme, passant de 1,2 million de fidèles en 1900 à plus de 140 millions aujourd'hui. A quoi attribuez-vous cette explosion de foi en Afrique ? 

    Mgr O'Reilly : Comme diraient beaucoup de mes amis évêques en Afrique, « c'est avant tout une bénédiction de Dieu et une grande grâce » de voir le nombre de baptêmes, d'adultes comme de jeunes, de voir le nombre de personnes qui s'approchent des autres sacrements. 

    Mais je pense que la réalité principale de l'Afrique est que, depuis son indépendance il y a entre 40 et 50 ans, nous avons assisté à un énorme développement de l'urbanisation dans ce pays. Avec la croissance des villes, beaucoup ont quitté les zones rurales pour se retrouver dans des villes, qui leur sont en grande partie inconnues, jusqu'à pouvoir intégrer les communautés déjà présentes. Très souvent, ces communautés maintiennent des liens avec les Eglises, ce qui explique que les gens déplacés des zones rurales intègrent immédiatement les structures de la vie de l'Eglise dans les zones urbaines. 

    Et sans doute le font-ils parce qu'il s'agit d'une réalité qu'ils connaissent dans cet environnement auquel ils ne sont pas du tout habitués

    Oui, mais il existe aussi en Afrique un sens très fort des liens unissant les villages et les villageois qui sont déjà établis dans les villes. Les contacts sont immédiats. Vous vous déplacez peut-être géographiquement, mais pour vous retrouver avec des gens de votre région et de même origine.

    Le travail missionnaire a-t-il changé à cause de l'urbanisation ? 

    Si je parle pour nous, pour notre institution missionnaire - puisque l'une de nos principales œuvres est l'évangélisation - ce travail a changé. Il évolue constamment en fonction de la réalité du nombre de personnes à qui nous avons à faire aujourd'hui. Et si on parle de chiffres, ceux-ci correspondent à la croissance démographique, considérable surtout dans l'Afrique sub-saharienne au cours des 30 dernières années et qui continuera de l'être : bonne santé, eau potable, autant de facteurs qui ont contribué à cette croissance. La réalité de l'expansion de l'Eglise est étroitement liée à la croissance de l'Afrique. 

    En effet, 90% de la population, dit-on, a moins de 24 ans. C'est donc un défi aussi pour l'Eglise. Comment envisagez-vous la pastorale des jeunes à présent ? 

    C'est un défi énorme. Une des choses qui m'a frappé quand je me suis rendu dans les grandes villes comme Kinshasa, Lagos, Abidjan, Nairobi, ou autres villes d'Afrique, est le nombre incalculable de jeunes - surtout ceux des écoles secondaires - et ensuite le nombre de personnes diplômées de l'université, mais qui se trouvent sans travail. On assiste à un formidable mouvement chaque jour. Il suffit de se rendre à Lagos pour voir ces foules de gens et la difficulté même pour l'Etat de fournir les services de base pour une population dont la croissance est aussi rapide. 

    L'infrastructure nécessaire est énorme. Donc pour nous en tant qu'Eglise, quand nous avons démarré, une des principales choses que nous avons faites a été de créer des écoles. Nous avons construit l'église et, tout de suite après, une école à côté - ou, comme cela arrive souvent dans les premières missions - l'église était l'école. Mais aujourd'hui, vu le grand nombre d'enfants qui doivent aller à l'école, l'Eglise n'est plus en mesure de le faire toute seule, et souvent l'Etat ne dispose pas des ressources suffisantes. Aussi nous devons apporter cette contribution spéciale parce que l'éducation est toujours et encore l'espoir. 

    Quelle est la solution ? 

    La solution est de ne pas perdre espoir. La solution est de s'engager. La solution est de continuer à travailler avec l'Eglise locale, travailler avec les groupes locaux, demander l'aide d'organisations comme l'Aide à l'Eglise en détresse, de généreux donateurs à l'étranger. Les gens pourraient dire : « Nous sommes fatigués de donner ». Non, on n'est jamais fatigué de donner ; c'est pour les enfants, pour leur avenir, c'est pour l'espérance. On ne peut jamais être fatigué de cela. Le défi est énorme, parce que la population continue de croître. 

    En 2050, dit-on, trois pays africains se classeront parmi les dix plus grands pays catholiques du monde : l'Ouganda, le Congo et le Nigeria. L'Eglise en Afrique est-elle l'avenir du catholicisme ? 

    C'est une question difficile. Je répondrais qu'une grande partie, mais pas tout, du catholicisme futur se trouve en Afrique et, par conséquent, il devrait y avoir, selon moi, une prise de conscience plus grande de la réalité africaine au sein de notre Eglise. Elle n'est pas très loin de Rome. Il suffit de traverser la Méditerranée, mais parfois cela peut paraître très loin. Ainsi est et sera la réalité démographique. Je pense donc qu'à tous les niveaux dans l'Eglise, il doit y avoir une réelle prise de conscience de ce fait et une planification dynamique en ce qui concerne cette réalité. 

