• Benoît XVI au Royaume Uni


    La société anglaise voit désormais le pape davantage comme un ami
    Bilan du voyage de  par le père Lombardi

    benoit-xvi-GB.jpgROME, Mardi 21 Septembre (ZENIT.org) - « Un homme de culture » mais aussi « un homme humble, gentil, sensible » : c'est ce que les Britanniques ont découvert de la personnalité de Benoît XVI lors de sa visite de quatre jours dans le pays (16-19 septembre), a affirmé sur Radio Vatican, le 20 septembre, le père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège.

    Au-delà des préjugés et des scénarios catastrophes annoncés, on peut maintenant dire que les catholiques anglais et la société anglaise reconnaissent le pape « pour ce qu'il est vraiment » : comme « un ami », comme « une personne venue apporter un message positif ».

    Dans le bilan « totalement positif » qu'il a dressé après le voyage de Benoît XVI, le père Lombardi s'est dit tranquille : « Ce que le pape voulait dire durant ce voyage, à la société, à la communauté catholique ou aux responsables politiques, a été écouté ».

    Alors que certains ont évoqué un succès personnel du pape, le père Lombardi a aussi rappelé que Benoît XVI « ne veut pas être une star - et nous le savons très bien - parce que cela ne correspond pas à sa personnalité, à son ministère, à son désir ». « Mais il est certainement content d'être connu et vu pour ce qu'il est vraiment », c'est-à-dire comme « un serviteur du Seigneur », comme « une personne avec son attitude propre ».

     

    Le rôle positif des médias télévisés

    Dans son compte-rendu, le père Lombardi a aussi salué le rôle de la télévision qui, « bien utilisée », a rendu de « merveilleux services ». Et pas seulement en montrant « objectivement le nombre de personnes » et la qualité d'écoute que le pape rencontrait « mais en laissant voir aussi de manière rapprochée le visage, la personne du Saint-Père et ses attitudes ».

    Comme lors de ses voyages en Turquie - en particulier à la mosquée bleue - et aux Etats-Unis, les images diffusées à la télévision « ont aidé les gens à comprendre et souvent à changer d'opinion sur le pape ». Ils ont alors été « plus prêts à écouter correctement son message » et à « l'aimer », a ajouté le père Lombardi.

     

    Un message positif

    Dans ses discours, a poursuivi le père Lombardi, Benoît XVI « n'impose pas, mais il propose ». « Il propose le message de la foi comme quelque chose de positif » et des « réflexions pour pouvoir discerner » et « comprendre » la situation actuelle : la manière dont notre monde peut affronter les « grands défis d'aujourd'hui et de l'avenir, vers quelles valeurs nous pouvons nous orienter, aux risques aussi de perdre l'orientation des valeurs essentielles ».

    Et d'insister : « le pape a toujours une proposition qui est fondamentalement positive, parce que l'Evangile propose le salut, le bien pour l'humanité ». Mais il n'oublie jamais de mettre en garde contre les risques et les problèmes de notre société : « le risque de perdre nos racines, de perdre des points de repère ». Mais si ces avertissements sont souvent entendus dans un esprit « polémique, comme quelque chose d'agressif », le père Lombardi a rappelé qu'ils sont « vraiment le fruit d'une profonde préoccupation pour le bien de toutes les personnes, des hommes et des femmes d'aujourd'hui, de la société et du monde ». « Le message du pape mérite d'être pris au sérieux pour comprendre quel est le bien que nous devons chercher », a-t-il ajouté.

    Evoquant enfin un moment fort, « un point clef de ce voyage », le père Lombardi garde en tête l'image du discours au Westminster Hall, « où aucun pape n'avait jamais parlé ». « Nous avions l'attention et le silence de tous les représentants de cette société, de ce pays, même au plus haut niveau, qui écoutaient ce que le pape avait à leur proposer comme réflexion sur le rapport entre foi et raison, sur le rôle et la contribution que la foi peut donner dans la société d'aujourd'hui ».

     

    Marine Soreau

    Source www.zenith.org

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  • Le pape répond aux journalistes dans l’avion (Rome-Edimbourg)
    Texte intégral

      Pape-dans-avion.jpg ROME, Lundi 20 septembre 2010 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous la transcription intégrale de la conférence de presse tenue par le Pape dans la matinée du jeudi 16 septembre à bord de l'avion en vol vers Edimbourg. Les questions lui ont été posées au nom des 70 journalistes présents par le père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège.

     

    P. Lombardi - Durant la préparation de ce voyage, des discussions et des positions opposées ont été exprimées. Dans la tradition passée du pays, il y a de fortes positions anti-catholiques. Etes-vous préoccupé de la manière dont vous serez accueilli ?

    Benoît XVI - Tout d'abord, bonne journée et bon vol à nous tous. Je dois dire que je ne suis pas inquiet, parce que lorsque je me suis rendu en France, il a été dit qu'il s'agissait du pays le plus anticlérical, avec de forts courants anticléricaux et avec un très petit nombre de fidèles ; lorsque je suis allé en République tchèque il a été dit que c'était le pays le plus a-religieux de toute l'Europe et le plus anticlérical lui aussi. Les pays occidentaux ont donc tous, chacun à leur manière et selon leur propre histoire, de forts courants anticléricaux et anti-catholiques, mais ils ont aussi toujours une forte présence de foi. Ainsi, en France et en République tchèque j'ai vu et j'ai vécu un accueil chaleureux de la part de la communauté catholique, une forte attention de la part des agnostiques qui sont toutefois en quête, qui veulent connaître et trouver les valeurs qui font aller de l'avant l'humanité, et ils ont été très attentifs à pouvoir entendre de ma part quelque chose allant également dans ce sens. Et la tolérance et le respect de ceux qui sont anti-catholiques. Naturellement la Grande Bretagne a sa propre histoire d'anti-catholicisme, bien entendu, mais c'est aussi un pays ayant une grande histoire de tolérance. Ainsi, je suis sûr que, d'une part, il y aura un accueil positif des catholiques, et des croyants en général ; une attention de ceux qui cherchent comment aller de l'avant à notre époque, et le respect et la tolérance réciproque là où existe un anti-catholicisme. Je vais de l'avant avec beaucoup de courage et de joie.

     

    Le Royaume-Uni, comme beaucoup d'autres pays occidentaux - c'est un thème que vous avez déjà abordé dans la première réponse - est considéré comme un pays sécularisé. Il y a un fort mouvement athée ayant aussi des motivations culturelles. Toutefois, il y a aussi des signes montrant que la foi religieuse, en particulier en Jésus Christ, est encore vivante au niveau personnel. Qu'est-ce que cela peut signifier pour les catholiques et les anglicans ? Peut-on faire quelque chose pour rendre l'Eglise, en tant qu'institution, encore plus crédible et attirante pour tous ?

