• Mission confiée aux disciples -Mc-16-15-20

    envoie en mission 1,0

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    ENTRER DANS LA PAIX

     

    perle 05« Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous. Que votre douceur soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. (Ph 4, 4-7)

     

    La paix est liée à Jésus-Christ. Elle est un bien déjà déposé en l’homme par Dieu, c’est pourquoi nous devons nous y référer comme un bien précieux pour lequel il faut lutter afin de le « conserver ». Entrer dans la paix du Christ c’est, pour chacun de nous, mettre les principaux actes de sa vie sous le regard du Seigneur. C’est déposer sa vie sans crainte d’avoir à la re-poser, c’est demeurer dans l’amour, avoir l’ardeur de la foi et vivre dans un abandon, source d’espérance. Autant de chemins vers la paix telle que Jésus, seul, peut nous la donner. Nous éprouvons alors la beauté du don de la vie et nous allons à la rencontre de nos dons personnels et de notre vocation profonde. Nous goûtons la joie de la prière et apprenons que le Seigneur n’est pas dans le bruit des éléments déchaînés mais dans le murmure doux et léger qui suit. Nous découvrons la douceur de l’oubli de soi, de l’abandon et de la confiance.

    « Le soir de ce jour, qui était le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs, Jésus vint, se présenta au milieu d’eux, et leur dit : La paix soit avec vous ! Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit à nouveau : La paix soit avec vous ! (Jn 20, 19-21)

     

    Comment se re-poser en Dieu ?

    Dieu nous appelle à entrer en communion avec lui. Le Christ nous convie à le suivre et dirige tous ceux qui, librement et avec amour, acceptent de le suivre. Par son rôle éducateur, le Fils ouvre progressivement l’homme au don merveilleux de sa destinée : celui de partager la vie même de Dieu. Toutefois, notre réponse exige une conversion. C’est par la déposition que nous accomplissons le processus de conversion. Animés par l’Esprit Saint, nous reconnaissons la nécessité de changer de route ou de conduite, nous éprouvons alors le désir de revenir, en un mot, de nous tourner vers Dieu. Ce retournement extérieur indique le début d’une initiation nous conduisant peu à peu vers un retournement intérieur, c’est-à-dire vers la prise de conscience et le repentir. L’homme doit alors y engager profondément son cœur car c’est le retournement du cœur qui fait devenir « petit enfant » et qui va laisser jaillir la paix.

     

    Comment savoir ce que Dieu attend de nous ?

    Nous savons tous que les voies de Dieu ne sont pas nos voies et nous mesurons chaque jour combien il est difficile et parfois hasardeux de vouloir discerner ce que nous appelons la Volonté de Dieu. Ce que Dieu attend de nous n’est-ce pas d’être des pèlerins déterminés à avancer ? Prêts à oser la vie, à oser choisir, à dépasser le superficiel et entrer dans la vision claire, non illusoire du réel tel qu’il nous est proposé dans le projet de Dieu. Des pèlerins prêts à inventer des réponses dans la conscience de Sa présence et de Son appel et à découvrir en chacun de nous l’empreinte vivante de l’Amour de Dieu et ainsi la valeur de chaque être et aussi de sa vocation. Des pèlerins prêts à devenir des bâtisseurs de paix afin de faire triompher l’homme et l’Amour et, pour cela prêts à s’interroger : Savons-nous consoler si nous n’avons pas souffert ? Connaissons-nous la tendresse si nous n’avons pas été blessés ? Pouvons-nous pardonner, si nous ne connaissons pas notre faiblesse ? Pouvons-nous partager, si nous ne savons pas nous donner ? Pouvons-nous être dans la joie, si nous ne savons pas être sauvés ? Pouvons-nous être lumière, si nous ne découvrons pas dans notre frère l’image du Seigneur ? Sommes-nous en mesure de témoigner, si nous ne vivons pas la Parole et si nous ne rayonnons pas la paix du Christ ?

    « Je vous laisse la paix ; c’est ma paix que je vous donne ; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre cœur ne se trouble ni ne s’effraie » (Jn 14, 27)

     Deux pistes concrètes pour entrer dans la paix.

     

    1/ Prendre conscience que nous aspirons à la paix de tout notre être

    -          Désirer la conversion du cœur.

