• chronique du 14 octobre 2011


    Une Église peut-elle détenir la vérité ?

    foi.jpgQuestion   Je suis une ex-témoin de Jéhovah et j'ai du mal à me situer... Une Église peut-elle vraiment détenir la vérité? Je lis la Bible et découvre que Jésus est appelé la vérité. Une Église qui prétend être la seule vraie détiendrait donc Jésus? Peut-on posséder Jésus? (Karine)

    Réponse  Les premiers mots qui me viennent à l’esprit, c’est la question que pose Pilate à Jésus lors de son interrogatoire : « Qu’est-ce que la vérité? » (Jn 18,38), ce à quoi Pilate, représentant du pouvoir impérial, ne trouve aucune autre réponse que celle de le faire fouetter et torturer. La vérité dont nous parlons n’est pas celle imposée par l’empire, la vérité qu’on défend à coups d’interventions militaires, la vérité unique, celle du dieu Argent. Une telle vérité écrase les gens et détruit les sociétés.

         Jésus a été un paysan de Galilée à une époque troublée et violente, dans un pays occupé militairement par les Romains, sous la férule cruelle d’Hérode et des grands prêtres du sanctuaire de Jérusalem. Il s’est solidarisé avec les laissés-pour-compte de ce système qui maintenait dans la misère la plus grande partie des populations. Jésus a remis en question la manière de croire des pharisiens et des Légistes qui étaient les interprètes officiels de la Loi divine. Les gens ont mis leur confiance en lui, ils l’ont suivi malgré les dangers jusqu’à Jérusalem. Jésus, le charpentier de Nazareth était l’envoyé de Dieu; on pouvait se fier sur lui. Il ne mentait pas, il ne cherchait pas son intérêt, il était animé d’une immense compassion, éveillant et relevant les malades, les marginaux, les appauvris, les sans-voix et sans-statuts. Les femmes ont senti qu’il n’était pas un homme comme les autres, machiste et dominant. Les étrangers ne se sont pas vus mis de côté par une attitude nationaliste et sectaire. « Qui me voit a vu le Père. » (Jn 14,9) Son amour et sa compassion pour l’humanité souffrante révèlent totalement la Vérité de Dieu Père.

         Prendre le chemin de Jésus, c’est le suivre sur ce chemin de la praxis. « Ce ne sont pas ceux qui répètent ‘‘Seigneur! Seigneur! ’’ qui entreront dans le règne des cieux, mais uniquement celui qui aura fait la volonté de mon Père dans les cieux. » (Mt 7,21) « Nous, nous aimons parce qu’il nous a aimés le premier. Celui qui dit "J’aime Dieu" et déteste son frère ment. » (1 Jn 4,20) C’est alors que nous sommes dans la vérité.
    Église et vérité

         C’est en ce sens qu’à travers Jésus nous voyons le Père : « Ne soyez pas bouleversés, vous faites confiance à Dieu, faites-moi aussi confiance… C’est moi le chemin, la vérité, la vie… Qui me voit a vu le Père. » La communauté des disciples a voulu suivre Jésus sur son chemin. Comme Pierre et tous les apôtres, nous avons souvent renié le Christ. Nous avons cessé de le voir présent dans les opprimés, les affamés, les affligés. Divisions, excommunications, disputes sur la personnalité de Jésus, sur les doctrines échafaudées à travers plus de deux millénaires nous ont détourné de l’essentielle vérité. L’Église est divisée alors que Jésus nous demande d’être unis. Dans ce contexte, la question est très pertinente : « Une Église peut-elle vraiment détenir la vérité? » On ne parle pas ici d’une vérité abstraite, d’adhérer à tels dogmes ou à telle règle morale; il s’agit de savoir si nous sommes sur le chemin du Christ, si nous sommes vraiment sur son chemin, avec les déshérités de ce monde, solidaires jusqu’à donner notre vie pour qu’ils et elles « aient la vie en abondance. » (Jn 10,10)

         Personne ne peut posséder Jésus, aucune Église ni même le christianisme. Souvent on prétend parler en son nom, interpréter ses paroles, dire quel est le chemin à suivre. Mais nous le faisons à tâtons, dans l’obscurité de notre monde, comme ces astronomes qui ont trouvé un petit enfant dans une maison de Bethléem en suivant une étoile dans la nuit. (Mt 2,13) Les Églises et les religions doivent montrer beaucoup d’humilité et d’ouverture quand elles parlent de Dieu et de Jésus. Avec sagesse, les Juifs ont l’habitude de ne jamais prononcer le nom de Dieu, car prononcer le Nom, c’est s’approprier la personne et la mettre à son service. Dieu est l’Innommable, qu’on découvre en cheminant, qu’on perçoit par intuition, il est le Tout Autre. Dans le Coran, Allah a quatre-vingt dix-neuf noms et le centième nous est inconnu. « Dieu, personne ne l’a jamais contemplé. » (1 Jn 4,12) Bien arrogant qui prétend avoir le dernier mot sur Dieu et sur Jésus.