    Je dirais qu'une Eglise qui cherche surtout à être attirante ferait déjà fausse route. Parce que l'Eglise ne travaille pas pour elle-même, elle ne travaille pas pour croître en nombre et ainsi augmenter son pouvoir. L'Eglise est au service d'un Autre, elle n'est pas utile pour elle-même, pour être un corps fort, mais pour rendre accessible l'annonce de Jésus Christ, les grandes vérités, les grandes forces d'amour, de réconciliation apparues à travers cette figure et qui viennent toujours de la présence de Jésus Christ. Dans ce sens, l'Eglise ne cherche pas à être attirante mais elle doit être transparente pour Jésus Christ. Et dans la mesure où elle n'existe pas pour elle-même, comme un corps fort et puissant dans le monde qui veut avoir du pouvoir, mais se fait simplement la voix d'un Autre, elle devient réellement transparence pour la grande figure du Christ et les grandes vérités qu'il a apportées dans l'humanité, la force de l'amour ; l'Eglise est alors écoutée et acceptée. Elle ne devrait pas penser à elle-même, mais aider à penser à l'Autre et elle-même voir et parler de l'Autre et pour l'Autre. En ce sens, il me semble aussi que les anglicans et les catholiques ont le simple devoir, le même devoir, la même direction à prendre. Si les anglicans et les catholiques voient que ni les uns ni les autres ne servent pour eux-mêmes, mais sont des instruments pour le Christ, « ami de l'Epoux » - comme le dit saint Jean - si tous deux suivent la priorité du Christ et non la leur, alors ils se retrouvent également ensemble, parce qu'alors la priorité du Christ les rapproche et ils ne sont plus concurrents, chacun cherchant le plus grand nombre, mais ils sont associés dans l'engagement pour la vérité du Christ qui entre dans ce monde, et se retrouvent ainsi réciproquement dans un œcuménisme vrai et fécond.

     

    Comme chacun sait, et cela a été mis également en évidence par de récents sondages, le scandale des abus sexuels a fragilisé la confiance des fidèles dans l'Eglise. Comment pensez-vous contribuer à rétablir cette confiance ?

    Tout d'abord, je dois dire que ces révélations ont été pour moi un choc. Elles suscitent en moi une grande tristesse. Il est difficile de comprendre comment cette perversion du ministère sacerdotal a été possible. Le prêtre, au moment de l'ordination, préparé pendant plusieurs années, à ce moment-là, dit oui au Christ pour se faire sa voix, sa bouche, sa main et le servir par toute son existence pour que le Bon Pasteur, qui aime, aide et guide vers la vérité soit présent dans le monde. Comment un homme qui a fait et dit cela peut ensuite tomber dans cette perversion, c'est difficile à comprendre, c'est une grande tristesse. C'est triste aussi que l'autorité de l'Eglise n'ait pas été assez vigilante et pas suffisamment rapide, ferme, pour prendre les mesures nécessaires. C'est pour toutes ces raisons que nous nous trouvons dans un temps de pénitence, d'humilité et de sincérité renouvelée, comme je l'ai écrit aux évêques irlandais. Il me semble que nous devons à présent accomplir un temps de pénitence, un temps d'humilité, renouveler et réapprendre une sincérité absolue. Quant aux victimes, je dirais que trois choses sont importantes. Les victimes sont la première de nos priorités : comment pouvons-nous réparer, que pouvons-nous faire pour aider ces personnes à surmonter ce traumatisme, à retrouver la vie, à retrouver aussi la confiance dans le message du Christ. Soin, engagement pour les victimes : telle est la première priorité, à travers des aides matérielles, psychologiques, spirituelles. Deuxièmement, le problème des coupables : la juste peine, les exclure de toute possibilité d'accès aux jeunes, parce que nous savons que c'est une maladie et que la libre volonté ne fonctionne pas avec ce type de maladie ; nous devons protéger ces personnes contre elles-mêmes, et trouver le moyen de les aider et de les protéger contre elles-mêmes et les exclure de tout contact avec les jeunes. Le troisième point est la prévention dans l'éducation et dans le choix des candidats au sacerdoce. Etre si attentifs que selon les possibilités humaines de futurs cas soient exclus. Et je voudrais ici remercier aussi l'épiscopat britannique pour son attention, pour sa collaboration, tant avec le Siège de Pierre qu'avec les instances publiques, et pour son attention à l'égard des victimes et du droit. Il me semble que l'épiscopat britannique a fait et continue de faire un grand travail et je lui en suis très reconnaissant.

     

    Votre Sainteté, la figure du cardinal Newman est évidemment très significative pour vous. Pour le cardinal Newman, vous faites l'exception de présider vous-même la béatification. Pensez-vous que son souvenir puisse aider à surmonter les divisions entres anglicans et catholiques ? Et quels sont les aspects de sa personnalité sur lesquels vous souhaitez mettre plus fortement l'accent ?

    Le cardinal Newman est surtout, d'une part un homme moderne, qui a vécu tout le problème de la modernité, qui a vécu aussi le problème de l'agnosticisme, de l'impossibilité de connaître Dieu, de croire. Un homme qui a été toute sa vie en chemin, sur le chemin conduisant à se laisser transformer par la vérité dans une recherche de grande sincérité et de grande disponibilité, pour mieux connaître et pour trouver, accepter la route vers la vraie vie. Cette modernité intérieure, de son être et de sa vie, implique la modernité de sa foi. Ce n'est pas une foi de formules d'un temps passé : c'est une foi tout à fait personnelle, vécue, soufferte, trouvée, sur un long chemin de renouveau et de conversion. C'est un homme d'une grande culture, qui d'une part participe de notre culture sceptique d'aujourd'hui - à la question de savoir si nous pouvons comprendre quelque chose de certain sur la vérité de l'homme, de l'être, ou non, et comment nous pouvons arriver à la convergence des probabilités. Un homme qui, d'autre part, avec une grande culture de la connaissance des Pères de l'Eglise, a étudié et renouvelé la genèse interne de la foi et reconnu ainsi sa figure et construction intérieure. C'est un homme d'une grande spiritualité, d'un grand humanisme, un homme de prière, d'une relation profonde avec Dieu et d'une relation personnelle, et pour cette raison également d'une relation profonde avec les autres hommes de son temps et du nôtre. Ces trois éléments, donc, dirais-je : la modernité de son existence, avec tous les doutes et les problèmes de notre être aujourd'hui ; une grande culture, la connaissance des grands trésors de la culture de l'humanité, la disponibilité d'une recherche permanente, d'un renouveau permanent ; et la spiritualité : une vie spirituelle, une vie avec Dieu, donnent à cet homme une grandeur exceptionnelle pour notre temps. C'est pourquoi c'est une figure de docteur de l'Eglise pour nous et pour tous, et c'est aussi un pont entre anglicans et catholiques.

     

    Une dernière question. Cette visite est considérée comme une visite d'Etat. Que signifie cela pour les relations entre le Saint-Siège et le Royaume-Uni ? Y a-t-il des points importants d'accord ? En particulier concernant les grands défis du monde actuel ?

