• Drôle de climat pour Obama

    Obama-energ.jpgAu cours de sa visite à l’université catholique de Georgetown, le président Obama s’est exprimé très clairement sur sa responsabilité à prendre désormais des décisions pour faire face au changement climatique en cours. Il a détaillé ainsi son plan d’action qui passe par la limitation des émissions de gaz à effet de serre et l’amplification de la production d’électricité par des sources d’énergie renouvelable. Cela passe aussi par une amélioration des normes d’efficacité électrique dans les maisons et les bâtiments, une réduction des émissions des HFC, une amélioration des infrastructures de transport et des services d’urgences répondant aux catastrophes naturelles. Tout en soulignant qu’une telle transition énergétique demandera du temps et qu’on ne se débarrasse pas du jour au lendemain des habitudes énergétiques basées sur le pétrole… "Mais ce qui est encore plus vrai, c’est que nous ne pouvons pas tracer notre route sans tenir compte des défis climatiques et énergétiques qui nous font face ! (…) Et je n’ai pas beaucoup de patience avec ceux qui réfutent la réalité de ces crises !"

    Un plan qui est accueilli avec intérêt par la Coalition catholique sur le changement climatique, un mouvement œuvrant pour d’avantage de justice environnementale. 

    "Un plan ambitieux dont le ton semble juste, rejoignant plusieurs critères moraux que les évêques américains avaient déjà exprimés", souligne Dan Misleh, le directeur exécutif de la Coalition. "Mais le vrai signal sera de voir si l’administration américaine pourra exécuter un tel projet sans rajouter un fardeau supplémentaire sur les épaules de plus pauvres. (…) Pour nous catholiques, la question est la suivante : un tel plan promeut t-il les biens économiques de certains ou les biens communs pour tous ?" 

    Une question que porte aussi Patrick Carolan, directeur exécutif du Réseau d’Action franciscain à Washington. S’il se réjouit de voir que le président américain prend bien en compte la dimension morale des changements climatiques, il reste attentif à ce que le leadership américain sur la question porte aussi sur l’impact social de telles mesure. "Le plan que propose le président Obama pour réduire les émissions de CO2 et de mercure issus des générateurs au charbon est un grand pas dans le sens du respect des droits humains, particulièrement des enfants et des nourrissons, tout en prenant soin de la Création de Dieu", souligne le F. Jacek Orzechowski, vicaire paroissial à la paroisse St Camille, un frère franciscain très impliqué dans les question environnementales. Pour le bureau Justice et Paix des religieux colombans, il reste des questions pourtant à suivre dans ce plan. En effet, celui-ci s’appuie notamment sur l’usage de biocarburants issus de produits agricoles, sur l’énergie nucléaire et sur la fracturation hydraulique des gaz de schiste. En terme de respect de la Création, le compte n’y est donc pas encore pleinement.

    DL

    Source : Catholic News Service, art. de Dennis Sadowski -trad. DL

    et http://ecologyandchurches.wordpress.com/

     

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  • Ce Brésil où règne la Croix

    • famillechretienne.fr
    • 24/06/2013
    • Par Benoît Sibille

    Le foot, Rio et Copacabana : ces clichés sur le Brésil sont ce que le JMJ de cet été nous feront dépasser. Commençons avec une série de témoignages d’un jeune Français qui vient de parcourir le pays pendant un an, des favelas de Rio aux villages d’Amazonie. Sa première découverte : l’omniprésence du Christ et de sa croix.

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    © Benoît Sibille

    Le Brésil, c’est le foot et la plage de Copacabana ; ce sont les abraços (accolades chaleureuses), les tongs havaianas, les favelas de Rio et les paysans sans terre du Norde-Este, mais c’est surtout Jesus Cristo !

     

    Bienvenu en terre chrétienne

    On ne comprend rien au Brésil tant qu’on n’a pas prié avec des Brésiliens. Ici, vous êtes en terre chrétienne et pour un Français, c’est très impressionnant ! Le nom de Jésus est partout : collé sur les voitures, peint sur les murs, imprimé sur les t-shirts… et gravé profondément dans les cœurs.

    Tout juste arrivé au Brésil, j’ai été accueilli au séminaire Nossa Senhora de Fátima, à Brasília. S’y déroulait une retraite de début d’année. Je comprenais à peine le portugais, mais les quelques mots saisis à la volée – Jesus crucificado, o sacrifício da Cruz, ou santa ou nada (1) me laissèrent pressentir ce que mon expérience d’un an au milieu des Brésiliens a confirmé : la Croix est au cœur de leur spiritualité ! 

     

    La foi des Brésiliens

    Du séminaire de Brasília aux favelas de Rio en passant par les campagnes du Mina Gerais et les villages d’Amazonie villages d’Amazonie, j’ai rencontré des chrétiens vivants d’une foi kérygmatique. Le kérygme, ce mot grec utilisé pour désigner le cœur de la foi : Jésus nous sauve du péché par sa Croix, est ici vécu dans toute sa force.

