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  • Apocalypse : la grande peur de 2012

    • Famille Chrétienne

    Prêts pour la fin du monde dans… un an et demi ? Sectes et alarmistes de tous poils distillent ce gai message à longueur de pages internet. Mais pour nous, chrétiens, que signifie la fin du monde sinon le retour du Christ, dont personne ici-bas ne connaît « ni le jour ni l’heure » ?

      2012.jpg2012. L'affiche française du film de Roland Emmerich, sorti en 2009, inspiré par la "prophétie" maya...
    © DR

    Année 2012, annus horribilis ? Oui, si l’on en croit le dernier rapport de la Miviludes, la Mission de lutte contre les sectes, qui craint les actes de désespérance, jusqu’au suicide collectif, à l’occasion de l’Apocalypse prévue par les Mayas le 21 décembre 2012 précisément.

    Cette prédiction trouve un large écho chez nos contemporains : plus de 2,5 millions de pages internet sont consacrées à la fin du monde attendue à cette date, bien que ce ne soit rien moins que la 183e annonce du même genre depuis la chute de l’Empire romain ! Sans parler des lubies des illuminés du village de Bugarach, dans l’Aude, considéré comme le dernier refuge avant l’Apocalypse, et pris d’assaut au point de faire exploser l’immobilier…

    Quant à nous, chrétiens, pouvons-nous affirmer avec certitude que nous sommes hermétiques à ce genre de craintes, alimentées par les catastrophes à répétition – tsunamis, guerres et situations révolutionnaires au Moyen-Orient, menace sur les États européens surendettés… ?

    Consacrons plutôt notre énergie à faire de cette Terre l’antichambre du Royaume

    Alors que la fin du monde est au contraire une perspective pleine d’espérance : elle permettra enfin le retour du Christ en gloire. L’Évangile nous dit aussi que « personne », sinon le Père, n’en connaît « ni le jour ni l’heure ». C’est donc dans cette confiance que l’on peut se souvenir de cette recommandation de l’ange après l’Ascension : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le Ciel ? », et consacrer plutôt son énergie à faire de cette Terre, aujourd’hui, l’antichambre du Royaume, en espérant la patrie céleste.

    2012 sera aussi une échéance électorale, qui nous rappelle que la vie de la cité attend et nécessite l’engagement des chrétiens pour être le « sel de la terre ». Pour ce faire, écoutons l’exhortation du grand orateur grec Démosthène, aux Athéniens démoralisés face à l’adversité : « Ô Athéniens ! Certes les choses vont mal et vous désespérez. Mais à tort. Vous auriez raison en effet si, ayant réalisé tout ce qu’il faut pour que les choses aillent bien, vous les aviez vues quand même mal tourner. Mais les choses sont allées mal parce que vous n’avez pas fait ce qu’il faut pour qu’elles aillent autrement. » Sommes-nous sûrs d’avoir fait tout ce qui est en notre pouvoir pour que les choses aillent mieux ?

    Dans un autre registre, saluons aussi la générosité de cette centaine de jeunes prêtres, ordonnés cette année. Bien que peu nombreux, ils nous apporteront les secours du Ciel dans le combat pour un monde plus divin, juste et fraternel.

    Aymeric Pourbaix

    Source http://www.famillechretienne.fr

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  • LE CHRIST S’APPELE « LE FILS DE L’HOMME »

    C’est la gloire de l’humanité

     

     D-L-f-Soleil levant NZ(3)

     

    Plus on réalise « l’amour fou » dont il a fallu que Dieu nous aime, pour venir parmi nous, pour faire siens les malheurs de notre vie, notre peine, notre mort, nos péchés, plus il nous devient difficile de persévérer sur le chemin du mal.

    Reprenons un extrait de l’œuvre  de Nicolas Cabasilas[1] - La Vie en Christ - :[2]

    « En effet, de même que l’enchantement met hors d’eux ceux qui aiment […] de même c’est son amour pour les hommes qui a vidé Dieu. Car ce n’est pas en restant dans son lieu qu’il appelle le serviteur qu’il aime, mais il descend le chercher, et le riche en arrive à descendre jusqu’au pauvre, et venu de lui-même il lui déclare son amour […] Un refus ne l’éloigne pas, et l’injure ne l’affecte pas ; éconduit, il assiège la porte, et fait tout pour que celui qu’il aime le reçoive ; il supporte l’affliction et il meurt ».

     

    De plus, la méditation de tout ce qu’à fait Dieu pour nous, nous fait prendre conscience de la dignité de notre nature. Lorsque cette pensée absorbe l’intelligence et qu’elle s’empare de l’âme, il n’est pas facile que notre esprit regarde autre chose, ni que le désir se dirige ailleurs, tant cette pensée est belle. L’enchantement est trop grand pour être supplanté par les pensées des hommes.

     

    Selon Nicolas Cabasilas, « l’homme a été créé dès le commencement pour le nouvel homme : le Christ. Si nous avons reçu la pensée, c’est pour reconnaître le Christ ; le désir, c’est pour courir vers lui ; nous avons la mémoire pour le porter en nous, car c’est lui-même qui a été l’Archétype de ceux qu’il a créés. »  C’est bien pourquoi l’homme s’élance vers le Christ, et par la nature, et par la connaissance, et par les pensées, et pas seulement à cause de sa divinité, qui se trouve être le terme de tout, mais aussi à cause de cette autre nature. C’est en lui que tous les désirs humains se dissolvent, et c’est lui la douceur des pensées.

     

    Il y a cependant « un devoir commun à tous ceux qui sont appelés par  le Christ », c’est la concentration des pensées en Christ, qui se parfait dans la prière.