    Je suis très reconnaissant à Sa Majesté la reine Elisabeth II, qui a voulu donner à cette visite le rang d'une visite d'Etat, qui sait exprimer le caractère public de cette visite ainsi que la responsabilité commune de la politique et de la religion pour l'avenir du continent et pour l'avenir de l'humanité. Nous avons une grande responsabilité commune afin que les valeurs qui créent la justice et la politique et qui viennent de la religion, soient ensemble, en chemin dans notre temps. Naturellement le fait qu'il s'agisse juridiquement d'une visite d'Etat ne fait pas de la visite un événement politique, parce que si le Pape est un chef d'Etat, il s'agit uniquement d'un instrument pour garantir l'indépendance de son annonce et le caractère public de son travail de pasteur. En ce sens la visite d'Etat demeure elle aussi substantiellement et essentiellement une visite pastorale, c'est-à-dire une visite dans la responsabilité de la foi, pour laquelle le Souverain Pontife, le Pape, existe. Et naturellement, ce caractère de visite d'Etat place au centre de l'attention les recoupements entre l'intérêt de la politique et de la religion. La politique substantiellement est créée pour garantir la justice, et avec la justice la liberté, mais la justice est une valeur morale, une valeur religieuse et ainsi la foi, l'annonce de l'Evangile, est reliée, au point « justice », avec la politique, et ici aussi naissent les intérêts communs. La Grande-Bretagne a une grande expérience et une grande activité dans la lutte contre les maux de ce temps, contre la misère, la pauvreté, les maladies, la drogue et toutes ces luttes contre la misère, la pauvreté, l'esclavage de l'homme, l'abus de l'homme, la drogue, sont aussi des objectifs de la foi, parce que ce sont des objectifs de l'humanisation de l'homme, pour que soit restituée l'image de Dieu contre les destructions et les dévastations. Une deuxième tâche commune est l'engagement pour la paix dans le monde et la capacité de vivre la paix, l'éducation à la paix. Créer les vertus qui rendent l'homme capable de paix. Et enfin, un élément essentiel de la paix est le dialogue entre les religions, la tolérance, l'ouverture de l'un pour l'autre, et cela est aussi un profond objectif, tant de la Grande-Bretagne comme société, que de la foi catholique, d'ouvrir les cœurs, d'ouvrir au dialogue, d'ouvrir ainsi à la vérité et au chemin commun de l'humanité, afin de retrouver les valeurs qui sont le fondement de notre humanisme.

    © Copyright du texte original en anglais : Libreria Editrice Vaticana

    Traduction : Zenit

    source www.zenit.org

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  • Une visite « incroyablement émouvante », selon David Cameron
    Discours à l'aéroport de Birmingham

    David-Cameron-GB.jpg ROME, Dimanche 19 septembre 2010 (ZENIT.org) - Venu saluer le pape à son départ de Grande-Bretagne, ce dimanche en début de soirée, le premier ministre du Royaume-Uni, David Cameron a qualifié la visite de Benoît XVI d' « historique » et « incroyablement émouvante ».

    « Cette cérémonie marque la fin de quatre jours extrêmement émouvants dans notre pays », a déclaré le premier ministre, dans son discours à l'aéroport international de Birmingham.

     

    David Cameron a reconnu que le message transmis par Benoît XVI lors de cette « première visite d'Etat, véritablement historique, en Grande Bretagne » n'était pas que pour les catholiques mais « pour chacun de nous, de n'importe quelle croyance, et pour les incroyants ».

    « Vous avez parlé à 6 millions de catholiques mais vous avez été entendu par une nation de plus de 60 millions de citoyens et par beaucoup de millions supplémentaires à travers le monde », a-t-il souligné.

     

    La visite du pape est selon lui « un défi lancé à nous tous de suivre notre conscience pour nous demander non pas quels sont nos droits mais quelles sont nos responsabilités, pour nous demander non pas ce que nous pouvons faire pour nous-mêmes mais ce que nous pouvons faire pour les autres ».

    Il a évoqué le « lien commun d'unité » dont parlait le cardinal Newman, béatifié ce matin par Benoît XVI à Birmingham.

    « Ce 'lien commun' a été une partie incroyablement importante de votre message pour nous », a-t-il souligné.

    David Cameron a expliqué que c'est la foi qui inspire les croyants à aider les autres.

     

    Citant le discours de Benoît XVI au Westminster Hall en présence des responsables de la société civile et politique, le premier ministre a reconnu que « la foi n'est pas un problème que les législateurs doivent résoudre mais un élément vital de notre dialogue national ». « Et nous en sommes fiers », a-t-il ajouté.

    Evoquant la devise du cardinal Newman « le coeur parle au Coeur », David Cameron a rappelé que c'était le thème de cette « visite très spéciale » et qu'elle reflétait aussi les paroles prononcées par le pape « et les sentiments » qu'il laisse derrière lui.

     

    Le premier ministre britannique a précisé qu'il se réjouissait de travailler en coopération de plus en plus étroite avec le Saint-Siège « pour le bien commun ».

     

    Gisèle Plantec

    source www.zenit.org

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  • La religion, garantie de liberté et de respect authentiques 
    Homélie de Benoît XVI à Glasgow

    papeE-S-M.jpg ROME, septembre 2010 (ZENIT.org) - « La religion est une garantie de liberté et de respect authentiques, car elle nous conduit à considérer chaque personne comme un frère ou une sœur », déclare Benoît XVI.

    L'homélie de Benoît XVI a été très applaudie par la foule de dizaines de milliers de personnes rassemblées au Bellahouston Park de Glasgow. Le pape s'est spécialement adressé aux évêques, aux prêtres, appelés à la « sainteté », et aux jeunes, mais aussi aux laïcs.

    Les jeunes et l'enseignement
    Aux jeunes, le pape a recommandé de « mener une vie digne de notre Seigneur » et d'eux-mêmes en disant : « Chaque jour, vous êtres soumis à de nombreuses tentations - drogue, argent, sexe, pornographie, alcool - dont le monde prétend qu'elles vous donnent le bonheur. Mais ces choses détruisent et divisent. Il n'y a qu'une seule chose qui soit durable : l'amour de Jésus Christ pour chacun de vous personnellement. Cherchez-le, connaissez-le et aimez-le, et il vous rendra libres de l'esclavage d'une existence  attrayante mais superficielle, souvent proposée par la société d'aujourd'hui. Laissez de côté ce qui ne vaut rien et apprenez votre propre dignité de fils de Dieu ».

    Pour ce qui concerne l'annonce de l'Evangile, spécialement aux jeunes, le pape a insisté sur « l'enseignement » en disant : « L'annonce de l'Évangile a toujours été accompagnée par un souci pour les paroles : la parole inspirée de Dieu, et la culture dans laquelle celle-ci s'enracine et fleurit ».

    Le pape a cité les trois universités médiévales écossaises fondées par les papes, y compris l'université de Saint-Andrews qui va célébrer cette année le 600e anniversaire de fondation.

