• Dans le christianisme Dieu se donne, dans les autres religions, il se conquiert
    P. Raniero Cantalamessa

    http://www.traditio.com/comment/com0706a.jpgROME, Vendredi 5 mars 2010 (ZENIT.org) - La différence entre le christianisme et les autres religions est comparable à la différence qui existe entre la nouvelle et l'ancienne alliance, entre « l'Esprit et la lettre », entre « la grâce et la loi ». En tant que ministre de la nouvelle alliance, le prêtre doit aider ses frères à vivre cette « nouveauté de la grâce », qui est le Christ, nouveauté de Dieu qui se donne par amour.

     

    C'est ce qu'a affirmé en substance le P. Cantalamessa, O.F.M. Cap., prédicateur de la Maison pontificale, dans sa première prédication de Carême, prononcée ce vendredi matin, en présence du pape Benoît XVI et de la curie romaine, dans la chapelle Redemptoris Mater, au Vatican.

    Le prédicateur capucin a expliqué que la parole des Ecritures qu'il a choisie comme « fil conducteur » de ses prédications, est tirée de la Lettre de Paul aux Corinthiens (1 Co 4, 1) : « Qu'on nous regarde donc comme des serviteurs du Christ et des intendants des mystères de Dieu ». En cette année sacerdotale, il a consacré l'Avent à réfléchir au prêtre en tant que « serviteur du Christ », et consacrera donc le Carême au prêtre en tant que « intendant des mystères de Dieu ».

     

    Il a expliqué que le mot « mystère » avait deux sens : il signifie d'une part les « desseins de Dieu » révélés aux hommes et d'autre part, les « signes concrets de la grâce », c'est-à-dire les sacrements. Dans cette première prédication de Carême, le P. Cantalamessa a développé le premier sens, le rôle du prêtre « comme témoin de la vérité de Dieu », et plus précisément, comme « ministre de la nouvelle alliance ».

    Pour expliquer la différence entre la nouvelle et l'ancienne alliance, le prédicateur a comparé la « lettre » et « l'Esprit », la « lettre » étant « la loi mosaïque écrite sur des tables de pierre et, par extension, toute loi positive extérieure à l'homme » et « l'Esprit » étant « la loi intérieure, écrite sur les coeurs ».

     

    La loi nouvelle est celle qui a été « gravée dans les coeurs au jour de la Pentecôte », a-t-il souligné. Désormais, « Dieu ne se borne plus à commander à l'homme de faire ou ne pas faire, mais Il fait lui-même avec lui et en lui les choses qu'il commande », a-t-il ajouté, en citant saint Augustin.

    La loi nouvelle est « une capacité nouvelle d'aimer », a-t-il poursuivi. C'est « l'amour avec lequel Dieu nous aime et avec lequel, en même temps, il fait que nous l'aimions lui et notre prochain ».

    Le rôle du prêtre en tant que « dispensateur des mystères de Dieu » est donc d'aider ses frères à « vivre la nouveauté de la grâce, ce qui équivaut à dire la nouveauté du Christ », a expliqué le P. Cantalamessa.

     

    Le prédicateur a appliqué cette réflexion au dialogue interreligieux.

    Ce qui, selon l'Apôtre Paul, « distingue la nouvelle alliance de l'ancienne, l'Esprit de la lettre, la grâce de la loi, une fois opérées les distinctions voulues, est exactement ce qui distingue aujourd'hui le christianisme de toutes les autres religions », a expliqué le P. Cantalamessa.

    Dans les autres religions, « Dieu ne se donne pas, il se conquiert », a-t-il souligné. « Toute religion humaine ou philosophie religieuse commence par dire à l'homme ce qu'il doit faire pour être sauvé : les devoirs, les oeuvres (...). Le christianisme ne commence pas par dire à l'homme ce qu'il doit faire, mais ce que Dieu a fait pour lui », a-t-il ajouté. « D'abord le salut, ensuite la conversion ».

     

    Le prédicateur de la Maison pontificale a reconnu que le christianisme possède lui aussi des commandements mais « c'est du don que naît le devoir, et non l'inverse ».

    Il a expliqué que la difficulté du christianisme pour l'homme moderne réside dans le fait de devoir « reconnaître la dépendance de quelqu'un ».

    Citant saint Bernard, il a expliqué que Satan préfère « être la plus malheureuse des créatures par son propre mérite, que le plus heureux par 'grâce' d'autrui ».

     

    « Le refus du christianisme, qui se développe à certains niveaux de notre culture occidentale, quand il n'est pas refus de l'Eglise et des chrétiens, est refus de la grâce », a affirmé le P. Cantalamessa.

    Le prédicateur a conclu en soulignant que « l'expression 'le mystère du Christ' est la plus complète de toutes : elle renferme son être et son agir, son humanité et sa divinité, sa pré-existence et son incarnation, les prophéties de l'Ancien Testament et leur accomplissement dans la plénitude des temps ». Il a invité ses auditeurs à répéter cette prière : « Verbe éternel, Dieu vivant et vrai, fais-nous entrer dans ton mystère ».

    Gisèle Plantec

    Source www.zenit.org

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    Nous poursuivrons aujourd'hui notre lecture et réflexion avec ...

    CONSTITUTIONS GÉNÉRALES

    DE

    L'Ordre Franciscain Séculier, ou

    LA FRATERNITÉ FRANCISCAINE SÉCULIÈRE

     

    Titre 5

    L'assistance spirituelle et pastorale de l'OFS

     

    Article 85

     

    1.    En tant que partie intégrante de la famille franciscaine, l'OFS est appelé à vivre le charisme franciscain dans sa dimension séculière. Il a donc des rapports particuliers et étroits avec le Premier Ordre et le TOR .

     

    2.    Le soin spirituel et pastoral de l'OFS, confié par l'Église au Premier Ordre et au TOR, est avant tout la charge de leurs Ministres généraux et provinciaux. Il leur revient la « haute direction » (altius moderamen) dont parle le Canon 303. Cette direction vise à garantir la fidélité de l'OFS au charisme franciscain, la communion avec l'Église et l'union avec la famille franciscaine, valeurs qui représentent pour les Franciscains séculiers un engagement de vie.

     

    Article 86

     

    1.    Les Ministres généraux et provinciaux exercent leur charge par rapport à l'OFS par :

    --    l'érection des Fraternités ;

    --    la visite pastorale ;

    --    l'assistance spirituelle des Fraternités aux divers niveaux.

           Ils peuvent remplir ce devoir personnellement ou par délégation.

     

    2.    Ce service des ministres religieux complète, mais ne remplace pas le service des Conseils et des ministres séculiers auxquels reviennent la direction, la coordination et l'animation des Fraternités à tous les niveaux.

     

    Article 87

     

    1.    Pour tout ce qui concerne l'ensemble de l'OFS, la « haute direction » doit être exercée collégialement par les Ministres généraux.

     

    2.    Il revient à la Conférence des Ministres généraux du Premier Ordre et du TOR :

    --    de veiller aux rapports avec le Saint Siège pour ce qui concerne l'approbation des documents législatifs ou liturgiques, dont l'approbation revient à celui-ci ;

    --    de visiter la Présidence du CIOFS ;

    --    de confirmer l'élection de la Présidence du CIOFS.

