• Keystone est surtout une pierre d’achoppement

    indexLe groupe interreligieux américain Power and Light vient d’écrire une lettre ouverte au président Obama, cosignée par 175 responsables religieux et 6000 personnes croyantes engagées, lui demandant de rejeter, le projet du pipeline Keystone XL, au regard de la foi au Dieu créateur.

    Les responsables invitent plutôt le président américain a faire entrer activement le pays dans la révolution énergétique et non pas à poursuivre le vieux modèle basé sur le pétrole et les gaz qu’entretient ce réseau de pipeline qui traverse le pays du nord au sud pour transporter du pétrole extrait des schistes bitumineux canadiens.

    La religieuse franciscaine Sr Joan Brown, du Minnesota, est une des responsables de ce groupe interreligieux. Elle est aussi à la tête d’un centre spirituel basé à Albuquerque, qui travaille autour d’une spiritualité de la terre. Elle souligne le délire de l’exploitation de ces schistes : très consommateurs en eau, producteurs massifs de CO2, endommageant gravement l’environnement local et exposant, tout au long du pipeline les régions traversées à des fuites dramatiques…

    "Grâce à nos corps, Dieu nous a lié si intimement avec le monde autour de nous que nous pouvons ressentir les effets de la désertification des sols comme une affection physique et l’extinction des espèces comme une défiguration violente", rappelle la religieuse en reprenant des paroles du pape François.

    Sr Marlene Perrotte, soeur de la miséricorde, trésorière du groupe interreligieux, rappelle de son côté que le pipeline Alberta Clipper a connu, entre 1999 et 2012 plus de 800 fuites : en 2010 notamment, 800 000 barils de pétrole ont été perdus, durant une fuite qui a durée 17 h et qui a contaminé près de 50 km du fleuve Kalamazoo.

    Sr Brown fait partie aussi des 87 000 personnes qui ont signé un pacte de résistance pour participer à des actes de désobéissance pacifique civils si le président Obama maintenait le projet.

    DL Source : Sharon Abercrombie  |  Mar. 11, 2014 Eco Catholic

    Traduction et adaptation : DL

    source http://ecologyandchurches.wordpress.com

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  • L’odyssée des flexivores

    CoreeFev08 045Le blog E&E a connu récemment un bon échange de réflexions sur la question de la biodiversité. Je vous propose un autre essai. Bertrand vient de m’envoyer quelques réflexions personnelles sur nos modes alimentaires et notamment la question émergente du végétarianisme. N’hésitez pas à apporter votre pierre à la réflexion…

    En Allemagne, certains prônent un régime végétarien un jour sur deux, -ce qui ne requiert pas des changement comportementaux de fond-. Cela aurait pour effet mécanique de diviser par deux les dégradations liées à la conso excessive de nourriture d’origine animale. Ce pourrait être une idée, un premier pas pour des chrétiens, en commençant par un régime simplement végétarien 1 jour sur deux (dont le vendredi), puis 1 sur 3, etc… Une autre solution pourrait aussi consister à limiter directement la consommation de viande/poisson à une ou deux fois par semaine, en privilégiant alors la viande bio ou chassée/pêchée pour les besoins de maintien de l’équilibre des écosystèmes.

    Sans être intransigeant vis-à-vis de notre entourage, mais tout en ayant à coeur de témoigner, on peut aussi être "flexivore", (néologisme qui à le mérite d’interpeller et de ne pas être catégorisé immédiatement par les biens pensants comme écolo radical-gaucho-voire naturiste), et se passer de viande et poisson sauf circonstances particulières (invitations à dîner, enfants en bas âge…). Dans la recherche d’un effet de levier maximal, on peut alors investir les économies réalisées dans des légumes bio et redécouvrir ainsi les protéines végétales et la richesse insoupçonnée d’une cuisine sans viande ni poisson, qui conduit à reprendre conscience de la valeur intrinsèque d’un plat de lentilles. C’est aussi une manière de vivre un monastère intérieur.

    La cuisine italienne est par ailleurs un bon médiateur pour aborder ces transformations sans trop de peurs.