    Un sujet que la reine Elisabeth II avait abordé ce matin à Holyrood. Le pape souligne aussi l'importante contribution de l'enseignement catholique : « Dans les trente dernières années, avec le concours des autorités civiles, les écoles catholiques écossaises ont relevé le défi de procurer une éducation intégrale à un plus grand nombre d'étudiants, et cela a aidé des jeunes non seulement dans leur croissance spirituelle et humaine, mais aussi pour leur insertion dans la vie professionnelle et publique ».

    La religion garantit les libertés
    Le pape y voit un « signe de grande espérance pour l'Église », et il « encourage les professionnels catholiques, politiques et enseignants d'Écosse, à ne jamais perdre de vue leur vocation qui est de mettre leurs talents et leur expérience au service de la foi, en s'engageant à tous les niveaux de la culture contemporaine écossaise ».

    Le pape insiste également sur « l'évangélisation de la culture », dans un contexte de ce qu'il appelle la « dictature du relativisme » où il voit une « menace » qui tend à « obscurcir l'immuable vérité sur la nature humaine, sa destinée et son bien suprême ».

    Il déplore les tentatives d'« exclure la croyance religieuse du discours public » ou de « la limiter à la sphère  privée » ou même de « la dépeindre comme une menace pour l'égalité et pour la liberté ».

    « Pourtant, a fait observer le pape, la religion est en fait une garantie de liberté et de respect authentiques, car elle nous conduit à considérer chaque personne comme un frère ou une sœur ».

    Dans la vie publique
    « Pour cette raison, a insisté le pape, je lance un appel particulier à vous les fidèles laïcs, en accord avec votre vocation et votre mission baptismales, à être non seulement des exemples de foi dans la vie publique, mais aussi à introduire et à promouvoir dans le débat public l'argument d'une sagesse et d'une vision de foi. La société d'aujourd'hui a besoin de voix claires qui prônent notre droit de vivre, non pas dans une jungle de libertés autodestructrices et arbitraires, mais dans une société qui travaille pour le vrai bien-être de ses citoyens et qui, face à leurs fragilités et leurs faiblesses, leur offre conseils et protection. N'ayez pas peur de prendre en main ce service de vos frères et sœurs pour l'avenir de votre nation bien-aimée ».

    Le pape a également cité en exemple saint Ninian, dont c'était la fête liturgique, lui qui « fut l'un des tout premiers missionnaires catholiques à apporter à ses frères britanniques la bonne nouvelle de Jésus Christ », depuis Galloway, « centre de la première évangélisation de ce pays ». Saint Mungo, le saint patron de Glasgow, prit le relais, ainsi que d'autres saints comme Colomba ou sainte Marguerite.

    Aux évêques d'Écosse, il a recommandé de veiller à la « sanctification » du peuple de Dieu et des prêtres et des diacres.

    Un cœur pur
    Puis, lentement, le pape a lancé cet appel aux prêtres : « Chers prêtres d'Écosse, vous êtes appelés à la sainteté et au service du peuple de Dieu en modelant vos vies sur le mystère de la croix du Seigneur. Prêchez l'Évangile avec un cœur pur et une conscience transparente. Consacrez-vous à Dieu seul et vous deviendrez pour les jeunes des exemples lumineux d'une vie sainte, simple et joyeuse : à leur tour, ils désireront vous rejoindre dans votre service exclusif de servir le peuple de Dieu. Puisse l'exemple de dévouement, de désintéressement et de courage de saint Jean Ogilvie vous inspirer tous ! De même, j'encourage les moines, les religieuses et les religieux d'Écosse à être comme la lumière placée sur la colline, menant une authentique vie chrétienne de prière et d'action qui rende un témoignage lumineux à la puissance de l'Évangile ».

    Dans leur langue, le pape a conclu par ce vœu : « La paix et la bénédiction de Dieu soient avec vous tous ; Dieu vous protège, et qu'Il bénisse le peuple écossais ! »

    Anita S. Bourdin

    source www.zenit.org

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  • Merci à Leon Sailly de nous transmettre l'information suivante.... toutes nos félicitations pour ce 150e anniversaire.

     

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  • Audience générale du 15 septembre : Sainte Claire
    Texte intégral

    Fete claire 2010 (8) ROME, Mercredi 15 septembre 2010 (ZENIT.org) - Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée par le pape Benoît XVI, ce mercredi, au cours de l'audience générale, dans la salle Paul VI au Vatican.

    * * *

    Chers frères et sœurs,

    L'une des saintes les plus aimées est sans aucun doute sainte Claire d'Assise, qui vécut au XIIIème siècle, et qui fut contemporaine de saint François. Son témoignage nous montre combien l'Église tout entière possède une dette envers des femmes courageuses et riches de foi comme elle, capables d'apporter une impulsion décisive au renouveau de l'Église.

     

    Qui était donc Claire d'Assise ? Pour répondre à cette question, nous possédons des sources sûres : non seulement les anciennes biographies, comme celles de Thomas de Celano, mais également les Actes du procès de canonisation promu par le Pape quelques mois seulement après la mort de Claire et qui contiennent les témoignages de ceux qui vécurent à ses côtés pendant longtemps.

     

    Née en 1193, Claire appartenait à une riche famille aristocratique. Elle renonça à la noblesse et à la richesse pour vivre dans l'humilité et la pauvreté, adoptant la forme de vie que François d'Assise proposait. Même si ses parents, comme cela arrivait alors, projetaient pour elle un mariage avec un personnage important, à 18 ans, à travers un geste audacieux inspiré par le profond désir de suivre le Christ et par son admiration pour François, Claire quitta la maison paternelle et, en compagnie de son amie, Bona de Guelfuccio, rejoignit en secret les frères mineurs dans la petite église de la Portioncule. C'était le soir du dimanche des Rameaux de l'an 1211. Dans l'émotion générale, fut accompli un geste hautement symbolique : tandis que ses compagnons tenaient entre les mains des flambeaux allumés, François lui coupa les cheveux et Claire se vêtit d'un habit de toile rêche de pénitence. A partir de ce moment, elle devint l'épouse vierge du Christ, humble et pauvre, et se consacra entièrement à Lui. Comme Claire et ses compagnes, d'innombrables femmes au cours de l'histoire ont été fascinées par l'amour pour le Christ qui, dans la beauté de sa Personne divine, remplit leur cœur. Et l'Église tout entière, au moyen de la mystique vocation nuptiale des vierges consacrées, apparaît ce qu'elle sera pour toujours : l'Épouse belle et pure du Christ.

     

    L'une des quatre lettres que Claire envoya à sainte Agnès de Prague, fille du roi de Bohême, qui voulut suivre ses traces, parle du Christ, son bien-aimé Époux, avec des expressions nuptiales qui peuvent étonner, mais qui sont émouvantes : « Alors que vous le touchez, vous devenez plus pure, alors que vous le recevez, vous êtes vierge. Son pouvoir est plus fort, sa générosité plus grande, son apparence plus belle, son amour plus suave et son charme plus exquis. Il vous serre déjà dans ses bras, lui qui a orné votre poitrine de pierres précieuses... lui qui a mis sur votre tête une couronne d'or arborant le signe de la sainteté » (Première Lettre : FF, 2862).

