• Marie et Joseph : un couple véritable

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    Joseph et Marie dans le film The Nativity Story (2006)

     

    Question« Joseph prit chez lui sa femme; et il ne la connut pas jusqu’au jour où elle enfanta un fils qu’il appela du nom de Jésus. » Cet extrait de l’Évangile selon Matthieu m'intrigue et suscite cette question : est-ce que le texte suppose que Joseph la « connût » après la naissance de Jésus? (Claudette)

    RéponseLa question porte sur les implications de Mt 1,25a. Le texte parle de Joseph et de sa femme et, sans détour, dit ceci : « Il n’eut pas de relations sexuelles avec elle avant la naissance de leur fils. » L’implication est évidemment qu’ils en eurent après. Celle-ci peut être appuyée de deux façons. 

    Les mentions bibliques de la virginité de Marie

         La première est que, s’il est vrai que le Nouveau Testament attribue la virginité à Marie, il ne le fait que trois fois. La première se trouve en Mt 1,3 dans le cadre d’une citation d’Is 7,14, où le mot hébraïque vise la jeune femme du roi, que la Septante (traduction grecque de l’Ancien Testament) traduit par « vierge ». Le mot a été choisi pour une raison bien précise : quand la reine donnera naissance à un fils, il sera évidemment son premier-né et donc l’héritier royal. À l’époque biblique, le mot a un sens beaucoup plus social que biologique, il indique une tranche d’âge. Le sens est proche de notre mot « adolescent » (penser à la parabole des « vierges » en Mt 25,1-13), dans un contexte social où les filles de cet âge sont normalement vierges.

         Les deux autres occurrences du mot surviennent chez Lc 1,27, où Marie est présentée comme étant mariée à Joseph, mais sans avoir encore cohabité avec lui. Par après, Marie n’est jamais dite vierge dans le Nouveau Testament. Elle était une femme mariée.

    Les frères de Jésus

         Le second appui vient du fait que Jésus a eu quatre frères et un nombre indéterminé de sœurs (Mc 6,3). Rien ne permet de penser que le Nouveau Testament parlait d’autre chose que de « vrais » frères et sœurs.

         La conclusion s’impose : le Nouveau Testament n’a jamais eu de problème avec le fait que Joseph et Marie aient eu des relations sexuelles.

    André Myre

    NDLR : La virginité perpétuelle de Marie est une doctrine commune aux Églises catholique et orthodoxe. Cette doctrine ne se retrouve pas explicitement dans le Nouveau Testament comme l’indique cet article. La virginité perpétuelle de Marie est inscrite dans le symbole de foi de saint Épiphane en 374, et elle est proclamée comme « vérité de Foi » pendant le deuxième concile de Constantinople (553). Qu’en pensez-vous? Faut-il donnez plus d’importance à la tradition de l’Église ou aux textes du Nouveau Testament?  Le dogme, comme les Écritures, devrait-il être interprété en tenant compte du contexte historique dans lequel il a été promulgué ? Écrivez-nous.

     

    Source www.interbible.org

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  • JMJ Rio 2013 - Bande Annonce Française (Officiel)

    La Famille franciscaine encourage les jeunes à participer et aux moins jeunes  à  encourager cette activité !

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    JMJ Rio 2013

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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  • Ne sont-ce point les fondamentales règles de l’Éducation ?

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    Tout donner par Amour d’autrui et s’effacer lentement pour laisser place à la Liberté. Ne sont-ce point les fondamentales règles de l’Éducation ? Christ nous invite donc à devenir les éducateurs des uns, des autres.

     

    Pour nous mettre au service de notre humanité. Quel beau programme de Vie ! Et pourtant, combien d’adnégations ne faut-il point pour parvenir à ce champ de conscience. Non pas se renier soi-même, tel un être abject.

     

    Mais, s’oublier pour être entièrement disponible aux autres. Nous avons tous et toutes des potentialités qu’il nous faut partager. Il nous faut offrir les plus splendides émeraudes de nous-mêmes.