    Il n’est pas indispensable qu’on se trouve dans des conditions particulières pour la prière. Nulle part le Christ est absent, et en aucune circonstance il ne nous abandonne, lui qui est plus proche de ceux qui le prient que leur cœur même. Il n’est pas non plus besoin d’avoir atteint les sommets de la sainteté car nous n’invoquons pas le Maître pour qu’il nous couronne. C’est pourquoi nous avons tous le devoir de prier, et même les « méchants » car, celui qui appelle est « bon ». D’ailleurs, le Christ nous aime tous, y compris ceux que nous n’aimons pas. Les saints mystères et la prière sont la voie commune à tous, le contenu commun de toutes les formes de la vie spirituelle.

     

    Par la prière, les pensées de l’homme et leur objet : les personnes, les choses, les situations, les préoccupations sont offertes au Christ, et le Christ est appelé à entrer en elles. La prière, même si elle n’aboutit pas à la contemplation, conduit les pensées et leur contenu à Dieu, illumine l’intellect et tout ce que l’intellect saisit dans la lumière de Dieu, et conduit ainsi l’homme à la vérité. C’est pourquoi la prière, selon toute la tradition patristique, est ce qui procure la connaissance authentique, et l’art de la prière peut être considéré comme la science et la philosophie véritables.

     

    Le Christ s’appelle « le Fils de l’Homme »

    Oui, le Christ s’est fait notre prochain en se déplaçant. Le prochain c’est celui vers lequel on s’est approché, c’est celui vers lequel on fait le pas. Le Christ vient nous offrir la paix de sa vie pour que nous continuions notre route et vivions de sa paix.

     

    « Entrer dans la paix du Christ c’est, pour chacun de nous, mettre les principaux actes de sa vie sous le regard du Seigneur.

    Déposer sa vie sans crainte d’avoir à la re-poser

    Demeurer dans l’amour.

    Avoir l’ardeur de la foi.

    Vivre dans un abandon, source d’espérance.

    Autant de chemins vers la paix telle que Jésus, seul, peut nous la donner.

    Laissons-nous à lui pour que ce soit lui qui fasse tout en nous. »[3]

     

    Suzanne Giuseppi Testut  -  ofs

    Autres articles de Suzanne ici

     

     

    [1] Nicolas Cabasilas XIVè siècle, spiritualité byzantine, « homme sage » resté laïc, proche des milieux monastiques de son temps, « mystique, hésychaste laïc ».

    [2] Nicolas Cabasilas, LA VIE EN CHRIST,  V-VII, Cerf, Paris, 1990

    [3] Voir notre livre, LA DEPOSITION « 7ème méditation », p 327,  Nouvelle Cité, 2009 


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  • « Quand vais-je mourir? »


    F-B-Camaret 2Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n'aurez pas la vie en vous
    (Jean 6, 53).

     

    Pendant la guerre au Vietnam, des obus sont tombés sur un orphelinat blessant plusieurs enfants. Parmi eux, il y avait une petite fille de neuf ans, sérieusement blessée qui perdait beaucoup de sang. Dès que la nouvelle parvint aux Forces armées américaines, on envoya un médecin et une infirmière pour secourir ces enfants. Ceux-ci s'occupèrent d'abord de la petite fille et se mirent immédiatement à la recherche d'un donneur de sang pour lui sauver la vie.

         On réunit un groupe d'enfants qui n'avaient pas été blessés et dans leur français limité le médecin et l'infirmière leur expliquèrent que l'un d'eux devait donner son sang pour sauver la vie de la petite fille. Les enfants, effrayés, gardèrent un lourd silence. Puis une petite main hésitante se leva, la main d'un petit garçon de dix ans.

         L'infirmière lui demanda son nom. Il répondit : « Heng ». Après avoir fait les tests de compatibilité, on commença tout de suite la transfusion. Tout à coup, Heng se mit à trembler et à pleurer. L'infirmière lui demanda s'il avait mal. Il fit signe que non mais il se remit aussitôt à pleurer abondamment. L'équipe médicale se sentit mal et se demandait ce qui n'allait pas.

         Une infirmière Vietnamienne arriva et s'adressa au jeune dans sa langue maternelle. Elle lui dit quelques paroles à l'oreille et Heng redevint tout à fait calme. Elle expliqua aux Américains : «Il a demandé à quelle heure il mourrait car il avait l'impression qu'il devait donner tout son sang et mourir pour sauver la vie de la petite fille».

         Le médecin se demandait bien où le jeune garçon avait trouvé le courage pour accepter de mourir pour sauver la vie de l'enfant. L'infirmière posa la question à Heng qui répondit : « Parce qu'elle est mon amie! »

    LIEN : Dieu nous a tout donné, même son propre Fils. À son tour, Jésus va verser la dernière goutte de son sang pour nous donner la vie, la vie de Dieu. Manger sa chair, boire son sang, c'est vivre pour toujours de la vie même de Dieu.

     

    * * * * *

    La communion

    « Pendant tout ce temps passé avec ses disciples, il n'y avait pas eu de communion. Oui, ils étaient restés avec lui, s'étaient assis à ses pieds; oui, ils avaient été ses disciples, ses amis même. Mais ils n'étaient pas encore entièrement entrés en communion avec lui. Son corps et son sang ne s'étaient pas encore unis aux leurs. À bien des égards, il était demeuré l'autre, extérieur à eux, celui qui marche devant eux pour leur montrer le chemin. Mais lorsqu'ils mangent le pain qu'il leur offre et le reconnaissent, cette reconnaissance devient une prise de conscience spirituelle qu'il réside maintenant au plus profond de leur être, qu'il respire maintenant en eux, qu'il parle par leur bouche, qu'il vit en eux. Lorsqu'ils mangent le pain qu'il leur offre, leurs vies se transforment en la sienne. Ce ne sont plus eux qui vivent, mais Jésus, le Christ qui vit en eux » (Henri J.M. Nouwen, Au cœur de ma vie, l'Eucharistie, p. 80).