     

    3.    Chaque Ministre général, dans son propre Ordre, suscite l'intérêt des religieux et leur préparation pour le service de l'OFS, selon ses propres Constitutions et les Constitutions de l'OFS.

     

    Article 88

     

    1.    Les Ministres provinciaux et les autres supérieurs majeurs, dans les limites de leur juridiction, assurent l’assistance spirituelle des Fraternités locales qui leur sont confiées. Ils veillent à intéresser leurs religieux à l’OFS et à désigner des personnes aptes et préparées pour le ministère de l’assistance spirituelle.

     

    2.    Il revient en particulier aux supérieurs majeurs, au titre de leur juridiction :

    a.    d’ériger canoniquement des nouvelles Fraternités locales et de leur assurer l’assistance spirituelle ;

    b.    d’accepter la responsabilité de l’assistance spirituelle aux Fraternités locales déjà existantes ;

    c.    d’animer spirituellement et de visiter les Fraternités locales confiées à leur juridiction ;

    d.    de se tenir informés sur l’assistance spirituelle donnée à l’OFS.

     

    3.    Les supérieurs majeurs sont responsables de l'assistance spirituelle des Fraternités locales qu'ils ont érigées.

     

    4.    Les supérieurs majeurs qui ont juridiction sur un même territoire s'entendront sur la meilleure façon d'offrir l'assistance spirituelle aux Fraternités locales qui en auraient été privées en raison de circonstances particulières.

     

    5.    Les supérieurs majeurs qui ont juridiction sur un même territoire s'entendront sur la meilleure façon d'exercer collégialement leurs devoirs envers les Fraternités régionales et nationales de l’OFS.

     

    Article 89

     

    1.    En vertu de la réciprocité vitale entre les religieux et les séculiers de la famille franciscaine et de la responsabilité des supérieurs majeurs, l’assistance spirituelle doit être assurée à toutes les Fraternités de l’OFS comme un élément fondamental de communion.

     

    2.    L’Assistant spirituel est la personne désignée par le supérieur majeur compétent pour l’exercice de ce service envers une Fraternité déterminée de l’OFS.

     

    3.    Pour porter témoignage de la spiritualité franciscaine et de l’affection fraternelle des religieux pour les Franciscains séculiers et pour être le lien de communion entre son Ordre et l’OFS, l’Assistant spirituel sera franciscain, membre du Premier Ordre ou du TOR.

     

    4.    Lorsqu’il n’est pas possible de donner un tel Assistant spirituel à la Fraternité, le supérieur majeur compétent peut confier ce service d’assistance spirituelle :

    a.    à des religieux ou religieuses appartenant à d’autres instituts franciscains ;

    b.    à des clercs diocésains ou à d’autres personnes, spécialement préparées pour ce service, appartenant à l’OFS ;  (des précisions furent apportées lors du Chapitre Général de nov 2008(

    c.    à d’autres clercs diocésains ou à des religieux non-franciscains.

     

    5.    L’autorisation préalable du supérieur ou de l’Ordinaire du lieu, si nécessaire, ne dégage pas le supérieur majeur franciscain de sa responsabilité dans la qualité du service pastoral et de l’assistance spirituelle.

     

    Article 90

     

    1.    Le devoir principal de l’Assistant est de communiquer la spiritualité franciscaine et d’aider à la formation initiale et permanente des frères.

     

    2.    L’Assistant spirituel est membre de droit, avec droit de vote, du Conseil de la Fraternité à laquelle il apporte son assistance. Il collabore à toutes ses activités. Il n'utilise pas son droit de vote dans les questions économiques.

     

    3.    En particulier :

    a.    les Assistants généraux assistent la Présidence du CIOFS. Ils forment une Conférence, et assurent collégialement l’assistance spirituelle à l’OFS dans son ensemble ;

    b.    les Assistants nationaux assistent le Conseil national, procurent l’assistance spirituelle à l’OFS sur tout le territoire de la Fraternité nationale et organisent la coordination des Assistants régionaux au niveau national. S’ils sont plusieurs, ils forment une Conférence et agissent collégialement ;

    c.    les Assistants régionaux assistent le Conseil régional et procurent l’assistance spirituelle à l’OFS sur tout le territoire de la Fraternité régionale. S’ils sont plusieurs, ils forment une Conférence et agissent collégialement ;

    d.    les Assistants locaux assistent la Fraternité locale et son Conseil.

     

    Article 91

     

    1.   Le Conseil de la Fraternité, à tous les niveaux, demande aux Supérieurs compétents du Premier Ordre et du TOR des Assistants aptes et préparés.

     

    2.   .     En particulier :

    a.    la Présidence du CIOFS demande l’Assistant général au Ministre général correspondant ;

    b.    le Conseil national demande l’Assistant national au supérieur majeur, désigné collégialement par les supérieurs majeurs ayant juridiction sur le territoire de la Fraternité nationale ;

    c.    le Conseil régional demande l’Assistant régional au supérieur majeur, désigné collégialement par les supérieurs majeurs ayant juridiction sur le territoire de la Fraternité régionale ;

    d.    le Conseil local demande l’Assistant au supérieur majeur de la juridiction qui a la responsabilité de l’assistance.

     

    3.    Le supérieur majeur compétent, après avoir entendu le Conseil de la Fraternité intéressée, nomme l’Assistant selon les dispositions des présentes Constitutions et des Statuts pour l’assistance spirituelle et pastorale à l’Ordre franciscain séculier.

     

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    La suite ICI

     

    les notes:   L'histoire franciscaine et les Constitutions des Premiers Ordres franciscains et du TOR disent clairement que ces Ordres se reconnaissent engagés, en vertu de leur origine et charisme commun, et par la volonté de l'Église, à l'assistance spirituelle et pastorale de l'OFS.  Cf Constitutions. OFM 60; Constitutions OFM Conv. 116; Constitutions OFM Cap.  95; Constitutions TOR 120; Règle du Tiers Ordre du Pape Léon XIII 3,3; Règle approuvé par Paul VI 26.


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  • Le ressuscité est là sur nos rivages

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    Le Seigneur ressuscité apparaît au bord de la mer de Tibériade : Jean 21,1-19
    Autres lectures : Actes 5, 27b-32.40b-41; Psaume 29(30); Apocalypse 5, 11-14

     

    La rencontre des disciples avec le Seigneur, sur le rivage, à l’aube, est un pur moment de grâce. La pêche et le repas sont des signes de la présence du  Ressuscité, de cette présence dont nous sommes comblés tous les dimanches. Pour Pierre surtout, c’est le moment décisif d’une profonde adhésion de foi et d’un acte d’amour intense. Désormais, il suivra le Seigneur jusqu’au don du martyre. Pourquoi, aujourd’hui, ne pas faire mémoire de nos moments d’engagement à la suite du Christ? Pourquoi ne pas entrer dans l’émerveillement et dans une louange à l’Agneau immolé avec les millions de vivants de tous les âges?

