• PÉDAGOGIE DE LA LIBERTÉ.

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    Nous pensons être des hommes libres et c'est un euphémisme de dire que nous sommes aliénés sans le savoir. Chaque jour, nous cherchons ce que nous pensons être des repères mais, en fait nous échappons à la peur de la liberté. De plus, notre notion de l'homme libre est autant galvaudée que le mot " Amour " mis à toutes les sauces. Nous n'avons plus conscience de notre propre conscience. Alors, comment prétendre libérer une société de ses carcans si nous sommes emprisonnés ? En tant qu'éducateur et donc, pédagogue, j'ai tenté modestement d'analyser cette problématique. Les acteurs sociaux quelques soient leur appartenance doivent se libérer de leurs propres aliénations afin de prétendre à la libération d'autrui. Ce processus est un combat quotidien que nous devons mener tous ensemble. C'est le plus beau des combats pour une société meilleure.

    Bruno LEROY.

     

    La liberté en tant que moyen pédagogique ou thérapeutique, est la somme des permissions accordées par l'entourage ; la liberté en tant que but, est un état que l'on réalise à l'intérieur de soi-même et qui correspond à l'épanouissement de la personne tout entière par un développement harmonieux de toutes ses facultés. Il est aisé de comprendre que les permissions, données judicieusement, favorisent un exercice naturel des facultés et par suite leur développement. C'est dans un climat ouvert et confiant que l'être peut s'épanouir. Assurément, il est des permissions qui n'engagent guère la responsabilité de ceux à qui elles sont accordées : on peut ainsi permettre de lire un livre, de faire une excursion, d'assister à un spectacle. L'éducateur en conserve toujours la responsabilité ; ce sont des permissions limitées à une circonstance : on pourrait dire que ce sont des levées d'interdiction et rien de plus. La vraie permission est celle qui donne le droit de choisir, et peut-être même qui met l'individu en demeure de faire un choix : ce n'est plus simplement une sorte de cadeau qu'on accorde à l'adolescent parce qu'il a été bien sage ou parce qu'on a envie de lui faire plaisir : c'est une initiative qu'on lui laisse et par conséquent une responsabilité dont on le charge. 

    La liberté ainsi comprise n'est donc pas chose facile ! 

    Au fur et à mesure qu'elle s'affirme et se précise, elle se rapproche du but, elle se confond de plus en plus avec lui, sans cesser pour autant d'être un moyen de s'en rapprocher davantage. Plus le moyen se perfectionne, plus il participe au but qui, par principe est supposé parfait. De même que selon la sagesse populaire, " c'est en forgeant qu'on devient forgeron ", c'est en étant libre qu'on apprend à être libre. L'expérience nous apprend que les circonstances dans lesquelles on n'a aucune décision à prendre sont celles qui entraînent le moins de dépense nerveuse. Beaucoup d'hommes ont été amenés à constater que le temps du service militaire avait constitué pour eux une détente dans la mesure où ils se sentaient pris en charge par l'armée et délivrés du souci d'agir par eux-mêmes et de s'occuper de leurs propres intérêts. 

    C'est la Liberté intérieure qui est le but de l'éducation, parce qu'elle correspond à la santé psychique, au bien-être moral, à un accord de soi avec soi-même. Elle seule répond vraiment à l'aspiration profonde et naturelle de l'homme, toujours en quête de son unité. Nous ne la concevons d'ailleurs pas comme quelque chose de fermé, qui n'aurait aucun rapport avec le monde extérieur, car un tel isolement ferait de l'individu un être incomplet qui, à vrai dire, n'aurait aucune raison d'être, non plus que sa belle liberté dont il n'aurait désormais que faire. Pour que celle-ci ait quelque valeur, il faut au contraire qu'elle soit une réponse au monde extérieur et non une jouissance purement personnelle que les contacts du dehors seraient destinés à ternir. Elle doit nous mettre à l'unisson de la Vie et non nous en retrancher. Comment pourrions-nous être vraiment d'accord avec nous-mêmes en commençant par nous amputer de toutes nos tendances sociales et de notre besoin d'agir ? Loin d'être marquée par l'épanouissement de nos facultés, cette pseudo-liberté correspondrait à une atrophie de notre personnalité. En fait, la liberté, en tant que but de l'évolution humaine, réclame de l'individu deux conditions préliminaires : un accroissement du sens de la Réalité et un accroissement des forces qui permettent d'affronter cette dernière. 