    Source www.interbible.org

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  • En collaborration avec les Editions franciscaines nous publierons Le texte franciscain du mois, nous sommes maintenant à jour dans la mise En Ligne de ces articles. Merci aux  Editions franciscaines de nous donner un apperçu du contenu du nouveau TOTUM.(le rédacteur  L'Auteur des articles

     

     

    Le texte franciscain du mois – Juin 2011

     

     

    Le texte : saint Bonaventure, Légende mineure de François d’Assise, chap. VI, lectures 1-3

    Ces trois « lectures », au sens liturgique du terme, étaient lues durant
    l’office des vigiles, le sixième jour suivant la fête de saint François.

     

    TAU TRACE PAR FRANCOIS (FONTE COLOMBO)Lecture 1  […] François, deux ans avant de rendre son esprit au ciel, avait entrepris un jeûne de quarante jours en l’honneur de l’archange Michel à l’écart sur un lieu très élevé[1] qui est appelé le mont Alverne ; submergé plus abondamment qu’à l’ordinaire par la douceur de la contemplation d’en haut et embrasé par une flamme plus ardente des désirs célestes, il commença de sentir plus pleinement les dons des irruptions d’en haut. Tandis donc qu’il était élevé vers Dieu par les ardeurs séraphiques de ses désirs et qu’il était transformé par la tendre compassion de son affection en Celui auquel complut, en son extrême charité[2], d’être crucifié, priant un matin à flanc de montagne aux environs de la fête de l’exaltation de la sainte Croix, il vit comme l’image d’un séraphin, ayant six ailes aussi éclatantes qu’enflammées, descendre du plus haut des cieux. Parvenant d’un vol très rapide au lieu de l’air le plus proche de l’homme de Dieu, il apparut non seulement ailé, mais encore crucifié : il avait les mains et les pieds étendus et fixés à une croix, les ailes merveilleusement disposées de part et d’autre, de telle sorte qu’il en dressait deux au-dessus de sa tête, en étendait deux pour voler et des deux autres voilait, en l’enveloppant, tout le corps.

    Lecture 2  Voyant cela, il fut fortement frappé de stupeur et son esprit connut une joie mêlée de douleur, tandis qu’il concevait une joie excessive particulière à la vue obligeante du Christ lui apparaissant d’une manière aussi merveilleuse que familière, et que la terrible transfixion de la croix sous son regard transperçait son âme du glaive[3] d’une douleur compatissante. Certes il comprit – car l’enseignait intérieurement Celui qui apparaissait aussi extérieurement – […  qu’] une telle vision avait […] été offerte à ses regards afin que l’ami du Christ connût lui-même à l’avance qu’il devait être tout entier transformé, non par le martyre de la chair, mais par l’incendie de son esprit à la ressemblance expresse de Jésus Christ crucifié. Disparaissant donc après un entretien secret et familier, la vision enflamma intérieurement son esprit d’une ardeur séraphique, mais elle marqua extérieurement sa chair d’une effigie conforme au Crucifié, comme si l’impression d’un sceau avait fait suite à la vertu liquéfiante préalable du feu.

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    [1] Voir Mt 17, 1.
    [2] Voir Ep 2, 4.
    [3] Lc 2, 35

    Traduction de M. Ozilou in François d’Assise, Écrits, Vies,
    témoignages
    , J. Dalarun dir., Paris, 2010, vol. 2, p. 2189-2191

     

     

    © Éditions du Cerf / Éditions franciscaines, 2011

    Lecture 3  Aussitôt en effet, en ses mains et ses pieds commencèrent à apparaître les marques des clous : leurs têtes apparaissaient dans la partie intérieure des mains et la partie supérieure des pieds, et leurs pointes ressortaient de l’autre côté. Les têtes des clous dans les mains et les pieds étaient rondes et noires, mais leurs pointes oblongues étaient tordues et recourbées, elles qui, surgissant de la chair elle-même, dépassaient le reste de la chair […], ainsi que je l’ai moi-même appris de ceux qui l’ont vu de leurs propres yeux. Son côté droit aussi, comme transpercé par une lance, était recouvert d’une cicatrice rouge ; répandant souvent son sang sacré, il aspergeait si abondamment tunique et caleçons que les frères compagnons, les lavant par la suite pour un temps, constataient à n’en pas douter que, comme en ses mains et ses pieds, à son côté aussi le serviteur du Seigneur avait ainsi expressément imprimé la ressemblance du Crucifié.

     

     

    Le contexte

    Bonaventure de Bagnoregio est, avec son exact contemporain Thomas d’Aquin, l’un des deux plus grands théologiens du XIIIe siècle. En 1257, à l’âge de quarante ans, il est devenu ministre général de l’Ordre des Frères mineurs, à une époque où celui-ci comptait près de 30.000 membres. Il a exercé cette lourde charge jusqu’en 1274, année de sa mort.

    Le « Docteur séraphique » – tel est le titre décerné à Bonaventure, tout comme Thomas d’Aquin a reçu celui de « Docteur angélique » – a gouverné la Fraternité mineure pendant une période difficile. Sur le plan interne, la rapide cléricalisation de l’Ordre et l’investissement massif des frères dans la prédication et les études théologiques avaient engendré de fortes tensions. Sur le plan externe, les nombreux privilèges que les ordres dominicain et franciscain avaient reçus du Saint-Siège, la place croissante qu’ils occupaient dans les universités et leur manque de solidarité avec le reste du corps enseignant avaient suscité l’hostilité d’une partie des maîtres séculiers de l’université de Paris et de certains évêques. Bonaventure s’est employé à défendre l’Ordre mineur face à ses adversaires extérieurs, avec succès, et à apaiser les dissensions entre ses membres, avec nettement moins de réussite.