    DL

    source http://ecologyandchurches.wordpress.com

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  • Rire de la calvitie d’un prophète

    Woody Allen

    Élisée maudissant les enfants
    Willem Willemsz van den Bundel
    Peinture sur toile (détail)
    Gemäldegalerie, Berlin

     Mes amis et ma famille savent que je perds mes cheveux depuis que j’ai 18 ans. Et, oui, je suis tranquillement en train de devenir chauve. Ma copine tente parfois de m’agacer avec ça, mais honnêtement mon estime de soi n’est pas liée à mon apparence physique. Pourquoi est-ce que je vous parle de ce sujet? Tout simplement parce que la calvitie d’un prophète de la Bible est à la source d’un récit abracadabrant.

         Dans les livres des Rois, Élisée succède au prophète Élie. Il est présenté comme un homme de Dieu capable de réaliser toutes sortes d’actes de puissance. Mais, apparemment, il avait un problème de calvitie. Élisée était chauve et n’aimait pas qu’on le lui rappelle; voici ce qui arrive lorsque des jeunes décident de rire de lui.

    « Il monta de là à Béthel; et comme il cheminait à la montée, des petits garçons sortirent de la ville, et se moquèrent de lui. Ils lui disaient : Monte, chauve! monte, chauve! Il se retourna pour les regarder, et il les maudit au nom de l’Éternel. Alors deux ours sortirent de la forêt, et déchirèrent quarante-deux de ces enfants. » (2 Rois 2, 23-24) 

    Quelques réactions

         Les jeunes n’auraient pas dû rire de lui, mais la punition semble démesurée par rapport au crime. Ce comportement est-il digne d’un prophète? Sa réaction n’est-elle pas excessive et révélatrice d’une calvitie mal assumée? Le texte sous-entend que l’apparition des ours et leur action de tuer 42 enfants sont la conséquence de la malédiction prononcée par Élisée. Comment faire sens de ce récit si bizarre?

         D’abord, il faut comprendre que l’événement n’est sans doute pas historique. L’été dernier, j’ai passé du temps dans une région canadienne où la population d’ours est très importante. Il arrive parfois qu’ils s’en prennent aux humains, mais ils ne vont jamais en tuer 42 à la fois! Comment se fait-il qu’aucune personne n’ait pris la défense des enfants? Comment se fait-il que la majorité des enfants n’ont pas eu le temps de s’enfuir alors que deux ou trois de leurs camarades se faisaient attaquer? La scène n’est pas très vraisemblable et c’est ce qui lui donne ce côté insolite.

         La plupart des lecteurs d’aujourd’hui ont comme réaction de protester contre la réaction du prophète et contre l’image de Dieu sous-jacente au récit. Avec raison, un lecteur pourrait résister à ce texte en affirmant que depuis ce temps, notre image de Dieu a bien changé.

    Remise en contexte

         À l’époque de la rédaction de ce passage, il devait porter un sens. Le début du chapitre duquel est tirée cette histoire évoque la disparition d’Élie et la transmission de ses pouvoirs à son disciple Élisée. La Bible a gardé des traces de la contestation des gens qui n’étaient pas d’accord avec cette succession. Notre récit coupe court aux contestations. Si ceux qui irritent Élisée ont droit à ce traitement, imaginez ceux qui voudraient s’opposer à lui!

         Les quelques versets précédant notre récit (19-22) montrent le pouvoir d’Élisée qui a permis à la ville de Jéricho d’avoir de l’eau pure. De même par cette histoire insolite, le livre des Rois montre aussi que la parole d’Élisée est efficace… même si cette efficacité est telle qu’elle mène à la mort de 42 enfants.

    Sébastien Doane

    source www.interbible.org

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  • Saint Joseph (19 mars)

    Abbé Jean Compazieu

    L’homme de l’écoute

     Textes bibliques : Lire

    Dans nos églises, on trouve beaucoup de tableaux ou des vitraux qui évoquent « l’annonce faite à Marie ». On y voit l’ange Gabriel qui rend visite à Marie et la réponse de cette dernière. Mais nous ne trouvons rien sur « l’annonce faite à Joseph », rien sur ces choses surprenantes qui lui ont été révélées. Les évangiles ne nous rapportent aucune parole de cet homme. Et pourtant, le récit que nous venons d’entendre nous en dit bien plus que nous ne pouvons l’imaginer. Il nous apprend à ECOUTER. C’est une attitude absolument essentielle. Joseph peut nous servir d’exemple et nous y entraîner.