    Un récit riche en images et en symboles

         Le récit évangélique de ce dimanche pascal se caractérise par un grand nombre de réminiscences et de reprises, de contrastes et de symboles, et il surabonde de sens. Répertorions lieux, temps, action et personnages. On n’est plus à Jérusalem, mais bien en Galilée, près du lac où les disciples ont repris leur  activité habituelle, la pêche. Le temps! on passe de la nuit, où la pêche a été infructueuse, à l’aube, avec une pêche prodigieuse, surabondante : 153 poissons. Cette pêche miraculeuse en  rappelle une autre, racontée en Luc 5, 10, qui est signe de la mission de Jésus.

         Les disciples ne sont pas trois, comme à la transfiguration, mais sept, nombre qui évoque la perfection, la totalité et la présence, il va sans dire, de toute la communauté croyante. Quant au personnage principal, Jésus, il manifeste sa présence (vv. 1 et 14), invite à déjeuner (v. 12), entre en dialogue, exerce son action bienfaisante et salvifique.

         Le repas post-pascal, rappelle aux convives la multiplication des pains, le repas de la cène (13, 1-20), et rejoint également le repas pris avec les disciples d’Emmaüs dont les yeux et le cœur s’ouvrent au moment du partage du pain.

         N’oublions pas que ce qui est relaté ici superpose différentes expériences. Il s’agit, d’une part, d’un moment qui se déroule un certain temps après la résurrection; d’autre part, des décennies après, on se trouve à une époque où l’Église vit vraisemblablement des heures difficiles, peut-être un travail apostolique infructueux, qui rencontre revers et oppositions. Il s’agit également de nous, les disciples d’aujourd’hui.

    Des détails riches de sens

    • Après l’observation du disciple bien-aimé, Pierre passa un vêtement, car il n’avait rien sur lui. Les commentateurs découvrent dans ce détail un rappel de Genèse  3, 7 où la nudité exprime la faiblesse et la pauvreté de l’homme pécheur, ou encore la misère humaine. Ce détail indiquerait que Pierre expulse sa honte et redécouvre sa dignité grâce à sa reconnaissance du Ressuscité.
    • Le matin rappelle l’aube de la résurrection.
    • 153 poissons! Ce chiffre 153 constitue la somme de tous les chiffres compris entre 1 et 17 et, selon les cogitations et les représentations graphiques d’initiés, ces chiffres renvoient à un triangle et évoquent la multitude et l‘universalité. La pêche fructueuse symbolise évidemment les largesses du Seigneur, ses dons, ainsi que le travail apostolique et missionnaire. Le filet non déchiré, évoque l’unité de l’Église naissante, composée de Judéo-chrétiens et de Gentils de différents pays, partageant une même foi. La barque où ont pris place les disciples renvoie à l’Église.
    • Le pain et le poisson sont deux symboles qui représentent le Christ dans l’Église primitive. Le poisson peut aussi évoquer les chrétiens nés, par le baptême, à la vie en Christ

    Reconnaître le Ressuscité

         Le disciple bien-aimé qui décode les signes est le premier à reconnaître le Ressuscité (v. 7). Au tombeau, il avait déjà saisi le mystère de Jésus vivant et, par sa foi clairvoyante et intense, il deviendra le modèle de la communauté croyante.  Mais, sur le chemin de la foi, de nombreuses expériences se croisent. Thomas est celui qui exprime son doute avec force mais, peu après, de façon fulgurante, il proclame sa foi dans un cri, repris par une multitude de croyants à travers les âges : Mon Seigneur et mon Dieu (20, 24-29). Marie de Magdala, fut prompte à reconnaître le Maître (20, 11-18). Quant à Pierre, son attachement, qui deviendra indéfectible un certain temps  après son triple reniement (18, 25-27), transparaît parfaitement lorsqu’il se lance à l’eau, sur l’ordre de Jésus.

    Vivre du Ressuscité
    par et dans la foi, l’amour et  l‘émerveillement

         Pour les sept disciples présents lors de cette troisième apparition du Ressuscité, ainsi que pour les autres, tout recommence après la résurrection. À la déception et au doute succède un nouvel élan.  Une grâce inattendue, imprévisible, réchauffe leur cœur et éclaire leur esprit. Sous l’inspiration de l’Esprit, l’acte de foi jaillit, ainsi que l’attachement, l’agapè. Jadis, face aux murmures de la foule et à l’éloignement de certains des disciples, Jésus avait demandé aux Douze : Et vous, n’avez-vous pas l’intention de partir? Pierre s’écrie : Seigneur, à qui irions-nous? Tu as des paroles de vie éternelle (6, 68). Ici, sur le rivage, face au Ressuscité  qui offre le pain et le poisson, la question incisive et poignante de Jésus, reprise trois fois, laisse au renégat d’une nuit ténébreuse, la possibilité d‘exprimer son attachement avec vigueur, un attachement plus vrai, plus solide et plus humble : Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci (vv. 14.16.17)? Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime.

         Dans cette question, Jésus ne fait pas de reproches à Pierre; il l’aime et suscite chez lui un engagement définitif en l’établissant guide de ses frères et sœurs dans la foi. Il invite Pierre à être comme lui le bon pasteur de l’Église. La suite du Christ le conduira à supporter souffrances et humiliations (vv. 18-19), à donner sa vie jusqu‘au bout. C’est dire à quel point le service d’autorité confié à l’apôtre Pierre est lié d’une façon définitive à l’attachement qu’il porte au Christ. Au fil des années, l’apôtre découvrira jusqu’où l’amour et la présence du Ressuscité le gardent fidèle à sa mission.

    La joie s’exprime en louange
    (Apocalypse de saint Jean 5, 11-14)

         Dans un moment d’extase, dans un élan mystique, Jean voit le rassemblement de centaines de millions de vivants chantant l’amour de Dieu, créateur du cosmos et des humains (4, 1-11), et l’immense dignité de l’Agneau immolé. Cette louange de gloire, enthousiaste et vivante, met l’accent sur l’unité de l’infinie profondeur et de l’insondable mystère de la mort et de la résurrection de Jésus.

     

    Julienne Côté, CND

     Julienne Côté

    Source: Le Feuillet biblique, no 2226. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

    Source www.interbible.org

     

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  • APPELES A ETRE TEMOINS DE LA PAROLE  

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    Origène compare l’Ecriture sainte à « Un océan de mystère ».


    La Genèse, et toute l’Ecriture avec elle, s’ouvre sur deux mots : « Au commencement… » Le prologue de l’Evangile de Jean précise : « Au commencement était le Verbe… Et le Verbe était Dieu »

    L’Ancienne Alliance est placée sous le régime du Verbe. Les prophètes le rappelaient sans cesse et le peuple avait le choix de l’accepter ou de le refuser. La Nouvelle alliance est sous le régime de l’icône, qui est le Verbe en action et qu’il faut continuellement activer car il faut toujours dire à l’autre : « Viens et vois ». C’est ainsi que nous sommes tous appelés à être des témoins, solidaires du Christ. Ceux qui nous regardent doivent voir Dieu. Autrement, Dieu ne se fait voir de personne, si ce n’est de ceux qu’il choisit directement.

    Notre vie dans l’Eglise trouve sa force dans le Sauveur et demeure illuminée en Lui. Mais, nous sommes entourés de tous ceux dont le cœur est « de ce monde » et s’y trouve ancré ;  de tous ceux qui ne veulent pas approcher Son visage dans le sérieux et la vérité.