         Toutes les Églises cherchent de leur mieux à suivre Jésus et souvent maladroitement, le chemin, la vérité et la vie; c’est ensemble, en nous mettant au service des pauvres de notre monde, en soulageant la souffrance, en dénonçant les injustices sociales, que la Vérité apparaîtra et que le Père de Jésus et notre Père sera connu. Et Dieu s’est engagé à nous soutenir sur ce chemin de vérité en étant avec nous jusqu’à la fin des temps. « Je ne vous laisse pas orphelins, je vous reviendrai » (Jn 14,18)

         Pour aller plus loin, je vous suggère un texte très lumineux d’Yves Guillemette sur le mot vérité dans la Bible.

    Claude Lacaille

    Source www.interbible.org

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  •   Ta foi t'a sauvé...

      La Perle du Jour

     

    Seigneur-1

     

      

    avec Suzanne G Testut ofs

    en collaboration de

    RCF

    La Radio dans l'âme

     

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  •  

    Terre Sainte, me voici !

    J’ai eu l’opportunité de voyager en Terre sainte cet été. J’avais beaucoup lu et étudié sur le sujet, mais il n’y a rien comme de marcher là-bas pour mieux comprendre la Bible.

    Sebastien-Terre-sainte.jpg

    Le voyageur devant la tour d'une mosquée et le dôme du Saint-Sépulcre

         J’ai d’abord été frappé par la diversité de la ville de Jérusalem. Bien entendu, on y retrouve des juifs, des chrétiens et des musulmans. Mais en plus, chaque groupe a des dizaines de confessions particulières. Et, chacun a sa façon se de s’habiller, ses langues, ses rites particuliers. Pour ajouter à la diversité, il y a aussi tous les pèlerins et touristes venus du monde entier. Tout ça, dans les petites rues d’une ville ayant environ 3000 ans d’histoire.

         Dans ce pays, l’archéologie est à l’honneur. On dit ici que les pierres parlent. Elles racontent l’histoire d’un peuple. Et des pierres, il y en a partout! J’ai pu découvrir les ruines de Qumrân, de Massada, de Megiddo, de Jéricho. J’ai aussi visité les villages de pêcheurs de Capharnaüm, nagé dans la mer de Tibériade, prié au mont des Oliviers et au mur des Lamentations… La prise de contact avec mes racines bibliques m’a ému.

    Le nord du Lac de Galillée et le mont Arbel

    Le nord du Lac de Galilée et le mont Arbel

         Les expériences les plus spirituelles pour moi étaient dans le contact avec la nature. Je crois avoir senti la présence de Dieu en me promenant sur le rivage du lac où Jésus a appelé ses disciples, dans le calme et les paysages du mont Tabor ou lors d’une éprouvante expédition dans les montagnes désertiques de la Judée.

    Mike devant l'arbre de Zachée

    Mike devant l'arbre de Zachée

         Au-delà de ces lieux visités, ce sont les rencontres qui m’ont bouleversé. Par exemple, en Palestine, j’ai pu discuter pendant une heure avec Mike, un petit bonhomme de 12 ans qui doit travailler tous les jours pour aider sa famille. Il vit à Jéricho au pied de l’énorme sycomore sur lequel on dit que Zachée (Lc 19,1-10) a grimpé pour voir Jésus passer. Mike grimpe à cet arbre pour récolter ses fruits et les revendre aux touristes. Il sait bien que l’arbre ne peut avoir plus de 200 ans, mais il ne le dit pas aux touristes pour pouvoir continuer à travailler. À son âge, il est inquiet de la situation financière et politique de son peuple, mais rêve quand même d’un monde meilleur.

    Une icône de la Vierge est peinte sur le mur de sécurité

    Une icône de la Vierge est peinte sur le mur de sécurité
    (photo © Marie-Armelle Beaulieu)

         À Bethléem, j’ai rencontré Youssef, un professeur d’école secondaire, qui travaille aussi comme chauffeur de taxi pour payer les études de ses sept fils. Il m’a fait visiter le camp de réfugiés Aïda entouré du mur de sécurité érigé par Israël. Je n’ai jamais été aussi fier d’être catholique que lorsqu’il me parlait du pape. Pour ce musulman, notre pape est un saint homme puisqu’il est venu au camp de réfugiés et qu’il a prié pour la justice devant le mur en attirant l’attention internationale sur leur situation difficile. J’ai marché avec lui sur le bord du mur pour y découvrir l’art des graffitis qu’on y retrouve. Imaginez-vous qu’on y retrouve même une icône de Marie! Des groupes de religieuses vont d’ailleurs prier le chapelet au bord de ce mur chaque semaine.

