• SOMMES-NOUS PRETS A DEVENIR SAINTS ?

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    Tout homme, toute femme a la possibilité et la capacité de devenir saint (e). Il nous suffit pour nous en convaincre de regarder les actes de sainteté « ordinaires » que nous sommes amenés à poser dans nos vies au cœur du quotidien. Et surtout de regarder les actes de sainteté de ceux qui nous entourent : par exemple, la douceur et l’humilité avec laquelle l’infirmière de nuit apporte une tisane  à celle qui accompagne une mourante.


    Personnellement, j’ai compris que, pour être saint, il n’était pas nécessaire d’être un héros. En effet, le Christ n’attire pas les héros car il craint qu’ils s’enorgueillissent. Il attire ceux qui acceptent de voir et d’entendre autrement, ceux qui ne sont pas dupes d’eux-mêmes et qui comprennent que leur force n’est pas uniquement due à leur vitalité – même si celle-ci y contribue – mais à Quelqu’un d’autre qui ne peut les habiter que s’ils se laissent faire. Les saints ne sont-ils pas ceux qui se tiennent à l’endroit précis où ils se trouvent : sur la faille de leur division intérieure, plutôt que de s’appuyer sur leurs propres forces et de vivre au-dessus de leurs moyens.


    La sainteté c’est d’abord, une mémoire : celle du dessein jamais abandonné de Dieu. De se savoir créés à l’image en vue de la ressemblance et ainsi de nous replacer à l’intérieur du cadre idéal de l’anthropologie chrétienne. Il y a en chacun de nous une beauté cachée que nous pouvons gâcher si nous nous acharnons à vouloir l’ignorer. Cette mémoire passe aussi par la reconnaissance et la confession de nos fautes. Nous comprenons mieux pourquoi saint François d’Assise mettait autant d’insistance à reconnaître ses péchés particulièrement quand on lui disait qu’il était saint. Il ne mettait pas en évidence ses vertus.  


    Qui, parmi nous, n’a pas rencontré dans sa vie des « modèles » de vertus. Nous les avons probablement enviés. La facilité apparente avec laquelle ces vertus s’exprimaient a même pu écraser la bancale, l’inachevée que je suis et que vous êtes peut-être car, l’exercice de la vertu pris seul, en dehors du chemin de sainteté, peut finir d’une certaine manière par condamner celui qui peine. La sainteté n’est pas pour moi !


    Où se situent les saints ? Ils ne sont pas des « montagnes de vertus ». Sincères avec eux-mêmes, ils savent qu’ils ne sont pas parfaits et ils le reconnaissent. Et, s’ils apprennent à faire appel aux vertus et à en faire usage, ils ne tombent pas dans l’orgueil « tranquille » du vertueux face à sa réussite. Ils se disposent en permanence à l’imprévisibilité de Dieu, dans le quotidien, dans l’ordinaire, là même où ils savent qu’ils trébuchent. Ils s’attendent toujours à une visite qui lèvera le voile pour mieux les aider à se réajuster. Les saints ne se laissent enfermer ni dans les beautés ni dans les laideurs des apparences. Tout est et reste signe, reposé sous le regard de la pédagogie divine et  replacé à sa juste place.


    Mais surtout, les saints n’attendent pas pour oser Dieu, d’en être dignes. Bien sûr, ils n’ignorent pas le mal qu’ils ont commis ou pourraient commettre, ils ne sont pas dupes. Ils s’élancent simplement avec tout ce qu’ils sont. La rougeur de leurs blessures et le bruit de leurs béquilles ne les arrêtent pas. Ils ne se soucient pas des scories qui les encombrent car ils n’ont pas de temps à perdre. Ils s’élancent. Leur amour est imparfait, laborieux, maladroit, ils le savent et tant mieux car, à vouloir être trop parfaits, ils risqueraient de satisfaire leur orgueil plus que Dieu lui-même. D’ailleurs, les saints savent très bien que Dieu n’aime pas que l’on aille trop vite et que l’on brûle les étapes. Ce n’est pas une caricature de l’amour  que Dieu désire de sa créature.


    Débarrassé des soucis de « soi » mais non débarrassés de leurs imperfections, les saints acceptent les limites de leurs réponses. Chaque maladresse devient une nouvelle occasion de se remettre au labeur sur le chemin désiré. En véritables mendiants du désir de Dieu, ils nous montrent le chemin de l’audace et nous y invitent. Chemin lumineux qui nous invite simplement à rester fidèles à ce qui est inscrit au plus profond de nous.