    Mais de tous ceux aussi qui ne savent pas comment  revenir :


    - Ceux qui se sont éloignés de l'Eglise ou sont allés voir ailleurs et qui un jour se disent : "Et si ce que j'attends se trouvait au sein de la Tradition Chrétienne ?"
    - Ceux qui, pendant ou après diverses thérapies ont réalisé qu'il manquait quelque chose pour parfaire leur guérison et pressentent que leur guérison implique ce retour vers Dieu et don un vrai dépassement.
    - Ceux qui ont pris conscience de la profondeur de leurs souffrances, de leurs blessures ou de leurs erreurs. Le cri "ça suffit" leur fait parfois entrevoir qu'il existe un chemin de guérison selon la Tradition chrétienne.
    - Ceux qui, baptisés ou non, riches de leur quête de sens, de leur histoire et riches de leur beauté intérieure - souvent ignorée - découvrent un désir, celui d'avancer sous le regard aimant de Dieu, sans renier leur humanité mais avec un regard lucide.

     

    Nous sommes accompagnés aussi dans notre vie en Eglise, de tous les jeunes, confrontés aux dures réalités de notre temps, en quête d’une spiritualité humaine et solide.

     

    Nous sommes toujours attristés dans le temps des hommes, c’est ce qui nous permet de goûter la force de la Résurrection. On ne peut porter la Croix qu’en s’associant à ceux qui l’abhorrent, qu’en aimant ceux qui éconduisent le Christ, qu’en étant à l’écoute de ceux qui doutent ou ne comprennent pas. Ils souffrent eux aussi, mais sans savoir trouver le chemin de la Résurrection au sein de leur douleur. Ils sont aussi nos frères dans l’espérance !

     

    Ainsi, la vie dans l’Eglise est loin d’être aisée car elle est à la recherche de ce qui n’est pas entièrement accompli. La particularité du chrétien engagé est que seul le ciel le dépasse. En ce sens, il est, sans aucune relâche, en tension vers le haut. Quel que soit le degré de justice atteint, il est toujours blessé par le péché. Le Christianisme est une aspiration alimentée par la promesse de la vie éternelle. Cette vie éternelle commence dès les premiers pas de notre cheminement vers Dieu. On peut devenir chrétien, non dans le sens de l’accomplissement d’un système clos mais dans le sens d’une vie dans l’espérance.  Engagé dans cette vie, le croyant reçoit Dieu et il est reçu par lui dans la gratuité de la compassion divine.

    Dans la Tradition chrétienne, l’amour de Dieu est un amour qui s’épanche à l’extérieur.

    Il y a l’aimant, il y a l’aimé, et il y a le témoin de l’amour, le co-aimé, capable de faire déborder l’amour, de partager ce qu’il a et de le multiplier à l’infini.

    Ceux qui nous regardent doivent voir Dieu … Entrons dans cette exigence de l’image. Fixons-nous comme objectifs de faire découvrir des chemins dans lesquels nous pouvons rencontrer le Christ, de faciliter la réflexion et de jalonner ces chemins en donnant des éléments de repositionnement concrets et humains, d’enrichir le chrétien mais aussi le non-chrétien. En un mot, ayons pour objectif d’ouvrir des chemins à l’évangélisation : Rencontrons dans la foi, partageons dans l’expérience, vivons l’Alliance dans l’amour.

    Convions ceux qui nous entourent à la rencontre avec le Christ Sauveur. Aidons-les à découvrir ce qui détermine l’homme dans sa structure ; à appeler Dieu, l’entendre et le connaître dans et par l’épreuve et ainsi donner un sens aux évènements de leur vie ; à restaurer la relation avec eux-mêmes, avec l’autre et avec le Tout-Autre ; à se laisser aimer, s’aimer et aimer ; à poser leurs premiers pas sur le chemin de la réconciliation.

    Aidons-les à déposer leur fardeau pour se relever et entrer dans la joie ; à aller à la rencontre de leurs dons et à poser des actes en coopération avec la grâce ; à déposer dans un cœur à cœur avec le Seigneur.

    « Dans l’amour on est « un » parce que l’amour nous unit. Dans l’amour on est « un » parce que l’amour nous respecte. Dans l’amour on est « trois » parce que l’amour nous dépasse. » (Fr. Théophane - Abbaye ND de Maylis - France)

     

    Suzanne Giuseppi Testut  ofs

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      Pour votre information voici où vous pourriez rencontrer Suzanne dans les prochaines semaines.

     


    - Au Foyer Franciscain - Rue A. de Quartery 1  1890 St-MAURICE, SUISSE - Tél : +41 (0) 24.486.11.11

    Week-end de formation franciscain et conférence les 17 et 18 avril à Saint Maurice en Suisse 

    Du Samedi 17 au Dimanche 18 avril 2010 - de 9h à 17h30

    DEPOSER SA VIE AVEC FRANCOIS D'ASSISE

     Samedi :

    "poussé par l'Esprit, saint François apprend à déposer sa vie entre les mains du Christ"

    "La déposition est une initiation à la vie intérieure"

    Dimanche :

    "Le repentir - voie d'Espérance et de guérison"

    "Pourquoi recourir à Dieu et que nous permet-il ?"

     


    - Temps de mission - Parcours spirituel (depuis un an) - district de la Vallée de la Cèze - le 25 avril


    - Poursuite de la formation du groupe d'Orthez (Landes) les 30 avril - 1er et 2 mai


    - Au Couvent des Clarisses - 35 rue Saint Gilles 64300 ORTHEZ - Tél : 05.59.69.46.55

    Du Samedi 1er au Dimanche 2 mai 2010 - de 9h à 18h. 

    SAINT FRANCOIS D'ASSISE ET LE CHRIST DE SAINT DAMIEN

    Mystère et Symbolisme "Icône de la Résurrection, cette croix tient lieu de Livre et d'Eglise"

     (J'anime cette retraite avec le frère Francisco Liborio T.O.R.)


    - A la Maison diocésaine de Bordeaux - Centre Louis Beaulieu - 145 rue Saint Genès 33082 BORDEAUX

    Le Jeudi 6 mai à 20h.

    CONFERENCE SUR "LA DEPOSITION’’


    - Conduite et animation du Pèlerinage à Assise avec le groupe de la Vallée de la Cèze du 23 au 31 mai


    - Partage sur la déposition avec les Clarisses Françaises d'Assise, début juin


    - Au Québec en Octobre 2010, plus de détails dans un proche avenir.