    Soldats devant le mur Occidental

    Soldats devant le mur Occidental

         J’ai aussi rencontré des Juifs. Je suis allé au mur des Lamentations pour célébrer le sabbat avec eux. On y retrouvait une atmosphère très particulière remplie de prière fervente et de joie. Pendant que certains récitent des psaumes face au mur, d’autres chantent et dansent de toute leur force. J’avoue que les centaines de jeunes soldats armés jusqu’aux dents dans ce lieu de prière m’ont un peu déconcerté...

         L’an prochain à Jérusalem! J’ai bien l’espoir d’y retourner et peut-être de vous rencontrer là-bas...

    Sébastien Doane

     

    Source www.interbible.org

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  • La parabole qu’il ne faut pas comprendre

     

    balado.jpg Vous savez que Jésus utilisait souvent les paraboles pour s’exprimer. Et plusieurs sont très intéressantes puisqu’elles favorisent la réflexion. Mais, il y en a un passage dans l’Évangile selon Marc où Jésus semble ne pas vouloir que s’est auditeurs comprennent se qu’il raconte en parabole. Qu’est-ce qu’une parabole?

    À la première écoute, on penserait que Jésus ne veut pas qu’on comprenne les paraboles. Une première explication était de voir que Jésus cite un texte d’Isaïe pour expliquer pourquoi la majorité des juifs n’ont pas reconnu Jésus comme Messie. Une deuxième serait que ce passage est aussi une explication de l’échec des disciples à comprendre le message de Jésus, avant sa mort-résurrection.

     audioCapsule audio : 22 min. ici

     

     

    Série « Récits insolites de la Bible » diffusée sur les ondes de Radio Ville-Marie (Montréal).
    Première diffusion le 12 avril 2011 • Réalisation et animation : Sébastien Doane • Lectrice invitée : Marie Laferrière • Technicien : Alain Primeau •  Extraits musicaux : Loreena Mckennit; An die Musik, Shubert, Joseph Cooper; Le Cygne, Saint Saëns, Varda Nishry.

    Sébastien Doane, bibliste, est l'auteur de Mais d'où vient la femme de Caïn? Les récits insolites de la Bible (Novalis/Médiaspaul, 2010) dont la série s'inspire.

    Index des balados de la série Récits insolites de la Bible »

     

    source: http://www.interbible.org

     

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  • Benoît XVI se rend à Assise en train
    Dernières vérifications au Vatican

    ROME,  octobre 2011 (ZENIT.org) – Benoît XVI se rend à Assise en train, le 27 octobre. Les dernières vérifications ont été faites au Vatican, mardi 11 octobre, pour l’arrivée et le départ de ce train, rapporte L’Osservatore Romano.


    C’est donc en train que le pape se rendra dans la ville de saint François pour commémorer le 25e anniversaire de la première journée de prière pour la paix lancée par Jean-Paul II le 27 octobre 1986 à Assise.


    Les délégations de différentes religions du monde invitées à vivre cette journée de réflexion, de dialogue et de prière pour la Paix et la Justice dans le monde, prendront le même convoi que le pape.
    Le train, rapporte L’Osservatore Romano, est un « Etr - Elettro treno rapido - 600 » de dernière génération, formé de 7 voitures, deux de 1ère  classe et cinq de 2e classe. Le pape prendra place dans la deuxième voiture de tête, une 1ère classe qui n’a reçu aucune modification spécifique.
    Outre le chef de train et le mécanicien, il y aura à bord deux responsables et sept assistants de la compagnie ferroviaire italienne Trenitalia.


    Le Vatican ne disposant pas de réseau électrique aérien, le convoi sera remorqué à l’intérieur du Vatican – qui possède une gare – par une locomotive diesel qui emmènera ensuite le pape jusqu’à la station Saint Pierre où elle pourra rejoindre le réseau électrique national.


    La gare du Vatican a été rarement utilisée. Jean XXIII y partit pour un pèlerinage à Assise en 1962, de même que Jean-Paul II en 2002 pour la troisième rencontre mondiale de prière pour la paix d’Assise.
    L’arrivée de Benoît XVI à Assise est prévue après 1h50 de voyage. Tout au long du parcours, le convoi ralentira près des gares de Terni, Spoleto et Foligno. Le retour est prévu dans la soirée.

