• Rendons Noël aux plus pauvres !

    E002206_LRG.gif

    Je connais des enfants et des familles pour lesquels Noël n’est qu’un fleuve de larmes.

     En 2013, Noël n’existe plus pour certaines personnes qui n’auront que les conneries télévisuelles pour assoupir leurs angoisses.

    Je dramatise à outrance ?

    Malheureusement, non, j’eusse préféré vous narrer un joli conte où les sourires font craquer les étoiles. Mais, nous sommes rendus à la réalité. La vie se paie très chère depuis l’apparition de l’Euro, ne trouvez-vous pas ?

    Et certaines familles n’ont qu’un revenu de misère pour célébrer la naissance du Christ.

    Je rencontre même certains éducateurs qui préfèrent ignorer cet état de fait. Les jugements de valeur sont mis en avant.

    Oui, mais tu comprends, ces gens ne travaillent pas, c’est déjà bien que l’État les aide. Parfois, me vient l’envie soudaine de leur foutre mon poing dans la gueule à ces technocrates du social.

    Et, je me retiens, cela ferait désordre...

    Les RMISTES percevront leur minable prime avant le 21 Décembre. Et tout le monde est content ! La conscience peut aller se rassurer devant le foie gras ou le caviar.

    Serions-nous devenus cons avec le temps ?

    C’est en période de fêtes que les égoïsmes ressortent le mieux. Chacun pour sa gueule !

    Si vous vivez ainsi, ne vous dites surtout pas chrétien et encore moins athées militant pour un monde meilleur. Vous êtes simplement embrigadé dans une idéologie chrétienne, marxiste, libérale ou autre qui apaise vos culpabilités face aux problématiques de ce temps.

    Savez-vous combien d’enfants n’ont jamais vus la mer ? Non, bien-sûr ! Il faut dire qu’ils ne s’en vantent pas.

    Savez-vous combien d’enfants n’auront pas de cadeau sous prétexte que le père Noël ne passe pas dans les radiateurs ?

    Non, bien-sûr...

    Mais, savez-vous aussi que vous pouvez acheter un modeste jouet et le confier au Secours Catholique par exemple, pour qu’il le donne à un enfant ?

    Peut-être, pas...

    Et le Noël des prisonniers dont personne ne se soucie. Ils ne sont plus rien pour beaucoup. Tout comme les vieux ou les malades.

    Et pourtant, Noël pourrait être un véritable rayon de soleil perlant sur la neige, si notre esprit de générosité dépassait toutes les barrières formalistes.

    Je ne fais qu’évoquer le chapître XXV de Matthieu, celui qui a conduit toutes mes actions...

    Comment voulez-vous transmettre le vrai sens christique et libérateur de la venue de Jésus si vous n’avez aucun geste signifiant.

    A nous de rendre Noël aux pauvres.

    Le Christ est venu essentiellement pour les plus déshérités. Qu’avons-nous fait de son message ?

    Il n’est pas venu pour garnir le porte-feuille des bourgeois qui croulent dans leur pognon. Non !

    Il est venu pour nous dire que la vie est un combat pour plus d’amour et de justice.

    Oui, la vie est un combat quotidien mais quel merveilleux combat...pour la Vie !!!

    Rendons Noël aux plus pauvres et aux opprimés ensuite, nous pourrons parler d’amour, de respect et de sens de l’existence.

    Pas avant...!

    Pour l’instant, Noël est mort à cause de notre mentalité de peur qui fait de nous des êtres recroquevillés sur leurs biens.

    Lorsque vous lirez ces lignes, je serai sur le point de partir jusqu’au Mois de Janvier.

    Ma mission est de voir les Jeunes de tous pays, de toutes Nations et de gueuler ma rage lorsque les petits sont mis sur le côté.

    Oui, ma mission est de dénoncer prophétiquement les carences de nos sociétés assises.

    Ce n’est pas une Mission que je me suis attribué, en me levant un matin.

    C’est une mission que j’ai découvert aux tréfonds de la prière.

    Vous aussi, sur cette terre, vous avez une mission à accomplir pour que le monde ait un visage plus épanoui.

    Peu importe que vous soyez Musulmans, Juifs, agnostiques, Athées militants, anarchistes, gauchistes, libéraux etc...