    Les saints choisissent la vie. Rien de ce qu’ils trouvent en eux ne leur fait peur même s’ils n’ignorent pas leurs ténèbres. Tout est bon pour nourrir l’intention qui les fait « tendre vers » Dieu. Vigilance du pèlerin qui mesure son effort face aux escarpements du chemin. Ils savent qu’en l’absence de choix, c’est la mort qui les choisira. Quand on ne choisit plus, que ce soit de notre fait ou de celui des autres, c’est la mort sous toutes ses formes qui choisit pour nous. La question essentielle que nous devons reprendre sans cesse n’est donc pas d’ordre moral mais la question est celle-ci : « Ce que je choisis est-il pour la vie ? » ou « Qu’est-ce qui m’a empêché de choisir la vie à ce croisement ? » L’Ecriture ne nous demande pas de maîtriser, mais de choisir la vie. C’est l’acte même de choisir la vie qui conduit à Dieu, et rien d’autre. Nous pouvons ainsi aller plus loin et nous poser l’ultime question : « Est-ce que je veux faire du Christ le Maître de ma vie ? »


    Les saints se savent vulnérables et acceptent de se laisser toucher par cette vulnérabilité au plus profond de leur être. Ils offrent d’eux-mêmes ce qu’ils ont de plus faible et de plus désarmé, c’est pourquoi, ils peuvent contempler la beauté de Dieu et en pressentir l’effet à l’avance. Ils ont entendu au cœur de leur vulnérabilité, au coeur de la singularité de leur vie humaine, l’unique demande de Dieu : « Viens », « Sois-toi et suis-moi », « Quitte ce qui t’attache, t’empêche d’être toi et marche en ma présence ». Et leur réponse sera : « Sous ton regard, en ta présence, avec toi, à ta suite, je suis en train de devenir ce que je suis de toute éternité ». Dès cet instant, par ces paroles prononcées, priées plutôt, dans un cri ou dans un murmure, la sainteté commence.


    Sommes-nous prêts à devenir saints ? Que nous le voulions ou pas, il faudra tous un jour nous décider que ce soit dans l’ici et maintenant de l’appel, dans huit jours ou juste avant notre mort. Chacun d’entre-nous devra répondre car cet appel s’adresse intimement et singulièrement à chacun.


    Quand l’appel de Dieu retentit en nous. Quand il nous incite à devenir ce que nous ne sommes pas encore et que nous devons être. Quand, dans sa miséricorde, fou de désir, il nous dévoile ce que nous commençons à être quand nous sommes avec Lui et qu’Il est avec nous, Il rend le plus beau des hommages à l’humanité : qu’elle aille au bout d’elle-même.


    Le saint ne répond pas pour lui-même car la sainteté est toujours ignorée du saint mais elle a de l’effet pour l’autre, le prochain, de notre coiffeur à nos frères et sœurs en Eglise. Notre « oui » incite leur « oui » et vice-versa. La charité est contagieuse ou elle n’est pas.


    Ainsi, être prêts à devenir saints, c’est accepter nos balbutiements et nos ratages. C’est accepter de se laisser réajuster sous le regard de Dieu. Prenons l’exemple de saint François d’Assise : Son chemin de sainteté a été long, difficile et semé d’embûches, à la mesure de sa fragilité, de ses passions, de ses épreuves et de ses temps de découragement ou de doute face à sa foi. Il « grandit » auprès de ses frères et apprend, dans la banalité du quotidien, à reconnaître sa propre fragilité et celle des autres et à en faire un chemin de vie vers Dieu. « Chrétien de base, non formé à une école, qui s’exprime sans être marqué par aucune influence particulière », François, en adulte, chemine vers son accomplissement.[1]


    Suzanne Giuseppi Testut  -  ofs



    [1] Voir notre ouvrage : Les mouvements intérieurs de l’âme. Passions et vertus selon saint François d’Assise et les Pères de l’Eglise. Ed. Nouvelle Cité.


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  • Mission des 72 disciples ....

     

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  • Une belle occasion nous est offerte de connaitre les gens de l'Ile Maurice... comme plusieurs d'entre eux visitent ce site régulièrement nous en profitons pour leur dire notre amitié et un grand MERCI à Suzanne

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    Les voies du Seigneur.


    Il y a un peu plus de deux ans, je suis allée pour la première fois à Maurice, non pas en touriste mais pour reconnaître et rapatrier le corps d’un être cher qui venait de se tuer dans un accident. Dès ce premier voyage, je ne prenais pas contact avec l’île mais avec les Mauriciens. Je découvrais, non pas seulement leur gentillesse, tellement mentionnée par les visiteurs, mais aussi leur extrême délicatesse, leur  générosité et des capacités d’amour peu communes.