    La première de ces conditions implique tout d'abord que l'individu ait l'intelligence de ses actes, c'est-à-dire qu'il soit capable de prévoir et de mesurer leurs conséquences. Or, la possibilité de se diriger soi-même comme il faut est un des attributs essentiels de la liberté ; on dit d'un homme qui évolue avec aisance au milieu des obstacles qu'il a une grande liberté de mouvements et cela, non parce qu'il ignore les obstacles, mais parce qu'il sait en tenir compte. 

    La réalité qu'il faut connaître n'est pas seulement matérielle : elle est aussi psychologique ; il faut se connaître, soi, et connaître les autres, car rien ne peut rendre plus dépendant que l'ignorance des vrais mobiles qui animent les individus. C'est en découvrant le déterminisme physique et en utilisant ses données que l'homme est parvenu à se délivrer de nombreuses servitudes que la Nature lui imposait. De même, la connaissance des déterminismes psychologiques est la seule chance que nous possédions de nous délivrer de leur implacabilité. Il faut avoir conscience de l'interdépendance des êtres, des choses et des actions pour ne pas en être le jouet. Plus notre route sera éclairée, plus il nous sera loisible de choisir notre direction. 

    La seconde condition de la liberté réside dans l'accroissement de nos forces. Savoir choisir ce qui va dans le sens de sa nature, de son rôle et de sa destinée constitue donc une qualité qui fait partie des conditions de la liberté humaine. Cette faculté de discrimination permet à l'individu de trouver tout de suite un chemin qu'il ne regrettera pas d'avoir pris et qu'il pourra par conséquent suivre d'un bout à l'autre sans se sentir contraint. Les regrets sont en effet des boulets que nous traînons à nos pieds comme un signe de servitude, c'est-à-dire des contradictions qui nous enchaînent. 

    Pour être libre, il faut que l'homme soit fort, et pour être fort, il faut qu'il soit cohérent sans que cela lui coûte. A ce moment, ses instincts et ses impulsions ne sauraient plus lui faire peur ni par conséquent attenter à sa liberté. Il ne se croira donc pas obligé de les nier ou de les ignorer : il n'aura pas besoin de réclamer des garde-fous, de s'inventer des barrières artificielles. Plus on est fort, moins on a besoin de fortifications. La liberté véritable n'est pas immobilité, mais aisance. Celui qui est vraiment libre dispose de la plénitude de ses facultés parce qu'il peut penser et agir sans éprouver toujours le sentiment qu'il désobéit à une puissance invisible, prête à le rappeler à l'ordre. Il pense, il sent, il juge et il agit librement ; c'est-à-dire en pleine connaissance de cause, sans être retenu ou paralysé par des motifs confus ou inavoués. Son comportement est conforme à son jugement qui est conforme à sa pensée, elle même conforme à ses sentiments. 

    L'individu libre a droit à se libérer des contraintes étrangères qu'il estime inacceptables ; mais si, par hasard, il se trouve d'un coup débarrassé de ces contraintes sans avoir atteint l'autonomie et la maturité nécessaires, il apparaît comme un petit enfant à qui l'on a donné un jouet magnifique et compliqué, dont il est incapable de se servir. Il possède alors en effet une Liberté sans but et sans raison d'être, qui ne l'empêche pas de souffrir sourdement de sentiments de dépendance, d'autant plus difficiles à supporter qu'il ne peut même pas discerner leur cause exacte ni par conséquent donner un objet à sa révolte. 

