• Franciscans International- Rapport Annuel 2010 Sommaire

     

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    Franciscans International s’est engagé avec la Famille Franciscaine, ses partenaires, son conseil administratif, ses collègues et ses parties prenantes, en 2009, et en début de l’année 2010 à un vaste dialogue stratégique. En nous appuyant sur leur aide, nous avons révisé notre vision et notre mission, précisé le centre de notre travail de plaidoyer à l’ONU, et développé une approche intégrée nommée «Plan Stratégique» pour 2010–2012 à travers
    nos trois bureaux régionaux. Franciscans International souhaite remercier Misean Cara et la Province OFM d’Irlande pour avoir rendu ce travail possible..... la suite en pdf ici


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  • Suite à la documentation que nous avons reçue au mois d'août ÉVANGÉLISÉS POUR ÉVANGELISER

    Voici donc un document plus général sur le Chapitre général qui se tiendra au Brésil du 22 au 29 octobre 2011

     

    koinonia  

     

    K O I N Ō N I A

                                                                                ...Cheminons ensemble    

     

       CONFERENCE DES ASSISTANTS SPIRITUELS GENERAUX DE L'OFS

    2011 - 3

    18ème année

    n. 71

           

     

    Chapitre général

     

    PREPARATION DU CHAPITRE GENERAL DE L'O.F.S.

    Fr. Amanuel Mesgun Temelso, OFMCap

     

    INTRODUCTION

    Après avoir rappelé que,  réuni en Chapitre général, le Conseil international est l'organe suprème de gouvernement de l'OFS, les Constitutions générales de l'OFS déclarent : "Le Conseil international se réunit en Chapitre général d'élections tous les six ans et au moins une fois entre deux Chapitres généraux d'élections, selon les règles établies par les Constitutions et par les statuts internationaux.[1]"  C'est pourquoi, le 6 juin 2010, en la solennité du Saint Sacrement, la Ministre générale annonça la célébration du "XIIIème Chapitre général de l'Ordre franciscain séculier."

     

    En sa lettre de convocation à ce XIIIème Chapitre, elle écrivait que "le Chapitre se tiendra à São Paolo, au Brésil, du 22 au 29 octobre 2011, au Centre Pastoral "Santa Fé". La Présidence du CIOFS a choisi cette proposition parmi toutes celles que nous avons reçues parce que ce sera la première fois qu'un Chapitre général se tiendra en Amérique du Sud, où l'OFS représente plus du tiers des effectifs de notre Ordre et où la Jefra est également très nombreuse. J'espère que vous aimez tous l'idée de partager la vie avec nos frères et sœurs de ce beau continent bien éprouvé . A titre indicatif, je vous informe que le thème du Chapitre sera : « Evangélisés pour évangéliser » avec une introduction générale sur le sujet et les sous- thèmes suivants: Une vocation spécifique pour une mission particulière et Ouvriers d'un monde fraternel et évangélique. (Artisans de paix et de réconciliation)"[2].

    Dans cette même lettre à la Fraternité internationale de l'OFS, la Ministre générale continue: "Dès maintenant, je vous invite à prendre les mesures nécessaires pour participer à ce Chapitre, auquel seront officiellement invités les Conseillers internationaux de l'OFS et de la Jeunesse Franciscaine. Nous envisagerons la présence de quelques Fraternités nationales émergentes, qui n'ont pas encore participé à un Chapitre général. Mais il est bon de rappeler que, conformément à l'art. 4.2 des Statuts du FIOFS, les Fraternités nationales émergentes peuvent constituer un groupe de pays voisins, avec des caractéristiques sociales, culturelles et religieuses similaires. Cela leur permettrait d’être représentées par un Conseiller international propre à ce groupe, avec tous les droits[3].

     

    Et la Ministre générale termine en demandant "Restez attentifs aux communications que vous recevrez avec des informations spécifiques pour une meilleure organisation du Chapitre. Je prie les uns d’être créatifs pour commencer dès maintenant à organiser des événements et des activités pour amasser des fonds permettant la participation de chaque Fraternité nationale à ce moment de vie, de responsabilité partagée et de fraternité pour notre Ordre. Je vous invite à faire preuve de générosité pour apporter, comme le jeune de l'Evangile, les pains et les poissons, qui, avec le miracle de l'amour, combleront la faim les Fraternités qui manquent de moyens économiques pour participer au Chapitre".[4] 

     

    Travail préparatoire de la Présidence du CIOFS

     

    Depuis ce 6 juin 2010, tant la Présidence CIOFS que la Fraternité internationale ont continué la préparation du Chapitre. Lors de sa seconde réunion de 2010, la première nommée a consacré à ce travail une journée entière, clarifiant par dix décisions les éléments suivants: le thème, le logo, le budget, l'instrumentum laboris, la prière, les responsables de la liturgie, le secrétariat, la traduction simultanée, les coordinateurs généraux et particuliers et la participation des Fraternités émergeantes et de la jeunesse franciscaine. La note mensuelle sur le Web de formation progressive a été en 2011 entièrement consacrée à la nouvelle évangélisation.[5]

     

    La première réunion 2011 de la Présidence CIOFS se tint à Rome du 22 au 29 mai au Seraficum; elle fut entièrement consacrée au Chapitre général dont elle a approfondi la préparation. Moyennant quelques modifications, la Présidence a approuvé le logo, la prière, l'instrumentum laboris et le programme du Chapitre.

     

    Prière pour le Chapitre général

     

    Père, notre Père, 

    Tu nous as appelés à suivre ton Fils sur les traces de saint François. 

    Accorde-nous de nous convertir totalement à Toi 

    et de nous conformer à ton Fils, notre Seigneur Jésus Christ, Evangile de ton Amour, 

    comme François. 

    Alors convertis et identifiés au Christ, mets en nous ton Esprit Saint 

    pour témoigner au monde combien tu l’as aimé, 

    jusqu’à Te donner tout entier dans ton Fils.

    Accorde-nous de croire profondément que par ta seule grâce

    nous sommes tes véritables fils dans ton Fils Jésus, et que comme Lui,

    nous pouvons t’appeler et te reconnaître Abba, Père.

    Assiste nos frères et sœurs du Chapitre à se laisser guider par ton Esprit

    pour animer l'Ordre Franciscain Séculier et la Jeunesse Franciscaine,

    à être intrépides dans la proclamation de ton Evangile

    par le témoignage de la vie et de la parole, comme François.

    Aide-nous à travers le Chapitre Général à nous interroger avec courage

    pour sortir de la médiocrité, de la fatigue, d’un ritualisme souvent vide et répétitif,

    et à devenir des instruments efficaces de ton Amour, sans réserve, comme François.

    Que Marie, la Mère que tu nous as donnée au comble de ton Amour,

    nous soit toujours proche pour nous orienter vers Jésus, qui avec Toi, Père,

    en union avec le Saint-Esprit, vit et règne pour les siècles des siècles.. Amen.

     

    Préparation par la Fraternité internationale et Instrumentum Laboris

     

    La préparations du Chapitre par la Fraternité internationale doit s'effectuer dans la prière et l'étude del'instrumentum laboris ainsi que des dossiers mensuels de formation progressive qui, sur le site Web, ont l'évangélisation pour thème[6]. Ce sont les aides que la Présidence propose à la Fraternité internationale pour une préparation spirituelle et thématique adéquate à la célébration du Chapitre. La prière, qui sera récitée par les Franciscains séculiers à toutes leurs réunions (localesrégionales, nationales et internationales) est d'importance vitale.

     

    L'Instrumentum laboris, qui précise pour le Chapitre général le thème de base : la Nouvelle Evangélisation, est l'instrument recommandé pour la préparation de la Fraternité internationale. Après avoir expliqué dans son introduction la signification de "Nouvelle Evangélisation", l'Instrumentum laboris donne, sous l'intitulé: "L'Ordre franciscain Séculier et la Nouvelle évangélisation"[7], un historique de l'évolution de l'Eglise au cours de ces 50 dernières années, après que le Concile Vatican II ait réveillé la conscience missionnaire. Par l'encyclique Evangelii Nuntiandi de Paul VI et les encycliques post-synodales de Jean-Paul II (l'Eglise en Afrique / Amérique / Asie / Océanie / Europe), ces deux Papes ont incité les Églises de chaque continent à prendre conscience de l'urgence d'une nouvelle évangélisation. Pour appuyer et accompagner les recommandations de la Lettre Apostolique "Novo millénium Ineunte", le Pape Benoît XVI a installé le "Conseil Pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation" et a décidé de convoquer en octobre 2012 un synode d'évêques sur cette évangélisation et la transmission de la Foi.