    C’est à l’occasion de ce drame que j’ai rencontré Jean-Claude de Rosnay chargé de toutes les formalités auprès de l’Ambassade de France. Jean-Claude est chrétien, et tout dans son activité professionnelle et dans sa relation aux autres, porte l’empreinte de sa foi.

    A la vue du Tau que je porte toujours sur moi, il m’a demandé si j’étais franciscaine et de là un partage s’est établi. Mon premier livre « la déposition » venait de sortir en librairie, il l’a commandé. Puis il en a commandé vingt et encore vingt autres à mon éditeur, en tout, une bonne centaine. Il avait décidé de faire connaître cet ouvrage à ses amis. Et moi, j’ai eu le désir de lui faire découvrir ainsi qu’à sa famille, Assise, saint François et sainte Claire.

    J’ai rencontré également au cours de ce premier séjour, le frère Albin Kolarski, ofm, appelé sur les lieux de l’accident pour célébrer une cérémonie. Cette  présence franciscaine, totalement inattendue, était pour moi d’une très grande importance, elle manifestait la tendresse et le soutien de saint François. Avant mon retour en France je lui ai rendu visite dans sa fraternité, à Chemin Grenier. Ce lieu m’a séduite car j’y ai vu un  lieu d’ermitage idéal. Quelle ne fut pas ma surprise quand ce frère m’a demandé si j’accepterais un jour de revenir à Maurice, en mission, en tant que franciscaine. Compte tenu des circonstances, cela me paraissait difficile mais je m’en suis remise au Seigneur.  

    Il y a eu aussi Jean-Denis Lesage si empli d’attentions et le père Jean-Max Coowar dont la profondeur spirituelle a été un immense soutien et bien d’autres personnes exceptionnelles. Mais ce qui me troublait lors de chaque rencontre, c’est que toutes ces personnes qui ne me connaissaient pas, me disaient d’un même cœur : « Vous reviendrez, nous sommes sûrs que vous reviendrez ».

    Jean-Denis, avant mon départ, m’a demandé ce que j’aimerais ramener de Maurice. Je lui ai dit : « Un peu de terre ». Pourquoi ! Tout simplement parce que la terre contient les hommes.

    Pèlerinage à Assise.

    En mai 2011, j’accueille à Assise Jean-Claude, Anne-Marie de Rosnay, leurs filles Caroline et Véronique et leur fais découvrir au cours d’un pèlerinage, la spiritualité franciscaine, Assise et les ermitages où saint François a vécu.

    Retour à Maurice.

    Jean-Claude de Rosnay souhaitait que je revienne à Maurice pour rencontrer les « amis de la déposition ». Je lui demande alors de prendre contact avec les frères franciscains pour élargir éventuellement mon action. Ce qu’il fit. Quelque temps plus tard, j’ai l’occasion de rencontrer à Lyon, le frère René Coutagne, ofm, missionnaire à Maurice. Cela nous a permis de poser les premières bases de ma venue, fixée alors du 19 octobre au 18 novembre 2011 et d’envisager les modalités de mes interventions : Conférences en fraternités et en paroisses, débats, propositions d’approfondissement de la spiritualité franciscaine, rencontre avec les fraternités séculières de l’île autour de sessions, partages, échanges, écoute, accompagnement etc. Ce projet prend forme peu à peu avec l’aide précieuse du « petit comité » constitué de frère Krisnah Ramsamy, ofm, de Louis-Eric Salmine-ofs, Ministre National, de Louis-Hervé Sylva-ofs, responsable national de la formation  et de Jean-Claude de Rosnay.

    Ce retour à Maurice prenait d’autant plus de sens que le frère René, lors de notre rencontre à Lyon m’avait présenté le « Projet Rose-Hill » :

    Tout en continuant leur animation auprès de l’ofs, avec le souci de l’améliorer et de poursuivre d’autres objectifs, les frères ont décidé de construire à Rose-Hill, une maison polyvalente qui serait sous le patronage de saint Bernardin de Sienne. Les objectifs prévus étant les suivants : Le-jeu-des-pr--noms-avec-Suzanne.JPG

    -          Etre placé à un carrefour facile d’accès pour le plus grand nombre de personnes

    -          Répondre à des besoins humanitaires sociaux et culturels

    -          Etre proche de lieux de formations civiles ou catholiques

    -          Accueillir des jeunes en recherche de vocation

    -          Etre un centre franciscain de formation pour adultes et jeunes

    -          Etre un haut-lieu de ressourcement franciscain pour toute la région.