     

    Ne pas vivre un repli destructeur où seul notre ego, notre individualisme trouverait sa raison d’être. D’ailleurs, si tous les hommes et femmes se conduisaient de cette façon, notre Terre bien aimée disparaîtrait, assassinée par note égoïsme. Nos formons une société et à ce titre, nous avons le devoir vital de nous préoccuper des autres. Ces autres qui parfois, nous font peur car, ils n’ont pas les mêmes repères, valeurs que nous. Ces autres qui deviennent vite des étrangers tant ils nous ressemblent peu. Et pourtant, Dieu-Amour a créé un monde en couleurs avec des diversités qu’il nous faut découvrir.

     

    Si nous étions moins sur la défensive de toujours vouloir protéger notre territoire, nous serions plus ouverts. Oui, ouverts au Vent de l’Esprit qui passe souvent près de nous et dont nous ignorons trop souvent la Présence. La peur est la conséquence de l’ignorance. L’ouverture d’esprit est l’origine de la confiance.

     

    Il nous faut choisir entre une existence médiocre et une vie enrichissante. Enrichie par le flux et le reflux des marées humaines. Il nous faut choisir entre vivre mourant ou mourir en vivant. Je m’explique...

     

    Si, la vie est une chambre où vous dormez pour échapper à ce besoin vital de vous faire violence pour aller vers les autres, alors vous êtes un mort-vivant. Si, au contraire le soleil dont vous illuminez chaque être pour semer de la joie, par votre seule présence à leur service, vous mourrez à vous-même et votre égoïsme légendaire également. Vous serez réellement vivants ( tes ) pour accueillir chaque Humain comme un Don de Dieu-Amour.

     

    Chaque personne est un ange qui frappe à votre porte, ne refermez pas trop vite la possibilité de vous rendre visite. Dieu est Présent en chaque être Humain, du plus fragile au plus fort, et ce serait désonhoner Dieu que de le rejeter. Une main tendue, une aide ponctuelle, une écoute des problèmes d’autrui, ont fait des miracles. Nous le savons et pourtant, nous restons sur nos gardes, tels des païens n’ayant aucune confiance en Christ.

     

    Nous ne sommes pas assez habités par Lui pour devenir audacieux. Et pourtant, nous le savons, si nous voulons mettre l’évangile dans nos vies, il nous faudra franchir le pas. Pour cela, la prière deviendra notre Force quotidienne, nous permettant de tout affronter. Il faut, que nous entrions dès ce jour dans cette prière de supplication pour demander à Dieu de nous indiquer le chemin. Je suis le chemin, la Vérité, la Vie. Nous ne pourrons rien faire de valable sans sa présence conseillère et protectrice. Bannissons nos peurs et notre égoïsme et allons vers les autres pour les aider aussi à aimer la Vie. Sans eux, nous ne sommes rien. Sans Christ, nous ne sommes rien. Pourtant, c’est Lui qui nous conduit vers autrui lorsqu’une personne est dans le besoin.

     

    N’ignorons pas non plus Ses appels. Nous risquerions de rater définitivement notre vie pour ne pas l’avoir partagée. La Vie appartient à Dieu, il est légitime que nous faisions quelques cadeaux de ce Bonheur qui hante nos coeurs.

     

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  •  

    Les juifs réclament des miracles -Jn-6-30-35

    Pharisiens-jesus

      La perle du jour

     

     

    avec Suzanne G Testut ofs

    en collaboration de

    RCF

    La Radio dans l'âme

     

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  • À nouveau cette année les jeunes 18 - 30 ans sont conviés à la FÊTE DES TENTES...
    PASSONS LE MESSAGE

     


    Copie-de-fete-des-tentes-2012.jpg

    Lire un petit compte rendu de la Fête des Tentes 2011 ICI

    Pour information

    Ontario 613-728-4310
    Québec 418-650-5690
    Montréal  514-767-2009 (également pour les autres Régions)

    Courriel:  info@fetedestentes.org


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  • Fête de Saint Jean Baptiste

    Abbé Jean Compazieu

    Jean-Baptiste.jpgTextes bibliques : Lire


    L’Eglise fête en ce jour la naissance de Saint Jean Baptiste. Rapidement, elle s’est diffusée un peu partout, jusqu’en Occident. Elle a été fixée six mois avant Noël. Trois mois plus tôt, c’était l’Annonciation à Marie. Avec elle, Jean est le seul saint dont on fête la naissance. Cela vient du fait que leur vie ne s’explique pas en dehors de leur référence à Jésus. Ils sont nés pour Jésus, Marie pour être sa mère, Jean pour lui préparer la route. C’est avec eux que se réalise l’accomplissement des promesses de Dieu en faveur de son peuple.