    La contestation au sein de la Fraternité mineure était avivée par le fait qu’y circulaient bon nombre de biographies de François d’Assise et de recueils de souvenirs le concernant, qui offraient de lui des images divergentes et parfois opposées. La première Vie de Thomas de Celano, qui était la légende [1] officielle de François, ayant été rédigée dans un contexte révolu et faisant l’objet de critiques, ne pouvait servir de base à un consensus. C’est pourquoi, en 1260, le chapitre général de Narbonne chargea Bonaventure d’écrire une nouvelle légende de chœur[2]– ce sera la Légende mineure – et une nouvelle Vie officielle – ce sera la Légende majeure – du petit Pauvre. Ces deux textes furent approuvés par le chapitre général de Pise, en 1263. Ils mettent en avant l’exceptionnelle sainteté de François mais passent sous silence, logiquement, sa souffrance et sa réprobation face à l’évolution de l’Ordre mineur.

    François d’Assise fut l’un des tout premiers stigmatisés [3] de l’histoire de l’Église, et le seul dont l’authenticité des plaies ait été officiellement attestée par plusieurs papes. Ce fait a profondément marqué les esprits et les Frères mineurs y ont vu la preuve de la supériorité spirituelle du petit Pauvre sur les autres fondateurs d’ordre. C’est en septembre 1224, vers la fin d’une retraite effectuée sur le mont Alverne (province d’Arezzo, Toscane), que François reçut les stigmates de la passion du Christ. De son vivant, il prit grand soin de les tenir cachés et seuls ses compagnons les plus proches en eurent connaissance ; à sa mort, en revanche, comme il demeura couché nu sur la terre nue pendant un assez long moment, ses stigmates furent observés par plusieurs dizaines de témoins.

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    [1] Au Moyen Âge, une légende (legenda) ne désignait pas un récit merveilleux, mais une vie de saint rédigée en vue de sa lecture publique.
    [2] Une légende de chœur était destinée à être lue pendant les lectures de l’office des vigiles, au long des neuf jours (la solennité et son octave) de la fête du grand saint dont elle retraçait la vie.
    [3] La stigmatisation désigne un phénomène mystique caractérisé par le fait que le stigmatisé devient porteur, en ses mains, ses pieds et son côté, des plaies de la passion de Jésus Christ.

     

    Le commentaire

    Les stigmates représentent, pour Bonaventure, le sceau authentifiant l’extraordinaire sainteté du fondateur de l’Ordre mineur et le caractère unique de son intimité avec le Crucifié. Citant saint Paul, il n’hésite pas à affirmer que François était fixé à la croix avec le Christ [1] et il l’identifie à l’ange du sixième sceau de l’Apocalypse, qui tient le sceau du Dieu vivant.[2] Aussi n’est-il pas étonnant qu’il ait apporté un soin particulier à relater la stigmatisation de François, ainsi qu’en témoignent la précision du vocabulaire et l’ampleur du style des trois « lectures » composant le texte de ce mois.

    Historiquement, la première mention de la stigmatisation est à mettre au compte de frère Élie, dans la Lettre encyclique envoyée aux ministres provinciaux pour leur annoncer le décès de François, en octobre 1226. Élie ne dit rien des circonstances de l’épisode et se contente d’indiquer que, peu avant sa mort, François « apparut crucifié, portant dans son corps les cinq plaies qui sont les vrais stigmates du Christ[3] », qu’il décrit comme des perforations de ses mains, de ses pieds et de son côté. En 1229, la première Vie de Thomas de Celano expose le contexte de la stigmatisation : deux ans avant la mort de François, lors d’un séjour sur le mont Alverne, au cours d’une vision où le petit Pauvre vit « un homme, ayant six ailes comme un séraphin, qui se tenait au-dessus de lui, les mains étendues et les pieds réunis, fixé à une croix [4] ». Celano souligne l’incompréhension de François, la joie que lui causent le regard de bonté et la beauté du séraphin, la douleur qu’il ressent en constatant sa souffrance. Il explique que c’est l’impression de cette vision en son cœur qui déclenche, de l’intérieur, l’apparition des stigmates. Enfin, il corrige la description que fait Élie des plaies des mains et des pieds, en affirmant que des excroissances de chair figurant la tête et la pointe des clous se sont formées au-dessus et au-dessous de chacune d’elles[5]. En 1246, la Légende des trois compagnons signale que l’événement s’est produit aux alentours de la fête de l’exaltation de la sainte Croix (14 septembre) et insiste sur l’ardent amour qui habitait François avant et, plus encore, après la vision. Son auteur déclare que le personnage qui lui apparaît est un séraphin – et non un homme semblable à un séraphin – porteur de l’image du Christ : « voici que lui apparut un séraphin : il avait six ailes et, entre les ailes, il portait l’image d’un très bel homme crucifié, ayant les mains et les pieds étendus en forme de croix et présentant très clairement l’effigie du Seigneur Jésus[6] ». À la même époque, frère Léon précise que ce séjour sur l’Alverne était un carême de quarante jours effectué en l’honneur de saint Michel [7]

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    [1] Voir Ga 2, 19 et Lm VII, 1.
    [2] Voir Ap 7, 2-3 et Lm VII, 1.
    [3] EncEl 5.
    [4] 1C 94.
    [5] Voir 1C 95.
    [6] 3S 69.
    [7] Voir CA 118, qui évoque uniquement l’apparition du séraphin, sans mentionner les stigmates. Voir également la rubrique manuscrite ajoutée après coup par l'intéressé au manuscrit autographe de la Bénédiction à frère Léon.