    Il est évident que l'éducateur, en tant que tel, ne peut prétendre modifier directement les conditions que rencontrera l'adolescent dans sa vie d'adulte. Le seul but qu'il puisse s'assigner, c'est la formation du jeune lui-même et par conséquent, sa liberté, dans la mesure où, celle-ci devient synonyme de maturité et correspond au développement équilibré de toutes ses potentialités. Je me suis efforcé, alors que le mot " liberté " demeure confusionnel, de ramener le débat, d'une part à une technique éducative, d'autre part à un problème plus vaste qui touche au sens même de l'éducation et, peut-être un peu, de la Vie. Disons même que c'est à partir du moment où nous avons conquis cette liberté qu'il nous devient possible de faire vraiment quelque chose de notre existence. L'adolescent doit devenir cet adulte qui assume sa propre destinée, celui à qui revient la responsabilité de ses actes et qui doit subir leurs conséquences dont personne ne cherche plus à le préserver. Une telle adaptation de soi à soi-même, si elle répond à la définition de la liberté humaine, répond aussi à la définition sans doute plus valable du Bonheur. 

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

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  •  NOUVEAU CONSEIL NATIONAL DE L'OFS ÉLU

      La fraternité nationale de l’Ordre Franciscain Séculier du Canada a tenu son Chapitre national électif les 17-20 mai 2018 au Centre de spiritualité des Ursulines à Loretteville, Québec.  Pendant ce chapitre, les personnes suivantes ont été élues au Conseil national et serviront la fraternité nationale pour les trois prochaines années (2018-2021): 

    Ministre national                                           Doug Clorey (Nine Mile Creek, PE)

    Vice-Ministre (Francophone)                         Françoise Malboeuf (Ottawa, ON)

    Vice-Ministre (Anglophone)                           Marion Clorey (Nine Mile Creek, PE)

    Secrétaire                                                     Debbie Tessier (Welland, ON)

    Trésorier                                                       Harvey Levesque (Edmunston, NB)

    Responsable de la Formation                          Jewel Jasmins (Vancouver, BC)

    Conseiller international                                  Michel David (Ottawa, ON) 

    Les Assistants spirituels nationaux André Chicoine, OFM Cap et Peter Knaapen, OFM Conv. font aussi partie du Conseil national. 

    Michel Janian, Conseiller de la Présidence internationale a présidé la session des élections au nom du Ministre Général, Tibor Kauser.  Pedro Zitha, OFM a été témoin des élections au nom de la Conférence des Assistants spirituels généraux. 

     NOUVEAU CONSEIL NATIONAL DE L'OFS ÉLU

    ​De gauche à droite: Pedro Zitha, OFM, Jewel Jasmins, Françoise Malboeuf, Michel David, Doug Clorey, Marion Clorey, Harvey Levesque, Debbie Tessier, Michel Janian, Peter Knaapen, OFM Conv (absent: André Chicoine, OFM Cap)  oups... il arrive-- 

     NOUVEAU CONSEIL NATIONAL DE L'OFS ÉLU

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  • Le combat spirituel tel que l'a vécu
    François d'Assise

    Présentée par Véronique Alzieu 

     DURÉE ÉMISSION : 55 MIN

     
    Le combat spirituel tel que l'a vécu François d'Assise
    Le combat spirituel concerne tous ceux qui souhaitent vivre de l'Évangile à la suite du Christ. Pour Suzanne Giuseppi Testut, "l'arme essentielle du combat spirituel, c'est l'amour".
     
    © éditions Nouvelle Cité - "La force de François d'Assise c'était d'être habité par ces entrailles féminines et c'est pour ça qu'il pouvait parler du combat avec beaucoup de tendresse, avec beaucoup d'amour", pour Suzanne Giuseppi Testut

    ".


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  • Un communiqué de presse récent me rappelle qu’à la marge des questions écologiques, il y a aussi celles du lien entre recherche scientifique et foi religieuse. Pas sûr que la « 3e conférence internationale sur l’origine de la vie et de l’univers » (rien que ça) ait vraiment clarifié les choses.

    Qui est l’organisateur de cette rencontre qui veut aussi « promouvoir le dialogue entre chrétiens et musulmans » (turcs en l’occurence) ?

     

    Il s’agit de la « Fondation de la recherche technique et scientifique (FRTS) » et celle « pour la préservation des valeurs nationales ». Tout un programme quand on sait que ces fondations sont turques et que la rencontre elle-même s’est déroulée dans un confortable hôtel stambouliote le 28 avril dernier.