     L’Evangile nous dit que l’Ange du Seigneur lui apparaît « en songe ». C’est souvent que, dans la Bible, on évoque le songe. Dans le langage biblique, cela n’a rien à voir avec un rêve. C’est une façon imagée de rendre compte d’une aventure intérieure où quelque chose d’essentiel est engagé. Dire que l’ange du Seigneur lui apparaît en songe, c’est une manière de dire que le Seigneur lui a parlé au cœur. Ce que Joseph a entendu c’est un appel à prendre chez lui Marie son épouse : « L’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint. »

    Tout cela n’allait pas de soi. Imaginons un peu Joseph complètement brisé et tourmenté par ce qui lui arrive. Ce qui allait de soi, c’était de répudier Marie. C’était conforme à la loi de Moïse et à la tradition. Mais la Parole de Dieu a été plus forte que ses réticences. Il a eu le courage de changer de projet de se faire le serviteur d’un mystère qu’il ne comprend pas.

    Joseph est un homme de silence, un homme capable d’écouter Dieu lui parler et capable de changer sa vie à la lumière de la parole qu’il a entendue. Il découvre que cet enfant vient d’ailleurs. Il n’est pas de lui, ni d’un autre, ni même de Marie. Il est l’Envoyé de Celui qui est le « Tout Autre ». C’est ainsi que Joseph est introduit peu à peu dans la Lumière d’un immense mystère qui devra un jour être proclamé à toute la Création.

    Voilà une leçon absolument essentielle pour nous chrétiens de 2014. Nous vivons dans un monde bruyant et agité. Aujourd’hui, Joseph nous apprend à ECOUTER ce qui se passe en nous, à faire le point, à prendre du recul pour accueillir une parole qui vient d’ailleurs. C’est parfois difficile car bien souvent nous avons tendance à trop parler, la plupart du temps pour ne rien dire. Nous ne pourrons entendre le Seigneur parler à notre cœur que si nous prenons des moments de silence et de recueillement.

    Prendre le temps de se taire pour faire silence et pour écouter, c’est absolument essentiel si l’on veut rester un homme. Car c’est dans le silence que Dieu parle à notre cœur par l’Esprit Saint. En d’autres circonstances, on nous a dit que la vie chrétienne ne peut se concevoir sans un engagement résolu contre la misère, l’injustice et la violence qui dégradent l’homme et défigurent le projet d’amour de Dieu sur l’humanité. Aujourd’hui, nous découvrons que nous ne pouvons pas être chrétiens sans un engagement déterminé pour retrouver le chemin du cœur.

    En cette période de Carême, nous découvrons que préparer Pâques, c’est d’abord prendre du temps pour le silence, la prière, la lecture de l’évangile. Comme Joseph, nous écoutons une parole et nous apprenons à nous rendre dociles à ce que Dieu nous suggère. Comme lui, nous sommes invités à nous faire les serviteurs d’un mystère qui nous dépasse. Tout l’Evangile nous dit que le Seigneur nous conduit sur des chemins que nous n’avions pas prévus. Mais les Paroles qu’il nous adresse sont celles de la Vie Eternelle.

     

    source http://dimancheprochain.org/

     

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  • Italie : un chemin sur les pas de Saint François d’Assise

    Il y a dix ans, Angela Seracchioli imaginait un chemin Franciscain à travers l'Italie...              

    Catalunya Cristiana

    15/03/2014

    Pour l’italienne Angela M. Seracchioli, un pèlerinage, ce n'’est pas un simple passe-temps, ni même une passion. C'est un choix de vie. Depuis qu’elle a foulé en novembre 2002 la terre de Saint-Jacques-de -Compostelle, sa vie a été radicalement bouleversée.