    Quelle est la force de la foi africaine ? 

    Je pense que la force de la foi africaine vient des gens eux-mêmes, de la façon dont ils se sentent concernés par l'existence de Dieu, par la réalité de Jésus-Christ dans leur vie, et de la façon dont le christianisme est capable de puiser dans un riche contexte au sein de leurs cultures caractérisées par l'entraide, la générosité. Il y a un grand sens du partage - « ce qui est à nous appartient à tous » - alors que, peut-être, dans d'autres cultures nous sommes plus égocentriques. Là où cela est le plus visible, c'est à table. Il y a toujours de quoi manger pour tout le monde, ce n'est pas un problème, on mettra davantage de riz. Personne ne partira en ayant faim. Ils ont ce sens, si vous voulez, qui est le cœur de l'hospitalité et de l'accueil chrétiens. C'est très frappant quand vous parcourez l'Afrique. Il est toujours présent. 

    Quelle est la faiblesse de la foi catholique ? 

    Une de ses faiblesses est, je crois, de n'avoir pas su affronter assez vite certaines des réalités de l'environnement. 

    Par exemple ? 

    Un des phénomènes qui constituera toujours un problème est celui de la corruption. La corruption dans la société est une maladie terrible, qui provoque de terribles dommages à l'ensemble du tissu social. Des gens bien, qualifiés, ne réussissent pas à trouver du travail parce qu'ils ne donnent pas de dessous de table. Toute la structure du pouvoir peut être ainsi centrée sur des pratiques de corruption et de pots de vin. L'Eglise tente d'y remédier, mais c'est très difficile, parce que cette pratique est aujourd'hui tellement enracinée dans de nombreuses cultures et très souvent due, il faut le dire, aux dirigeants et aux étrangers, qui sont venus pour tirer profit de tout, notamment de l'extraction des ressources naturelles. Pour obtenir les meilleures conditions, ils n'hésitent pas à payer, et s'il n'y a pas de contrôles et de comptes dans le pays, tout s'écroule. 

    Passons à un autre sujet : nous avons parlé jusqu'ici de la croissance du catholicisme, mais l'islam aussi a connu une croissance. Un Africain sur trois se considère musulman. Quel défi cela pose-t-il à l'Eglise catholique en Afrique ? 

    Le plus grand défi est celui de réussir à travailler avec nos frères et sœurs qui vivent à la porte d'à côté. Notre église s'élève près d'une mosquée. Ils travaillent dans le même champ, prennent les mêmes bus. Par conséquent, une des choses les plus importantes est le respect mutuel. Ce respect doit être développé et s'accompagner d'une compréhension de notre part, et de leur part, des valeurs qui sont les nôtres et, ce faisant, on commence bien sûr à découvrir que nos valeurs sont communes, et qu'il existe une commune recherche de ce qui est bon et juste. 

    Le risque est - et l'a toujours été en Afrique avec ces deux grandes religions que vous avez mentionnées - que les éléments extrémistes des deux côtés cherchent à les exploiter à des fins politiques, sociales ou économiques pour tenter de déstabiliser une région, un gouvernement ou un ministère. Mais, selon moi, un des faits les plus importants survenus au cours des 30 dernières années est la grande avancée dans le processus de rapprochement et comment nous travaillons ensemble aux différents niveaux du gouvernement. Je sais qu'au Nigeria, lors des récentes émeutes dans l'Etat de Bauchi, le chef de l'Eglise catholique et l'imam se sont rencontrés immédiatement pour s'entretenir des évènements et trouver une solution. Il y a donc, de façon certaine, un grand mouvement vers une meilleure entente et un plus grand respect des positions réciproques, et vers la prise en considération de leurs modes et de nos modes respectifs de vivre et de travailler ensemble. 

    Le pape Benoît lui-même a évoqué avec force cette question du dialogue avec l'islam comme étant la solution à nombre des conflits qui semblent se déchaîner ? 

    Effectivement. Malheureusement, beaucoup de ces conflits sont « instrumentalisés », comme on dit, au profit de quelques politiciens ou de quelques personnes  ; alors, tout le travail qui a été effectué sur le terrain est très rapidement réduit à néant, et il faut tout recommencer. Comme nous essayons de bâtir une société juste et que les valeurs de l'islam sur ce point sont les mêmes que les nôtres, nous y travaillons ensemble. 

    Le christianisme comme l'islam ont incorporé de nombreuses croyances traditionnelles africaines. Peut-on parler ici de syncrétisme ? On observe aussi un renouveau de ces croyances traditionnelles. Qu'en pensez-vous ? 