    Qui s’est exprimé et au nom de qui ?

    Pas moins de … huit conférenciers » importants » venus des Etats-Unis, d’Autriche, d’Allemagne, d’Italie et de Turquie et qui, selon les organisateurs représentaient (à leur manière) les musulmans, les catholiques, les évangélistes, les mormons, les presbytériens. L’assistance, elle, était composée de près de 400… invités de tous ordres.

    Pour parler de quoi ?

    En fait, derrière le titre ronflant, il s’agissait de rassembler dans un joyeux « oecuménisme » d’a propos, des représentants des mouvements anti-darwiniens chrétiens et musulmans, autrement dit « créationnistes ». Car il s’agissait bien, de présenter « les preuves scientifiques de la création contre les prétentions creuses et fausses de la théorie de l’évolution. »

    Un petit mot sur la FRTS ?

    Elle se présente elle même ainsi : » Unique parmi les groupes créationnistes, la FRTS est la seule organisation islamique qui a fourni des preuves scientifiques réfutant le darwinisme et ses fausses affirmations d’évolution (rien de moins). La FRTS s’efforce également d’établir des relations cordiales entre les trois religions abrahamiques, à savoir l’Islam, le Christianisme et le Judaïsme. A cette fin, la FRTS accueille fréquemment des événements qui mettent en vedette des théologiens, des érudits, des intellectuels et des scientifiques chrétiens, juifs et d’autres croyances du monde entier. »

    On ne s’étonnera pas de retrouver dans cette « conférence internationale » Mr Adnan Oktar. Homme trouble et au parcours particulièrement complexe, multipliant les thèses complotistes et les liens en tous genre, c’est lui qui avait inondé, il y a quelques années, les rédactions (et les écoles, les bibliothèques bien d’autres lieux en France) avec son imposant « Atlas de la Création » qui dit contenir ces fameuses preuves anti-darwiniennes.Le ministère de l’Education avait du intervenir pour demander que le livre (de 720 pages, riches en photos couleurs etc.) soit retiré des bibliothèques. Un auteur prolixe, avec ses « 5000 conférences » au compteur un peu partout à travers le monde (chiffré non vérifié NDLR) et bien d’autres apparitions. On pourra s’interroger, avec intérêt journalistique, de l’origine des fonds qui permettent à ce monsieur d’organiser tout cela.

    A côté de lui des créationnistes occidentaux et des partisans de l’intelligent design ont participé à la rencontre, visiblement pas très troublés par l’originalité de leur hôte : le biochimiste évangélique et créationniste (d’origine musulmane) Fazale Rana, le théologien baptiste Ken Keathley de la Southeast Baptist Theological Seminary, très engagé contre la pensée « libérale » (en science et théologie), le physicien David Snoke partisan de l’apologétique du dessein intelligent, et professeur à l’Université de Pittsburgh au Département de Physique et d’Astronomie.

    Plus difficile d’expliquer la présence du philosophe autrichien, de formation phénoménologue et bon connaisseur d’Heidegger, Hans Köchler, professeur de philosophie à la retraite à l’Université d’Innsbruck, en Autriche, si ce n’est au nom de sa présidence de l’International Progress Organization qui oeuvre pour le dialogue entre les civilisations de longue date. Etait aussi présent le sociologue italien Fabrizio Fratus, antidarwinien revendiqué, militant antipornographique et nationaliste assumé (cf. sa conférence commune récemment avec une certaine… Marine LP)

    Un joyeux mélange donc d’intervenants qui se sont retrouvés autour d’un bon repas pour continuer à discuter sur leur vision (si particulière) du monde. Et je suis presque sûr qu’ils n’ont pas parlé une fois d’écologie… Tant mieux peut être.

    DL

    source https://eglisesetecologies.com

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  • Le 7 mai, au cimetière du Mont des Oliviers. (CNS/Jaclyn Lippelmann, Catholic Standar

     » Garder la Création de Dieu aussi belle qu’à l’origine ». C’est avec ces mots que le cardinal américain Donald Wuerl a inauguré et béni un nouveau projet de cimetière catholique comprenant un ensemble d’infrastructures plus proches de la nature.