    Source www.zenit.org

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    À Sherbrooke la commémoration se tiendra le 25 octobre, et vous y êtes invité! voir ici


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  • Homélie du 30ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

     Journée missionnaire


    christ croix Textes bibliques : Lire

    « Dans la loi, quel est le grand commandement ? » Voilà la question qui est posée à Jésus dans l’évangile de ce dimanche. C’était une question piège pour le coincer. Et pour cela, on vise son enseignement et son action. Ses  adversaires l’accusent de ne pas respecter la loi religieuse, en particulier celle du Sabbat qui interdit toute activité. Il accueille les pécheurs, il touche les lépreux, il va vers les exclus. Il ne respecte donc pas la loi de Dieu transmise à Moïse. Les pharisiens ne voyaient que ce qui était permis et défendu. Ils étaient vraiment des spécialistes de ces 613 prescriptions qu’on trouvait dans la loi. Et les chefs religieux discutaient à longueur de temps pour savoir quel était le plus important.

     

    La Bible avait donné la réponse depuis longtemps : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur » (Dt 3. 5). « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lv 19. 18). L’important c’est l’amour et non la loi pour la loi. C’est cela que Jésus vient nous rappeler d’une manière nouvelle. Ce qui fait la valeur d’une vie c’est l’amour que nous y mettons. En effet, que valent nos prières et nos pratiques religieuses s’il n’y a pas un vrai amour pour Dieu. Chaque jour, nous sommes de plus en plus engagés dans de multiples occupations. Mais s’il n’y a pas l’amour dans notre vie, cela ne sert à rien. Nous ne valons que par l’amour et nous serons jugés sur l’amour.


    Dans l’évangile, Jésus nous demande d’aimer Dieu et le prochain. Les deux vont ensemble. Ils ne peuvent aller l’un sans l’autre. C’est malhonnête d’aimer Dieu sans l’homme ou l’homme sans Dieu. « Celui qui dit  j’aime Dieu et qui n’aime pas son frère, est un menteur ». On ne peut pas non plus s’occuper de son frère en abandonnant Dieu. Mère Térésa, qui allait vers les plus pauvres,  passait de longues heures en prière. C’est là, auprès du Seigneur, qu’elle puisait la force d’aimer.

    Dans la vie, beaucoup choisissent de s’occuper de Dieu sans s’occuper de leurs frères. L’évangile est là pour nous rappeler que toute notre vie doit être entièrement tournée vers Dieu et vers les autres. Il est dommage de constater que beaucoup ne prient plus ; ils se détournent de la messe et des sacrements. A travers tout cela, c’est de Dieu qu’ils se détournent. Sur la croix, Jésus regarde vers le ciel, vers Dieu et ses bras sont étendus vers tous les hommes. En ce jour, le Seigneur nous adresse un appel à aimer comme lui. Il nous rejoint dans toutes les situations de notre vie pour nous montrer le chemin de la Sainteté. Nous ne serons jamais à la hauteur. Mais Dieu nous aime inlassablement. En ce jour, il nous invite à avoir le même regard que lui sur nos proches, en particulier ceux qui sont les plus défavorisés, les plus pauvres, les exclus, les étrangers.


    En cette journée missionnaire, cet appel nous rejoint tous. Nous vivons dans un monde qui souffre des guerres, des attentats, des enlèvements. Les mauvaises nouvelles ne cessent de s’accumuler. C’est dans ce contexte que l’Eglise s’efforce de rester fidèle au grand commandement de l’amour de Dieu et du prochain. Elle est présente pour annoncer l’Evangile du Christ mais aussi pour servir l’être humain dans sa globalité. Cette année, la semaine missionnaire est orientée vers l’Océanie. Dans ces îles, elle est le lieu indispensable de lien social et de solidarité. Elle contribue au développement, à l’alphabétisation, à l’amélioration de la santé des populations.


    Jésus nous apprend à aimer tous les hommes comme le Père les aime. C’est un amour sans limite et sans frontière, un amour qui va jusqu’au pardon. C’est à notre amour pour les petits et les exclus que nous serons jugés. Et à travers eux c’est le Christ qui est là. Il nous appelle tous à aimer Dieu au quotidien et en toutes circonstances. Dans le même temps, il nous appelle à aimer au quotidien tous nos frères proches et lointains. Il importe que notre charité soit active et généreuse. Les organismes de solidarité sont là pour nous  aider à la rendre plus efficace. Le Seigneur est là pour nous accompagner et nous montrer le chemin. Plus que jamais, nous pouvons lui dire : « Je crois en toi, Seigneur ; tu es ma vie ; tu es mon amour. »


    Par la communion, Jésus vient vivre en nous. Il vient en nous pour aimer notre Père et tous nos frères et sœurs de la terre. Nous lui rendons grâce : Béni sois-tu, Seigneur pour cet amour. Tu nous envoies le rayonner autour de nous. Garde-nous fidèles à cette mission. Qu’elle soit le programme de toute notre vie. Amen

