• Homélie de Benoît XVI : vêpres clôturant la semaine de prière pour l'unité des chrétiens

     

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    Le 27 janvier 2011 - (E.S.M.)- Homélie du pape Benoît XVI lors des vêpres de la Conversion de Saint Paul, présidées dans la basilique romaine de Saint Paul hors les murs, en conclusion de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.

    Le pape Benoît XVI  

    Homélie de Benoît XVI : vêpres clôturant la semaine de prière pour l'unité des chrétiens

    Le 27 janvier 2011 - E. S. M. - Dans le dialogue œcuménique “il faut vaincre la tentation de la résignation et du pessimisme, qui s’avère un manque de confiance dans la puissance de l’Esprit Saint”. C'est ce qu'a déclaré le pape Benoît XVI dans l’homélie des vêpres de la Conversion de Saint Paul, présidées dans la basilique romaine de Saint Paul hors les murs, en conclusion de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.

    Chers frères et sœurs,

    Suivant l'exemple de Jésus, qui à la veille de sa passion pria le Père pour ses disciples « afin que tous, ils soient un » (Jn 17, 21), les chrétiens continuent sans cesse d'invoquer de Dieu le don de l'unité. Cette requête devient plus intense au cours de la Semaine de prière, qui se conclut aujourd'hui, alors que les Eglises et les communautés ecclésiales méditent et prient ensemble pour l'unité de tous les chrétiens. Cette année, le thème offert à notre méditation a été proposé par les Communautés chrétiennes de Jérusalem, auxquelles je voudrais exprimer mes vifs remerciements, accompagnés de l'assurance de mon affection et de ma prière, ainsi que de la part de toute l'Eglise. Les chrétiens de la Ville Sainte nous invitent à renouveler et à renforcer notre engagement pour le rétablissement de la pleine unité en méditant sur le modèle de vie des premiers disciples du Christ réunis à Jérusalem : « Ils étaient fidèles - lisons-nous dans les Actes des Apôtres - à écouter l'enseignement des apôtres et à vivre en communion fraternelle, à rompre le pain et à participer aux prières » (Ac 2, 42). Telle est la description de la première communauté, née à Jérusalem le jour même de la Pentecôte, suscitée par la prédication que l'Apôtre Pierre, rempli de l'Esprit Saint, adresse à tous ceux qui étaient arrivés dans la Ville Sainte pour la fête. Une communauté qui n'est pas refermée sur elle-même, mais, dès sa naissance, catholique, universelle, capable d'embrasser des personnes de langues et de cultures différentes, comme en témoigne le livre des Actes des Apôtres lui-même. Une communauté qui n'est pas fondée sur un pacte entre ses membres, ni le simple partage d'un projet ou d'un idéal, mais sur la communion profonde avec Dieu, qui s'est révélé dans son Fils, sur la rencontre avec le Christ mort et ressuscité.

    Dans un bref sommaire, qui conclut le chapitre commencé par le récit de la descente de l'Esprit Saint le jour de la Pentecôte, l'évangéliste Luc présente de manière synthétique la vie de cette première communauté : ceux qui avaient accueilli la parole prêchée par Pierre et avaient été baptisés, écoutaient la Parole de Dieu, transmise par les Apôtres ; ils restaient volontiers ensemble, se chargeant des services nécessaires et partageant librement et généreusement les biens matériels ; ils célébraient le sacrifice du Christ sur la Croix, son mystère de mort et de résurrection, dans l'Eucharistie, en répétant le geste de la fraction du pain ; ils louaient et rendaient grâce sans cesse au Seigneur, invoquant son aide dans les difficultés. Mais cette description, n'est pas simplement un souvenir du passé, ni même la présentation d'un exemple à imiter ou d'un objectif idéal à atteindre. Elle est plutôt une affirmation de la présence et de l'action de l'Esprit Saint dans la vie de l'Eglise. Elle est une attestation, pleine de confiance, que l'Esprit Saint, unissant tous en Christ, est le principe de l'unité de l'Eglise et fait des croyants une seule chose.

    L'enseignement des Apôtres, la communion fraternelle, la fraction du pain et la prière sont les formes concrètes de vie de la première communauté chrétienne de Jérusalem réunie par l'action de l'Esprit Saint, mais dans le même temps ils constituent les caractéristiques essentielles de toutes les communautés chrétiennes, de chaque époque et de chaque lieu. En d'autres termes, nous pourrions dire qu'ils représentent également les dimensions fondamentales de l'unité du Corps visible de l'Eglise.

    Nous devons être reconnaissants car, au cours des dernières décennies, le mouvement œcuménique, « né sous l'effet de la grâce de l'Esprit Saint » (Unitatis Redintegratio, 1) a accompli des progrès significatifs, qui ont permis de parvenir à des convergences et des consensus encourageants sur divers points, développant entre les Eglises et les Communautés ecclésiales des relations d'estime et de respect réciproques, ainsi que de collaboration concrète face aux défis du monde contemporain. Toutefois, nous savons bien que nous sommes encore loin de cette unité pour laquelle le Christ a prié et qui se reflète dans la description de la première communauté de Jérusalem. L'unité à laquelle le Christ, à travers son Esprit, appelle l'Eglise ne se réalise pas seulement sur le plan des structures organisationnelles, mais se configure, à un niveau beaucoup plus profond, comme unité exprimée « dans la profession d'une seule foi, dans la célébration commune du culte divin, dans la concorde fraternelle de la famille de Dieu » (ibid., n. 2). La recherche du rétablissement de l'unité entre les chrétiens divisés ne peut donc pas se résoudre à une reconnaissance des différences réciproques et à l'obtention d'une coexistence pacifique : ce à quoi nous aspirons est l'unité pour laquelle le Christ lui-même a prié et qui, par sa nature, se manifeste dans la communion de la foi, des sacrements, du ministère. Le chemin vers cette unité doit être ressenti comme un impératif moral, la réponse à un appel précis de Seigneur. C'est pourquoi il faut vaincre la tentation de la résignation et du pessimisme, qui est un manque de confiance dans la puissance de l'Esprit Saint. Notre devoir est de poursuivre avec passion le chemin vers cet objectif, grâce à un dialogue sérieux et rigoureux pour approfondir le patrimoine théologique, liturgique et spirituel commun ; grâce à la connaissance réciproque ; grâce à la formation œcuménique des jeunes générations et, surtout, grâce à la conversion du cœur et à la prière. En effet, comme l'a déclaré le Concile Vatican II, « ce projet sacré, la réconciliation de tous les chrétiens dans l'unité d'une seule et unique Eglise du Christ, dépasse les forces et les capacités humaines » ; ainsi notre espérance doit donc être tout d'abord placée « dans la prière du Christ pour l'Eglise, dans l'amour du Père à notre égard, et dans la puissance du Saint-Esprit » (ibid., n. 24).

    Sur ce chemin de recherche de la pleine unité visible entre tous les chrétiens nous sommes accompagnés et soutenus par l'Apôtre Paul, dont nous célébrons aujourd'hui solennellement la Fête de la conversion. Avant que le Ressuscité n'apparaisse sur le chemin de Damas en lui disant : « Je suis Jésus, celui que tu persécutes » (Ac 9, 5), celui-ci était l'un des adversaires les plus acharnés des premières communautés chrétiennes. L'évangéliste Luc décrit Saul parmi ceux qui approuvèrent la mort d'Etienne, au cours des journées où éclata une violente persécution contre les chrétiens de Jérusalem (cf. Ac 8, 1). Saul partit de la Ville Sainte, pour étendre la persécution des chrétiens jusqu'en Syrie et, après sa conversion, il y revint pour être introduit auprès des apôtres de Barnabé, qui se fit le garant de l'authenticité de sa rencontre avec le Seigneur. Dès lors, Paul fut admis non seulement comme membre de l'Eglise, mais également comme prédicateur de l'Evangile avec les autres Apôtres, ayant reçu, comme eux, la manifestation du Seigneur ressuscité et l'appel spécial à être un « instrument élu » pour apporter son nom auprès des nations (cf. Ac 9, 15). Au cours de ses longs voyages missionnaires, en pèlerinage dans des villes et des régions différentes, Paul n'oublia jamais le lien de communion avec l'Eglise de Jérusalem. La collecte en faveur des chrétiens de cette communauté, qui très vite eurent besoin d'être secourus (cf. 1 Co 16, 1), occupa une place importante dans les préoccupations de saint Paul, qui la considérait non seulement comme une œuvre de charité, mais comme le signe et la garantie de l'unité et de la communion entre les Eglises qu'il avait fondées et cette communauté primitive de la Ville Sainte, un signe de l'unité de l'unique Eglise du Christ.