    Elle avait alors commencé le pèlerinage en France, et après un mois de rude marche, accompagnée de fortes pluies et parfois de neige, elle avait atteint la tombe de l’apôtre. Ce fut un pèlerinage solitaire, avec bien peu de rencontres personnelles mais très enrichissantes, durant lequel Angela Seracchioli était convaincue que sa mère, décédée il y a cinq ans, et Saint François d’Assise marchaient avec elle.
     
    "Je ne sais pas si c’était le fruit de mon imagination, un jeu de mon esprit, une vision... Je ne sais pas, je sais seulement que j’ai découvert que Saint François avait toujours été présent au cours de ma vie, par de petits signes, et qu’il venait me rencontrer sur le chemin. »
     
    De retour dans son village de montagne  en Italie, où elle avait décidé de s’installer peu avant de partir en pélerinage, elle n’arrivait pas à retrouver ses marques : « Je sentais que ma vie devait changer, mais je ne savais pas comment ni où… J’étais totalement découragée. » C’est ainsi qu’au printemps 2003, elle a décidé d’entreprendre une nouvelle aventure : marcher en empruntant les lieux que son « compagnon de route, François » avait parcouru des siècles avant elle.

    En fait, il n’existait alors aucun parcours établi. C’est ainsi qu’elle décida d'en créer un en partant de rien. Elle prit les Sources Franciscaines et traça pour elle un itinéraire, sans penser un instant que d'autres l'emprunteraient. « Je suis partie sans carte et sans savoir où je dormirais, affirme Angela. Je me suis perdue tant de fois, mais je marchais le cœur léger et les gens m’accueillait chez eux, c’était merveilleux ! »

    Un chemin vierge
    Alors qu’elle marchait sur les pas du Pauvre d’Assise, l’éditorial Terre di Mezzo, spécialisé dans les guides de voyages, prit contact avec elle pour lui proposer d’écrire le premier guide du Chemin Franciscain. « Un chemin, explique l’auteur, qui traverse une très belle partie de l’Italie, qui permet de suivre et de découvrir la vie de Saint François mais également de sublimes villes qui se révèlent être d’’authentiques bijoux d’art ».

    L’itinéraire proposé par Angela Seracchioli commence à la Verna, en Toscane où Saint François a reçu les stigmates. C’est le lieu le plus mystique lié au Poverello, situé au sommet d’une colline rocheuse, en plein cœur de la forêt. De là, on se dirige vers Sansepolcro et Gubbio, terre d’ermites et de beauté, pour rejoindre peu après Assise, étape majeure et cœur du pèlerinage.

    Une fois arrivé à Assise, direction le sud, pour découvrir d’autres lieux significatifs de la vie du Saint : Spello, Trevi Spoleto puis arrive ensuite Poggio Bustone, après être passé par Greccio, où Saint François a créé la première crèche. Puis Fontecolombo, où il écrivit les Règles.

    Au total, on compte sur ce chemin 350 kilomètres divisés en 17 étapes, qui arpentent la Toscane, l’Ombrie et le Lazio. Le guide, publié en mai 2004, et qui va bientôt déjà sortir sa cinquième édition en italien, s’intitule Di qui passò Francesco (« Ici, est passé François »). Très complet, il offre une description détaillée de chaque étape, en plus des cartes et des lieux où il est conseillé de s’arrêter. Mais ce nouveau chemin ayant été créé il y a à peine dix ans, il n’existe pas encore un réseau d’hôtels comme on peut en trouver sur le Chemin de Compostelle.

    Le guide propose également pour chaque étape des extraits des Sources Franciscaines qui, au travers des paroles de ses premiers biographes, racontent ce qui s’est passé sur chaque lieu. « Saint François, précise Angela Seracchioli, a vécu toute sa vie à l’image d’un pèlerin et d’un étranger,  il n’avait pas d’abri ni de maison stable, il était toujours en route."
    L’auteur souhaite mettre l'accent sur cet aspect  peu connu du Saint. Il y a quelques mois, elle a osé envoyer quelques exemplaires de son guide au Pape : « Je crois que ce parcours lui plairait beaucoup. »

    Plus de 13 300 pèlerins
    Séduite par le Chemin Franciscain, Angela Seracchioli déménage en 2005 à Assise dans le but d’aider les pèlerins. Pendant cinq ans, elle a accueilli les pèlerins dans une auberge authentique, dans le même esprit de celles qu’elle avait découvertes sur le Chemin de Compostelle.