    C'est très intéressant. Il y a un renouveau, probablement en lien avec le Brésil et les divers cultes qui se sont développés dans ce pays. En lien aussi, je pense, avec les médias. Il existe un énorme marché de récits et de spectacles dans lesquels la sorcellerie a le beau rôle. Un phénomène aujourd'hui largement répandu en Afrique. Je le constate dans tout le pays. Il s'agit vraiment d'un énorme défi. A maints égards, cela peut venir d'une situation de grande pauvreté et chômage. Même les meilleures personnes, dans l'intérêt de leurs enfants, chercheront dans n'importe quelle direction. Ils iront n'importe où si leur enfant est malade. Qui ne le ferait ? 

    Par conséquent, la réponse, une fois encore, doit être l'éducation, une compréhension correcte de ce que l'Eglise catholique fait. C'est quelque chose dont nous sommes conscients  : une formation approfondie de nos ministres, religieux et laïcs, sur les aspects de cette question. Et cette situation ne devrait pas nous ramener en arrière au temps où régnait la peur et où ces forces exerçaient un pouvoir démesuré sur la vie des personnes. Il ne doit pas en être ainsi. Ce risque est toujours présent dans les sociétés où dominent la pauvreté, la misère, le chômage. 

    Dans le document « Ecclesiae in Africa », Jean-Paul II affirme que l'heure de l'Afrique a sonné. Le croyez-vous ? 

    Oui, à certains égards. Au sein de l'Eglise, assurément l'heure est venue, à en juger par les statistiques que vous avez citées et le fait qu'elles devraient croître dans les 10, 20, 30 prochaines années. L'Afrique, malheureusement, avec le monde économique tel qu'il est - est de plus en plus marginalisée et exploitée dans une grande mesure uniquement pour ses ressources, comme on peut le voir avec ce que font les grandes puissances. Mais en ce qui concerne l'Eglise, je dirais que son heure est arrivée, et je crois que le pape Jean-Paul II avait compris que, dans l'avenir, l'Afrique sera un continent de plus en plus central - peut-être pas dominant, mais central pour la vie et la mission de l'Eglise. 

    Comment cela changera-t-il l'Eglise universelle ? 

    Pour le meilleur, je l'espère, parce que je suppose que la richesse de toutes nos églises, d'où qu'elles viennent, est la richesse de quelqu'un comme Paul qui a des racines quasi gréco-juives, les amène à Rome et introduit l'Evangile. C'est pourquoi, si nous pouvons inculturer intégralement l'Evangile en Afrique, l'Afrique redonnera à l'Eglise universelle une richesse que nous ne pouvons même pas imaginer. Et si nous pouvons voir le visage du Christ tel qu'il se manifeste dans leurs cultures, alors nous aurons une richesse que l'Esprit veut que nous ayons. 

    Que vous a apporté l'Afrique ? 

    Elle m'a donné le sens de la présence de l'esprit dans ses communautés. Les communautés que j'ai rencontrées sont les plus exaltantes et les plus humbles. Cette façon dont les gens peuvent s'entraider, partager sans compter. Ils se donneront avec la même générosité au service de l'Eglise. Ils sont incroyables. Ils aiment l'Eglise. 

    Propos recueillis par Mark Riedermann pour l'émission télévisée « La où Dieu pleure », conduite par la Catholic Radio and Television Network (CRTN), en collaboration avec l'association Aide à l'Eglise en Détresse (AED).

    Source www.zenit.org

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  • Allemagne : la critique de l’Église par des théologiens suscite le débat

    Le mémorandum de théologiens catholiques critiques de l’Église a continué, le week-end passé à susciter louanges et critiques. Le théologien et psychiatre Manfred Lütz a décrit cette prise de position de quelques 150 professeurs comme "un document de résignation et de désespoir". Il a suggéré aux signataires de passer à l’Église protestante.

    allemagne.jpgEn revanche, le comité du "Cusanuswerk" soutient le mémorandum des professeurs de théologie: "Kirche 2011: Ein notwendiger Aufbruch" (Église 2011: un nouveau départ nécessaire). Le "Cusanuswerk" est une institution de l’Eglise catholique en Allemagne pour soutenir les étudiants particulièrement doués, dans tous les domaines d’étude.

    Manfred Lütz a proposé, dans la "Frankfurter Allgemeinen Sonntagszeitung", que quiconque partage, comme catholique, les demandes du mémorandum, "rejoigne sans tarder l’Église protestante".

    Toutes les questions controversées ont été abordées et traitées, selon lui, dans le sens d’une solution protestante. Le théologien compare leur situation à celle d’un "anglican" qui ne peut plus être d’accord avec son Église et qui se dirige vers l’Église catholique.

     

    150 théologiens
    Le 4 février, quelques 150 théologiens catholiques d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse ont prôné, dans une déclaration, une série de réformes dans l’Église catholique. Ils ont plaidé entre autres pour une participation renforcée des croyants à la désignation des évêques et des prêtres, l’ordination d’hommes mariés, une meilleure culture du droit dans l’Église et davantage de respect face à la liberté de conscience individuelle. Les homosexuels ou les gens divorcés et remariés ne devraient plus, pour eux, être exclus de la participation aux sacrements.
       Parmi les signataires figurent plusieurs professeurs d’universités de Suisse: Edmund Arens (Lucerne), Manfred Belok (Coire), Adrian Holderegger (Fribourg), Leo Karrer (Fribourg), Walter Kirchschläger (Lucerne) et Adrian Loretan (Lucerne).