    Le projet est né d’un accord signé entre l’archidiocèse de Washington et l’ONG Nature Conservancy, qui agit notamment sur les questions de conservation des terres et des ressources en eau. Le cimetière du Mont des Oliviers, qui est au nord est de la capitale fédérale américaine, entre ainsi dans une dynamique de réduction des polluants par exemple. Cela passera notamment par la mise en place d’un jardin de rétention biologique des eaux de pluie. Évitant ainsi tous les effets pervers des surfaces imperméabilisés (goudron, béton) qui ont tendance à concentrer les polluants dans les eaux récoltées au moment, par exemple, de fortes pluies d’orages. Ce bassin de rétention va permettre de préserver la qualité des eaux du fleuve Anacostia et de la baie de Chesapeake. Un fleuve qui en a grandement besoin, étant un des dix fleuves les plus pollués du pays. 

    En améliorant ainsi l’empreinte environnementale de ce cimetière catholique, le cardinal Wuerl a souligné que de tels espaces ont aussi un rôle positif à jouer dans l’espace commun des villes, outre leur dimension sacrée de repos des défunts. « Nous devons pousser les catholiques et les autres personnes à se rappeler de leur responsabilité dans la protection de l’environnement, a souligné Mark Tercek, le directeur de l’ONG, en rappelant l’effet moteur de la publication de l’encyclique Laudato si pour de telles coopérations. Ce projet est aussi le premier dans le pays qui propose un crédit « rétention d’eau », permettant à des acteurs privés de mieux gérer leurs besoins dans ce domaine de la gestion des eaux de pluie. Par ailleurs, ce cimetière, vieux de 160 ans, va aussi accueillir bientôt 150 nouveaux arbres ainsi qu’un jardin pollinisateur, pour soutenir la biodiversité des insectes de cette région.

    Source : Art. de Richard Szczepanowski, Catholic News Service

    source https://eglisesetecologies.com

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  • Le Pape célébrant la messe du 14 mai 2018 à la Maison Sainte-Marthe.  (Vatican Media)

    Le Pape à Sainte-Marthe: notre destin est de vivre en amis de Jésus

    Lors de l’homélie de la messe à Sainte-Marthe de ce lundi 14 mai 2018, le Pape a rappelé que nous sommes appelés à vivre l’amitié avec Jésus.
     

    Debora Donnini – Cité du Vatican

    Nous avons reçu comme un destin et non pas par hasard, notre vocation d’amitié avec le Seigneur. Le Pape François l’a rappelé lors de la messe de ce matin à la Maison Sainte-Marthe. Sa réflexion s’est basée sur la Parole de ce jour, qui évoque la notion du destin, du sort.

    Notre destin, c’est de vivre en amis de Jésus

    «Nous avons reçu ce don comme un destin, l’amitié du Seigneur, et ceci est notre vocation : vivre comme des amis du Seigneur (…). Nous tous, chrétiens, nous avons reçu ce don : l’ouverture, l’accès au cœur de Jésus, à l’amitié de Jésus. Nous avons reçu en destin le don de ton amitié. Notre destin est d’être tes amis. C’est un don que le Seigneur conserve toujours, et Lui, il est fidèle à ce don.», a expliqué le Pape François.

    Jésus ne renie pas son amitié, même pas avec celui qui trahit

    Souvent, pourtant, nous ne le sommes pas et nous nous éloignons «avec nos péchés, avec nos caprices», mais «Lui, Il est fidèle à l’amitié». Jésus donc, comme le rappelle l’Évangile du jour, ne nous appelle plus «serviteurs» mais «amis», et Il conserve cette parole jusqu’à la fin parce qu’Il est fidèle. Même avec Judas : la dernière parole qu’il lui adresse, avant la trahison, c’est «ami». Il ne lui dit pas de s’en aller.

