• Promenade sur les remparts de Jérusalem

    Une de mes activités préférées à Jérusalem a été de faire une randonnée sur les remparts de la ville. La vieille ville de Jérusalem et ses remparts est un site inscrit sur la Liste du Patrimoine Mondial. Des murailles successives ont été érigées à Jérusalem à différentes époques pour protéger la ville. La limite de ceux-ci s’est progressivement déplacée vers le nord suivant l’expansion de la ville. Les murailles actuelles de la vieille ville ont été dressées entre 1535 et 1538 par le sultan Soliman le Magnifique, à l'époque ottomane.

         On accède aux remparts près de la porte de Jaffa. Pour le prix de 16 shekels, on a le droit de s’y promener autant qu’on veut. À partir de cet endroit, on peut marcher sur les murs vers le nord ou vers le sud.

    Vers le nord

    ramparts-de-Jerusalem.jpg

    (photo © Sébastien Doane)

         En marchant le long de la muraille ouest vers le nord, on peut voir à gauche la ville de Jérusalem Ouest avec ses grands hôtels, ses boutiques, ses nouvelles constructions, on se croirait presque en Europe. Puis, si on regarde à droite vers la vieille ville, on voit les toits du quartier chrétien où l’on retrouve la Custodie de Terre Sainte, les patriarcats grecs et latins, le clocher de l’église Saint-Sauveur, l’église luthérienne du Rédempteur et le Saint-Sépulcre.

    Jérusalem

    (photo © Sébastien Doane)

         En arrivant au nord de la ville, on est au point le plus élevé et on peut apercevoir les toits du quartier musulman et le Dôme du rocher dominant l’esplanade des mosquées.

    Porte de Damas

    (photo © Sébastien Doane)

         Notre marche continue par-dessus la porte de Damas, la plus ornée de toutes les portes du mur de Jérusalem. Cet endroit n’était pas accessible il y a quelques années puisque les soldats israéliens y prenaient place pour observer les milliers d’Arabes qui passent cette porte tous les jours.

    Jérusalem

    (photo © Sébastien Doane)

         Encore quelques minutes de marche et on arrive au mur est de la ville. La vue y est imprenable puisque d’un côté on voit très bien le mont des Oliviers et la vallée du Cédron.

    Jérusalem

    (photo © Sébastien Doane)

         Alors que de l’autre, on a une vue sur l’esplanade des mosquées. Malheureusement, c’est à cet endroit que s’arrête la promenade dans cette direction puisque pour des raison de sécurité, l’esplanade est hors d’accès. Il faut donc redescendre du haut des remparts pour retourner à la porte de Jaffa et prendre l’itinéraire sud. Mais comme le soleil est chaud et la marche assez longue, je vous propose un arrêt dans un des petits restaurant arabe du quartier pour manger falafel, humus ou shawarma...

    Vers le sud

    Jérusalem

    (photo © Sébastien Doane)

         De retour à la porte de Jaffa, il faut remonter les remparts au sud de la Citadelle. Comme plusieurs endroits, les barbelés nous rappel les tensions sociales et les problèmes de sécurité.

    Jérusalem

    (photo © Sébastien Doane)

         En regardant à droite on peut voir la vallée de la Géhenne. Si ce nom vous est familier, c’est qu’au temps de Jésus on brulait les déchets de la ville dans cette vallée. Le Nouveau Testament présente donc cet endroit comme une image de l’enfer. Par ailleurs aujourd’hui, la vallée de la Géhenne est assez accueillante puisqu’on y retrouve un parc. 

    Jérusalem

    (photo © Sébastien Doane)

         Arrivant au sud du mur, on se trouve dans le quartier arménien sur le mont Sion où l’on peut voir l’église de la dormition de Marie.

    Jérusalem

    (photo © Sébastien Doane)

         Puis on tourne vers l’ouest pour contourner le quartier juif proche du mur des Lamentations. À cet endroit, on peut regarder vers le sud et voir Siloé en arrière plan à droite, la cité de David en premier plan à droite et le mont des Oliviers vers la gauche.

         C’est à cet endroit proche de la porte de Sion que se termine une balade avec d’incroyables points de vue. Lors de cette marche qui a duré quelques heures (je prenais mon temps), je n’ai rencontré qu’une seule personne sur les remparts. Comme il faut payer pour y aller et que la majorité des touristes n’ont pas le temps de parcourir ce tracé, c’est un des meilleurs endroits à Jérusalem pour avoir un peu de tranquillité.

    Sébastien Doane


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  • 50e Congrès eucharistique international à Dublin en Irlande

     
         

    http://www.cccb.ca/site/images/stories/logo-cei2012-fr.pngCECC – Ottawa)… Après que la ville de Québec ait été l’hôte du Congrès de 2008, le 50e Congrès eucharistique international (CEI) aura lieu à Dublin, en Irlande, du 10 au 17 juin prochain, sur le thème L’Eucharistie, communion avec le Christ et entre nous.  La délégation canadienne sera composée de près de 1 000 pèlerins, dont 13 évêques.  Parmi eux, on note la présence de Mgr Richard Smith, archevêque d’Edmonton et président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC), de Son Éminence M. le cardinal Thomas Collins, archevêque de Toronto, et de Mgr Gérald C. Lacroix, archevêque de Québec. 

     

    La délégation canadienne est placée sous la coordination des deux délégués officiels de la CECC pour le CEI 2012, Mgr Albert LeGatt, archevêque de Saint-Boniface, et Sœur Doris Lamontagne, P.F.M., de l’archidiocèse de Québec.  Sœur Lamontagne était l’une des principales organisatrices du Congrès eucharistique international de Québec.  