     

    Source http://dimancheprochain.org

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  • Conférence
     

    Les mouvements intérieurs de l’âme

    Passions et vertus selon saint François d’Assise

    Et les Pères de l’Eglise

    Editions Nouvelle Cité

    suzanne grand

    (photo d'archives)

    Suzanne Giuseppi Testut, auteur du livre « La déposition »

    vient de publier un nouvel ouvrage, intitulé 

    Les mouvements intérieurs de l’âme

    Passions et vertus selon saint François d’Assise

    Et les Pères de l’Eglise

    (Préface de Monseigneur Sorrentino, Evêque d’Assise)

    Editions Nouvelle Cité

     

    Elle nous communique le texte de la conférence

    Qu’elle a faite à Paris le 4 octobre 2011

    A l’occasion de la sortie de son ouvrage  en librairie


    TÉLÉCHARGER LA CONFÉRENCE ICI


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  • 2e série - L'Évangile selon saint Matthieu (7/7)


         
    Des savoirs transférables



    http://ekladata.com/MAzLiogwfQTlrlGBYsgtVXR4Kyg.jpgL’imaginaire populaire chrétien a été fortement marqué par la mise en récit de la vie et des paroles de Jésus. Cette série d’articles nous a permis de comprendre pourquoi « Matthieu a servi, deux millénaires durant, de manuel de dévotion, de sources de lectures liturgiques et de récit historique.» (Frank Kermode, Encyclopédie littéraire de la Bible, page 491). Nous allons maintenant explorer deux pistes d’améliorations possibles de notre contact hebdomadaire avec la Bible.
    Replacer les textes de chaque dimanche dans leur contexte littéraire

         La liturgie améliorée depuis Vatican II nous propose de parcourir de dimanche en dimanche un ensemble de textes qui appartient à une œuvre littéraire construite et cohérente.

         La fréquentation de la Bible dans la liturgie nous concentre sur des textes de quelques versets. Si nous nous limitons à cette seule pratique de lecture, nous perdons de vue le cadre global où les détails prennent leur sens. En fait, nous ne remarquons pas ces détails, faute d’un cadre de référence qui les mettrait en relief.

         Il vaut la peine de tenir compte des originalités d’ensemble de chaque évangile. Chaque évangile est une œuvre littéraire cohérente qui véhicule son message non seulement par son contenu, mais aussi par ses originalités de forme et par les stratégies rhétoriques mises en œuvre.

         Notre lecture décontextualisée des courts textes retenus par la liturgie me fait penser à la parabole de l’ananas. Imaginons quelqu’un qui connaît les ananas uniquement en confiture. Il est tout étonné le jour où quelqu’un lui sert à partir d’une boîte de conserve ou d’un contenant de plastique des tranches d’ananas.  Et il ne peut s’imaginer à quoi ressemble le fruit cueilli sous les tropiques, s’il n’a jamais porté attention aux étals de fruits de son épicerie!

         Il en va de même pour notre compréhension de la Bible. Nous la connaissons par petits fragments, par courtes allusions dans le langage (« un bon Samaritain », « un fils prodigue ») ou par petites phrases sur des petits pains en carton. La liturgie du dimanche nous en propose de petites tranches (6 à 8 versets, en moyenne). Mais avons-nous pris conscience que nous avons affaire dans la Bible à des œuvres littéraires complètes, autoportantes?

         La Bible est une collection de soixante-treize œuvres littéraires. Ce constat devrait nous inciter, une fois de temps en temps, à nous donner en communauté chrétienne un cadre de lecture globale avant de nous enfermer dans les limites des lectures de chaque dimanche.
    Réaffirmer la valeur du Premier Testament pour les chrétiens

         L’Évangile selon Matthieu est pétri d’allusions et de citations de l’Ancien Testament. Cette stratégie de rédaction donne à penser que ce Premier Testament est encore porteur d’une Bonne Nouvelle, puisqu’en Jésus il trouve sa plénitude et son accomplissement.

         Après avoir exploré attentivement cet évangile, qui peut prétendre qu’on puisse se passer du Premier Testament lorsqu’il s’agit de comprendre le propos du Nouveau Testament?

         Malheureusement, nous écartons bien rapidement de nos préoccupations la  nécessité de fréquenter le Premier Testament pour apprécier à sa juste valeur le Nouveau. Sans le savoir, nous reproduisons à notre époque la grande illusion vécue par les disciples de Marcion au deuxième siècle. Marcion voulait expurger du Nouveau Testament toutes les allusions à l’Ancien Testament. Il se basait sur le fait qu’en Jésus, les attentes de l’Ancien étaient accomplies.