    -          Placer notre confiance dans ce qui est pur au cœur de l’homme, c’est-à-dire dans les « énergies divines » déposées en nous et que rien ne réussira à enténébrer.

    -          Plutôt que de dénoncer le mal, réactiver le beau et le sain en nous.

    -          Apprendre à aimer gratuitement, joyeusement, même dans l’adversité.

    -          Cultiver le silence en soi : Ne pas se laisser égarer ou paralyser par nos propres objections. Faire l’effort de calmer le tumulte intérieur : les rythmes effrénés, les obsessions du corps et de l’esprit afin de s’approcher du centre qui est Dieu.

    -          S’ouvrir à la prière : accepter de déposer sa difficulté à prier ou à rester en silence.

     

    2/ Etre en paix avec ceux qui nous entourent

    -          Dépasser la vision superficielle des choses, des êtres et des évènements et entrer dans le dépassement du visible.

    -          Restaurer la relation avec soi-même, avec l’autre, avec le Tout-Autre.

    -          Se laisser aimer, s’aimer, aimer.

    -          Poser nos premiers pas sur le chemin de la réconciliation en acceptant la main tendue ou en tendant la main à notre prochain

    -          Se préparer au pardon, dans la prière et la déposition.

    -          S’appuyer sur la miséricorde de Dieu. L’esprit de miséricorde nous aide à voir la réalité des choses de ce monde afin de poser des actes en vérité avec l’aide de la grâce.

    -          Se mettre sous le regard de Dieu pour demander sa miséricorde, c’est se laisser brûler et émouvoir par l’amour. Tout le mystère de la grâce est là.

     

              Suzanne  ofs

     

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    Les juifs réclament des miracles -Jn-6-30-35

    Pharisiens-jesus

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    GUÉRIR



    aveugle -Jesus« Jésus se rendit à la maison de Pierre, dont il vit la belle-mère couchée et ayant la fièvre. Il toucha sa main, et la fièvre la quitta ; puis elle se leva, et le servit. Le soir on amena auprès de Jésus plusieurs démoniaques. Il chassa les esprits par sa parole, et il guérit tous les malades, afin que s’accomplisse ce qui avait été annoncé par Isaïe, le prophète : Il a pris nos infirmités, et il s’est chargé de nos maladies ». (Mt 8, 14-17)

    Les Evangiles nous disent l’amour de Dieu pour tous les hommes et pour tous ceux que le mal accable. Ils sont un magnifique exemple de la pédagogie divine. Dans sa concision et sa clarté, le Christ nous montre combien il a en permanence le souci de l’homme et le respect de la liberté de sa créature. Pour tous ceux qui placent leur confiance en lui, il est Celui qui nous a portés, qui nous porte et qui nous portera, Celui qui nous a soutenus et qui nous soutiendra, Celui qui nous a libérés et qui nous libèrera. Il est Celui qui nous guérira. Quel merveilleux réconfort ! Ce que confirme Pierre Damascène : « Espère en Dieu et, d’une manière ou d’une autre, il agira. Dans son amour de l’homme, à travers l’espérance, il ouvrira une autre voie que tu ignores, pour sauver ton âme captive. Seulement ne néglige pas celui qui peut te guérir »

    Sommes-nous prêts à saisir la main qui nous est tendue ?

    Le rendez-vous que nous propose le Seigneur pour restaurer notre âme se situe toujours aujourd’hui et maintenant, et non hier ou demain. Par l’acte de déposition, nous sommes en mesure d’entrer en relation personnelle et vitale avec Dieu qui s’est fait Homme. C’est à travers notre désir, notre amour, notre obéissance à la Personne du Christ, que se parfait l’union à Dieu et que notre guérison va s’accomplir.