     

    Son Éminence M. le cardinal Marc Ouellet, préfet de la Congrégation des évêques, sera le Légat du Saint-Père lors de ce congrès.  Plus de 21 000 personnes se sont inscrites pour le programme complet de la semaine et plus de 65 000 pour la messe de clôture, le 17 juin.  Le pape Benoît XVI prendra la parole en direct depuis Rome lors de la messe de clôture par le biais d’une retransmission Internet.

     

    En plus de participer au programme général du CEI, les pèlerins du Canada auront la possibilité de participer à quelques événements spéciaux, dont une messe en français présidée par Mgr Lacroix et une messe en anglais présidée par Mgr LeGatt.  Ces deux célébrations auront lieu le 11 juin à 9 h 30.  Le 14 juin, les pèlerins canadiens pourront aussi participer à un rassemblement spécial, de 13 h à 14 h 30. 

     

    Les principales activités du CEI peuvent être visionnées, en anglais et en français, sur la chaîne canadienne de télévision catholique, Télévision Sel + Lumière.  La couverture comprendra les catéchèses, les témoignages, la cérémonie d’ouverture, le 10 juin, et la messe de clôture, le 17 juin.  Le portail télévisuel de l’Église catholique de Québec, ECDQ.TV, retransmettra également sur Internet plusieurs des catéchèses et célébrations.  Le Comité organisateur du CEI fournira une application mobile gratuite sur iPhone et iPad conçue exclusivement pour les pèlerins du congrès.  

     

    Mise à jour le Jeudi, 07 Juin 2012

    Source http://www.cccb.ca

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    cong Eucha 2012


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  • DEVENIR HUMBLE

    François violon L’humilité est le chemin de la sainteté. Le premier acte d’humilité est de se reconnaître orgueilleux. Selon les Pères, celui qui se dit non orgueilleux donne la preuve de son orgueil. Aveuglé au point de ne pas avoir conscience de l’orgueil qui l’habite, il a peu de chances de vivre la joie de l’Esprit. Que dit le Christ de lui-même ? (Jn 5, 19 ; 8, 28) :

    « … Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père »

    « Je ne fais rien de moi-même mais je parle selon ce que le Père m’a enseigné »

    Puis, il dit à notre intention : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire ».

    Il est une intelligence qui pousse l’homme à l’orgueil : Dans sa « sagesse » l’homme en vient à se glorifier lui-même et à se passer de Dieu. C’est ainsi que l’orgueil détruit la paix intérieure à tel point que l’homme, sous l’emprise de cette passion, devient son propre « ennemi ». L’orgueil entraîne pour l’âme une source permanente de souffrance, d’angoisse ou d’oppression et nous rend incapables de nous abandonner. Il est par contre une intelligence qui pousse à l’humilité : prenant conscience de ses limites et de ses faiblesses, l’homme en vient à se confier à Dieu. Par l’humilité, nous apprenons qu’il n’est pas possible de compter uniquement sur nos propres forces. Nous savons que nous ne pouvons rien sans Dieu et que c’est de Dieu seul que nous attendons tout bien.

     

    Ouvrons-nous à l’amour et à la vie du Christ.

    Fondée sur l’humilité même de Jésus-Christ, la vertu d’humilité est un chemin de dépossession de soi, de désappropriation et de fidélité dans l’épreuve. Le Christ nous invite à revêtir « l’habit de transparence », à reconnaître notre réalité de créatures face au Dieu créateur et à entrer dans la vérité de ce que nous sommes. Cette attitude  n’a pas pour effet de nous diminuer mais plutôt de nous placer dans la vérité de notre relation existentielle et de nous rendre ainsi notre vraie dignité d’hommes et de femmes « créés à l’image et à la ressemblance de Dieu ». Il s’agit tout simplement de bien distinguer la dignité spécifique de Dieu et de l’homme et, en conséquence, de reconnaître la grâce et la miséricorde de Dieu envers sa créature. L’humilité est indispensable pour se reconstruire. Un des moyens pour nous « reprendre » et entrer dans une véritable démarche d’humilité est de nous efforcer d’adopter les attitudes contraires à celles relevant de l’orgueil, dans un esprit d’obéissance à la volonté de Dieu et parfois même de renoncement.

     

    Comment accepter de vivre « Que ta volonté soit faite ?

    L’obéissance s’accompagne souvent de la peur d’être manipulés, de perdre son quant-à-soi, sa liberté. Pourtant, obéissance et liberté ne sont pas contradictoires. L’obéissance n’est pas une soumission d’esclave, mais une démarche d’amour. L’obéissance à Dieu, c’est « la » réponse à donner à Dieu pour vraiment jouir de la liberté qu’il nous offre et profiter de la promesse de vie. Par obéissance, il ne faut pas voir d’attitude négative et aliénante. Dieu n’agit pas envers l’homme en despote, ni ne l’asservit, ni ne le traite en « objet ». Voici quelle est la volonté de Dieu :

    Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est de ne perdre aucun de tous ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour » (Jn 6, 39)

    De même, envisager le renoncement dans son aspect positif, c’est s’ouvrir à l’amour et à la vie en Christ. Pour que tout notre être et pour que toute notre vie acceptent le renoncement et lui sourient, nous ne devons pas le voir comme nous appartenant, comme une chose à laquelle on tient et que l’on nous enlève. Il doit nous apparaître comme une richesse spirituelle se rajoutant à tout notre potentiel d’énergies divines. Ce n’est plus alors du renoncement. Nous prenons conscience que, pour difficile que soit le renoncement et quel qu’en soit le « coût », c’est donner « rien » au Christ et recevoir « tout ».

    Ainsi, en acceptant de vivre « la volonté de Dieu », la Parole prend toute sa place dans notre vie, alors nous sommes pleinement épanouis et pouvons goûter à la joie parfaite.

    « Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre » (Jn 4, 34)

     

    Deux pistes concrètes pour entrer dans l’humilité.