         Notre étude des processus mis en jeu dans l’Évangile selon Matthieu nous prouve que cette intransigeance de Marcion contredit les manières de réfléchir et les propos de l’évangéliste.

         Par exemple, dans le récit des tentations, Jésus rejette les trois tentations à l’aide de versets du Deutéronome. Ils rappellent les commandements juifs fondamentaux du Sch’ma Israel (« Écoute Israël… »). Jésus se soumet à une autorité avant de démontrer la sienne. Autre exemple : le traitement par Matthieu du récit de la Transfiguration. Comme dans le livre du prophète Daniel, les disciples tombent face contre terre et sont réconfortés (Daniel 10, 11-12). Jésus rayonne comme Moïse descendant du Sinaï (Exode 34, 29-30). Belle représentation de ce que devient la Loi sous la nouvelle et définitive autorité de Jésus. Il a le pouvoir de la transformer. Puissions-nous l’apprécier comme lui lorsque nous lirons les évangiles que nous présentera la liturgie des dimanches de l’été et de l’automne!

    L'article 6 de 7 ici 

    Alain Faucher, ptre

     Source www.interbible.org

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  •  

    Liberté


    liberte.jpg Cette effigie et cette légende, de qui sont-elles? (Matthieu 22, 20)


    Un jeune garçon demande à son mentor, « Quand vais-je être libre? »

         « Libre? », reprend le mentor. « Libre comme quoi? »  

         « Libre comme les oiseaux », reprend l'enfant.

         « Deviens comme eux! », répond le sage. Et à ce moment il est devenu comme les oiseaux.

         « Enfin je suis libre », crie le garçon. « Libre de m'élever et de voler où je veux et quand je veux ».

         « Pas comme tu le crois », répondent les oiseaux. « Nous devons tenir compte du vent quand nous volons et nous ne devons jamais nous éloigner des endroits où nous devons migrer, sinon nous mourions ».

         « Ce n'est pas la liberté» crie le garçon en suivant la volée d'oiseau vers la forêt. «Je veux être libre.»

     

      «Libre comme quoi? », demande le mentor.

     Regardant dans la forêt, il voit des singes sautant de branche en branche. « Libre comme les singes pour aller d'arbre en arbre comme il me plaît et quand ça me plaît ».

        « Deviens comme eux! », répond le sage. À partir de ce moment il est devenu comme les singes.

         « Maintenant je suis libre », crie le garçon en se balançant de branche en branche.

        « Pas autant que tu le crois », répondent les singes. « Nous ne devons jamais nous éloigner trop loin les uns des autres sinon nous deviendrions la nourriture des prédateurs ».

        « Ce n'est pas la liberté », s'écrie le garçon. « Je veux être libre ».

     

     « Libre comme quoi? », demande encore le maître.

        « Le lion est le roi de la jungle », reprend le garçon. « Je veux être libre, comme les lions, de parcourir la forêt où et comme ça me plaît et manger ce qui me plaît ».

        « Deviens comme eux! », répond le sage. À ce moment, il est devenu comme les lions

        « Enfin je suis libre », crie le garçon en parcourant la jungle comme le roi des animaux.

        « Pas autant », répondent les lions. « Nous devons suivre le troupeau sinon nous ne mangerions pas. De plus, nous ne devons jamais aller au-delà de certaines limites, nous serions alors fait prisonniers par l'homme ».

        « Ce n'est pas ça la liberté », s'écrie le garçon. « Je veux être libre ».

     

     « Libre comme quoi? », demande encore avec beaucoup de patience le mentor.

         « Libre comme les hommes pour faire ce qui me plaît et quand ça me plaît ».

        « Deviens comme eux! », répond le sage. À ce moment il est devenu comme les hommes.

        « Maintenant très certainement je suis libre », s'écrie le garçon devenu comme les hommes.

        « Pas autant », lui dit alors sa femme. « Il y a les travaux à faire et les obligations à rencontrer ».

        « Ce n'est pas la liberté », s'écrie le garçon. « Je veux être libre ».

        « Deviens-le! » Répond le sage. À ce moment, il est redevenu un garçon. (Histoire adaptée de John R. Aurelio, Fables for God's people, p. 59)

     

    LIEN : Jésus répond aux attaques des Pharisiens en leur faisant découvrir que la véritable liberté n'est pas à l'extérieur de nous, dans une quelconque évasion du quotidien et des obligations, mais là où nous sommes au cœur de la réalité quotidienne. Être un enfant de Dieu libre ne nous dispense jamais de payer nos comptes et nos taxes. Au contraire, c'est au cœur des défis de tous les jours que nous rencontrons le vrai Dieu.