    Le comité du "Cusanuswerk" a relevé que les professeurs signataires ont critiqué ouvertement les abus au sein de l’Église et ont exhorté à réaliser les "réformes depuis longtemps attendues". Il invite les évêques "à discuter de ces préoccupations de nombreux catholiques et à chercher le dialogue de manière sérieuse." Les évêques "doivent aussi faire connaître à Rome les exigences du document".

     

    Avis nuancés
    La Conférence des évêques d’Allemagne avait déjà réagi avec prudence, le 4 février. Elle a en même temps dit qu’elle ferait part de ses propres propositions lors de son assemblée générale en mars 2011. Que des scientifiques veuillent aussi participer au dialogue sur l’avenir de la foi et de l’Église est un bon signal, comme l’a déclaré le secrétaire général de la Conférence des évêques, le Père Hans Langendörfer. Dans bon nombre de questions, la déclaration "entre en tension avec des convictions théologiques et des exigences religieuses hautement contraignantes." Le Comité central des catholiques allemands "Zentralkomitee der deutschen Katholikien" (ZdK), la Confédération de la jeunesse catholique "Bund der katholischen Jugend" (BDKJ) et le mouvement de l’Église "Kirchenvolksbewegung" ont déjà pris position en faveur de l’initiative des théologiens.

     

    Pouvoir et impuissance
    Pour Manfred Lütz, au contraire, cette déclaration ne permettra pas de faire que les choses aillent mieux. Il a mis en garde contre les divisions plus profondes à l’intérieur des Facultés de théologie, ainsi qu’au sein de la Conférence des évêques allemands. En outre, les gens seraient déçus que "les querelles intestines à l’Église ne prennent pas fin". Pour le psychiatre, les demandes des théologiens sont motivées par "le pouvoir et l’impuissance". D’un côté, les professeurs pourraient "au fond faire ce qu’ils veulent." D’un autre côté, ils seraient impuissants et seraient "de moins en moins pris au sérieux". Dans les débats publics médiatiques, "ils ne jouent plus aucun rôle important, parce qu’on veut des positions catholiques claires, parce qu’on veut si possible un évêque".

     

    Un document simplificateur
    Depuis sa publication, le document a rencontré éloges et critiques. Et le débat se poursuit. Pax Christi, mouvement catholique pour la paix, a parlé d’"importantes impulsions". D’après sa secrétaire générale, Christine Hoffmann, le texte révèle l’importance de la participation des laïcs au dialogue interne à l’Église.

    Pour Mgr Heinz Josef Algermissen, évêque de Fulda, le document est trop simplificateur. Si un dialogue est souhaitable, il ne doit cependant pas être bloqué d’entrée de jeu par des "pédanteries", a estimé l’évêque allemand.

     

    Une décision difficile mais inévitable
    La Communauté des femmes catholiques en Allemagne (kfd) salue la position des théologiens. "L’appel souligne une fois de plus l’urgence avec laquelle les réformes doivent avoir lieu dans l’Église. Nous partageons pleinement et entièrement cette position", a affirmé Maria Theresia Opladen, présidente de l’association, à Düsseldorf. Et de rappeler la déclaration publiée par le kfd en juin 2010 et intitulé "Die Chance zur Erneuerung ist jetzt" (La chance pour le renouvellement c’est maintenant).

    Pour Wolfgang Beinert, dogmaticien émérite de Regensburg, la révision du célibat obligatoire des prêtres catholiques "est une décision difficile à laquelle on n’échappera pas". Avec une relève des prêtres qui est loin d’être assurée, l’Église ne pourra plus remplir son devoir en Europe centrale et dans de nombreuses autres parties du monde si elle n’agit pas. Wolfgang Beinert a affirmé à la radio bavaroise que, d’après ses informations, le Vatican réfléchissait justement à un changement sur la question.

     

    Source http://www.radiovm.com/Proximo

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  • La fronde des théologiens allemands

     

    Pape-Benoit-XVI.jpg

    Le 07 février 2011 - (E.S.M.)- La Conférence épiscopale allemande a répondu au mémorandum très critique signé par 143 théologiens catholiques, pour la plupart enseignants dans des universités germanophones. Intitulé : « un renouveau nécessaire », le texte demande une réforme en profondeur de l’Église catholique, alors que Benoît XVI est attendu en Allemagne en septembre prochain. (Benoit-et-moi)

    Le pape Benoît XVI 

    La fronde des théologiens allemands

    Le 07 février 2011 - E. S. M. - Plus de 140 théologiens catholiques allemands, autrichiens et suisses ont appelé à une réforme de fond de l'Eglise demandant notamment la fin du célibat des prêtres, a rapporté vendredi (4 février) le quotidien "Sueddeutsche Zeitung". Dans leur pétition intitulée "Eglise 2011: un renouveau indispensable", ils appellent aussi à l'ordination des femmes, à l'acceptation par l'Eglise des partenariats homosexuels et à la nomination des évêques par les fidèles. Ils justifient ces mesures pour mettre fin à la "crise sans précédent" que traverse l'Eglise catholique depuis les scandales des prêtres pédophiles.