     

    1/ Repérer dans notre quotidien le désir de domination et l’esprit de puissance qui s’y expriment.

    -          Convenir que tout ne dépend pas que de nous et apprendre à poser un regard lucide sur nous mêmes. Nous avons la possibilité de gérer notre vie mais nous avons besoin d’aide pour le faire.

    -          Ne plus se croire supérieurs ou différents et donc cesser de nous mesurer et de nous comparer au prochain.

    -          Ne pas s’imaginer pouvoir tout obtenir par nos propres forces ni « guérir » par nos propres moyens.

    -          Sortir de notre aveuglement et de l’illusion de la liberté.

    -          Refuser la tentation de « l’autonomie » et ne plus se prendre pour unique référence.

    -          Accepter de prendre Dieu pour appui.

     

    2/ poser un acte d’humilité

    -          Renoncer à pointer les défauts des autres, s’exercer à découvrir leurs qualités et à voir ce qu’il y a de beau en eux.

    -          Ne pas utiliser à nos fins propres, les dons que le Seigneur a déposés en nous, mais pour se re-poser, grandir en Lui et devenir témoins de la grâce.

    -          Agir en plaine conscience, en se donnant en vérité. S’exercer à la gratuité.

    -          Apprendre à accueillir la volonté de ceux qui nous sont proches. Accepter leurs hésitations, leurs lenteurs, leurs faiblesses etc.

    -          Pratiquer le retrait pour que l’autre soit.

    -          Laisser la place à Dieu en nous.


              Suzanne ofs


    S        Source Bayard-Presse

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  • Les livres d'Esdras et de Néhémie (3/6)

    La premiète étape, la restauration du culte

    Le décret attribué à Cyrus et reproduit en Esd 1, 2-4 (cf. 2 Ch 36, 23) envisage la construction d’un temple à Jérusalem. Les exilés sont autorisés à aller en Judée avec, comme mission, la restauration du culte du Dieu d’Israël. Il n’est question ni d’un établissement permanent, ni de la reconstruction de Jérusalem, encore moins d’une forme de restauration de la vie nationale.

    Le pluralisme religieux des Perses

         Ce projet se comprend dans le contexte de la politique générale des Perses. Les rois perses tenaient à s’assurer la faveur de toutes les divinités de leur empire; ils ne pouvaient donc pas oublier le Dieu qui est à Jérusalem (Esd 1,3). C’est pourquoi Cyrus autorise un groupe de fidèles de ce Dieu à aller faire le nécessaire pour que leur Dieu ait son temple et ses sacrifices. Dans les documents que nous possédons aucun délai n’est fixé pour accomplir cette tâche; cette imprécision a pu favoriser l’établissement d’une première colonie permanente.

     

         Le chef de cette mission est Sheshbaççar, présenté comme prince de Juda (Esd 1,8). Son nom est babylonien et il ne figure dans aucune généalogie de la famille royale de Juda de sorte que son identité reste mystérieuse. On lui remet, avant son départ, les objets de culte qui avaient été pris dans le temple par les troupes babyloniennes.

         Après la parenthèse du chapitre 2 qui reproduit une liste des rapatriés à l’époque de Néhémie – 90 ans plus tard- le récit se poursuit au chapitre 3. Le chef de la mission est maintenant Zorobabel, qui a pris la place de Sheshbaççar tombé dans l’oubli. Il s’agit d’un membre de la famille royale (il figure dans la généalogie de Jésus en Mt 1, 12-13 et Lc 3, 27). Il est accompagné du grand prêtre Josué. Ils commencent par établir un autel sur le site du temple détruit où on offre des sacrifices comme il est écrit dans la Loi de Moïse, l’homme de Dieu (Esd 3,2). Cette inauguration a lieu au septième mois d’une année qui n’est pas précisée.

     

         L’année suivante, on commence les travaux préparatoires à la construction d’un nouveau temple (Esd 3, 7-13). Les travaux s’arrêtent rapidement. Les Samaritains, établis dans la région déjà depuis deux siècles (cf. 2 R 17, 24-41) et les habitants restés sur place durant l’exil (cf. Esd 4, 4) proposèrent d’abord aux nouveaux venus de s’associer à leurs travaux. Devant leur refus, ils entreprirent de saboter le projet en minant le moral des constructeurs et même en les menaçant (Esd 4, 1-5). (Le rédacteur insère ici une documentation concernant un autre conflit avec les Samaritains, survenu beaucoup plus tard –après 485 AC – et concernant la reconstruction de la ville Esd 4, 5-23).

     

         Le chantier ne se ranima qu’une vingtaine d’années plus tard sous l’impulsion des prophètes Aggée et Zacharie (Esd 5, 1). Les livres de ces deux prophètes – dans le cas de Zacharie, les chapitres 1 à 8 – montrent que les rapatriés entretenaient l’espoir d’une restauration politique autour de la personne de Zorobabel dont la légitimité ne faisait pas de doute (cf. Ag 2, 20-23; Za 4, 6b-10a). Cette attente fut déçue, Zorobabel disparut à son tour de la scène et Josué devint le chef effectif de la communauté (Za 3, 1-9).

     

         La réouverture du chantier ne se fit pas sans problèmes. Les autorités de la province s’inquiétèrent et demandèrent à la cour de confirmer les autorisations que les Juifs disaient avoir reçues (Esd 5,1 –6,2). On retrouva effectivement un document permettant la reconstruction, assez différent, il est vrai, de celui reproduit au début du livre (Esd 6, 3-5). Le roi prit des mesures pour que la construction se poursuive et que son entretien et son fonctionnement soient pris en charge par le trésor public de la province afin qu’on prie pour la vie du roi et de ses fils (Esd 6, 10). Le temple de Jérusalem est donc un sanctuaire royal, il fait partie de l’ensemble des lieux de culte subventionnés par le gouvernement perse, en conséquence, il doit fonctionner dans le cadre fixé par les autorités.

