• Dix mille pèlerins vers Ars en quête de… prêtres


    (Photo de Laurent Dubois)
    Cure-d-Ars.jpg Samedi 8 mai, dix mille participants sont attendus à l’arrivée du pèlerinage provincial de Lyon à Ars autour du thème « Demandez et vous recevrez… des prêtres »

    «Oui, nous avons besoin de prêtres ! » C’est ce constat qui pousse, le week-end du 8 mai 2010, 10 000 pèlerins de onze diocèses sur les routes d’Ars (1). « On a besoin d’une relève, de l’eucharistie tous les jours pour vivre, et ce sont eux, les serviteurs de la miséricorde », affirme Cosme Rondevair, diacre permanent à la paroisse Saint-Laurent du Puy (Puy-de-Dôme), qui s’apprête à prendre son bâton de pèlerin.

    Lui qui voit les prêtres « au jour le jour » mesure bien l’ampleur de la tâche quotidienne pour ces pasteurs en charge souvent d’une quinzaine de clochers. Pour cet ancien policier engagé dans les prisons, l’actualité douloureuse autour des prêtres liée aux affaires de pédophilie vient aussi renforcer le sens de ce pèlerinage. « Au vu de ce qui se passe, il s’agit aussi d’être en union avec tous nos prêtres qui mènent de front leur ministère, pour leur signifier notre soutien, et leur dire “on est là, avec vous”.»

    «Je me pose tous les jours la question de devenir prêtre»

    Le sanctuaire d’Ars, Thomas, lycéen de la région, le connaît déjà bien. Il s’est rendu « plus d’une fois » dans ce lieu propice, selon lui, à goûter un certain « bonheur ». « Lorsqu’on voit tout l’amour que le curé d’Ars a apporté autour de lui dans une si grande simplicité, ça fait du bien », glisse-t-il. Ce pèlerinage où se mêleront bien d’autres jeunes est certes l’occasion de « demander les prêtres dont on a tant besoin », mais aussi d’apporter en chemin ses propres interrogations.

    « Il y a aujourd’hui très peu de jeunes qui se posent la question de devenir prêtre, mais, moi, je me la pose tous les jours », confie le jeune homme assidu au petit groupe de réflexion sur la vocation de son diocèse. « Peut-être qu’à travers cette marche le Seigneur pourra m’aider, car il n’est pas facile d’avoir une réponse stricte et directe ! »

    «L’idée, c’est vraiment de porter les vocations à venir»

    Autour de lui, d’autres pèlerins arriveront justement avec ce désir aigu de soutenir les jeunes. « Je veux porter plus particulièrement dans ma démarche ce séminariste que l’on voit souvent à la paroisse et qui se prépare à être prêtre », témoigne ainsi Anne-Marie Chareyre, du Teil (diocèse de Viviers), qui, elle, découvrira pour la première fois le sanctuaire. « Aujourd’hui, l’époque n’est pas très favorable au sacerdoce, je me dis qu’il nous faut d’autant plus penser à lui, qui a répondu courageusement à cet appel. »

    Chargée de l’aumônerie des jeunes dans le pays de Gex (diocèse de Belley-Ars), Ghislaine Garrichon, elle, croit à l’« efficacité » de la prière malgré les plaintes récurrentes que l’on entend çà et là sur le manque de prêtres. « L’idée, c’est vraiment de porter les vocations à venir, et il faut que tout le monde se mette à prier pour qu’il y ait des fruits… », souligne-t-elle, revenue confortée cet hiver d’une marche pour les vocations organisée plus localement.

    Cette fois-ci, le caractère interdiocésain du pèlerinage avive l’enthousiasme des participants. Comme le note Cosme Rondevair, « à voir tous ces diocèses en marche vers le même but, on va se serrer les coudes et se sentir ainsi moins seuls dans notre coin ».

    Marilyne CHAUMONT

    (1) Annecy, Belley-Ars, Grenoble-Vienne, Lyon, Chambéry, Saint-Étienne, Valence, Viviers, Clermont-Ferrand, Le Puy et Moulins.

    Source http://www.la-croix.com

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  • Benoît XVI : Un pape qui ne se dérobe pas devant les loups

    Intervention du président du Sénat italien Renato Schifani

    Renato-Schifani.jpgROME, Jeudi 29 avril 2010 (ZENIT.org) - Alors que l'on assiste depuis plusieurs mois « à la tentative de provoquer une véritable ‘panique morale' » dans l'Eglise, le  a salué l'attitude de Benoît XVI qui « ne fuit pas par peur devant les loups ».


    Le président du Sénat italien est intervenu lors d'une rencontre organisée à Rome, le 28 avril, à l'occasion des 5 ans de pontificat de Benoît XVI sur le thème « Le monde souffre du manque de pensée ». Ses propos ont été publiés dans L'Osservatore Romano, le 29 avril.

    Il y rappelle les paroles de Benoît XVI au lendemain de son élection : « Priez pour moi, afin que je ne me dérobe pas, par peur, devant les loups ».

    Benoît XVI sait réellement qu' « aimer veut dire être prêt à souffrir », a observé Renato Schifani. « Sur les traces des Pères de l'Eglise », le pape « condamne sans raccourci les pasteurs qui évitent les conflits et laissent le venin se répandre ». « Face aux pièges, aux trahisons, aux scandales, aux blessures ouvertes et douloureuses de l'Eglise, Benoît XVI ne fuit pas par peur devant les loups ».


    Et de rappeler combien Joseph Ratzinger « n'est jamais resté inactif face à la souffrance et à l'injustice ». « Face à la trahison et à la souffrance des victimes d'abus sexuels, il ne s'est pas contenté de manifester son indignation pour le tort et les violences subies, mais il a voulu partager avec eux leur souffrance, la prière, la douleur destinée à rester », a ajouté le président du Sénat italien.