     

    Pour mieux comprendre le message de cet évangile, il faut aussi connaître la signification des noms. Celui de Zacharie signifie : « Dieu se souvient ». C’est important de nous en imprégner. Parfois, nous avons l’impression que Dieu nous a oubliés. Quand on voit toute cette violence dans le monde, beaucoup se demandent où est Dieu et ce qu’il fait. C’était déjà vrai à l’époque. Le pays d’Israël était occupé par l’armée Romaine. Aujourd’hui, Dieu nous dit qu’il ne nous oublie pas. Il a toujours été du côté des opprimés et de tous ceux et celles qui souffrent. Il leur annonce que le mal  n’aura pas le dernier mot. L’important c’est de tenir bon et de rester fermes dans la foi.


    Le nom de Jean signifie « Dieu fait grâce ». C’est ce qui s’est réalisé : Dieu a fait grâce à Elisabeth et Zacharie. Il leur a donné la joie d’avoir un fils. Dieu fait grâce à son peuple et à toute l’humanité. Il voit les souffrances de son peuple. Beaucoup sont enfermés dans la violence, la haine, l’égoïsme, la rancune. Tout cela ne fait  qu’enfoncer l’homme dans son malheur. Mais comme il l’a fait au temps de Moïse, Dieu intervient pour lui ouvrir un chemin de libération. Au temps de Moïse, Dieu a libéré le peuple hébreu. Désormais, il va le faire pour tous les hommes de tous les temps.


    La mission de Jean sera précisément d’annoncer et de préparer la venue du Sauveur. Dieu fait grâce, oui, mais sa grâce invite à la conversion, au retournement. On ne peut accueillir le Christ Sauveur qu’en accueillant le message de Jean Baptiste : « Convertissez-vous », disait-il. Et en signe de cette conversion, il proposait un baptême de pénitence. Ce n’était pas le baptême chrétien que nous avons reçu. C’était simplement une réponse à tous ces gens qui demandaient à Dieu de les purifier de leurs péchés. Mais le plus important était à venir : « Moi, je vous baptise d’eau; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers. Lui, il vous baptisera dans Saint-Esprit et le feu. »


    C’est ainsi que Jean Baptiste a préparé la venue du Christ sauveur. Il l’a montré aux foules de son temps et il les a renvoyés vers lui. A la suite de Jean Baptiste, nous sommes tous appelés à préparer la venue du Sauveur dans nos vies, nos familles, nos associations et nos divers lieux de travail et de loisirs. Préparer les chemins du Seigneur c’est enlever toutes les pierres qui font mal, c’est aplanir toutes les montagnes d’égoïsme, c’est combler tous les fossés creusés par l’indifférence. Tout au long de son ministère, Jean insistait sur le partage, la justice et le respect de l’autre. C’était une première étape car il fallait faire une place nette à celui qui vient.


    Fêter la naissance de Jean Baptiste nous prépare à fêter celle de Jésus. C’est ce qui se passera à Noël. Mais nous ne devons pas oublier que c’est en nous, dans nos vies, que le Christ veut naître. Et il nous envoie dans le monde pour annoncer à tous que Dieu fait grâce. Nous sommes nés pour être disciples de Jésus et pour préparer le cœur des hommes à l’accueillir. A l’exemple de Jean Baptiste, nous sommes appelés à donner le meilleur de nous-mêmes à cette mission en évitant de nous disperser dans des futilités.