     

         Malgré ces obstacles et ces restrictions le projet aboutit. Le nouveau temple fut inauguré peu avant la Pâque de 515 AC, 23 ans après le décret de Cyrus (Esd 6, 13-22).

     

    Jérôme Longtin, prêtre

    Source www.interbible.org

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  • L'espérance s'inscrit dans l'histoire comme une brèche.

    Christ-souffrant.jpg

    Jésus a proclamé tout au long de sa vie l'avènement du Royaume de Dieu, l'irruption de la fin des temps. Sa parole prophétique s'accompagnait de gestes libérateurs signifiant l'accomplissement du Jour de Dieu.
    Guérisons diverses, expulsions des démons, lutte contre les discriminations et les barrières élevées notamment par l'interprétation pharisienne de la Loi, gestes de réintégration sociale et religieuse, tels sont quelques gestes qui caractérisent l'œuvre par laquelle Jésus travaille à rendre dignité aux hommes qui l'ont perdue, et plus particulièrement aux plus pauvres de son temps.
    Il mourra en attendant ce Royaume promis par Dieu.
     
    Dieu ne peut, en effet, qu'être fidèle à ses promesses. Il a promis d'intervenir en faveur des justes et Jésus meurt dans l'espérance que le Règne de Dieu arrive définitivement.
     
     Par la résurrection, Dieu délivre Jésus de la mort. Les disciples de Jésus reconnaîtront dans la résurrection du Christ l'arrivée de la fin des temps. Le Règne de Dieu est arrivé par Jésus ressuscité d'entre les morts.
    Jésus est descendu aux enfers ( de la mort ) mais Dieu l'en a délivré. Dieu, en relevant Jésus des morts, a fait advenir son Royaume que Jésus a inauguré par sa pratique prophétique.
     
     Ainsi la promesse de la résurrection faite par Dieu aux justes de l'Ancien Testament s'en trouve accomplie, au-delà même de ce que Dieu avait dit. En effet, la résurrection de Jésus se démarque de la résurrection des justes par deux caractéristiques. Si les justes doivent ressusciter, il s'agit toujours d'un événement futur dont l'accomplissement aura lieu à la fin des temps et qui concerne la collectivité de ceux qui ont été fidèles à Dieu. Dans la résurrection de Jésus par contre, la promesse de résurrection pour les justes à la fin des temps se fait Don de Vie effectif maintenant à une personne, Jésus de Nazareth.
     
    La résurrection est réalisation de la promesse sur un " juste ", l'homme jésus. La promesse de Dieu est donc anticipée et personnalisée. Elle a trouvé son accomplissement en Jésus qui est ainsi fait par Dieu le " premier-né d'entre les morts ". Les hommes deviennent co-héritiers, dit Paul, de la vie donnée par Dieu à Jésus. Le destin personnel de Jésus préfigure celui de tout homme et de toute l'humanité. La résurrection de Jésus est gage de notre résurrection.
    Cela implique une transformation du sens de l'histoire et de l'homme et de notre rapport à l'histoire et à l'homme. Par la résurrection, Jésus inaugure en effet une nouvelle existence où la Vie triomphe de la mort.
     
    L'histoire, du coup, éclate : la mort n'a pas raison des hommes puisque la puissance de Dieu est plus forte que la mort. La mort n'est plus néantisation de l'histoire et de l'homme : c'est elle au contraire qui est anéantie. Dire que l'avenir ( l'histoire ) est bouché, c'est ne pas faire confiance à Dieu qui a ressuscité Jésus, c'est ne pas croire en Jésus ressuscité d'entre les morts. La résurrection de Jésus transforme complètement la conception que l'on se fait de l'histoire et de l'homme : par Jésus ressuscité, l'homme nouveau est apparu, le salut est réalisé et l'histoire s'en trouve, en un certain sens, achevée.
     
    Achevée, l'histoire l'est, car Dieu a anticipé en Jésus ressuscité l'événement réservé aux justes à la fin des temps. Le sens ultime de l'homme et de l'histoire est déjà dit de manière unique et décisive. Le Royaume est là.
    Cette manière de présenter le Salut comme définitif laisse toutefois de côté une autre conception de l'histoire et de l'homme liée au schème de pensée avant/après. Cet axe temporel en effet indique que l'existence de l'homme et son insertion dans l'histoire reçoivent, par la résurrection, la promesse d'un accomplissement définitif.
     
    L'homme demeure dans une histoire faite de clarté et d'ombre, où il ne perçoit pas l'accomplissement définitif de la résurrection. Il sait qu'il vit l'histoire comme n'étant pas encore achevée.
     
    Si la résurrection dit la promesse de Dieu comme étant accomplie en Jésus, il n'en reste pas moins qu'elle n'épuise pas cette promesse. La résurrection renvoie ainsi à une conception de l'histoire ouverte, en voie d'accomplissement. L'homme qui vit dans cette histoire reçoit de la résurrection la promesse d'un achèvement.
    Les apôtres forts de leur Foi en Jésus ressuscité, c'est-à-dire de leur certitude que le salut est réalisé pour l'homme en Jésus-Christ, s'en vont proclamer la Bonne Nouvelle du salut pour tous les hommes, salut qui, s'il est accompli en Jésus, est promis à tout homme. Cette effectuation du salut pour tout homme est ce qui manque à l'accomplissement total de la résurrection.
     
    Le " déjà là " et le " pas encore " du Salut est bien exprimé par Paul en Rm8,24 : " car nous avons été sauvés, écrit-il, mais c'est en espérance ". Le salut, le Royaume sont des réalités déjà présentes par la résurrection et l'œuvre de l'Esprit en ce monde. Et pourtant, nous les attendons encore, nous les espérons.
     