    Oui, peu importe vos étiquettes. Il faut rendre Noël telle une Fête quotidienne qui brillera dans les yeux des plus malheureux.

    Il est plus que temps car pour l’instant, Noël est mort. Nous l’avons tué par notre esprit enfermé dans des idéologies aliénantes.

    Au lieu de nous ouvrir aux autres. Quels qu’ils soient !

    Noël est décédé, faisons tout pour le ressusciter par notre militantisme vers un monde plus juste et plus Fraternel.

    Faisons la trêve toute l’année et non un court instant figé sur un calendrier.

    Bruno LEROY.

     Éducateur Social.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

    2 commentaires
  • Vivre la chasteté par Amour.

    e39857e3e32f7b39df2f4c68b4ddd5b9.jpg

    Pour moi, la chasteté est le don de tout mon cœur, de tout mon Amour, de tout mon être à Dieu, au service de mes Frères. Vivre dans la chasteté, c'est vivre pour Dieu et pour les autres, avec le désir de continuer la mission de Jésus-Christ ; manifester à tous les hommes, sauf exception, les signes de l'Amour Gratuit de Dieu pour chacun. Aujourd'hui, dans un monde où la publicité et les médias exaltent l'image de la sexualité égoïste et dominatrice, où la femme est considérée comme un objet, ce que la chasteté peut apporter aux personnes, c'est leur révéler la possibilité d'un véritable Don de soi, d'une ouverture aux autres, dans une très grande liberté de cœur.

    Cette liberté de cœur fait rayonner une joie profonde, et sereine qui a sa source dans l'Amour de Dieu. Il est évident que cette disposition d'esprit n'exclut aucunement la construction d'une vie familiale. Nous ne devons point confondre la chasteté qui est l'expression du Respect de Dieu au sein du couple avec l'abstinence, qui est vœu des religieux. La chasteté est signe du Royaume de Dieu, c'est-à-dire, de la vie même de Dieu, qui est Dieu d'Amour et de Communion. Ce signe m'appelle à faire resplendir autour de moi son Amour Gratuit, et à découvrir dans l'autre son Amour pour Lui. Cela entraîne des exigences : vivre en relation vraie avec l'autre, le considérer dans sa propre différence comme un être unique et donc m'interdire toute attitude de domination, d'exclusivité, tout retour de complaisance, tout amour possessif, captatif, qui étouffe l'autre... Vivre avec l'autre une amitié vraie, consciente de plus en plus de sa Dignité, de sa grandeur, de son mystère, du plein épanouissement de sa personnalité. Faire naître l'être humain, mon épouse ou époux à Dieu, et faire naître Dieu dans l'être humain. Enfin, collaborer avec Dieu à la naissance d'un monde nouveau. Voilà ce qui a éclairé ma mission d'éducateur, d'époux et d'ami que je continue de vivre chaque jour, dans chaque relation. Puissiez-vous vivre cette chasteté qui donne à l'autre sa pleine dimension et rend assurément Heureux sous le regard de Dieu Amour.  

    Bruno LEROY.
    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com
     

    votre commentaire
  • Dieu est source de la lente et sereine construction de notre être.

     jesu-2-9ef92.jpg

     Notre existence spirituelle se construit, peu à peu, malgré les tempêtes qui nous submergent. Le dialogue constant avec Dieu est nécessaire à cette lente et sereine construction de notre être.

    Nous vivons dans une société qui nous fait marcher au rythme de l’éclair. Éblouis que nous sommes par nos performances ou envahis de remords par notre passivité, ce sont ces violences sournoises qui régissent notre existence. Notre spiritualité s’en trouve atrophiée ou reléguée au second plan.

    En fait, nous sommes les pâles reflets dans notre vie spirituelle, des attentes de ce monde. Et nous voilà, toujours en retard d’un voyage intérieur. C’est ce que nous pensons, malheureusement, souvent. La vie spirituelle avec Dieu-Amour est d’un autre ordre, heureusement. Une longue et solide paix intérieure vient nous habiter, lorsque nous suivons les enseignements d’Amour de Christ. Le temps est son Royaume et Il se laisse approcher dans ce silence habité que nous entretenons dans la prière.