    « Là-bas, on dormait et dînait selon les disponibilités, explique-t-elle. L’endroit était tout petit, mais toujours plein. Même les pèlerins dormaient par terre et des volontaires du monde entier sont venus m’aider, dont certains venant d’Espagne." De là-bas, elle envoyait les informations à qui voulait et ses pas solitaires sont alors devenus une “mission de vie”.

    Actuellement, en attendant d’ouvrir un nouvel hôtel, Angela Seracchioli continue de se dédier aux pèlerins : elle envoie les informations, répond aux e-mails, s’occupe du site internet du Chemin (www.diquipassofrancesco.it) et lorsqu’elle peut, elle accueille même toujours chez elle les pèlerins.

    Depuis 2004, l’Association des amis du Chemin de François a compté plus de 13 300 pélerins. Malgré le relief montagneux en Italie, avec peu de plaines mais de nombreuses collines, le Chemin Franciscain est adapté pour tous les âges. « C’est pour tout ceux qui savent marcher et qui ne s’attendent pas à un parcours plat, explique sa créatrice. Mais il ne faut pas le comparer avec celui de Compostelle. C'est un chemin différent, mais très beau. Il faut le parcourir vierge, sans faire de comparaisons et ce sera très plaisant ! »

    Pour cette pèlerine italienne intrépide, la reprise des chemins de pèlerinages aujourd’hui n’est pas la réponse à une simple tendance passagère. « L’homme moderne cherche. Il y a aujourd’hui une nécessité de se retrouver soi-même et, ce faisant, de rencontrer de nouveau Dieu. J’ai connu des milliers de pèlerins et vu se succéder des miracles dans les cœurs des gens, et notamment dans ceux qui ne partaient pas par foi. »
    Angela soutient que faire un pèlerinage est un appel : « Souvent, tu ne sais pas pourquoi tu pars, et ce fut mon cas. Mais quelque chose se passe ensuite et te fait devenir un pèlerin pour toujours, même lorsque tu ne marches pas. »

    « Le sac à dos de ta vie devient alors plus léger. Tes priorités et tes valeurs changent, tu n’es plus le même et tu découvres que tu vas vers un chemin spirituel qui est en train de naître dans ton cœur. Puis tu prends la voie que tu dois prendre dans la vie et, cette expérience de peu de jours aura marqué ta vie profondément et… Tu n’es plus le même qu'à ton départ. »

    Traduit de l’édition italienne d’Aleteia par Mathilde Dehestru 
      source http://www.aleteia.org/fr/about

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  • Homélie du 3ème dimanche du Carême (23 mars)

    Abbé Jean Compazieu

    Puiser à la Source

    Textes bibliques : Lire

    Les lectures de ce dimanche nous parlent de l’eau ou plutôt de ce qui se passe quand on n’en a pas. Le texte de l’Exode (1ère lecture) nous raconte comment le peuple d’Israël  est sorti de l’esclavage d’Egypte. Moïse marche à la tête de ce peuple. Il y a là des hommes, des femmes et des enfants avec leurs troupeaux. Ils marchent à travers le désert, allant d’un point d’eau à un autre. Mais à l’étape de Réphidim, il n’y a pas d’eau. En plein désert et en pleine chaleur, cela peut devenir très grave. C’est une question de vie ou de mort.

     Alors que faire ? Le texte nous dit qu’ils se sont tous laissés envahir par la panique. Au 13ème siècle avant Jésus Christ, ils ont fait ce que nous ferions aujourd’hui. Ils s’en sont pris au gouvernement. Et le gouvernement de l’époque c’est Moïse. Ils lui font comprendre que c’est bien joli de les avoir fait sortir d’Egypte pour conquérir la liberté. Mais si c’est pour mourir en plein désert, à quoi bon ? Il vaut mieux être esclave et vivant que libre et mort.