    Mais quand nous parlons d'espérance, de quoi parlons-nous ? " Voir ce qu'on espère dit Paul dans ce même verset, ce n'est plus espérer : ce qu'on voit, comment pourrait-on l'espérer encore ?".
     
    L'espérance fait du croyant un nomade toujours en chemin. Pour qui espère, rien n'est figé, l'avenir est toujours ouvert. L'Espérance est résistance aux leurres du désir qui s'accroche de manière nostalgique au passé, s'accommode du présent ou se projette imaginairement sur un objet qui apportera le bonheur définitif et total. L'Espérance est ainsi le désir devenu assez fort pour subvertir ses propres objets.
     
    Espérer, ce n'est pas ignorer la mort, ou en avoir peur, mais l'affronter pour vivre. C'est oser affronter la mort en tant qu'elle n'est pas ce qui clôt toute vie donnée. L'Espérance et la Foi partagent ici un terrain commun : celui de s'en remettre sans réserve à l'Autre qui tient parole. " Gardons indéfectible l'espérance, dit l'épître aux Hébreux, car celui qui a promis est fidèle." ( Hé 10,23 )
     
    Lorsque l'horizon paraît bouché, l'amour flétri, la vie arrêtée, la communication bloquée, bref, lorsque la mort semble à l'œuvre dans l'alliance, la résurrection, en tant qu'elle est victoire sur la mort et avènement du Royaume, ouvre à l'Espérance. Dieu a toujours des possibilités que nous ne soupçonnons pas. Il peut encore produire l'inattendu ou l'impossible. Il nous invite à ne pas nous résigner devant la situation présente, car il a, par la résurrection, ouvert un avenir meilleur pour tout homme.
     
    L'espérance s'inscrit dans l'histoire comme une brèche ; elle ose croire que rien n'est jamais définitivement joué et qu'aucun être n'est exclu du Don et de l'échange. Ainsi le grand péché contre l'Espérance réside-t-il dans le découragement, l'inertie, la lassitude, voire la démission, attitudes où l'homme se recroqueville sur lui-même, désespère de l'Autre et manque de confiance en la parole du Christ qui est la Résurrection et la Vie.
     
    La résurrection nous entraîne à une vie livrée. Elle nous signifie que Dieu est Amour. Elle manifeste aussi la logique du don, de l'excès, du surcroît inouï : la Vie est rendue luxueusement à Jésus par son Père. C'est parce que Jésus ne dispose pas de sa vie, il ne s'est ni tué, ni ressuscité lui-même, mais La donne, que celle-ci lui est rendue somptueusement. Ainsi, Jésus ressuscité nous sollicite-t-Il à donner notre Vie gratuitement.
     
     
    Bruno LEROY.
    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com
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  • Jésus a-t-il voulu fonder une religion ?

       

    QuestionJésus Christ a-t-il vraiment voulu fonder une religion? Si oui, est-ce que l'Église, telle qu'on la connaît, correspond servir le prochainà ce qu'il voulait? » (Conrad de Paracou au Bénin)



    R Votre question a immédiatement réveillé en moi un vieux souvenir de l’époque où je faisais mes études de théologie. Le cours d’histoire de l’Église évoquait les démêlés entre le monde moderne et les autorités religieuses de la fin du XIXe siècle — début du XXe. Un professeur de sciences bibliques à Paris, Alfred Loisy, fait scandale lorsque sort l’un de ses livres, L'Évangile et l'Église (1902). Il y écrit une formule lapidaire restée célèbre : « Le Christ a annoncé le Royaume, mais c'est l'Église qui est venue. » Prise comme telle, la formule met en opposition le Royaume annoncé par Jésus et l’Église telle qu’elle s’est édifiée, avec ses dogmes et ses institutions, au fil des siècles.

         Il faut savoir qu’à l’époque en France, le conflit est ouvert entre les cléricaux, les défenseurs de l’Église, et les anticléricaux qui développent une critique virulente contre l’Église et sa prétention à tout soumettre à son autorité. Par ailleurs, les études bibliques, du côté catholique, en sont à leurs débuts. Le monde moderne et la papauté ne font pas bon ménage. Le pape Pie X s’apprête à lancer sa croisade contre le modernisme qui, à ses yeux, menace l’Église. Dans un tel contexte, la formule de Loisy est prise sans nuances. Elle sera en partie à l’origine de l’opposition que l’on établira entre l’Évangile ou le Royaume de Dieu et l’Église-institution, entre la foi et la religion. Votre question en est l’écho.


    Jésus Christ a-t-il vraiment voulu fonder une religion?

         Il faut bien reconnaître qu’entre Jésus et sa prédication d’un côté et l’Église telle qu’elle s’est édifiée, de l’autre, il y a de grandes différences. L’enseignement des Béatitudes est bien au centre du message de Jésus, mais la manière dont il est vécu, reste souvent, au cours des siècles, très éloigné de son origine. Les querelles théologiques, la chasse aux hérétiques, le tribunal de l’Inquisition, les fastes des différentes cours papales ou encore le comportement d’un haut et d’un bas clergé souvent corrompu et plus soucieux d’argent que de vie évangélique, seront autant d’éléments qui ne cesseront de caricaturer le message évangélique. Est-ce cela que Jésus a voulu? La réponse doit être claire : non! Jésus n’a pas voulu cela. Mais alors qu’a-t-il vraiment voulu? Pour éclairer la question et tenter d’y répondre, procédons par étapes successives :

        Jésus était d’origine juive et partageait fidèlement la foi des hommes et des femmes de son pays. Il se réfère sans cesse aux Écritures juives; il suit scrupuleusement les préceptes de la Loi mosaïque, observe le sabbat et se rend à la synagogue pour y prier. Il le dira lui-même en Mt 5,17 : « N’allez pas croire que je sois venu abroger la Loi ou les ProphètesJ je ne suis pas venu abroger, mais accomplir. » Jésus n’a pas l’intention de supprimer la Loi juive, mais de la pousser vers son accomplissement. C’est ce qu’il explicite un peu plus loin (Mt 5,21-48) dans sa mise en opposition entre l’enseignement traditionnel (On vous a dit...) et sa propre manière de voir ou de comprendre la Loi en vérité (Moi je vous dis...).