    « Et voici, deux aveugles, assis au bord du chemin, entendirent que Jésus  passait, et crièrent : Aie pitié de nous Seigneur, Fils de David ! La foule les reprenait, pour les faire taire ; mais ils crièrent plus fort : Aie pitié de nous, Seigneur, fils de David ! Jésus s’arrêta, les appela, et dit : Que voulez-vous que je vous fasse ? Ils lui dirent : Seigneur, que nos yeux s’ouvrent. Emu de compassion, Jésus toucha leurs yeux ; et aussitôt, ils recouvrèrent la vue, et le suivirent » (Mt 20, 29-34)

    Lorsque nous réalisons que notre cri est reçu de Dieu, dans notre quête de « guérison », nous savons vers qui le lancer. Dans la confiance et l’espérance, nous pouvons alors saisir la main qu’Il nous tend et poser avec Lui nos premiers pas sur le chemin du retour et de la réconciliation sachant  qu’en  Lui   «  nous avons  la vie, le mouvement  et l’être. » 

    Sommes-nous prêts à faire usage des outils de guérison après avoir reconnu les obstacles à la réconciliation ?

    L’oisiveté ou la paresse par exemple qui, au lieu de nous tirer vers le haut, nous tire vers le bas et qui se traduit par « A quoi bon ! » A quoi bon prier ? Pourquoi faire un chemin spirituel ? A quoi bon essayer de s’améliorer ? ; nous devrons faire œuvre de détermination et d’intégrité pour poursuivre notre guérison. Le découragement par lequel tout est ramené au négativisme, au pessimisme et au manque de confiance en Dieu ; seule la vertu d’humilité nous redonnera la véritable échelle des valeurs au regard de nos ambitions ou de nos présomptions. Le besoin de domination par lequel nous cherchons à soumettre les autres à notre propre volonté ; seule la vertu de patience nous apprendra à aimer et à acquérir l’esprit de charité. Elle reflète le respect infini pour tous les êtres, qui est la qualité propre de Dieu. Enfin, le vain bavardage par lequel nous entrons dans la superficialité et perdons l’ancrage du sens par notre inconsistance ; le seul outil de guérison sera la vertu de charité. L’amour est le but de tout effort spirituel et de toute ascèse. Ainsi, Les vertus sont de belles plantes médicinales semées dans notre jardin. Mais mieux que des remèdes, elles sont  le contrepoison de toute notre misère. Mieux qu’un contrepoison, elles sont aussi puissances de guérison et signe d’alliance.

    « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. » (Mc 2, 17)

     Deux pistes concrètes pour guérir.

     1/ Croyons-nous sincèrement que nous pouvons nous appuyer sur le Christ ?

    Repérer dans notre vie les évènements – douloureux ou heureux - qui nous ont aidés à grandir. Essayer d’y reconnaître les signes de guérison intérieure. Ouvrir un cahier des grâces.

    Apprendre à faire une richesse de tous les évènements de notre vie, quels qu’ils soient, en les déposant sous le regard miséricordieux du Seigneur. Découvrir que Dieu était là.

    Croire, et accepter la pédagogie divine, y adhérer et en assumer la responsabilité.

    Espérer et savoir que Dieu n’a jamais dit son dernier mot.

    Aimer et se souvenir que Dieu a pris l’initiative d’un dialogue d’amour avec les hommes.

    Abandonner toute crispation, mourir à ce qui fait obstacle à notre relation pour coopérer librement à l’action divine.

     
    2/ Dépasser ce qui fait obstacle à notre guérison

    S’exercer à faire plaisir à Jésus. Chaque jour, prendre une résolution, à notre mesure, et s’y tenir. L’ascèse doit être joyeuse pour porter des fruits.

    Se laisser ré-ajuster par le Christ, lorsque nous sommes confrontés aux passions, en faisant usage des vertus. Par exemple en faisant appel à la douceur, à la patience, à la tempérance ou encore à l’obéissance etc.

    Pratiquer la déposition du soir dans un cœur à cœur avec le Christ. Se présenter à Dieu et s’offrir avec tout ce que nous contenons et tout ce qui nous habite (projets, joies, déceptions, révolte, humeurs – bonnes ou mauvaises – vains bavardages etc.)

    Ne pas s’attrister mais rendre grâce pour tout ce qui nous est donné de voir et de comprendre.

    Méditer, accueillir la Parole et faire usage des « outils de guérison » qui nous sont proposés par le Seigneur.

    Lui exprimer notre désir de demeurer fidèles et continuer.