    Nous puisons notre Force à la source essentielle de Son regard. Notre existence spirituelle se construit, peu à peu, malgré les tempêtes qui nous submergent. Le dialogue constant avec Dieu est nécessaire à cette lente et sereine construction de notre être. Lorsqu’un jeune me demande, je crois en Dieu mais je ne prie pas. Je lui réponds, aimes-tu tes parents ou un membre de ta famille ou simplement un ami. Il me rétorque, souvent, j’aime telle personne, et moi de lui dire, donc tu ne lui parles jamais !

    Il me regarde interloqué et je lui dis, tu m’affirmes aimer Dieu et tu ne lui parles jamais, non plus. Dis Lui, simplement que tu l’aimes et qu’il remplit ta vie. Voyez-vous, nous sommes tous sur le même bateau, nous affirmons haut et fort que nous aimons Christ et ne Lui réservons pas même quelques temps de silence profond pour être en communion avec Lui.

    Cette croissance spirituelle ne viendra que dans un silence d’Amour entretenu. Ensuite, nous serons plus forts, plus fermes pour assumer les adversités de l’existence. Que Dieu nous apprenne, chaque jour à retrouver cette qualité de silence qui habite nos coeurs et enflamme de joie notre Vie. C’est ce que nous pouvons nous souhaiter, en tant que chrétiens qui veulent vivre constamment dans les bras d’Amour de Christ.

    Laissons les autres courir, nous les rattraperons par notre croissance spirituelle qui nous rendra indéfectiblement confiants envers tout événement qui nous parvient, puisque nous vivrons main dans la main avec Christ !

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

    RETOUR À L'ACCUEIL


    votre commentaire
  • Prendre conscience de l'instant présent.

     
    a5c28fa81d0801605295f25ffb6f1b5f.jpg

     Nous avons besoin de silence pour nous entendre nous-mêmes, pour entendre les autres, pour entendre la nature. Pour écouter le tremblement de la poésie...Elle est son premier jaillissement, encore immaculé ; ni corrompu à la source , ni menacé de récupération. Seuls la détiennent ceux qu’une longue résistance au pouvoir a chargés de la conscience de leur propre valeur d’individu. La conscience du présent s’harmonise à l’expérience vécue comme une sorte d’improvisation. Au contraire, la pensée qui s’attache au vécu dans un but analytique en reste séparée ; c’est le cas de toutes les études sur la vie quotidienne.

    Le voyageur qui fixe sa pensée sur la longueur du chemin à parcourir se fatigue plus que son compagnon qui laisse au gré de la marche errer son imagination ; de même la réflexion attentive à la démarche du vécu l’entrave, l’abstrait, le réduit à de futurs souvenirs. Pour qu’elle se fonde vraiment dans le vécu, il faut que la pensée soit libre. Il suffit de penser autre dans le sens du même, la plus haute conscience de soi inséparable de moi et du monde. C’est à cette condition que les hommes reconnaîtront sous peu que leur créativité individuelle ne se distingue pas de la créativité universelle.

    On le sait, la société de consommation réduit l’art à une variété de produits consommables. Puissions-nous avoir cette volonté d’échapper aux aliénations ambiantes en créant l’unité de l’homme et du social où l’expérience de la poésie prime comme une nouvelle arme dont chacun doit apprendre le maniement par soi-même. La poésie sert à respirer et mettre de la joie dans la vie, elle aide à réaliser la synthèse de notre existence. Elle est l’alternative essentielle aux violences subies ; elle nous dit que l’esprit de mort n’a plus de place dans notre Vie.Elle est notre grande fête sociale qui assigne les bureaucrates à résidence. La poésie et l’art en général nous font côtoyer l’infini de notre être en détruisant progressivement ce qui est réductible dans l’homme.

    Notre conscience humaine ne peut ignorer, négliger cet espace de liberté dont nous disposons pour nous unifier au monde en échappant à toutes formes d’aliénations pathologiques.Le véritable artiste est celui qui reste lui-même en provocant la société par une insurrection de la beauté dont son âme ne cesse de s’inspirer. C’est un homme de partage et d’amour dans la contestation de l’ordre établi, puisqu’il ne supporte pas les embrigadements de l’esprit. Puissions-nous être poètes dans nos comportements quotidiens, non en sachant écrire de splendides poésies mais en regardant le monde avec nos yeux intérieurs, ceux qui murmurent le bonheur de vivre libre.