    «Jésus est notre ami. C’est Judas qui, comme il est écrit ici, est allé vers son sort nouveau, par son destin qu’il a choisi librement, il s’est éloigné de Jésus. Et l’apostasie, c’est ça : s’éloigner de Jésus. Un ami qui devient ennemi ou un ami qui devient indifférent ou un ami qui devient traître.»

    Rester dans l’amitié avec Jésus, reçue en don

    À la place de Jésus, comme le raconte la Première Lecture, Matthias est donc tiré au sort «pour être témoin de la Résurrection»«témoin de ce don d’amour»«L’ami est celui qui partage justement tous les secrets» avec l’autre, a rappelé le Pape. «Je vous appelle amis parce que tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître à vous», dit Jésus dans l’Évangile. Il s’agit donc d’une amitié que «nous avons reçu en sort, c’est-à-dire comme un destin», comme Judas et Matthias l’avaient reçu.

    «Pensons à cela : Lui, Il ne renie pas ce don, il ne nous renie pas, il nous attend jusqu’à la fin. Et quand nous, par faiblesse, nous nous éloignons de Lui, Il attend, Il continue à dire : “Ami, je t’attend. Ami, que veux-tu ? Ami, pourquoi me trahis-tu avec un baiser ?”. Lui, Il est fidèle dans l’amitié et nous devons lui demander cette grâce de rester dans son amour, rester dans son amitié, cette amitié que nous avons reçu comme don, comme sort de sa part», a conclu le Saint-Père.

    SOURCE https://www.vaticannews.va/fr/

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  • La Pentecôte nous habille de l'Esprit pour la Vie.

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    L'Amour est cette sève qui nous vient de l'Esprit-Saint. 
     
    La pentecôte est là pour nous rappeler l'importance de Son action dans nos vies si misérables, sans dimension spirituelle. Les charismes de l'Esprit sont essentiellement de mettre notre confiance en Dieu et, en Lui seul. Le manque de confiance génère l'angoisse, la peur, l'indifférence et l'insoupçonnable individualisme consistant à se penser indispensable. L'Esprit est ce Souffle qui nous mène sur les chemins divers de l'imprévu.
    Tant que notre mystique reste basée sur l'Amour Universel, nos craintes n'ont aucune prises sur les pauvres hères que nous sommes. Souffle qui donne une respiration nouvelle à notre Existence. L'Esprit, nul ne sait où Il va et pourtant, notre devoir de chrétiens ( nes ) est de Le suivre dans ses moindres pas. Il reste notre soleil intérieur, lorsque la tempête veut bouleverser nos horizons paisibles. 
     
    Il nous bouscule telle une flamme qui nous consume dans la joie de sa présence. Il renverse les tables des marchands pour faire table rase de nos superficialités. Il nous inculque les valeurs existentielles qui nous permettent d'avancer contre vents et marées. La pentecôte n'est pas un jour unique sur un calendrier, une date qui serait vite effacée. Tous les jours que Dieu fait, Son Esprit nous invite au festin de Ses desseins. 
     
    Bien-sûr, tout cela en fonction de nos dons et de notre intensité de prière. Prier, c'est parler à Celui qui fait battre nos coeurs aux rythmes de Son Amour. C'est Lui dire, je t'Aime, comme un amant qui comble nos jours. L'Esprit nous donne la Force de combattre tout ce qui pourrait entraver notre marche vers le Christ. Le combat spirituel que nous menons afin que notre société recouvre ses valeurs Humaines et non basées uniquement sur l'argent qui, sait toujours diviser les hommes quand ils doivent s'unir. 
     
    Oh ! Esprit-Saint, c'est un Hommage que je te donne avec mes Frères et Sœurs souffrants et tous les êtres sur cette terre que j'aime puissamment. Oui, c'est un Hymne à la vie dans l'Esprit, une pentecôte vécue à l'infini de nous-mêmes. Celle qui nous fait dépasser toutes frontières, tous formalismes pour entrer dans la pâte Humaine et donner la Lumière qui habite nos âmes. Puisse la pentecôte nous donner cette éternelle saveur de nous savoir aimés de toutes éternités. Mon Dieu, grâce à Ta présence d'Amour et la persévérance de nos prières, dans cette contemplation-action, nous donnerons un visage habité d'Espérance dans ce monde qui en manque tragiquement. Heureuse pentecôte, Frères et Sœurs et que Dieu vous ravive de sa fraîcheur aimante ! 
     