    Suzanne ofs

     

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    Le corps et le sang du Christ -Jn-6-52-59

    jeudi saint

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  • DEVENIR HUMBLE

    François violon L’humilité est le chemin de la sainteté. Le premier acte d’humilité est de se reconnaître orgueilleux. Selon les Pères, celui qui se dit non orgueilleux donne la preuve de son orgueil. Aveuglé au point de ne pas avoir conscience de l’orgueil qui l’habite, il a peu de chances de vivre la joie de l’Esprit. Que dit le Christ de lui-même ? (Jn 5, 19 ; 8, 28) :

    « … Le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père »

    « Je ne fais rien de moi-même mais je parle selon ce que le Père m’a enseigné »

    Puis, il dit à notre intention : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire ».

    Il est une intelligence qui pousse l’homme à l’orgueil : Dans sa « sagesse » l’homme en vient à se glorifier lui-même et à se passer de Dieu. C’est ainsi que l’orgueil détruit la paix intérieure à tel point que l’homme, sous l’emprise de cette passion, devient son propre « ennemi ». L’orgueil entraîne pour l’âme une source permanente de souffrance, d’angoisse ou d’oppression et nous rend incapables de nous abandonner. Il est par contre une intelligence qui pousse à l’humilité : prenant conscience de ses limites et de ses faiblesses, l’homme en vient à se confier à Dieu. Par l’humilité, nous apprenons qu’il n’est pas possible de compter uniquement sur nos propres forces. Nous savons que nous ne pouvons rien sans Dieu et que c’est de Dieu seul que nous attendons tout bien.

     

    Ouvrons-nous à l’amour et à la vie du Christ.

    Fondée sur l’humilité même de Jésus-Christ, la vertu d’humilité est un chemin de dépossession de soi, de désappropriation et de fidélité dans l’épreuve. Le Christ nous invite à revêtir « l’habit de transparence », à reconnaître notre réalité de créatures face au Dieu créateur et à entrer dans la vérité de ce que nous sommes. Cette attitude  n’a pas pour effet de nous diminuer mais plutôt de nous placer dans la vérité de notre relation existentielle et de nous rendre ainsi notre vraie dignité d’hommes et de femmes « créés à l’image et à la ressemblance de Dieu ». Il s’agit tout simplement de bien distinguer la dignité spécifique de Dieu et de l’homme et, en conséquence, de reconnaître la grâce et la miséricorde de Dieu envers sa créature. L’humilité est indispensable pour se reconstruire. Un des moyens pour nous « reprendre » et entrer dans une véritable démarche d’humilité est de nous efforcer d’adopter les attitudes contraires à celles relevant de l’orgueil, dans un esprit d’obéissance à la volonté de Dieu et parfois même de renoncement.

     

    Comment accepter de vivre « Que ta volonté soit faite ?

    L’obéissance s’accompagne souvent de la peur d’être manipulés, de perdre son quant-à-soi, sa liberté. Pourtant, obéissance et liberté ne sont pas contradictoires. L’obéissance n’est pas une soumission d’esclave, mais une démarche d’amour. L’obéissance à Dieu, c’est « la » réponse à donner à Dieu pour vraiment jouir de la liberté qu’il nous offre et profiter de la promesse de vie. Par obéissance, il ne faut pas voir d’attitude négative et aliénante. Dieu n’agit pas envers l’homme en despote, ni ne l’asservit, ni ne le traite en « objet ». Voici quelle est la volonté de Dieu :

    Or, la volonté de celui qui m’a envoyé, c’est de ne perdre aucun de tous ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour » (Jn 6, 39)

    De même, envisager le renoncement dans son aspect positif, c’est s’ouvrir à l’amour et à la vie en Christ. Pour que tout notre être et pour que toute notre vie acceptent le renoncement et lui sourient, nous ne devons pas le voir comme nous appartenant, comme une chose à laquelle on tient et que l’on nous enlève. Il doit nous apparaître comme une richesse spirituelle se rajoutant à tout notre potentiel d’énergies divines. Ce n’est plus alors du renoncement. Nous prenons conscience que, pour difficile que soit le renoncement et quel qu’en soit le « coût », c’est donner « rien » au Christ et recevoir « tout ».

    Ainsi, en acceptant de vivre « la volonté de Dieu », la Parole prend toute sa place dans notre vie, alors nous sommes pleinement épanouis et pouvons goûter à la joie parfaite.