     

    L'Instrumentum Laboris de notre prochain Chapitre général est divisé en trois parties:

     

    I. LA NOUVELLE EVANGELISATION

                II. LES BASES ESSENTIELLES DE LA NOUVELLE  EVANGELISATION

                III. NOTRE MISSION EN TANT QUE SECULIERS FRANCISCAINS

     

    Pour base de travail au Chapitre général nous utiliserons les directives établies pour le futur Synode des évèques sur "la nouvelle évangelisation pour la transmission de la foi chrétienne"[8]. La première partie de celes-çi rappelle que le premier message de mission, celui qui fut donné aux disciples et qui sera par après répété à saint François - reste inchangé. Cependant, et très logiquement, dans un monde tranformé par la sécularisation, la globalisation, les médias, les crises économiques et politiques et les progrès de la science et de la technologie, les méthodes utilisées pour cette mission doivent, elles, changer. C'est pourquoi l'on parle de "Nouvelle Evangélisation." Les directives que nous utiliserons  pour le Chapitre expliquent en détail, dans leur première partie, la signification du terme.

     

    Dans la deuxième partie, les assises indispensables à une nouvelle évangélisation sont exposées en dix parties : la sainteté, la prière, les sacrements de l'Eucharistie et celui de la Réconciliation, la primauté de la grâce, l'écoute, la prédication, l'exemple de Marie, la  fraternité et la mission.

    La troisième et dernière partie du document est sans doute la plus importante car elle pose la question, "Frères, que devons-nous faire?" (Actes 2; 37) et nous donne des exemples concrets et à notre portée, tels l'évangélisation de la famille, de la jeunesse franciscaine, et des formateurs, le service des pauvres, le respect du prochain et de l'environnement et l'utilisation des mass média pour l'effectuer.

     

     

    Pour être correctement préparée au Chapitre général, la Fraternité internationale devrait être à même de répondre aux questions suivantes:

    1.      A la lumière de la  nouvelle évangélisation et des changements dramatiques récents, quel est le sens de l'OFS?

    2.      Quelles sont nos réponses aux défis de la sécularisation, de la globalisation, des moyens de communication, du développement des techniques et des sciences, de l'économie et de la politique?

    3.      Comment nos Fraternités ont-elles accueilli  et faite leur la demande de Jean-Paul II : participer à une évangélisation qui soit neuve dans son ardeur, neuve dans ses méthodes et neuve dans son expression?

    4.      Peut-on dire que la nécessité d'une nouvelle proclamation missionnaire a transformé de façon durable les activités pastorales de la Fraternité? Il est de plus en plus évident que la mission doit aussi être vécue à l'extérieur de nos Fraternités, dans les communautés chrétiennes locales et dans notre contexte habituel de vie? A quoi tout cela correspond-il?

    5.      Quels projets d'évangélisation nos Fraternités proposent elles? Comment leurs membres sont-ils formés pour être évangélisateurs, surtout évangélisateurs de la famille, des jeunes  (YouFra) et des enfants?

    6.      Comment nos Fraternités se préparent-elles aux résultats de leur action: leur croissance et l'accueil de nouveaux frères et sœurs?

     

    Programme du Chapitre général de l'OFS

    Brésil,  22-29 octobre  2011

    Samedi 22 Octobre

    Accueil des capitulaires

    17.00 - Messe d'ouverture. (Présidée par Mgr. Scherer, Cardinal Archevêque de Sao Paulo);

    18.30 - Dîner;

    20.30 - Ouverture du Chapitre (Annonce de la Ministre générale, du Président de la CAS et du Ministre national).

     

    Dimanche 23 Octobre

    07.00 - Départ vers la basilique de Notre Dame d'Aparecida (se munir du casse-croûte);

    10.00 - Rencontre des Capitulaires avec des Franciscains séculiers et des membres de la JeFra.;

    11.00 – Départ vers la basilique de Saint Paul;

    12.00 - Sainte Messe;

    13.30 - Départ pour Guaratinguetà;

    14.00 - Lunch;

    15.30 - Départ vers la "Fazenda Esperança";

    16.00 - Visite de la "Fazenda Esperança" et brève rencontre des Sœurs clarisses.;

    17.30 - Retour au site du Chapitre;

    20.00 - Diner.

     

    Monday, October 24 - Friday, October 28

    Un travail à la foi très important et très intense doit être accompli par le Chapitre en ces cinq jours. Chaque journée commencera par la messe pour se terminer par une soirée de fraternisation.  une animation sera assurée par des groupes des divers continents groups. Le travail se répartira en général entre une session de la matinée et une autre au soir. La session du matin sera habituellement consacrée aux rapports et présentations, celle de l'après-midi à des travaux de groupes repris en assemblée.

     

    Trois rapports sont prévus:

     

    ·         Le rapport de la Ministre générale

    ·         Le rapport sur la situation financière de l'Ordre

    ·         Le rapport de la conférence des Assistants généraux

     

    Les exposés comprendront:

    ·         Le relevé démographique;

    ·         Le thème central: " évangélisés pour évangéliser "

    ·         qui sera examiné en deux parties:

    ·         "Une vocation spécifique pour une mission spécifique" et

    ·         " Construire un monde plus évangélique, plus fraternel".

          ( Etre instruments  de réconciliation et de paix)

    ·         L'importance de la famille dans l'OFS

    ·         L'OFS en Chine

    ·         Le rôle du Conseil international

    ·         La Jeunesse franciscaine aujourd'hui

    ·         Les Fraternités "émergeantes"

    ·         Le budget et la politique financière des trois prochaines années.

     

    Samedi 29 Octobre

    09.00 - Session plénière- (vote du budget, fixation des critères de cotisations, conclusions et clôture du Chapitre)

    11.00 - Messe de clôture. Envoi des Capitulaires proclamer l'Evangile par la parole et l'exemple.

    Après le déjeuner, départ des capitulaires.


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  •   Il sait qui il est...

      La Perle du Jour

     

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    avec Suzanne G Testut ofs

    en collaboration de

    RCF

    La Radio dans l'âme

     

    Autres articles de Suzanne ICI


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  • LE CIOFS ( Conseil international de l'OFS) NOUS DONNE DES NOUVELLES DE NOS FRÈRES ET SOEURS DANS LE MONDE

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       KOINONIA

    ______________________________…ensemble sur le chemin
    CONFÉRENCE DES ASSISTANTS GENERAUX DE L’OFS


    NOUVELLES – CHAPITRES – VISITES – REUNIONS

     

    Italie (Rome) - Réunion de la présidence du CIOFS

    La Présidence du Conseil international de l'OFS s'est réunie au Séraphicum  des Frères OFMConv. du 22 au 29 mai 2011. Le travail, commencé en réunions de comités se continua par des échanges fraternels  sur les situations de vie des membres. Au cours de la semaine le Conseil examina:

    -la situation actuelle de l'OFS et de la JeFra dans le monde, leur formation spirituelle et pastorale; -les travaux  des 5 commissions: formation, finances, juridique, patrimoniale, présence au monde;

    -le Chapitre général qui se tiendra en octobre à Sao Paulo, au Brésil;

    -la Jeunesse Franciscaine et les JMJ de Madrid;

    -le Projet "'Afrique", les Fraternités OFS naissantes;

    -l'organisation des Chapitres nationaux, les visites fraternelles et pastorales;

    ainsi que d'autres activités à prévoir cette année et l'an prochain.

     

    Roumanie -  Chapitre national électif de l'OFS.

    Le deuxième Chapitre électif de la Fraternité nationale s'est tenu du 27 au 29 mai 2011. Il était présidé par Giuseppe Failla, Ministre national de l'OFS d'Italie, délégué par la Ministre générale et en présence de Fr. Fabrizio Ciampicali OFM, Assistant national OFS d'Italie. L' interculturalité en fut le trait dominant, le président ayant du avoir recours à deux interprètes en fonction des langues de référence, le hongrois et le roumain. Les Assistants spirituels nationaux de Roumanie, Fr. Anton Acatrinei, OFM, fr. Eugène Giurgica, OFM et fr. Nagy Caroli, OFM. ont assisté au Chapitre au cours duquel Francu Celina a été réélu Ministre national et Beatrice Dobolyi désignée comme Conseillère internationale.

     

    Zambie (Lusaka) - 5ème Congrès OFS d'Afrique anglophone.