    Bruno LEROY.
    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com
     
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  • Homélie de la fête de la Pentecôte

    Abbé Jean Compazieu 

    Un ouragan…

     

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    Textes bibliques (Messe du jour) : LIRE

    En ce 5Oème jour après Pâques, nous célébrons la fête de la Pentecôte. Nous savons, nous chrétiens que c’est le don de l’Esprit Saint aux apôtres puis à toute l’Église. Ils étaient tous là, la Vierge Marie, les apôtres, enfermés dans une pièce appelée Cénacle. Soudain, ils entendirent un bruit pareil à celui du vent, et ils virent des langues de feu se poser sur eux. C’est la promesse de Jésus qui se réalise. Jeunes et anciens sont pris dans l’ouragan de l’Esprit Saint. Ils sont propulsés dehors pour témoigner des merveilles de Dieu. 

    C’est important pour nous. L’Esprit Saint ne veut pas que  nous nous installions dans une Église « à air conditionné ». Notre pape François ne cesse de nous le rappeler : nous avons à témoigner des merveilles de Dieu jusque dans les périphéries. L’Esprit Saint qui nous est donné en vue de cette mission est comme un ouragan qui balaie toutes nos peurs. Notre Pentecôte à nous fut le jour de notre confirmation.  Depuis le Concile Vatican II, certains sont pris de vertige par une si rapide oxygénation. Rassurons-nous. Pierre a ouvert la fenêtre et il nous dit : « C’est la Pentecôte. » Faisons confiance l’Esprit Saint : Il apporte à l’Eglise de Jésus Christ une bouffée d’air frais. Il y chasse l’odeur de renfermé et de naphtaline dans laquelle nous avons trop tendance à nous installer.

    En réponse à ce cadeau merveilleux, nous ne pouvons que rendre grâce au Seigneur. Le psaume 103 nous invite précisément à la louange : « Tu envoies ton souffle… Tu renouvelles la face de la terre… » Nous rendons grâce au Seigneur pour toutes ses merveilles, celles d’autrefois et celles d’aujourd’hui. La Pentecôte c’est la naissance d’une nouvelle création. Cela a commencé par le brassage entre Juifs, Parthes, Mèdes, Elamites…. Tous les entendaient proclamer dans leur langue les merveilles de Dieu.  Nos assemblées dominicales sont aussi un brassage de gens très divers. Un enfant du catéchisme disait : « Dans ma classe, il y en a qui sont blancs, d’autres noirs ; il y en a un qui est d’Asie ; d’autres sont arabes. Il y en a qui disent : ‘Ce n’est pas normal, il devrait n’y avoir que des Français’. Moi je crois que si Dieu a fait l’arc-en-ciel avec des couleurs différentes, c’est qu’il aime ça. » Actuellement, dans le monde entier, tous entendent le message de Dieu dans leur langue. Et cette langue n’est rien d’autre que celle de l’amour qui est en Dieu.

    Quand on a reçu l’Esprit Saint, plus rien ne peut être comme avant dans notre vie. Ce qui nous est demandé, c’est de vivre sous sa conduite et de nous laisser guider par lui. Marcher sous la conduite de l’Esprit Saint, c’est le laisser agir en nous. Il est la seule source spirituelle capable d’arroser notre cœur. L’Esprit Saint est une force qui nous transforme. Elle nous donne amour, joie paix, patience, bonté, bienveillance, foi. C’est grâce à lui que nous pourrons nous ouvrir à Dieu.

    L’Évangile fait partie du discours de Jésus après la Cène, au soir du Jeudi Saint. Mais il a été écrit après Pâques, et cela change tout. L’Esprit que Jésus promet à ses disciples sera leur défenseur contre le mal. Comme lui, ils auront à souffrir de la persécution. Ils seront conduits devant les tribunaux. Mais le Seigneur ne les abandonne pas. Grâce à lui, ils pourront parler avec assurance devant ceux-là même qui ont fait mourir Jésus sur la croix. Il suffit de relire le livre des Actes des Apôtres pour se rendre compte de la force de ce témoignage.