    Allemagne : les évêques répondent à la pétition de 140 théologiens
    (Radio Vatican)

    « Pour faire face aux graves défis auxquels l’Église est confrontée en Allemagne, la simple disponibilité des évêques ne suffit pas ». La Conférence épiscopale allemande a répondu au mémorandum très critique signé par 143 théologiens catholiques, pour la plupart enseignants dans des universités germanophones. Intitulé : « un renouveau nécessaire », le texte demande une réforme en profondeur de l’Église catholique, alors que Benoît XVI est attendu en Allemagne en septembre prochain.
    Dans leur réponse les évêques estiment que cette démarche est un signal positif car elle démontre le désir des signataires d’offrir leur contribution au dialogue sur l’avenir de la foi et de l’Église en Allemagne, un dialogue que les évêques eux-mêmes ont appelé de leurs vœux. Mais ils constatent que certaines demandes, déjà fréquemment débattues, vont à l’encontre de convictions théologiques et de définitions ecclésiales fortement contraignantes et que des éclaircissements urgents s’imposent.
    Parmi les demandes présentées par les signataires figurent la suppression du célibat sacerdotal et le sacerdoce des femmes mais aussi la participation des fidèles aux nominations d’évêques et la fin du « rigorisme » moral de l’Eglise, notamment par rapport aux couples homosexuels et aux divorcés remariés.
    Les évêques reconnaissent qu’on ne pourra pas éluder les questions qui fâchent. Car la peur est mauvaise conseillère. La prochaine assemblée plénière de la Conférence épiscopale allemande préparera à son tour des propositions stimulantes et constructives.
    Le débat est donc ouvert et il s’annonce difficile [...]

    La version originale est ici: http://www.sueddeutsche.de/.
    Le manifeste a été traduit en français par Témoignage Chrétien qu'il convient de remercier pour le travail, et la contribution essentielle à l'information.

    Indépendamment du contenu du texte (au pays de Luther, il ne faut pas l'oublier!), j'observe le timing de ce qui apparaît pour le moment comme une pièce en trois actes:
    - Février 2010: D'Allemagne, massives révélations d'abus sexuels sur des enfants commis par des prêtres (il faut relire ici le portrait du Père Klaus Mertes, le directeur du collège Canisius de Berlin, dont tout est parti. Et aussi cette "chronologie d'une attaque planifiée")
    - Janvier 2011: exhumation d'une vieille pétition signée par le théologien Joseph Ratzinger en 1970: c'est l'instrument du futur chantage
    - Février 2011: Publication de la pétition
    L'acte suivant, qui est aussi la circonstance propice, est la visite du Saint-Père dans sa patrie, en septembre prochain.

    D'autre part, le "manifeste" (qui présente d'ailleurs, et c'est sa force, des points qui peuvent paraître légitimes) a un côté révolutionnaire, qui apparaît au moins dans deux passages:

    -> Sur les structures participatives (§1): "«ce qui concerne tout le monde doit être décidé par tout le monde» ... Les fidèles doivent participer aux nominations des principaux ministres (évêque, curé)"
    -> Sur la "liberté de conscience", qui se réduit en fait à l'ouverture au divorce et au mariage homosexuel (§4): "La haute considération dans laquelle l'Église tient le mariage et le célibat n’est pas en question. Mais cette considération ne doit pas avoir pour conséquence d’exclure ceux qui vivent de manière responsable l'amour, la fidélité et l’attention réciproque au sein d’un couple de même sexe ou divorcé-remarié".

    S'agit-il des prémisses d'un schisme?
    Au moment où l'œcuménisme fait des progrès, côté orthodoxe, veut-on empêcher le Saint-Père d'accomplir la promesse faite au début du Pontificat, "de réaliser la pleine et visible communion de tout le peuple chrétien"?
    Il est évidemment trop tôt pour le dire. Toutefois, ceux qui suivent les catéchèses du mercredi peuvent être certains que Benoît XVI, qui connaît fond l'histoire de l'Eglise, ne peut pas être pris au dépourvu.