    Une centaine de Franciscains séculiers et leurs Assistants Spirituels, venant de six des dix pays africains anglophones (Afrique du Sud, Malawi, Namibie, Kenya, Tanzanie, Zimbabwe, Mozambique, Nigeria, Ethiopie et Zambie) ont participé au cinquième congrès OFS d'Afrique anglophone. Doug Clorey, Vice-Ministre général de l'Ofs accompagné de son épouse Marion, Lucie Almirañez, Conseillère de la Présidence pour la région II de langue anglaise et deux des Assistants généraux Fr. Amanuel Mesgun Temelso, OFMCap et Fr. Martín Bitzer, OFMConv. représentaient le CIOFS. Le soir du premier jour, après la messe du Saint-Esprit, Honorius Chilifiya, Ministre national de l'OFS de Zambie, et Lucie Almirañez ont accueilli les participants et présenté les membres du CIOFS invités. Le lendemain, la messe fut célébrée dans la cathédrale de l'Enfant Jesus à Lusaka en action de graces pour le dixième anniversaire de l'approbation des  Constitutions générales de l'OFS. Animée par la Fraternité nationale de Zambie la messe fut longue et solennelle, mais accompagnée de tambours, de danses et de très beaux chants régionnaux. Au cours de la première journée de travail toutes les Fraternités nationales participantes ont présenté leurs rapports, faisant le point sur la situation courante de leurs Fraternités respectives. Les deux jours suivants ont été consacrés à la formation, avec des exposés dont "La profession dans l'OFS", "L'OFS, communauté internationale", "Le Projet Afrique" par Doug Clorey, "Un sens d'appartenance" par Lucie Almirañez, "Une nouvelle base pour un nouvel OFS" par Fr.Martin Bitzer, "Les textes législatifs de l'OFS" par Fr. Amanuel Mesgun, et enfin "Indépendance et Pauvreté" par Honorius Chilufiya. Les deux Assistants généraux ont concélébré les messes d'ouverture et de cloture du Congrès. Les participants sont repartis enthousiastes et demandant que de telles réunions soient fréquemment réorganisées.

     

    Chili - Chapitre national électif OFS

    Le Chapitre national électif de l'OFS du Chili s'est tenu du 3 au 5 juin à San Francisco Mostazal sous la présidence de Rosalvo Mota Ministre national de l'OFS du Brésil et en présence de Fr. Luis Van, OFM, aassistant national de l'OFS d'Argentine. Les Assistants Spirituels nationaux Fr. Manuel Alvarado, OFM et Fr. Sergio Hernández, OFMCap. assistaient au Chapitre, ainsi que Diane Silvia, Ministre nationale de l'OFS d'Argentine. Alonso Acevedo a été élu Ministre national.

     

    Taiwan - Cours de formation pour formateurs de l'OFS d'Asie

    Le premier Cours de Formation pour formateurs nationaux OFS des pays d'Asie fut donné du 13 au 19 juin 2011, au couvent des Frères Mineurs de Taishan (Taipei). Une vingtaine de participants appartenants à des Fraternités de Taiwan,d' Inde, des Philippines, de Hong Kong, de Singapour,du Japon, de la Corée et du Sri Lanka y ont pris part. Différents sujets du manuel de formation initiale de l'OFS furent explicités par Benedetto Lino,OFS Conseiller de la Présidence, et Fr. Ivan Matic, OFM, Assistant général OFS et JeFra. Le Ministre Provincial, Fr. Claudio Pegoraro, OFM, et les Frères de la communauté de Taishan ainsi que des membres de l'OFS à Taiwan furent d'une grande aide pour l'organisation et le déroulement adéquat de ce cours.

     

    Pays-Bas - Chapitre national électif

    Le Chapitre électif des Pays-Bas s'est déroulé les 17, 18 et 19 juin à Denekamp. Les 12 Fraternités canoniquement érigées avaient envoyé 11 délégués qui se sont joints aux 5 membres du Conseil national. Des trois Assistants Spirituels, deux étaient présents, le troisième Assistant, Fr. Fons Sijben n'ayant pu se joindre à eux pour raison de santé. Ewald Kreuzer a présidé le Chapitre en tant que délégué de la Ministre généerale  Encarnacion del Pozo, en présence de Fr. Mesgun Amanuel, délégué de la CAS. Le thème du Chapitre était "l'OFS dans le Monde." La première journée a été consacrée à la présentation du rapport du Ministre national sortant,  Michel Versteegh. La discussion sur le service assuré par le Conseil sortant et sur le rapport du Ministre national a été conduite par Fr. Van Fer Reijken, OFM. Après l'approbation de ce rapport triennal, des recommandations ont été faites à l'intention du Conseil national qui serait élu. Le deuxième jour du Chapitre, les élections ont eu lieu en présence de deux Ministres Provinciaux du Premier Ordre. Michel Vesteegh a été réélu Ministre national et Vice-conseiller international; Leo Koot, vice-Ministre national; Mariette Fleur a été réélue pour un troisième mandat de Conseillère internationale; Theo Reuling a été réélu aux deux charges de responsable de la formation et de trésorier. Les Franciscains séculiers des Pays-Bas sont  approximativement 200, répartis en 12 Fraternités locales assistées par des Frères du Premier Ordre.

     

    Angola - Chapitre national électif  de l'OFS

    Le deuxième Chapitre électif de la Fraternité nationale s'est tenu à Luanda, dans la maison de la paroisse capucine de Saint Antoine ou est établi le siège de l'OFS. La Fraternité nationale OFS de l'Angola a été installée il y a trois ans. Pendant ces trois années elle a fait des progrès considérables et compte actuellement 836 membres, dont 434 sont profès. La Fraternité nationale est divisée en 14 Fraternités locales érigées canoniquement, 5 Fraternités locales naissantes, et 5 noyaux en formation. Maria Aparecida Crepaldi, déléguée de la Ministre généerale, Encarnacion Del Pozo, en présence de Fr. Amanuel Mesgun, OFM, délégué par la CAS, a présidé ce deuxième Chapitre Électif. Après un accueil des capitulaires, le Chapitre fut ouvert par une conférence de Mgr. Joaquim Ferreira Lopes, OFMCap. Avant d'être sacré évêque, Mgr Lopes fut l'un des fondateurs du Tiers-Ordre en Angola. La conférence fut suivie d'un exposé de Maria Aparecida Crepaldi sur le thème du  Chapitre général OFS du Brésil: " Évangélisé pour Évangéliser." Le rapport triennal du Ministre national sortant, Antonio Domingos da Silva, détaillé et précis, intégrait formation et finances. Fr. Tomas Ginga, OFM, Assistant national, exposa ensuite comment l'assistance spirituelle était assurée par les Frères OFM et OFMCap. La veille des élection eut lieu une présentation les candidats, de leurs mérites et de la nature du service que doit assurer le Conseil national. Le 25 juin après-midi Antonio Domingos da Silva a été réélu Ministre national; Nkanu Kiala Vice-ministre; Domingo Calussumi secrétaire; Matondo K. Domingos trésorier; Paulo Kosengue responsable de la formation; et Afonso Kizedioko animateur de la Jeunesse franciscaine. Le Ministre national et le Vice-ministre assureront également les fonctions de Conseiller international et Conseiller international adjoint.

     

    Hong Kong - Chapitre régional électif de l'OFS. 

    La Fraternité régionale de Hong Kong - Macao est composée d'une Fraternité locale à Macao et de 3 Fraternités locales à Hong Kong. Il y a aussi à Hong Kong une Fraternité JeFra. La Fraternité régionale est guidée directement par la Présidence du Conseil international OFS (CIOFS). Quelques 100 membres, dont 82 avec droits de vote, ont assisté au Chapitre Électif du dimanche 26 juin 2011. Les Assistants des Fraternités locales et Fr Locaux et Fr. Joseph Ha, OFM., Assistant régional assistaient au Chapitre présidé par Lucie Almiranes, SFO, déléguée par la Ministre générale en présence de Fr. Ivan Matic, OFM, Assistant général OFS-JeFra. Teresa Wong fut réélue Ministre Régionale.

     

    Indonésie - Chapitre national électif .

    Le troisième Chapitre électif de la Fraternité nationale OFS d'Indonésie s'est déroulé du 29 juin au 2 juillet 2011, au couvent des Soeurs franciscaines OSF de Munthilan, Jawa Tehgah. Participaient au Chapitre 41 Capitulaires représentant 9 Fraternités régionales, plusieurs Assistants régionaux et deux Assistants nationaux, Fr. Laju Fr Yan, OFM, et Fr Donatus Marbun, OFMCap. Le CIOFS avait délégué Lucie Park, Conseillère nationale OFS de Corée et Fr. Ivan Matic, OFM, Assistant général OFS-JeFra. Les deux premiers jours du Chapitre furent consacrés par toutes les Fraternités à un travail en commun sur de nouveaux statuts nationaux, dont une formulation fut approuvée par le Chapitre. Celui-çi donna mandat au futur nouveau Conseil d'en effectuer une ultime révision avant de l'envoyer à la Présidence CIOFS pour une dernière approbation. Le troisième jour du Chapitre, le vendredi 1er juillet, le Conseil national sortant présenta son rapport sur le service presté au cours des trois années écoulées, présentationn qui fut suivie d'une discussion ouverte. La session élective suivit dans l'après-midi. Niko Namai a été élu Ministre national et Indrapradja Francis Conseiller international.