    Dans ce climat d'intense prière, je désire adresser mon salut cordial à toutes les personnes présentes : au cardinal Francesco Monterisi, archiprêtre de cette basilique, au cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, et aux autres cardinaux, aux frères dans l'épiscopat et dans le sacerdoce, à l'abbé et aux moines bénédictins de cette antique communauté, aux religieux et aux religieuses, aux laïcs qui représentent toute la communauté diocésaine de Rome. Je voudrais saluer de manière particulière les frères et les sœurs des autres Eglises et Communautés ecclésiales représentées ici ce soir. Parmi eux, je suis particulièrement heureux d'adresser mon salut aux membres de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l'Eglise catholique et les Eglises orientales orthodoxes, dont la réunion se déroule ici, à Rome, ces jours-ci. Nous confions au Seigneur le succès de votre rencontre, afin qu'elle puisse représenter un pas en avant vers l'unité tant souhaitée.

    Puis le pape a dit en allemand :

    Je salue également les membres de l'Eglise unie évangélique luthérienne allemande, qui sont venus à Rome accompagnés par l'évêque de leur diocèse de Bavière.

    Et en italien :

    Chers frères et sœurs, confiants dans l'intercession de la Vierge Marie, Mère du Christ et Mère de l'Eglise, nous invoquons donc le don de l'unité. Unis à Marie, qui le jour de la Pentecôte était présente au Cénacle avec les Apôtres, nous nous adressons à Dieu source de chaque don, afin que se renouvelle pour nous le miracle de la Pentecôte et que, guidés par l'Esprit Saint, tous les chrétiens rétablissent la pleine unité dans le Christ. Amen. ( trad ZF11012602)

    Source http://eucharistiemisericor.free.fr/

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  • Message de Benoît XVI pour la 85e Journée missionnaire mondiale
    « Comme le Père m'a envoyé, je vous envoie »

    Journee-missionnaire.jpg ROME, Jeudi 27 janvier 2011 (ZENIT.org) - L'annonce de l'Evangile est « le service le plus précieux que l'Église puisse rendre à l'humanité et à chaque personne à la recherche des raisons profondes pour vivre son existence dans la plénitude », déclare Benoît XVI.

    « Comme le Père m'a envoyé, je vous envoie » : c'est le titre du message de Benoît XVI pour la 85e Journée missionnaire mondiale, qui sera célébrée le 23 octobre prochain. Un message en date de l'Epiphanie, le 6 janvier dernier, et publié par le Saint-Siège le 25 janvier (cf. Zenit du 25 janvier 2011). Nous publions ci-dessous le texte intégral du message dans la traduction de l'agence vaticane Fides.

     

     

    Message de Benoît XVI

    À l'occasion du Jubilé de l'an 2000, le Vénérable Jean-Paul II, au commencement d'un nouveau millénaire de l'ère chrétienne, a affirmé avec force la nécessité de renouveler l'engagement d'apporter à tous le message de l'évangile « avec le même élan que celui des chrétiens de la première heure » (Lettre apostolique Novo millenio ineunte, 58). C'est le service le plus précieux que l'Église puisse rendre à l'humanité et à chaque personne à la recherche des raisons profondes pour vivre son existence dans la plénitude. Voilà pourquoi cette invitation résonne chaque année lors de la célébration de la Journée missionnaire mondiale. En effet, l'annonce incessante de l'évangile vivifie l'Église, mais aussi sa ferveur, son esprit apostolique, renouvelle ses méthodes pastorales afin qu'elles soient toujours plus adaptées aux situations nouvelles - celles qui demandent aussi une nouvelle évangélisation - et animées de l'élan missionnaire : « En effet, la mission renouvelle l'Eglise, renforce la foi et l'identité chrétienne, donne un regain d'enthousiasme et des motivations nouvelles. La foi s'affermit lorsqu'on la donne ! La nouvelle évangélisation des peuples chrétiens trouvera inspiration et soutien dans l'engagement pour la mission universelle (JEAN-PAUL II, Redemptoris missio, 2).

     

    Allez donc et annoncez

    Cet objectif est continuellement ravivé par la célébration de la liturgie, spécialement de l'eucharistie, qui se termine toujours par l'évocation du mandat de Jésus ressuscité aux apôtres : « Allez donc... » (Mt 28,19). La liturgie est toujours un appel « du monde' et un nouvel envoi ‘dans le monde' pour rendre témoignage de ce que l'on a expérimenté : la puissance salvifique de la parole de Dieu, la puissance salvifique du mystère pascal du Christ Tous ceux qui ont rencontré le Seigneur ressuscité ont ressenti le besoin d'en donner l'annonce aux autres, comme le firent les deux disciples d'Emmaüs. Après avoir reconnu le Seigneur à la fraction du pain, « à cette heure même, ils partirent et s'en retournèrent à Jérusalem. Ils trouvèrent réunis les Onze et leurs compagnons » et racontèrent ce qui était arrivé en chemin (Lc 24, 33-34). Le Pape Jean-Paul exhortait à être « vigilants et prêts à reconnaître son visage et à courir apporter la bonne nouvelle à nos frères : « Nous avons vu le Seigneur ! » (Lettre apostolique Novo millenio Ineunte, 59).

     

    À tous

    Tous les peuples sont destinataires de l'annonce de l'évangile. L'Église, « par nature est missionnaire, puisqu'elle-même tire son origine de la mission du Fils et de la mission du Saint-Esprit, selon le dessein de Dieu le Père (Concile Vatican II, Ad Gentes, 2). Telle est « la grâce et la vocation de l'Église, son identité la plus profonde. Elle existe pour évangéliser » (Paul VI, Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi, 14). De ce fait, elle ne peut jamais se replier sur elle-même. Elle s'établit dans des lieux déterminés pour aller au-delà. Son action, conformément à la parole du Christ et sous l'influence de sa grâce et de sa charité, se fait pleinement et actuellement présente à tous les hommes et à tous les peuples pour les mener à la foi en Christ (Cf . Ad gentes, 5).

     

    Ce devoir n'a rien perdu de son caractère pressant. Et même, la mission du Christ Rédempteur, confiée à l'Eglise, est encore bien loin de son achèvement. ... Un regard d'ensemble porté sur l'humanité montre que cette mission en est encore à ses débuts et que nous devons nous engager de toutes nos forces à son service Jean-Paul II » (Encyclique Redemptoris missio, 1). Nous ne pouvons être tranquilles à la seule pensée que, après deux mille ans, il y a encore des peuples qui ne connaissent pas le Christ et n'ont pas encore entendu son message de salut.

    Non seulement, mais le nombre de ceux qui, bien qu'ayant reçu le message de l'évangile, l'ont oublié et abandonné et ne se reconnaissent plus dans l'Église ne cesse de grandir, et de nombreux milieux, même dans des sociétés traditionnellement chrétiennes, sont aujourd'hui réfractaires à s'ouvrir à la parole de la foi. Un changement culturel est en marche, renforcéaussi par la mondialisation, des mouvements de pensée et le relativisme dominant, un changement qui conduit à une mentalité et à un style de vie qui ignorent le message évangélique, comme si Dieu n'existait pas, et qui encouragent la recherche du bien-être, du gain facile, de la carrière et du succès comme but de la vie, même au détriment des valeurs morales.

     

    La coresponsabilité de tous

    La mission universelle implique toutes les personnes, tout et toujours. L'évangile n'est pas un bien exclusif de celui qui l'a reçu, mais est un don à partager, une bonne nouvelle à communiquer. Et ce don-engagement est confié non seulement à certains, mais à tous les baptisés, qui sont « une race élue, ...une nation sainte, un peuple acquis (par Dieu) » (1 P 2,9), afin de proclamer ses œuvres merveilleuses.