        Jésus n’a pas fondé une nouvelle religion, mais son comportement et son enseignement remettent en cause une certaine manière de pratiquer la foi juive. Il le fait à propos de la loi du pur et de l’impur ou de celle du repos du sabbat. Il refuse toute séparation arbitraire entre les justes et les injustes; il refuse l’image de Dieu véhiculée par une certaine pratique religieuse et critique vertement toute forme d’hypocrisie religieuse. Il suscite contre lui une haine féroce qui le conduira à la mort en croix.

        En même temps, Jésus rassemble des disciples et suscite en eux une grande espérance. Pour que son message ne se perde pas, il invite ses disciples les plus proches, les Douze, à devenir ses témoins, à porter au monde la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu offert à tout être humain sans exception. La rencontre avec le Ressuscité et l’effusion de son Esprit en eux seront déterminantes. Le livre des Actes des Apôtres rapporte une série d’événements qui indiquent de quelle manière les premiers disciples se rassemblent autour de la Parole laissée par Jésus aux apôtres, font mémoire du Seigneur, chaque premier jour de la semaine en s’organisant sur le modèle des assemblées synagogales et forment une assemblée, une Église ou communauté qui décide de vivre selon le modèle préconisé par Jésus, dans une grande solidarité. Le modèle de vie de cette nouvelle communauté est donné dans une célèbre phrase des Actes en 2,42 : « Ils étaient assidus à l’enseignement des apôtres et à la communion fraternelle, à la fraction du pain et aux prières. »

         Entendons-nous bien! Durant les premières années de son existence, la jeune communauté qui garde précieusement le souvenir de Jésus ne se distingue pas vraiment de la grande communauté juive de Jérusalem. C’est un groupe particulier qui s’est constitué, une sorte de secte, comme il en existe beaucoup d’autres à l’époque. Un changement radical va s’opérer en dehors de la Palestine. À Antioche, tout particulièrement, des hommes et des femmes d’origine gréco-romaine – des païens comme on les appelle à l’époque – sont accueillis sans restriction dans ces communautés. Mais communier au même pain ou s’asseoir à la même table pour partager le même repas est inacceptable pour des juifs ultra-orthodoxes. Les premières querelles se déclenchent à ce propos. Paul et Barnabé vont discuter du problème à Jérusalem. L’acceptation totale des païens dans l’Église ouvre le temps de l’Église universelle. Le torchon brûle entre Paul et certaines communautés juives de la diaspora. À Antioche de Pisidie (Ac 13,42-52), le refus d’écouter Paul pousse ce dernier à se tourner résolument vers les païens. C’est un nouveau tournant. L’Église prend peu à peu le visage de ces femmes et de ces hommes qui ne connaissent rien du Judaïsme, mais qui adhèrent à la Parole de Jésus annoncée par les apôtres? 


    L’Église voulue par Jésus

         Nous pouvons maintenant mieux répondre à la première question et ouvrir la deuxième, celle qui porte sur l’Église d’aujourd’hui. Jésus n’a pas fondé une religion clés en main, avec ses lois, ses rites et son clergé... Il rassemble autour de lui un premier groupe de disciples qu’il invite à le suivre et à se mettre à l’écoute de sa parole. Cette parole, les disciples vont la garder précieusement et l’annoncer autour d’eux. Les fruits que fera naître leur prédication seront différents en fonction des lieux et des personnes qui seront touchées. Les nouvelles assemblées ou églises chrétiennes doivent s’organiser concrètement. Elles le font en reprenant en partie le modèle de la synagogue, élisent des anciens ou responsables. Peu à peu, elles fixent les règles qui permettent de trouver une solution à leurs propres litiges, organisent les rencontres dominicales, portent le souci des plus pauvres et des personnes de plus en plus nombreuses, venues d’origines très diverses... Ces premières communautés vivent intensément leur foi en Jésus le Christ et Seigneur et, ce faisant, elles « inventent » le visage des différentes églises. L’élément directeur est le même pour tous : la foi dans le message laissé par Jésus et la volonté de vivre cette foi de manière conséquente. Toutefois le visage de l’Église prend différentes formes historiques. On ne vit pas de la même manière à Rome ou en Orient ou en Éthiopie et le temps ne fera qu’accentuer cette diversité avec des problèmes de compréhension et d’organisation que cela comporte. Les responsables des plus grandes églises, les évêques, se réunissent pour discuter des problèmes de foi et de discipline. Leur rôle prend alors de plus en plus d’importance. Les premiers conciles tentent de donner des points de repère sur la foi et l’Église et les grandes questions qui apparaissent. C’est le temps de la fixation de la foi avec le Credo.


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    Constantin le Grand


         Lorsque l’empereur Constantin promulgue l’édit de Milan en 313, l’Église s’officialise et se « fonctionnarise », reprenant beaucoup des usages romains. Elle devient brusquement le soutien d’un pouvoir que, jusqu’alors, elle remettait en cause. Ainsi en va-t-il tout au long des siècles. Je peux en tirer une conclusion : Jésus n’a pas voulu positivement ce développement-là. Il accepte pour elle la loi d’incarnation. Elle est dans le monde qui se fait, en partage toutes les caractéristiques symboliques, culturelles et sociales, subit ses guerres, ses antagonismes et ses évolutions, plus ou moins harmonieusement. Mais en même temps, l’Église donne naissance, tout au long de son histoire, à des hommes et des femmes qui par leur action et l’ensemble de leurs vies, vont marquer leur temps, le faire évoluer et semer sans cesse la Parole de Jésus Christ. Lorsque ce dernier envoie ses disciples annoncer au monde entier la Bonne Nouvelle du Royaume, il les invite à prendre modèle sur lui-même et leur promet l’assistance de son Esprit. Pour le reste, il les laisse à leur liberté et leur imagination.