    Il faut rappeler que l’église catholique est implantée depuis la présence des Français. Elle concerne surtout les Franco-mauriciens et les Créoles. La pratique dominicale est autour de 20%. Participation dynamique mais, selon le frère René, un grand effort d’évangélisation reste à faire pour mettre une foi solide dans le cœur des fidèles. Notons que le Tiers-Ordre Franciscain existe depuis cent cinquante ans à Maurice et que les frères franciscains, ofm en sont les animateurs.

    Ce projet ayant pris forme et la construction étant bien avancée grâce à l’appui des donateurs, c’est donc à Rose-Hill que j’ai séjourné durant un mois en partageant la vie des frères. Notre joie a été grande de pouvoir œuvrer ensemble et de réunir en diverses occasions, sous un même toit, le Premier Ordre et le Troisième Ordre. Tout a été prévu pour assurer dans de bonnes conditions, la vie des frères qui résident sur place et l’hébergement fraternel des membres de l’ofs ou des frères et sœurs de passages.

    Temps de mission, temps de joie.

    Comme lors de mon premier voyage à Maurice, dès mon arrivée, ce sont d’abord les Mauriciens que j’ai retrouvés. J’ai été accueillie très chaleureusement par de nombreux membres des fraternités de l’île qui se sont spécialement déplacés jusqu’à Rose-Hill, chez les frères.

    J’ai eu aussi le grand honneur d’être reçue à déjeuner par Monseigneur Maurice E. Piat, Evêque de Port-Louis. Ayant déjà lu « la déposition » et entamé la lecture des « Mouvements intérieurs de l’âme », il nous a été facile d’établir un contact. Un nouveau rendez-vous a été prévu, à la fin du déjeuner, avant mon départ de Maurice. Je remercie profondément Monseigneur Piat pour son appui et la confiance qu’il m’a témoignés et la gentillesse et la simplicité avec lesquelles il m’a accueillie.

     

    Dès mon arrivée, tout a été organisé par le « petit comité » qui s’est chargé de confirmer les rendez-vous en fraternité, chez les frères à Rose-Hill et à chemin Grenier, en paroisses et de fixer les sujets des conférences. Frère René a été « mon » chauffeur le plus souvent. L’île n’est pas grande, mais les routes sont sinueuses et la circulation dans Port-Louis plutôt dense, les déplacements prennent donc du temps.

    J’en profite pour raconter une petite anecdote. La conduite est à gauche sur l’île, ce qui surprend un peu, et il n’est pas rare de rencontrer des véhicules arrêtés sur les routes et souvent des chiens errants. Aussi, bien que frère René soit un excellent conducteur, il m’est arrivé d’avoir très peur, surtout lorsque nous rentrions de nuit. Ce à quoi il répondait. « Mais pourquoi as-tu peur ? Dépose ! »

    J’ai eu beaucoup moins peur lorsque je suis partie en camion avec Louis-Eric en direction de Surinam.

    J’ai donc eu la joie d’intervenir à plusieurs reprises dans des fraternités et dans des paroisses où la Famille franciscaine est très présente, devant un public très attentif et particulièrement réceptif à la dimension spirituelle des thèmes abordés. Public composé non seulement d’adultes mais aussi de nombreux jeunes :  Paroisse Notre Seigneur de la Pêche Miraculeuse  à La Gaulette – Fraternité Padre Pio ;  Paroisse  Saint Jean Bosco  à Camp Créole – Fraternité Saint Curé d’Ars ; Paroisse Saint Joseph  à Surinam – Fraternité Saint Joseph ; Paroisse Notre Dame des Anges à Mahébourg - Fraternité Saint Benoît l’Africain (fraternité basée à Plaine Magnien) ; Paroisse Notre Dame de Lourdes à Rose-Hill – Fraternité Saint Bonaventure (Vicaire Fr Gianni-ofm) ; Chapelle Saint Esprit (Paroisse Sainte Croix - Père Laval) à Abercrombie/Port-Louis – Fraternité Port-Louis ; Paroisse Notre Dame du Rosaire  à Sinaï Quatre-Bornes – Fraternité Nationale ; Paroisse Saint François d’Assise à Pamplemousse – Fraternité Saint Conrad de Plaisance.