    « Jésus leur dit : Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre » (Jn 4, 34)

     

    Deux pistes concrètes pour entrer dans l’humilité.

     

    1/ Repérer dans notre quotidien le désir de domination et l’esprit de puissance qui s’y expriment.

    -          Convenir que tout ne dépend pas que de nous et apprendre à poser un regard lucide sur nous mêmes. Nous avons la possibilité de gérer notre vie mais nous avons besoin d’aide pour le faire.

    -          Ne plus se croire supérieurs ou différents et donc cesser de nous mesurer et de nous comparer au prochain.

    -          Ne pas s’imaginer pouvoir tout obtenir par nos propres forces ni « guérir » par nos propres moyens.

    -          Sortir de notre aveuglement et de l’illusion de la liberté.

    -          Refuser la tentation de « l’autonomie » et ne plus se prendre pour unique référence.

    -          Accepter de prendre Dieu pour appui.

     

    2/ poser un acte d’humilité

    -          Renoncer à pointer les défauts des autres, s’exercer à découvrir leurs qualités et à voir ce qu’il y a de beau en eux.

    -          Ne pas utiliser à nos fins propres, les dons que le Seigneur a déposés en nous, mais pour se re-poser, grandir en Lui et devenir témoins de la grâce.

    -          Agir en plaine conscience, en se donnant en vérité. S’exercer à la gratuité.

    -          Apprendre à accueillir la volonté de ceux qui nous sont proches. Accepter leurs hésitations, leurs lenteurs, leurs faiblesses etc.

    -          Pratiquer le retrait pour que l’autre soit.

    -          Laisser la place à Dieu en nous.


              Suzanne ofs


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  • Jésus le pain vivant descendu du ciel -Jn-6-44-51

    2ieme dim ord

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    REPONDRE

    jesus apaise tempête« Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André, son frère, qui jetaient un filet dans la mer ; car ils étaient pêcheurs. Il leur dit : suivez-moi, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. Aussitôt, ils laissèrent les filets, et le suivirent » (Mt 4, 18-20)

     

    L’acte de déposition passe par l’accueil de l’appel du Christ.

    C’est ainsi que Dieu ouvre le dialogue et nous rends capables de lui répondre. Quand le Christ a appelé ses apôtres, il a appelé des hommes simples, des pêcheurs. Il a appelé des hommes qui étaient en attente, en recherche, prêts à se laisser attendrir, à se laisser caresser pas sa Parole au plus profond de leur cœur. Comme eux, laissons-nous bouleverser par son appel et devenons attentifs à notre véritable destinée. L’appel du Christ c’est d’abord une Parole accessible à chaque homme parce qu’elle s’adresse à son cœur. Cet appel est le signe d’une proximité et d’une ouverture vers l’intime, c’est un appel à Le suivre dans une voie nouvelle, appel à mettre nos pas dans ses pas afin de nous laisser conduire à la Vie. Il suscite alors une réponse. Soit nous restons sourds et nous résistons à cet appel, soit nous l’accueillons librement comme une voie de réconciliation avec Dieu, comme une puissance de vie et comme un don.

    « Jésus l’ayant regardé l’aima, et lui dit : Il te manque une chose ; va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi. Mais, affligé de cette parole, cet homme s’en alla tout triste ; car il avait de grands biens » (Le jeune homme riche Lc10, 21-22)

    Nous demeurons libres de refuser l’appel du Christ ou de l’entendre mais nous n’avons pas de permission à lui donner. Le Seigneur nous appelle et nous interpelle en permanence. Il parle toujours au cœur de sa créature et même au cœur de l’homme qui le refuse. L’appel du Christ peut nous conduire à un changement d’existence total si nous nous rendons disponibles à ce don, si nous nous re-posons en lui et repartons avec lui.

     

    La réponse à l’appel du Christ passe par le désir de l’homme et par le discernement.