    BRUNO LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

    RETOUR À L'ACCUEIL

     


    votre commentaire
  • Notre liberté intérieure est réponse au monde extérieur.

    M000905_LRG.gif

    C'est la Liberté intérieure qui est le but de l'éducation, parce qu'elle correspond à la santé psychique, au bien-être moral, à un accord de soi avec soi-même. Elle seule répond vraiment à l'aspiration profonde et naturelle de l'homme, toujours en quête de son unité.     

    Nous ne la concevons d'ailleurs pas comme quelque chose de fermé, qui n'aurait aucun rapport avec le monde extérieur, car un tel isolement ferait de l'individu un être incomplet qui, à vrai dire, n'aurait aucune raison d'être, non plus que sa belle liberté dont il n'aurait désormais que faire.

     Pour que celle-ci ait quelque valeur, il faut au contraire qu'elle soit une réponse au monde extérieur et non une jouissance purement personnelle que les contacts du dehors seraient destinés à ternir.     

    Elle doit nous mettre à l'unisson de la Vie et non nous en retrancher. Comment pourrions-nous être vraiment d'accord avec nous-mêmes en commençant par nous amputer de toutes nos tendances sociales et de notre besoin d'agir ?  

    Loin d'être marquée par l'épanouissement de nos facultés, cette pseudo-liberté correspondrait à une atrophie de notre personnalité.   

    En fait, la liberté, en tant que but de l'évolution humaine, réclame de l'individu deux conditions préliminaires : un accroissement du sens de la Réalité et un accroissement des forces qui permettent d'affronter cette dernière. 

     
    Bruno LEROY.
    Éducateur Social.
    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

    votre commentaire
  • Combattre cette fausse image de Dieu.

    11.jpg

    J’entends encore souvent cette question ; pourtant, j’avoue avoir un peu de mal à la comprendre car je n’ai pas été élevé dans la « religion de la culpabilité ».

    Je sais bien qu’autrefois, on disait aux enfants – et aux adultes aussi, qu’on traitait alors un peu comme des enfants – que Dieu, « le Père Tout-Puissant », voyait tout du haut du grand balcon du ciel et qu’il notait dans un grand livre tous nos péchés pour mieux nous faire expier nos fautes au grand jour du « Jugement dernier »
    C’était le temps où les prêcheurs parlaient davantage de l’enfer que de l’amour et où Dieu ressemblait davantage à un « garde chiourme » qu’à un Père plein de tendresse ! J’ai connu un vieux monsieur qui, pendant des années, n’a pas osé lever la tête au moment de l’élévation de l’hostie par le prêtre, lors de la consécration.


    On lui avait appris que c’était une faute très grave. Il ne fallait pas regarder la mystérieuse transformation du pain… Un jour, pourtant, cet ami, s’est rebellé : il a levé le front, regardé le pain eucharistique et les foudres ne lui sont pas tombées dessus !

    Je crois que cet homme a eu raison d’agir ainsi ce jour-là car, en brisant la fausse image d’un Dieu « gendarme », il a commencé son chemin de libération et sa marche vers un Dieu de l’Amour ! Pour être tout à fait franc : je crois que Dieu se fiche éperdument de noter la liste de nos péchés dans son vieux registre ! Car, pour lui, le mot « péché » ne s’écrit pas au pluriel, mais toujours au singulier. La liste de nos fautes ennuie prodigieusement Dieu ! Le seul « péché » qui le touche et l’attriste, c’est notre lenteur à aimer, notre désinvolture devant la seule grande affaire de notre vie : l’Amour !


    Nous faisons si souvent le même constat que St Paul : « Ce que je veux, je ne le fais pas ; et ce que je ne veux pas, je le fais » ! Je ne crois pas que le rôle de la religion catholique soit de nous culpabiliser : un Dieu qui, sans cesse, nous plongerait dans les ornières boueuses de notre culpabilité (culpabilité inhérente à notre condition humaine, comme l’a très bien montré la psychanalyse) serait un Dieu pervers… Dieu ne veut pour nous qu’une chose : notre bonheur !