             - Sherbrooke le mercredi 13 octobre (plus de détails bientôt)


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  • « Amen, amen, je te le dis : Personne, à moins de renaître, ne peut voir le règne de Dieu. » Jean 3,3

     

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    Par ces mots, Jésus révèle à Nicodème l’horizon ultime de la foi qu’il annonce. Le règne de Dieu dont Jésus parle s’incarne dans ce monde, se goûte dans ce monde, se vit dans ce monde, mais ce règne n’est pas de ce monde. Naître, croître, aimer, créer, construire, enfanter… tout ce beau projet qu’est la vie nous vient de Dieu et nous conduit certes au bonheur. Mais notre soif de bonheur ne saurait se satisfaire de l’échec, de la corruption, du mal et de la mort présents dans notre monde. Nous sommes appelés à grandir au-delà de ce monde et cet au-delà nous appelle irrésistiblement vers lui, dès ici-bas. C’est pourquoi il nous faut renaître : d’ailleurs, d’en haut, d’au-delà de ce monde, du mystère de cette insatiable soif, de Dieu. Renaître pour mieux voir l’agir rédempteur de Dieu en ce monde. Renaître pour dépasser le point de vue terrestre, la dimension visible, charnelle. Renaître pour voir le règne de Dieu prendre d’assaut ce monde – amoureusement – et constater que rien de précieux ne se perd, mais se retrouve ultimement dans la lumière de sa présence bienveillante. Renaître, c’est d’ores et déjà ressusciter. Joyeux temps pascal!

    Rodolfo Felices Luna
    Bibliste, Université de Sherbrooke

     

    Source www.interbible.org

     

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  • La passion du pape Benoît XVI. Six accusations, une question

     

    Rome, le 07 avril 2010  - (E.S.M.) - La pédophilie n’est que la dernière des armes pointées contre Joseph Ratzinger. A chaque fois, celui-ci est attaqué sur l’un des domaines où il exerce le plus son rôle de guide. Un par un, voici les points critiques de ce pontificat

    Le pape Benoît XVI 

    La passion du pape Benoît XVI. Six accusations, une question

    Le 07 avril 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - L'attaque qui utilise comme arme contre le pape Joseph Ratzinger le scandale provoqué par des prêtres de son Église fait partie d’une constante de ce pontificat.

    Cette constante est que lorsque l’on frappe Benoît XVI, à chaque fois dans un domaine différent, on frappe en lui l'homme qui a agi et qui continue d’agir dans ce domaine avec le plus de clairvoyance, de résolution et d’efficacité.

    *

    La tempête qui a suivi son discours du 12 septembre 2006 à Ratisbonne a été la première de la série. Benoît XVI a été accusé d’être un ennemi de l'islam et un partisan incendiaire du choc des civilisations. Lui qui, avec une lucidité et un courage uniques, avait montré où plonge la racine ultime de la violence – dans une idée de Dieu mutilée par la rationalité – et qui avait donc également indiqué comment la vaincre.

    La justesse de ce qu’il avait dit a été douloureusement confirmée par les agressions et même par les meurtres qui ont suivi son discours. Mais le fait qu’il avait eu raison a surtout été confirmé par les démarches ultérieures de dialogue entre l’Église catholique et l'islam, démarches entreprises non pas contre le discours de Ratisbonne mais grâce à lui et dont les manifestations les plus évidentes et les plus prometteuses ont été la lettre adressée au pape par 138 sages musulmans et sa visite à la Mosquée Bleue d’Istanbul.

    Avec Benoît XVI, le dialogue du christianisme avec l'islam, mais aussi avec les autres religions, progresse aujourd’hui avec une conscience plus nette de ce qui sépare, en raison de la foi, et de ce qui peut unir, la loi naturelle inscrite par Dieu dans le cœur de tout homme.

    *

    Une deuxième série d’accusations contre le pape le dépeint comme un ennemi de la raison moderne et en particulier de son expression suprême, la science. Le sommet de cette campagne hostile a été atteint en janvier 2008, lorsque des enseignants ont contraint le pape à annuler sa visite à la principale université de son diocèse, l'Université de Rome "La Sapienza".

    Et pourtant – comme précédemment à Ratisbonne et ultérieurement à Paris, au Collège des Bernardins, le 12 septembre 2008 – le discours que le pape comptait prononcer à l'Université de Rome était une défense formidable du lien indissoluble entre la foi et la raison, entre la vérité et la liberté : "Je ne viens pas imposer la foi mais demander du courage en faveur de la vérité".

    Le paradoxe est que Benoît XVI est un grand "homme des Lumières" à une époque où la vérité est si peu appréciée et où le doute agit en maître, au point de vouloir lui ôter la parole.

    *

    Une troisième accusation lancée systématiquement contre Benoît XVI est d’être un traditionnaliste replié sur le passé, ennemi des nouveautés apportées par le Concile Vatican II.

    Les preuves utilisées par ses accusateurs seraient son discours du 22 décembre 2005 à la curie romaine sur l'interprétation du Concile, puis la libéralisation de l’usage du rite ancien de la messe en 2007.

    En réalité, la Tradition à laquelle Benoît XVI est fidèle est celle de la grande histoire de l’Église, depuis les origines jusqu’à aujourd’hui, qui n’a rien à voir avec un attachement formaliste au passé. Dans son discours à la curie cité plus haut, pour donner un exemple de la "réforme dans la continuité" que représente Vatican II, le pape a fait appel à la question de la liberté de religion. Pour l’affirmer pleinement – a-t-il déclaré – le Concile a dû revenir aux origines de l’Église, aux premiers martyrs, à ce "patrimoine profond" de la Tradition chrétienne qui avait été perdu dans les siècles les plus récents et qui a été retrouvé également grâce à la critique de la raison des Lumières.

    Quant à la liturgie, s’il y a un authentique continuateur du grand mouvement liturgique qui a fleuri dans l’Église au dix-neuvième et au vingtième siècle, de Prosper Guéranger à Romano Guardini, c’est bien Ratzinger.

    *

    Un quatrième terrain d'attaque est voisin du précédent. Benoît XVI est accusé d’avoir enterré l'œcuménisme et fait passer le rapprochement avec les lefebvristes avant le dialogue avec les autres confessions chrétiennes.

    Mais les faits disent le contraire. Depuis que Ratzinger est pape, la démarche de réconciliation avec les Églises d'Orient a fait des progrès extraordinaires. Avec les Églises byzantines qui sont rattachées au patriarcat œcuménique de Constantinople, mais également – et c’est la nouveauté la plus surprenante – avec le patriarcat de Moscou.

    Et si cela s’est produit, c’est précisément grâce à cette fidélité ravivée à la grande Tradition – à commencer par celle du premier millénaire – qui est un signe distinctif de ce pape ainsi que l'âme des Églises d'Orient.

    Du côté de l'Occident, c’est encore l'amour de la Tradition qui pousse des personnes et des groupes de la Communion Anglicane à demander d’entrer dans l’Église de Rome.

    Tandis que, pour ce qui est des lefebvristes, ce qui fait obstacle à leur réintégration est justement leur attachement à des formes passées d’Église et de doctrine qu’ils identifient, à tort, à la Tradition pérenne. La levée de l’excommunication de leurs quatre évêques, en janvier 2009, n’a rien enlevé à l’état de schisme dans lequel ils restent, de même que la levée des excommunications entre Rome et Constantinople en 1964 n’a pas supprimé le schisme entre l’Orient et l’Occident mais a rendu possible un dialogue tendant à l'unité.

    *

    Parmi les quatre évêques lefebvristes dont Benoît XVI a levé l’excommunication, il y avait l'anglais Richard Williamson, antisémite et négateur de la Shoah. Dans le rite ancien dont l’usage a été libéralisé, il y a une prière pour que les Juifs "reconnaissent Jésus-Christ comme sauveur de tous les hommes".