    Je remercie de tout mon cœur les membres de l’ofs qui se sont chargés avec une efficacité, une générosité et un dévouement remarquables de l’annonce et de l’organisation des rencontres  sur place, dans les paroisses. Ils m’ont toujours proposé d’introduire au cours de mes conférences des chants en relation avec les sujets traités. Je n’avais jamais fait cela auparavant mais bien que ça ne soit pas habituel, j’avoue que l’idée m’a vraiment séduite. La beauté des chants et des voix accompagnés par les musiciens de la Jeunesse Franciscaine ont chaque fois créé une ambiance extraordinaire. C’était très  beau. J’ai même chanté en créole avec beaucoup de cœur.

    Ces conférences ont été l’occasion de très beaux partages mais aussi d’entretiens individuels très riches parfois suivis d’accompagnements d’une grande profondeur. J’ai été vraiment touchée par la confiance qui m’a été accordée. Je leur dis un très grand MERCI.

    Quelques interventions privées, toutes accueillies très chaleureusement, ont également eu lieu chez des amis de Jean-Claude et Anne-Marie, et chez des amis des frères.

    Voici une idée de quelques  thèmes abordés :

    La dimension spirituelle de « la déposition » ; l’appel du Christ ; l’appel de Bartimée ; le pardon ; l’importance du regard ; l’appel au secours ; le repentir ; partage de la Parole autour de Matthieu 23. 1-12 ; la vocation de l’homme ; lâcher prise et déposition, etc.

    Mentions spéciales :

    Pour la rencontre avec l’ensemble des ministres et responsables de fraternités autour du thème « La valeur de la fidélité »

    Pour la session de deux jours sur « Le Crucifix de Saint Damien » avec frère René. Plus de cent personnes venues de toutes les fraternités de l’île y ont participé. J’y ai développé la dimension iconographique de l’œuvre ce qui je crois a enthousiasmé l’assemblée et,  pour sa part, frère René en a développé la dimension théologique ce qui a eu pour résultat de produire de merveilleux témoignages.

    Autre rencontre spéciale, chez les frères à Rose-Hill, avec plusieurs couples en cheminement.

    D’autre part, les jeunes de la Jeunesse Franciscaine ont souhaité avoir une rencontre spécifique. Nous nous sommes réunis quelques jours après autour de : « François Bâtisseur de paix ». Sous la responsabilité de Jeannette Moura, ofs, responsable de la jeunesse franciscaine au niveau national, Anjo (excellent musicien et décorateur), Eric, Jona, Carol, Kathy, Joannie, ont conduit cette rencontre de mains de maître. Près de soixante jeunes étaient présents. Quelle ambiance !

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    Mais les jeunes sont « redoutables ». Ils s’étaient aperçus de mes difficultés à retenir les prénoms. Aussi, à l’issue de notre partage, après le repas, ils ont organisé un jeu. Le but était que je sois capable de renommer chaque personne par son prénom. J’avais perdu d’avance ! Comment je m’en suis sortie ? Chaque fois qu’un prénom m’échappait, je nommais la personne « je t’aime » et la suivante « je t’aime encore plus ». Comme l’humour est une grande qualité des Mauriciens, nous nous sommes bien amusés.

    Un petit détail au sujet de la préparation des repas : quand ce sont les parents qui se réunissent en fraternité, ce sont les jeunes qui préparent les repas et servent et, inversement, quand les jeunes se réunissent. Il faut dire qu’à Maurice, on est souvent franciscains de génération en génération.

    Nous avons tous fêté aussi à Pamplemousse, dans la paroisse Saint François d’Assise, les cinquante ans de sacerdoce du frère René. La journée s’est prolongée autour d’un grand pique-nique et d’une magnifique promenade à la découverte de la végétation de l’île. Occasion aussi de partager et de mieux se connaître. 

    J’aurais encore de nombreux et beaux témoignages sur ce que j’ai vécu pendant ce séjour auprès de mes frères et soeurs Mauriciens, tout particulièrement sur l’esprit de fraternité qui règne au sein de l’ofs ; sur la générosité de tous ceux qui s’y sont engagés ; sur leur implication sur le terrain, comme par exemple, Jeannette auprès des jeunes issus de quartiers difficiles où drogue et prostitution règnent. Ou Nadège et Cyril Legrand oeuvrant auprès des enfants en grande difficulté scolaire ou  apportant à manger aux plus pauvres et en déjeunant avec eux. Ou encore par la visite des malades à domicile ou à l’hôpital. D’autres membres de la famille tels que Jeanine et Olivier s’activent aussi auprès des personnes handicapées. Les jeunes, Elisée (artiste très doué), Jérémie, Sharone accompagnent de nombreux jeunes et s’occupent de la préparation de la liturgie en paroisses. Michat aide les enfants à partager l’Evangile avec les autres enfants en faisant des liturgies adaptées aux jeunes. Et bien d’autres au sein des fraternités, qui par leur fidélité à la Famille Franciscaine et aux frères participent à cette générosité.