    Toutes les activités sont donc impliquées. L'attention et la collaboration à l'œuvre évangélisatrice de l'Église dans le monde ne peuvent être limitées à certains moments ou à certaines occasions particulières, et ne peuvent pas être considérées non plus comme une des nombreuses activités pastorales : la dimension missionnaire de l'Église est essentielle et doit donc être toujours présente. La Journée missionnaire elle-même n'est pas un moment isolé au cours de l'année, mais elle représente une occasion précieuse pour s'arrêter et réfléchir afin de savoir si et comment nous pouvons répondre à la vocation missionnaire, une réponse essentielle pour la vie de l'Église.

     

    Évangélisation globale

    L'évangélisation est un processus complexe, qui comprend différents éléments. Parmi ceux-ci, l'animation missionnaire a toujours accordé une attention particulière à la solidarité. Cela constitue aussi un des objectifs de la Journée missionnaire mondiale qui, par l'intermédiaire des Œuvres pontificales missionnaires, sollicite l'aide pour l'accomplissement des tâches d'évangélisation en terre de mission. Il s'agit de soutenir des institutions nécessaires en vue d'établir et de consolider l'Église par les catéchistes, les séminaires, les prêtres et de donner également sa contribution en vue de l'amélioration des conditions de vie des personnes dans les pays où les problèmes de pauvreté, de malnutrition surtout infantile, de maladies, de carence des services de santé et d'instruction sont les plus graves. Tout cela rentre également dans la mission de l'Église. En annonçant l'évangile, elle a à cœur la vie humaine au sens le plus complet. Le Serviteur de Dieu, Paul VI, affirmait que dans l'évangélisation, il n'était pas acceptable que l'on néglige les thèmes concernant la promotion humaine, la justice, la libération de toute forme d'oppression, tout en respectant, évidemment, l'autonomie de la sphère politique. Se désintéresser des problèmes temporels de l'humanité reviendrait à « oublier la leçon qui vient de l'évangile sur l'amour du prochain souffrant et nécessiteux » (Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi, 31.34), car cela ne serait pas conforme avec le comportement de Jésus, qui « parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant la bonne nouvelle du Royaume et guérissant toute maladie et toute langueur » (Mt 9,35).

     

    Ainsi, par la participation coresponsable à la mission de l'Église, le chrétien devient constructeur de la communion, de la paix, de la solidarité que le Christ nous a données et collabore à la réalisation du plan salvifique de Dieu pour toute l'humanité. Les défis à relever appellent les chrétiens à cheminer avec les autres et la mission est une partie intégrante de ce cheminement avec tous. Nous portons en nous, même si c'est seulement dans des vases d'argile, notre vocation chrétienne, le trésor inestimable de l'évangile, le témoignage vivant de Jésus mort et ressuscité, rencontré et vénéré dans l'Église.

    Que la Journée missionnaire ranime en chacun le désir et la joie « d'aller » à la rencontre de l'humanité en apportant le Christ à tous. En son nom, je vous impartis de tout cœur la bénédiction apostolique, plus particulièrement à ceux qui peinent et souffrent davantage pour l'évangile.

    Du Vatican, 6 janvier 2011, Solennité de l'Epiphanie du Seigneur. Benedictus PP XVI

    (Agence Fides 25/01/2011)

    Source www.zenit.org

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  • Thaïlande : Une Eglise née d’une graine de moutarde
    Interview d’un évêque rédemptoriste sur la charité et la mission dans ce pays

    Mgr-George-Yod-Phimphisan.jpgROME, Lundi 24 janvier 2011 (ZENIT.org) - Les chrétiens représentent moins de 1% des 67 millions d'habitants de Thaïlande. Et pourtant, l'Eglise contribue largement à l'éducation du pays - même le roi et la reine ont fréquenté les écoles catholiques - et à l'assistance aux Thaïlandais malades et à ceux qui souffrent : enfants atteints du sida, victimes du trafic d'êtres humains, pauvres.

    Mgr George Yod Phimphisan est rédemptoriste et évêque émérite de Udon Thani.

    Dans cette interview accordée à l'émission de télévision « Là où Dieu pleure », le prélat, âgé de 77 ans, parle du travail accompli par l'Eglise en Thaïlande - et de son espérance que les asiatiques deviennent les missionnaires du troisième millénaire chrétien.

    Q : En Thaïlande, on dit qu'un vrai Thaïlandais est bouddhiste. Qu'en est-il pour vous ? Vous êtes né en Thaïlande, comment se fait-il que vous soyez à la fois chrétien et thaïlandais ?

    Mgr Phimphisan : Mes origines sont diverses - écossaise, allemande, portugaise, japonaise et thaïlandaise. Je suis né dans une famille catholique. Mon père était d'origine portugaise et thaïlandaise et le père de ma mère, mon grand-père maternel, était écossais. Mes parents se sont connus en Thaïlande, et c'est ainsi que je suis né catholique.

    Vous-même êtes missionnaire. L'êtes-vous parce que vous avez été conquis par le travail missionnaire ?

    Je suis rédemptoriste et les rédemptoristes sont arrivés en Thaïlande il y a 60 ans. Il y avait à l'époque un prêtre missionnaire français de la Société des missions étrangères qui nous enseignait le catéchisme, et je lui ai dit un jour que je voulais être prêtre plus tard. Il m'a répondu que j'étais le genre de personne qui aime la compagnie des autres, et que je devrais donc entrer dans un ordre religieux pour pouvoir vivre en communauté.

    Il m'a suggéré l'ordre salésien ; pendant un certain temps, ils avaient été en Thaïlande. J'ai répondu que cet ordre ne me plaisait pas parce que je ne voulais pas enseigner. Il m'a alors conseillé un autre ordre religieux qui venait juste d'arriver depuis deux à trois ans : les rédemptoristes. Il m'a emmené chez eux, et j'ai été conquis, surtout lorsqu'ils m'ont parlé de l'esprit de leur fondateur, saint Alphonse. J'ai été envoyé aux Philippines pendant deux ans au petit séminaire et un an au noviciat. Après mes vœux, on m'a envoyé en Amérique du Nord, parce que les premiers rédemptoristes venaient des Etats-Unis. Vous aurez sûrement remarqué mon accent américain. J'ai été ordonné prêtre aux Etats-Unis pour le dixième anniversaire de l'arrivée des rédemptoristes en Thaïlande. Je suis donc missionnaire par choix.

    Vous vous sentez missionnaire dans votre propre pays ?

    Oui, et le Saint-Siège a confié le diocèse de Udon Thani aux rédemptoristes. Mon prédécesseur, Mgr Duhart, a été le premier évêque du diocèse.

    Durant la guerre du Vietnam, le président des Etats-Unis Eisenhower a mis en garde contre la « théorie du domino » que les communistes avaient mise en place dans les pays du Mékong. La Thaïlande devait être la prochaine cible, mais cela n'est jamais arrivé. C'est alors que tous les évêques de l'époque, dont la majorité était des étrangers, durent présenter leur démission et laisser place à des prêtres locaux - des prêtres thaïlandais.

    La raison pour laquelle, selon moi, le communisme n'a jamais pris racine en Thaïlande relevait d'une tactique très efficace du gouvernement. Ils étiquetèrent les communistes comme « colonisateurs » et rallièrent le peuple thaïlandais en leur déclarant que la Thaïlande n'avait jamais été colonisée par personne et que les communistes voulaient la coloniser. C'était tout ce que le gouvernement avait à dire, le peuple prit les armes et combattit les communistes, catalogués comme des « colonisateurs ». Je pense que nous sommes le seul pays du sud-est asiatique à n'avoir jamais été colonisé.

    Ensuite, le fossé entre riches et pauvres en Thaïlande est en train d'être « comblé » par sa Majesté le roi et la famille royale. Ils sont toujours du côté des pauvres. Donc, l'influence communiste est négligeable et lointaine, même si nous avons eu des infiltrations. Mais nous n'avons jamais connu de prise de pouvoir et nous rendons grâce à Dieu pour cela. La partie thaïlandaise du Mékong se trouve donc là où le communisme s'est arrêté, et il n'a jamais pris pied en Thaïlande.

    Les rédemptoristes ont également un net amour préférentiel pour les pauvres. Que faîtes-vous pour les pauvres dans votre diocèse ?