    Ces faits et d’autres ont contribué à alimenter une protestation persistante du monde juif contre le pape actuel, avec des pointes notables de radicalité. C’est un cinquième terrain d'accusation.

    La dernière arme de cette protestation est un passage du sermon prononcé en présence du pape à la basilique Saint-Pierre, le Vendredi Saint, par le prédicateur de la maison pontificale, le père Raniero Cantalamessa. Le passage incriminé est une citation d’une lettre écrite par un Juif mais, malgré cela, la polémique s’est concentrée exclusivement contre le pape.

    Et pourtant, il n’y a rien de plus contradictoire que d’accuser Benoît XVI d'hostilité aux Juifs.

    Parce qu’aucun autre pape avant lui n’a été aussi loin dans la définition d’une vision positive du rapport entre christianisme et judaïsme, sous réserve de la séparation capitale pour ce qui est de reconnaître ou non Jésus comme Fils de Dieu. Dans le premier volume de son "Jésus de Nazareth", publié en 2007 et qui sera bientôt complété par le second volume, Benoît XVI a écrit à ce sujet des pages lumineuses, en dialogue avec un rabbin américain actuellement vivant.

    Beaucoup de Juifs voient effectivement en Ratzinger un ami. Mais c’est bien différent dans les médias internationaux, où l’on perçoit presque uniquement le "tir ami" de Juifs qui attaquent le pape qui les comprend et les aime le plus.

    *

    Enfin un sixième chef d'accusation – très actuel – contre Ratzinger est qu’il aurait "couvert" le scandale des prêtres ayant commis des abus sexuels sur des enfants.

    Dans ce cas aussi, l'accusation vise précisément l'homme qui, plus que quiconque dans la hiérarchie de l’Église, a agi pour porter remède à ce scandale.

    Avec des effets positifs que l’on commence à percevoir ici ou là. Notamment aux États-Unis, où l’importance du phénomène dans le clergé catholique a nettement diminué ces dernières années.

    Là où, au contraire, la plaie est toujours ouverte, comme en Irlande, c’est encore Benoît XVI qui a imposé à l’Église de ce pays de se mettre en état de pénitence, selon un cheminement sévère défini par lui dans une lettre pastorale – celle du 19 mars dernier – qui est sans précédent.

    De fait, la campagne internationale contre la pédophilie n’a aujourd’hui qu’une seule véritable cible : le pape. Les affaires que l’on ressort du passé sont à chaque fois celles que l’on pense pouvoir retourner contre lui, soit en tant qu’archevêque de Munich, soit en tant que préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, avec en complément l'affaire de Ratisbonne pour les années où le frère du pape, Georg, dirigeait le chœur d’enfants de la cathédrale.

    *

    Les six chefs d'accusation contre Benoît XVI, rappelés jusqu’ici, suscitent une question.

    Pourquoi ce pape est-il l’objet de tant d’attaques, provenant de l’extérieur de l’Église mais aussi de l’intérieur, bien qu’il soit clairement innocent de ce dont on l’accuse ?

    Un début de réponse est qu’il est systématiquement attaqué justement en raison de ce qu’il fait, de ce qu’il dit, de ce qu’il est.

     Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.

     

    Source: Sandro Magister 

    Source: Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 07.04.2010 - T/International

     

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  • 11/04/2010 19:10

    Le Vatican réaffirme son souci de transparence dans le traitement des affaires de pédophilie



    http://www.24heures.ch/files/imagecache/468x312/story/pape_8.jpgAlors que se multiplient les révélations visant à mettre en cause Benoît XVI, le Vatican poursuit ses appels à la transparence et à la rigueur

    Une nouvelle salve médiatico-judiciaire est venue de Californie, vendredi 9 avril, visant à mettre en cause, dans les affaires d’abus sexuels, la responsabilité personnelle de Benoît XVI. Dans une lettre du 6 novembre 1985, adressée à Mgr John Cummins, évêque d’Oakland (Californie), le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, conseillait une grande prudence dans l’examen du dossier de réduction à l’état laïc du P. Stephen Kiesle.

    Celui-ci avait pourtant, à l’époque, été reconnu coupable de pédophilie par la justice américaine, et avait lui-même demandé cette mesure radicale. Aujourd’hui, l’avocat américain Jeff Anderson, porte-parole de nombreuses victimes américaines de prêtres pédophiles, s’appuie sur ce courrier pour mettre en cause Joseph Ratzinger.

    La réponse de son confrère Jeffrey Lena, avocat californien du Saint-Siège, a été diffusée dès samedi par le Vatican : « Cette affaire d’abus sexuels n’a jamais été transmise au Vatican. À l’époque, ces cas ne relevaient pas de la Congrégation pour la doctrine de la foi. »

    Pour l’avocat américain, ce courrier traite exclusivement des conditions juridiques de la réduction à l’état laïc du prêtre criminel : « Durant cette procédure, ce prêtre est resté sous le contrôle et l’autorité exclusive de l’évêque local, qui a veillé, selon le droit canonique, à ce qu’il ne commette pas d’autre délit. » Deux ans plus tard, Stephen Kiesle fut effectivement réduit à l’état laïc.

    Une meilleure formation et sélection des candidats au sacerdoce

    Cet épisode est le dernier d’une série désormais quotidienne dont l’objectif, dit-on à Rome, serait de déstabiliser le ministère même du pape. C’est pourquoi le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a voulu, vendredi sur les ondes de Radio Vatican, prendre du recul.

    Rappelant que « les abus sexuels ne sont pas que le fait du clergé », il a affirmé que l’Église doit «tout d’abord continuer à tendre vers la vérité et la paix pour les victimes», se mettant à l’écoute de leur douleur et leur donnant « des espaces de libre expression » : « sans tenir pour acquis que le problème eût déjà été abordé et surmonté avec les centres d’écoute institués il y a quelque temps déjà ».

    Il convient également « de continuer à mettre en œuvre avec décision et transparence les procédures correctes du procès canonique des coupables et de la coopération avec les autorités civiles en ce qui concerne leurs compétences judiciaires et pénales » : « La transparence et la rigueur s’imposent en urgence en tant que témoignage d’un gouvernement sage et juste dans l’Église », insiste-t-il. Puis le P. Lombardi reprend les principaux points de la Lettre aux catholiques irlandais signée du pape mi-mars, notamment la meilleure formation et sélection des candidats au sacerdoce comme « condition préalable à la prévention efficace de possibles abus ».

    Dès ce lundi, le site Internet du Vatican doit mettre en ligne l’ensemble des mesures préconisées par Rome dans les affaires de pédophilie.

    Frédéric MOUNIER, à Rome

    Source http://www.la-croix.com

     

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  • Frères, soeurs et amiEs

     

    Je reçois le document suivant par un Courriel de Laurette, elle appuie cette lettre à deux mains. Pour ma part il est possible que vous deviniez ma position, mais en temps que Webmestre je me retiendrai. Mais j'invite chacun-e à faire son commentaire, que vous soyez en faveur ou non, chacun peut et doit pouvoir s'exprimer librement. Juste au bas de l'article vous trouverez un lien qui se lit comme suit: Ecrire un commentaire . Merci et bonne réflexion.