    J’aurais tellement de noms à citer… Suzy, Michèle, Sylvette, Liza, Clairette… toutes proches de nos frères : René Coutagne, français, « l’ancien » qui vit depuis plus de 30 ans à Maurice et frère Krisnah Ramsamy, mauricien ainsi que frère Gianni Losio, italien - Tous trois habitent à Rose-Hill ; Jean-Claude Ranaivoson, malgache, frère gardien ; frère Albin Kolarski, polonais – tous deux habitent à Chemin Grenier.

     

    Je n’oublie pas tous les ouvriers, issus de la Famille Franciscaine, qui participent au chantier de Rose-Hill. Pour eux, c’est « leur » chantier, c’est le chantier de la Famille. Ils en connaissent l’objectif et y travaillent avec beaucoup d’amour sous la conduite de Richard.

     

    J’ai eu la joie d’être invitée dans des familles, parfois très simples, j’y ai toujours rencontré une générosité qui m’a profondément émue. Comment aussi ne pas parler de la générosité des fraternités qui préparaient de si bons petits plats afin de bien accueillir le public autour d’un partage, après les conférences.

    Comment résider à Maurice sans rencontrer aussi les Franciscaines Missionnaires de Marie. Sœur Maud Adam avec qui j’ai fait plusieurs émissions à la Radio Nationale Mauricienne. Merci à toute l’équipe de la radio. Sœur Geneviève Lebon, provinciale, qui a assisté à toutes mes conférences avec ses sœurs, se déplaçant de paroisses en paroisses. Merci à toutes de m’avoir reçue si gentiment dans leur communauté de Pamplemousse.

    Je remercie également les sœurs Réparatrices et les Pères Jésuites pour leur accueil.

    Un grand merci aussi à la presse écrite pour l’aide précieuse qu’elle nous a apportée.

    En projet.

    Amener en pèlerinage à Assise, en mai 2013, sept jeunes : 5 de l’île Maurice, 1 de l’île Rodrigue et 1 de l’île de la Réunion. Sept jeunes capables de témoigner auprès de la jeunesse, du goût de François et de Claire d’Assise.  

    Un désir des frères franciscains.

    Inviter deux ou trois sœurs Clarisses de langue française à Rose-Hill pendant une quinzaine de jours pour faire connaître aux familles et aux jeunes, le deuxième Ordre (qui n’a jamais été présent sur l’île) et leur permettre de vivre, au rythme des Clarisses, des temps de méditation et de contemplation guidés par nos sœurs.

    Je vais conclure en reprenant une phrase, entendue avant mon départ, toujours la même : « Tu reviendras, nous te disons que tu reviendras. » Si vous le voulez et si Dieu le veut, oui, je reviendrai. J’en ai le désir.

     

    Je remercie tous mes amis de France qui par leurs dons et/ou leur prière ont participé à cette mission.

    Je remercie la famille Jean-Claude de Rosnay pour son soutien sans faille et sa présence si affectueuse tout au long de mon séjour à Maurice. 

    Merci à vous, mes frères, pour votre accueil si fraternel.

    Merci à toi, Hervé qui a su me faire « sentir » Maurice.

    Merci à toi, Louis-Eric pour ta présence si attentionnée.

     

    Ministre

    Personne de ressource

    Fraternité

    Paroisse

    Lieu

    Any Lamarque

    Clément et Chantal Dardenne

    Padre Pio

    N.Sgr de la Pêche Miraculeuse

    La Gaulette

    Jocelyne Ramaswamy

    Jeannette Moura

    St Curé d’Ars

    St Jean Bosco

    Camp Créole

    Kody Anseline

    Charlène, Anseline, Janine Dugolle

    St Joseph

    Chapelle St Joseph

    Surinam

    Véronique Clélie

    Paul empeigne

    St Benoît l’Africain

    (Plaine Magnien

    ND des Anges

    Mahébourg

    Suzette Raboude

    Fr. Gianni Losio, ofm

    Catheline, Pierre-Louis

    St Bonaventure

    ND de Lourdes

    Rose-Hill

    Josiane Legrand

    Jacqueline Kee Kong

    Port-Louis

    St Esprit (Paroisse Ste. Croix P.Laval)

    Abercrombie

    Port-Louis

    Eric Salmine

    Josiane Tombée

    Nationale

    ND du Rosaire

    Sinaï

    Quatre-bornes

    Michel Saminaden

    Georgette Saminaden

    Josiane Samdeck

    St Conrad de plaisance

    St. F. d’Assise

    Pamplemousse

     

    Je n’oublie pas ma visite surprise à la fraternité de Baie du Cap et l’accueil si joyeux qui m’a été réservé, ni le long échange que j’ai eu avec Billy (14 ans) devant le Christ de Saint Damien (Christ écrit par frère René). Tu restes dans mon cœur, Billy.