    Une des choses que nous essayons de faire est de contribuer aux programmes de développement. Nous avons plusieurs projets sociaux pour les pauvres, et avant de les aider, nous explorons des pistes pour qu'ils s'aident mutuellement. Dans le passé, les gens des villages, par exemple - la culture du riz est très répandue en Thaïlande et les gens cultivent leur propre riz - se réunissaient durant la récolte de riz pour s'entraider, et le producteur de riz qui avait besoin d'aide offrait le repas. C'est une pratique très courante dans les villages. Il n'y avait pas besoin d'embaucher des travailleurs temporaires. Il existait un bel esprit d'entraide. Nous faisons en sorte qu'il se maintienne.

    Un autre projet concerne notre travail auprès des enfants handicapés ; dans le passé, les familles qui comptaient un handicapé enchaînaient cet enfant à l'intérieur de la maison pendant qu'ils travaillaient aux champs, parce qu'ils ne voulaient pas qu'on découvre qu'ils avaient un enfant handicapé. Si vous avez un enfant handicapé, on pense que vous avez vécu ou fait quelque chose de mal dans votre vie antérieure et, selon leur croyance, que c'est une forme de châtiment. Nous avons constitué un groupe de soutien pour ces familles ayant des enfants handicapés et nous les encourageons à se réunir et s'entraider au moment de la récolte.

    Actuellement, nous avons mis en place un programme très important pour les enfants dont les parents ont le sida. Nous disposons de deux centres, dont l'un compte environ 160 enfants.

    Pourquoi le sida est-il si répandu en Thaïlande ?

    Il se propage vraiment beaucoup. Les gens ont recours aux services des prostituées dans les bars et ne savent pas trop comment le sida se contracte et se transmet.

    S'agit-il d'un problème de la société thaïlandaise en général ou a-t-il à voir avec les touristes ?

    Les deux, mais le problème vient des Thaïlandais ; ils ne prennent pas au sérieux la menace du sida. A une époque, le taux de sida était très élevé, mais il recule à présent parce qu'ils ont vu les résultats. Les gens ont maintenant tellement peur du sida que lorsqu'un enfant nait de parents atteints du sida, cela devient une disgrâce sociale. Dans mon diocèse, la plupart des gens viennent des villages et disposent de beaucoup de temps libre en raison de l'emploi saisonnier dans les fermes, ou tout simplement parce qu'ils n'ont pas assez de travail. Ils vont dans les grandes villes pour travailler. Les hommes, surtout après le travail, utilisent les services des prostituées et contractent le sida. Ces mêmes hommes reviennent ensuite chez eux et ont des relations sexuelles avec leurs femmes ; un enfant naît avec le sida.

    Quand ils découvrent que leur enfant a le sida, ils craignent que cet enfant en contamine d'autres. Ils rejettent ces enfants et nous les envoient.

    Etes-vous les seuls à les accueillir ? Les bouddhistes n'en font-ils pas autant ?

    Il y a un grand monastère et un moine en Thaïlande qui accueillent les personnes atteintes du sida. Mais ils ne sont pas dans notre région. Nous sommes dans le nord-est de la Thaïlande et nous avons un seul prêtre rédemptoriste américain, père Michael Shea, qui prend en charge 160 enfants atteints du sida. Il a construit trois maisons séparées pour les garçons adultes, les filles et les plus jeunes. Il fait cela depuis plus de 15 ans. Certains de ces enfants ont survécu. Ils ne sont pas morts. Avec les survivants, au bout de la troisième année on peut savoir s'ils ont le sida ou non. Le père rédemptoriste Michael Shea dirige la Maison Sarnelli pour enfants atteints du sida. [La Maison Sarnelli, un hospice et orphelinat situé dans le village de Donwai, près de la ville de Nong Khai, fournit un environnement sûr, sain et aimant pour les enfants de 8 mois à 15 ans tout au long de leur vie.]

    Il existe un autre problème lié au sida : le trafic de femmes et d'enfants. Le pape lui-même a évoqué ce problème.

    Le trafic n'est pas seulement intérieur, mais est également le fait de gens venant de l'extérieur, par exemple du Laos, du Cambodge et du Myanmar. Ils viennent et se lancent dans la prostitution. C'est notre plus gros problème.

    En tant qu'Eglise catholique en Thaïlande, avez-vous un projet particulier pour cela ?

    Oui, nous en avons. Nous essayons de leur donner un traitement et une assistance, car beaucoup d'entre eux sont des réfugiés et, le plus souvent, en situation d'illégalité. Beaucoup de ces personnes sont des victimes et on profite d'eux, et beaucoup des trafiquants sont des Thaïlandais. Récemment, on en a arrêté un grand nombre, aussi on enregistre un recul. Il reste maintenant à obtenir des autorités qu'ils s'assurent que cela ne continuera pas. Nous les encourageons et faisons ce que nous pouvons, mais les autorités doivent s'impliquer.

    L'Eglise catholique est une minorité et, pourtant, elle semble mener à bien des projets comme l'éducation, l'aide aux femmes et aux enfants ainsi que l'assistance aux malades du sida, et cela au nom de la société thaïlandaise ?

    Effectivement. Quand les communistes ont pris possession du Laos, de nombreux Laotiens ont traversé le Mékong pour gagner la Thaïlande comme réfugiés. Ils sont arrivés par milliers et dizaines de milliers. Un grand nombre de nos religieuses ont proposé de les aider. Les religieuses préparaient sans interruption un repas par jour pour ces réfugiés. Au bout d'un certain temps, ces réfugiés ont demandé aux religieuses : « Pourquoi faites-vous ceci ? Vous voulez que nous devenions catholiques comme vous ? » Les religieuses ont répondu : « Non ce n'est pas pour cette raison que nous le faisons. Si nous vous aidons, c'est parce que notre religion nous enseigne à aimer notre prochain, vous êtes notre prochain et donc nous vous aidons. »

    Finalement, certains de ces réfugiés ont été accueillis dans d'autres pays, d'autres se sont établis en Thaïlande. C'est là un bon exemple de l'aide que fournissent les catholiques.[...]

    Que peut apporter l'Eglise catholique thaïlandaise à l'Eglise universelle ?

    Nous avons encore de bonnes vocations en Thaïlande. Pour vous donner une idée ; sur 65 millions d'habitants, il y a 350 000 catholiques, soit moins de 1%. Nous possédons 150 séminaristes dans notre grand séminaire national pour prêtres diocésains. Nous avons aussi des ordres religieux masculins et féminins dans tout le pays. Quand je suis devenu évêque il y a 34 ans, vu le nombre de vocations, j'ai proposé la création d'une société de missions en Thaïlande. Trois ou quatre ans après, l'idée a fait son chemin, et nous avons maintenant notre propre société de missions.

    Vous pouvez donc nous envoyer des prêtres ?

    Oui, le cas échéant, mais pour le moment, nous les envoyons dans nos pays voisins, Laos, Cambodge etc., qui ont plus ou moins la même culture. Nous commençons par là. Quand, au début, j'ai fait cette proposition, mon idée était celle-ci : lorsque les missionnaires sont venus d'Europe pour propager la foi, ils ne sont pas venus parce qu'ils avaient trop de missionnaires, non, ils avaient besoin de ces prêtres, mais ils se sont sacrifiés pour nous apporter la foi. Aussi nous devrions à notre tour faire ce sacrifice. Récemment, nous avons célébré les 350 ans de la Société des missions étrangères de Thaïlande, le premier pays d'Asie, je crois, où sont arrivés ces missionnaires, aussi notre foi en Thaïlande date de 350 ans environ. Ils ont été les premiers à le faire.

    Si vous pouviez l'exprimer en une phrase, quelle serait votre espérance ?

    Au train où vont les choses à présent, j'espère en tant que missionnaire, grâce notamment à notre société des missions, que nous pourrons contribuer à envoyer des missionnaires dans d'autres pays. J'ai assisté au synode des évêques pour l'Asie, et j'ai contribué à la traduction en thaïlandais du document « Ecclesia in Asia ». Je suis membre également du conseil post-synodal pour l'Asie et je viens à Rome tous les ans pour cela.

    Je me souviens d'une phrase de ce document : au cours du premier millénaire, l'Eglise s'est répandue en Europe. Au cours du second, en Europe, en Amérique et dans une partie de l'Afrique. Au cours du troisième millénaire, ce sera en Asie. L'Asie est l'avenir.