    Peuple de déportés (descendants d’esclaves africains), de migrants (italiens, portugais, allemands, polonais) ou de persécutés (les Indiens d’Amazonie), les Brésiliens, faute de racines ici-bas, ont leurs racines en Christ.

    Si vous demandez à un Brésilien pourquoi il est chrétien, il vous répondra que c’est parce qu’il a besoin d’être sauvé ! C’est si simple ! Avant de les rencontrer, j’aurais peut-être répondu qu’être chrétien me rendait heureux ou m’aidait à

    être généreux. C’était déjà bien, certes, mais dans cette réponse où est l’Évangile, où est la Croix, où est le Sauveur ?

     

    Ici et maintenant : l’Évangile

    L’Évangile, je l’ai rencontré sur les routes du Brésil :

    • à la paroisse Senhor Bom Jesus de Taguatinga – banlieue défavorisée de Brasília – où un samedi après-midi, passant dans toutes les classes de catéchisme (de l’éveil à la foi aux ados), j’ai demandé aux enfants « Qui est Jésus et qu’a-t-il fait pour toi ? ». Des dizaines de visages souriants m’ont répondu avec leurs mots : « Jésus, c’est le Fils de Dieu ; il est mort pour me sauver du péché ».

    • au fin fond des montagnes de la Serra da Mantiqueira, j’ai vu avec émotion les paysans converger, depuis leurs fermes parfois très éloignées et en dépis de la nuit tombante, vers une petite chapelle pour célébrer la neuvaine de Noël et baiser les pieds de l’Enfant de la crèche. Ils avaient pourtant accompli leur rude journée de travail sous le soleil brésilien.

    • dans l’acceuil des Brésiliens, qui chamboulent spontanément pour vous le programme de leur journée. Certains y voient une chaleur humaine propre aux latinos ; j’y lis avec certitude la mise en pratique de la parole du Sauveur : « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13).

    Il est bien justifié ce premier nom qui fut au Brésil : Terra de Santa Cruz, Terre de la Sainte Croix.

    Benoît Sibille


    (1) « Jésus crucifié », « le sacrifice de la Croix », « saint ou rien ! ».

    Sourcehttp://www.famillechretienne.fr

     

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  • La foi et la rencontre du Christ (20/20)

    La foi à l'oeuvre

    http://ekladata.com/43fb03suvSoeaXT1wmvAHuU5wTc.jpgLes trois extraits du Nouveau Testament placés en exergue sont éloquents : une foi qui n’agit pas est une foi morte. Le raisonnement est assez simple à comprendre. Le propre d’un corps vivant est de bouger. Comme la foi est vécue par des humains, il n’y a rien de plus naturel que le croyant incarne sa foi dans sa manière de vivre et d’agir. Le plus beau fleuron de la foi, comme le martèle saint Jean, est l’amour de charité. Cet amour est le rayonnement de la vie nouvelle des baptisés. Saint Paul a raison de dire que l’on ne se sauve pas par l’accumulation des mérites de nos bonnes œuvres, mais que l’on est sauvé gracieusement par l’amour du Christ. Mais cet amour, lorsqu’on en devient solidaire par le baptême dans la mort et la résurrection du Christ, ne peut faire autrement que de nous « sortir par les pores de la peau ».

    34 Je vous donne un commandement nouveau : vous aimer les uns les autres; comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres. 35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres (Jean 13, 34-35).

    18 Petits enfants, n’aimons pas en paroles ni par des discours, mais par des actes et en vérité. (…) 23 Or, voici son commandement : mettre notre foi  dans le nom de son Fils Jésus Christ, et nous aimer les uns les autres comme il nous l’a commandé. (1 Jean 3, 18.23; voir aussi 1 Jean 4, 7-16)

    14 Mes frères, si quelqu’un prétend avoir la foi, sans la mettre en œuvre, à quoi cela sert-il ? Sa foi peut-elle le sauver ? (…) 17 Ainsi donc, la foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte. 18 En revanche, on va dire : “ Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi (Jacques 2, 14-18).

        Dans sa Lettre aux Galates, après un exposé très sérieux sur le salut par la foi au Christ et non par l'obéissance aux préceptes de la Loi de Moïse, saint Paul conclut: Car vous êtes tous fils de Dieu, par la foi, dans le Christ Jésus. Vous tous en effet, baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ.: il n'y a ni Juif ni Grec, il n'y a ni esclave ni homme libre, il n'y a ni homme ni femme; car tous vous ne faites qu'un dans le Christ Jésus (Ga 3, 26-28). Dans la Lettre aux Éphésiens, saint Paul écrit qu'il faut se dépouiller du « vieil homme » pour revêtir l'homme nouveau créé selon Dieu dans la justice et la sainteté qui viennent de la vérité (Ép 4, 24). Est-ce que le Christ est un vêtement qui nous habille comme un gant ? En principe, il le faudrait. Mais en pratique ? Là est le défi de la foi chrétienne. Est-ce que notre façon d'être et de vivre est bien ajustée au projet de Dieu pour nous tel qu'il est révélé dans la personne de Jésus Christ ? Quels sont les vêtements des filles et des fils de Dieu ?