    Bonaventure hérite de toute cette tradition, que la Légende mineure enrichit de deux nouveautés significatives. D’une part, le personnage que contemple François est identifié au Christ, ayant revêtu les traits d’un séraphin, et non plus à un homme ou à un ange : « il vit comme l’image d’un séraphin » ; « à la vue… du Christ lui apparaissant d’une manière aussi merveilleuse que familière ». D’autre part, cette vision s’accompagne d’un enseignement que le Christ dispense à François : « car l’enseignait intérieurement Celui qui apparaissait aussi extérieurement [8] ». Ces deux faits, imaginés par Bonaventure, polarisent encore plus le récit sur la relation unissant François au Christ. Thomas de Celano souligne qu’ « avec un amour étonnant, il portait et conservait toujours en son cœur le Christ Jésus et le Christ crucifié [9] ». L’expérience vécue sur le mont Alverne pousse cet amour à l’extrême, puisqu’en marquant la chair de François d’ « une effigie conforme au Crucifié », elle le transforme réellement « à la ressemblance expresse de Jésus Christ crucifié ». Une telle expérience mystique est rendue possible par l’intensité du désir qui consume le cœur de François, que Bonaventure décrit en recourant au champ lexical du feu : le petit Pauvre est « embrasé par une flamme plus ardente des désirs célestes », « l’incendie de son esprit » le transforme à la ressemblance du Crucifié, la vision « enflamme intérieurement son esprit », etc. La métaphore du feu est souvent utilisée pour exprimer le désir et la figure du séraphin incite à l’employer ; pourtant, Bonaventure est le premier à en avoir usé pour décrire la stigmatisation de François.

    La description des stigmates est empruntée littéralement à Thomas de Celano. L’unique originalité de Bonaventure est son insistance sur la courbure des excroissances de chair sous les pieds, qui empêchent François de marcher. Ce qui est dit du saignement du côté renvoie à Jn 19, 34, où il est dit que du sang et de l’eau sortirent du flanc de Jésus, sur la croix, après le coup de lance du soldat romain. On connaît quelques dizaines de stigmatisés dans l’histoire du christianisme mais, à notre connaissance, aucun autre que François d’Assise n’a présenté des répliques de chair des clous de la passion du Christ. Il y a donc quelque chose de vraiment unique dans l’expérience vécue par le petit Pauvre sur le mont Alverne.
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    [8] On notera que la Légende majeure identifie ce personnage d’abord à un séraphin puis au Christ, mais ne dit nulle part que ce dernier a enseigné François (voir LM XIII, 3).
    [9] 1C 115 ; la citation de l’Écriture provient de 1Co 2, 2.

    Le texte de Bonaventure foisonne de symboles. Tout d’abord, le mont Alverne est décrit comme très élevé ; or, dans la Bible, c’est habituellement sur une haute montagne que Dieu se manifeste (voir, par exemple, l’épisode du buisson ardent et la transfiguration de Jésus). Ceci renforce l’idée que l’apparition du séraphin et la stigmatisation de François sont d’origine divine. Vient ensuite la référence à saint Michel. François avait une grande dévotion à cet archange, chef de l’armée céleste, qu’il mentionne plusieurs fois dans ses écrits [10]. Dans la Vita secunda, Thomas de Celano dit à ce sujet : « Quant au bienheureux Michel, du fait qu’il avait pour fonction de présenter les âmes, [François] disait souvent qu’il fallait l’honorer de façon plus excellente. Ainsi, en l’honneur de saint Michel entre la fête de l’Assomption et sa fête, jeûnait-il… pendant une quarantaine de jours [11]. » François a donc probablement effectué d’autres « carêmes » de ce type. La portée symbolique de la mention de la fête de l’exaltation de la sainte Croix est claire ; on notera juste que cette donnée, ignorée de Celano, n’advient qu’avec la Légende des trois compagnons. Enfin, il convient de s’arrêter sur le symbolisme du séraphin. Le mot hébreu « seraphim » signifie « brûlants » ; il est peu usité dans la Bible mais apparaît dans la grandiose vision qui ouvre le récit de la vocation du prophète Isaïe :

    « L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône haut et élevé. Sa traîne emplissait le sanctuaire. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui, ayant chacun six ailes : deux pour se couvrir la face, deux pour se couvrir les pieds, deux pour voler. Ils se criaient l’un à l’autre : “Saint, saint, saint, Yahvé Sabaoth, toute la terre est pleine de sa gloire !”[12] »

    Les séraphins sont donc des esprits célestes qui se tiennent devant Dieu et célèbrent sans cesse sa louange. Leur nom indique qu’ils sont brûlants d’amour pour Lui. On peut ajouter que le Moyen Âge distinguait neuf chœurs de créatures purement spirituelles – séraphins, chérubins, trônes, dominations, vertus, puissances, principautés, archanges, anges –, au sein desquelles les séraphins constituaient l’ordre le plus élevé.

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    [10] Voir 1Reg 18, 1 ; ExhLD ; PsMAnt.
    [11] 2C 197 ; traduction de D. Poirel in François d’Assise, Écrits, Vies, témoignages, vol. 1, p. 1698.
    [12] Is 6, 1-3 ; traduction de la Bible de Jérusalem, modifiée

     

     

    Pour nous, aujourd’hui

     

    Ce récit de la stigmatisation de François est un magnifique exemple de littérature spirituelle, dans lequel transparaît tout l’art de Bonaventure. Il est difficile, à première vue, d’en tirer concrètement un enseignement pour nos vies ; en revanche, il nous offre une bonne occasion de réfléchir à la sainteté et à la teneur que nous lui conférons. 