    Église 2011 : un renouveau indispensable

    Le manifeste "Kirche 2011, Ein notwendiger Aufbruch" (" Église 2011 : un renouveau indispensable") a été publié le 3 février dans le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung. Plus d'un tiers des 400 professeurs de théologie catholique enseignant dans les universités allemandes l'ont pour l'instant signé. Le dernier mouvement de ce type date de 1989 ("Déclaration de Cologne").
    (Témoignage Chrétien)

    Cela fait maintenant un an que des cas d'abus sexuels commis sur des enfants et des adolescents par des prêtres et des religieux au collège Canisius de Berlin ont été rendus publics. L'année qui a suivi a plongé l'Église d'Allemagne dans une crise sans précédent. L'image qui se donne à voir aujourd'hui est ambivalente : beaucoup a été fait pour rendre justice aux victimes, réévaluer le mal qui leur a été fait et remonter aux causes qui ont conduit aux abus, au silence et au double discours dans nos propres rangs. Après un premier mouvement d'effroi, l'idée s'est imposée à de nombreux chrétiennes et chrétiens responsables, ordonnés ou non, que des réformes de fond étaient nécessaires. Cet appel à un dialogue ouvert sur les structures de pouvoir et de communication, sur la forme des ministères et la participation des fidèles à la responsabilité ecclésiale, ainsi que sur la morale et la sexualité, a suscité des attentes, mais aussi des inquiétudes. Va-t-on, par attentisme et minimisation de la crise, laisser passer ce qui est peut-être la dernière chance de s’arracher à la paralysie et à la résignation ? Le tumulte que peut susciter un dialogue ouvert et sans tabous peut inquiéter certains, surtout à quelques mois d’une visite papale. Mais l’autre solution, un silence de mort qui serait la conséquence d’un anéantissement de tous les espoirs, n’est pas acceptable.

    La crise profonde que traverse notre Église exige de traiter aussi les problèmes qui ne paraissent pas au premier abord directement liés au scandale des abus sexuels et à leur étouffement durant des décennies. En tant que professeur(e)s de théologie, nous n'avons pas le droit de nous taire plus longtemps. Nous avons la responsabilité d’apporter notre contribution à un véritable nouveau départ : 2011 doit être l’année du renouveau pour l'Église. Il n'y a jamais eu autant de chrétiens qui sont sortis de l'Église catholique que l'année dernière ; ils refusent de suivre la hiérarchie de l’Église ou bien entendent vivent leur foi dans la sphère privée afin de la protéger de l'institution. L'Église doit comprendre ces signes et s’extraire elle-même de certaines structures sclérosées afin de regagner sa crédibilité et une nouvelle vitalité.

    La rénovation de structures ecclésiales n’aboutira pas si l’Église s’isole et a peur de la société. La rénovation ne pourra se faire que si l’Église a le courage de l’autocritique et si elle accepte d’être critiquée, même de l'extérieur. C’est une des leçons de l'année passée : la crise des abus sexuels n'aurait pas été traitée de manière aussi résolue si elle n’avait pas eu un caractère public [ndlr: on comprend mieux la connivence medias/catholiques libéraux qui crevait déjà les yeux l'an dernier!]. L'Église ne peut regagner la confiance qu’elle a perdue que par une communication ouverte. L’Église ne sera crédible que si l’image qu’on a d’elle à l’extérieur ne diverge pas trop de celle qu'elle a d’elle-même. Nous nous adressons à tous ceux qui n'ont pas encore abandonné l'espoir d'un nouveau départ pour l'Église et qui s'engagent dans ce but. Nous voulons saisir les signes de renouveau et de dialogue qui ont été émis ces derniers mois par quelques évêques dans des discours, des homélies ou des interviews.

    L'Église n'est pas en elle-même un but. Elle a pour mission d'annoncer Jésus-Christ, le Dieu libérateur et aimant, à tous les êtres humains. Elle ne peut remplir cette mission que si elle est elle-même un lieu et un témoin crédible du message libérateur de l'Évangile. Ses paroles et ses actions, ses règles et ses structures – toute sa relation avec les hommes à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église – sont soumises à l'exigence de reconnaissance et de promotion de la liberté de l'homme comme créature de Dieu. Le respect inconditionnel de toute personne, l’égard pour la liberté de conscience, l'engagement pour le droit et la justice, la solidarité avec les pauvres et les opprimés : ce sont là des principes théologiques essentiels qui découlent de l’Évangile et que l’Église doit s’obliger à suivre. C’est à travers eux que l'amour de Dieu et du prochain deviennent concrets.

    Le rapport différencié à la société moderne découle du message libérateur de la Bible : sous de nombreux aspects, la société est en avance sur l'Église, lorsqu'il s'agit de la reconnaissance des libertés et de la responsabilité des individus. L'Église peut en tirer des leçons, comme l'a souligné le concile Vatican II. Sous d’autres aspects, la critique de cette société selon l'esprit de l'Évangile est incontournable, par exemple lorsque les êtres humains sont jugés selon leurs performances, lorsque la solidarité mutuelle se délite ou lorsque la dignité de l'homme est méprisée.