    Tout au long de cette traversée du désert, les récriminations ont été nombreuses. Pourtant, à chaque fois, Dieu répond à son peuple. Il lui donne l’eau et la nourriture sans jamais le sanctionner négativement. Il se révèle à eux comme un père, toujours soucieux de ses enfants. Il leur donne l’eau sans laquelle la vie n’est pas possible. Il leur donne aussi la nourriture qui leur permet de reprendre des forces. Grâce à cela, le peuple pourra marcher jusqu’au Sinaï et recevoir une autre nourriture, la Parole de Dieu.

    La soif, ce n’est pas seulement le besoin de boire. C’est aussi une certaine lassitude. Cette soif n’est pas seulement physique. Elle est aussi une lassitude spirituelle. C’est la fatigue de se trouver dans un désert spirituel, dans un monde stérile et menaçant. Là, il n’y a rien pour nous nourrir et nous désaltérer. Mais dans le récit de l’Exode, nous découvrons que même dans une telle sècheresse, un rafraîchissement est possible.

    Des centaines d’années plus tard, saint Paul a lu dans cet épisode une image du Christ. Les Hébreux ne pouvaient pas le savoir, mais Paul a compris que ce rocher d’où a jailli l’eau c’était le Christ. Son amour a été « répandu en nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donnés ». Il fait sans cesse le premier pas vers nous. Il répond à notre soif d’aimer et d’être aimés. C’est auprès de lui et en lui que nous trouvons la source de la vraie vie.

    L’Evangile nous montre Jésus fatigué. Cette fatigue n’est pas due seulement au chemin parcouru. Il est fatigué parce qu’il est continuellement à courir derrière nous. Il nous voit nous précipiter vers le danger et tomber dans les péchés. Il fait tout pour nous en sortir. Quand il demande à la Samaritaine « Donne-moi à  boire », il a soif de la sauver. Il a soif de son affection et de la nôtre. La samaritaine sera progressivement amenée à découvrir en Jésus la Source d’eau vive.

    C’est important pour nous. Une des caractéristiques de notre temps, c’est l’ignorance religieuse. On finit par s’installer dans le désert de l’indifférence. La foi devient quelque chose de secondaire par rapport au métier, aux loisirs et à nos diverses activités du quotidien. Mais chassez le naturel, il revient au galop : en effet, cette baisse de la foi fait vite place à une montée des pratiques ésotériques ou superstitieuses catastrophiques, voyance, magie blanche ou noire…C’est dans ce désert que Jésus veut rejoindre le monde d’aujourd’hui. Il continue à chercher ceux qui vont à leur perte.

    Cette source à laquelle s’est abreuvée la femme de Samarie est aussi à notre disposition. Le Christ est mort pour les coupables que nous étions. Cette source peut tout changer dans notre vie. Elle nous donne la certitude d’avoir accès au monde de Dieu. En puisant à cette source, c’est l’amour de Dieu que nous accueillons. Pour le retrouver, il n’y a pas de secret. Il suffit de prendre chaque jour du temps pour la prière et l’accueil de la Parole de Dieu dans l’Evangile. Et surtout, il est essentiel de redonner toute sa place à l’Eucharistie, source et sommet de toute vie chrétienne et de toute Evangélisation.

    En lisant cet Evangile, nous avons bien vu que Jésus ne s’adresse pas à une « sainte femme » mais à une pècheresse. C’est à elle qu’il a offert « la source jaillissante pour la vie éternelle ». Cela nous rappelle que nos fautes, nos erreurs et nos blessures n’éloignent pas le Christ. Bien au contraire, elles l’attirent. Il n’est pas venu pour les justes mais  pour les pécheurs. Il a recherché la compagnie de ceux que le judaïsme de son temps mettait de côté. Et c’est ainsi qu’il continue d’agir dans notre monde d’aujourd’hui. Il est continuellement à la recherche de la « brebis perdue ».