    Le concile Vatican II a rappelé avec force que tous les membres de l’Église sont appelés par Dieu à la sainteté [1]. C’est dire que celle-ci ne consiste pas en une ascèse hors du commun ni en des dons mystiques exceptionnels, tels les stigmates, mais en une ouverture de notre cœur à la grâce. Comme le montre Bonaventure, qui enracine l’expérience des stigmates dans l’ardeur du désir de Dieu et la contemplation de Jésus crucifié, la sainteté n’est pas une affaire de pureté mais de désir et d’amour ! 

    Le second point qu’il convient de préciser est que la sainteté est une réalité foncièrement dynamique. L’important est moins le point où je me situe à l’heure actuelle que la trajectoire qui est la mienne : suis-je en train de progresser dans l’amour de Dieu et des autres, suis-je de plus en plus attaché au Christ et au bien des personnes que je côtoie ? Ou bien suis-je en train de me replier égoïstement sur moi-même et de régresser spirituellement ? Le meilleur critère, en ce domaine, est probablement la paix et la joie intérieures qui habitent le cœur de ceux qui cherchent de Dieu et œuvrent en faveur de leurs frères.

    --------------------------------------------------------------------------------

     

    1] Voir constitution Lumen gentium, chap. V.

     

    Le prochain « Texte franciscain du mois » sera celui d’octobre 2011

       © Éditions franciscaines, 2011 

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  • 22 juin
    Chaque année on célèbre encore à Assise
    l'anniversaire de la délivrance de la ville,
    fête instituée en 1644.

    delivrance-1.jpg

    En 1240

    La fureur des armées à la solde de l ’empereur se porta sur Assise. Les Sarrasins avaient déjà franchi le mur d’enceinte du monastère et pénétré à l’intérieur du cloître.

    Affolées, les moniales courent se réfugier en sanglotant autour de leur mère.

    Claire, elle, ne tremble pas. Bien que malade, elle se fait transporter face à l’ennemi  avec, comme seule protection, la pyxide d’argent contenant le très saint Corps du Christ. Et l’armée s’enfuit avec tant de hâte qu’elle ne commit ni dommage, ni dégât.

    En 1241 Vital d’Aversa mit le siège devant la ville, jurant qu’il ne partirait qu’après s’en être emparé.

    Apprenant la nouvelle, sainte Claire appela la communauté et déclara:

    «Mes très chères filles, tous les jours nous recevons de cette bonne ville quantité de secours; ce serait une ingratitude si, au moment où elle en a besoin, nous ne lui venions pas en aide dans la mesure de nos moyens. .. Allez auprès de notre Seigneur et demandez-lui avec tout l’élan de votre amour le salut de notre ville.»

    Par la miséricorde de Dieu, dès le lendemain, l’armée était en déroute.

    delivrance-2.jpg

    Du ciboire se fit entendre une voix
    comme une voix d’enfant qui disait:
    Je vous garderai toujours.

    Source http://clarissesdesherbrooke.over-blog.com/


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  • L'Évangile selon saint Matthieu (4/5)


    Jésus accomplit la Loi et les Prophètes

    http://resize.over-blog.com/120x90-ct-ffffff.png?%7EaHR0cDovL2ltZy5vdmVyLWJsb2cuY29tLzI0OXgzMDAvMS8wNi80OS82MS9pbWFnZS1yZWxpZ2lvbi9pbWFnZS1yZWxpZ2lvbnMyL3NhaW50LU1hdHRoaWV1LmpwZw==La Loi et les Prophètes constituent le cœur de la foi des Israélites. La Loi, ou Torah, (qui correspond au Pentateuque, les cinq premiers livres de la Bible) ne contient pas seulement des commandements et des préceptes qui règlent la vie du peuple de la première alliance. Elle témoigne aussi de la présence active de Dieu au sein de l’histoire, telle que reconnue et confessée dans la foi par son peuple. En somme, les événements révèlent Dieu et les commandements permettent à son peuple d’être saint comme lui-même est saint. La Loi revêt donc une grande autorité car elle est le chemin du salut pour les Israélites. Les prophètes, quant à eux, sont la mémoire vivante de l’alliance entre Dieu et Israël. Leurs interventions dénoncent les infidélités, rappellent les exigences de l’alliance, actualisent la Loi donnée par Dieu et nourrissent l’espérance dans les temps difficiles.

         Le rapport entre Jésus et la Loi préoccupait les premiers chrétiens issus du judaïsme. L’entrée des païens dans la communauté chrétienne avait suscité des débats intenses jusqu’à ce que l’assemblée de Jérusalem tranche la question d’un point de vue théologique : le salut est donné par la foi au Christ et non par la Loi. On connaît l’intervention de saint Paul pour en arriver à cette décision fondamentale. À lire l’Évangile de Matthieu, il semble qu’une question subsiste : n’y a-t-il pas dans la Loi des préceptes qui demeurent valables pour permettre aux disciples de Jésus de vivre comme des justes, en particulier ceux qui viennent du judaïsme? Quelle est alors la nouveauté de l’évangile? La question prend ici une dimension éthique.

         Dès le début du Discours sur la montagne, après la proclamation des béatitudes, Jésus se présente comme l'interprète par excellence de l'ensemble de la révélation divine contenue dans la Loi et les Prophètes (Matthieu 5, 17-21). Il énonce son programme. Il n’est pas venu abroger mais accomplir la Loi et les Prophètes, car l’Évangile donne à la révélation divine la plénitude de son sens. Il faut considérer les préceptes de la Loi en autant que leur pratique manifeste l’accueil du Royaume de Dieu dont la venue est au cœur de l’Évangile. En conséquence, si les disciples de Jésus veulent vivre comme des justes, ils doivent surpasser la justice des Pharisiens qui pensent se sauver par l’accumulation des mérites provenant de leur obéissance aux commandements.