    Mais dans tous les cas, c’est le message libérateur de l'Évangile qui constitue le critère d'une Église crédible, de son action, et de sa présence dans la société. Les défis concrets que doit relever l'Église ne sont pas nouveaux. Pourtant, on a du mal à voir advenir les réformes préparant l’avenir.
    Le dialogue ouvert à propos de ces réformes doit être mené dans les domaines d’action suivants :

    1. Structures participatives

    Dans tous les champs de la vie ecclésiale, la participation des fidèles est une pierre de touche de la crédibilité du message libérateur de l'Évangile. Selon un vieux principe juridique, «ce qui concerne tout le monde doit être décidé par tout le monde» : il faut donc plus de structures synodales à tous les niveaux de l'Église. Les fidèles doivent participer aux nominations des principaux ministres (évêque, curé). Ce qui peut être décidé localement doit être décidé localement. Et les décisions doivent être transparentes.

    2. Paroisse

    Les paroisses chrétiennes doivent être des lieux dans lesquels l’on partage des biens matériels et spirituels. Mais la vie paroissiale est en train de s’éroder. Sous la pression du manque de prêtres, on met en place des unités administratives de plus en plus grandes – des paroisses XXL -, dans lesquels la proximité et l'appartenance peuvent à peine être ressenties. Les identités historiques et les réseaux de sociabilité construits au cours du temps sont abandonnés. Les prêtres sont «envoyés au casse-pipe» et s’épuisent. Si on ne leur fait pas confiance, les fidèles ne se décident pas à participer aux responsabilités et à prendre leur place au sein de structures plus démocratiques de direction de leur communauté. Le ministère ecclésial doit servir la vie de la paroisse, et pas l'inverse. L'Église a aussi besoin d’hommes mariés et de femmes aux ministères ecclésiaux.

    3. Culture du droit

    La reconnaissance de la dignité et de la liberté de chacun se manifeste particulièrement lorsque des conflits sont gérés de manière juste et dans le respect réciproque. Le droit de l’Église ne mérite d’être appelé «droit» que si les fidèles peuvent effectivement faire valoir les leurs. La protection des droits et la culture du droit dans l'Église doivent être améliorés d’urgence. Un premier pas en ce sens est l’établissement d'un système juridictionnel administratif.

    4. Liberté de conscience

    Respecter la conscience individuelle, cela veut dire croire à la capacité de l’homme à être responsable et à décider lui-même. Soutenir cette faculté est un des devoirs de l'Église ; mais ce soutien ne doit pas se transformer en paternalisme. Cette question devient très concrète lorsqu’on aborde les grands choix de vie des personnes et leurs modes de vie. La haute considération dans laquelle l'Église tient le mariage et le célibat n’est pas en question. Mais cette considération ne doit pas avoir pour conséquence d’exclure ceux qui vivent de manière responsable l'amour, la fidélité et l’attention réciproque au sein d’un couple de même sexe ou divorcé-remarié.

    5. Réconciliation

    La solidarité avec les pécheurs suppose de prendre au sérieux le péché qui existe aussi dans nos propres rangs. Le rigorisme moral péremptoire ne sied pas à l'Église. L'Église ne peut pas prêcher la réconciliation avec Dieu si elle ne fait pas elle-même en sorte de créer les conditions d'une réconciliation avec ceux envers qui elle s'est rendue coupable par la violence, par le refus du droit, et par le renversement du message libérateur de la Bible en une morale rigoriste et impitoyable.

    6. Le culte

    La liturgie vit de la participation active de tous les fidèles. Les expériences et les formes d'expression contemporaines doivent y trouver leur place. Le culte ne doit pas se figer en traditionalisme. La diversité culturelle enrichit la vie cultuelle et cette diversité n’est pas compatible avec la tendance au centralisme unificateur. Le message porté par l’Église ne touchera les gens que si la fête de la foi prend en compte la vie concrète des fidèles.

    Le processus de dialogue qui s’ouvre aujourd’hui dans l’Église peut conduire à la libération et au renouveau si tous les participants sont prêts à traiter ces questions pressantes. Il s'agit, par l'échange libre et honnête d'arguments, de rechercher des solutions qui tirent l'Église de cette obsession d’elle-même qui la paralyse. Il n’est pas question que le calme suive la tempête de l’année dernière ! Dans la situation actuelle, ce calme pourrait être mortel. La peur n'a jamais été bonne conseillère en temps de crise. L'Évangile invite les chrétien(ne)s à affronter l'avenir avec courage en gardant à l’esprit les paroles de Jésus lorsque Pierre a été invité à marcher sur l’eau : «Homme de peu de foi, pourquoi doutes-tu ?»
     

    Sources : Benoit-et-moi

    Ce document est destiné à l'information; il ne constitue pas un document officiel
    Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 07.02.2011 - T/Benoît XVI

     

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  • Présentation du Seigneur au Temple (2 février)

    Abbé Jean Compazieu

    Fête de la Présentation du Seigneur


    presentation-copie-1.jpg Textes bibliques : Lire

    Le 2 février, les chrétiens célèbrent la fête de la Présentation de Jésus au Temple. Tous les parents qui faisaient cet acte d’offrande de leur fils premier né. Ils montraient que leur enfant appartenait à Dieu seul. Mais cette fête d’aujourd’hui nous apporte une grande révélation sur le mystère de Jésus. En effet, elle nous montre le vieillard Siméon annonçant que Jésus sera la Lumière des Nations. C’est pour cette raison qu’on a aussi appelé cette fête la Chandeleur, le fête des Lumière. 