     

    En particulier au début de son expérience religieuse, Claire trouva en François d'Assise non seulement un maître dont elle pouvait suivre les enseignements, mais également un ami fraternel. L'amitié entre ces deux saints constitue un aspect très beau et important. En effet, lorsque deux âmes pures et enflammées par le même amour pour le Christ se rencontrent, celles-ci tirent de leur amitié réciproque un encouragement très profond pour parcourir la voie de la perfection. L'amitié est l'un des sentiments humains les plus nobles et les plus élevés que la Grâce divine purifie et transfigure. Comme saint François et sainte Claire, d'autres saints également ont vécu une profonde amitié sur leur chemin vers la perfection chrétienne, comme saint François de Sales et sainte Jeanne-Françoise de Chantal. Et précisément saint François de Sales écrit : « Il est beau de pouvoir aimer sur terre comme on aime au ciel, et d'apprendre à s'aimer en ce monde comme nous le ferons éternellement dans l'autre. Je ne parle pas ici du simple amour de charité, car nous devons avoir celui-ci pour tous les hommes ; je parle de l'amitié spirituelle, dans le cadre de laquelle, deux, trois ou plusieurs personnes s'échangent les dévotions, les affections spirituelles et deviennent réellement un seul esprit » (Introduction à la vie de dévotion, III 19).

     

    Après avoir passé une période de quelques mois auprès d'autres communautés monastiques, résistant aux pressions de sa famille qui au début, n'approuvait pas son choix, Claire s'établit avec ses premières compagnes dans l'église Saint-Damien où les frères mineurs avaient préparé un petit couvent pour elles. Elle vécut dans ce monastère pendant plus de quarante ans, jusqu'à sa mort, survenue en 1253. Une description directe nous est parvenue de la façon dont vivaient ces femmes au cours de ces années, au début du mouvement franciscain. Il s'agit du compte-rendu admiratif d'un évêque flamand en visite en Italie, Jacques de Vitry, qui affirme avoir trouvé un grand nombre d'hommes et de femmes, de toutes origines sociales, qui « ayant quitté toute chose pour le Christ, fuyaient le monde. Ils s'appelaient frères mineurs et sœurs mineures et sont tenus en grande estime par Monsieur le Pape et par les cardinaux... Les femmes... demeurent ensemble dans divers hospices non loin des villes. Elle ne reçoivent rien, mais vivent du travail de leurs mains. Et elles sont profondément attristées et troublées, car elles sont honorées plus qu'elles ne le voudraient, par les prêtres et les laïcs » (Lettre d'octobre 1216 : FF, 2205.2207).

     

    Jacques de Vitry avait saisi avec une grande perspicacité un trait caractéristique de la spiritualité franciscaine à laquelle Claire fut très sensible : la radicalité de la pauvreté associée à la confiance totale dans la Providence divine. C'est pour cette raison qu'elle agit avec une grande détermination, en obtenant du Pape Grégoire IX ou, probablement déjà du Pape Innocent III, celui que l'on appela le Privilegium Paupertatis (cf. FF, 3279). Sur la base de celui-ci, Claire et ses compagnes de Saint-Damien ne pouvaient posséder aucune propriété matérielle. Il s'agissait d'une exception véritablement extraordinaire par rapport au droit canonique en vigueur et les autorités ecclésiastiques de cette époque le concédèrent en appréciant les fruits de sainteté évangélique qu'elles reconnaissaient dans le mode de vie de Claire et de ses consœurs. Cela montre que même au cours des siècles du Moyen âge, le rôle des femmes n'était pas secondaire, mais considérable. A cet égard, il est bon de rappeler que Claire a été la première femme dans l'histoire de l'Église à avoir rédigé une Règle écrite, soumise à l'approbation du Pape, pour que le charisme de François d'Assise fût conservé dans toutes les communautés féminines qui étaient fondées de plus en plus nombreuses déjà de son temps et qui désiraient s'inspirer de l'exemple de François et de Claire.

     

    Dans le couvent de Saint-Damien, Claire pratiqua de manière héroïque les vertus qui devraient distinguer chaque chrétien : l'humilité, l'esprit de piété et de pénitence, la charité. Bien qu'étant la supérieure, elle voulait servir personnellement les sœurs malades, en s'imposant aussi des tâches très humbles : la charité en effet, surmonte toute résistance et celui qui aime accomplit tous les sacrifices avec joie. Sa foi dans la présence réelle de l'Eucharistie était si grande que, par deux fois, un fait prodigieux se réalisa. Par la seule ostension du Très Saint Sacrement, elle éloigna les soldats mercenaires sarrasins, qui étaient sur le point d'agresser le couvent de Saint-Damien et de dévaster la ville d'Assise.

     

    Ces épisodes aussi, comme d'autres miracles, dont est conservée la mémoire, poussèrent le Pape Alexandre IV à la canoniser deux années seulement après sa mort, en 1255, traçant un éloge dans la Bulle de canonisation, où nous lisons : « Comme est vive la puissance de cette lumière et comme est forte la clarté de cette source lumineuse. Vraiment, cette lumière se tenait cachée dans la retraite de la vie de clôture et dehors rayonnaient des éclats lumineux ; elle se recueillait dans un étroit monastère, et dehors elle se diffusait dans la grandeur du monde. Elle se protégeait à l'intérieur et elle se répandait à l'extérieur. Claire en effet, se cachait : mais sa vie était révélée à tous. Claire se taisait mais sa renommée criait » (FF, 3284). Et il en est véritablement ainsi, chers amis : ce sont les saints qui changent le monde en mieux, le transforment de manière durable, en insufflant les énergies que seul l'amour inspiré par l'Évangile peut susciter. Les saints sont les grands bienfaiteurs de l'humanité !

     

    La spiritualité de sainte Claire, la synthèse de sa proposition de sainteté est recueillie dans la quatrième lettre à sainte Agnès de Prague. Sainte Claire a recours à une image très répandue au Moyen âge, d'ascendance patristique, le miroir. Et elle invite son amie de Prague à se refléter dans ce miroir de perfection de toute vertu qu'est le Seigneur lui-même. Elle écrit : « Heureuse certes celle à qui il est donné de prendre part au festin sacré pour s'attacher du plus profond de son cœur [au Christ], à celui dont toutes les troupes célestes ne cessent d'admirer la beauté, dont l'amitié émeut, dont la contemplation nourrit, dont la bienveillance comble, dont la douceur rassasie, dont le souvenir pointe en douceur, dont le parfum fera revivre les morts, dont la vue en gloire fera le bonheur des citoyens de la Jérusalem d'en haut. Tout cela puisqu'il est la splendeur de la gloire éternelle, l'éclat de la lumière éternelle et le miroir sans tache. Ce miroir, contemple-le chaque jour, ô Reine, épouse de Jésus Christ, et n'arrête d'y contempler ton apparence afin que... tu puisses, intérieurement et extérieurement, te parer comme il convient... En ce miroir brillent la bienheureuse pauvreté, la sainte humilité et l'ineffable charité » (Quatrième lettre : FF, 2901-2903).