    Dieu vient à nous pour nous faire grâce. Chaque dimanche, il rejoint les communautés réunies en son nom. Ce rendez-vous qu’il nous donne est LE grand événement de la semaine. Nous sommes tous des pécheurs appelés à nous convertir. Notre mission à tous c’est de travailler chaque jour à la réussite du projet de Dieu qui veut le salut de tous les hommes. C’est en vue de cette mission que nous sommes invités à nous nourrir de la Parole du Christ et de son Corps. Dieu a besoin de chacun d’entre nous pour faire connaître son salut. Prions, pour qu’à l’exemple de Jean-Baptiste, nous osions proclamer l’avènement du Royaume…

    Sources : Signes, Feu Nouveau, La Parole de Dieu pour chaque jour 2012 (Vincenzo Paglia), dossiers personnels

    Source http://dimancheprochain.org

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  • Je m'associe à notre cher Bruno pour offir à tous nos papa ce poème

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    JOYEUSE FÊTE DES PÈRES PAPA !

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    Je dédie ce poème à Tous les pères de la Terre !

    JOYEUSE FÊTE DES PÈRES PAPA

     

    Au cœur de la forêt immense qui peuple notre Terre,

    Se tient droit un arbre fruitier contre vents et marées,

    Au sein de la vie dont les flots empressés nous inondent,

    Se dresse un impassible arbuste face aux humeurs vagabondes,

    Des intempéries de ses contemporains qui ne voient que misères,

    Alors que le monde va son chemin vers un destin enchanté.

     

    Dans le visage de mon miroir je suis de ton arbre le fruit,

    Lorsque je regarde rayonner le temps dans tes paysages infinis,

    Je médite en mon cœur que la vie est si étonnante pour la vivre à moitié,

    Et me voici redevenu léger telle une plume qui danse au vent mauvais,

    Une luciole qui éclaircit les esprits aux vues égarées par pure fraternité,

    Tu partages l’énergie dont je nourris mon bonheur depuis tant d’années.

     

    Tu es ma joie d’exister entièrement Papa comme une inaltérable force,

    Tu m’indiques encore des routes à suivre vers davantage d’épanouissement,

    Je suis le fruit acidulé que ton arbre en ses feuillages a enfanté,

    Et je subsisterais dans cette philosophie que ton âme m’a inoculée,

    Vivre intensément l’instant présent avec allégresse face aux événements,

    Pour que le quotidien devienne l’émerveillement que les ans amorcent .

     

    Merci pour ton éducation Papa je sens de nouveaux horizons,

    S’ouvrir vers la fraternité, l’amour, la liberté et la passion,

    Ce que je suis je te le dois,

    Et je dois construire toujours ce que je ne suis pas,

    Mais grâce à tes enseignements jamais ne trébucheront mes pas.

     

     

    Ton Fils Bruno qui t’Aime puissamment !

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • YHWH : 1 - Baal : 0
    1 Rois 18, 21-40

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    Le récit suivant met en scène un prophète important nommé Élie. Il vit à l’époque d’Akhab qui règne sur Israël avec sa femme Jézabel, une Sidonienne adoratrice de Baal. Elle avait tenté de faire disparaître les prophètes d’Israël pour les remplacer par des prophètes de Baal. Élie lui-même avait été forcé de se cacher, comme une centaine d’autres prophètes du Seigneur. Quand une grande sécheresse s’abat sur tout le pays, Élie décide de montrer la puissance du Seigneur dans un concours l’opposant aux prophètes de Baal. Prenez le temps de lire ce texte surprenant.

    Élie s’approcha de tout le peuple et dit : « Jusqu’à quand danserez-vous d’un pied sur l’autre? Si c’est le Seigneur qui est Dieu, suivez-le, et si c’est le Baal, suivez-le! » Mais le peuple ne lui répondit pas un mot.

    Élie dit au peuple : « Je suis resté le seul prophète du Seigneur, tandis que les prophètes du Baal sont quatre cent cinquante. Qu’on nous donne deux taureaux : qu’ils choisissent pour eux un taureau, qu’ils le dépècent et le placent sur le bûcher, mais sans y mettre le feu, et moi, je ferai de même avec l’autre taureau; je le placerai sur le bûcher, mais je n’y mettrai pas le feu. Puis vous invoquerez le nom de votre dieu, tandis que moi, j’invoquerai le nom du Seigneur. Le Dieu qui répondra par le feu, c’est lui qui est Dieu. » Tout le peuple répondit : « Cette parole est bonne. »

    Élie dit aux prophètes du Baal : « Choisissez-vous un taureau et mettez-vous à l’ouvrage les premiers, car vous êtes les plus nombreux; invoquez le nom de votre dieu, mais ne mettez pas le feu. » Ils prirent le taureau qu’il leur avait donné, se mirent à l’ouvrage et invoquèrent le nom du Baal, depuis le matin jusqu’à midi, en disant : « Baal, réponds-nous! » Mais il n’y eut ni voix ni réponse. Et ils dansèrent auprès de l’autel qu’on avait fait.