    Il s'agit plus ou moins d'un défi pour nous et, en même temps, d'une prophétie, que, peut-être maintenant en Asie, nous sommes en mesure d'envoyer des missionnaires en Europe, en Amérique et en Afrique. C'est notre espérance et nous rendons grâce à Dieu pour cela.

    Propos recueillis par Marie Pauline Meyer, pour l'émission télévisée « La où Dieu pleure », conduite par la Catholic Radio and Television Network (CRTN), en collaboration avec l'association Aide à l'Eglise en Détresse (AED).

    Sur le Net :

    - Aide à l'Eglise en détresse France

    www.aed-france.org

    - Aide à l'Eglise en détresse Belgique

    www.kerkinnood.be

    - Aide à l'Eglise en détresse Canada

    www.acn-aed-ca.org

    - Aide à l'Eglise en détresse Suisse

    Source www.zenit.org

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  • Vous connaissez ce mouvement...  quand dites-vous ?
    Le Chemin néocatéchuménal en mission à travers le monde
    neocatechumenal.jpg
    Rassemblement Néocatéchuménal
     à Rome
    Plus de 800 familles envoyées dans 78 pays

    ROME, Mardi 18 janvier 2011 (ZENIT.org) - L'approbation du Directoire pour les catéchèses du Chemin néocatéchuménal par les autorités compétentes du Saint-Siège est un acte historique qui confirme l'importance de la liturgie, de la catéchèse et des œuvres de la Fondation de biens spirituels qui compte près d'un million d'adhérents.

    C'est en ces termes que s'est exprimé Kiko Arguello, fondateur du mouvement Néocatéchuménal aussitôt après sa rencontre, lundi à Rome, avec le pape Benoît XVI.

    Le fondateur du Chemin a raconté son long parcours personnel et celui de la Fondation pour arriver à cette reconnaissance.

    Il a notamment parlé des nombreuses difficultés, des préjugés de curés et évêques, d'accusations et d'étranges histoires racontées par des personnes qui ne l'ont jamais rencontré. Il a parlé de la disponibilité, de l'aide et de l'attention que l'Eglise et les papes ont eues pour le mouvement.

    Le premier à avoir soutenu le Chemin fut Paul VI. Le pape Luciani, Jean-Paul Ier, souhaita sa présence dans les paroisses de Venise lorsqu'il était encore patriarche. Jean-Paul II le reconnut « comme un itinéraire de formation catholique, valable pour la société et les temps modernes ». Benoît XVI rencontra les néocatéchumènes lorsqu'il était encore professeur à Ratisbonne. Il s'employa à les introduire dans les paroisses d'Allemagne.

    Les néocatéchumènes sont présents dans 1.320 diocèses de 110 pays sur les cinq continents, avec 20.000 communautés actives dans 6.000 paroisses. Rien qu'à Rome, le mouvement est présent dans 100 paroisses et 500 communautés. A Madrid, il est présent dans 85 paroisses et 300 communautés.

    L'efficacité et la force de la catéchèse du Chemin se voient aussi dans l'ouverture de 78 séminaires diocésains missionnaires « Redemptoris Mater », dont 37 en Europe, 26 en Amérique, 7 en Asie, 6 en Afrique, et 2 en Australie.

    Depuis 1990, l'année des premières ordinations, à nos jours, le nombre des prêtres ordonnés dans les divers séminaires « Redemptoris Mater » s'élève à plus de 1600, tandis que 2.000 jeunes sont en train de se préparer à l'ordination.

    L'envoi, depuis 2005, de familles nombreuses dans les lieux où la foi connaît un fléchissement ou n'est jamais arrivée, confirme la profonde vocation missionnaire du mouvement.

    Aujourd'hui, le nombre des familles du mouvement envoyées en mission dans le cadre de la nouvelle évangélisation s'élève à plus de 800 dans 78 pays, avec 3.097 enfants, dont 389 en Europe, 189 en Amérique, 113 en Asie, 56 en Australie, 46 en Afrique et 15 au Moyen-Orient.

    Il s'agit de familles qui, à travers l'annonce de l'Evangile et un itinéraire d'initiation chrétienne de plusieurs années, ont été reconstruites, ont redécouvert le don de la communion, et se sont donc ouvertes à la vie, et qui par gratitude envers Dieu et l'Eglise, se proposent d'aller là où un évêque perçoit le besoin du témoignage d'une famille chrétienne.

    Antonio Gaspari

    source www.zenit.org

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  • (Au bas de cet article une rencontre à Sherbrooke)

    Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens : Benoît XVI à Saint-Paul
    Méditations des chrétiens de Terre Sainte

    ROME, Jeudi 13 janvier 2011 (ZENIT.org) - Le pape Benoît XVI conclura la semaine annuelle de prière pour l'unité des chrétiens, le 25 janvier, comme c'est la tradition, en la fête de la conversion de saint Paul, en présidant des vêpres œcuméniques à Saint-Paul-hors-les-Murs, à 17 h 30.


    La semaine de prière pour l'unité (mardi 18- mardi 25 janvier 2011) propose cette année de méditer sur la première communauté chrétienne de Jérusalem telle qu'elle est présentée par les Actes des Apôtres. Un livret a été publié par la Conférence des évêques de France. Les textes se trouvent également en ligne, avec les méditations pour les 8 jours, sur le site du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens. Les méditations de chaque année y sont regroupées sur la page intitulée : « L'œcuménisme spirituel au niveau mondial ». 

    Le thème a été choisi comme chaque année par le Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens et la Commission foi & constitution du Conseil œcuménique des Eglises : « Unis dans l'enseignement des apôtres, la communion fraternelle, la fraction du pain et la prière » (cf. Ac 2, 42).

    La rédaction des méditations proposées a été confiée cette année aux chrétiens de Terre Sainte. Elles mettent l'accent, jour après jour, sur : le courage du témoignage, la Pentecôte et l'unité de cultures différentes, la Parole de Dieu, le partage, la fraction du pain, la prière et le Notre Père, la résurrection et l'espérance, la réconciliation.


    Le Conseil pontifical insiste sur le fait que la semaine de prière est une invitation à vivre ce désir d'unité du Christ lui-même chaque jour de l'année.

    L'an dernier, le 25 janvier, à Saint-Paul, le pape Benoît XVI a souligné que c'était l'appel de tous les baptisés : « L'engagement pour l'unité des chrétiens n'est pas seulement le devoir de quelques-uns, ni une activité accessoire pour la vie de l'Eglise. Chacun est appelé à apporter sa contribution pour accomplir ces pas qui conduisent vers la pleine communion entre tous les disciples du Christ, sans jamais oublier qu'elle est avant tout un don de Dieu qu'il faut invoquer constamment ».


    « En effet, a ajouté le pape, la force qui promeut l'unité et la mission découle de la rencontre féconde et passionnante avec le Ressuscité, comme il advint pour saint Paul sur le chemin de Damas et pour les Onze et les autres disciples réunis à Jérusalem. Que la Vierge Marie, Mère de l'Eglise, fasse en sorte que puisse au plus tôt se réaliser le désir de Son Fils : « Que tous soient un... afin que le monde croie » (Jn 17, 21). »


    En annonçant la prochaine rencontre des religions pour la paix à Assise, pour octobre 2011, à l'occasion des 25 ans de la rencontre promue par Jean-Paul II le 27 octobre 1986, Benoît XVI a annoncé qu'il invitait les responsables des autres confessions chrétiennes à y participer et il a demandé aux fidèles de prier d'ores et déjà à cette intention.

    Le pape a en effet déclaré, à l'angélus du 1er janvier 2011 que « les grandes religions peuvent constituer un facteur important d'unité et de paix pour la famille humaine ».


    « C'est pourquoi, a-t-il ajouté, en octobre prochain, je me rendrai en pèlerinage dans la cité de saint François, en invitant à s'unir à ce chemin nos frères chrétiens des différentes confessions, les représentants des traditions religieuses du monde, et, idéalement, tous les hommes de bonne volonté ».

    Il souhaite « faire mémoire de ce geste historique » voulu par son prédécesseur, et « renouveler solennellement l'engagement des croyants de toute religion à vivre leur foi religieuse comme un service de la cause de la paix ».