     

    Reconnaissants à Dieu qui nous donne les saints qui parlent à notre cœur et nous offrent un exemple de vie chrétienne à imiter, je voudrais conclure avec les paroles mêmes de bénédiction que sainte Claire composa pour ses consœurs et qu'encore aujourd'hui les Clarisses, qui jouent un précieux rôle dans l'Église par leur prière et leur œuvre, conservent avec une grande dévotion. Ce sont des expressions où émerge toute la tendresse de sa maternité spirituelle : « Je vous bénis dans ma vie et après ma mort, comme je peux et plus que je le peux, avec toutes les bénédictions par lesquelles le Père des miséricordes pourrait bénir et bénira au ciel et sur la terre les fils et les filles, et avec lesquelles un père et une mère spirituelle pourraient bénir et béniront leurs fils et leurs filles spirituels. Amen » (FF, 2856).

    A l'issue de l'audience générale, le pape s'est adressé aux pèlerins en différentes langues. Voici ce qu'il a dit en français :

    Abandonnant tout, la noble Claire d'Assise, à 18 ans, rejoignit saint François. Il fut pour elle un maître qui l'enseigna et un ami. Leur amitié fut un puissant stimulant pour parcourir le chemin vers la sainteté. François et Claire se sont complétés dans leur recherche de Dieu, capable d'unir dans un même esprit ceux qui la partagent. Les deux saints ont fondé leur vie sur la même radicalité de l'Évangile. Pendant 40 ans, Claire vécut avec ses compagnes dans l'humilité, la joie et dans une pauvreté totale, se confiant totalement en la Providence divine. Du couvent de Saint-Damien, la lumière qui semblait cachée par la vie cloîtrée se répandit peu à peu au dehors jusqu'aux confins du monde. Première femme à rédiger une Règle écrite qui reçut l'approbation pontificale, Claire eut ainsi un rôle considérable dans l'Église, lui donnant une impulsion décisive pour son renouvellement. Les innombrables fruits que continue de produire son charisme, en témoignent. A travers la vocation nuptiale de la Vie consacrée, l'Église apparaît ce qu'elle est et sera pour toujours  : l'Épouse du Christ. Chers amis, les saints et les saintes sont les grands bienfaiteurs de l'humanité. Ils renouvellent le monde en répandant l'amour inspiré par l'Évangile. Puissions-nous, comme eux, nous laisser instruire par «  la bienheureuse pauvreté, la sainte humilité et l'inexprimable charité  » du Christ !

     

    Je salue les francophones présents et plus particulièrement les participants au pèlerinage promu par la Conférence épiscopale de Guinée, et conduits par l'Évêque de N'Zérékoré, Mgr Guilavogui, et ceux du Diocèse de Nancy, en France, guidés par Mgr Papin. Je n'oublie pas les pèlerins de la Martinique, de Dijon et d'ailleurs. Puisse Dieu vous bénir ! Bon séjour à Rome !

     

    A l'issue de l'audience le pape a lancé un appel à la paix en Asie du sud :

    Je suis avec préoccupation les événements qui se déroulent ces jours-ci dans les diverses régions de l'Asie du sud, notamment en Inde, au Pakistan et en Afghanistan. Je prie pour les victimes et je demande que le respect de la liberté religieuse et la logique de la réconciliation prévalent sur la haine et la violence.

    © Copyright du texte original plurilingue : Libreria Editrice Vaticana

    Traduction : Zenit

    Source www.zenit.org

     

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  • Le pape aux évêques brésiliens : priorité à l'oecuménisme
    La division des chrétiens mine la crédibilité du message évangélique

    pape Ench ROME, Vendredi 10 septembre 2010 (ZENIT.org) - Le pape Benoît XVI a rappelé ce vendredi aux évêques brésiliens de la région nord-est (3), qu'il a reçus en audience à Castel Gandolfo, que le dialogue entre les chrétiens est aujourd'hui une nécessité impérative, une « option irréversible de l'Eglise ». L'absence d'unité « mine la crédibilité » du message proclamé par les chrétiens.

    Le pape a constaté une « influence croissante de nouveaux éléments dans la société » brésilienne, qui a conduit un nombre important de catholiques à abandonner l'Eglise. Il a noté en particulier « la rapide expansion » de communautés évangéliques et issues du néo-pentecôtisme.

    Benoît XVI reconnaît que « les raisons qui sont à la base du succès de ces groupes sont un signe de la grande soif de Dieu » et d'une évangélisation « parfois superficielle ».

    Le pape a expliqué qu'il est de plus en plus « impératif », « de la part des pasteurs catholiques », de « créer des ponts pour établir des contacts à travers un sain dialogue oecuménique dans la vérité ».

    « Un tel effort est nécessaire avant tout parce que la division entre les chrétiens est contraire au désir du Seigneur 'que tous soient un' », parce qu'elle est « cause de scandale » et « finit par miner la crédibilité du message chrétien proclamé dans la société », a-t-il poursuivi.

    Le pape a souligné que cette proclamation du message chrétien « est peut-être aujourd'hui encore plus nécessaire » que par le passé à cause « de la croissante influence négative du relativisme intellectuel et moral dans la vie des personnes ».

    Benoît XVI a reconnu que les obstacles à l'unité des chrétiens sont nombreux.

    « En premier lieu, il faut rejeter une vision erronée de l'oecuménisme » qui vise à mettre toutes les « opinions » sur le même plan, « dans une sorte de relativisme ecclésiologique ».

    « Parallèlement », le pape a cité « le défi de la multiplication incessante de nouveaux groupes chrétiens, dont certains font preuve d'un prosélytisme agressif », qui montre « combien le paysage de l'oecuménisme est encore très varié et confus ».

    Rappelant son discours aux évêques brésiliens à Sao Paulo en 2007, le pape a souligné l'importance d'une « bonne formation historique et doctrinale, qui permette le discernement nécessaire et aide à comprendre l'identité spécifique de chacune des communautés, les éléments qui divisent et ceux qui rassemblent sur le chemin vers la construction de l'unité ».

    « Le grand domaine commun de collaboration devrait être la défense des valeurs morales fondamentales, transmises par la tradition biblique, contre leur destruction dans une culture relativiste et de consommation ; ainsi que la foi en Dieu créateur et en Jésus Christ, son Fils incarné », a rappelé le pape.

    Benoît XVI a souligné que « au coeur de tous les efforts en faveur de l'unité doivent figurer la prière, la conversion et la sanctification de la vie ».

    « C'est le Seigneur qui donne l'unité », a insisté le pape, en rappelant que les pasteurs sont tenus d'obéir à la volonté du Seigneur « en promouvant des initiatives concrètes », « réalisées avec sincérité et réalisme, avec la patience et la persévérance, qui naissent de la foi dans l'action providentielle de l'Esprit Saint ».