         Il existe de nombreuses manières manière de vivre dans l’Église et nous avons, comme nos prédécesseurs, à continuer sa construction non en reproduisant sans cesse les éléments d’un passé définitivement révolu, mais en inventant l’Église d’aujourd’hui, celle que Dieu souhaite voir naître au cœur de notre monde. Personne ne possède de solutions toutes prêtes. Il ne sert à rien d’attendre que Rome décide de tout. Ce sont dans des communautés vivantes que se construit aujourd’hui l’Église de demain, avec l’assistance de l’Esprit du Ressuscité qu’il faut sans cesse appeler et prier. S’il est vrai que, dans les figures historiques de l’Église, nous sommes surtout sensibles, à ce qui est parfois fort critiquable, n’oublions pas tout ce que Dieu a réalisé et continue de faire grâce à elle. Si nous acceptons de bien regarder, nous constatons que la Parole de l’Évangile poursuit sa route et porte du fruit en abondance. L’essentiel est bien là.

    Roland Bugnon

    Source www.interbible.org

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  • Manifestations en Terre Sainte

    Israel conflit

    (photo © Sébastien Doane)

    Pour cette chronique, au lieu de vous présenter un des lieux bibliques habituels, je veux vous écrire au sujet de quelque chose que vous allez probablement voir si vous vous rendez là-bas : les manifestations.

         Comme plusieurs le savent, il y a de graves problèmes en Israël. Ces problèmes sont multiples et complexes. Il y a beaucoup de monde et peu d’espace. Il y a un gouvernement autoritaire qui impose la paix avec des soldats armés à tous les coins de rue, des checkpoints et toutes sortes de mesures de sécurité. Il y a aussi des personnes qui sont prêtes à aller jusqu’à la mort pour que les choses changent. Le résultat est donc assez explosif…

     

         Lors de mon séjour, j’ai vu que malgré tout, dans la vie de tout les jours, les gens ne s’en font pas avec tout ça et que les touristes n’ont pas à avoir peur de visiter la région. Pourtant, j’ai été témoin de quelques manifestations. D’abord, j’ai été pris au milieu d’une manifestation pro palestinienne. Elle a eu lieu le vendredi, jour saint pour les musulmans. Partant de la Porte Neuve à l’extérieure de la vieille ville, elle descendait vers la porte de Damas et Jérusalem-Est. On y retrouvait des personnes de tous les âges et de nationalités différentes.

    manif-Palestine.jpg

         Il y avait des équipes de caméras un peu partout ainsi qu’une présence militaire israélienne pas trop loin. Je me demandais si j’étais au milieu d’une manifestation qui allait être historique ou s’il y allait y avoir une bataille entre les soldats et manifestants, mais non. J’ai compris que les manifestations de ce genre ont lieu chaque semaine et que les gens du coin y sont habitués.

     

         Les slogans étaient chantés en arabe et anglais. J’en ai compris un : « When I say apartheid you say fight back. Apartheid/fight back. » (Lorsque je dis apartheid, répondez lutter!) Des pancartes affichées se traduisaient par « Seules des personnes libres peuvent négocier ». 

    manifestation en Israël

         La deuxième manifestation que j’ai vue m’a encore plus surpris. Il s’agissait de jeunes israéliens qui manifestaient contre les prix élevés de logement en Israël. Un des jeunes sur place m’a dit par exemple qu’il faut plusieurs millions pour acheter un simple appartement à Tel-Aviv. Ils veulent que le gouvernement les aide dans cette crise du logement. Pour rendre visibles leurs revendications, ils campaient dans les parcs municipaux. Dans ce cas-ci, ils ont choisi le petit parc proche de la porte neuve d’où était partie la manifestation palestinienne qui avait eu lieu quelques jours plus tôt.

     

         Lorsque j’y étais, la manifestation était encore petite, mais certains journaux d’Israël disent qu’elle pourrait se transformer en révolution. Les Israéliens protestaient aussi pour des soins de santé et une éducation accessible. Des manifestants ont été arrêtés, mais en entrevue dans le Jerusalem Post du 7 août 2011, ils affirmaient qu’ils n’avaient pas le choix de protester et de vivre dans une tente parce qu’ils n’ont pas de maison et ne pourront pas s’en acheter à moins que les choses ne changent.

     

         Lors de discussion avec des chrétiens vivants à Jérusalem, j’ai entendu certaines personnes affirmer que si la Palestine devenait un était indépendant, qu’au lieu d’être en guerre l’un contre l’autre, les deux états vivraient des guerres civiles causées par les énormes tentions au sein même des divers groupes juifs et palestiniens. Par exemple, les juifs hassidim ne servent pas dans l’armée à cause des restrictions religieuses qu’ils vivent, ils sont donc exemptés du service militaire de trois ans que les autres juifs doivent faire. La tension est vive entre les juifs hassidim et les autres juifs sur cette question.

     

         Les habitants d’Israël et de la Palestine sont habitués aux protestations et manifestations qui font partie de leur réalité. Par ailleurs, le tout se déroule sans violence, même si on sent qu’il y a une vive tension. Aller visiter la Terre sainte en vaut la peine, mais il faut s’attendre à voir des personnes manifester pour exprimer leur opinion face aux injustices qu’ils vivent. 