    Ainsi donc, quarante jours après Noël, Jésus est présenté au temple. Nous pouvons imaginer la joie et la fierté de Marie et Joseph qui viennent faire cette démarche. Imaginons aussi la joie de Marie quand elle entend : « Mes yeux ont vu le salut que tu as préparé à la face des peuples. » C’est ainsi que Jésus est présenté comme la Lumière qui vient éclairer les nations païennes. Avec lui, c’est la bonne nouvelle qui est annoncée aux pauvres, aux exclus et à tous ceux qui ne comptent pas aux yeux du monde. C’est cette joyeuse nouvelle que nous découvrons tout au long des évangiles. Et au moment de quitter les apôtres, le Christ ressuscité leur a confié la mission de la transmettre au monde entier pour qu’elle illumine toute l’humanité.


    Dès le départ, le vieillard Siméon est émerveillé de découvrir cet avenir nouveau qui se présente. Lui qui est l’homme de l’ancienne alliance devient le témoin privilégié de cette espérance qui est en train de naître pour l’humanité. Et pour lui, le simple fait de voir ce petit enfant, cela lui suffit. Il comprend que c’est lui qui vient apporter le salut à l’humanité.


    En évoquant le Christ lumière du monde, comment ne pas penser à cette foule de pèlerins à Lourdes, à La Salette, à Fatima et en divers autres sanctuaires dédiés à Marie. Personne n’oublie ces longs cortèges de lumières lors des processions du soir. Tous ces cierges allumés sont le symbole du christ qui vient illuminer le monde. Cette lumière qui doit briller en nous, c’est l’amour que le Christ veut mettre dans notre vie. Si nous voulons qu’elle rayonne vraiment, nous avons besoin de puiser à la source, c’est à dire auprès du Christ lui-même.


    Cette fête d’aujourd’hui, c’est d’abord celle du Christ. Il nous est présenté aujourd’hui comme la gloire d’Israël. Et ce qui est extraordinaire, c’est que ce sont des pauvres qui sont les premiers à faire cette merveilleuse découverte. Cela n’a été possible que parce que ces gens tout simples attendaient la venue du Messie. Siméon était persuadé qu’il allait venir très prochainement. Siméon et Anne n’ont pu avoir cette merveilleuse intuition que parce qu’ils étaient des priants. Anne passait la majeure partie de son temps à jeûner et à prier. Tous deux étaient vraiment à l’écoute de l’Esprit Saint.


    Nous célébrons le Christ Lumière. Oui, mais la lumière ça peut aveugler. La lumière éclaire, mais parfois elle dérange. Elle montre ce qui n’est pas beau dans nos vies. Et lorsque cela arrive, elle est parfois rejetée. C’est ainsi que Siméon annonce que cet enfant sera un signe de contradiction, qu’il sera rejeté et que les hommes auront à prendre parti pour ou contre lui. Tout cela nous renvoie à la manière dont nous accueillons cette nouvelle qui vient de Dieu. Le Christ est-il vraiment notre lumière ? Nous risquons peut-être de picorer ce qui nous arrange dans l’évangile et de rejeter ce qui nous dérange.


    Aujourd’hui, nous sommes provoqués à revenir à l’essentiel : accueillir cette lumière qui vient de Dieu et devenir lumières pour tous nos frères. Quand nous allons à Lourdes, nous voyons tous ces cierges qui brûlent. Ils voudraient être le symbole de tant de vies humaines qui se consument d’amour pour Dieu et pour leurs frères. Les cierges de la Chandeleur voudraient reprendre cette symbolique.


    En venant à l’Eucharistie chaque dimanche, nous sommes invités à accueillir cette lumière qui transforme notre vie. La fête de la Présentation, c’est celle de la rencontre avec Jésus. Par Marie, il fait la démarche de venir vers nous. L’Esprit Saint nous pousse sans cesse à aller vers lui. Il nous permet de le voir et de le reconnaître comme Sauveur. Cette fête de la Présentation nous met devant Jésus Lumière des nations. Si nous prenons le temps de vraiment rencontrer le Seigneur, nous serons comme Siméon et Anne qui parlaient de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance d’Israël.


    Cette Fête de la Présentation, c’est une fête missionnaire. Nous y découvrons que l’Esprit Saint fait de nous des témoins de la Lumière, des apôtres de Jésus auprès de tous ceux qui attendent leur délivrance. Oui, n’ayons pas peur de rendre compte de l’espérance qui est en nous.

    Source http://dimancheprochain.org

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