    Gisèle Plantec
    source www.zenit.org

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  • Le cardinal Turkson dessine à Rome un catholicisme africain

    Nommé il y a près d’un an à la tête du Conseil pontifical Justice et Paix, le cardinal ghanéen Peter Turkson prend la mesure de ses nouvelles fonctions. Il sera aux côtés de Benoît XVI lors de sa visite d’État au Royaume-Uni, du 16 au 19 septembre

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    Le cardinal ghanéen Peter Turkson salue ses compatriotes à l'issue du consistoire où il a été créé cardinal par Jean-Paul II, le 21 octobre 2003, place Saint-Pierre, à Rome (Photo : AFP/PATRICK HERTZOG).

    Nommé par Benoît XVI président du Conseil pontifical Justice et Paix, à Rome, le 24 octobre 2009 (1), le cardinal ghanéen Peter Kodwo Appiah Turkson, à 61 ans, prend la mesure de ses nouvelles fonctions : « Notre structure est très légère, constate-t-il. Tout compris, nous ne sommes que 18 personnes. Or, notre domaine d’action et de réflexion englobe les questions politiques, économiques, le désarmement, les droits de l’homme, l’écologie… »

    Pas question pour autant de baisser les bras devant l’ampleur de la tâche : « Il nous faut travailler en réseau, avec les Caritas nationales, les correspondants de Pax Christi, les diocèses, les universités catholiques… »

    Suivant la tradition de ses prédécesseurs, notamment le cardinal français Roger Etchegaray, il se rend sur le terrain. Ce fut le cas récemment au Nigeria, blessé par des luttes interethniques. L’Afrique reste d’ailleurs chère au cœur de cet homme jovial et fier de ses origines : « Mon pays, le Ghana, tire son nom d’un très ancien royaume africain. Sous la colonisation britannique, il s’appelait Gold Coast, en raison de ses mines d’or. »

    Le grand saut hors d’Afrique

    Son histoire est aussi religieuse : « ‘Découverts’ par les Portugais, nous sommes donc devenus catholiques. Puis, les Hollandais leur ayant succédé, nous sommes devenus calvinistes. Et avec les Anglais, nous sommes devenus méthodistes et anglicans. Notre Église est très ancienne, et nous n’avons jamais connu un christianisme sans divisions. »

    Son père, charpentier, était catholique. Sa mère, méthodiste, est devenue catholique. Ils ont eu dix enfants, six garçons et quatre filles. D’où la bonne trentaine de neveux et nièces du premier cardinal ghanéen de l’histoire. Il se souvient : « Nous vivions à Nsuta, une ville minière. La paroisse catholique était desservie épisodiquement par un missionnaire hollandais. À 10 ans, je lui ai écrit pour lui dire que je voulais entrer au séminaire. Mon père a réuni toute la famille. Devant eux, j’ai expliqué mon choix. Il a donné son accord. »

    Plus tard, ce fut le grand saut hors d’Afrique : « L’évêque m’a envoyé aux États-Unis, où j’ai été ordonné diacre. Et le 20 juillet 1975, j’ai été ordonné prêtre pour mon diocèse de Cape Coast, le plus ancien du Ghana, fondé en 1879. »

    «En Afrique, les liens familiaux et ethniques donnent sens à la vie»

    Le futur cardinal poursuit ses études à Rome, à l’Institut biblique. C’est là, le 6 octobre 1992, qu’il apprend, à sa grande surprise, qu’il est nommé évêque de son diocèse : « J’ai voulu être ordonné au Ghana et non pas à Rome, car je voulais être au milieu du peuple que je devais servir. J’ai toujours pensé que nous sommes avant tout des pasteurs, des témoins du Christ. Le pouvoir ne doit pas être notre objectif. » Mais, cinq ans plus tard, il est élu président de sa conférence épiscopale. Créé cardinal par Jean-Paul II le 21 octobre 2003, habitué des synodes romains, il fut, du 4 au 25 octobre 2009, rapporteur général du deuxième synode des évêques sur l’Afrique.

    Attentif à la croissance remarquée des catholiques africains, le cardinal Turkson est sans concessions sur le catholicisme à l’africaine : « En Afrique, les liens familiaux et ethniques donnent sens à la vie. Mais les baptisés doivent élargir leur vision à ceux qui ne sont pas membres de leur famille, de leur ethnie. On a bien vu, au Rwanda, à quel point c’est difficile. C’est un défi pour l’Église en Afrique. C’est toute une cohérence de vie qu’il nous faut recréer, car beaucoup de baptisés ne sont pas convertis en profondeur. Lorsque le christianisme s’en tient à un formalisme, voire à des formalités, il ne conduit pas à une relation avec le Christ. »

    Face à ce risque, le cardinal Turkson est attentif à l’évolution des mouvements charismatiques catholiques ou des groupes évangéliques néopentecôtistes : « Ils veulent combler ce fossé, redonner un sens à la vie spirituelle. »

    «Si l’Europe devenait moins chrétienne, nous serions comme orphelins»

    Vis-à-vis de l’Occident, le cardinal noir est sans concessions. En octobre 2009, durant le dernier synode sur l’Afrique, lui et ses pairs avaient fustigé le « nouvel impérialisme culturel », « les nouveaux modèles familiaux » venus d’Occident.

    Il s’en explique : « En Afrique, nous considérons que nous sommes tous membres d’une famille humaine, et que nous devons la perpétuer en donnant la vie. Si on nous propose des modes de vie qui ne permettent pas cet engendrement, nous disons que cela porte atteinte à la survie de la société. Pour nous, c’est une étrangeté, qui ne débouche pas sur la vie. Et, d’un sentiment d’étrangeté à un sentiment de rejet, il n’y a qu’un pas. Respecter les droits des minorités, notamment homosexuelles, ne signifie pas reconnaître leur mode de vie. »

    De même, précise-t-il, « si l’Europe devait devenir moins chrétienne, nous serions alors comme orphelins, dépositaires d’une expérience de foi, mais sans parents ».

    «Si Dieu voulait voir un Noir devenir pape, qu’il en soit remercié !»

    Sensibles aux critiques pesant actuellement sur le célibat sacerdotal, mais surtout aux écarts dont il serait l’objet sur le continent noir, Mgr Turkson réagit : « S’agit-il là d’un problème exclusivement africain, ou qui touche exclusivement les prêtres ? Non. Cette question de la fidélité à un état de vie se pose aussi aux couples mariés. Le célibat suppose une vie spirituelle intense, profonde, et une discipline de vie réelle et sérieuse, ouverte à la grâce. Car ce mode de vie n’est pas naturel. Il ne peut être vécu qu’avec l’aide de Dieu. Telle est du moins mon expérience personnelle. Pas plus qu’aucun autre prêtre, je ne suis un surhomme ! »

    Le cardinal ghanéen, qui a participé au conclave ayant élu Benoît XVI, est souvent interrogé sur l’élection éventuelle d’un futur pape noir. Sa réponse, maligne, ne varie pas, dans un grand sourire : « Si Dieu voulait voir un Noir devenir pape, qu’il en soit remercié ! »

    Frédéric MOUNIER, à Rome

    (1) Tout juste deux jours après que le pape a nommé le numéro deux de ce dicastère, en la personne de Mgr Mario Toso, salésien, ancien recteur de l’Université salésienne de Rome, expert réputé sur la doctrine sociale de l’Église.
    Source http://www.la-croix.com

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  • Brésil : Importance décisive de la formation des laïcs
    Le cardinal Scherer au premier congrès des laïcs de l´archidiocèse

    cardinal-Scherer.jpg ROME, Jeudi 24 juin 2010 (ZENIT.org) - « Une bonne formation en matière de doctrine sociale de l'Église est indispensable pour l'action des laïcs comme 'sel de la terre et lumière du monde' ».