    Le pape invite les catholiques à porter ce projet dans la prière : « Qui est en marche vers Dieu ne peut pas ne pas transmettre la paix, qui construit la paix ne peut pas ne pas se rapprocher de Dieu. Je vous invite à accompagner dès maintenant cette initiative par votre prière ».


    Enfin, rappelons que tout au long de ce mois de janvier 2011, Benoît XVI a choisi comme intention de prière missionnaire justement l'unité des chrétiens, dont il avait annoncé dès son élection, en 2005, que ce serait une priorité de son pontificat.


    Le pape demande aux catholiques de prier « pour que les chrétiens puissent parvenir à la pleine unité, en témoignant à tout le genre humain la paternité universelle de Dieu ».

    Anita S. Bourdin

    Source www.zenit.org

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    à Sherbrooke, Québec, Canada

    CÉLÉBRATION DE PRIÈRE

    POUR L’UNITÉ CHRÉTIENNE

     

    Selon le déroulement des Églises de Jérusalem

     

    Unis dans l’enseignement des apôtres

    One in the Apostles’ Teaching

    (Actes 2, 42-47)

     

    Le dimanche 23 janvier 2011, à 14 h

     

    À la Cathédrale de Saint-Michel

    Rue de la Cathédrale, Sherbrooke

    oecumenique.jpg

      

    Activité organisée par le Comité
    de liaison oecuménique

     

    Pour plus d’informations : Gérard Côté

    Courriel gerardcote1@sympatico.ca

    Tél : 819 565-4056. 


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    2011-01-08 apic/imedia
    Le pape Benoît XVI se rendra à Assise en octobre 2011

    Assise-1986.jpg A l’occasion de la 44e Journée mondiale de la paix, le 1er janvier 2011, Benoît XVI a annoncé qu’il se rendrait en octobre à Assise pour le 25e anniversaire du rassemblement interreligieux historique que Jean Paul II avait organisé dans la ville de saint François (v.1181-1226) le 27 octobre 1985.


    Lors de la prière de l’angélus, peu après avoir présidé la messe dans la basilique Saint-Pierre à l’occasion de la fête solennelle de "Marie très sainte Mère de Dieu", le pape a aussi rappelé que la liberté religieuse était aujourd’hui un défi "dramatiquement urgent", au lendemain d’un attentat meurtrier contre des chrétiens en Egypte.

     

    25 ans après le rassemblement par le pape polonais des leaders de toutes les religions du monde, Benoît XVI se rendra ainsi en tant que "pèlerin" à Assise, invitant, lui aussi, "les frères chrétiens des différentes confessions, les représentants des traditions religieuses du monde et idéalement tous les hommes de bonne volonté à s’unir à ce chemin", dans le but de se souvenir du geste historique de Jean Paul II.

    Le pape a aussi souhaité que l’engagement des croyants de chaque religion à vivre leur propre foi religieuse comme un service pour la cause de la paix soit "solennellement" renouvelé.

     

    La paix ne s’atteint pas avec les armes
    Juste avant de réciter la prière de l’angélus, devant des milliers de pèlerins réunis place Saint-Pierre, Benoît XVI a aussi soutenu que l’un des défis "dramatiquement urgent" de notre époque était la liberté religieuse. Ces paroles interviennent alors qu’un attentat à la voiture piégée, qui a frappé dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier l’église copte d’Al- Kidissine à Alexandrie, au nord de l’Egypte, a fait 21 morts et des dizaines de blessés.

     

    "La paix ne s’atteint pas avec les armes, ni avec le pouvoir économique, politique, culturel et médiatique. La paix est œuvre de consciences qui s’ouvrent à la vérité et à l’amour", a ensuite lancé le pape.

    Le souverain pontife est également revenu sur 2 tendances opposées qui existent de nos jours: le laïcisme, qui "marginalise la religion pour la confiner dans la sphère privée", et le fondamentalisme qui, "au contraire, voudrait l’imposer à tous avec la force". "Pour cela, a poursuivi le pape, la liberté religieuse est la voie privilégiée pour construire la paix".

     

    Dans son Message pour la Journée mondiale de la paix, publié mi-décembre, le pape avait déjà affirmé que la même détermination avec laquelle étaient condamnées toutes les formes de fanatisme et de fondamentalisme religieux devait animer aussi l’opposition à toutes les formes d’hostilité à l’égard de la religion, "qui limitent le rôle public des croyants dans la vie civile et politique".

     

    S’adressant aux pèlerins de langue française, le souverain pontife a souhaité que la Vierge Marie puisse "aider chaque personne à renouveler son engagement pour construire un monde toujours plus fraternel où tous soient libres de professer leur religion ou leur foi".

    Devant les milliers de pèlerins présents place Saint-Pierre, le pape a particulièrement salué les participants à la marche intitulée "Paix sur toutes les terres" et organisée par la communauté de Sant’Egidio en Italie et dans le monde entier. Le pape a ensuite adressé ses vœux en différentes langues aux fidèles qui suivaient le premier angélus de l’année 2011 par la radio et la télévision.

    apic/imedia

    Source http://www.radiovm.com

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    Journée mondiale de la Paix 2011 : « La liberté religieuse, chemin de paix »

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  • Témoignage suite à: Toutes les soutanes dans le même sac?

    Publié avec l'autorisation de l'auteur

    Tau-fam-franc.jpgNon, tous les ensoutanés ne furent pas d’horrible pervers sexuels, loin de là. Aussi je tiens à remercier notre frère écrivain, Claude Jasmin, d’avoir pris la parole pour dénoncer le déchaînement actuel contre les prêtres, au prétexte que quelques-uns ont failli, mais déchaînement qui n’est en fait que le prétexte pour étaler la haine de l’Eglise et de Celui qu’Elle représente.

    Certes, les prêtres qui ont ainsi failli méritent totalement les sanctions applicables pour le genre de faits qu’ils ont accomplis. Certes, nous chrétiens, devons, non seulement avoir une infinie compassion pour leurs victimes, mais aussi témoigner notre soutien le plus total à ces mêmes victimes.

    Mais n’oublions pas, non plus, que le Christ est venu pour sauver les pécheurs : « Ce ne sont pas les bien-portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Allez donc apprendre ce que signifie C’est la miséricorde que je veux, non le sacrifice. » car je suis venu appeler non pas les justes, mais les pécheurs » Mt. 9, 12-13. Rappelons-nous aussi les paroles de notre bienheureux Père Saint François : « S’il m’arrivait de rencontrer de pauvres petits prêtres vivant dans le péché, je ne veux pas prêcher dans leurs paroisses s'ils m'en refusent l'autorisation. Eux et tous les autres, je veux les respecter, les aimer et les honorer comme mes seigneurs. Je ne veux pas considérer en eux le péché ; car c'est le Fils de Dieu que je discerne en eux, et ils sont réellement mes seigneurs. » Testament de Saint François (1226). Aussi devons-nous avoir, pour ces prêtres qui ont gravement péché, une compassion toute particulière, et prier avec instance  le Seigneur afin qu’Il leur accorde la guérison et leur pardonne leur faute.

    Enfin, si il y a bien eu 7% de pédophiles, ce qui certes est toujours trop  (ne serait-ce qu’un seul qui aurait perpétrer une telle horreur, ce serait encore trop), mais ce sont tout de même 93% de prêtres et de religieux qui se sont dévoués, le plus souvent avec beaucoup d’abnégation, auprès des enfants qui leur étaient confiés.

    Si notre frère Claude Jasmin n’oublie pas et remercie ses anciens enseignants, clercs de Saint-Viateur et Sulpiciens, comment pourrais-je oublier, moi, Père Christian (ofm †). Enfant unique, orphelin de père à six ans, ayant aussi perdu mon grand-père alors que je n’avais que treize ans, je me suis retrouvé bien seul, à l’adolescence, auprès de ma pauvre mère restée seule. C’est alors que, entrant au lycée à Rouen, je me suis souvenu de ce prêtre franciscain qui avait quelques années plus tôt, à la demande de notre père curé, prêché une mission dans notre paroisse. A l’époque, étant servant d’autel, Maman m’avait pris en photo entre ces deux hommes, le dernier jour de la mission. C’est grâce à cette photo que j’ai pu retrouver Père Christian, au petit couvent de le rue Walter, à Rouen, quelques années plus tard. Et c’est avec beaucoup de sollicitude et de bonté que celui-ci me reçut une première fois, m’écouta avec beaucoup d’attention, me rasséréna, et me dit de revenir autant que je le voudrais. Je ne ratais donc jamais ce rendez-vous qui s’établit chaque semaine, le jeudi après-midi, lors de mes sorties d’internat, et ce pendant deux années entières. Après, j’espaçais un peu mes visites afin de me rendre à l’hôpital d’enfants de Rouen où j’essayai d’aider un peu ces petits à passer le temps à l’aide de jeux, de maquettes, etc... Mais, chaque fois que j’en éprouvai le besoin, Père Christian me recevais toujours avec la même attention. C’est lui qui me fit ainsi connaître les groupes franciscains de jeunes puis, plus tard, lorsque je fus marié avec Jacqueline, la Fraternité Séculière de Sait François, à laquelle nous appartenons maintenant depuis près de quarante ans.