     

    Bolivie - Chapitre national électif .

    Le Chapitre Électif national de Bolivie a été célébré les 2 et 3 juillet dans une atmosphère très fraternelle, sous la présidence de Silvia Diana, Ministre nationale de l'OFS d'Argentine et déléguée par la Ministre générale OFS, en présence de Fr. Gerónimo Martina, OFM, Assistant national de l'OFS d'Argentine, délégué de la CAS. Bernard Rada a été nommé Ministre national et Conseiller international. Six Assistants Spirituels du Premier Ordre (OFM, OFMConv, OFMCap) assistaient au Chapitre et ont pu y rencontrer le délégué de la Conférence des Assistants spirituels généraux. Les sujets abordés furent le questionnaire concernant l'assistance (qui a été envoyé de façon générale à toutes les Fraternités OFS) et tout ce qui a rapport avec les visites fraternelles et pastorales.  Il y eut aussi une réunion avec des membres de la Jeunesse franciscaine, branche dont l'importance est en constante augmentation grâce à la qualité de la formation qu'ils reçoivent.

     

    France - Visite fraternelle et pastorale à l'OFS.

    La Fraternité franciscaine Séculière en France a reçu pour la première fois la visite fraternelle et pastorale de la Présidence CIOFS à l'occasion de ses Assises tenues du 14 au 17 juillet  2011 au Centre des Naudières à Rezé (Nantes). La visite était conduite par Encarnación del Pozo, Ministre générale de l'OFS et Fr. Amando Trujillo Cano, TOR, Assistant général de l'OFS, délégué par la conférence des Assistants généraux. L'assemblée groupait approximativement 250 personnes, dont 50 membres de la Jeunesse Franciscaine, 15 Assistants Spirituels, dont 2 Assistants nationaux de l'OFS, Fr. Joseph Xavier Soosai, OFM et Fr. Eric Bidot, OFMCap et l'Assistant national de la JeFra, Fr. Didier Brionne, OFM. Le thème des Assises était "s'asseoir pour bâtir ensemble" Le programme débuta par une intervention de Fr. François Bustillo, Ministre Provincial OFMConv.

    Le vendredi 15 a été consacré au thème "s'asseoir pour bâtir ensemble" et les interventions ont fait référence à la démarche "Diaconat 2013" de l'Église française et à l'analyse de la situation actuelle accompagnée d'une réflexion théologique et d'un échange d'expériences concrètes du travail social effectué par les Franciscains séculiers. Le samedi 16, une brève présentation sur l'état actuel de l'Ordre franciscain séculier en France par Françoise Blanty, Ministre nationale et Régis Laithier, Vice-ministre.  Encarnita del Pozo, Ministre générale a donné une intervention sur le thème du "service fraternel" suivie, par Fr. Amando, d'une explication sur le sens d'une visite fraternelle et pastorale. Il y eut par après une cérémonie festive d'approbation par le Conseil national OFS des statuts de la JeFra de France. La journée s'est terminée par un spectacle sur la vie et l'actualité de saint François d'Assise joué par les enfants et les jeunes d'une paroisse avoisinante. La dernière journée a comporté un dialogue entre l'Assemblée et les deux Visiteurs sur des sujets tels que "l'Engagement de vie évangélique et "les problèmes de l'Assistance Spirituelle de l'OFS." L'Eucharistie de cloture a été présidée par l'évêque de Nantes, Mgr. J.P. James.

    Pendant ces journées des Assises, les Visiteurs ont eu plusieurs réunions fraternelles et productives  avec des représentants de l'OFS de Belgique francophone, des Fraternités laïques de même région et du Mouvement des Franciscains séculiers de Suisse francophone.

     

    Pakistan - Chapitre nationalélectif. 

    Le Chapitre Électif de l'OFS du Pakistans'est réuni les 8, 9 et 10 juillet 2011à Lahore sous la présidence de Lucia Park, déléguée par la Ministre générale Encarnacion del Pozo.  Fr. Amanuel Mesgun, Assistant général étant dans l'impossibilité d'assister au Chapitre y avait délégué Fr. Amir Saleem, OFM. Quarante capitulaires et membres de la JeFra réunis au couvent des Capucins de Lahore ont désigné comme Ministre national Inocent Mehboob, avec comme Vice-ministre George Iqbal.  Perves Jamal sera Conseiller international, et JohnYounis Conseiller international adjoint et Secrétaire. 

     

    Mozambique - Visite fraternelle et pastorale à l'OFS.

    La Ve SFO la visite Pastorale et Fraternelle en Mozambique s'est déroulée du 23 au 30 juillet 2011. Maria Aparecida Crepaldi, Conseillère de la Présidence CIOFS effectuant la visite fraternelle et Fr. Ivan Matic, OFM, Assistant général de l'OFS-JeFra la visite Pastorale.  Les Assistants nationaux Fr. Eusebio Pedro, OFM et Fr. Antonio Orlando, OFM, ont tout deux fourni une aide très importante pour l'organisation et le déroulement de la VisiteGrâce à eux les visiteurs ont pu rencontrer de nombreux frères et soeurs dde l'OFS et de la JeFra et récolter tous renseignements utiles sur leur situation courante. La Fraternité nationale de Mozambique compte un grand nombre de membres (estimé, sans relevé officiel, à 15.000 profèts et candidats) et la JeFra est également fort nombreuse, sans que non plus le chiffre puisse en être obtenu à cause des distances et des difficultés de communication. La Visite fut toutefois un moment de grande joie et de grande fraternité. L'événement central en eut lieu les 26, 27 et 28 juillet au Centre Diocésain "Nazareth" près de la ville de Beira. Durant ces trois jours les visiteurs purent, dans une atmosphère de formation spirituelle et de fraternité, étudier avec plusieurs membres de l'OFS/JeFra du pays et leurs Assistants Spirituels, les questions importantes de la vie et la mission des Franciscains séculiers, et ce qu'il convient de faire à tous les niveaux pour l'érection de la Fraternité nationale. Le dernier jour de cette réunion, le 28 juillet, le nouveau Conseil national intérimaire fut installé. Il a pour charge de coordonner et guider au mieux la Fraternité nationale en tout ce qui est nécessaire pour sa reconnaissance officielle.

     

    Source http://www.ciofs.org/fr.htm

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  • Y-A-T-IL UNE VIE AVANT LA MORT ?[1]

     

      une-vie-avant-la-mort.jpg

    (image: lapoesiedemarie.com)

    Maurice Zundel a été particulièrement sensible à la difficulté, voire l’incapacité de la majorité des humains à être « vivants avant la mort ». Comme il l’a noté, « la plupart des vies, malheureusement, sont des cadavres d’humanité. […] La plupart des hommes meurent avant de vivre. Et c’est cela précisément la vraie mort : celle qui se situe avant la mort dans cette identification passive avec la biologie. […] Nous existons très rarement. Le plus souvent, nous sommes en attente, en capacité d’existence : nous n’existons pas ».

    L’enfer.

    Cette carence de vie avant la mort n’affecte pas que les miséreux, elle frappe tout autant les nantis comme en a témoigné Fritz Zorn dans son livre Mars. « Il a été élevé dans un enfer douillet, très calme et lisse – l’enfer d’une bourgeoisie qui s’ingénie à esquiver toute question, à nier avec une égale opiniâtreté les drames, la souffrance, les désirs, la vie même, à éluder le présent, à tuer le temps de bout en bout en attendant une mort discrète, bienséante. L’enfer d’une exclusion de luxe, aux antipodes de celle des indigents mais finalement aussi funeste, qui consiste à s’exclure de tout et à s’en glorifier. L’enfer d’un mépris très raffiné de la vie, l’enfer du mensonge ».

    Or, le mensonge engendre sournoisement le malheur, il secrète des « larmes rentrées » qui finissent par se condenser en tumeur maligne. « La faculté d’être heureux est détruite en moi.[…] Je ne peux pas rire parce que ça ne rit pas en moi. […] ça ne rit pas, tout simplement, ça reste mort. »

    « ça » ?

    La pensée, le désir, les sentiments, l’amour, la sexualité etc. Tout cela est en friche, passé sous silence, tenu au cachot

    « ça » ?