         L’accomplissement des Écritures est un thème important de la théologie de Matthieu. Celui-ci montre que, en accomplissant la Loi et les Prophètes, Jésus assure la continuité de la révélation historique de Dieu. Mais celle-ci atteint sa plénitude dans l’incarnation du Fils de Dieu et dans la conclusion de l’alliance nouvelle qui est désormais étendue à tous les êtres humains qui croiront au Christ Jésus. Matthieu est passé maître dans l’interprétation et l’actualisation de l’Écriture, en en faisant la référence incontournable pour discerner l’identité messianique de Jésus et sa place dans le projet de salut de Dieu.

         Tout en affirmant la continuité de la Loi, Matthieu souligne que la nouveauté apportée par Jésus implique un dépassement du rapport traditionnel à la Loi. Il n’y a pas d’accomplissement de la Loi sans ce dépassement, comme l’illustrent les antithèses de Matthieu 5, 20-48 : Vous avez appris,… moi je vous dis. À la fin de cette série d’antithèses où quelques préceptes de la Loi sont confrontés à la nouveauté évangélique, Jésus conclut en disant : Soyez parfaits comme votre Père du ciel est parfait. La référence ultime de l’agir des disciples de Jésus est la plénitude de l’amour du Père. Jésus fonde l'éthique évangélique sur une relation filiale avec Dieu et, en corollaire, sur un rapport fraternel entre les humains. Ce nouveau principe est affirmé en Matthieu 22, 34-40. Aux Pharisiens qui lui demandent quel est le plus grand commandement de la Loi, Jésus répond à partir de la Loi elle-même, mais il établit qu’elle devra désormais être interprétée sous l’autorité du double commandement de l’amour de Dieu et du prochain : À ces deux commandements se rattache toute la Loi, ainsi que les Prophètes (22, 40). Vivre comme des justes consistera, pour les disciples de Jésus, à faire la volonté du Père en mettant en pratique l’amour reçu de Dieu.

     

    Yves Guillemette, ptre

     

    source www.interbible.org

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  • Qui suis-je...

    bon pasteur

      La perle du jour

     

     

    avec Suzanne G Testut ofs

    en collaboration de

    RCF

    La Radio dans l'âme

     

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  • A Rome, un symposium international contre les abus dans l'Église
    En février 2012 à l'université pontificale grégorienne

    universite-pontificale-gregorienne.jpg ROME, Lundi 20 juin 2011 (ZENIT.org) – « Comme nous le savons tous, en particulier vous, la question des abus sexuels commis par des prêtres à l’égard de mineurs, a eu un grand impact sur les communautés du monde entier », a dit le père François Xavier Dumortier, recteur de l’université grégorienne à Rome, lors d'une conférence de presse, en expliquant comment est née l’idée d'un symposium international sur le thème de la pédophilie au sein du clergé. Celui-ci se tiendra, au siège de l'université du 6 au 9 février 2012.

    Un scandale qui a instillé de la méfiance chez de nombreux catholiques qui, souvent sur la base de déclarations de la presse, se sont sentis trahis par des comportements contraires aux enseignements chrétiens.

    S'adressant aux journalistes, le recteur a présenté le symposium : 200 académiciens et experts de différents continents décortiqueront les aspects pastoraux, juridiques et psychologiques de ces abus, dans la ligne du processus engagé dans l'Église par Benoît XVI. Ce processus entend conduire, d’ici mai 2012, toutes les conférences épiscopales du monde à tracer des lignes d’action contre la pédophilie.

    Les personnalités qui prendront part à l’initiative sont entre autres : le cardinal William Levada, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, la baronne Sheila Hollins (Angleterre), professeur de psychiatrie à la St George’s University de Londres et membre indépendant à la chambre des lords, qui avait accompagné le cardinal Cormack Murphy O’Connor dans la visite apostolique que le Saint-Siège avait ordonnée pour l'Église d’Irlande.

    Seront également présents Mgr Steve Rosetti, professeur d’études pastorales à Washington et qui, au Saint Luke Institute, a conçu un programme de traitement résidentiel pour le clergé et les religieux des Etats-Unis, et le père Edenio Valle, auteur d’une expérience semblable à São Paulo (Brésil).

    Le thème de la rencontre, « Vers la guérison et le renouvellement », renvoie à la Lettre que Benoît XVI a écrite aux catholiques irlandais en mars 2010, qualifiant « d’actes immoraux et criminels » les abus faits sur des petits, critiquant la faiblesse des réponses de l'Église, et invoquant un « chemin de guérison, de renouvellement et de réparation ».

    Au cours de ce rendez-vous international que le Vatican et la Grégorienne organiseront à Rome, sera présenté un centre e-learning (« E-Center ») où, pendant au moins trois ans, conflueront données, expériences, acquisitions et programmes permettant de lutter contre les abus sexuels au sein du clergé.

    « Cet E-Center, a expliqué Klaus Peter Franzl, directeur financier de l’archidiocèse de Munich, qui participe aux financements du projet, sera un site multilingue. Il fournira des informations aux responsables de l'Église afin qu’ils puissent lutter contre les abus sexuels ». Donc, non seulement aux présidents des différentes conférences épiscopales et aux supérieurs des ordres religieux, mais également aux évêques des diocèses.