        Ces questions nous amènent aux nombreux conseils de pratique chrétienne que saint Paul prodigue aux destinataires de ses lettres. Un des plus éclairants se trouve dans la Lettre aux Philippiens (2, 6-11). Il nous invite à avoir les sentiments qui sont dans le Christ Jésus qui s'est dépouillé des attributs de sa divinité pour revêtir notre condition humaine. Ces sentiments sont l'humilité, le respect et le souci de l'autre, la tendresse compatissante, la communion dans l'amour. Ce sont certainement là des vêtements de justice et de sainteté. Au Galates, saint Paul énumère les fruits de l'Esprit : charité, joie, paix, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi (Ga 5, 22). Quant aux Colossiens, il les exhorte longuement : Vous donc, les élus de Dieu, ses saints et ses bien-aimés, revêtez des sentiments de tendre compassion, de bienveillance, d'humilité, de douceur, de patience; supportez-vous les uns les autres et pardonnez-vous mutuellement... Et puis par dessus tout, la charité, en laquelle se noue la perfection. Avec cela, que la paix du Christ règne dans vos cœurs: tel est bien le terme de l'appel qui vous a rassemblés en un même Corps (Col 3, 12-15).

     

    Yves Guillemette, ptre

     

    Source: Le Feuillet biblique, no 2366. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

     

    Source www.interbible.org

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  • L’écologie pour tous ?

    écologie humaine 2Le 22 juin dernier, un courant pour une "écologie humaine" a été officiellement lancé en France. Tugdual Derville, Gilles Hériard-Dubreuil et Pierre-Yves Gomez en sont les parrains officiels. Ce dernier a livré au journal La Croix ces impressions quand à la dynamique interne de ce courant de réflexion, tel qu’il s’est ébauché avec les 400 personnes présentes samedi. Extraits

    « (…) Nous ne voulons pas créer une énième association ou “think tank” d’experts. Notre but est de rassembler tous ceux qui œuvrent dans le même sens, à savoir remettre l’homme au centre de la société et des décisions politiques. Nous créons une plate-forme permettant d’échanger, de se parler, de s’organiser. L’idée est de poursuivre l’engagement qui est né de la « Manif pour tous » tout en tendant la main à d’autres personnes. Le mariage homosexuel et les questions de filiation ont été le détonateur qui a permis une prise de conscience de la place à accorder à l’homme dans une société extrêmement économique, technologique… Il faut sortir du fatalisme et montrer qu’on ne peut pas faire n’importe quoi dans le travail, dans la famille. L’homme doit être la préoc­cu­pa­tion centrale. Notre but est de changer la société par la base, de sorte que chacun en devienne acteur, comme les «veilleurs» qui ont créé à partir de rien leur propre mouvement novateur.  Pour le lancement de notre courant, nous avons invité des médecins, des chefs d’entreprise, etc. à partager quelques belles expériences vécues. L’après-midi, on a organisé quinze ateliers thématiques sur le droit, le travail, la nature, la politique, la consommation… L’idée étant de croiser les regards d’experts et de personnes de terrain pour aborder les questions ensemble, sans isoler les problématiques et en les considérant sous l’angle humain. (…) Notre objectif, dans les mois à venir, est de décliner cette journée en assises dans toutes les régions pour faire émerger des idées nouvelles. Puis on se retrouvera dans un an pour faire le point et voir si on a eu une bonne intuition. Arrêtons d’être dans la réaction, soyons dans la proposition ! »

    Recueilli par FLORE THOMASSET

    Source http://ecologyandchurches.wordpress.com

     

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  • Cette respiration de l’âme.

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    La prière est cette rencontre mystérieuse avec Dieu qui nous répond par des signes quotidiens. La prière est cette certitude que l’Amour détruit toutes les forces de mort qui nous habitent. Cette respiration de l’âme est aussi nécessaire que le besoin de manger. L’Esprit ne peut apporter Ses fruits que si, nous Lui demandons dans un total abandon.

     

    La prière est effectivement la part importante de la personnalité du chrétien. C’est ce qui le différencie du païen qui ne croit qu’en ses propres forces. Regardons autour de nous, certaines personnes semblent habitées par un rayonnement dont nous savons la provenance et que nous envions secrètement.

     

    La joie est le fruit délicieux de leur présence. Une joie que nul ne pourrait ravir tant elle demeure ancrée dans les tréfonds de leur âme. Prier, n’est pas anodin, c’est la recharge en énergie divine de l’individu fatigué. A condition de remettre son destin entre les mains de Dieu-Amour. Cela, ne veut pas dire ne plus rien faire et attendre que Dieu agisse à notre place. Cela veut dire que Dieu nous donne Tout Son Amour et Sa force pour que nous transformions le monde. Cependant, il est des situations, je pense aux terribles maladies, où notre action demeure vaine, Dieu intervient alors silencieusement pour nous dicter les gestes et attitudes à faire.

     

    Je fus confronté à cette terrible situation, ma mère étant très malade, je priais pour demander à Dieu la Force de tenir pour l’accompagner vers la demeure du Père. Sa mort à 50 ans fut ressentie par la plupart des membres de la famille, telle une défaite. Je l’ai accompagnée durant un mois, jour et nuit, et j’ai répondu qu’elle était entrée dans la Paix.