    C'est ce qu'a affirmé l'archevêque de São Paulo (Brésil), le cardinal Odilo Scherer, à l'issue de la première phase, en ce mois de juin, du Ier congrès des laïcs de l'archidiocèse, un évènement qui se tient tout au long de l'année.

    La première étape du congrès a été un temps de réflexion sur la vocation et la mission du chrétien laïc dans l'Église et dans le monde.

     

    « A São Paulo nous devons beaucoup remercier les laïcs », a affirmé le cardinal dans un article publié dans l'édition de cette semaine de la revue archidiocésaine « O São Paulo ».

    Le cardinal déplore toutefois « un manque préoccupant dans l'évangélisation d'une grande partie des laïcs récemment baptisés », celui d'une « expérience profonde de leur foi catholique », d'une identification avec l'Eglise.

    A São Paulo, a expliqué le cardinal, les chrétiens laïcs vivent dans le « contexte d'une grande ville, avec d'immenses disparités sociales et économiques, carences et exclusions, défis en tous genres ».

     

    « C'est dans ce champ de mission qu'ils sont appelés à être lumière, sel et levain de l'Évangile de Jésus Christ et à collaborer avec d'autres groupes sociaux, en vue d'améliorer la ville terrestre », a-t-il souligné.

    « Les laïcs sont apôtres de l'Évangile dans le vaste monde de la famille et des relations humaines de base, du travail et des activités économiques, des relations culturelles et politiques », a t-il déclaré.

    Selon le prélat, « à travers le discernement, la créativité et les attitudes inspirées de l'Évangile du Royaume de Dieu, ils peuvent et doivent apporter leur contribution afin que la coexistence humaine soit toujours plus conforme au rêve de Dieu pour le monde et la vie humaine ».

     

    En ce qui concerne les étapes futures du congrès des laïcs, qui comprennent l'élaboration de projets d'action missionnaire du laïcat, dans les milieux ecclésiaux et dans la société, il « faut tenir compte de deux questions importantes : l'organisation du laïcat et sa formation », a t-il ajouté.

    Reconnaissant la valeur des nombreux types d'organisation des laïcs qui existent déjà dans la vie ecclésiale, Mgr Scherer souhaite « que les laïcs s'organisent sur la base d'affinités socio-culturelles et par catégories professionnelles ».

     

    En effet, cela « donnera la possibilité de recevoir une formation spécifique plus soignée », estime-t-il.

    « La formation des laïcs est absolument nécessaire afin qu'ils soient empreints du caractère mystique de l'Évangile et qu'ils aient une vision claire et suffisante des orientations de l'Église sur les questions qu'ils doivent affronter » a t-il rappelé.

    Dans ce sens, le cardinal a souligné en particulier l'importance « d'une bonne formation en matière de doctrine sociale de l'Église ».

     

    Source www.zenit.org

     

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  • Le cardinal Ouellet nommé préfet de la Congrégation pour les évêques
    Et président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine

    Card.-Marc-Ouellet.jpg ROME, Mercredi 30 juin 2010 (ZENIT.org) - Le pape Benoît XVI a nommé le cardinal Marc Ouellet préfet de la Congrégation pour les évêques et président de la Commission pontificale pour l'Amérique latine, a annoncé ce mercredi la salle de presse du Saint-Siège.

     

    Le cardinal Ouellet est âgé de 66 ans. Il était jusqu'ici archevêque de Québec et primat du Canada.

    Il remplace le cardinal Giovanni Battista Re, 76 ans, qui avait présenté sa démission au pape pour raison d'âge.

     

    Pour le cardinal Ouellet il s'agit d'un retour à la curie romaine car Jean-Paul II l'avait nommé secrétaire du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens entre 2001 et 2002 avant de le nommer archevêque métropolitain de Québec.

     

    Ordonné prêtre pour le diocèse d'Amos le 25 mai 1968 au Canada, il fut professeur de philosophie au grand séminaire à Bogota, en Colombie qui était alors dirigé par la province canadienne de la Compagnie des prêtres de saint Sulpice, qu'il rejoignit en 1972.

    Il poursuivit ensuite des études à Rome. En 1974 il obtint la licence en philosophie à l'Université pontificale saint Thomas d'Aquin. Il fut envoyé au grand séminaire de Manizales en Colombie puis au grand séminaire de Montréal où il travailla jusqu'en 1978.

    Il reprit ensuite ses études et obtint un doctorat en théologie dogmatique à l'Université pontificale grégorienne en 1983. En 1984 il fut nommé recteur du grand séminaire de Manizales, en Colombie.

    En 1988 il fut élu premier consulteur du Conseil de la Province canadienne des sulpiciens, charge qu'il conserva jusqu'en 1994.

    Il devint recteur du Grand Séminaire de Montréal en 1990, et du St Joseph's Seminary d'Edmonton en 1994.

    De 1996 à 2002, il fut titulaire de la Chaire de théologie dogmatique de l'Institut Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille à l'Université Pontificale du Latran à Rome.

    Jean-Paul II le créa cardinal lors du consistoire du 21 octobre 2003. Il fut rapporteur général du Synode des évêques sur la Parole de Dieu en octobre 2008.

     

    Il est membre de plusieurs congrégations de la curie romaine dont la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, la Congrégation pour l'éducation catholique, la Congrégation pour le clergé ainsi que le Conseil des cardinaux pour l'étude des problèmes d'organisation et des problèmes économiques du Saint-Siège. Il était déjà membre de la Commission pontificale pour l'Amérique latine.

     

    Congrégation pour les évêques

    Selon la constitution apostolique Pastor Bonus du 28 juin 1988, signée par Jean-Paul II, la Congrégation pour les évêques assiste le pape dans la création, division, unification et suppression d'Eglises particulières (diocèses, vicariats, prélatures, ordinariats militaires, etc.).

    Il assiste le pape pour tout ce qui concerne la nomination des évêques et le correct exercice de leur fonction pastorale, en leur offrant toutes sortes de collaboration.

     

    La Congrégation coordonne les visites quinquennales « ad limina » des évêques au pape et à ses collaborateurs, et analyse attentivement les rapports qu'ils doivent écrire tous les cinq ans.

    La Congrégation s'occupe des Conciles particuliers, de la constitution des Conférences épiscopales et de la révision de leurs statuts.

     

    Elle accomplit cette tâche dans le monde entier sauf dans les territoires qui dépendent de la Congrégation pour les Eglises orientales et de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples.

     

    Gisèle Plantec


    source www.zenit.org

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