    Voilà une bonne nouvelle pour nous en ce dimanche. Le Christ est là : il nous rejoint dans toutes les situations de notre vie, même les plus compliquées. Il nous offre à tous « la source jaillissante pour la Vie éternelle ». Cette source qui a transformé la vie de la samaritaine peut aussi transformer la nôtre. Elle peut faire de nous des messagers de la bonne nouvelle auprès de tous ceux que nous rencontrons. En communion les uns avec les autres, nous pouvons proclamer : « Nous savons que tu es vraiment le Sauveur du monde. Amen

    Sources : Revues  Signes, Feu Nouveau, Dimanche en paroisse, La Parole de Dieu pour chaque jour de 2014 (V. Paglia), Paroles pour la route (J.Y. Garneau), Guide Emmaüs des dimanches et fêtes, site « Puiser à la Source »

    source http://dimancheprochain.org/

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  • Jean Vanier - Un an de Pontificat

     

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  • Jean et le judaïsme de son temps (1/4)

    Foi en Dieu, crise et rupture

    ''Foi en Dieu, crise et rupture '' Jean et le judaïsme de son temps (1/4)  Les évangiles témoignent des relations controversées entre les autorités religieuses juives et Jésus. Dans les synoptiques, les autorités juives sont représentées par les scribes, les docteurs de la Loi et les pharisiens. Par contre, l’évangile de Jean se distingue des synoptiques en mettant l’accent sur le nœud du problème qui est de nature théologique : la reconnaissance de Jésus comme Messie et Fils de Dieu. Le ton est polémique et les propos souvent acerbes. Nous aurons l’occasion dans le prochain article de nous interroger sur l’identité des Juifs dans l’évangile johannique.

    Le judaïsme du 1er siècle

         Comme les Synoptiques, l’évangile de Jean s’enracine dans le judaïsme palestinien du 1er siècle tant au niveau de la géographie que de la sociologie, des institutions et de la littérature biblique. Par contre, le rapport de Jean avec le judaïsme se distingue par une situation particulière: le conflit avec le monde juif qui aboutit à l’exclusion des chrétiens de la synagogue, tel que le montrent Jean 9 et 10.

         Le judaïsme du 1er siècle puise ses racines à l’époque du retour de l’exil qui débute en 537 avant Jésus Christ. Au temps de la résistance contre la conquête hellénistique, conduite par les Maccabées, on voit apparaître divers regroupements, comme les Esséniens et les Pharisiens, dont l’objectif est de protéger et promouvoir la foi juive et les institutions religieuses.

    L’Académie de Yabneh et la redéfinition du judaïsme

         Ces regroupements, surtout le pharisaïsme, vont définir le visage du judaïsme palestinien. Après la chute de Jérusalem en 70, l’élite juive se réfugie dans la ville de Yabneh (ou Jamnia), près de la côte de la Méditerranée et se joint à l’Académie des Sages qui y exerçaient déjà une activité théologique et spirituelle. Ces Sages prendront la relève du mouvement pharisien et se livreront à un travail de restructuration de la religion juive autour des institutions qui pouvaient survivre à la destruction de Jérusalem, du Temple et de ses pratiques liturgiques. L’Académie hérite de l’autorité morale de leurs ancêtres pharisiens et prend un nouvel essor sous la direction de Rabban Yohanan ben Zakkay.

         Le judaïsme ne peut se limiter toutefois à sa forme palestinienne. On doit tenir compte de l’apport et de l’influence du judaïsme alexandrin et de l’apocalyptique palestinienne. Tout cela constitue l’arrière-fond de l’évangile johannique. Derrière les Pharisiens de l’évangile, il faut sans doute reconnaître la présence des Sages de l’Académie avec lesquels la communauté johannique se trouve aux prises. Pharisiens et Sages de Yabneh se confondent dans leur vigilance doctrinale et leurs sanctions contre leurs coreligionnaires qui croient en Jésus.