     

    Cette sérénité que nous cherchons tant sur terre, elle l’a retrouvée dans cette communion avec Dieu. Souvent, nous en voulons à Dieu de nous enlever des êtres chers. Et pourtant, Dieu-Amour nous accompagne dans nos détresses. Notre aveuglement face à la souffrance est compréhensible mais, le chrétien sait que Dieu Lui tend la main. Chaque jour, dès que le soleil se lève, je dis à Christ : Je t’Aime et cette journée est la tienne pour te servir !.

     

    Quelle joie m’envahit lorsque je lis la Bible et tombe sur un passage qui me fait entrer en prière. Sans la prière, notre vie n’aurait aucune saveur, elle n’aurait point le parfum subtil de Dieu à nos côtés. Les premiers chrétiens, tel que Paul, l’avaient bien compris.

     

    Frères et Soeurs que nos vies soient un hymne de prières et de grâces. Un indicible Témoignage de Joie et de Force vécues dans le cœur de Christ. L’Amour doit toujours guider nos pas vers l’Éternel, ainsi notre existence aura la beauté d’une symphonie dont on ne peut se lasser d’écouter les harmonies. Oui ! s’abîmer dans la prière c’est se construire, chaque jour dans l’Amour.

     

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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    (Cet article est le 4000e à se retrouver sur notre site)

     

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    Syrie: la mort du père François endeuille la présence franciscaine

     

    Dimanche 23 juin, la triste nouvelle est arrivée de Syrie, père François Mourad (49 ans) a été tué dans le couvent de la Custodie où il était venu se réfugier et apporter son aide. Les conditions de sa mort ne sont pas claires. Il apparaît que le couvent dans lequel il se trouvait seul a été entièrement pillé.


    Le père François était bien connu dans la région où il s’était retiré il y a quelques années comme ermite. Après avoir fait son noviciat franciscain pour la Custodie à Rome, il avait entendu un appel plus pressant du Seigneur à la vie contemplative. Appel qui trouva son accomplissement en Syrie dont il était citoyen. Ses liens avec la Custodie étaient restés très forts et il venait régulièrement aider tel ou tel couvent en remplacement d’un frère ou l’autre. Au point « qu’il était toujours un peu l’un des nôtre » suivant les mots du père Custode.
    Depuis le début de la guerre en Syrie, il avait quitté son ermitage pour rejoindre un frère affaibli et desservir une communauté religieuse voisine, pour aussi trouver un peu plus de sécurité. Les tragiques circonstances de sa mort affectent particulièrement la Custodie.


    La présence de la Custodie en Syrie est multiséculaire, elle y a toujours exercé sa mission de service des populations et continue dans ces temps troublés de le faire sans distinction de religions ou de partis.
    Il y a quelques semaines, les revues Terre Sainte de la Custodie rapportaient que la Custodie dans la région de l’Oronte accueillait une « centaine de personnes, des chrétiens et des musulmans sunnites et alaouites ensemble. Ils arrivent à vivre ensemble parce que le prêtre a catégoriquement interdit à tout le monde de parler politique au monastère. Mais ils manquent de tout
    : de pain, d’eau et d’électricité. Les frères et religieuses franciscains fonttout leur possible pour leur procurer des médicaments et des produits de première nécessité. »


    La Custodie, dans la mesure du possible, essaie de soutenir ses frères présents en Syrie pour leur faire parvenir ce dont ils ont besoin. Mais les risques encourus lors des acheminements sont grands. Les frères faisant valoir le caractère religieux de leur démarche ont passé des accords avec les partis pour garantir leurs déplacements. Mais la situation est à ce point aléatoire et des groupes d’extrémistes sévissant, aucun déplacement même pour des religieux ne peut être tenu pour sûr, preuve en est l’enlèvement de deux évêques dont on est toujours sans nouvelles depuis deux mois.


    Pourtant et en dépit des risques encourus, les frères se démultiplient pour venir au secours des populations. En plus des soins qu’ils apportent dans leurs dispensaires, où des religieuses franciscaines et du Rosaire travaillent avec eux, ils accueillent des déplacés dans certains couvent devenus « dortoirs », ils distribuent de la nourriture aux réfugiés et à tous ceux qui se présentent aux portes des couvents, ils participent financièrement à la restauration des maisons détruites des familles de leurs paroisses, ils aident les plus démunis et servent parfois d’intermédiaires lors d’enlèvements de leurs paroissiens.
    Cet accueil de tous vaut aux frères de la Custodie de subir régulièrement des représailles de l’un ou l’autre camp. En décembre dernier, un couvent a été bombardé qui est depuis désert.


    La mort du père François est un coup dur pour tous les frères. Pourtant ils continuent d’être d’un grand renfort spirituel pour les populations qu’ils desservent. « La guerre a partout et en tout un impact négatif, mais elle a aussi amené les chrétiens de tous les rites à se rapprocher les uns les autres, à s’entraider et à prier ensemble. » Dans certains villages de l’Oronte alors que les franciscains sont les seuls religieux à être restés, ils célèbrent les sacrements pour tous les rites. Ailleurs, ils organisent des temps de prières où tous sont présents.