    C’est bien grâce à ce prêtre franciscain que je suis devenu l’homme et le chrétien engagé que je suis aujourd’hui. Et c’est toujours avec beaucoup d’émotion que je repense au nombre de fois où, adolescent totalement désemparé, il me serrait dans ses bras et que je restais de longs moments, ma tête appuyée contre sa bure, tout comme l’aurait fait Papa s’il n’était disparu prématurément. Et cela dans la plus chasteté la plus pure qu’il soit, faut-il le préciser. C’est pourquoi, chaque jour qu’il fasse, lors de ma prière, je m’adresse toujours à Père Christian, tout comme à mon propre père, afin qu’ils continuent tous deux de m’accompagner dans ma vie d’homme, de père, et de grand-père maintenant, depuis là où ils sont, c’est-à-dire auprès du Seigneur Notre Dieu que, par eux, et quelques autres, j’ai appris à tant aimer.

    Grâce leur soit rendue.

    Grâce soit rendue au Seigneur.

    Et ne cessons de prier pour nos prêtres, quoi qu’ils fassent.

     

    Fraternellement.
     
    Daniel ofs -
    Fraternité Franciscaine Séculière Notre-Dame de la Joie - Bernay - Eure - France

     


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    Le Père Lombardi dresse un bilan contrasté de l’année 2010 « marquée par la christianophobie »

    padre-federico-lombardi.jpg Le Père Federico Lombardi, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, a dressé un bilan contrasté de l’année qui s’achève, le 28 décembre, dans une interview accordée à Radio Vatican. Il y salue "la façon exemplaire" dont Benoît XVI a fait face aux scandales de pédophilie au sein du clergé. Il évoque aussi le Synode des évêques sur le Moyen-Orient d’octobre ou les appels du pape au respect de la liberté religieuse dans le monde, en particulier en Chine, et à la lutte contre la "christianophobie".

    Le pape a fait face aux scandales de pédophilie au sein du clergé et il est beaucoup intervenu, de façon exemplaire, rappelle le Père Lombardi. Il souligne notamment "l’écoute des victimes", le "renouveau profond" souhaité pour l’Eglise et l’encouragement adressé à ceux qui font de la "prévention". "J’espère que ce grand drame poussera l’Eglise à se renouveler, mais aussi à s’engager (…) pour le service en faveur de la dignité de la personne, de la sainteté de la vie", a-t-il encore déclaré.


    La Chine fait souffrir
    Dans cette interview, le porte-parole du Vatican fait par ailleurs état des persécutions antichrétiennes à travers le monde. Il relève les interventions "importantes et très explicites" des autorités vaticanes concernant la liberté religieuse et de conscience des chrétiens chinois. Le Père Lombardi confie que ces "limitations" de la liberté religieuse et de conscience ont "beaucoup fait souffrir" l’Eglise ces derniers temps.

    Le père jésuite note ensuite que le pape, dans son message à la curie romaine du 20 décembre dernier, a utilisé pour la première fois le terme "christianophobie", en évoquant la situation des pays sécularisés, pointant du doigt "la tentative de mettre en marge de la vie publique les symboles et les expressions de la vie chrétienne".


    Priorité à l’Evangile
    Dans ce bilan de l’année 2010, le Père Lombardi qualifie en outre le Synode des évêques sur le Moyen-Orient, organisé en octobre dernier, de "signe d’espérance malgré les difficultés qui demeurent dans la région".

    Enfin, il reconnaît que la naissance d’un dicastère, consacré à la nouvelle évangélisation, avait pu être une "surprise" pour certains, alors que "l’on ne pensait pas qu’il y ait besoin de nouvelles institutions dans la curie romaine". Ce nouveau conseil pontifical traduit un message très clair, celui de "la priorité de l’annonce de l’Evangile, de la mission de l’Eglise, (…) y compris au milieu de situations difficiles".


    apic/imedia

    Source http://www.radiovm.com/Proximo

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    2010-12-31 apic/imedia
    L’année 2010 au Vatican : 25 dates importantes

    Si l’année 2009, marquée par plusieurs crises, a été particulièrement difficile pour Benoît XVI et l’Église catholique, 2010 s’est révélée toute aussi délicate. Les nouveaux scandales d’abus sexuels au sein du clergé, y compris dans le pays natal du pape, ont profondément ébranlé l’Eglise mais ont cependant été l’occasion de réagir à ces drames avec une plus grande clarté.


    L’année écoulée a été également marquée par cinq déplacements pontificaux à l’étranger - tous sur le continent européen -, par une assemblée synodale pour la première fois consacrée au Moyen-Orient, par la création d’un dicastère dédié à la ré-évangélisation de l’Occident et par la sortie d’un livre d’entretiens au ton inattendu.

     

    17 janvier : Pour la première fois, Benoît XVI visite la synagogue de Rome. Il y salue l’action "souvent cachée et discrète" de Pie XII en faveur des juifs de la capitale italienne.

    15-16 février : L’ensemble de l’épiscopat irlandais est réuni autour du pape qui affirme que la pédophilie est "un crime atroce" et un péché qui offense Dieu. Les semaines qui suivent, des affaires, souvent anciennes, surgissent en Allemagne, en Belgique ou encore en Hollande.

    20 mars : Dans une Lettre pastorale aux catholiques d’Irlande, Benoît XVI se dit "scandalisé et blessé" par les actes pédophiles de certains prêtres et demande à leurs auteurs de répondre de leurs actes "devant Dieu" comme "devant les tribunaux".

    26 mars : Première réunion de la commission internationale d’enquête sur les apparitions de la Vierge à Medjugorje (Bosnie-Herzégovine), sous la houlette de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

    17-18 avril : Depuis Malte, le plus petit des États de l’Union européenne - le plus catholique aussi -, Benoît XVI affirme que les valeurs de l’Évangile sont "une contre-culture" sur le vieux continent déchristianisé. À huis clos, le pape rencontre huit hommes victimes de prêtres et religieux pédophiles.

    2 mai : Benoît XVI se rend à Turin (Italie) pour l’exposition du Saint-Suaire.

    11-14 mai : Au Portugal, Benoît XVI confie à la Vierge de Fatima "les espérances et les souffrances" de l’humanité et de l’Église. Salué par des foules immenses, il invite les catholiques à manifester "sans honte" les signes de leur foi.

    4-6 juin : À Chypre, le pape remet l’Instrumentum laboris du Synode pour le Moyen-Orient, prévu en octobre au Vatican. Il déplore "le sang qui coule" dans la région et la "triste division" de l’île.

    11 juin : Avec plus de 15 000 prêtres du monde entier, Benoît XVI célèbre la messe de clôture de l’Année sacerdotale et demande "pardon", au nom de l’Église, pour les actes pédophiles de certains membres du clergé.

    28 juin : Le pape annonce son intention de créer un dicastère chargé de la "nouvelle évangélisation" des "déserts du monde sécularisé". Le Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation sera officiellement créé le 12 octobre.

    9 juillet : Mgr Velasio De Paolis est nommé "délégué" du pape à la tête des Légionnaires du Christ, en charge de mener la "profonde révision" de cette congrégation après les révélations sur la double vie de son fondateur, le père Marcial Maciel.

    15 juillet : La Congrégation pour la doctrine de la foi renforce les normes concernant les "délits graves" commis par les prêtres et les responsables ecclésiastiques, dont les actes pédophiles.