    Pour Renato Schifani, « nous assistons ces derniers mois à la tentative de provoquer une véritable ‘panique morale', destinée à miner le cœur même du Magistère à travers l'érosion de la relation de confiance qui est à la base de tout défi de communication et en particulier le défi éducatif ».

    « A qui veut cacher le message d'espérance et le témoignage de charité de l'Eglise par un bruyant tapage médiatique, Benoît XVI oppose un parcours pour sortir de l'horreur par la douceur évangélique », salue-t-il.


    Ainsi, « viendra le jour où des hommes et des femmes libres de notre époque pourront dire de lui : ‘au milieu de cette violente tempête, il maintint la confiance et l'espérance et la transmit aussi à ses compagnons de voyage. De ce naufrage naquit une communauté chrétienne fervente et solide' ».

    Renato Schifani fait aussi observer que la pensée de Benoît XVI « n'est toutefois pas enfermée dans le périmètre du catholicisme ni dans celui de la seule culture chrétienne ».

    « Le témoignage authentique du chrétien indique aussi une route précise à la politique : la culture des valeurs », souligne-t-il. « Le personnalisme chrétien s'oppose à la ‘mystique de l'indistinct', au relativisme qui considère toute idée, sans distinction, comme égale ou équivalente ».


    Et de saluer le « témoignage de souffrance accueilli avec sérénité et joie » par Benoît XVI. « Le pape dit aux hommes de notre temps très souvent écrasés par le pessimisme et le conformisme, que la ‘joie ne peut se commander. On ne peut que la donner' ».

    Marine Soreau

    Source www.zenit.org

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  • Dieu aime chacun de nous d’une profondeur inimaginable, affirme Benoît XVI
    Rencontre du pape avec les jeunes Maltais

    http://eucharistiemisericor.free.fr/galerie/A180410_6.jpg

    ROME, avril 2010 (ZENIT.org) - Chaque rencontre avec Jésus est une « expérience irrésistible d'amour », a confié Benoît XVI, soulignant combien l'amour de Dieu pour chacun de nous a une « profondeur » et une « intensité » difficiles à imaginer.

    Le pape s'est exprimé devant quelque 15 000 jeunes enthousiastes, à la fin de son voyage à Malte, le 18 avril. Dans le cadre somptueux du grand port de La Valette, le pape a exhorté les jeunes à ne pas avoir peur de suivre le Christ et à être fiers de leur pays, seul Etat de l'Union Européenne à interdire l'avortement et le divorce.

    C'est à bord d'un grand catamaran que Benoît XVI a rejoint le port de La Valette pour cette rencontre avec les jeunes du pays. A son embarcation à Kalkara, lieu situé à la périphérie de la capitale maltaise, le pape s'est installé sur le pont d'où il a effectué le trajet, entouré d'une dizaine de jeunes.

    L'arrivée de Benoît XVI au port de La Valette a été saluée par une salve de canon situés sur la majestueuse forteresse de la capitale maltaise. Le pape, très souriant, s'est longuement laissé accueillir en musique par la foule des jeunes présents.

    Après la lecture du passage de l'Evangile du jeune homme riche (Mc 10, 17-22), Benoît XVI a écouté le témoignage de 7 jeunes qui lui ont fait part de leurs difficultés et espoirs. Il les a remerciés d'avoir évoqué ces « sujets » qui les « touchent le plus profondément ». « J'apprécie votre désir de chercher et de trouver la vérité, et de connaître ce que vous devez faire pour atteindre la plénitude de la vie », a-t-il affirmé.

    N'ayez pas peur de suivre le Christ

    Devant les jeunes Maltais, le pape a souligné combien « chaque rencontre personnelle avec Jésus est une expérience irrésistible d'amour ». « Dieu aime chacun de nous avec une profondeur et une intensité que nous pouvons difficilement imaginer ». « Il nous connaît intimement, il connaît tous nos talents et tous nos défauts ».

    Dieu « nous aime tellement, qu'il désire nous purifier de nos imperfections et renforcer nos vertus si bien que nous puissions avoir la vie en abondance », a encore expliqué le pape. Ainsi, « quand il nous fait un reproche parce que quelque chose dans nos vies lui déplaît, il ne nous rejette pas, mais il nous demande de changer et de devenir plus parfaits ».

    « N'ayez pas peur », a encore une fois lancé le pape à tous ceux « qui désirent suivre le Christ ». « Certainement rencontrerez-vous une opposition au message de l'Evangile », a-t-il poursuivi. « La culture d'aujourd'hui, comme toute culture, encourage des idées et des valeurs qui sont parfois incompatibles avec celles vécues et prêchées par notre Seigneur Jésus-Christ ».

    Mais si elles sont souvent « présentées avec un grand pouvoir de persuasion, renforcé par les médias et par la pression sociale de groupes hostiles à la foi chrétienne », le pape a encore une fois invité à ne pas avoir peur mais à se réjouir de l'amour de Dieu pour nous. « Faites-lui confiance, répondez à son invitation à être ses disciples, trouvez un aliment et un remède spirituel dans les sacrements de l'Eglise ».

    Défendre le mariage et la vie

    Dans son discours, le pape a enfin invité les jeunes Maltais à « être fiers » de leur pays, « seul parmi les Etats de l'Union Européenne » à défendre à la fois « l'enfant qui n'est pas encore né » et à encourager « la stabilité de la vie de famille en disant non à l'avortement et au divorce ». « Je vous exhorte à maintenir ce courageux témoignage rendu à la sainteté de la vie et à la place centrale du mariage et de la vie familiale pour une société saine », a affirmé le pape.

    En cette Année sacerdotale, Benoît XVI a aussi invité à « être ouverts à la possibilité que le Seigneur puisse appeler certains de vous à se donner totalement au service de son peuple dans le sacerdoce ou dans la vie consacrée ».