    « Nôtre rôle, estime un frère résidant dans l’Oronte, est d’être des fous de Dieu qui continuent de porter l’espérance à tous ceux qui pensent qu’il n’y a plus de futur, qu’il n’y a plus ni espoir, ni charité. »
    La situation tragique de la Syrie nous presse à prier pour que cesse la guerre au plus vite. D’autant qu’elle semble entrainer le Liban voisin dans un regain de violence, et est de nature à affaiblir la Jordanie confronté à l’afflux de réfugiés.


    La Custodie appelle la Communauté internationale à trouver les voies du dialogue avec les forces en présence pour instaurer la trêve et œuvrer à la réconciliation. Aucune des mesures prises, susceptibles d’apporter davantage de violence, d’augmenter le nombre de morts n’est en mesure de donner à la Syrie ce dont elle a besoin : les conditions pour que la paix revienne au plus vite.
    En la fête de saint Jean Baptiste, qui a préparé le chemin du Seigneur, puisse notre prière apporter le soutien dont nos frères en Syrie ont besoin et préparer cette région à trouver le chemin d’une paix juste et durable.

     

    Source http://www.fraternite-franciscaine-paca.com/


    Source : Custodie de Terre Sainte

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  • PROXIMO

     

    2013-06-21 Jean-Claude Gerez, correspondant de l’Apic
     
    JMJ Rio 2013[Monde] Brésil: le coût des Journées Mondiales de la Jeunesse, autre cible des protestations
     

    Alors que les manifestations populaires pour s’élever contre la vie chère prennent chaque jour davantage d’ampleur au Brésil, les critiques commencent à pleuvoir également sur le coût, pour les finances publiques, de l’organisation des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ).

     

    Des milliers de Brésiliens ont de nouveau défilé mardi soir 18 juin à Sao Paulo et Rio de Janeiro, ainsi que dans une trentaine de villes du pays pour protester contre l’augmentation du coût des transports, de la vie et contre le budget de 15 milliards de dollars que l’État va consacrer à l’organisation de la Coupe du Monde de football, en 2014. Sur la toile, les critiques commencent également à pleuvoir sur le coût, pour l’État, des JMJ qui se tiendront du 23 au 28 juillet prochain à Rio de Janeiro.

    50 millions $ pour la sécurité
    Les réseaux sociaux relaient en effet depuis deux jours un article publié le 17 mai dernier par le journal O Globo. D’après le quotidien, le premier voyage du pape au Brésil, dans le cadre des JMJ coûtera 118 millions de réais (près de 50 millions $). La somme sera répartie entre la municipalité de Rio de Janeiro, le gouvernement de l’État de Rio et l’État fédéral brésilien. Ce montant, d’après O Globo, est lié aux coûts de sécurité et d’organisation de l’évènement.

     

    Un avion pour transporter… deux papamobiles
    À lui seul, le gouvernement fédéral devra débourser plus de la moitié de la somme globale (62 millions de réais), dont 30 millions pour la seule sécurité du Saint Père. Certains internautes fustigent le coût de 1 million de réais pour l’utilisation de l’avion Hercules de la Force Aérienne, permettant le transport des deux papamobiles de Rio jusqu’au Sanctuaire marial d’Aparecida, où le pape François célèbrera une messe unique le 24 juillet, avant de revenir en hélicoptère poursuivre son programme à Rio de Janeiro. Les 56 millions de réais restants seront à la charge de l’État de Rio et de la Ville.

    Les critiques portent également sur le nombre de militaires qui seront mis à la disposition des organisateurs par l’État brésilien. Le journal assure que 10 700 hommes, en majorité des forces armées, seront mobilisés pour les JMJ. L’Église catholique va embaucher pour sa part quelques 2000 agents de sécurité privés, notamment pour le site de Guaratiba, où se dérouleront la veillée et la messe de clôture des JMJ.

     

    L’Église va s’enrichir
    Sur les réseaux sociaux, les interrogations portent évidemment sur la participation financière de l’Église catholique à l’organisation de l’évènement. D’autant qu’aucune information n’a filtré sur le sujet. En revanche, s’appuyant sur une estimation provenant de l’Église elle-même et concernant 800 000 inscriptions de pèlerins (ndlr: 2 millions de personnes sont attendues), les JMJ devrait rapporter près de 300 millions de réais (127 millions de francs) à l’Église catholique.

     

    Liturgie financée par l’État
    Certains internautes relèvent enfin, en s’appuyant toujours sur les informations du journal O Globo, que même la liturgie sera sur le compte des finances publiques. La preuve? Les quatre millions d’hosties nécessaires aux célébrations qui jalonneront ces JMJ ont été commandées à divers fournisseurs locaux par les organisateurs. Mais la note sera réglée par les autorités brésiliennes. Un État brésilien, rappellent les internautes, qui aurait pu construire, avec ces 118 millions de réais, près de 2500 maisons populaires, dans le cadre du programme « Ma maison, ma vie » permettant l’accès à la propriété pour les plus démunis.