    Enfin, si je n’avais qu’un mot à dire :

    Merci à tous pour la joie que j’ai éprouvé durant cette mission.

    La joie est la marque de Dieu au cœur de l’homme, elle repose, elle consacre.

     

    Suzanne Giuseppi Testut ofs

    LIEN VERS L'ALBUM PHOTO ICI

    et là, cliquez sur DIAPORAMA

    PS … et puisque c’est le temps de Noël, ce cadeau que m’a fait le frère René Coutagne.

     

    Poème de Frère René Coutagne, ofm. 

    L’Amour était si fort dans le cœur du Seigneur

                Qu’il éclata hors de lui-même.

                De la création c’est la graine

    Ainsi naquit le fils de Marie notre sœur.

    Le Mystèr’ de Noël est au centre du Monde.

                « Qui es-tu donc Emmanuel ? « 

                « Je suis cet Enfant sans pareil

    Auprès de qui la vie de chacun surabonde.

    Car si je suis du Pèr’ le garçon Bien-Aimé,

                Lié à moi pourra paraître

                Tout un groupe de nouveaux êtres :

    Des humains, pour vivre entre eux la Fraternité.

    Alors d’un seul regard, débordant de tendresse,

                Le Pèr’ verra, unis à moi,

                Abrités sous un même toit,

    Comme les différents brins d’une même tresse.

    Dans ce cas, eux et Moi, ensemble entreprendrons

                Un même élégant pas de danse.

                Nous serons alors tous en transe,

    Pour témoigner au Père notre admiration. »

    Amis ! A cet appel que sera la réponse ?

                Pourquoi rester des ignorants ?

                Ou devenir indifférents ?

    Ou jeter ce grand frèr’ dans un buisson de ronces ?

    François disait déjà’ « l’Amour n’est pas Aimé ! »

                Pourquoi n’entends-tu pas la cloche ?

                Car aujourd’hui Il s’est fait proche

    Ce Fils par qui le Pèr’ nous fait ses associés !

    Frères et sœur franciscains, Noël c’est pour la Vie :

                Appliquons avec attention

                De nos chapitres les motions,

    Pour qu’il y ait toujours des gens qui nous envient !

    Frère René Coutagne, ofm

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    EMISSION RADIO MAURICIENNE

    LE TEMPS DE L’AVENT

     

     

     

    L’Avent.

    La longue attente d’Israël.

    Ce temps proposé par l’Eglise rappelle la longue attente d’Israël, tout entière tournée vers l’avènement du Messie. En Israël, chaque enfant mâle est considéré comme étant le « très attendu ».

    Dès le premier chapitre de la Genèse, il nous est dit que Dieu créa les cieux et la terre.

    Le Messie est celui qui va réaliser le mariage entre le Ciel et la terre ; entre Dieu et l’humanité. Il est annoncé par les prophètes comme le libérateur. En fait, toute l’Écriture Sainte est christocentrique.

    La parole de Dieu dans l’Ancien Testament, manifeste déjà le Verbe et trouve donc tout son sens dans son Incarnation.

    Le « oui » de Marie.

    -     Cette attente trouve son accomplissement dans la naissance de Jésus de Nazareth.

    -     Cette naissance est le fruit de la volonté divine et du « OUI » de Marie. « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta Parole » répond-elle à l’archange Gabriel en Luc 1/38.

    Ainsi :

    -     Par Marie, l’attente d’Israël sera comblée.

    -     Par Marie, l’humanité entière engendre Dieu qui se fait homme.

    L’accueil de Jésus.

    La nativité du Christ est signe d’accomplissement de la promesse. Marie est dans la méditation du Mystère de l’Incarnation du Verbe. En elle, Dieu est devenu participant de la nature humaine.

    -     C’est pourquoi Marie est appelée, Arche de l’alliance.