    La vie, considérée comme suspecte, grossière, importune au plus petit sursaut. Et Dieu, bien sûr, n’échappe pas à ce grand mépris, lui aussi est chose encombrante et la foi considérée comme ridicule. En un mot, on répugne autant à la vie terrestre qu’à la vie éternelle, à tout ce qui invite à sortir de soi, à se risquer dans l’inconnu. Monde frileux qui ne traverse l’épreuve du temps qu’en s’accrochant comme à des béquilles, à la rigidité de ses certitudes.

    Béquilles de l’alcool ou de la drogue pour les marginaux, les désespérés et les révoltés ; béquilles dorées des convenances et des préjugés pour les fortunés ; béquilles du jeu, de la télévision, du divertissement en tout genre pour les passifs ordinaires. La panoplie des cannes et des prothèses est variée, l’art de la fuite est multiple, chacun choisit sa défense selon ses moyens contre la peur, l’ennui ou le dégoût que la vie lui inspire.

    Pour Zundel aussi, la grande question n’est pas celle de savoir s’il y a une vie après la mort, mais si nous sommes, serons, aurons été vivants avant la mort. L’urgence est là, maintenant, à chaque instant ; le souci de vivre se forge à chaque aujourd’hui, la vie ne doit pas être ajournée, repoussée dans quelque au-delà de consolation – le véritable au-delà se situant d’ailleurs au-dedans, au plus intime de la personne humaine. Et de même, l’ « en-deça » se trouve au-dedans de chacun, l’enfer aussi est une intimité – « Il est en nous, écrit Zundel, quand Dieu n’est plus en nous. […] L’enfer, c’est l’échec de Dieu en nous. » C’est l’échec de toute altérité en nous, par voie d’écrasement, ou par voie d’absence.

    Nous vivons tous sous l’emprise de forces venues de l’extérieur, entre passivité et remous passionnels et souvent dans le refus de toute véritable altérité et en premier, l’altérité par excellence : celle du Tout-Autre, de Dieu.

     L’enfer, il est en nous, quand Dieu n’y est pas. 

    L’enfer, c’est quant le Seigneur n’est plus en nous, qu’il n’a plus accès à notre conscience, à nos pensées, à notre cœur que sous une forme négative où se mélangent en un poison confus la méfiance, le ressentiment, la hargne, la douleur et le dégoût ; c’est quand toute dimension d’altérité est perdue – tant celle de Dieu que celle des autres, mes semblables, mes « prochains » devenus terriblement lointains, étrangers et même hostiles.

    L’enfer c’est quand il n’y a plus que « moi », un moi solitaire, indifférent, révolté, stérile, en totale déshérence. L’enfer, c’est quand il n’y a plus personne, ni autour de soi, ni au-dessus de soi, ni à l’intérieur de soi. Personne. Trou noir qui absorbe toute la lumière.

    L’enfer, c’est un goût de mort avant la mort, une privation de vie dans le courant de la vie même. Cela touche aussi bien les « fous d’exclusion » que les gens ordinaires et les favorisés, d’une manière plus sournoise, c’est-à-dire quand ils sont évidés d’amour, qu’ils ont fourvoyé leurs désirs en envies, en caprices, qu’ils sont repus de divertissements, de rancoeur, et finalement d’ennui.

    L’enfer, c’est le refus de l’offre de délivrance déposée au seuil de notre finitude.

    C’est le refus de la lumière dans l’opacité du moi. C’est le refus de la liberté. Mais cette liberté-là, tout intérieure, exige un travail de renoncement, de dépouillement, de silence et d’oblation qui effraie. La grande liberté fait peur. Le travail de délivrance est dérangeant, car il demande un surcroît d’effort dans nos vies déjà bien suffisamment mises à l’épreuve. Nous préférons nous bricoler des radeaux de sauvetage aux heures de grande tourmente. Quant aux multiples liens, nœuds et poids qui nous entravent et nous retiennent au creux de nos petits enfers, à force d’habitude et de soins dispensés pour les rendre à peu près supportables, ils deviennent tellement douillets que nous ne voulons plus les déranger.

    Il y a une vie possible avant la mort.

    La vie d’après, c’est sur cette terre, au fil des jours, qu’elle s’engendre.

    C’est alors que Dieu dit à Abraham « Lève les yeux, et, du lieu où tu es, regarde au nord, au sud, à l’est et à l’ouest : Tout le pays est à toi » (G, 13. 14) 

    Le Seigneur dit à Abraham : « Regarde vers le ciel et compte les étoiles si tu peux les compter … Telle sera ta postérité. » (Gn 15. 5)

    Il ne nous est  pas demandé de recouvrir les difficultés, de les ignorer ou de les fuir mais de tourner notre regard vers Celui qui est au-dessus de toutes circonstances et qui Lui, a d’autres ressources. Dieu nous encourage à ne pas nous laisser emprisonner par nos problèmes ni à renoncer en disant : « Je ne m’en sortirai jamais ». En fait le Seigneur nous demande, dans un acte de foi, de toujours regarder vers Lui et dans la direction qu’Il nous indique car le meilleur vient de Lui.

     

    Suzanne Giuseppi Testut  -  ofs



    [1] D’après le livre Les Naufragés de Patrick Declerck, consacré aux clochards de Paris.

     

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  • En collaborration avec les Editions franciscaines nous publierons Le texte franciscain du mois, nous sommes maintenant à jour dans la mise En Ligne de ces articles. Merci aux  Editions franciscaines de nous donner un apperçu du contenu du nouveau TOTUM.(le rédacteur  L'Auteur des articles

     

             Sigles bibliques                    
                 Mt = évangile selon Matthieu
                 Lc = évangile selon Luc
                 Jn = évangile selon Jean
                 IP = première lettre de Pierre

    Sigles franciscains

    1Reg = Règle non bullata (1221)
    2Reg = Règle bullata (1223)

    Test = Testament de François d'Assise
    2LFid = Lettre aux fidèles (version longue)

    LChe = Lettre aux chefs des peuples

    JG = Chronique de Jourdain de Giano

    LM = Legenda maior de Bonaventure

    TM = "Témoignages"

     

    Le texte franciscain du mois – octobre 2011
    (le précédent est celui de juin 2011)

     

    Le texte : saint François d’Assise, Règle non bullata (1221), chap. 16, 1-12

     Le Seigneur dit : Voici que, moi, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme des serpents et simples comme des colombes[1]. Dès lors, si quiconque des frères, par inspiration divine, voulait aller parmi les Sarrasins et autres infidèles[2], qu’ils y aillent avec la licence de leur ministre et serviteur. Que le ministre leur donne la licence et ne s’oppose pas s’il voit qu’ils sont aptes à être envoyés ; car il sera tenu de rendre raison au Seigneur si, en cela ou en d’autres points, il procédait sans discernement. Les frères qui s’en vont peuvent vivre spirituellement parmi eux de deux manières. Une manière est de ne faire ni disputes ni querelles, mais d’être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu[3] et de confesser qu’ils sont chrétiens. L’autre manière est, lorsqu’ils verraient que cela plaît au Seigneur, d’annoncer la parole de Dieu, pour que [les infidèles] croient en Dieu tout-puissant, Père et Fils et Esprit saint[4], le Créateur de toutes choses, le Fils rédempteur et sauveur, et pour qu’ils soient baptisés et deviennent chrétiens ; car à moins que quelqu’un ne soit rené de l’eau et de l’Esprit saint, il ne peut entrer dans le Royaume de Dieu[5]. Cela et d’autres choses qui plaisent au Seigneur, ils peuvent le dire à eux et à d’autres, car le Seigneur dit dans l’Évangile : Quiconque me confessera devant les hommes, je le confesserai moi aussi devant mon Père qui est dans les cieux[6]. Et : Qui aura rougi de moi et de mes paroles, le Fils de l’Homme rougira de lui quand il sera venu dans sa majesté, celle de son Père et celle des saints anges[7].

    Et que tous les frères, où qu’ils soient, se rappellent qu’ils se sont donnés et qu’ils ont abandonné leurs corps à notre Seigneur Jésus Christ. Et pour son amour ils doivent s’exposer aux ennemis, tant visibles qu’invisibles, car le Seigneur dit : « Qui aura perdu son âme à cause de moi la sauvera pour la vie éternelle[8]. Bienheureux ceux qui souffrent la persécution à cause de la justice, car le Royaume des cieux est à eux[9]. […]

    Traduction de J.-F. Godet-Calogeras in François d’Assise, Écrits, Vies,
    témoignages, J. Dalarun dir., Paris, 2010, vol. 1, p. 208-209

    © Éditions du Cerf / Éditions franciscaines, 2011

     [1] Mt 10, 16.
     [2] Au sens de non-chrétiens.
     [3] 1P 2, 13. Le texte grec original donne : « soyez soumis à toute institution humaine à cause du Seigneur », mais la traduction latine, seule accessible à François, a : « soyez soumis à toute créature humaine à cause de Dieu ».
     [4] La Trinité est le dogme chrétien le plus choquant pour les musulmans, qui y voient une forme de polythéisme.
     [5] Jn 3, 5.
     [6] Mt 10, 32.
     [7] Voir Lc 9, 26.
     [8] Voir Lc 9, 24 ; Mt 25, 46.
     [9] Mt 5, 10.
     
     
    Le contexte

    Au printemps 1209, François et ses onze premiers compagnons se rendent à Rome et obtiennent du pape Innocent III une confirmation orale de la forme de vie évangélique que François a fait « écrire en peu de mots et simplement[1] ». Les quelques passages des évangiles dont elle se compose constituent le noyau de la future Règle non bullata. Au cours des douze années qui suivent, lors des chapitres tenus tous les six mois puis tous les ans à la Portioncule, les frères analysent ensemble leur expérience et débattent des moyens de mieux observer leur « forme de vie ». Ce faisant, ils enrichissent progressivement le texte initial. Sans pouvoir en reconstituer exactement le contenu, nous savons que vers 1216, la « forme de vie » comporte déjà plusieurs pages. Après le retour d’Orient du petit Pauvre, durant l’été 1220, il est clair que la prodigieuse croissance de la Fraternité mineure exige qu’une règle religieuse en bonne et due forme soit soumise au Saint-Siège. Une ultime mise à jour du texte, qu’à la demande de François Césaire de Spire complète par de nouvelles citations évangéliques[2], donne la Règle non bullata telle que nous la connaissons. François et Élie, son vicaire, la présentent à la curie romaine en 1221 mais, comme elle ne répond pas aux critères canoniques en vigueur, cette dernière refuse de l’approuver – d’où l’appellation de « règle non bullée » conférée à cet écrit. Il faudra attendre le 29 novembre 1223 pour qu’un nouveau texte, la Règle bullata, qui reprend les intuitions majeures de la Règle de 1221 sous une forme plus juridique et en prenant acte de l’évolution de la vie et de l’apostolat des frères, soit officiellement approuvé par le pape Honorius III. On le voit, si François en est indiscutablement le grand artisan et l’auteur principal, la Règle non bullata est le fruit d’un travail collectif de relecture et de réflexion.

    Le chapitre 16 de la Règle non bullata est celui où l’empreinte personnelle de François est la plus forte. Il est manifestement inspiré par l’entrevue du petit Pauvre avec le sultan al-Malik al-Kâmil[3], en 1219, et le séjour qu’il a ensuite effectué dans le royaume latin de Syrie. Sa rencontre à Damiette, en pleine cinquième croisade, avec le souverain musulman, dont nous savons qu’il fut un prince généreux et éclairé, a convaincu François qu’il était possible pour ses frères de vivre pacifiquement en terre d’Islam, en témoignant de leur foi chrétienne. La manière de prier des musulmans a, en outre, vivement impressionné François, comme le prouve cette phrase de la Lettre aux chefs des peuples, inspirée de l’appel public des muezzins à la prière : « Et parmi le peuple qui vous a été confié, rendez au Seigneur un tel honneur que, chaque soir, il soit annoncé par un héraut ou par un autre signal que tout le peuple a à rendre louanges et grâces au Seigneur Dieu tout-puissant[4]. »

    Il convient, pour terminer, de signaler un événement contemporain du séjour de François en Orient, qui eut un fort retentissement dans la Fraternité mineure et l’ensemble du monde latin[5]. Il s’agit de la mort héroïque, mais contestable, des cinq premiers martyrs franciscains : Bérard, Pierre, Accursus, Adiutus et Otton, exécutés le 16 janvier 1220 à Marrakech. Ces frères sont allés au Maroc dans l’unique but de sacrifier leur vie pour le Christ et ont tout fait pour qu’il en aille ainsi. Méprisant l’avis des chrétiens résidant sur place, qui ont essayé de les dissuader et même de les séquestrer, ils sont entrés dans une mosquée un jour de prière et, sans aucun égard pour leur auditoire, ont dénoncé l’Islam et traité le prophète Muhammad d’imposteur. Arrêtés et emprisonnés, ils ont été soumis à divers supplices puis décapités. Au contraire de François, jamais Bérard et ses compagnons n’ont rencontré les musulmans, en qui ils n’ont rien vu d’autre que des ennemis et les instruments de leur mise à mort[6].

    © Éditions franciscaines, 2011

     [1] Test 15.
     [2] Voir JG 15.
     [3] Voir 1C 57 ; TM 3b, 4 et 8 ; LM IX, 8.
     [4] LChe 7.
     [5] Ainsi, c’est en assistant à l’arrivée à Coimbra des dépouilles de ces premiers frères martyrs que le jeune et brillant chanoine augustinien Antoine décide d’entrer dans l’Ordre mineur. Il sera canonisé en 1232, onze mois seulement après sa mort survenue à Padoue.
     [6] Dans Saint François et le sultan (Paris, Albin Michel, 2006, p. 101-108), Gwénolé Jeusset analyse en détail cet épisode et qualifie à juste titre la démarche de ces cinq frères de « suicide pour Dieu ».
     
     

    Le commentaire

    Comment un frère se rend-il en mission « parmi les Sarrasins et autres infidèles » ? Deux facteurs entrent en jeu. Le premier est d’ordre purement personnel : l’intéressé éprouve librement le désir de se rendre dans un pays musulman, ou autre, pour y vivre la forme de vie évangélique et y témoigner du Christ. Le second facteur consiste en l’exercice d’une fonction d’autorité : le ministre est chargé de discerner si ce désir relève bien d’une inspiration divine, autrement dit si le frère est vraiment apte à être envoyé. Si oui, le ministre est tenu de donner sa licence, c’est-à-dire son autorisation, au frère de partir, même s’il avait d’autres projets à son sujet. Si non, le ministre doit interdire au frère de s’en aller. L’expression « ministre et serviteur » employée par François est très forte car, en latin, le terme « minister » signifie déjà « serviteur », « domestique », et le petit Pauvre tient à lui accoler un mot ayant un sens encore plus puissant : « servus », qui signifie « serviteur » mais aussi « esclave ». Comme il a été dit dans le TFM de janvier 2011, François conçoit l’exercice du gouvernement et de l’autorité exclusivement en termes de service. À ses yeux, la tâche principale d’un ministre n’est pas de commander, même s’il lui faut donner des ordres, mais d’être un serviteur et de se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint, qui est à l’œuvre dans le cœur des frères. C’est pourquoi, plus encore que les sujets, les ministres doivent renoncer à leur volonté propre. Donner ainsi la place centrale à l’Esprit Saint, c’est considérer l’appel missionnaire sous l’angle de la liberté. De fait, François ne contraint jamais aucun frère à aller implanter la Fraternité mineure dans une nouvelle contrée et n’accepte que des volontaires[1]. Mieux : Jourdain de Giano rapporte que, lors du chapitre de 1221, frère Élie – homme autoritaire s’il en fut – refuse de décider à sa place s’il doit partir ou non en Allemagne et lui répond magnifiquement : « Je t’ordonne, frère, par la sainte obéissance, de décider finalement si tu veux y aller ou y renoncer[2]. »

    « Les frères qui s’en vont peuvent vivre spirituellement parmi eux de deux manières » : François ne pense pas la mission comme une forme d’agir, mais comme un mode d’être. Plus précisément, vivre spirituellement signifie, pour lui, vivre sous la conduite de l’Esprit Saint. Cela est possible de deux manières, qui sont toutes deux légitimes mais ne se situent pas sur le même plan. La première est de mener une existence pacifique – « ne faire ni disputes ni querelles » – et mineure – « être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu » –, en confessant sa foi chrétienne. Cette attitude, nullement facultative mais obligatoire, s’impose inconditionnellement dans toutes les situations. Il est très intéressant de constater qu’elle s’identifie à la pratique de la forme de vie évangélique professée par les Frères mineurs. En effet, la minorité, qui consiste à n’exercer aucun pouvoir ni domination sur quiconque et à se faire le serviteur de tous[3], constitue le cœur et est, en quelque sorte, le condensé de la Règle franciscaine. Ainsi donc, la première forme d’apostolat missionnaire envisagée par François revient simplement à vivre la vocation de Frère mineur dans les pays non chrétiens. Il faut souligner le caractère inouï et scandaleux, pour l’époque, de l’idée qu’en terre d’Islam, les frères doivent « être soumis à toute créature humaine à cause de Dieu ». Lorsque François dicte ces lignes, musulmans et chrétiens sont en guerre depuis cinq siècles, de nombreux théologiens tiennent l’Islam pour une œuvre satanique et la grande majorité d’entre eux préconisent l’emploi de la violence pour venir à bout de ces « infidèles ». Or non seulement François respecte la liberté personnelle des musulmans mais, en demandant à ses frères de se comporter envers eux exactement comme envers les chrétiens, il suppose que l’Esprit Saint agit aussi dans leurs cœurs. Une telle attitude permet, seule, de rencontrer l’autre en vérité.