     

    Les responsables de la Sécurité des JMJ observent les manifestations
    À cinq semaines de la venue du pape et du début des JMJ, les manifestations qui se succèdent à Rio de Janeiro commencent à inquiéter les responsables de la sécurité des JMJ, malgré un discours qui se veut rassurant. « Nous n’avons aucune inquiétude concernant la sécurité du Saint-Père et des pèlerins qui participeront aux JMJ », a ainsi rappelé Roberto Azir, le sous-secrétaire chargé des grands évènements, rattaché au Secrétariat de la sécurité de Rio de Janeiro.


    Le responsable compte notamment s’appuyer sur le Centre Intégré de Commande et de Contrôle, un organisme inauguré le 31 mai dernier et regroupant notamment la Police fédérale, les forces armées, la Police civile, la Police militaire et le corps des pompiers de Rio de Janeiro. Un centre de contrôle qui observe avec attention les manifestations actuelles et en profite pour échafauder des « plans B » en cas de problèmes lors des JMJ.

    Exemple : l’église Sao José, voisine du parlement de l’État de Rio de Janeiro, a été vandalisée le 17 juin par quelques personnes, en marge des manifestations. Or, cet édifice doit recevoir des pèlerins lors des JMJ. « Nous avons donc recensé toutes les églises situées près d’édifices publics sensibles et commencé à travailler sur des alternatives pour le logement des pèlerins qui doivent normalement y être hébergés. »

     

    Source http://www.radiovm.com

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  • Le pape veut des évêques "proches des personnes"
    Audience avec des représentants pontificaux


    Le pape veut des évêques Anne Kurian

    ROME, 21 juin 2013 (Zenit.org) - Le premier critère pour nommer un évêque, est qu’il soit « proche des personnes », estime le pape François, qui demande aux représentants pontificaux d’être attentifs à choisir des évêques « doux, patients et miséricordieux », qui ne soient pas « ambitieux ». 

     

    Le pape François a reçu les participants à la journée dédiée aux représentants pontificaux dans le cadre de l’Année de la foi (21-22 juin), ce 21 juin 2013 au Vatican.

    Il les a remerciés pour leur travail « plus qu’important » : le travail de « construire l’Eglise », comme « médiateurs » entre les Eglises particulières et l’Eglise universelle. Il leur a confié qu’il ne voulait pas leur donner de « simples paroles formelles », ni des « choses nouvelles », mais des paroles « qui lui tiennent à cœur ».

     

    Des évêques « proches des personnes »

    Le pape s’est arrêté notamment sur l’une de leurs tâches : la collaboration aux nominations épiscopales. « Soyez attentifs à ce que les candidats soient des pasteurs proches des personnes », les a-t-il exhortés, estimant que « c’est le première critère » du choix d’un évêque.

    Les évêques doivent être « des pasteurs proches des personnes. Si c’est un grand théologien, qu’il aille à l’Université, où il fera beaucoup de bien ! » Mais le peuple a besoin « de pasteurs : qu’ils soient des pères et des frères, qu’ils soient doux, patients et miséricordieux; qu’ils aiment la pauvreté, intérieure comme liberté pour le Seigneur, et extérieure comme simplicité et austérité de vie, qu’ils n’aient pas une psychologie de "Principes" ».

     

    Des évêques « pasteurs », ce sont des évêques « capables de surveiller le troupeau qui leur sera confié, d’être attentifs à le garder uni; de veiller aux dangers qui le menacent », a expliqué le pape. Mais surtout, ils doivent être « capables de "veiller" pour le troupeau, de faire la veille, de protéger l’espérance, pour qu’il y ait du soleil et de la lumière dans leurs coeurs, de soutenir avec amour et patience les desseins que Dieu met en œuvre dans son peuple ».

    En résumé, le pasteur doit être capable de « se déplacer » selon la description suivante : ils doivent savoir être « devant le troupeau pour indiquer la route, au milieu du troupeau pour le garder uni, derrière le troupeau pour éviter que quelqu’un reste en arrière et pour que le troupeau ait, pour ainsi dire, le flair pour trouver la route ».

    Le pape a également donné d’autres critères : « Soyez attentifs qu’ils ne soient pas ambitieux, qu’ils ne recherchent pas l’épiscopat; ceux qui recherchent l’épiscopat, cela ne va pas. Et qu’ils soient époux d’une Eglise, sans être en constante recherche d’une autre ».

     

    L’aliment quotidien du nonce

    « Votre vie est une vie de nomades », qui passent sans cesse d’un continent à l’autre, d’un pays à un autre, « la valise à la main », leur a-t-il dit par ailleurs, faisant observer que leur vie illustrait « le sens du chemin, central dans la vie de foi ».

    Cette vie en chemin implique certes « la mortification », « le sacrifice de se dépouiller des choses matérielles, des amis, et de recommencer toujours de nouveau », de vivre finalement « toujours dans le provisoire », a constaté le pape.