    La nativité sera vécue dans la plus grande discrétion. « Il est venu chez lui et les siens ne l’ont pas reçu » (Jn 1/11)

     

    Comment les premiers chrétiens se préparent-ils à la venue du Christ ?

     

    -     Tout d’abord les premiers chrétiens sont soucieux de conserver dans leur cœur la mémoire de la Sainte famille, Marie-Joseph-Jésus. Il y a dans cela une part  de sacré, de pur, de doux.

    Temps de cheminement.

    Temps béni pour la famille, pour cheminer ensemble. Temps de rapprochement, de partage, de dialogue, de soutien et de communion où les parents et les enfants peuvent se rejoindre dans une même espérance. Temps de joie en attendant l’accueil de l’Enfant Jésus.

     

    -     Puis, grâce à cette mémorisation, les chrétiens vont prendre conscience de la part du Mystère du Fils de Dieu, c’est-à-dire du Christ Seigneur dans sa toute puissance. Chemin d’interrogation et de réflexion qui doit nous conduire à l’acceptation de la part invisible, inaccessible de ce Mystère. Or, l’acceptation du Mystère affermit les cœurs et la foi. Et, plus il y a acceptation, plus le Mystère se dévoile. Dès lors, il y a une progression spirituelle qui se fait dans le cœur de l’homme.

    L’acceptation du Mystère est un temps de travail intérieur.

    Temps d’intériorisation où le Christ Seigneur peut sembler bien loin de nos réalités terrestres, dans un au-delà qui nous échappe. Mais temps béni de prière ou chacun peut essayer de se reconnaître au cœur du mystère de l’autre. Car l’autre, mon prochain, reste toujours un mystère. Ce temps d’intériorisation est donc un temps de réconciliation. C’est cette acceptation du mystère de l’autre, dans le respect et l’amour, qui me rend proche de tous ceux qui m’entourent au-delà de toutes les incompréhensions et qui m’aide à m’approcher du Mystère de Dieu.

    L’acceptation du Mystère est aussi un temps de représentation.

    Temps de préparation de la crèche avec toutes ses figurines et l’espace libre pour accueillir l’Enfant Jésus. Mais figurines inertes, sans souffle de vie. Où est l’homme dans tout cela ?

    -     Grâce à tous ces temps, le passage se fait. Du mystère du Fils de Dieu, inaccessible, c’est-à-dire du Christ Seigneur dans sa toute puissance, nous passons au mystère du Fils de l’Homme c’est-à-dire au Christ Enfant Jésus, Homme parmi les hommes, ses frères.

     

    -     Durant le temps de l’Avent, nous nous représentons la nativité car elle est connue, nous nous préparons à l’accueil du Mystère,  mais le jour de l’Incarnation, nous voyons et nous contemplons la Lumière du monde.

     

    Ce passage marque le temps de l’Humanité, de la présence de Jésus dans la vie des hommes.

    En vivant la réalité de la Présence, nous contemplons Jésus vrai Dieu et vrai Homme.  

    Le Christ vient parmi nous, avec notre chair. Nous pouvons le voir et établir avec Lui une vraie relation. Il n’est plus inaccessible, le Mystère se dévoile. C’est ce qu’à voulu faire vivre saint François d’Assise, il y a 800 ans, aux pauvres gens du village de Greccio en Italie.

    En effet, le Christ, comme incarnation de Dieu est « l’Au-delà au milieu de nous » (Dietrich Bonhoeffer) Un niveau de réalité entièrement différent fait alors irruption dans notre vie.

    Cela se traduit par la possibilité pour l’homme de donner une autre orientation à sa vie et de procéder à un retournement et à un changement de vie total. Cela lui permet d’entrer dans sa liberté d’enfant de Dieu.

    Le temps de l’Avent est donc un temps d’initiation.

    -     Nous partons du connu pour arriver au vécu.

    -     Nous contemplons le Fils de Dieu se laissant déposer dans les bras de l’humanité et nous pouvons nous déposer à notre tour dans ses bras. Nous pouvons bercer l’Enfant et nous laisser bercer ensuite à notre tour.

    Alors, préparons-nous durant ce temps pour vraiment vivre, le moment venu, la réalité de la Présence et de l’amour.  Contemplons le Christ vivant et laissons-nous aimer pour, à notre tour, aimer sous le regard du Christ et marcher dans ses pas.

     

    Rendons grâce et prions avec saint François d’Assise :

    « De même, par le saint amour dont tu nous as aimés, tu as fait naître ton Fils vrai Dieu et vrai homme, de la glorieuse Vierge Sainte Marie »

    Suzanne Giuseppi Testut ofs

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