    Comme au temps des apôtres, l’Esprit Saint est toujours agissant dans le monde d’aujourd’hui. Il est le défenseur des chrétiens persécutés. Nous savons qu’ils sont de plus en plus nombreux dans le monde. Nous pensons à tous ceux du Moyen Orient, de l’Afrique, de l’Asie et de nombreux pays. Le Seigneur nous assure de sa présence, tous les jours et jusqu’à la fin du monde. Il ne nous abandonne jamais, même dans les situations les plus désespérées. Rien ne peut l’empêcher de faire en sorte que le témoignage des chrétiens porte du fruit.

    Alors oui, Seigneur, envoie-nous ce Défenseur. Esprit-Saint, Toi qui es depuis toujours le maître de l’impossible, viens réaliser en nous tout ce qui t’est possible : fais revivre ce qui meurt, fais éclore ce qui germe, fais mûrir ce qui est tombé en terre. Que toute notre vie soit remplie de ton amour.

    Sources : revues Signes, Feu nouveau, Dimanche en paroisse, Homélies du dimanche (Mgr Léon Soulier), Homélies pour l’année B (Amédée Brunot)

    Télécharger « La Pentecôte.pdf »

    source http://dimancheprochain.org

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  • Pour la Belle Fête des mamans, voici un très beau message de Boucar Diouf

         
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    Bonne fête des mères! Alors qu’Anthony, le fils de Boucar Diouf, lui demandait pourquoi donner un cadeau à sa maman pour la Fête des Mères, voici, en partie, ce qu’il lui a répondu:

    « Tomber enceinte, mon garçon, c'est donner son coeur et son corps à quelqu'un qu'on n'a pas encore vu. C'est établir avec lui un lien presque indestructible.
    D'ailleurs, les scientifiques ont découvert que pendant la grossesse, les cellules du bébé peuvent traverser le placenta, s'incorporer dans le corps de la maman et y demeurer pendant très longtemps. Ce phénomène appelé microchimérisme foetal explique que des décennies après son accouchement, on pourrait encore trouver des cellules vivantes d'Anthony dans le corps de sa maman Caroline.
    Ces cellules migrantes interviendraient entre autres dans la réparation des tissus et le renforcement du système immunitaire de celle qui t'a donné la vie. C'est comme si, avant de quitter l'utérus maternel, l'enfant donnait un petit cadeau à sa mère pour s'excuser des dommages causés par son passage dans son corps.
    C'est ce lien puissant, semblable à une connexion sans fil, qui permet probablement à ma propre mère qui vit au Sénégal de sentir mes états d'âme à Montréal. »
    Ce mariage subtil de biologie et de sagesse m’a permis de comprendre 2 choses importantes pour moi :
    - que cette « connexion sans fil » va bien au delà de la mort, car d’où je suis je sens plus que jamais le regard bienveillant de maman posé sur moi.
    - et ces fameuses « cellules migrantes » sont venues m’expliquer pourquoi, quand maman est décédée, j’ai senti qu’une partie de moi mourrait avec elle.
    Elle a donc emporté, de l’autre côté, ce petit cadeau que je lui avais un jour fait, préservant ainsi ce lien indestructible qui nous unit à jamais.
    Bonne Fête à toutes les Mamans… de l’ici et de l’au-delà !

    Biographie de Boucar : Boucar Diouf (parfois orthographié Boukar Diouf), né le 26 mai 1965 au Sénégal, est un biologiste, océanographe, humoriste, conteur, chroniqueur et animateur de télévision québécois d'origine sénégalaise (peuple Sérère). Arrivé au Québec en 1991 à Rimouski pour y faire des études supérieures, il a enseigné un temps la biologie à l'Université du Québec à Rimouski. Il mène actuellement une carrière d'humoriste.
    Dans ses sketches, il traite régulièrement de questions d'intégration, de la vie en Afrique et des différences culturelles

    Source sur Facebook Roland Bonenfant ofm

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