    Mais elle est aussi un exemple de ce dont parle l’auteur de la lettre aux hébreux (11,13) : « C'est dans la foi qu'ils sont tous morts sans avoir connu la réalisation des promesses ; mais ils l'avaient vue et saluée de loin, affirmant que, sur la terre, ils étaient des étrangers et des voyageurs. »

     

    Pour le pape, cet aspect invite à se poser la question « qu’est-ce que je regarde de loin ? ». Si les perspectives de ce monde finissent toujours « par décevoir », le Seigneur lui « ne déçoit jamais ». C’est pourquoi la « familiarité avec Jésus doit être l’aliment quotidien du représentant pontifical », comme « expression quotidienne de fidélité à son appel ».

    Le pape a mis en garde contre la "mondanité spirituelle", qui pousse à rechercher « une vie confortable, tranquille » au lieu de mettre « la gloire de Dieu » à la première place. Pour lutter contre cette tentation, il a invité à revenir toujours à l’essentiel, c’est-à-dire le Christ et son Evangile, sous peine d’être exposés « au ridicule ». Même ceux qui « sembleraient applaudir » finiront par « critiquer dans leur dos » les pasteurs qui ont cédé à « l’esprit du monde » : « c’est une règle commune ».

     

    Le pape les a exhortés à ne pas oublier leur mission de « pasteurs », même s’ils ne sont pas à la tête d’une Eglise locale : « vous êtes des pasteurs qui ont pour rôle d’encourager, d’être ministres de communion... »

    « Faites toujours tout avec un profond amour ! », a-t-il poursuivi, y compris dans les rapports avec les autorités civiles : « recherchez toujours le bien, le bien de tous et le bien de l’Eglise ». Le tout, a-t-il précisé, avec « professionnalité », car si un représentant pontifical n’agit pas avec professionnalité, il « perd son autorité ».

     

    Source www.zenit.org

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  • Pape François


    Le "Parvis des enfants" les emmène en train chez le pape
    jeune.jpg Vingt minutes de joie

    Anita Bourdin

    ROME, 23 juin 2013 (Zenit.org) - Le pape François a rencontré à la gare du Vatican des centaines d'enfants dans une atmosphère de joie intense: pas de discours, mais un grand "Bonjour" et un échange affectueux.

    Le pape François a en effet rencontré dimanche, après l'angélus, à la gare ferroviaire du Vatican, quelque 250 enfants - 6-10 ans - du "Train des enfants, un voyage à travers la beauté", organisé par le Conseil pontifical de la culture, sans le cadre du "Parvis des gentils" et avec la collaboration des Chemins de fer italiens.

     

    Le train était une "Flèche d'argent" ("Frecciargento") de sept wagons en provenance de Milan, avec des arrêts à Bologne et Florence. Arrivé à la gare romaine de San Pietro, il a été remorqué jusqu'à la gare intérieure au Vatican. Certains enfants n'avaient jamais pris le train et s'émerveillaient de se retrouver en présence du pape.

    L'initiative s'adressait à des enfants marqués par des situations douloureuses et des difficultés d'insertion sans la société et l'objectif était de leur proposer une approche visuelle et par le langage des images, à travers des oeuvres d'art, notamment les cathédrales des villes traversées.

     

    Le pape a posé aux enfants des questions sur leur voyage et il est resté au milieu d'eux une vingtaine de minutes. 

    La rencontre a eu lieu en présence du cardinal Gianfranco Ravasi, président du dicastère organisateur, du cardinal Giuseppe Bertello, président du gouvernorat, et de représentants des Chemins de fer italiens, dont l'ingénieur Mauro Moretti, Administrateur délégué.

     

    Le père Laurent Mazas, directeur du "Parvis des gentils", dont dépend le "Parvis des enfants" a expliqué à Zenit que "lorsque le Pape François a été élu, son ami et voisin durant le Conclave lui a dit : "N'oublie pas les pauvres". Les plus pauvres parmi les pauvres sont les enfants privés de leurs parents et d'une maison familiale. C'est pour cela que nous en avons contacté un grand nombre de Milan, Bologne et Florence, pour les présenter au Pape." 

     

    Il précise: "Ils n'ont jamais voyagé, n'ont pas le droit de passer une seule nuit hors de leur structure d'accueil habituelle… Nous essayons à travers toute une activité didactique et pédagogique de les éveiller à la beauté, à la connaissance de leur cathédrale, à la rencontre de l'autre avec le partage des expérience, à la fraternité."

    Le pape peut bien manquer un concert - hier soir au Vatican, 6000 personnes ont écouté l'exécution de la Neuvième de Beethoven par l'orchestre de la RAI dirigé par Juraj Valcuha, et le choeur de l'Académie de Sainte-Cécile, en présence d'un fauteuil vide, celui du pape.

     

    Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, qui promouvait l'initative dans el cadre de l'Année de la foi, a annoncé que le pape était retenu au dernier moment par une tâche "urgente". Un murmure de déception s'est fait entendre.

    Il a travaillé toute l'après-midi de samedi à Sainte-Marthe. Mais pas question en revanche de décevoir les enfants. Et puis c'était dimanche.