    Et Jésus, pendant sa vie terrestre, a passé son temps à tendre la main aux pécheurs, aux prostituées, aux collecteurs d’impôts… La seule religion qui vaille est celle qui propose le visage d’un Dieu qui relève, qui met debout, qui « sauve » ; pas un Dieu qui condamne, pas un Dieu « très haut » et hautain mais un Dieu « très bas » (selon la belle expression de Christian Bobin) c’est à dire un Dieu toujours proche de l’homme et de ses fragilités ; un Dieu qui nous aime : qui que nous soyons et quoi que nous ayons fait. « Dieu est assez grand pour faire de nos erreurs mêmes, une vocation ! » disait Emmanuel Mounier…

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

    RETOUR À L'ACCUEIL


    votre commentaire
  • Entrez en Avent !

    280db7bb28729ce3e47349578f3fe2c6.jpg
    Quand l'avenir est incertain en tant de domaines, du travail à la famille, du gouvernement à l’environnement, comment vivre le présent? Plusieurs attitudes sont possibles. On peut s'accrocher au passé et à ses souvenirs. Ou se concentrer sur ses tâches immédiates, son traintrain quotidien, ses émissions et ses petits tracas. On peut aussi fuir dans un futur imaginaire ou encore chercher à vivre une intensité de l'instant pour donner de la saveur à nos journées banales. Et pour le reste, le sens de nos vies, leur orientation et leurs enjeux, remettre à plus tard, ou y renoncer. Ou ne pas même en prendre conscience.

     

    Notre façon de voir et d'attendre l'avenir conditionne notre aujourd'hui. L’Évangile de Matthieu aborde cette question en ce premier dimanche de l’Avent, en ce début d’une nouvelle année liturgique. Jésus y parle de la venue du Fils de l'Homme et de l'accomplissement du Royaume comme horizon final de l'histoire humaine. Mais s'il indique les traits de cette venue, c'est pour inviter à des attitudes dans l'aujourd'hui. Cette venue, nul n'en connaît le moment. Elle sera soudaine, imprévue, inattendue, comme le déluge (v. 37-39) ou comme un voleur en pleine nuit (v. 43). Elle ne sera pas neutre, sans conséquences : elle comporte un tri, un jugement (v. 40-41). Tout cela, Jésus l'indique pour appeler à une façon particulière de vivre le présent : Veillez donc (v. 42), tenez-vous prêts (v. 44).

     Mais qu'est-ce que veiller?

    Son contraire pourrait être de vivre dans l'inconscience, complètement absorbés par notre quotidien, sans dimension plus profonde à nos vies. Face à ce risque, Jésus nous invite à une prise de conscience : réveillez-vous, sortez de votre léthargie spirituelle. La vie humaine n'est pas qu'une série d'activités sans portée, ou un jeu indifférent, vide ou plaisant. Elle a une densité, elle porte des enjeux de vie et de mort. Veiller, c'est sortir de l'indifférence ou de la fascination de l'immédiat. C'est découvrir la profondeur de la vie et de ses enjeux. C’est faire des choix et les tenir dans nos modes de vies, nos valeurs, nos relations, notre travail. Veiller, c'est devenir adulte et affronter l'existence avec ses questions de fond, en refusant de régresser et de s'endormir dans l'agitation ou dans la fermeture sur son petit monde immédiat.

     L'avenir reste incertain et les tâches quotidiennes demeurent avec leurs nécessités. Mais si nous sommes en état de veille, le présent devient lieu de joies profondes et de responsabilités exigeantes. Il acquiert une densité et un horizon qui sont ceux du Royaume de Dieu. La vie prend saveur et consistance. Au lieu de scruter les nuages, d'être en nostalgie du passé, de nous réduire à un immédiat banal ou de nous enfuir en quête de sensations, nous devenons des veilleurs : ni résignés ni excités, ni inconscients ni angoissés, mais éveillés et attentifs aux signes de vie dans l'ordinaire et soucieux de les faire grandir, avec ténacité et espoir.

     Entrer en Avent, c’est entrer dans l’attente d’un avènement. Entre en état de veille, dans l’ouverture à l’avenir et le goût du présent. Ainsi, en veillant au présent, un avenir pourra surgir qui ressemble au visage de Dieu.

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

    RETOUR À L'ACCUEIL


    1 commentaire
  • Si nous marchons dans la lumière.