    Alors à midi, Élie se moqua d’eux et dit : « Criez plus fort, c’est un dieu : il a des préoccupations, il a dû s’absenter, il a du chemin à faire; peut-être qu’il dort et il faut qu’il se réveille. » Ils crièrent plus fort et, selon leur coutume se tailladèrent à coups d’épées et de lances, jusqu’à être tout ruisselants de sang. Et quand midi fut passé, ils vaticinèrent jusqu’à l’heure de l’offrande. Mais il n’y eut ni voix ni réponse ni aucune réaction.

    Élie dit à tout le peuple : « Approchez-vous de moi! » Et tout le peuple s’approcha de lui. Il répara l’autel du Seigneur qui avait été démoli : il prit douze pierres, d’après le nombre des tribus des fils de Jacob à qui cette parole du Seigneur avait été adressée : « Ton nom sera Israël. » Avec ces pierres, Élie rebâtit un autel au nom du Seigneur; puis, autour de l’autel, il fit un fossé d’une contenance de deux séas à grains; il disposa le bois, dépeça le taureau et le plaça dessus.

    Il dit : « Remplissez quatre jarres d’eau et versez-les sur l’holocauste et sur le bois! » Il dit : « Encore une fois! » Et ils le firent une deuxième fois; il dit : « Une troisième fois! » Et ils le firent une troisième fois. L’eau se répandit autour de l’autel, et remplissait même le fossé.

    À l’heure de l’offrande, le prophète Élie s’approcha et dit : « Seigneur, Dieu d’Abraham, d’Isaac et d’Israël, fais que l’on sache aujourd’hui que c’est toi qui es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur et que c’est par ta parole que j’ai fait toutes ces choses. Réponds-moi, Seigneur, réponds-moi : que ce peuple sache que c’est toi, Seigneur, qui es Dieu, que c’est toi qui ramènes vers toi le cœur de ton peuple. »

    Le feu du Seigneur tomba et dévora l’holocauste, le bois, les pierres, la poussière, et il absorba l’eau qui était dans le fossé. À cette vue, tout le peuple se jeta face contre terre et dit : « C’est le Seigneur qui est Dieu; c’est le Seigneur qui est Dieu! »
    Élie leur dit : « Saisissez les prophètes du Baal! Que pas un ne s’échappe! » Et on les saisit. Élie les fit descendre dans le ravin du Qishôn où il les égorgea. Élie dit à Akhab : « Monte, mange et bois! Car le grondement de l’averse retentit. » (1 Rois 18,21-41)

         La compétition se solde par une victoire éclatante de YHWH sur Baal, par l’exécution de quatre cent cinquante prophètes de Baal et par la pluie tant attendue. Les rédacteurs du livre des Rois reviennent constamment sur l’infidélité des rois qui, comme Salomon, épouseront des femmes étrangères et se tourneront vers d’autres dieux. Ici, le roi Akhab a épousé Jézabel et il s’est mis au service de Baal, une divinité cananéenne.

         Les prophètes bibliques luttent intensément pour ramener ceux qui se détournent du Seigneur pour invoquer Baal. Le récit du duel entre Élie et les quatre cent cinquante prophètes de Baal, protégés de Jézabel, veut illustrer l’inutilité de Baal devant YHWH. Même si les prophètes invoquent leur dieu depuis le matin jusqu’à midi, même s’ils dansent et se mutilent, Baal ne peut allumer le feu pour le sacrifice. Une simple prière d’Élie s’avérera suffisante pour que le Seigneur allume le feu au bûcher trempé d’eau.
    Élie [Eliyahu] est un nom théophore, c’est-à-dire « qui porte Dieu ». Il signifie « Mon Dieu est YHWH ». Ce nom correspond parfaitement à sa mission qui est de témoigner en faveur du Seigneur, même au péril de sa vie. La tradition lui a attribué de nombreux miracles, y compris celui de ressusciter les morts (1 Rois 17, 17-24).