    Le Centre recueillera les ressources recueillies par l’université d’Ulm, en Allemagne, à travers son « Center for Child and Adolescent Psychiatry and Psychotherapy », coordonné par le professeur Jörg Fegert et par Hubert Liebhardt, et travaillera en liens étroits avec les Ecoles de médecine d’autres universités.

    La Grégorienne, a ajouté Klaus Peter Frazl, procèdera enfin à « un contrôle théologique » des ressources, à la lumière également des exigences pastorales et culturelles de la communauté catholique et de la société.

    « Le projet est ambitieux », a-t-il conclu, mais avec ces institutions nous tacherons de répondre au problème de la pédophilie de la manière la plus compétente et la plus professionnelle possible ».

    D’autant que « ce n'est pas uniquement avec le bon exemple du pape et avec des règles canoniques », a expliqué pour sa part le père Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège et consultant du Comité pour le symposium, que « l'on pourra mener à bien un processus de protection à l’égard des victimes, de prévention et de purification ».

    « Ce symposium ne représente pas seulement ‘trois jours de travaux entre experts’, mais une étape dans le long processus que l’Église a mis en œuvre pour affronter la question des abus et y mettre un terme ».

    Pour sa part, le promoteur de justice de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Mgr Charles Scicluna, a souligné l’importance que l'Église « soit un soutien pour la victime », et qu’il y ait donc une éducation en ce sens « au sein même de la communauté ecclésiale, à commencer par le clergé ». D’où l’intérêt, selon lui, que se multiplient des initiatives comme celle de la Grégorienne, « qui entrent dans le cadre de la prévention ».

    Mais il faut aussi, a-t-il ajouté, « une éducation de la base, autrement dit des familles et des enfants, qui tienne compte de l’âge de ces derniers, aidant ainsi à créer un environnement où il sera plus facile de reconnaître et prévenir ce qui est un péché, voire un délit canonique et un crime au plan civil ».

    Mariaelena Finessi

    Source www.zenit.org

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  • Présence Active de l’OFS

    dans le Monde –

    Enquête 2011

    Fraternité Nationale de la COREE

     

    1.  Projet CLINIQUE ST-LUC  

    2.  Description

    La Clinique St-Luc fournit des soins médicaux  aux travailleurs étrangers privés des documents nécessaires permettant de travailler en Corée et qui, de ce fait, n’ont pas accès à la sécurité sanitaire et ne consultent donc pas le médecin en cas de besoin, par peur d’être remis aux autorités de l’immigration et d’être expulsés.

    Le groupe qui s’occupe du service médical est constitué de Franciscains Séculiers membres de trois Fraternités de Séoul : Fraternité Silvestre, Fraternité Jacques et Fraternité S. Elisabeth. Ces trois Fraternités constituent le corps principal autour duquel tournent d’autres volontaires catholiques. Parmi ces volontaires il y a des infirmières et des pharmaciens.

    Coree-pres-active.jpg En collaboration avec le Centre Catholique des Migrants du diocèse d’Uijeongbu, chaque dimanche après-midi une vingtaine de volontaires offrent un traitement médical à un nombre de malades étrangers qui  varie entre 50 et 100. Les étrangers qui recourent à ce service proviennent des Philippines, du Bangladesh, Népal, Inde, Sri Lanka, Chine et d’autres pays. La clinique offre des traitements en médecine générale, chirurgie générale, soins dentaires, Ophtalmologie, Otorhinolaryngologie, Dermatologie, Urologie et réhabilitation. Les malades souffrent d’un large éventail de troubles  causés par la pauvreté des conditions de vie, l’excès de travail et les accidents de travail.

    3. Contexte historique

    En 2000, des membres de l’Ordre Franciscain Séculier de la Fraternité Silvestre de Séoul, parmi eux des médecins et des infirmiers, ont constitué un groupe de volontaires pour un service d’assistance médicale gratuite aux pauvres et sans abri qui commençaient à vivre autour de la station ferroviaire de Séoul depuis 1998, quand la crise financière qui a secoué la Corée a contraint de nombreuses personnes à vivre dans la rue. Avec la reprise économique en 2006, le groupe s’est transféré dans la partie nord de la ville, dans la paroisse Chunmasan du diocèse d’Uijeongbu, pour offrir une assistance médicale gratuite aux ouvriers immigrés clandestins. Dans cette région, de nombreux ouvriers étrangers sont embauchés dans un complexe industriel qui produit des mobiles et dans de nombreuses autres industries de petites ou moyennes tailles. Tandis que tous les citoyens coréens sont couverts par un service sanitaire national, ce droit fondamental de base a été refusé à ces travailleurs.

    4.  Coordination du projet
    Le projet est coordonné par trois fraternités de Séoul: Fraternité Silvestre, Fraternité Jacques et Fraternité S. Elisabeth. 

    5.  Impact sur la Société

    Depuis 2006, la Clinique St-Luc a fourni assistance médicale à des milliers de travailleurs étrangers privés ​​de ce droit fondamental par leur statut d’immigrés en Corée.

    6. Ce que nous avons appris

    KoreaStLukeClinic02.jpgDans la société Coréenne, les travailleurs migrants sont le segment le plus vulnérable et marginalisé de la population. Ils ne sont pas seulement séparés de leurs familles et sont loin de leurs maisons, mais ils souffrent aussi de mauvais traitements, d’exploitation et d’isolement. Ce sont des personnes qui ont besoin de sollicitude fraternelle. Nous, Franciscains Séculiers, nous comprenons ce que signifie suivre l’enseignement de S. François dans le monde contemporain en fournissant une assistance médicale à ceux qui ont besoin d’aide.

    7.  Personne à contacter:   Augustine Yoon

         E-mail:                                   yoon34501@naver.com

         Téléphone:                         +82-10-8783-5701

    Source http://www.ciofs.org/

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