    Et la Bible…

         Est-ce qu’il y avait des manifestations aux temps bibliques? À l’époque de Jésus, la Palestine était une province romaine. Beaucoup de juifs voulaient l’indépendance et réclamaient le départ de l’occupant romain. Leurs actions et la réponse des Romains étaient beaucoup plus violentes qu’aujourd’hui. Les révoltes étaient nombreuses et ceux qui y participaient étaient tous exécutés (beaucoup par crucifixion). Les évangiles ne transmettent pas que Jésus ait participé à ces révoltes. Il n’était pas un agitateur politique, mais il faisait tout pour lutter en faveur des opprimés et des laissés pour compte. Comment agirait Jésus s’il vivait en Terre sainte aujourd’hui? La question est loin d’être simple. Qu’en pensez-vous?

    Sébastien Doane

    Source www.interbible.org

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  • Bonjour à toutes et tous encore une fois ami(es)s et famille de Laurette,

     

    un dernier message bien rempli celui-là... des derniers "signes de vie" de Laurette... Bien que nous aurons surement d'autres manifestations dans le futur!
    Dans la paix et la tendresse de Laurette
    Matthieu-Alexis

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  • Retrouvez l’essence du Sens de votre existence.

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    Parfois, j’ai cette étrange impression de n’être qu’un étranger paumé sur cette planète. Les passions de mes contemporains ne me passionnent jamais. La télévision ne fait que nous regarder en nous manipulant. Certaines conversations sont si stériles que je réponds, bien souvent, par le silence.Non, rassurez-vous, je ne suis pas victime d’une dépression qui me ferait déprécier votre façon de vous mouvoir face aux interpellations de l’existence. Je suis simplement Amoureux fou de la Vie et la trouve sans éclats dans vos âmes.


    La Vie semble avoir perdu son Souffle originel depuis que vos addictions aux technologies comblent votre vide intérieur. Je suis en fait un marginal qui regarde la page et ne veut plus écrire de superficialités sur vos cahiers. Oui, je suis persuadé être définitivement hermétique à votre environnement. Et pourtant, la blessure qui me consume les entrailles est de vous aimer passionnément.


    En effet, position contradictoire d’un esprit critique ; je vous aime mais ne vous comprends plus... Je n’entre plus dans vos perditions spirituelles involontaires, bien souvent.

    Le monde vous a unifié dans le plus mauvais sens étymologique du terme.

     

    Je vous en prie retrouvez l’essence du Sens de votre existence. Ne vous laissez pas glisser sur les flots mielleux de la facilité. Serais-je parvenu à un niveau de conscience qui ne se connecte plus avec la vôtre ?

     

    Je n’en sais strictement rien et pour tout vous dire, je m’en fiche. Nous n’avançons pas à la même vitesse et votre intériorité semble s’être vidée de toute substance. Votre soleil s’est éteint sur la plaine endormie de vos désillusions illusoires.

    Je ne vous critique pas, loin de moi cette idée. Je constate des faits et les faits sont irréfutables.


    Dans ce désordre établi par vos soins, je comprends mieux vos personnalités.

    Dépressions, maladies nerveuses, psychiques, manque de confiance en Soi...

    Sont les symptômes évidents d’une existence désertique sur le plan spirituel.

    Rien ne paraît vous emplir et nourrir vos déserts existentiels. Alors, ne soyez point surpris que le parfum de la mort embaume vos misères. Quand deviendrez-vous des hommes et des femmes debout et libres. Quand ?


    Vous vous lamentez sur notre société aux reflets insipides et vous êtes vous-mêmes sans saveur.

    Combien de personnes perdues dans leurs peurs d’un avenir qui ne montrera pas même son ombre.


    L’image que vous avez de vous est celle que vous renvoient tous les conformistes qui veulent vous faire taire.

    Hélas, lorsque nous sommes chrétiens, cela devient affligeant.Je vous souhaite de vivre votre Foi en dehors des sentiers battus pour imaginer de nouveaux paradigmes dont les autres pourraient profiter.

    Pour que le monde ait le visage souriant d’une humanité épanouie. Soyez des fleurs fleurissantes dans le cœur de Dieu, tel un jardin aux multiples variétés de plantes les plus précieuses, les unes que les autres.

    Ne contemplez dans les yeux des autres que l’Espérance que vous pourrez inoculer par des perfusions d’Amour.


    Oui, je ne crois qu’en cette forme d’Amour détachée et pourtant, très présente.

    Retrouvons ensemble la route qui conduit vers la vraie Vie. Non celle imposée par une société d’images qui vous fait souffrir de ne pas ressembler aux canons d’une certaine beauté tant éphémère.

    Ne soyons pas dupes de ce monde de production, de fric et de paraître. Les malaises que vous ressentez proviennent de cette incapacité à rejoindre les critères inatteignables qui vous rendraient conformes. Soyez chrétiens dans le sang de vos convictions et certitudes. Certes, vous serez toujours décalés mais vous serez vrais ! La prière, la méditation, les sacrements, le silence, la poésie...


    Tout cela vous rendra à vous-mêmes. Je parle par expérience.Je vous souhaite du fond du cœur d’acquérir une invincible Foi qui ne vous fera plus passer dans le camp des cons. Mais des êtres spirituels ayant des actes à accomplir et des choses à dire envers et contre Tout au Nom d’un plus grand que vous. Puissiez-vous me comprendre dans cet appel à vous libérer de vos carcans et de vos chaînes mentales.

    Mes mots ne sont dictés que par l’Amour, rien d’autre. Car, malgré vos nombreux travers, je vous aime puissamment, indéfectiblement.

      

    Bruno LEROY.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Jésus le pain vivant descendu du ciel -Jn-6-44-51

    2ieme dim ord

      La perle du jour

     

     

    avec Suzanne G Testut ofs

    en collaboration de

    RCF

    La Radio dans l'âme

     

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