     

    Source www.zenit.org

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  • Homélie du 13ème dimanche du temps ordinaire (30 juin)

    Abbé Jean Compazieu

     

    Suivre le Seigneur

     

    Textes bibliques : Lire

     

    centurionL’évangile qui nous est proposé pour ce dimanche nous présente trois visages différents de Jésus : Il décide, avec courage, de prendre la route de Jérusalem. Il renonce à toute violence. Et enfin, il propose des exigences à la foule de ceux qui le suivent

     

    Premier point : Jésus, homme de courage : à partir de maintenant, dans l’évangile de Luc, les miracles se font plus rares ; les paroles de Jésus se radicalisent. Il va « durcir » son visage et prendre résolument la route de Jérusalem. Il sait que c’est là le lieu de son combat décisif contre la mort. En lisant cet évangile, nous pensons à nos difficultés, nos échecs, nos incertitudes. Quand tout va mal, Jésus est là. Il ne nous abandonne pas. Il nous apprend à ne pas nous laisser aller. C’est avec lui et à sa suite que nous pourrons tenir bon dans la fidélité qu’il attend de nous.

     

    Deuxième point : Jésus, homme de la non-violence : Courageux et déterminé, Jésus est tout autant « doux et humble de cœur ». Un village de samaritain a refusé de recevoir ces pèlerins juifs simplement parce qu’ils étaient juifs. Le rejet de l’étranger est de tous les temps. Jacques et Jean sont indignés : ils proposent à Jésus de punir ce village hostile en appelant le feu du ciel pour le détruire. Cette tentation de la vengeance  contre ceux qui nous font du mal   est toujours bien présente dans notre monde et notre vie.

     

    Jésus réagit très vivement. Il nous révèle ainsi le vrai Dieu, un Dieu qui nous a créés libres et qui respecte notre liberté jusqu’au bout. Il n’est pas venu pour détruire les pécheurs mais pour les sauver. Sur la croix, il fera cette prière : « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font. » Il est le non-violent qui arrête le cercle infernal du mal en le recevant sur lui. Au lieu de punir le village qui a refusé de le recevoir, il s’en va vers un autre. C’est important pour nous qui sommes affrontés au mal en nous et autour de nous. Cet évangile est un appel à demander à Dieu de nous donner sa patience.

     

    Troisième point ; Jésus homme des exigences radicales. Cette non-violence ne signifie pas du tout une molle tolérance. Il est hors de question de relativiser la frontière entre le bien et le mal. Au contraire, Jésus propose à ceux qui veulent le suivre des exigences terribles. Il ne cherche pas  à recruter à tout prix. Sans décourager ceux qui veulent le suivre, il met des conditions. Les idées généreuses, ça ne suffit pas. Il faut un appel profond et personnel car c’est l’œuvre du Seigneur et c’est lui qui choisit.

     

    Un homme réclame un délai pour aller enterrer son père : Jésus lui demande de se tourner vers les vivants pour leur annoncer le règne de Dieu. Un autre veut prendre congé des siens. Jésus le presse de marcher à sa suite sans regarder en arrière. À travers ces appelés, c’est nous qui sommes interpellés par le Christ. La vie évangélique ne supporte aucune demi-mesure. Répondre à l’appel de Jésus c’est choisir. Et quand on  choisit, on élimine ce qui nous détourne de l’essentiel.

    Cet appel du Seigneur rejoint les hommes au cœur de leur vie. Moïse, Amos, David… ont été appelés derrière leur troupeau. Élisée (1ère lecture) était en train de labourer son champ. Il a brulé son attelage et ses bœufs pour suivre Elie et devenir prophète du Seigneur. Sa nouvelle mission sera d’appeler son peuple à la fidélité de la foi. Actuellement, on trouve des religieux, des religieuses, des prêtres qui avaient une belle situation très lucrative. Ils auraient pu faire carrière en tant qu’ingénieurs, médecins, chefs d’entreprise… Ils ont choisi d’y renoncer pour répondre à l’appel du Seigneur.

     

    Saint Paul (2ème lecture) nous rappelle que c’est dans la fidélité au Christ que nous trouvons la vraie liberté. Il nous invite à rejeter les tendances égoïstes de la chair. Cela veut dire que nous devons aller à contre-courant de la mentalité de notre monde et notre milieu. Nous ne devons pas juger d’après ce que tout le monde pense mais d’après le regard du Christ. En nous laissant conduire par l’Esprit Saint, nous serons libérés de nos passions et de l’esclavage du péché. C’est à ce prix que nous pourrons répondre généreusement à l’appel du Christ.

    En ce jour, nous te prions, Seigneur. Garde-nous de nous enfoncer dans les fausses sécurités du confort et de la consommation. Entraîne-nous vers l’avenir libérateur que le Père offre à tous tes enfants. Amen

    Sources : Revues Feu Nouveau et Signes, Saisons bibliques, lectures bibliques des dimanches (A Vanhoye), Pour la célébration de l’Eucharistie (Feder et Gorius)

     

    Source http://dimancheprochain.org

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