    16-19 septembre : Présenté à l’origine comme un déplacement délicat, le voyage de Benoît XVI en Écosse et en Angleterre tourne à son avantage, malgré les manifestations d’opposition. Le pape rencontre à la fois la Reine d’Angleterre, les autorités politiques du pays et le chef de la Communion anglicane. Il prononce un discours devant l’establishment britannique dans le célèbre Westminster hall de Londres. Il manifeste à plusieurs reprises sa compassion envers les victimes de prêtres pédophiles, rencontrant aussi pour la première fois des volontaires et des professionnels engagés dans la protection de l’enfance au sein de l’Église. Il célèbre la béatification du cardinal anglais John Henry Newman (1801-1890), anglican converti au catholicisme au milieu du 19e siècle.

    3 octobre : À Palerme, Benoît XVI appelle les Siciliens à ne pas céder au découragement face aux difficultés souvent aggravées par le chômage ou la mafia.

    10-24 octobre : Le Vatican accueille le premier Synode des évêques pour le Moyen-Orient. Un rabbin et deux responsables musulmans y prennent la parole. Quelque 180 pères synodaux se penchent sur les problèmes de la région, ceux des communautés chrétiennes en particulier. Au milieu des travaux du synode, le 17 octobre, Benoît XVI proclame six nouveaux saints, dont le religieux canadien Alfred Bessette (1845-1937) et la première sainte australienne, Mary MacKillop (1842-1909).

    1er novembre : Au lendemain de la prise d’otages qui a entraîné la mort d’une cinquantaine de chrétiens dans la cathédrale syriaque catholique de Bagdad (Irak), Benoît XVI condamne la "violence absurde" et "féroce" de ce "très grave attentat".

    6-7 novembre : Depuis l’Espagne, à Saint-Jacques-de-Compostelle, Benoît XVI exhorte l’Europe à "s’ouvrir à Dieu". À Barcelone, en consacrant la basilique de la Sagrada familia, il encourage l’État à soutenir les familles par des "mesures économiques et sociales appropriées".

    11 novembre : Publication de l’Exhortation apostolique Verbum domini de Benoît XVI, fruit du Synode des évêques consacré à la Parole de Dieu en 2008. Le pape y souligne "l’urgence" pour l’Église d’annoncer la Parole de Dieu, en particulier en vue d’une "nouvelle évangélisation" face à un "sécularisme diffus".

    18 novembre : Le Saint-Siège s’élève contre l’ordination d’un évêque par l’Église officielle chinoise sans mandat pontifical. Jusque fin décembre, Rome et Pékin échangeront plusieurs déclarations fermes.

    19 novembre : Le consistoire pour la création de 24 nouveaux cardinaux du 20 novembre est précédé par une assemblée extraordinaire réunissant quelque 140 cardinaux du monde entier venus parler de liberté religieuse, de liturgie et des scandales de pédophilie en présence du pape.

    23 novembre : Publication du livre Lumière du monde - Le pape, l’Église et les signes des temps. Cet ouvrage est le résultat de six heures d’entretien accordées par Benoît XVI à son compatriote, le journaliste Peter Seewald. Les propos du pape sur l’usage du préservatif pour lutter contre la contamination par le virus du Sida font les gros titres de la presse, mais la nouveauté est ailleurs : c’est la première fois qu’un pape se confie aussi directement à un journaliste, y compris sur nombre de questions délicates et brûlantes.

    16 décembre : Dans son Message pour la Journée mondiale de la paix, le pape affirme que les chrétiens constituent désormais le groupe le plus persécuté à cause de leur foi. Il souhaite également que cessent "l’hostilité et les préjugés" à l’encontre de ces mêmes chrétiens en Occident, et plus spécialement en Europe.

    20 décembre : Devant la curie, Benoît XVI revient sur l’année écoulée, en particulier sur "l’humiliation" qu’ont représentés les scandales de pédophilie ayant secoué l’Église catholique.

    23 décembre : Le religieux chinois Savio Hon Tai-Fai est nommé secrétaire de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, sur fond d’un regain de tension entre Rome et Pékin. C’est la première fois qu’un Chinois est nommé à un poste aussi élevé au sein de la curie.

    30 décembre : Le Vatican se dote d’une Autorité d’information financière ainsi que de lois visant à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

    apic/imedia -

    Source http://www.radiovm.com/

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  • Le Bénin, étape capitale des voyages de Benoît XVI en 2011


    Huit voyages sont prévus pour Benoît XVI l’année prochaine, dont quatre en Italie et un en Afrique

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    Benoît XVI lors de son voyage au Cameroun, après la cérémonie des vêpres à la basilique Marie-Reine-des-Apôtres, le 19 mars 2009 à Yaoundé (Photo : Osservatore Romano).

    Le premier semestre de 2011 sera sédentaire pour Benoît XVI, ensuite les déplacements vont s’enchaîner à un rythme soutenu, mais toujours adapté. Les organisateurs des voyages pontificaux privilégient en effet pour le pape les déplacements brefs et ciblés.

    Les 7 et 8 mai, vingt-six ans après la visite de Jean-Paul II, Benoît XVI se rendra à Venise, où il sera accueilli par cardinal Angelo Scola, patriarche de Venise.

    Un mois plus tard, le week-end des 4 et 5 juin, il effectuera sa première visite en Croatie. Il ira se recueillir, dans la cathédrale de Zagreb, sur la tombe du bienheureux cardinal Louis Stepinac (1898-1960), béatifié par Jean-Paul II en 1998.

    Les JMJ de Madrid, troisième voyage en Espagne

    Deux semaines plus tard, le dimanche 19 juin, le diocèse de Saint-Marin-Montefeltro (Italie) accueillera Benoît XVI pour une visite pastorale.

    L’été sera marqué par les Journées mondiales de la jeunesse, pour la troisième fois, après celles de Cologne (Allemagne, août 2005) et de Sydney (Australie, juillet 2008). À cette occasion, le pape se rendra à Madrid du jeudi 18 au dimanche 21 août. Ce sera son troisième voyage en Espagne, après Valence, en juillet 2006, et Compostelle et Barcelone, en octobre dernier. Le message de Benoît XVI aura pour thème : « Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi » (cf. Col 2, 7). Un million et demi de jeunes sont attendus, dont 60 000 Français au moins.

    Le dimanche 11 septembre sera consacré à la clôture du congrès eucharistique italien, à Ancône. En mai 2005, Benoît XVI avait déjà participé à ce congrès, à Bari.

    Troisième visite en Allemagne

    Puis, le « pape allemand » se rendra dans sa patrie, du jeudi 22 au dimanche 25 septembre. Ce sera son 20e voyage international. Berlin, Fribourg et Erfurt recevront sa visite. À Berlin, le vendredi 23 septembre, le pape pourrait se rendre au mémorial Maria Regina Martyrum des victimes du nazisme, du communisme et de la Seconde Guerre mondiale.

    Le lendemain, le pape sera à Erfurt, dans l’ancienne République démocratique allemande (RDA), et devrait rencontrer des responsables luthériens, peut-être au château de la Wartbourg, haut lieu de la vie de Martin Luther, également marqué par sainte Élisabeth de Thuringe. À Fribourg-en-Brisgau, le pape devrait présider une messe en plein air, dimanche 25 septembre. Et, le soir, les vêpres au monastère de Fribourg, pour la pastorale des vocations.

    Ce sera le troisième voyage du pape dans sa patrie depuis son élection en avril 2005, après les Journées mondiales de la jeunesse en août 2005 à Cologne et son voyage en Bavière en septembre 2006.

    Nouvelle étape africaine

    Le dimanche 9 octobre, Benoît XVI se rendra dans le diocèse de Lamezia Terme et à la Chartreuse de Serra San Bruno, en Calabre, une région italienne éprouvée par la crise.

    Enfin, du vendredi 18 au dimanche 20 novembre, il ira en Afrique, au Bénin. À l’occasion des 150 ans de l’évangélisation du pays, il remettra aux évêques d’Afrique l’exhortation apostolique qui fera la synthèse des travaux du Synode d’octobre 2009.

    Ce sera le second voyage de Benoît XVI sur ce continent : il s’était rendu en mars 2009 au Cameroun et en Angola. Un déplacement dont les enjeux proprement africains avaient été masqués par une polémique sur le préservatif.

    Frédéric MOUNIER, à Rome

    Source http://www.la-croix.com

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