    Notre « oui » manifeste déjà notre désir de poser un pas sur le chemin du retour à la suite de Jésus. Mais soyons attentifs, nous posons cet acte mais c’est lui qui nous entraîne, nous répondons pour repartir et nous re-poser autrement en marchant dans les pas de Jésus. Nous entrons alors dans une autre dimension, un autre acte est à poser : nous laisser entraîner à sa suite lorsque nous sommes confrontés et poser un regard de vérité sur notre vie. Ne pas résister ni se laisser aveugler par ce qui se passe à l’extérieur car cela nous fait courir le risque de nous perdre.

    Celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix » (Jn 10, 2-4)

    Essayons de discerner dans notre vie les appels de Dieu. A travers les évènements prenons le temps de mesurer et de goûter ce qui nous est signifié ; Dans la prière demandons-lui d’adoucir notre cœur par sa Parole et de la laisser vivre en nous ; par les actes que nous posons exerçons-nous à renoncer à nos prétentions personnelles, à vouloir tout comprendre, tout posséder, tout contrôler. Il s’agit de nous arracher à nos conditionnements pour les transfigurer ;  par les réponses que nous donnons manifestons notre désir de rencontre, de communion, désir qui alors va balayer les obstacles sur notre passage.

     

    Répondre à l’appel du Christ, c’est se préparer à ouvrir la porte.

    C’est oser la rencontre, oser l’intimité avec Jésus, mais comment accéder à cette intimité si je ne le laisse pas entrer dans ma demeure, si je ne le laisse pas m’approcher, me regarder, me toucher, si tout simplement je ne lui offre pas mon hospitalité.

    « Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi » (Ap 3, 20)

     

    Deux pistes concrètes pour répondre.

     

    1/ Prendre conscience que chacun de nous est appelé

    -          Savoir que cet appel est direct et personnel.

    -          Essayer, au regard de notre histoire, de discerner dans notre vie les appels de Dieu. Avons-nous su ou pu y répondre ? Y avons-nous été sourd où n’avons-nous pas su les reconnaître ? Sommes-nous en mesure, avec le recul, de discerner la pédagogie divine au cœur de ces appels ?

    -          Essayer de reconnaître, à partir de ce jour, les appels du Seigneur et ne pas les repousser.

     

    2/ Oser la rencontre

    -          Ne pas résister au Christ en érigeant des barrières de peur, de fausses idées, d’interprétations ou même de connaissance rationnelle. Essayer de les dépasser en faisant usage de notre liberté.

    -          Accepter nos limites, s’arracher à nos conditionnements pour les transfigurer

    -          S’appliquer à dire « oui » au Christ tous les jours, soir et matin.

    -          S’exercer à répondre dans les choses les plus banales du quotidien, par exemple en s’ouvrant à l’autre, en le servant dans la joie. Transformer notre vie en une offrande d’amour.

    -          Ne pas perdre courage, faire confiance, espérer et nous confier à celui qui est plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes.

    -          Accueillir la grâce.

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  • Jésus le pain de vie - Jn-6-22-29

    puisez a la souce

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  • DEPOSER

    « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de coeur ; et vous trouverez le repos pour vos âmes. Car mon joug est doux et mon fardeau léger » (Mt 11, 285-30)

    jésus libere

     

    Se voir et s’accepter tels que nous sommes sous le regard du Seigneur.

    Sommes-nous sûrs d’avoir bien entendu cet appel du Christ et savons-nous réellement y répondre ? Avons-nous pris conscience que cet appel est non seulement une invitation personnelle mais aussi la promesse d’être accueillis et aimés, secourus et protégés, soignés et guéris ? Se placer sous le regard bienveillant du Christ nous invite à déposer nos joies, nos désirs, nos attentes mais aussi nos blessures, nos chutes, nos indécisions, nos préoccupations essentielles et nos questions, parfois douloureuses. Cela nous aide à oser « nous dire », « nous nommer » et « nous montrer » tels que nous sommes devant l’Ami qui seul peut tout entendre, tout porter, tout partager. Cela nous pousse à prendre conscience de nos limites, à lâcher nos exigences envers nous-mêmes et envers les autres, à Le prendre pour unique appui et enfin, à nous centrer sur le Tout-Autre pour vivre une libération. Déposer, c’est aussi louer Dieu et lui rendre grâce. C’est chercher sa volonté de tout notre cœur et assumer pleinement notre liberté. Et si nous sommes confrontés à des épreuves, c’est alors, au cœur de cette liberté, que nous ferons l’expérience spirituelle de son amour, la déposition nous dévoilera ces preuves de l’amour authentique que sont le partage, la responsabilité, la confiance, l’espérance et la fidélité. Nous expérimenterons l’ancrage de la joie paisible en Christ.

     

    Où puiser la force et le courage d’accomplir cet acte de responsabilité et d’humilité qu’est la déposition ?

    Il suffit de franchir le premier pas, et Dieu – Père, Fils et Esprit - nous prend par la main. Par la déposition, nous découvrons au cœur de la rencontre, la douceur de l’oubli de soi, de l’abandon et de la confiance mais aussi la proximité du Père, sa miséricorde et sa tendresse car il n’est jamais loin. Ressentir en un instant, l’allègement de notre fardeau et cette complicité d’amour, de joie et même de souffrance – Le Christ porte avec nous - nous fait goûter la force de la relation. Nous sentons la légèreté du Souffle qui nous anime et nous redresse et nous reconnaissons la présence de l’Esprit-Saint. Ainsi, à travers la déposition nous apprenons à ne plus avoir peur de notre humanité, et à sortir de nos culpabilités. Nous réalisons le projet du Christ :

    « Père juste, le monde ne t’a point connu ; mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont connu que tu m’as envoyé. Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et que je sois en eux » (Jn 17, 25-26)

    Le Seigneur nous aidera alors, s’il le faut, à accomplir un acte de repentir qui, précisons-le, ne doit pas être confondu avec le remords ou assimilé à une énumération de péchés. Le repentir est un « passage », un chemin de guérison, un acte d’espérance par lequel nous faisons usage de notre liberté pour que le découragement, le désespoir, l’abattement, le doute ne l’emportent pas. Un « retournement » pour nous relever, changer d’attitude et de comportement. En un mot, pour répondre au Christ : « Je viens »


    Comment dire au Christ « Je viens » ?

    Le Christ nous dit : « viens ». Par cet appel, il se pose comme « Je » face à un « Tu » et laisse ainsi chacun de nous libre de sa réponse. Le simple fait de déposer notre fardeau marque un nouveau départ, une étape importante sur le chemin spirituel qui nous ouvre à la dimension vivante du partage. Lui confier notre fardeau n’est donc pas la finalité de la déposition, c’est une manière d’accepter de porter notre vie comme le Christ porte la Sienne. Dire au Christ « je viens », c’est se laisser guider, relever et aimer. C’est se mettre à l’école du Christ, à l’école de la douceur, de l’humilité, de la charité et de la joie de la liberté intérieure. Dire au Christ « je viens » c’est, comme Pierre, oser croiser son regard alors même que nous l’avons renié et se savoir pardonnés. Voilà le fondement de l’acte de déposition : s’exercer à vivre l’Evangile à la suite du Christ.

     

    Deux pistes concrètes pour déposer.

     

    1/ S’exercer à pratiquer l’acte de déposition 

    -          Désirer et oser le « face à face » avec le Christ.

    -         Se laisser rencontrer au plus profond de nous-mêmes. 

    -         Se remettre en question sous son regard, avec humilité, vérité et confiance et ouvrir notre cœur en toute liberté.  

    -         Accueillir le regard de Dieu dans notre cœur et se laisser ré-ajuster. 

    -         S’exercer à re-poser un acte en coopération avec la grâce.  

    -         Ne pas négliger de déposer les petits chagrins, vexations ou blessures, ce sont eux qui enténèbrent le plus notre âme. 

    -         Déposer les belles choses, les petits miracles du quotidiens et rendre grâce, pour qu’ils deviennent puissance de vie. 

     

    2/ Déposer pour se réconcilier

    -          Exprimer au Seigneur nos difficultés relationnelles avec ceux qui nous entourent.

    -          Cultiver la paix avec soi-même pour ne pas craindre le jugement ou le regard de l’autre.

    -          Se libérer de soi-même pour pouvoir écouter l’autre sans se projeter.

    -          Se voir imparfait, divisé et accepter que les autres ne soient pas parfaits.

    -          Se préparer avec le Seigneur à la rencontre, à la réconciliation mais aussi au pardon.

     Source  Bayard-presse

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