    Il a enfin souhaité que le « message de salut de l'Evangile » soit porté au « pauvre », au « faible » et au « marginal ». « Nous devons avoir un souci particulier de ceux qui sont en difficulté, qui souffrent de dépression ou d'inquiétude ; nous devons avoir soin des handicapés et faire tout ce que nous pouvons pour promouvoir leur dignité et leur qualité de vie ; nous devons prêter attention aux besoins des immigrés et de ceux qui cherchent asile sur nos terres ; nous devons tendre la main avec amitié aux croyants et aux non-croyants », a-t-il insisté.

    Marine Soreau

    Source www.zenit.org

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  • Dans le christianisme Dieu se donne, dans les autres religions, il se conquiert
    P. Raniero Cantalamessa

    http://www.traditio.com/comment/com0706a.jpgROME, Vendredi 5 mars 2010 (ZENIT.org) - La différence entre le christianisme et les autres religions est comparable à la différence qui existe entre la nouvelle et l'ancienne alliance, entre « l'Esprit et la lettre », entre « la grâce et la loi ». En tant que ministre de la nouvelle alliance, le prêtre doit aider ses frères à vivre cette « nouveauté de la grâce », qui est le Christ, nouveauté de Dieu qui se donne par amour.

     

    C'est ce qu'a affirmé en substance le P. Cantalamessa, O.F.M. Cap., prédicateur de la Maison pontificale, dans sa première prédication de Carême, prononcée ce vendredi matin, en présence du pape Benoît XVI et de la curie romaine, dans la chapelle Redemptoris Mater, au Vatican.

    Le prédicateur capucin a expliqué que la parole des Ecritures qu'il a choisie comme « fil conducteur » de ses prédications, est tirée de la Lettre de Paul aux Corinthiens (1 Co 4, 1) : « Qu'on nous regarde donc comme des serviteurs du Christ et des intendants des mystères de Dieu ». En cette année sacerdotale, il a consacré l'Avent à réfléchir au prêtre en tant que « serviteur du Christ », et consacrera donc le Carême au prêtre en tant que « intendant des mystères de Dieu ».

     

    Il a expliqué que le mot « mystère » avait deux sens : il signifie d'une part les « desseins de Dieu » révélés aux hommes et d'autre part, les « signes concrets de la grâce », c'est-à-dire les sacrements. Dans cette première prédication de Carême, le P. Cantalamessa a développé le premier sens, le rôle du prêtre « comme témoin de la vérité de Dieu », et plus précisément, comme « ministre de la nouvelle alliance ».

    Pour expliquer la différence entre la nouvelle et l'ancienne alliance, le prédicateur a comparé la « lettre » et « l'Esprit », la « lettre » étant « la loi mosaïque écrite sur des tables de pierre et, par extension, toute loi positive extérieure à l'homme » et « l'Esprit » étant « la loi intérieure, écrite sur les coeurs ».

     

    La loi nouvelle est celle qui a été « gravée dans les coeurs au jour de la Pentecôte », a-t-il souligné. Désormais, « Dieu ne se borne plus à commander à l'homme de faire ou ne pas faire, mais Il fait lui-même avec lui et en lui les choses qu'il commande », a-t-il ajouté, en citant saint Augustin.

    La loi nouvelle est « une capacité nouvelle d'aimer », a-t-il poursuivi. C'est « l'amour avec lequel Dieu nous aime et avec lequel, en même temps, il fait que nous l'aimions lui et notre prochain ».

    Le rôle du prêtre en tant que « dispensateur des mystères de Dieu » est donc d'aider ses frères à « vivre la nouveauté de la grâce, ce qui équivaut à dire la nouveauté du Christ », a expliqué le P. Cantalamessa.

     

    Le prédicateur a appliqué cette réflexion au dialogue interreligieux.

    Ce qui, selon l'Apôtre Paul, « distingue la nouvelle alliance de l'ancienne, l'Esprit de la lettre, la grâce de la loi, une fois opérées les distinctions voulues, est exactement ce qui distingue aujourd'hui le christianisme de toutes les autres religions », a expliqué le P. Cantalamessa.

    Dans les autres religions, « Dieu ne se donne pas, il se conquiert », a-t-il souligné. « Toute religion humaine ou philosophie religieuse commence par dire à l'homme ce qu'il doit faire pour être sauvé : les devoirs, les oeuvres (...). Le christianisme ne commence pas par dire à l'homme ce qu'il doit faire, mais ce que Dieu a fait pour lui », a-t-il ajouté. « D'abord le salut, ensuite la conversion ».

     

    Le prédicateur de la Maison pontificale a reconnu que le christianisme possède lui aussi des commandements mais « c'est du don que naît le devoir, et non l'inverse ».

    Il a expliqué que la difficulté du christianisme pour l'homme moderne réside dans le fait de devoir « reconnaître la dépendance de quelqu'un ».

    Citant saint Bernard, il a expliqué que Satan préfère « être la plus malheureuse des créatures par son propre mérite, que le plus heureux par 'grâce' d'autrui ».

     

    « Le refus du christianisme, qui se développe à certains niveaux de notre culture occidentale, quand il n'est pas refus de l'Eglise et des chrétiens, est refus de la grâce », a affirmé le P. Cantalamessa.

    Le prédicateur a conclu en soulignant que « l'expression 'le mystère du Christ' est la plus complète de toutes : elle renferme son être et son agir, son humanité et sa divinité, sa pré-existence et son incarnation, les prophéties de l'Ancien Testament et leur accomplissement dans la plénitude des temps ». Il a invité ses auditeurs à répéter cette prière : « Verbe éternel, Dieu vivant et vrai, fais-nous entrer dans ton mystère ».

    Gisèle Plantec

    Source www.zenit.org

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  • La passion du pape Benoît XVI. Six accusations, une question

     

    Rome, le 07 avril 2010  - (E.S.M.) - La pédophilie n’est que la dernière des armes pointées contre Joseph Ratzinger. A chaque fois, celui-ci est attaqué sur l’un des domaines où il exerce le plus son rôle de guide. Un par un, voici les points critiques de ce pontificat

    Le pape Benoît XVI 

    La passion du pape Benoît XVI. Six accusations, une question

    Le 07 avril 2010 - Eucharistie Sacrement de la Miséricorde - L'attaque qui utilise comme arme contre le pape Joseph Ratzinger le scandale provoqué par des prêtres de son Église fait partie d’une constante de ce pontificat.

    Cette constante est que lorsque l’on frappe Benoît XVI, à chaque fois dans un domaine différent, on frappe en lui l'homme qui a agi et qui continue d’agir dans ce domaine avec le plus de clairvoyance, de résolution et d’efficacité.

    *

    La tempête qui a suivi son discours du 12 septembre 2006 à Ratisbonne a été la première de la série. Benoît XVI a été accusé d’être un ennemi de l'islam et un partisan incendiaire du choc des civilisations. Lui qui, avec une lucidité et un courage uniques, avait montré où plonge la racine ultime de la violence – dans une idée de Dieu mutilée par la rationalité – et qui avait donc également indiqué comment la vaincre.

    La justesse de ce qu’il avait dit a été douloureusement confirmée par les agressions et même par les meurtres qui ont suivi son discours. Mais le fait qu’il avait eu raison a surtout été confirmé par les démarches ultérieures de dialogue entre l’Église catholique et l'islam, démarches entreprises non pas contre le discours de Ratisbonne mais grâce à lui et dont les manifestations les plus évidentes et les plus prometteuses ont été la lettre adressée au pape par 138 sages musulmans et sa visite à la Mosquée Bleue d’Istanbul.

    Avec Benoît XVI, le dialogue du christianisme avec l'islam, mais aussi avec les autres religions, progresse aujourd’hui avec une conscience plus nette de ce qui sépare, en raison de la foi, et de ce qui peut unir, la loi naturelle inscrite par Dieu dans le cœur de tout homme.

    *

    Une deuxième série d’accusations contre le pape le dépeint comme un ennemi de la raison moderne et en particulier de son expression suprême, la science. Le sommet de cette campagne hostile a été atteint en janvier 2008, lorsque des enseignants ont contraint le pape à annuler sa visite à la principale université de son diocèse, l'Université de Rome "La Sapienza".

    Et pourtant – comme précédemment à Ratisbonne et ultérieurement à Paris, au Collège des Bernardins, le 12 septembre 2008 – le discours que le pape comptait prononcer à l'Université de Rome était une défense formidable du lien indissoluble entre la foi et la raison, entre la vérité et la liberté : "Je ne viens pas imposer la foi mais demander du courage en faveur de la vérité".

    Le paradoxe est que Benoît XVI est un grand "homme des Lumières" à une époque où la vérité est si peu appréciée et où le doute agit en maître, au point de vouloir lui ôter la parole.

    *

    Une troisième accusation lancée systématiquement contre Benoît XVI est d’être un traditionnaliste replié sur le passé, ennemi des nouveautés apportées par le Concile Vatican II.

    Les preuves utilisées par ses accusateurs seraient son discours du 22 décembre 2005 à la curie romaine sur l'interprétation du Concile, puis la libéralisation de l’usage du rite ancien de la messe en 2007.

    En réalité, la Tradition à laquelle Benoît XVI est fidèle est celle de la grande histoire de l’Église, depuis les origines jusqu’à aujourd’hui, qui n’a rien à voir avec un attachement formaliste au passé. Dans son discours à la curie cité plus haut, pour donner un exemple de la "réforme dans la continuité" que représente Vatican II, le pape a fait appel à la question de la liberté de religion. Pour l’affirmer pleinement – a-t-il déclaré – le Concile a dû revenir aux origines de l’Église, aux premiers martyrs, à ce "patrimoine profond" de la Tradition chrétienne qui avait été perdu dans les siècles les plus récents et qui a été retrouvé également grâce à la critique de la raison des Lumières.

    Quant à la liturgie, s’il y a un authentique continuateur du grand mouvement liturgique qui a fleuri dans l’Église au dix-neuvième et au vingtième siècle, de Prosper Guéranger à Romano Guardini, c’est bien Ratzinger.

    *

    Un quatrième terrain d'attaque est voisin du précédent. Benoît XVI est accusé d’avoir enterré l'œcuménisme et fait passer le rapprochement avec les lefebvristes avant le dialogue avec les autres confessions chrétiennes.

    Mais les faits disent le contraire. Depuis que Ratzinger est pape, la démarche de réconciliation avec les Églises d'Orient a fait des progrès extraordinaires. Avec les Églises byzantines qui sont rattachées au patriarcat œcuménique de Constantinople, mais également – et c’est la nouveauté la plus surprenante – avec le patriarcat de Moscou.

    Et si cela s’est produit, c’est précisément grâce à cette fidélité ravivée à la grande Tradition – à commencer par celle du premier millénaire – qui est un signe distinctif de ce pape ainsi que l'âme des Églises d'Orient.

    Du côté de l'Occident, c’est encore l'amour de la Tradition qui pousse des personnes et des groupes de la Communion Anglicane à demander d’entrer dans l’Église de Rome.

    Tandis que, pour ce qui est des lefebvristes, ce qui fait obstacle à leur réintégration est justement leur attachement à des formes passées d’Église et de doctrine qu’ils identifient, à tort, à la Tradition pérenne. La levée de l’excommunication de leurs quatre évêques, en janvier 2009, n’a rien enlevé à l’état de schisme dans lequel ils restent, de même que la levée des excommunications entre Rome et Constantinople en 1964 n’a pas supprimé le schisme entre l’Orient et l’Occident mais a rendu possible un dialogue tendant à l'unité.

    *

    Parmi les quatre évêques lefebvristes dont Benoît XVI a levé l’excommunication, il y avait l'anglais Richard Williamson, antisémite et négateur de la Shoah. Dans le rite ancien dont l’usage a été libéralisé, il y a une prière pour que les Juifs "reconnaissent Jésus-Christ comme sauveur de tous les hommes".

    Ces faits et d’autres ont contribué à alimenter une protestation persistante du monde juif contre le pape actuel, avec des pointes notables de radicalité. C’est un cinquième terrain d'accusation.

    La dernière arme de cette protestation est un passage du sermon prononcé en présence du pape à la basilique Saint-Pierre, le Vendredi Saint, par le prédicateur de la maison pontificale, le père Raniero Cantalamessa. Le passage incriminé est une citation d’une lettre écrite par un Juif mais, malgré cela, la polémique s’est concentrée exclusivement contre le pape.

    Et pourtant, il n’y a rien de plus contradictoire que d’accuser Benoît XVI d'hostilité aux Juifs.

    Parce qu’aucun autre pape avant lui n’a été aussi loin dans la définition d’une vision positive du rapport entre christianisme et judaïsme, sous réserve de la séparation capitale pour ce qui est de reconnaître ou non Jésus comme Fils de Dieu. Dans le premier volume de son "Jésus de Nazareth", publié en 2007 et qui sera bientôt complété par le second volume, Benoît XVI a écrit à ce sujet des pages lumineuses, en dialogue avec un rabbin américain actuellement vivant.

    Beaucoup de Juifs voient effectivement en Ratzinger un ami. Mais c’est bien différent dans les médias internationaux, où l’on perçoit presque uniquement le "tir ami" de Juifs qui attaquent le pape qui les comprend et les aime le plus.

    *

    Enfin un sixième chef d'accusation – très actuel – contre Ratzinger est qu’il aurait "couvert" le scandale des prêtres ayant commis des abus sexuels sur des enfants.

    Dans ce cas aussi, l'accusation vise précisément l'homme qui, plus que quiconque dans la hiérarchie de l’Église, a agi pour porter remède à ce scandale.

    Avec des effets positifs que l’on commence à percevoir ici ou là. Notamment aux États-Unis, où l’importance du phénomène dans le clergé catholique a nettement diminué ces dernières années.

    Là où, au contraire, la plaie est toujours ouverte, comme en Irlande, c’est encore Benoît XVI qui a imposé à l’Église de ce pays de se mettre en état de pénitence, selon un cheminement sévère défini par lui dans une lettre pastorale – celle du 19 mars dernier – qui est sans précédent.

    De fait, la campagne internationale contre la pédophilie n’a aujourd’hui qu’une seule véritable cible : le pape. Les affaires que l’on ressort du passé sont à chaque fois celles que l’on pense pouvoir retourner contre lui, soit en tant qu’archevêque de Munich, soit en tant que préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, avec en complément l'affaire de Ratisbonne pour les années où le frère du pape, Georg, dirigeait le chœur d’enfants de la cathédrale.

    *

    Les six chefs d'accusation contre Benoît XVI, rappelés jusqu’ici, suscitent une question.

    Pourquoi ce pape est-il l’objet de tant d’attaques, provenant de l’extérieur de l’Église mais aussi de l’intérieur, bien qu’il soit clairement innocent de ce dont on l’accuse ?

    Un début de réponse est qu’il est systématiquement attaqué justement en raison de ce qu’il fait, de ce qu’il dit, de ce qu’il est.

     Traduction française par Charles de Pechpeyrou, Paris, France.

     

    Source: Sandro Magister 

    Source: Eucharistie sacrement de la miséricorde - (E.S.M.) 07.04.2010 - T/International

     

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  • 11/04/2010 19:10

    Le Vatican réaffirme son souci de transparence dans le traitement des affaires de pédophilie



    http://www.24heures.ch/files/imagecache/468x312/story/pape_8.jpgAlors que se multiplient les révélations visant à mettre en cause Benoît XVI, le Vatican poursuit ses appels à la transparence et à la rigueur

    Une nouvelle salve médiatico-judiciaire est venue de Californie, vendredi 9 avril, visant à mettre en cause, dans les affaires d’abus sexuels, la responsabilité personnelle de Benoît XVI. Dans une lettre du 6 novembre 1985, adressée à Mgr John Cummins, évêque d’Oakland (Californie), le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, conseillait une grande prudence dans l’examen du dossier de réduction à l’état laïc du P. Stephen Kiesle.

    Celui-ci avait pourtant, à l’époque, été reconnu coupable de pédophilie par la justice américaine, et avait lui-même demandé cette mesure radicale. Aujourd’hui, l’avocat américain Jeff Anderson, porte-parole de nombreuses victimes américaines de prêtres pédophiles, s’appuie sur ce courrier pour mettre en cause Joseph Ratzinger.

    La réponse de son confrère Jeffrey Lena, avocat californien du Saint-Siège, a été diffusée dès samedi par le Vatican : « Cette affaire d’abus sexuels n’a jamais été transmise au Vatican. À l’époque, ces cas ne relevaient pas de la Congrégation pour la doctrine de la foi. »

    Pour l’avocat américain, ce courrier traite exclusivement des conditions juridiques de la réduction à l’état laïc du prêtre criminel : « Durant cette procédure, ce prêtre est resté sous le contrôle et l’autorité exclusive de l’évêque local, qui a veillé, selon le droit canonique, à ce qu’il ne commette pas d’autre délit. » Deux ans plus tard, Stephen Kiesle fut effectivement réduit à l’état laïc.

    Une meilleure formation et sélection des candidats au sacerdoce

    Cet épisode est le dernier d’une série désormais quotidienne dont l’objectif, dit-on à Rome, serait de déstabiliser le ministère même du pape. C’est pourquoi le P. Federico Lombardi, directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, a voulu, vendredi sur les ondes de Radio Vatican, prendre du recul.

    Rappelant que « les abus sexuels ne sont pas que le fait du clergé », il a affirmé que l’Église doit «tout d’abord continuer à tendre vers la vérité et la paix pour les victimes», se mettant à l’écoute de leur douleur et leur donnant « des espaces de libre expression » : « sans tenir pour acquis que le problème eût déjà été abordé et surmonté avec les centres d’écoute institués il y a quelque temps déjà ».

    Il convient également « de continuer à mettre en œuvre avec décision et transparence les procédures correctes du procès canonique des coupables et de la coopération avec les autorités civiles en ce qui concerne leurs compétences judiciaires et pénales » : « La transparence et la rigueur s’imposent en urgence en tant que témoignage d’un gouvernement sage et juste dans l’Église », insiste-t-il. Puis le P. Lombardi reprend les principaux points de la Lettre aux catholiques irlandais signée du pape mi-mars, notamment la meilleure formation et sélection des candidats au sacerdoce comme « condition préalable à la prévention efficace de possibles abus ».

    Dès ce lundi, le site Internet du Vatican doit mettre en ligne l’ensemble des mesures préconisées par Rome dans les affaires de pédophilie.

    Frédéric MOUNIER, à Rome

    Source http://www.la-croix.com

     

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  • Frères, soeurs et amiEs

     

    Je reçois le document suivant par un Courriel de Laurette, elle appuie cette lettre à deux mains. Pour ma part il est possible que vous deviniez ma position, mais en temps que Webmestre je me retiendrai. Mais j'invite chacun-e à faire son commentaire, que vous soyez en faveur ou non, chacun peut et doit pouvoir s'exprimer librement. Juste au bas de l'article vous trouverez un lien qui se lit comme suit: Ecrire un commentaire . Merci et bonne réflexion.

     


     

    Un appel aux évêques

    Vers un autre modèle de prêtre dans l’Église catholique

     (photo prise sur Internet)

    http://www.virgo-maria.org/articles_HTML/2008/009_2008/VM-2008-09-23/VM-2008-09-23-A-00-Ratzinger_renforce_la_collegialite_fichiers/image004.jpgNous faisons appel pour une action collégiale des évêques des pays d’Amérique et d’Europe auprès du Vatican en vue de débloquer la situation des prêtres dans l’Église catholique. Il faut qu’émerge un autre modèle de prêtre ouvert à l’ordination d’hommes et de femmes, célibataires ou mariés, choisis par la communauté. L’Église catholique est bouleversée par l’une des crises les plus graves de son histoire. Les prêtres accusés de pédophilie et le secret des autorités sèment la consternation à travers le monde. Même le pape n’est pas épargné. Cette crise se situe au cœur d’un autre scandale : celui de la situation intenable des paroisses sans prêtre et des gens qui se sentent abandonnés par les quelques-uns qui restent.

     

    La solution romaine

     

    La solution que Rome continue de  proposer ne tient plus. Si l’invitation à la prière pour les vocations et l’appel adressé aux prêtres de développer une spiritualité plus intense et de pratiquer la « vertu » restent valables, ces scandales ne disparaîtront pas pour autant. Une correction structurelle s’impose.

     

    Bref, la radicalité de la remise en question oblige à repenser la théologie qui définit le sacerdoce catholique et les règles qui en régissent le fonctionnement. Le temps où le statut du  prêtre mâle et célibataire a contribué à l’identité de l’Église catholique  est révolu. La théologie du prêtre « angélique » dans laquelle l’Église s’est enfermée, faisant du prêtre un être en dehors de la communauté des mortels, n’est plus admise. À cette fin, l’Église doit s’inspirer de l’expérience des autres confessions chrétiennes et de la sagesse indéniable des grandes religions du monde.

     

    Le choix des « prêtres » dans les autres religions

     

    Ce qu’il y a de commun entre toutes les religions, outre leur affirmation de la règle d’or et d’un ensemble de croyances sur l’au-delà, c’est qu’elles ont recours à une médiation entre le divin et l’humain et se dotent d’un médiateur. Les médiateurs sont choisis par la communauté quelle que soit la façon de les désigner. Le choix s’appuie sur les qualités remarquables de l’individu. On se souvient comment dans l’Église catholique, en l’an 374, saint Ambroise a été choisi par la communauté de Milan pour être son évêque, alors qu’il n’était pas encore baptisé!

     

    Reconnu et choisi par la communauté, l’élu se retrouve investi d’un pouvoir sacré. Il est « ordonné » pour en assumer l’exercice. Dans les religions organisées, ce choix est sanctionné par l’autorité reconnue. C’est en revenant à cette expérience fondamentale des religions que pourra émerger un autre modèle de prêtre dans l’Église catholique : des prêtres en nombre suffisant et  dont l’équilibre humain et spirituel sera mieux assuré.

     

    Vers un autre modèle de prêtre dans l’Église

     

    On ne saurait plus mettre en doute le fait   que les communautés attendent une autre sorte de prêtre. Elles veulent des hommes, des femmes partageant leur expérience concrète d’engagement dans la vie ordinaire, la vie commune. Des pasteurs qui, sortis de la solitude affective, sont insérés dans la vraie vie, avec tout ce que cela implique de don de soi, de pardon, d’amour à  partager au quotidien dans le meilleur comme dans le pire. Des pasteurs qui font l’expérience concrète de parents et qui savent ce qu’implique la croissance d’un couple non moins que les exigences de la fidélité. C’est de cette sorte de prêtres, animés d’une vision résolument axée  sur l’Évangile que les communautés chrétiennes qui auront survécu à l’effondrement en cours auront besoin. Ce qui n’exclue pas la place au célibat pour ceux et celles qui l’auront choisi.

     

    Bref, les communautés chrétiennes ne voient plus de la même manière la place et la signification du prêtre. La spiritualité qui les invite à faire de leur vie un service à la communauté ne change rien au fait qu’il demeure un être humain normal. Cela, les gens l’ont compris! La crise dramatique de l’heure ne permet pas de tergiverser davantage. Il est permis de croire que la mise en place de cet autre modèle sera une source indéniable d’enrichissement dans l’Église sans penser pour autant que tous les problèmes seront réglés.

     

    L’action des évêques : une urgence

     

     Les évêques savent que la crise touchant les prêtres dans l’Église catholique a atteint un seuil. Ils sont conscients qu’il n’est plus possible de faire l’économie d’une démarche fondamentale qui permette l’instauration du modèle de prêtre désiré par l’immense majorité des Catholiques. Il leur reste à prendre au sérieux la préoccupation du pape Jean-Paul II.  Évoquant la situation des communautés chrétiennes privées de prêtres, il affirmait dans sa Lettre encyclique « L’Église vit de l’Eucharistie » du 17 avril 2003 : « Tout cela montre combien est douloureuse et anormale la situation d’une communauté chrétienne qui, tout en ayant les caractéristiques d’une paroisse quant au nombre et à la variété des fidèles manque cependant d’un prêtre pour la guider» (no 32).

     

    La même année, un évêque canadien, aujourd’hui retraité, posait à ses diocésains la question suivante : « Quelles personnes de votre milieu verriez-vous pour  remplacer un jour votre pasteur ?» Quand les catholiques auront-ils la possibilité de prendre la parole et d’être entendus? Malheureusement, bien peu d’entre eux s’attendent à ce que les changements qui s’imposent viennent de Rome. Consternés par l’inaction des évêques, les gens ont aussi perdu confiance en eux. Pourtant, confrontés qu’ils sont à une situation qui se détériore sans cesse, certains continuent d’espérer d’eux une action efficace.

     

    Il revient aux évêques individuellement et au niveau des conférences épiscopales de créer un front commun et de définir de nouvelles règles du jeu dans leur rapport avec le Vatican afin de procéder aux changements incontournables qui s’imposent. Il y va de ce qui reste de  crédibilité de l’Église. C’est avec un ultime souffle d’espérance que cet appel leur est lancé.

     

    G. Morrissette

    Pour le Groupe du Manifeste d’Ottawa

    Le Groupe du Manifeste d’Ottawa est composé de catholiques engagés dans la vie de l’Église. Ce groupe se préoccupe activement, depuis plus de dix ans, du problème de la pénurie des prêtres.

    À l’occasion du Congrès eucharistique international de Québec, le groupe fait appel au cardinal Ouellet pour qu’il initie un plan d’action qui enrayerait la crise qui laisse à l’abandon sans pasteur, des centaines de communautés chrétiennes. (…)

    Source http://www.culture-et-foi.com/manifeste_groupe/congres_eucharistique_penurie_pretres.htm


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  • Pâques troublées pour l'Église dans le monde



    Même si Benoît XVI s'est refusé à se laisser entraîner sur ce terrain, les célébrations de Pâques ont été assombries par les polémiques autour de la gestion des affaires de pédophilie par l’Église

    http://www.la-croix.com/mm/illustrations/Multimedia/Actu/2010/4/5/benoit-xvi-paques_article.jpg

    Benoît XVI s'adresse aux fidèles réunis place Saint-Pierre lors de la bénédiction Urbi et Orbi, dimanche 4 avril à Rome (AP/L'Osservatore Romano).

    La Semaine sainte, jusqu’au dimanche de Pâques, qui marque normalement le sommet de l’année liturgique pour les catholiques, a été largement assombrie par les polémiques autour de la gestion des affaires de pédophilie par l’Église.

    À Rome, Benoît XVI s’est refusé à se laisser entraîner sur ce terrain, et s’en est tenu à un message fort autour de la Résurrection.

    Mais dans son entourage, chacun avait en tête la crise qui ébranle en ce moment l’Église universelle, et ses proches ont tenté, parfois maladroitement, comme le prédicateur de la Maison pontificale, le P. Raniero Cantalamessa, de lui apporter leur soutien. Les fidèles étaient en tout cas nombreux, à Rome, et ont chaleureusement applaudi le pape.

    Dans le monde entier, les responsables catholiques ont été mis à rude épreuve : l’archevêque de Dublin, Mgr Diarmuid Martin, conspué lors de la messe de Pâques par des victimes de prêtres pédophiles, à son entrée dans la cathédrale. Ou aux États-Unis, où plusieurs associations de victimes et leurs parents ont choisi de manifester leur colère durant les célébrations pascales.

    C’est qu’il n’y a pas eu, là non plus, de trêve pour les scandales: tout au long du week-end, d’anciennes affaires ont continué de surgir dans les médias, mettant en cause tel ou tel prélat.

    Dans chaque pays, les évêques ont dû prendre la parole : le secrétaire de la Conférence épiscopale colombienne a ainsi demandé pardon samedi ; le président de la Conférence des évêques allemands, Mgr Robert Zollitsch, a estimé dans son message de Pâques qu’il fallait examiner « les côtés obscurs de l’Église », réaffirmant qu’un « nouveau départ était nécessaire ». Tout comme Mgr André Léonard, le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, qui a dénoncé aussi le « silence coupable » de l’Église catholique. En France, les évêques se sont également mobilisés face à la crise.