     


     

    Un appel aux évêques

    Vers un autre modèle de prêtre dans l’Église catholique

     (photo prise sur Internet)

    http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2008/009_2008/VM-2008-09-23/VM-2008-09-23-A-00-Ratzinger_renforce_la_collegialite_fichiers/image004.jpgNous faisons appel pour une action collégiale des évêques des pays d’Amérique et d’Europe auprès du Vatican en vue de débloquer la situation des prêtres dans l’Église catholique. Il faut qu’émerge un autre modèle de prêtre ouvert à l’ordination d’hommes et de femmes, célibataires ou mariés, choisis par la communauté. L’Église catholique est bouleversée par l’une des crises les plus graves de son histoire. Les prêtres accusés de pédophilie et le secret des autorités sèment la consternation à travers le monde. Même le pape n’est pas épargné. Cette crise se situe au cœur d’un autre scandale : celui de la situation intenable des paroisses sans prêtre et des gens qui se sentent abandonnés par les quelques-uns qui restent.

     

    La solution romaine

     

    La solution que Rome continue de  proposer ne tient plus. Si l’invitation à la prière pour les vocations et l’appel adressé aux prêtres de développer une spiritualité plus intense et de pratiquer la « vertu » restent valables, ces scandales ne disparaîtront pas pour autant. Une correction structurelle s’impose.

     

    Bref, la radicalité de la remise en question oblige à repenser la théologie qui définit le sacerdoce catholique et les règles qui en régissent le fonctionnement. Le temps où le statut du  prêtre mâle et célibataire a contribué à l’identité de l’Église catholique  est révolu. La théologie du prêtre « angélique » dans laquelle l’Église s’est enfermée, faisant du prêtre un être en dehors de la communauté des mortels, n’est plus admise. À cette fin, l’Église doit s’inspirer de l’expérience des autres confessions chrétiennes et de la sagesse indéniable des grandes religions du monde.

     

    Le choix des « prêtres » dans les autres religions

     

    Ce qu’il y a de commun entre toutes les religions, outre leur affirmation de la règle d’or et d’un ensemble de croyances sur l’au-delà, c’est qu’elles ont recours à une médiation entre le divin et l’humain et se dotent d’un médiateur. Les médiateurs sont choisis par la communauté quelle que soit la façon de les désigner. Le choix s’appuie sur les qualités remarquables de l’individu. On se souvient comment dans l’Église catholique, en l’an 374, saint Ambroise a été choisi par la communauté de Milan pour être son évêque, alors qu’il n’était pas encore baptisé!

     

    Reconnu et choisi par la communauté, l’élu se retrouve investi d’un pouvoir sacré. Il est « ordonné » pour en assumer l’exercice. Dans les religions organisées, ce choix est sanctionné par l’autorité reconnue. C’est en revenant à cette expérience fondamentale des religions que pourra émerger un autre modèle de prêtre dans l’Église catholique : des prêtres en nombre suffisant et  dont l’équilibre humain et spirituel sera mieux assuré.

     

    Vers un autre modèle de prêtre dans l’Église

     

    On ne saurait plus mettre en doute le fait   que les communautés attendent une autre sorte de prêtre. Elles veulent des hommes, des femmes partageant leur expérience concrète d’engagement dans la vie ordinaire, la vie commune. Des pasteurs qui, sortis de la solitude affective, sont insérés dans la vraie vie, avec tout ce que cela implique de don de soi, de pardon, d’amour à  partager au quotidien dans le meilleur comme dans le pire. Des pasteurs qui font l’expérience concrète de parents et qui savent ce qu’implique la croissance d’un couple non moins que les exigences de la fidélité. C’est de cette sorte de prêtres, animés d’une vision résolument axée  sur l’Évangile que les communautés chrétiennes qui auront survécu à l’effondrement en cours auront besoin. Ce qui n’exclue pas la place au célibat pour ceux et celles qui l’auront choisi.

     

    Bref, les communautés chrétiennes ne voient plus de la même manière la place et la signification du prêtre. La spiritualité qui les invite à faire de leur vie un service à la communauté ne change rien au fait qu’il demeure un être humain normal. Cela, les gens l’ont compris! La crise dramatique de l’heure ne permet pas de tergiverser davantage. Il est permis de croire que la mise en place de cet autre modèle sera une source indéniable d’enrichissement dans l’Église sans penser pour autant que tous les problèmes seront réglés.

     

    L’action des évêques : une urgence

     

     Les évêques savent que la crise touchant les prêtres dans l’Église catholique a atteint un seuil. Ils sont conscients qu’il n’est plus possible de faire l’économie d’une démarche fondamentale qui permette l’instauration du modèle de prêtre désiré par l’immense majorité des Catholiques. Il leur reste à prendre au sérieux la préoccupation du pape Jean-Paul II.  Évoquant la situation des communautés chrétiennes privées de prêtres, il affirmait dans sa Lettre encyclique « L’Église vit de l’Eucharistie » du 17 avril 2003 : « Tout cela montre combien est douloureuse et anormale la situation d’une communauté chrétienne qui, tout en ayant les caractéristiques d’une paroisse quant au nombre et à la variété des fidèles manque cependant d’un prêtre pour la guider» (no 32).

     

    La même année, un évêque canadien, aujourd’hui retraité, posait à ses diocésains la question suivante : « Quelles personnes de votre milieu verriez-vous pour  remplacer un jour votre pasteur ?» Quand les catholiques auront-ils la possibilité de prendre la parole et d’être entendus? Malheureusement, bien peu d’entre eux s’attendent à ce que les changements qui s’imposent viennent de Rome. Consternés par l’inaction des évêques, les gens ont aussi perdu confiance en eux. Pourtant, confrontés qu’ils sont à une situation qui se détériore sans cesse, certains continuent d’espérer d’eux une action efficace.

     

    Il revient aux évêques individuellement et au niveau des conférences épiscopales de créer un front commun et de définir de nouvelles règles du jeu dans leur rapport avec le Vatican afin de procéder aux changements incontournables qui s’imposent. Il y va de ce qui reste de  crédibilité de l’Église. C’est avec un ultime souffle d’espérance que cet appel leur est lancé.

     

    G. Morrissette

    Pour le Groupe du Manifeste d’Ottawa

    Le Groupe du Manifeste d’Ottawa est composé de catholiques engagés dans la vie de l’Église. Ce groupe se préoccupe activement, depuis plus de dix ans, du problème de la pénurie des prêtres.

    À l’occasion du Congrès eucharistique international de Québec, le groupe fait appel au cardinal Ouellet pour qu’il initie un plan d’action qui enrayerait la crise qui laisse à l’abandon sans pasteur, des centaines de communautés chrétiennes. (…)

    Source http://www.culture-et-foi.com/manifeste_groupe/congres_eucharistique_penurie_pretres.htm


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  • http://www.benedictinesjoliette.org/IMAGES/609Saint-Esprit.jpgLe péché contre l’Esprit Saint

    Question« Qu'est-ce que le péché contre l'Esprit et pourquoi est-il impardonnable? » (Valérie, Moncton)

    RéponseAh! ce terrible péché impardonnable, mais dont on ne connaît pas la nature… Pire encore, on ne sait même pas si on l’a déjà commis. Si grave, ce péché, que trois des quatre évangélistes (Mc 3,29, Mt 12,32 et Lc 12,10) nous mettent en garde à son sujet. C’est cependant en compagnie de Luc qu’on a probablement le plus de chance d’y voir clair, parce que cet évangéliste nous offre une suite sur le sujet dans les Actes des Apôtres.