    La deuxième façon de vivre spirituellement parmi les Sarrasins et autres infidèles est « d’annoncer la parole de Dieu », pour qu’ils croient « en Dieu tout-puissant, Père et Fils et Esprit saint » et « soient baptisés ». À l’inverse de la première, qui est inconditionnelle, cette seconde forme d’apostolat requiert un discernement préalable. On ne doit la pratiquer que si l’on voit qu’elle plaît au Seigneur, c’est-à-dire si les circonstances s’y prêtent et qu’elle a une chance, même minime, d’être efficace. Quand elle peut être exercée, elle est cependant tout aussi obligatoire que la première car elle répond à une exigence de vérité et de salut (« à moins d’être rené de l’eau et de l’Esprit saint, nul ne peut entrer dans le Royaume de Dieu ») et le chrétien a le devoir de « confesser le Christ » et son Père « devant les hommes ».

    Il importe de saisir que, loin de s’exclure l’une l’autre, ces deux formes d’apostolat sont complémentaires et que la première constitue le socle, ou le fondement, de la seconde. Toutes deux procèdent d’une même attitude intérieure de la part des frères envoyés en mission, qui consiste à ne plus s’appartenir soi-même et à risquer sa vie par amour pour le Christ : « Et que tous les frères, où qu’ils soient, se rappellent qu’ils se sont donnés et qu’ils ont abandonné leurs corps à notre Seigneur Jésus Christ. Et pour son amour ils doivent s’exposer aux ennemis, tant visibles qu’invisibles… » Ce qui compte, pour François, n’est pas tant de mourir pour le Christ que d’obéir pleinement et jusqu’au bout à l’Esprit Saint, quitte à sacrifier sa vie le cas échéant. En dépit de leur foi et de leur courage, Bérard et ses compagnons sont aux antipodes des leçons du chapitre 16 de la Règle non bullata, dans la mesure où à aucun moment ces frères ne se sont dépossédés de leur volonté propre et qu’ils n’ont pas eu le souci de la liberté et du salut des musulmans. Une tradition tardive veut qu’en entendant le récit de leur martyre, François se soit écrié : « En vérité, je puis dire à présent que j’ai cinq vrais frères mineurs. », mais elle est extrêmement douteuse. En revanche, la Chronique de Jourdain de Giano contient le passage suivant :

    Quand on rapporta le martyre, la vie et la Légende desdits frères au bienheureux François, il entendit qu’on y faisait son éloge et vit que les frères tiraient gloire de la passion des autres ; comme il avait le plus grand mépris pour lui-même et qu’il dédaignait les louanges et la gloire, il repoussa la Légende et interdit de la lire en disant :  « Que chacun soit glorifié par sa propre passion et non par celle des autres ! »[4]

    Ces paroles sont typiques de François, qui rejette catégoriquement l’appropriation par les frères de quelque bien que ce soit, y compris leurs bonnes œuvres. Certains spécialistes pensent, toutefois, que cette réaction a également pour motif son désaveu du comportement des cinq martyrs, héroïque mais si contraire à la minorité[5]. L’approche, si remarquable et novatrice, qu’avait François du monde musulman et de la mission ad extra n’a guère été comprise par les autres Frères mineurs, comme en témoigne l’abandon de la description des deux manières de « vivre spirituellement parmi les Sarrasins et autres infidèles » au chapitre 12 de la Règle bullata, qui ne traite plus que des modalités de l’envoi des frères en mission[6].

    © Éditions franciscaines, 2011

     [1] Voir, par exemple, JG 17.
     [2] JG 18. C’est seulement sur les instances de Jourdain, qui ne parvient pas à prendre de décision, qu’Élie lui ordonnera de se rendre en Allemagne.
     [3] Voir 1Reg 5, 9-12 et 2LFid 47, ainsi que le TFM de mai 2011.
     [4] JG 8 ; traduction d’I. Heullant-Donat in François d’Assise, Écrits, Vies, témoignages, vol. 2, p. 2041.
     [5] Voir G. Jeusset, op. cit., p. 106.
     [6] Voir 2Reg 12, 1-2.
     

    Pour nous, aujourd’hui

    Ce texte nous renvoie plusieurs questions. La première d’entre elles est : dans quelle mesure notre relation à Jésus Christ nourrit-elle notre vie et jusqu’à quel point avons-nous voué notre existence au service de Dieu, son Père ?

    Cette question en entraîne une autre : avons-nous le désir passionné de faire découvrir le Christ et la foi chrétienne à nos contemporains ? C’est une grande joie et une aventure à vivre que de rencontrer personnellement le Christ, mais la portée de cette deuxième question excède la seule dimension individuelle. Elle comporte aussi une importante dimension sociale en une époque marquée, chez beaucoup de gens, par l’absence de signification de l’existence, la perte des racines et la dégradation, très dommageable pour la société, du sens du bien commun et du sentiment d’appartenance à une même communauté humaine.

    Enfin, dans tous les domaines de notre vie quotidienne, avons-nous, comme François, un authentique respect de l’autre et de sa culture ou bien, comme Bérard et ses compagnons, cherchons-nous à l’utiliser pour atteindre nos propres objectifs, aussi bons et exaltants soient-ils ? Le philosophe Emmanuel Kant, qui était croyant, a superbement énoncé cette exigence sous forme d’un impératif célèbre : « Agis de telle sorte que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme une fin, et jamais simplement comme un moyen[1]. »

     © Éditions franciscaines, 2011

     [1] E. Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs, section II.

     


     

     

    Si vous le désirez, vous pouvez poser une question au rédacteur de ce dossier
    (indiquer en Objet de l'e-mail :
    « Le texte franciscain du mois »)

    le prochain en novembre

     



     

     

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    Les Éditions Franciscaines publient régulièrement :

        Les écrits  de Saint François et Sainte Claire d'Assise, sous plusieurs traductions.

        Tous les documents d'origine, composés dans les cent années qui ont suivi leur mort, traduits et commentés par des historiens spécialistes du Moyen Age, documents qui forment les sources de toute la connaissance de ces deux grands saints.

        Des études originales sur les figures marquantes de la tradition franciscaine : saint Antoine de Padoue, saint Bonaventure, le bienheureux Jean Duns Scot et d'autres...

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  • Homélie du 29ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Dieu et César

    bible2.jpgTextes bibliques : Lire ici

    « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Voilà une expression qui est devenue célèbre. Dans notre esprit, c’est clair : si telle chose appartient à telle personne, il faut absolument la lui restituer. C’est une question de justice. D’autre part, chacun a des droits et des devoirs par rapport aux autres. Quand on s’attaque aux plus faibles pour s’accaparer de leurs biens, on se détourne du message de l’Evangile. Si nous voulons être en accord avec le grand commandement de Jésus, il est indispensable de respecter les autres dans leurs personnes, leurs idées et leurs biens.

     

    Mais l’évangile de ce dimanche va beaucoup plus loin. Nous sommes face à des adversaires de Jésus : D’un côté, nous avons les partisans d’Hérode qui sont fidèles au pouvoir de l’occupant Romain ; Ils se joignent au complot des chefs religieux. En effet, les uns et les autres ne supportent plus le message de Jésus. Alors, ils se mettent d’accord pour lui poser la question : « Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à l’empereur ? » S’il répond oui, il sera traité comme un collaborateur qui trahit la cause de son pays. S’il répond non, il sera dénoncé comme un ennemi de l’empereur. Dans les deux cas, c’est le piège qui le conduira à la condamnation.