         Le personnage d’Élie représente le point de vue des auteurs du livre des Rois qui demandent à leurs lecteurs de choisir YHWH et de ne suivre aucun autre dieu. C’est l’époque où le peuple hébreu est tenté de recourir aux services d’autres dieux de la région, en particulier Baal, le dieu de la fertilité. Tout ce qui touche la fécondité est important pour un peuple qui vit de la terre.

         Le récit se termine avec l’exécution de quatre cent cinquante prophètes de Baal. On est toujours étonné de la violence qui se manifeste dans la Bible. Cette violence faisait partie de la vie en société de l’époque. Dans un épisode qui précède celui que nous venons de lire, ce sont les prophètes du Seigneur qui étaient pourchassés et exterminés par Jézabel. La victoire d’Élie remet les pendules à l’heure!

         La compétition entre YHWH et Baal est donc féroce. Le feu du Seigneur marque la défaite de Baal et de ses prophètes. L’accent du récit n’est pas placé sur la violence, mais sur la victoire complète du Seigneur et la défaite absolue de Baal.

    Sébastien Doane

    Source www.interbible.org

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  • L’amour est la seule solution humaine.

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    L’amour, acte révolutionnaire pour l’individu et la société, voilà qui peut surprendre ! L’amour comme acte révolutionnaire, pour l’individu mais aussi contre le système capitaliste et patriarcal. L’amour est un art et à ce titre nécessite connaissance et effort, alors que la plupart des gens le considèrent comme un effet du hasard, une chance.

    On pense habituellement que le problème essentiel est d’être aimé et non d’aimer. On pense aussi qu’en amour l’important, c’est de trouver le bon objet et non d’avoir la faculté : deux personnes tombent amoureuses « lorsqu’elles ont le sentiment d’avoir découvert le meilleur objet disponible sur le marché, compte tenu des limitations de leur propre valeur d’échange ». Il existe également une confusion entre tomber amoureux et être amoureux. Tomber amoureux c’est laisser s’abattre le mur qui sépare les individus, c’est un miracle de soudaine intimité facilité par la consommation sexuelle. Mais ce type d’amour est éphémère, l’intimité perd son caractère miraculeux, antagonismes et déceptions reprennent le dessus. Alors que les témoignages accablants montrent la difficulté d’aimer, on a coutume de considérer qu’il n’y a rien de plus facile et que nul n’a apprendre sur le sujet. Or l’amour est un art qui nécessite de maîtriser la théorie et la pratique, il doit devenir la préoccupation ultime de l’individu.

    « L’homme est vie consciente d’elle-même », de sa solitude, de sa séparation, de son impuissance devant les forces de la nature et de la société". L’expérience de la séparation d’avec la nature est source d’angoisse et suscite un sentiment de honte et de culpabilité. Dès lors comment surmonter cette séparation et trouver l’unicité ? La première solution partielle se trouve dans les états orgiaques (abolition du moi séparé ). Les rituels dans les tribus primitives font apparaître une exaltation collective, une fusion au groupe au cours de laquelle le monde extérieur disparaît. Ces orgies sexuelles permettent d’atteindre un orgasme amenant à l’état d’extase.

    Ces rituels sont admis par le groupe et ne suscitent ni angoisse, ni culpabilité. Alors que dans une société qui a renoncé à ces pratiques, ceux qui s’y adonnent (en se réfugiant dans l’alcool ou les drogues ) se sentent encore plus angoissés quand l’expérience prend fin. Quant à ceux qui recherchent l’orgasme sexuel pour échapper à l’angoisse de séparation, l’acte sexuel ne comble la distance entre les individus que pour un instant, ils se retrouvent ensuite avec un sentiment croissant de séparation.« Toutes les formes d’union orgiaques ont trois caractéristiques : elles sont intenses, même violentes ; elles mettent en jeu la personnalité totale, esprit et corps ; elles sont transitoires et périodiques ». La seconde solution partielle se trouve dans le conformisme. L’union au groupe constitue un moyen de surmonter la séparation : « c’est une union où, dans une large mesure, le soi individuel disparaît, et dont le but est d’appartenir à la foule. » Par peur d’être différent les gens veulent se conformer à un degré bien plus élevé qu’ils n’y sont contraints. Ils se contentent de manifester leur différence sur des points mineurs".