    2d8c8fc1bc974ab1dfaf3ff1f89d65f5.jpg

                  Soyez parfaits, comme votre Père qui est aux cieux. Matthieu 5,48.

    Dans ce passage, Jésus nous exhorte à traiter tous les hommes avec la même générosité. Comme enfant de Dieu, vous ne devez pas vous laisser guider par vos sympathies naturelles. Il y a des gens pour qui nous éprouvons de la sympathie, pour d'autres de l'antipathie. Cela ne doit pas entrer en ligne de compte dans notre vie chrétienne. "Si nous marchons dans la lumière, comme Dieu est dans la lumière", alors Dieu nous mettra en contact étroit même avec ceux qui ne nous inspirent aucune sympathie.

     L'exemple que Jésus nous propose n'est pas l'exemple d'un homme, ni même d'un bon chrétien, c'est l'exemple de Dieu lui-même: "Soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait." Soyez à l'égard de votre prochain ce que Dieu lui-même est à l'égard de vous. Dieu nous fournira dans notre vie de tous les jours mille occasions de faire voir si nous sommes parfaits comme notre Père céleste est parfait. Être disciple de Jésus, c'est s'intéresser aux autres autant que Dieu s'y intéresse lui-même. "Que vous vous aimiez les uns les autres, comme je vous ai aimés."

     Ce qui caractérise le vrai chrétien, ce n'est pas tant de bien agir que de ressembler à Dieu. Si l'Esprit de Dieu a transformé notre être intérieur, vous aurez en vous des traits qui viendront de Dieu, qui ne seront pas seulement des qualités humaines, La vie de Dieu en nous, c'est la vie de Dieu lui-même, et non pas la vie humaine s'efforçant d'arriver à Dieu. Le secret de l'âme chrétienne, c'est que sa vie naturelle devient surnaturelle par la grâce de Dieu. Et cela non seulement dans sa communion avec Dieu, mais dans tous les détails de sa vie quotidienne. Quand s'élève autour de nous un tumulte discordant, nous sommes surpris de découvrir que nous sommes rendus capables de conserver tout notre sang-froid et toute notre sérénité.

     Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

    RETOUR À L'ACCUEIL


    votre commentaire
  • Le Dimanche, un jour comme les autres ?

    79802eacd22dbf275042db75ff2c17fa.gif

    Le dimanche, jour pour Dieu et pour le prochain : est-ce encore une évidence pour les chrétiens d'aujourd'hui ? Le travail, la vie familiale, les obligations nous poursuivent même le Dimanche. La maladie, la vieillesse, les situations douloureuses ne s'arrêtent pas pour autant. Alors le Dimanche, un jour comme les autres ? Qu'avons-nous fait de nos Dimanches ? Rendons ce jour à son originalité première !  

    Ne pouvons-nous pas plutôt, ce jour-là, nous recentrer sur l'essentiel de notre vie, à travers tout ce qui la compose ? Et pour le chrétien, l'Essentiel n'est-il pas le Christ ? Découvrir comment le Christ nous appelle à vivre de Sa vie dans nos occupations quotidiennes. Mais pour bien le découvrir, il est bon de s'arrêter un peu, de prendre de la distance par rapport au rythme de la semaine.   Réaliser ce que nous fêtons le Dimanche, c'est la Résurrection de Jésus, et qu'Il veut nous faire passer, nous aussi, de la mort à la Vie, de notre égoïsme à l'existence donnée par Amour.  

    Se rendre compte également que le lieu par excellence où le Seigneur nous invite à Fêter Sa résurrection, la Vie divine qu'Il veut nous partager, c'est l'Eucharistie.  

    Aller à la messe le Dimanche, ce n'est pas tant une question " est-ce que j'en ai envie ? ", c'est répondre à une invitation de Dieu qui veut nous donner Sa Vie, pour que nous vivions chaque jour davantage et que nous soyons porteurs de cette vie auprès de tous, par des actes concrets de Don de soi-même.  

    Et si vraiment nous retrouvons le Dimanche comme jour pour Dieu et le prochain, c'est toute la semaine, toute notre Vie qui en sera illuminée et fécondée. Redonnons au Dimanche cette saveur de Foi authentique qui bannit tout esprit de rentabilité. Donnons au Dimanche des vertus d'imagination conviviales, de souplesse dans les gestes donnés, de silence intérieur.   Ainsi, nous retrouverons la consistance originelle de ce repos dominical qui fera éclore notre fleur spirituelle aux senteurs de Bonheur.  