    Il y a là une question qui nous rejoint tous aujourd’hui. Le piège tendu à Jésus est toujours bien actuel : Des hommes et des femmes s’engagent pour témoigner de leur foi dans le monde d’aujourd’hui. Leur engagement au service des plus pauvres les amène à dénoncer les injustices, les magouilles, les violences. Alors on fait tout pour les compromettre en les faisant parler. On n’hésite pas à les accuser d’actes qu’ils n’ont pas commis. Ainsi leur parole ne sera plus crédible ; ils seront donc mis hors circuit. Mais le Seigneur n’abandonne pas ses envoyés. Tout au long de la Bible, nous lisons un message qui revient souvent : « Ne crains pas, je suis avec toi. »


    La question piège des adversaires de Jésus concerne l’impôt à César. En répondant positivement ou négativement, il aurait mécontenté les deux groupes. Mais le piège le plus sournois est ailleurs. Jésus se présente comme l’Envoyé du Père. Il vient annoncer la bonne nouvelle aux petits, aux pauvres, aux exclus. Ce message dérange ceux qui sont bien installés dans leurs certitudes. Au lieu de se laisser interpeller, ils font tout pour le piéger. Leur question commence par des flatteries : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le vrai chemin de Dieu ; tu ne te laisses influencer par personne, car tu ne fais pas de différence entre les gens. »


    Jésus a très bien repéré leur hypocrisie. Alors il se fait lui-même interrogateur : « Montrez-moi la monnaie de l’impôt. » Puis il leur pose cette question : « cette effigie et cette légende, de qui sont-elles ? » – « De l’empereur » répondent-ils.  Dans sa réponse, Jésus remet chacun à sa juste place : « Rendez à César ce qui lui appartient et à Dieu ce qui lui revient. » Or sur la pièce qu’ils montrent, on pouvait lire : « Tibère divin César. Les empereurs romains se donnaient le titre de dieux. Ils voulaient se faire vénérer comme des dieux.


    C’est là que Jésus n’est plus d’accord. César n’est pas Dieu. On n’a pas à lui rendre un culte. On n’a pas à lui obéir quand il s’attribue des droits qui n’appartiennent qu’à Dieu. Dans la Bible, nous lisons cette parole de Dieu : « Je suis le Seigneur et il n’y en a pas d’autre en dehors de moi. » Nous pouvons faire notre le refrain du psaume 95 : « Au Seigneur notre Dieu, tout honneur et toute gloire. » Le problème de notre monde d’aujourd’hui, c’est que certains hommes haut placés se prennent pour le « Bon Dieu » ; parfois on fait appel à eux ; la tentation est grande de « ramper » devant eux et d’accepter des compromissions qui ne sont pas en accord avec notre conscience. Quand c’est l’argent qui est roi, les règles du jeu ne sont pas les mêmes.


    Mais l’évangile voudrait nous ramener à l’essentiel. La pièce de monnaie portait la marque de César. Nous chrétiens, nous portons la marque de Dieu. Au jour de notre baptême, nous avons été marqués de la croix du Christ ; nous sommes devenus des enfants de Dieu. C’est une marque qui doit orienter toute notre vie. Désormais, nous cherchons à nous imprégner de la présence et de l’amour de Dieu. Quand on aime vraiment, on ne cherche plus à savoir ce qui est permis ou défendu. Celui qui aime comprend qu’il doit aimer comme Dieu. Jésus invite tous les hommes à vivre en « citoyens du ciel » et en « voyageurs en marche vers le Royaume de Dieu. »


    Cela ne signifie pas que l’action politique est sans importance. Nous avons tous à nous engager pour plus de justice. Il est urgent de lutter pour que la dignité des plus pauvres et des plus défavorisés soit reconnue et respectée. C’est dans ce monde tel qu’il est que nous sommes tous envoyés comme messagers de l’Evangile. En ce mois de la mission, nous sommes invités à prendre conscience de notre responsabilité. Le Christ veut que nous soyons en état de mission quel que soit notre âge et notre situation.

    Le dimanche c’est bien le jour idéal pour rendre à Dieu ce qui est à Dieu. Il nous est donné de le faire, non pas chacun dans son coin, mais en peuple de Dieu qui se rassemble et se disperse pour aller vers les autres. Au cours de la messe, nous nous associerons à l’offrande du Christ à son Père et nous communierons à son corps et à son sang. Rendre à Dieu ce qui est à Dieu, ce n’est pas faire des choses extraordinaires, c’est les vivre de manière pas ordinaire, à la manière de Jésus sous la conduite de l’Esprit. Sans lui, nous en serions incapables. « Par lui, avec lui et en lui » : voilà tout simplement l’orientation de notre vie ! Seigneur, fais de nos vies une eucharistie, une action de grâce à la louange de ta gloire. Amen.


    D’après diverses sources

     

    Source http://dimancheprochain.org

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    Source www.interbible.org


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  • Conférence de Suzanne Giuseppi Testut

    Présentation de son livre « Les mouvements intérieurs de l’âme »

    Jour de la fête de saint François – 4 octobre 2011

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    (photo d'archives)

     

    Devant une assistance d'une cinquantaine de personnes, réunies dans la maison des Franciscaines Missionnaires de Marie (rue Reillle à Paris), Suzanne Giuseppi Testut a présenté son nouveau livre : "Les mouvements de l'âme, passions et vertus selon saint François d’Assise et les Pères de l’Eglise".

     

    Avec sa passion, sa compétence, sa précision, Suzanne nous a transmis l’essentiel de son message, pendant une heure.

    Le bref compte rendu joint ci-après ne donne qu’un pâle reflet de la richesse de cette brillante conférence.

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    Il faut un long cheminement pour découvrir le message de François, homme vif , très sensible qui s’est converti tout au long de sa vie. Les pèlerinages à Assise nous permettent de ressentir ce que François a vécu. Son message est concret et accessible à tous.

    Les admonitions (Adm) constituent une excellente ouverture vers la connaissance de soi, passions comme vertus. Elles sont autant d’expériences d’amour vécu qui sont offertes aux frères pour les encourager sur le chemin de foi, d’espérance et d’amour, en toute humilité. Elles constituent une aide pour la vie fraternelle, dans la fidélité.

    Elles sont un chemin humanisé pour suivre le Christ jusqu’à la transfiguration.

    Comme les paroles des Pères de l’Eglise, elles ouvrent à l’anthropologie chrétienne ; oser sa vie sous le regard de Dieu.

     

    Ce n’est pas le péché qui est originel, mais notre création à l’image et à la ressemblance de Dieu. Il convient de découvrir et réveiller les énergies divines qui sont en nous.

    Une pierre peut être :

    -          une pierre angulaire pour construire un édifice, élévation positive,

    -          une pierre pour lapider, passion destructive.

    Cette stimulation de nos énergies divines est le travail de toute une vie.

    L’originalité de François, c’est l’exhortation fraternelle qui conduit à la conversion, puis nous amène à l’Amour Divin, et engendre la Paix et la Joie. Chemin de Vie et non de mort, regard vers la lumière et non vers les ténèbres.

    Approche à la relation de Dieu et du frère (Adm 18-1).

    Il convient d’abandonner nos peurs, nos culpabilités, d’intégrer nos fragilités (« Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort »-2Co 12,10).

    Puissance désirante :      négative à jouissance égoïste,

                                             positive à  désir puis amour de Dieu, pauvreté.

    Puissance irascible :        négative àcolère

                                             positive à patience, deuil, lutte pour Dieu.

    Puissance raisonnable :  négative àvanité, gloriole

                                             positive à intelligence du cœur, discernement.

     

    Pour conclure, les Admonitions recoupent l’enseignement des Pères de l’Eglise. François est un théologien du vécu, bien incarné. Il a connu des échecs, mais chaque fois le Seigneur l’a relevé (ps 33, 20). Il nous apprend à cultiver les vertus enfouies en nous. L’évangélisation se fait par la rencontre et par le regard.

    Regardons du côté de la Lumière et non du côté des ténèbres.

     

    Autres renseignement sur le livre

    notes prises par un humble frère.

    Yves – 04/10/11

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  • Pour l'Action de Grâce, Denise B nous l'offre...

    (offert par Denise B) Merci !

    Bénis Yahvé, mon âme
    Du fond de mon être, son saint nom
    Bénis Yahvé, mon âme
    N'oublie aucun de ses bienfaits.


    1 - Lui qui pardonne toutes tes offenses,
    Qui te guérit de toute maladie,
    Et qui rachète à la fosse ta vie,
    Qui te couronne d'amour et de bonté.

    2 - Lui qui fait droit à tous les opprimés,
    Et qui nous traite selon sa pitié,
    Non, sa colère n'est pas pour toujours,
    Car Il éloigne de nous tous nos péchés.

    3 - Comme le père est bonté pour ses fils,
    Tendre est Yahvé pour celui qui le craint,
    Car de ses mains, nous sommes tous pétris,
    Il se souvient que petits nous sommes tous.

    4 - Oui, ton amour pour moi est de toujours,
    Ton alliance est aussi pour les miens,
    Et si je vis selon tes volontés,
    Oui, pour toujours, tu me gardes en ton amour.

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