    Dans la société capitaliste, l’égalité des individus devient une égalité d’automates, d’hommes faisant les mêmes choses, ayant les mêmes idées et les mêmes sentiments. L’égalité des femmes a ainsi été pervertie, celle-ci se paie par l’élimination des différences : la polarité des sexes est entrain de disparaître. « Le processus social requiert la standardisation de l’homme, et cette standardisation, on l’appelle »égalité".

    L’union par conformisme est dictée par la routine mais suffit rarement à calmer l’angoisse de séparation. Elle concerne surtout l’esprit et peu le corps. Son seul avantage est d’être permanente. La troisième solution partielle se trouve dans le travail créateur où la personne s’unit avec son matériau. Mais dans le système économique, le travailleur devient un appendice de la machine ou de l’organisation bureaucratique, il n’y a plus de vrai travail créateur. L’amour est la seule solution humaine. « Le désir de fusion interpersonnelle est le plus puissant dynamisme en l’homme ». L’amour est la réponse plénière au problème de l’existence mais de quel amour s’agit-il ? Il existe des formes imparfaites de l’amour, par exemple l’union symbiotique. Il s’agit d’unions dont le modèle est la relation mère-foetus. La forme passive se trouve dans le masochisme et la forme active dans le sadisme.

    L’amour n’est une activité libre que s’il consiste essentiellement à donner, non à recevoir, sinon il s’agit d’une « passion » résultant d’une motivation inconsciente. Le don constitue la plus haute expression de la puissance : « donner est source de plus de joie que recevoir » parce qu’il exprime de vitalité. La sphère la plus importante du don ne se situe pas dans les choses matérielles mais dans les relations humaines : donner de sa vie. Celui qui donne ainsi de sa vie« enrichit l’autre, il en rehausse le sens de la vitalité en même temps qu’il rehausse le sien propre ». Dans le don, chacun est reconnaissant à l’autre de la vie qui naît pour les deux.

    La capacité d’amour en tant que don, nécessite d’avoir surmonté la dépendance, le narcissisme, le désir d’exploiter et d’avoir acquis la foi en ses propres possibilités. Si ces qualités ne sont pas acquises la personne a peur de se donner, donc d’aimer.

    D’autre part, le refus du don dans la relation, car pour pouvoir donner, il faut que ce don soit accepté par l’autre, comment donner à celui qui refuse ? Accepter le don, l’amour de l’autre, c’est déjà aimer, donc donner. L’amour est sollicitude, responsabilité, respect et connaissance. « L’amour est une sollicitude active pour la vie et la croissance de ceux que nous aimons. »

    Le désir d’union repose également sur un besoin biologique : l’union des pôles masculin et féminin. Le mythe des êtres androgynes primitifs est l’expression de cette recherche de l’unité perdue. Cette polarité est à la fois extérieure : recherche de l’autre pour trouver l’union, mais aussi intérieure. Au niveau physiologique, hommes et femmes possèdent des hormones du sexe opposé, psychologiquement ils sont aussi bisexués. Hommes et femmes ne réalisent leur union intérieure que par la conjonction de leur pôle masculin et féminin (pénétrer et recevoir ). Le rapprochement avec les idées de JUNG sur « l’anima » et « l’animus » est en ce domaine assez saisissant, tout comme la parenté avec des philosophies beaucoup plus lointaines : tantrisme, taoïsme, des convergences riches de perspectives apparaissent dans ce domaine des pôles intérieurs masculins et féminins.

    L’amour érotique bien qu’exclusif ne saurait être un égoïsme à deux, il doit aussi comporter une dimension d’amour fraternel, pour s’ouvrir aux autres. L’amour érotique est à la fois attirance individuelle unique et aussi acte de pure volonté.

    L’amour de soi ne doit pas être confondu avec le narcissisme qui représente le premier stade du développement humain, celui qui régresse à ce niveau est incapable d’aimer. L’amour de soi est souvent assimilé à l’égoïsme, celui-ci traduit-il réellement un souci de soi-même ?

    En fait l’amour est indivisible, il concerne à la fois les autres et soi : « si quelqu’un est capable d’amour productif, il s’aime également, s’il ne peut aimer que les autres, il n’aime en aucune façon ». La personne égoïste se hait elle-même, elle est vide et malheureuse, « avide d’arracher à la vie les satisfactions qu’elle pourrait obtenir si elle n’y faisait elle-même obstacle. »

    L’amour est une expérience personnelle qu’il nous appartient de réaliser par nous-mêmes. Pour ce qui est de l’art d’aimer, ceci signifie que quiconque aspire à devenir un maître dans cet art doit commencer par pratiquer la discipline, la concentration et la patience dans chaque phase de sa vie. La discipline ne doit pas être une règle pénible, imposée mais ressentie comme un style de vie. Pour pratiquer la concentration, il faut apprendre à rester seul avec soi-même, c’est une conception essentielle de l’aptitude à aimer : faire le vide en soi-même.

    Se concentrer signifie aussi savoir écouter, "vivre pleinement dans le présent, dans le ici et maintenant, sans penser à ce que l’on fera par la suite. Nous devons aussi avoir foi en nous-mêmes, en ce noyau immuable de notre personnalité. Seul celui qui a foi en lui-même peut avoir foi dans les autres et dans leurs virtualités. Enfin « pour aimer, comme pour se laisser aimer, il faut avoir le courage de juger certaines valeurs, comme étant d’importance ultime et alors de faire le saut et de tout miser sur elles. »

    Le système accepte toutefois une certaine dose de non-conformisme et cantonne l’amour dans un rôle marginal. Dès lors si l’on prend l’amour au sérieux en le considérant comme la seule réponse rationnelle au problème de l’existence, on est forcé de conclure que des changements importants et radicaux dans la structure de la société sont indispensables pour que l’amour devienne un phénomène social, et non plus marginal, hautement individuel.

    Bruno LEROY.

    http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • « Seigneur je ne suis pas digne de te recevoir mais dit seulement une parole et je serai guéri ».

    S-G-T-coucher de soleil +á la Rocca-1 - Assise

    Nous récitons cette prière à la liturgie de la  messe avant de communier. Cette prière est assez étonnante car elle nous  apprend que la maladie n'est pas seulement d'ordre physique mais aussi d'ordre spirituel. Il existe en moi une infirmité qui m'empêche de recevoir le Christ mais dont je peux guérir par une parole. Quelle est donc cette  parole et  pourquoi le Christ ne la prononce-t-il pas ? Pourquoi est-ce que je ne l'entends pas et  pourquoi est-ce que je ne suis pas guéri ? Et quelle est cette mystérieuse maladie dont je souffre ? Le mal a dit, le mal dit, le mal à dire. Une histoire de paroles, de mots (maux ? ) en quelque sorte. Maladie, se dit mahala de mahol ronde. Le cercle enfermant de tous nos radotages, nos rancunes, nos habitudes, nos croyances, notre petit manège infernal. Comment  briser le cercle ? En mangeant du pain Lehem même lettres mais dans un ordre différend que mahol.  le Pain descendu du ciel. Le pain rompu devenu mon sang, sang qui pulse dans mes veines, battement de mon cœur pour toi Seigneur.

     

    «  …. dit seulement une parole et je serai guéri. »Une parole se dit davar(parole) ahat(une). En vocalisant différemment le mot ahat, j’ai le mot ahot, sœur. Seigneur dit seulement une parole sœur. Une parole qui ne m’est pas étrangère,  qui ne me vient pas de l'extérieur mais du plus profond du dedans de moi. Du lieu de ma naissance. Une parole qui me ressemble, qui  me parle de moi, qui m'éveille. Une parole qui révèle l’essence  de mon être, qui s'accorde et qui m'accorde à « qui je suis ». Une parole UNE qui épouse  en des noces mystiques l’UN  qui réside au-dedans de moi. La parole du Bien-aimé à sa Bien-aimée du Cantique des Cantiques : «  je suis descendu dans mon jardin ma sœur fiancée ».

    Élisabeth


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