    Source www.interbible.org

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  • Nouvelle évangélisation et apostolat de la miséricorde à Radio Espérance
    Entretien avec M. Jean-Luc Perchot

    ROME, Lundi 10 octobre 2011 (ZENIT.org) – Les participants au congrès apostolique mondial de la Miséricorde divine de Lagiewniki (1er-5 octobre 2011) ont demandé au pape Benoît XVI, dans leur message final, de bien vouloir considérer, lors du prochain synode des évêques, en octobre 2012, sur la Nouvelle évangélisation, l’apostolat de la Miséricorde comme un « chemin privilégié » de cette Nouvelle évangélisation. Une radio a déjà mis en œuvre concrètement cet apostolat : Radio Espérance. Nous avons rencontré son directeur-fondateur, Jean-Luc Perchot.

     

    Jean-Luc-Perchot.jpg

    ZENIT - M. Perchot, vous avez fondé Radio Espérance il y a 29 ans, vous avez 17 émetteurs en France, vous diffusez par le satellite WorldSpace en Europe et en Afrique de l'Ouest et surtout sur le net : quelle place prend l'apostolat de la Miséricorde dans votre grille des programmes ?

    Jean-Luc Perchot -Depuis le lundi 28 avril 2003 (lendemain de la fête de la Miséricorde), par une courte prière, nous célébrons tous les jours à 15 heures, en direct sur nos ondes, l’heure de la Miséricorde : c’est une façon de prendre au sérieux le message de sainte Faustine, la première sainte de l’An 2000, en qui Jean-Paul II a reconnu « l’Apôtre de la Miséricorde ». Mais Radio Espérance est aussi attachée au bienheureux Jean-Paul II, dont Benoît XVI a dit qu’il était un « serviteur de la Miséricorde ». Lui-même voyait dans le message de la Miséricorde divine comme l’héritage spirituel de son pontificat. C’est donc une façon de recueillir cet héritage et d’aider à le mettre en œuvre pour un monde souffrant qui en a un urgent besoin.

    Selon les conseils du Binheureux Jean-Paul II, nous préparons la fête de la Miséricorde par une courte neuvaine.Etnous avons aussi instauré une autre neuvaine solennelle à la Miséricorde divine, du 5 octobre, fête de sainte Faustine, au 13 octobre,anniversaire de la dernière apparitionde Notre-Dame de Fatima, avec des enseignements expliquant les différents aspects de la Miséricorde divine, le plus important des attributs de Dieu, selon les révélations du Christ à sœur Faustine.Tous les soirs, à 21 heures, nous diffusons en directune veillée de prière d'intercession et de louange adressée à la Miséricorde. C'est un temps spirituel fort à l’automne.

     

    Le message final des participants du congrès de la Miséricorde à Lagiewniki demande à Benoît XVI que l'apostolat de la Miséricorde soit considéré comme une voie privilégiée pour la Nouvelle évangélisation, à l’occasion du prochain synode : quelle a été votre réaction ?

    C'est en effet aussi une voie privilégiée d'annonce de la Bonne Nouvelle à la radio, mais pas seulement par la prière à la Miséricorde divine pour le monde. Il s’agit de présenter aussi des enseignements et des témoignages sur la façon de mettre en œuvre cette miséricorde dans la vie quotidienne des chrétiens, des familles, au travail, dans la société et même dans les rapports internationaux. Nos web-radios, notamment « 100% enseignement » ou « 100% Parole de Dieu » servent à leur façon l’apostolat de Miséricorde.

     

    Vous avez retransmis en direct depuis le cloître de Saint-Jean de Latran le premier congrès apostolique mondial de la Miséricorde : pourquoi cette initiative ?

    C’était une grande première, en avril 2008, trois ans après la mort de Jean-Paul II. Il fallait y être pour que les auditeurs qui ne pouvaient pas y participer sur place puissent le vivre néanmoins réellement en direct. Grâce au Père Patrick Chocholski, secrétaire général, nous avons installé nos micros dans le cloître de Saint-Jean-de-Latran. Ce coup de projecteur sur la diffusion étonnante du Petit journal de sainte Faustine dans le monde entier a été un coup de projecteur sur quelque chose de nouveau en train de naître dans l’Église.

     

    Quel « retour » avez-vous eu des auditeurs ?

    Je dis toujours quenous retransmettonsen direct un événement – comme l’angélus du pape le dimanche par exemple – pour une seule personne : celle qui a besoin d’entendre ces paroles-là à ce moment-là. Ils nous écrivent régulièrement, mais le plus grand retour, c’est que les auditeurs financent la radio…

     

    Pourquoi être allé à Lagiewniki et retransmettre aussi ce second congrès en direct, y compris lors des étapes à Auschwitz et à Wadowice ?