    Isabelle de GAULMYN

    source http://www.la-croix.com

     

    Autres articles sur la pédophilie ici


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  • Fruits de l’action du pape « extirper la plaie des abus »
    Note du directeur général de Radio Vatican

    padre-federico-lombardi.jpgROME, Dimanche 28 mars 2010 (ZENIT.org) - L'action du pape Benoît XVI et de la Congrégation pour la doctrine de la foi, mais aussi des épiscopats pour « combattre » la « plaie des abus » et les « extirper » a déjà obtenu des résultats positifs, déclare le P. Lombardi, sj.

     

    L'Osservatore Romano en italien de ce 28 mars 2010 publie des extraits de cette « Note du directeur général de Radio Vatican » diffusée samedi 27 mars sur Radio Vatican en italien sous le titre : « A la veille de la Semaine Sainte ».

     

    Pour le P. Lombardi, « un observateur non superficiel ne manquera pas de se rendre compte que l'autorité du pape et l'engagement intense et cohérent de la Congrégation pour la doctrine de la foi ne sortent pas affaiblis mais confirmés dans le soutien et l'orientation donnée aux épiscopats pour combattre et extirper la plaie des abus ».

    Il relève des « signes positifs » arrivés de différents évêques et d'institutions catholiques du monde et il mentionne « les directives pour la gestion correcte et la prévention des abus, rappelées, mises à jour et renouvelées en Allemagne, en Autriche, au Canada,... ».

     

    Il cite comme une « bonne nouvelle » la diminution de 30 % du nombre de plaintes pour abus enregistrées l'an dernier aux Etats-Unis, preuve que les mesures appliquées « se révèlent efficace », d'après le rapport annuel de l'Eglise des Etats-Unis sur la mise en application des normes contre la pédophilie.

    « Sans entrer dans les détails, indique le P. Lombardi, on doit reconnaître que les mesures décidées et en cours d'application se sont révélées efficaces ». « L'Eglise des Etats-Unis a pris la bonne voie pour se renouveler », souligne le porte-parole du Saint-Siège.

     

    Le P. Lombardi insiste sur la nécessité de « la purification de la mémoire ». Il fait observer qu'il s'agit non de cas récents, mais de cas « survenus généralement il y a un certain temps, voire il y a des décennies, mais les reconnaître et faire amende honorable auprès des victimes est le prix du rétablissement de la justice et de cette « purification de la mémoire » qui permet de regarder vers l'avenir avec un engagement renouvelé et ensemble avec humilité et confiance ».

     

    Pour ce qui est de l'acharnement de certaines publications aux Etats-Unis ou en Allemgagne notamment, le P. Lombardi estime que ce n'est pas « surprenant » car « le sujet est d'une telle nature qu'il attire de lui-même l'attention des media, et la façon dont l'Eglise l'affronte est cruciale pour sa crédibilité morale ».

    C'est « avec humilité et confiance, en esprit de pénitence et d'espérance que l'Eglise entre maintenant dans la Semaine Sainte et demande la miséricorde et la grâce du Seigneur qui souffre et ressuscite pour tous », conclut le P. Lombardi.


    Anita S. Bourdin

    source www.zenit.org

     

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  • Encore des nouvelles d'abus sexuels ? - Directeur de la rédaction Zenit

    Chers lecteurs,

    http://www.seletlumieretv.org/blogue/wp-content/jesus-colina.JPGDepuis plusieurs semaines ZENIT informe, de manière intense, sur la réponse du Saint-Siège et du Pape au scandale douloureux des abus sexuels commis par des prêtres dans différents pays. Ce sont des nouvelles tragiques, qui nous attristent profondément, en tant que membres de l'Eglise. Après ce bombardement médiatique, certains lecteurs se sentent accablés et, je le reconnais, nous aussi.

    Et pourtant, on ne peut pas permettre que ces crimes atroces viennent entacher le témoignage de centaines de milliers de prêtres et de religieux qui, dans leur immense majorité, donnent leur vie de manière admirable, jour après jour, pour Dieu et pour leurs frères, dans les paroisses, les missions, les écoles, les hôpitaux, etc. Beaucoup d'entre eux sont aujourd'hui montrés du doigt par une information superficielle qui accuse l'Eglise en bloc. ZENIT ne les abandonnera pas. Nous continuerons à informer sur l'attitude de l'Eglise face aux abus sexuels mais nous continuerons aussi à offrir une vision globale et objective de l'Eglise, qui n'a plus de place dans certains médias aujourd'hui.

    Nous sommes convaincus que notre mission est plus nécessaire que jamais. Il est crucial que des professionnels laïcs, à travers une agence d'information indépendante, mettent tout en oeuvre pour offrir les clés de l'information nécessaires pour comprendre la vérité, car seule la vérité nous rendra libre.

    La prière récitée par Benoît XVI le 8 décembre dernier, devant la statue de l'Immaculée Conception, place d'Espagne, à Rome, est particulièrement adaptée à la situation que nous vivons aujourd'hui : « Chaque jour... à travers les journaux, la télévision, la radio, le mal est raconté, répété, amplifié, nous habituant aux choses les plus horribles, nous faisant devenir insensibles et, d'une certaine manière, en nous intoxiquant, car la négativité n'est pas totalement éliminée et, jour après jour, elle s'accumule. Le cœur s'endurcit et les pensées s'assombrissent ».

    Le Pape poursuit en rendant hommage « publiquement à tous ceux qui en silence, non par les mots, mais par les faits, s'efforcent de pratiquer cette loi évangélique de l'amour, qui fait avancer le monde. Ils sont très nombreux, ici aussi à Rome, et ils font rarement la une. Des hommes et des femmes de tout âge, qui ont compris qu'il ne sert à rien de condamner, de se plaindre, de récriminer, mais il est plus utile de répondre au mal par le bien. Cela change les choses ; ou mieux, cela change les personnes et, par conséquent, rend la société meilleure ».

    ZENIT veut permettre à ces femmes et à ces hommes de faire eux aussi la une de nos journaux.

    Cordialement de Rome,
    Jesús Colina,
    Directeur de la rédaction


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