     

    Mais d’abord, quelques informations préalables.

     

         Luc met en opposition le péché pardonnable contre le Fils de l’homme et celui impardonnable contre l’Esprit Saint. Or Jésus est identifié, durant son ministère terrestre,  au Fils de l’homme, alors que l’Esprit Saint est, dans le langage biblique, propriété de Dieu. En fait, la traduction littérale du vocable latin spiritus (en hébreu ruah et en grec pneuma) est tout simplement souffle. Parler de l’Esprit de Dieu, ou plus précisément de son Souffle, c’est une façon imagée de désigner sa puissance agissant dans le monde. En fait, le Souffle est l’instrument par lequel Dieu exerce son règne sur l’univers. Cela n’empêche toutefois pas que, dans la Bible, cette puissance, sans être une entité distincte de Dieu, ait souvent été personnifiée; tout comme l’ont d’ailleurs été la sagesse et le péché.

     

         Dans le Premier Testament, on dira donc régulièrement que Dieu met son Souffle dans un personnage dans le but de lui faire accomplir une action en faveur de son peuple. Mais cet octroi du Souffle est toujours temporaire et spécifiquement lié à l’action visée. Signalons également cette autre fonction attribuée au Souffle de Dieu : celle de principe à l’origine de la vie. Ainsi croyait-on que Dieu plaçait son Souffle dans l’être humain, qui demeurait vivant tant et aussi longtemps qu’il ne lui était pas retiré.

     

         Quand on constate que Jésus est ressuscité et qu’il agit avec grande puissance au sein de la communauté primitive, on tire la conclusion que Dieu lui a donné son Souffle et ce, à double titre. Comme principe de vie : Jésus a désormais la vie en plénitude et la mort n’a plus d’empire sur lui; comme puissance d’action : Jésus est récipiendaire en permanence de la force divine qui lui permet maintenant d’exercer son règne messianique. Ainsi, Luc affirmera, en Ac 2,32-33, que Dieu a ressuscité Jésus et qu’il l’a fait Christ et Seigneur (= Messie) en lui donnant son Souffle Saint. Dans les Actes, parler du Souffle Saint, c’est donc parler de Jésus, Christ, ressuscité, exerçant le règne avec puissance. Or, du point de la communauté primitive, les œuvres du Christ sont si éclatantes que le fait de les nier relève de l’aveuglement volontaire ou de la mauvaise foi.

     

         Revenons maintenant à Lc 12,10 où on lit : Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné; mais qui aura blasphémé contre le Saint Esprit, cela ne lui sera pas pardonné. Pour évaluer correctement la portée de cette proclamation, il faut d’abord comprendre que l’évangile ne concerne pas seulement l’activité de Jésus de Nazareth durant sa mission terrestre, mais il concerne également ce que la communauté a saisi du Christ, dans l’exercice de son règne messianique, au fil des décennies postpascales. Car l’évangile n’est pas une biographie de Jésus mais bien un portrait où sont superposés les traits de Jésus de Nazareth et ceux du Christ ressuscité. La parole citée plus haut (Lc 12,10) fait donc référence, elle aussi, aux deux niveaux d’existence de Jésus, Christ. C’est pourquoi on pouvait dire qu’une parole contre le Fils de l’homme, c’est-à-dire contre Jésus de Nazareth, est pardonnable, parce que de son vivant, on ne savait pas encore qui il était et qui il allait devenir; alors que blasphémer contre le Saint Esprit est impardonnable, parce que c’est refuser de reconnaître les œuvres accomplies par le Messie au cœur de l’Église primitive, lesquelles seraient évidentes, aux dires de la communauté. Le coupable se refuserait donc à lui-même le pardon. Cette situation est d’ailleurs clairement illustrée dans le récit d’Ac 4,5-22. Il faut aller relire ce passage en écho avec Lc 12,10-12. On aura alors tout compris.

     

         Enfin, cette façon imagée des évangélistes de parler du péché contre l’Esprit reflète une situation contextuelle qui met en scène un problème particulier vécu par la communauté postpascale. Il est probablement inutile, voire stérile, de chercher à identifier ledit péché dans notre vie de foi actuelle.

    Michel Proulx

     

    Source www.interbible.org


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  • (retouché le 28/12/14)

    Une synagogue du premier siècle découverte à Magdala

    Il y a quelque mois, les agences de presse ont annoncé la découverte d’une des synagogues les plus anciennes de Galilée, celle de Magdala où la tradition chrétienne a conservé le souvenir de Marie de Magdala, une femme qui eut le privilège d’être la première témoin de la résurrection de Jésus.

    Pierre richement sculptée

    Pierre richement sculptée (photo © IAA)

         Les fouilles archéologiques dirigées par Dina Abshalom sur le terrain des Légionnaires du Christ ont permis de retrouver un bâtiment de 100 m2 qui, à n’en pas douter, est une synagogue. Une pierre blanche surélevée par quatre petites colonnettes est richement sculptée. Un chandelier à sept branches est entouré de deux amphores. D’autres rosaces ornent la partie supérieure de la pierre. Aux quatre angles de la pierre, on voit clairement l’emplacement d’autres colonnettes qui étaient appuyées sur cette pierre. Soutenaient-elles la table qui servait pour dérouler le rouleau de la loi lors de l’office synagogal ? De nombreuses questions restent en suspens.

         Selon le témoignage des poteries et des monnaies, l’édifice ne serait pas postérieur à l’an 70. Des colonnes de basalte enduites de plâtre qui fut peint aux couleurs vives soutenaient l’édifice.

    Vue aérienne du site

    Vue aérienne du site (photo © IAA)

         La découverte la plus remarquable est celle de mosaïques sur une partie du plancher. Des dessins géométriques, dont l’interprétation reste discutée, décorent la partie avant du plancher. Et des sondages récents ont permis d’entrevoir une partie importante de l’agora, une voie romaine dallée, ainsi qu’un canal.

         Grâce à l’historien Flavius Josèphe et aux textes rabbiniques l’histoire de la ville de Magdala est bien connue. La ville aurait compté jusqu’à 40 000 habitants qui vivaient en grande partie de l’industrie de la pêche. Entraînée dans la révolte juive, la ville fut prise par Titus.

         Tous souhaitent que les fouilles puissent continuer pour permettre une meilleure connaissance de ce centre urbain de Galilée et du milieu du Nouveau Testament.

         D’après une tradition tardive Marie de Magdala serait partie à Marseille pour évangéliser la partie sud de la Gaule. Elle se serait retirée dans la grotte de Sainte-Baume et serait morte à Saint-Maximin. Les fantaisies du romancier Dan Brown dans son Da Vinci code (JC Lattès, 2004) ont rendu Marie de Magdala célèbre dans le monde entier. Les fouilles archéologiques vont nous ramener des fantaisies à la réalité.

    Frederic Manns

    Source : Blog de l'auteur (avec permission).

     Source www.interbible.org

    Voir également ceci sur Magdala ici

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