         Dans les Synoptiques, on pouvait déceler les menaces des Juifs contre les chrétiens : Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues (Mt 10, 17). Chez Jean, ces menaces se traduisent par des mesures concrètes contre les Juifs qui croient que Jésus est le Fils de Dieu (Jn 7, 13; 12, 42-43). Certaines notations de Jean, clairsemées dans le récit évangélique, laissent transparaître la situation complexe des judéo-chrétiens de la communauté johannique, tels que :

    1. la crainte pour des Juifs de se dire ouvertement disciples de Jésus : Même parmi les chefs du peuple, beaucoup crurent en lui ; mais, à cause des pharisiens, ils ne le déclaraient pas publiquement, de peur d’être exclus de la synagogue. En effet, ils ont davantage aimé la gloire humaine que la gloire de Dieu (Jn 12, 42; 19, 38);

    2. leurs dissensions au sujet de son enseignement : Les Juifs se querellaient entre eux : « Comment celui‑là peut-il nous donner sa chair à manger ? » (Jn 6, 52);

    3. l’abandon de la foi chrétienne par nombre d’entre eux : À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner. Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ?» Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 66-68; cf. 8, 31; 12, 42).

     Yves Guillemette, ptre

     Source: Le Feuillet biblique, no 2319. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

    source www.interbible.org

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  • L’année commence bien!


    En ce début d’année, nous sommes à l’heure des nouveaux départs. Une Commission Jeunesse, renouvelée par l’arrivée de cinq nouveaux membres, se réunit pour la première fois. Le nouveau Comité de la Fête des Tentes vit, lui aussi, sa première réunion. Et le plus merveilleux dans tout ça, c’est que tout ce beau monde a l’occasion de se rassembler alors qu’ils participent ensemble au tout premier ressourcement franciscain annuel des comités jeunesse de la famille franciscaine.

    Ce ressourcement, dont l’idée a émergé de la table de concertation de la Commission Jeunesse, a pour but de donner une formation franciscaine aux jeunes adultes qui décident de s’impliquer dans les différents comités jeunesse de la famille franciscaine. Ce ressourcement pourrait devenir l’événement qui, chaque année, donnera le coup d’envoi pour les projets de jeunesse franciscaine de l’année à venir.

    Cette première mouture s’est déroulée du 10 au 12 janvier dernier et elle fut très appréciée de tous les Des nouvelles de la Commission jeunesse franciscaineparticipants. Voici quelques commentaires :

    « Cette retraite a été un moment très spécial pour moi,  et  cela grâce à chacun des membres présents. Je m'y suis découvert une famille qui avait toujours été là sans que je ne le réalise, et ce, depuis des années. Merci à tous! » (Perla Abou-Jaoudé)

    « Un beau temps de fraternité! Une fin de semaine de ressourcement qui fait du bien! Nous avons vécu des moments de rigolade, d'accueil de l'autre et de partage de ce qui nous habite. Vraiment content de pouvoir vivre ce genre d'événement. »
    (Pascal Ducas)

    « Que dire de tous les temps passés ensemble, les repas partagés, les échanges, les rencontres pour nos réunions de comité respectif qui furent très fructueuses, la soirée festive du samedi soir avec chansons et musique, jusqu’à la messe du dimanche matin, toute intime entre nous, des temps fraternels vraiment très riches! Ce fut vraiment une fin de semaine splendide, vraiment franciscaine, et mémorable à tous points de vue! Une expérience à répéter! »
    (France Laliberté)

    « Je reste touchée par l'accueil des Ursulines, c'est là que les filles furent accueillies pour les couchers et les déjeuners. Ce lien d'amitié entre les Franciscains et les Ursulines remonte au temps des Récollets. Lors de l'arrêt au Cap de la Madeleine, en raison du mauvais temps, il n’y avait que notre groupe dans la petite chapelle. Ce temps gratuit fut l'occasion de nous déposer longuement dans la prière. Cela me redit que toute action doit être soutenue d'un élan du cœur tourné vers Dieu puisque c'est Lui que nous rencontrons dans nos frères et sœurs et c'est Lui que nous espérons que l'autre rencontre à  travers  notre  témoignage fraternel. »
    (Doris Lamontagne, pfm)

    Source Echo de la Famille Franciscaine

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  • Encore un autre beau message! ....Quel pape! ....à voir et à écouter! ...Il ne laisse personne indifférent! ... vous l'avez peut-être déjà vu ce VIDÉO...

     

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     Un an avec le Pape François le clip


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