    Ces congrès ouvrent notre horizon au monde entier. Et les transmettre en direct est une occasion unique offerte aux auditeurs de participer réellement quand ils n’ont pas le privilège de partir. C’est le principe que nous avons appliqué aussi à l’Année Saint-Paul lorsque nous avons organisé dans Rome un itinéraire sur les lieux pauliniens, avec des haltes spirituelles, théologiques et culturelles. Toujours en direct. Avec les surprises et l’enthousiasme du direct, avec les difficultés techniques à surmonter, comme lorsque nous avons organisé et retransmis une veillée de prière en direct de la prison Mamertine, la prison de Pierre et de Paul, plusieurs mètres sous le niveau des rues de Rome, présidée par le P. Janvier Yameogo, du conseil pontifical pour les Communications sociales.

    Nous emmenons nos auditeurs qui ne peuvent pas se déplacer pour mille raisons, nous leur offrons une façon de participer flexible et réelle.

    Le congrès de Lagiewniki avait ceci de spécial que nous avions à improviser pour les directes à Auschwitz et Wadowice. Mais c’était important de ne pas faire l’impasse sur le lieu de la Shoah, et pas n’importe lequel, Birkenau, le pire lieu de l’extermination des juifs d’Europe, s’il y a encore un degré dans l’horreur : un vrai défi pour notre confiance en Dieu, pour notre foi dans la miséricorde divine, comme l’a souligné le cardinal Schönborn.

    Justement, le message de la Miséricorde est un message d’espérance après les tragédies du XXe siècle : Shoah, goulags, génocides, famines... Jean-Paul II et Benoît XVI, ont tenu à venir s’incliner ici devant les millions de victimes juives, reconnaissant la spécificité de la Shoah, sans pour autant oublier le massacre des Roms par exemple, des chrétiens et des résistants à la terreur hitlérienne, ou des enfants innocents…La retransmission en direct d'Auschwitz a certainement été le moment le plus fort de l'ensemble du 2e congrès.

    A Wadowice, c’était revenir aux sources, au baptême de Jean-Paul II, et en même temps prier pour l’unité des chrétiens, et intercéder ensemble pour le monde d’aujourd’hui avec nos frères orthodoxes et protestants. Une cause dont Benoît XVI a dit que c’était l’une des priorités de son pontificat.

     

    Mais ce n'était pas la première fois que Radio Espérance venait à Lagiewniki...

    Les congrès de la miséricorde sont mondiaux, continentaux et nationaux. Nous sommes venus à Lagiewniki parce qu’avec Vilnius ce sont les deux pôles de la diffusion de la spiritualité de sainte Faustine, une spiritualité pour le IIIe millénaire… Nous avons aussi fait, il y a deux ans, un pèlerinage radiophonique de la miséricorde à Vilnius, avec notamment, en deux langues et en collaboration avec la radio catholique locale, une veillée en direct avec les jeunes, depuis le sanctuaire où est exposé l’autre tableau de Jésus miséricordieux, peint sur les indications de sainte Faustine.

     

    Quelle place ont sainte Faustine et le bienheureux Jean-Paul II dans le calendrier liturgique vécu à Radio Espérance ?

    Nous avons diffusé en direct la canonisation de sainte Faustine et la béatification de Jean-Paul II, comme les grands événements du Jubilé et de la vie de l’Église. Pour l'octave de la béatification de Jean-Paul II, nous avons organisé par exemple, le 7 mai 2011, une veillée de prière en action de grâceque nous avonsradiodiffuséeen direct. J’ai évoqué les neuvaines pour le dimanche de la Miséricorde et pour la fête de sainte Faustine. Nous nous mobilisons aussi pour la première fête liturgique du bienheureux Jean-Paul II, le 22 octobre prochain.

     

    Avez-vous l'intention de vous joindre à l'initiative du congrès de Lagiewniki pour demander au Saint-Père l'ouverture du dossier en vue de proclamer sainte Faustine docteur de l'Église ?

    Organiser nous-mêmes la récolte des signatures, ce n’est pas notre rôle, mais diffuser le message pour susciter les signatures des pétitions organisées par les conférences épiscopales, sûrement.Lesauditeurs ont appris la nouvelle en direct au début du congrès de Lagiewniki. Ils se sont connectés de plus de 19 pays sur notre site Internet pour suivre le congrès – du Japon au Brésil, de la Russie au Cameroun, et même de … Pologne - . Et nous avons l’intention de continuer à diffuser les congrès de la miséricorde en direct, là où l’on nous en donnera la possibilité.

    Propos recueillis par Anita Bourdin

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    Source www.zenit.org

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