    Bruno LEROY.

    http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

    RETOUR À L'ACCUEIL


    1 commentaire
  • Quelle force avons-nous face à la mort des autres ?

     525080_10151365977543737_1776180474_n.jpg

    La mort d’un proche est toujours ressentie comme une injustice face à laquelle nous sommes impuissants.

    Depuis, que je sais mon père fort malade, mon cerveau ne peut s’empêcher de visualiser des images de souffrances à n’en plus finir. Mais, ne sont-ce point mes propres douleurs angoissantes que je projette sur l’écran de mon inconscient ?

    Ce ne sont certes point des métaphores poétiques qui bercent mes nuits actuellement.

    La mort éventuelle des autres d’autant lorsqu’ils sont proches, nous évoque notre propre mort.

    Cette finitude dont nous n’osons pas même penser lorsque la vie nous sourit.

    Et pourtant, que nous soyons pauvres, riches, heureux ou malheureux, elle viendra comme un voleur. Ce que nous souhaitons, c’est ne pas trop souffrir… !

    Cela est légitime, nous ne sommes plus au temps du dolorisme où il fallait retrouver les souffrances du Christ pour être en osmose spirituelle avec la théologie de la Croix..

    Certes, certains pratiquent encore cette disposition d’esprit, loin de moi l’idée de les critiquer.

    Quelle force avons-nous face à la mort des autres ?

    Quelle force avons-nous face aux douleurs des autres ?

    Il faut d’abord s’enlever de la tête que la personne malade se voit telle que vous la voyez. Elle n’imagine pas son physique diminué au point que vous pouvez le constater. Parce qu’elle vit sa pathologie de l’intérieur et non pas comme nous la saisissons extérieurement, même si cela semble insupportable à regarder.

    Notre première force est d’avoir une approche humaine des symptômes ensuite, prolonger par une démarche psychologique qui nous fait appréhender la personne holistiquement, dans sa totalité de façon à ne pas la blesser par des propos mal-venus ou des gestes malsains.

    Et la deuxième force, que je devrais cependant mettre au dessus de tout, par-delà monts et vallées, c’est la prière. Néanmoins, le Monde se déchristianise, se déspiritualise ou vit une spiritualité sans exigence, à bon marché.

    Nous devrions nous ressaisir avant que ce ne soit nos sociétés qui partent en poussières.

    Oui, notre planète meurt aussi et là aucune larme n’est versée. Les humains pensent qu’ils sont éloignés de cet Univers dans lequel ils vivent ou que d’autres s’occuperont pour eux de la mort de notre Terre et interviendront à temps. Quel laxisme, quel nihilisme mental !

     

    Si nous avons la méditation et la prière pour contempler à l’intérieur de nous-mêmes, nous ne pouvons penser avec une telle absurdité et sommes en symbiose avec l’Univers entier.

    La prière nous fait pénétrer dans le cœur de Dieu pour mieux nous glisser dans celui des Humains. Nous voyons au dedans des êtres. Oh ! Rassurez-vous, je ne suis pas devenu promptement illuminé. Ce que j’écris, je le vis depuis ma tendre enfance. Encore faut-il ne jamais se renier, ne pas abandonner ses valeurs et convictions dans les moments difficiles.

     

    La prière anéantit les culpabilités et donne une brise de liberté au corps souffrant. Elle nous concède l’Espérance que même si le ciel est gris avec ses nuages de chagrin, la lumière est toujours présente tapie parfois dans un coin pour apparaître subrepticement lorsque le paysage devient ténébreux au point d’obscurcir nos entendements puissants de vie.

     

    La prière est un discours intérieur adressé à l’existence tout entière. Elle peut être pleurs, cris ou joies. Elle s’adresse à la Vie. Et lorsque celle-ci s’éteint, elle devient prière pour l’éternité et pour ceux qui restent, elle est le silence d’une voix qui s’est tue à jamais. Mais, elle peut-être aussi conscience qui parle à notre conscience. Continuité de la vie par-delà la Vie.

     

     

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

    RETOUR À L'ACCUEIL


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique