• A vingt ans, leurs toutes premières Journées mondiales de la jeunesse

    L’équipe nationale des Journées mondiales de la jeunesse a esquissé le 4 août le profil des 50 000 Français qui se rendront à Madrid du 16 au 21 août.


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    (Virginia CASTRO/CIRIC)

    Particularité des jeunes inscrits aux JMJ, la parité homme-femme est pratiquement respectée.

    Les participants, âgés pour la plupart de moins de 24 ans, pratiquants réguliers, de milieux favorisés, attendent beaucoup de l’événement.

    Des extraterrestres ou des jeunes « normaux » ? Pour esquisser le portrait-robot des 50 000 Français, âgés de 16 à 30 ans, qui bouclent leurs valises pour les Journées mondiales de la jeunesse de Madrid, Sœur Nathalie Becquart, responsable de la communication de l’équipe française du rassemblement, a osé ce trait d’humour à l’intention du panel de journalistes présents le 4 août à Paris.

    La religieuse, directrice adjointe du Service national pour l’évangélisation des jeunes et pour les vocations, au sein de la Conférence des évêques de France, n’ignore pas que les participants au rendez-vous de la jeunesse catholique mondiale se distinguent de leurs camarades de la même génération par plusieurs aspects. 

    Pour fonder son point de vue, elle s’est référée à trois analyses récentes sur la génération JMJ : un sondage publié cette semaine dans l’hebdomadaire La Vie , une étude de l’organisation espagnole des JMJ et notre propre enquête.

    La parité respectée

    S’il fallait une preuve de l’attrait de l’événement auprès des jeunes catholiques, elle réside dans l’âge moyen des pèlerins – 20 ans –, 77 % d’entre eux ayant moins de 24 ans. On compte parmi eux 55 % d’étudiants et 30 % de lycéens. À noter que la parité est presque respectée puisque les filles, souvent très majoritaires dans les rassemblements de jeunes catholiques, ne représentent « que » 56 % des inscrits.

    En revanche, les profils sociologiques des pèlerins sont plutôt homogènes, 46 % étant issus d’une famille où le père exerce une profession libérale ou est cadre supérieur. Sœur Nathalie Becquart n’a pas caché que le facteur financier constituait encore un frein pour la participation de certains jeunes, malgré les nombreuses opérations réalisées par les groupes diocésains pour en diminuer le coût individuel.

    Le trait le plus commun aux participants est que 75 % d’entre eux vivront pour la première fois cette rencontre internationale autour du pape, confirmant sa dimension initiatique. Les analyses ne disent pas si les jeunes Français estiment, comme 90 % des jeunes Espagnols, que les JMJ vont changer leur vie. Ils en attendent en tout cas une expérience marquante pour leur vie spirituelle et espèrent beaucoup de la rencontre avec d’autres catholiques du monde entier.

    Une génération « spirituelle et solidaire »

    Pour cette génération, « spirituelle et solidaire », comme l’a dénommée La Croix , le voyage en Espagne s’inscrit dans le droit fil d’une pratique religieuse assidue, associée à un engagement en prise directe avec les réalités du monde.

    De fait, les jeunes JMjistes attachent beaucoup d’importance à la messe, dans une proportion infiniment supérieure au taux de pratique national : 88 % y vont une fois par mois et 60 % toutes les semaines. Si Madrid constituera une première pour la grande majorité d’entre eux, ils sont déjà familiers des larges rassemblements où ils peuvent vivre leur foi de manière collective.

    Mais cette dimension communautaire ne les éloigne pas des autres, la moitié étant engagée dans des actions de solidarité. Thomas, 20 ans, qui s’apprête à rejoindre l’Espagne après deux années intensives en classe préparatoire, a ainsi résumé l’état d’esprit d’une génération qui ne fait pas de césure entre prière et action : « Les JMJ ? J’en attends une grande bouffée d’air et une bouffée de grâce divine. »

    BRUNO BOUVET

    Source http://www.la-croix.com/

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    Ca y est, c'est officiel, la jeunesse franciscaine de France est née!!! Bien que des groupes de jeunes rattachés à la spiritualité franciscaine existent depuis plusieurs années en France (dont celui de Bitche qui est le plus ancien), ils n'étaient pas encore reconnus officiellement par l'ordre franciscain séculier (OFS) comme Jeunesse Franciscaine (Jfra pour les intimes).

     

    Grâce à un travail de plusieurs années et des échanges conviviaux et constructifs avec l’OFS, des statuts pour la JFra ont pu être rédigés ces derniers mois puis approuvés  hier après midi par l’OFS lors des assises de Nantes.  Ainsi la JFra est née de façon officielle en France. Pour ce moment historique étaient présents aux côtés des jeunes, ce 16 juillet, une centaine de responsables français, suisses et belges de l'OFS, le conseil national de l'OFS français, une partie du conseil international (dont la ministre générale). Ana Fruck, croate et responsable de la Jfra à l’international, était même présente par voie téléphonique !

    Ce fut un grand moment de joie au cours de ce week-end très fraternel (qui n'est pas encore fini). Par cet acte de naissance,  nous rejoignons des milliers de jeunes du monde entier constitués eux aussi en JFra dans leur pays  respectifs.  Nous les retrouverons pour beaucoup d'entre eux très prochainement aux JMJ de Madrid !

     

    Les groupes qui constituent la Jfra de France sont :  Bitche, Cholet, Arras, Brest et Provence Côte d'Azur.  De certains de ces groupes naissent des « petites cordées » en fonction des lieux de vie des  jeunes. Ces petites cordées ont pour vocation de nous rassembler en dehors du week-end mensuel lié à notre engagement dans la JFra. Ainsi, des jeunes qui souhaitent vivre un temps fraternel et spirituel en semaine peuvent  être mis en relation avec des étudiants ou jeunes pros franciscains d’Angers, Paris, Strasbourg, Sarreguemines…

     

    C'est une grande joie que de vous partager cette nouvelle. Au delà des différentes réalités qui composent la Jfra, nous témoignons  qu’une belle fraternité nous unit ! Chaque nouvelle rencontre inter-Jfra est une occasion d’être émerveillée par la découverte ou redécouverte des richesses des frères et sœurs qui font  la Jfra de France.

    " Et le Seigneur me donna des frères..." écrit St François d'Assise lorsqu'il raconte la naissance de son ordre.

    PACE E BENE!

    Pour plus d'information : des documents officiels se trouvent ici.

     

    Source http://gsf.over-blog.com/

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  • Le Saint-Siège défend la voix des jeunes catholiques à l'ONU
    Mgr Chullikatt s’exprime sur la Réunion de haut niveau sur la jeunesse

    ONU ROME, Vendredi 29 juillet 2011 (ZENIT.org) – Un défi majeur pour la mission du Saint-Siège aux Nations Unies consiste à promouvoir les valeurs fondamentales éthiques, morales et religieuses dans un environnement qui sous-estime leur importance, a déclaré Mgr Francis Chullikatt, observateur permanent du Saint-Siège à l'ONU, à New York.

    Mgr Chullikatt a accordé cette interview dans le cadre de la Réunion de haut niveau de deux jours sur les jeunes, qui a eu lieu à New York lundi et mardi derniers, à l'occasion de l’Année internationale de la jeunesse. Le thème général de la réunion, était « La jeunesse : dialogue et compréhension mutuelle ».

    Dans cette interview, l’archevêque commente la façon dont la mission a préparé cette réunion sur la jeunesse, certains des principaux obstacles que rencontre la mise en œuvre de ses objectifs et le seul mot qui ne fait pas partie du vocabulaire du prélat.

     

    Q : Comment la Mission permanente du Saint-Siège s’est-elle préparée à la Réunion de haut niveau sur la jeunesse aux Nations Unies ?

    Mgr Chullikatt : La jeunesse a toujours revêtu une grande importance pour le Saint-Siège et pour l’Eglise catholique. Jean-Paul II a lancé les Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), et nous suivons son exemple. Nous construisons sur son héritage. Les jeunes sont l’avenir de l’Eglise, d’une nation, d’une société, de l’humanité tout entière. Je dis toujours avec insistance que nous devons investir massivement dans la jeunesse. Ce faisant, nous nous assurons un avenir plein de promesses qui nous aidera à continuer d’espérer. Seuls les jeunes en ont le pouvoir, de sorte que leur formation et l’encouragement que nous leur prodiguons est d’une extrême importance pour l’Eglise.

    En vue de cette Réunion sur la jeunesse aux Nations Unies, nous avons organisé une rencontre préparatoire avec les missionnaires Identes. Environ 500 jeunes se sont déplacés du monde entier pour l’occasion. Ils étaient tous présents dans un groupe, comme une famille, pour préparer la Réunion de la jeunesse à l’ONU, mais aussi les Journées mondiales de la jeunesse à Madrid.

    Durant la rencontre, les protagonistes étaient les jeunes eux-mêmes. Ils ont raconté leur propre expérience de jeunes vivant la foi catholique et témoignant aux jeunes de leur génération, aux adolescents de leur âge et au monde entier. Ils ont expliqué aussi leurs attentes et leurs aspirations, et l’espoir qu’ils nourrissent dans leurs cœurs. Nous avons donc eu une réunion très constructive et interactive, très fructueuse. C’était tellement beau de voir des jeunes faire part à ceux de leur génération des défis qui les préoccupent et raconter comment chacun d’entre eux tente de régler les problèmes qui se posent à eux.

     

    Quelles sont les questions urgentes qui, selon vous, seront débattues à la Réunion internationale de la jeunesse à l’ONU ?

    Mgr Chullikatt : Les jeunes sont au centre de l’attention également des Nations Unies. Tout le monde veut des jeunes à ses côtés. L’ONU, elle aussi, dit aux jeunes qu’ils peuvent être également des partenaires actifs dans la construction d’un avenir meilleur pour l’humanité. Il existe une Convention internationale des droits de l’enfant, en vertu de laquelle on est considéré un enfant jusqu’à l’âge de 18 ans. Les jeunes sont invités à l’Organisation des Nations unies pour améliorer le dialogue entre les nations, les cultures et les religions. Si les jeunes deviennent les principaux protagonistes du dialogue, c’est parce qu’ils ne veulent pas d’une génération déconnectée du monde présent et futur, ce qui est une excellente idée.

    Mais ce qui manque à cette réunion sur la jeunesse aux Nations Unies, c’est qu’elle n’est guère axée sur les valeurs réelles que les jeunes doivent posséder et qui doivent être dites. En les invitant à dialoguer avec les nations, les cultures et les religions, il est nécessaire au préalable de leur dire ce que sont les vraies valeurs qui doivent être la boussole qui les guidera pour leur avenir. Sans cette préparation, le dialogue ne peut aller très loin. Aussi je suis réservé sur la véritable partie rencontre du rassemblement, qui n’est pas correctement faite. Rassembler des jeunes pendant deux ou trois jours, il y a là quelque chose de positif, mais je m’interroge sur l’impact durable de cette réunion.

    L’exemple que le Saint-Siège veut donner aux Nations Unies est le processus de préparation que nous faisons pour les JMJ à Madrid. Nous le faisons au niveau de la paroisse, de la famille et du diocèse, régional et international. C’est le genre de formation que l’Eglise offre aux jeunes qui appartiennent à l’Eglise catholique, et qui n’est malheureusement pas proposé par les Nations Unies. J’insiste beaucoup sur la formation du caractère pour les jeunes, parce que si vous les aidez à forger un caractère fort basé sur des valeurs et des principes fondamentaux sur lesquels ils ne transigeront jamais, alors vous les mettez sur la bonne voie pour leur avenir. Sinon, vous ne rendez pas un bon service à la jeunesse. Aux Nations Unies, tout tourne au spectacle, mais quand vous en venez à l’essentiel de ce type de rassemblement, il n’est pas toujours très satisfaisant.

    Notre rencontre préparatoire avant la Réunion de juillet à l’ONU a consisté à dire à la communauté internationale : il ne suffit pas de faire venir les jeunes aux Nations Unies, vous devez aussi leur proposer quelque chose qu’ils recherchent, des idéaux dont la jeunesse est vraiment assoiffée et leur proposer des modèles en exemple. C’est de cette façon que nous devons construire les jeunes, qui pourraient être aussi des partenaires à l’avenir pour l’édification de nos sociétés.

     

    Qu’est-ce que la Mission du Saint-Siège offre aux jeunes venus participer à la Réunion de l’ONU ?

    Nous avons des ONG jeunes catholiques et l’Alliance mondiale de la jeunesse ; elles sont très proches de la Mission du Saint-Siège et partagent les valeurs que nous préconisons. Nous avons différentes organisations catholiques aux niveaux paroissial et diocésain, nous sommes donc en contact avec elles à l’occasion de la Réunion de la jeunesse à l’ONU. Nous essayons de les encourager à y participer et je leur dis toujours : nous ne serons peut-être pas très nombreux là-bas, nous n'avons pas pu avoir l'importante représentation que nous aurions aimé avoir, car au sein de l’ONU ils doivent avoir une représentation de tous les coins du monde et de tous les secteurs de la société, mais notre présence est nécessaire là-bas.

    La présence des ONG et des mouvements catholiques de jeunes, au moins de façon visible, leur montrera que l’Eglise, elle aussi, veut participer à ce rassemblement international de la jeunesse, et que nous ne voulons pas rester à l’écart du monde des jeunes. Dans ce que les jeunes envisagent de faire, les jeunes catholiques aimeraient aussi avoir leur mot à dire. Dans le document final qui va être adopté, nous aimerions aussi avoir quelque chose à dire.

    La délégation du Saint-Siège parlera au nom des jeunes de l’Eglise catholique et nous les consultons. Nous aimerions faire entendre aussi leurs voix aux Nations Unies et aux Etats membres et leur dire qu’il n’y a pas seulement les jeunes qui sont consultés par les Nations Unies, mais qu’il existe aussi un autre monde de la jeunesse, celui des Eglises catholiques et chrétiennes, qui ont à donner leur avis.

     

    Dans la législation des Nations Unies, des groupes tentent de faire passer certains ordres du jour, qui sont rejetés par l’Eglise catholique. Pouvez-vous nous en citer quelques uns parmi les plus importants ?

    D’abord et avant tout, les questions sur la vie. Nous voulons parler des questions du droit à la vie sur lesquelles, hélas, l’ONU ne donne pas un bon exemple.

    Une Réunion de haut niveau sur le VIH/Sida vient de se terminer. Dans la déclaration politique qui a été adoptée, en dépit des réserves que nous avons formulées durant les négociations et après l’adoption du document, on trouvera l’appel à fournir une éducation sexuelle aux jeunes enfants dès l’école primaire ; puis l’indépendance des enfants vis-à-vis de leurs parents. Les Etats membres ne veulent pas reconnaître les droits des parents ni la moindre restriction à l’accès aux services d’avortement, préservatifs etc.

    Si c’est le genre de jeunesse que les Nations Unies tentent de construire, on peut alors imaginer plus ou moins ce que va être l’avenir de ce monde. Hélas, les valeurs éthiques, morales et religieuses, pourtant tellement cruciales, ne constituent pas la préoccupation essentielle des Nations Unies, et c’est là que la Mission du Saint-Siège devient importante. Nous devons combler ce vide créé par la communauté internationale. C’est pour moi le rôle le plus important de la Mission du Saint-Siège aux Nations Unies en partenariat avec les différentes organisations catholiques, en particulier avec les diocèses du monde entier.

     

    Durant les négociations, comment arrivez-vous à trouver des alliés pour vous aider à représenter les valeurs éthiques ?

    Au sein de la diplomatie multilatérale des Nations Unies, il n’est pas toujours facile d’obtenir un soutien sur ces questions, car même les questions morales et éthiques sont politisées. Tant de fois, hélas, c’est la politique qui a le dernier mot. En dépit de quoi, nous essayons d’obtenir le soutien de plusieurs pays. Malte, la Pologne, San Marino et maintenant nous attendons avec impatience l’appui du gouvernement hongrois.

    Plusieurs pays musulmans nous aident sur les questions de vie, de famille et sur la formation des jeunes, les droits des parents etc. Il s’agit d’un processus lent, mais nous l’avons déjà entamé ; nous faisons jusqu’à présent de tout petits pas qui finiront, peut-être un jour, par porter. Je suis donc très optimiste, même si cela prend du temps et nécessite beaucoup d’efforts et de bonne volonté.

    Certaines personnes, certains Etats membres et ambassadeurs aux Nations Unies partagent la vision du Saint-Siège, avec lequel ils aimeraient travailler, alors nous essayons de trouver une relation de travail avec eux, de sorte que nous puissions dire aussi à la communauté internationale que les acteurs principaux ne doivent pas être les seuls à avoir le dernier mot. Il y en a aussi d’autres qui pensent différemment et leur voix doit également être entendue et leurs opinions prises en considération dans le processus de décision en cours aux Nations Unies lors des réunions ou conférences à haut niveau. Seulement alors, les Nations Unies pourront prétendre être une véritable « famille de nations ».

     

    Q : Quelles sont les décisions, négociations à venir concernant la jeunesse ?

    Nous allons avoir la rencontre des Etats parties de la Convention sur les droits des enfants. Nous y travaillons mais le plus gros du travail est fait au Conseil des droits humains à Genève. Puis nous avons des questions sur la population et le développement. Il y a souvent aux Nations Unies des agences ou des Etats membres qui font publiquement la promotion de l'avortement mais ils n'appellent pas cela avortement. Ils parlent de « droits sexuels et reproductifs ». C'est un euphémisme qu'ils utilisent pour légaliser l'accès à l'avortement.

    Nous disons aux jeunes que ce n'est pas en tuant les bébés qu'ils vont résoudre le problème de la pauvreté dans le monde mais en investissant dans les enfants et les jeunes. Ils sont les vraies ressources et chaque être humain a un très grand potentiel. Ce que la communauté internationale devrait donc faire c'est les aider à développer ce potentiel afin que chaque être humain puisse offrir sa contribution à l'humanité tout entière, à la société ou à la famille. Nous continuons d'insister sur le fait que c'est en investissant dans les personnes, dans les jeunes, que l'on réforme une société ou que l'on crée la prospérité pour une société, et pas en éliminant les jeunes.

    Nous essayons de les convaincre à lutter pour la vie des autres jeunes qui devront les remplacer plus tard. C'est pour cela que les jeunes doivent avoir une voix forte dans les questions de droit à la vie également, comme pour rappeler qu'ils sont là parce que leurs parents ont voulu qu'ils naissent vivants et qu'ils ne soient pas tués dans le sein de leur mère et que s'ils ont eu la chance de vivre, ils doivent à leur tour lutter pour que les autres aient aussi la chance de vivre. C'est une de leurs principales responsabilités.

    Le droit à l'éducation, au développement et à la paix sont des questions importantes aussi. Il faut discuter de toutes ces choses avec les jeunes pour qu'ils puissent bâtir leur propre avenir en respectant toujours les droits des parents car ce sont eux qui doivent les guider. Un jeune n'a pas l'expérience que possèdent ses parents. Ce sont eux qui prennent soin des jeunes.

    Les Nations unies prétendent que l'enfant devrait avoir une liberté totale par rapport à ses parents pour prendre ses décisions. C'est inquiétant de voir que cela se passe à l'ONU. Si nous restons en marge du processus de construction d'une nation, nous allons perdre une génération et nous ne pouvons pas nous permettre cela. Perdre une génération signifie perdre une partie de l'avenir dont nous sommes supposés nous occuper. Nous avons une grande responsabilité dans ce domaine. Nous faisons ce que nous pouvons aux Nations unies et chacun doit donner ce qu'il peut dans sa famille, sa paroisse, au niveau du diocèse et de la société. Si nous éduquons les enfants aux valeurs réelles qu'ils doivent défendre et selon lesquelles ils doivent vivre, nous aurons une société saine et prospère dont nous pourrons être fiers.

     

    Q : Vous arrive-t-il d'être découragé quand vous voyez certaines des choses qui se passent autour de vous dans votre travail de chaque jour aux Nations unies ?

    Nous ne pouvons pas nous permettre d'être découragés. Ce mot ne devrait pas faire partie de notre vocabulaire car ce que nous faisons ne ressemble pas à ce que font les autres à l'ONU. Ils sont des « serviteurs payés » d'un gouvernement, mais nous le faisons pour le Christ et son Eglise. On ne peut pas mettre un prix à cela. Nous acceptons pleinement notre mission. Nous acceptons notre travail et notre service comme faisant partie de notre mission. Nous le faisons comme une cause pour laquelle nous devons lutter et vivre. Quand nous essuyons un échec, c'est un signe de ce qu'il ne faut pas répéter à l'avenir. Cela fait partie d'un processus d'apprentissage. Et donc ce qui pourrait être du découragement est pour moi le premier pas vers un succès potentiel à venir.

    Propos recueillis par Viktoria Somogyi

    Source www.zenit.org

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  • Espagne : Un projet cohérent pour rapprocher les jeunes de l'Eglise
    L’évêque de San Sébastian propose trois modèles

    Rome EvangelisationROME, Lundi 25 juillet 2011 (ZENIT.org) – L'évangélisation des jeunes doit se faire avec respect et affection mais sans idolâtrer la jeunesse, rappelle l'évêque de San Sebastian (Espagne). Mgr José Ignacio Munilla est intervenu lors d'un cours d’été sur les « jeunes et l'Église » à l’université Roi Juan Carlos. A cette occasion il a évoqué la réalité culturelle de l’Espagne où, selon lui, « l’éducation est encore plus urgente que dans les autres régions du monde ».

    Comparant la sécularisation à un « grand tsunami », Mgr Munilla a reconnu les difficultés de l'Église à transmettre la foi, l’inquiétude de celle-ci face à une situation qu’elle définit « spéciale », dans une nation, « à qui a été dérobée son âme chrétienne ».

     

    Le processus de sécularisation, a-t-il dit, a « un impact profond sur la personne » qui requiert de la part de l'Église une action plus douce, discrète, dans sa manière d’approcher les jeunes. L'Église, a-t-il ajouté, doit viser leur « maturité » pas « la jeunesse permanente ».

    « L’influence sociale a été brutale, a-t-il expliqué, créant une désaffection vis-à-vis de l'Église catholique ». Il faut donc présenter à ces jeunes « un projet cohérent avec un sens éthique qui ne mette pas de côté la dimension affective ».

     

    « Leur désir de bonheur doit être lié au désir du Christ de répondre à leurs questions, de leur présenter sa proposition de salut et de bonheur », a expliqué le responsable de la pastorale des jeunes de la conférence épiscopale espagnole.

    L’évêque a proposé trois modèle à suivre : l’expérience de saint Jean Bosco, centrée sur le temps à partager avec les jeunes ; celle du témoignage et du « point de référence » comme a fait Jean-Paul II, et celle qui consiste, comme le fait aujourd’hui Benoît XVI, à les aider à avoir un esprit critique face au relativisme.

     

    Enfin, évoquant la Journée mondiale de la jeunesse, Mgr Munilla a rappelé qu’elle était « un appel du pape » à faire rencontrer les jeunes entre eux pour élargir leur horizon et faire en sorte que, grâce aux prêtres qui les accompagnent, ils puissent approfondir, prendre conscience de la dimension « paternelle et maternelle » de l'Église, en la différenciant du paternalisme.

    Source www.zenit.org
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  • Pour Mgr Fisichella, l’Eglise doit apprendre le langage des jeunes
    La liberté et la science sont deux valeurs dominantes

    mgr Fisichella ROME, Jeudi 21 juillet 2011 (ZENIT.org) – Pour évangéliser les jeunes, l’Eglise a besoin de comprendre leur culture, où la liberté et la science sont des valeurs dominantes, soutient Mgr Rino Fisichella.

     

    On ne peut pas parler du Christ aux jeunes, rappelle le président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, « sans parler de la liberté parce que le jeune d’aujourd’hui l’a placée dans sa culture, mais la liberté doit toujours être en relation avec la vérité parce que c’est la vérité qui produit la liberté ».

     

    En même temps, « on ne peut pas parler de Dieu aux jeunes sans connaître la culture des jeunes d’aujourd’hui qui est scientifique. La culture actuelle, son contenu, est pleine d’axiomes scientifiques ».

     

    Le prélat a fait part de son analyse sur l’évangélisation des jeunes en participant, le 20 juillet, au Cours estival ‘Les jeunes et l’Eglise catholique’, organisé par l’universitéRe Juan Carlos (Madrid), en expliquant que l’Eglise est « en faveur de la science mais qu’elle doit être pour et jamais contre l’humanité ».

     

    « Il arrivera un jour où la science demandera de l’aide à la théologie pour connaître plus amplement les domaines de la réalité et pouvoir donner une réponse à la douleur, à la trahison, à la mort », en définitive « aux grandes questions, aux questions de sens », a déclaré Mgr Fisichella dans une intervention sur le thème ‘Les jeunes et Dieu, les jeunes et Jésus-Christ, les jeunes et la vie éternelle ».

     

    L’archevêque a souligné que « l’interaction entre science, vie personnelle et éthique est nécessaire, on ne peut pas vivre sans ».

    Comme exemple, il a donné le cas du directeur du projet Genoma, Francis S. Collins, qui s’est engagé dans le langage de Dieu parce que « la science véritable vous met à la porte de la transcendance ».

     

    Mgr Fisichella a conclu en assurant que « l’on peut être en même temps catholiques et scientifiques ».

    « Vivre la connaissance scientifique n’implique pas l’athéisme. Le scientifique a ses limites, il ne peut pas affirmer la non-existence de Dieu ».

    Source www.zenit.org

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  • JMJ : Le monde entier dans une seule ville
    Les ambassadeurs de 50 pays collaborent à la Journée de Madrid

    ROME, Mercredi 13 juillet 2011 (ZENIT.org) – Les organisateurs de la Journée mondiale de la jeunesse (JMJ) ont eu leur troisième réunion d’information avec les représentants de plus de 50 ambassades accréditées dans la capitale espagnole, à qui ils ont transmis des nouvelles de première main sur les derniers détails de l’évènement, un peu plus d’un moins avant sa célébration.

     

    Parmi eux figuraient des représentants du Brésil, de Cap Vert, de Croatie, de Norvège, du Ghana, d'Islande, d'Haiti et de Thaïlande.

    « A la veille de cette rencontre je vous remercie de votre collaboration », a dit Mgr César Franco, le coordinateur général de la JMJ. « Votre rôle est indiscutable dans cet événement de nature clairement internationale ».

     

    Le nonce en Espagne, Mgr Renzo Fratini, était présent à la réunion, ainsi que des représentants des ministères des affaires étrangères, de l’intérieur, du travail et des questions sociales, et celui de la présidence du gouvernement.

    D’après les organisateurs, il y a déjà plus de 440.000 inscrits à la JMJ, en provenance de 182 pays. Les dix Etats enregistrant le plus grand nombre d’inscrits sont : l'Espagne, la France, les Etats-Unis, l'Allemagne, le Brésil, le Portugal, le Mexique, la Pologne et l'Argentine. Du continent africain, les pays les plus représentés sont l’Afrique du Sud, le Nigeria ; en Asie, les Philippines et en Océanie l’Australie.

     

    Le caractère international de la JMJ se reflète aussi sur le portail officiel de la JMJ, traduit en 13 langues, et sur les profils officiels de la Journée sur Facebook, disponibles en 21 langues.

    Francisco Morales, le responsable de la sécurité à la JMJ, a fait état d’une « collaboration très étroite » entre les administrations publiques et la Journée Mondiale, visant une bonne maîtrise du flux et de la sécurité des pèlerins à leur arrivée et durant tout leur séjour.

    Tous les pèlerins auront une assurance qui couvrira leur besoins au plan médical et leur rapatriement en cas de nécessité.

     

    A l’aéroport, dix points d’informations assisteront les pèlerins dans leurs mouvements. Ces derniers, comme le prévoit leur inscription, auront un abonnement aux transports, variant selon la durée de leur séjour (toute la semaine ou uniquement le week-end), un ticket pour les repas (s’ils en ont fait la demande au moment de leur inscription) et un laissez-passer spécial pèlerin pour avoir accès aux évènements clous de la JMJ, participer aux activités culturelles, et avoir accès aux musées publics et au patrimoine national.

    Durant la cérémonie d’accueil à la Puerta de Alcalá, où arrivera le pape, cinq jeunes, un par continent, passeront sous les arcs de ce monument.

     

    Lors du Chemin de Croix, pour lequel 14 groupes de sculptures ont été réalisées par de grands artistes espagnols, le pape sera accompagné par la Croix de la JMJ qui sera portée par des groupes de jeunes de 14 pays qui font face à divers types de souffrance comme les catastrophes naturelles, la faim ou les maladies.

    Durant la veillée, les jeunes de chaque continent exposeront à Benoît XVI leurs doutes ou inquiétudes.

    Source www.zenit.org

     

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  • Journée mondiale de la Jeunesse à Madrid, aussi pour qui a des doutes
    Présentation d’une video par les cardinal Rouco Varela et Rylko

    logo-JMJ-Madrid-2011.gifROME, Mardi 28 juin 2011 (ZENIT.org) – Les jeunes qui hésitent et qui ont des doutes, et ceux qui ne sont pas croyants sont aussi les bienvenus à la XXVIe Journée mondiale de la Jeunesse qui aura lieu à Madrid du 16 au 21 août prochain sur le thème : « Enracinés, fondé dans le Christ, fermes dans la foi ».

    C’est l’invitation du pape transmise par les cardinaux Antonio Rouco Varela et Stanislas Rylko lors de la présentation à la presse, ce matin au Vatican, de l’état des inscriptions et de l’organisation.

    Le site en français de la JMJ souligne que pour être sûr d’avoir un logement, il vaut mieux s’inscrire avant le 30 juin.

    L’archevêque de Madrid et le président du dicastère pour les Laïcs étaient entourés du directeur exécutif de la JMJ, Yago de la Cierva, deMmeElsa Vázquez Maggio, bénévole internationale, et de M. José Antonio Martínez Fuentes, responsable du secrétariat général.

    Cet événement festif constitue, a insisté le cardinal Rylko, « un événement vraiment important pour l’Eglise universelle, auquel Benoît XVI a invité les jeunes catholiques, mais aussi ceux qui hésitent et ceux qui ont des doutes dans la foi, ou qui ne sont pas croyants, parce que le but de toute JMJ c’est l’évangélisation ».

    Et il souligne que les jeunes ne sont pas seulement les « destinataires » de la JMJ : ils en sont les « acteurs » !

    Pour ce qui est des chiffres : 440.000 inscrits, des 5 continents, dont 1300 de l’Océanie, un record ! Ils seront accompagnés de 1.400 prêtres, 744 évêques, 24.000 bénévoles. Les catéchèses se tiendront dans 250 lieux différents, dans 30 langues, et enfin, le catéchisme pour les jeunes, « YouCat » est offert par le pape à 700.000 jeunes, dans 6 langues. Mais pour certains, le chiffre avancé est déjà de 1,5 million de participants…

    Le premier grand rendez-vous avec le pape est le jeudi 18 août à Madrid, Plaza de Cibeles, pour une soirée d’accueil.

    Le deuxième rendez-vous avec Benoît XVI est pour les confessions : pour la première fois dans l’histoire des JMJ, le pape se fera lui-même prêtre parmi les prêtres pour aider les jeunes à faire l’expérience de la miséricorde de Dieu, du pardon, dans le sacrement de la réconciliation.

    Le troisième rendez-vous est la veillée du samedi soir, et le quatrième la messe de conclusion, le dimanche matin.

    « La préparation de la Journée est arrivée à sa phase finale », a fait observer le cardinal Rouco Varela : « C’est le point le plus profond, celui de l’expérience ecclésiale centrée sur la rencontre des jeunes et du Seigneur (…), pour vivre ensemble ce que l’Eglise célèbre, la présence du Christ au milieu d’eux, et sa mission, sa responsabilité de montrer le Christ au monde, et ici, aux jeunes qui seront présents à la JMJ, et, à travers eux, à tous les autres jeunes du monde ».

    Le site officiel en français propose les vidéos et les hymnes de la JMJ, et beaucoup d’autres surprises

    Anita S. Bourdin

    Source www.zenit.org

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  • Benoît XVI aux jeunes : « Ne cédez pas à des logiques égoïstes »
    Le pape à Pennabilli (Emilie-Romagne) rencontre les jeunes du diocèse

    Benoit XVI -Medias ROME, Dimanche 19 juin 2011 (ZENIT.org) – Benoît XVI a invité les jeunes du diocèse de San Marino-Montefeltro à construire un monde « plus juste et solidaire » en se laissant éclairer par le mystère du Christ. Il les a invités à ne pas céder à des logiques « individualistes et égoïstes ».

    Après une journée de visite dans la République de Saint-Marin, le pape a rejoint ce dimanche soir la petite commune de Pennabilli (Emilie-Romagne) où il a rencontré les jeunes sur le parvis de la cathédrale.

    « Ne craignez pas d’affronter des situations difficiles, les moments de crise, les épreuves de la vie, parce que le Seigneur est avec vous ! », a affirmé le pape qui a encouragé les jeunes à grandir dans l’amitié avec le Christ « à travers la lecture fréquente de l’Evangile et de toute l’Ecriture Sainte, la participation fidèle à l’Eucharistie, l’engagement au sein de la communauté ecclésiale, le chemin avec un bon directeur spirituel ».

    « Laissez le mystère du Christ éclairer toute votre personne ! », a aussi invité le pape. « Vous pourrez alors porter dans différents environnements cette nouveauté qui peut changer les relations, les institutions, les structures, pour construire un monde plus juste et solidaire, animé par la recherche du bien commun ».

    « Ne cédez pas à des logiques individualistes et égoïstes », a-t-il insisté en recommandant le témoignage de jeunes saints tels que sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, saint Dominique Savio, sainte Maria Goretti, le bienheureux Pier Giorgio Frassati ou le bienheureux Alberto Marvelli, originaire de la région.

     

    L’homme ne peut vivre sans une recherche de la Vérité

    Devant les milliers de jeunes présents, Benoît XVI a aussi évoqué le sens de la vie, rappelant la question du jeune homme riche de l’Evangile : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » (Mc 10,17).

    « L’homme ne peut vivre sans cette recherche de la vérité sur lui-même ; une vérité qui pousse à ouvrir l’horizon et aller au-delà de ce qui est matériel », a expliqué le pape.

    Avec force, Benoît XVI a souhaité que les jeunes n’aient pas peur de se « poser les questions fondamentales sur le sens et sur la valeur de la vie ». « Mais ne vous arrêtez pas aux réponses partielles, immédiates, certainement plus faciles et plus commodes, qui peuvent donner quelques moments de bonheur » mais « qui ne vous mènent pas à la joie véritable de vivre », a-t-il affirmé.

    En apprenant à réfléchir « en profondeur » sur « votre expérience humaine », « vous découvrirez avec merveille et avec joie que votre cœur est une fenêtre ouverte sur l’infini ! », a expliqué Benoît XVI.

    Le pape a aussi mis en garde contre une « illusion » : celle de croire que « le progrès technico-scientifique » peut donner « de manière absolue » des « réponses et des solutions à tous les problèmes de l’humanité ».

    « En réalité, même si cela avait été possible, rien ni personne n’aurait pu effacer les questions sur la signification de la vie, parce que celles-ci sont inscrites, pour ainsi dire, dans l’âme humaine et outrepassent la sphère des besoins », a-t-il expliqué.

     

    « L’homme, même dans une ère de progrès scientifique et technologique, reste un être ouvert à la vérité entière de son existence, qui ne s’arrête pas aux choses matérielles, mais s’ouvre à un horizon beaucoup plus ample ».

    « Le risque est toujours celui de rester emprisonnés dans le monde des choses, du relatif, de l’utile, perdant la sensibilité pour ce qui se réfère à notre dimension spirituelle », a-t-il ajouté.

    Sans « déprécier l’usage de la raison » ou « rejeter le progrès scientifique » – a conclu Benoît XVI – il faut comprendre « que chacun de nous n’est pas seulement fait d’une dimension ‘horizontale’ mais comprend aussi celle ‘verticale’ ». « Les données scientifiques et les instruments technologiques ne peuvent se substituer au monde de la vie, aux horizons de signification et de liberté, à la richesse des relations d’amitié et d’amour ».

    Au terme de sa rencontre avec les jeunes, le pape devait reprendre l’hélicoptère pour Rome où son arrivée était prévue pour 21h. 

    Marine Soreau

    source www.zenit.org

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  • Croatie : Veillée de prière de Benoît XVI avec les jeunes
    Discours intégral

    papeE-S-M.jpg ROME, Samedi 4 juin 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous la traduction du discours que Benoît XVI a adressé aux jeunes croates lors de la veillé qu’il a présidée sur la placeJosip Jelacic de Zagreb, le samedi 4 juin au soir.

    Chers jeunes,

     

    Je vous salue tous avec beaucoup d’affection ! Je suis particulièrement heureux d’être avec vous sur cette place historique qui est le cœur de la ville de Zagreb. C’est un lieu de rencontres et d’échanges, où prévalent souvent les bruits et les mouvements de la vie quotidienne. Maintenant, votre présence la transforme presqu’en un « temple », dont la voûte est le ciel lui-même qui, ce soir, semble se pencher sur nous. Dans le silence, nous voulons accueillir la Parole de Dieu qui a été proclamée afin qu’elle illumine nos esprits et réchauffe nos cœurs.

    Je remercie vivement Mgr Srakić, Président de la Conférence Épiscopale, de ses paroles pour introduire à notre rencontre ; et, de façon particulière, je salue et je remercie les deux jeunes, qui nous ont offert leurs beaux témoignages. L’expérience que Daniel a vécue rappelle celle de saint Augustin : c’est l’expérience de la recherche de l’amour « au-dehors » puis de la découverte qu’il est plus proche de moi que moi-même, qu’il me « touche » en mon for intérieur et me purifie… Mateja, par contre, nous a parlé de la beauté de la communauté, qui ouvre le cœur, l’esprit et le caractère… Merci à tous les deux !

     

    Dans la Lecture qui a été proclamée, saint Paul nous a invités à être « toujours dans la joie du Seigneur » (Ph 4, 4). C’est une parole qui fait vibrer l’âme, si nous considérons que l’Apôtre des nations écrit cette Lettre aux chrétiens de Philippes alors qu’il est en prison, en attente d’être jugé. Il est enchaîné, mais l’annonce et le témoignage de l’Évangile ne peuvent être emprisonnés. L’expérience de saint Paul révèle qu’il est possible, dans notre cheminement, de conserver la joie même dans les moments d’obscurité. À quelle joie se réfère-t-il ? Nous savons tous que dans le cœur de tout homme demeure un fort désir de bonheur. Toute action, tout choix, toute intention renferme en soi cette exigence intime et naturelle. Toutefois, très souvent, nous nous rendons compte que nous avons mis notre confiance en des réalités qui ne satisfont pas ce désir, bien plus, qui montrent toute leur précarité. Et c’est en ces moments que nous expérimentons le besoin de quelque chose qui va « au-delà », qui donne un sens à notre vie quotidienne.

     

    Chers amis, votre jeunesse est un temps que le Seigneur vous donne pour découvrir le sens de l’existence ! C’est le temps des grands horizons, des sentiments vécus avec intensité, mais aussi des peurs pour les choix qui engagent et qui sont durables, des difficultés dans les études et dans le travail, des interrogations sur le mystère de la douleur et de la souffrance. Plus encore, ce temps merveilleux de votre vie porte en lui une aspiration profonde, qui n’annule pas tout le reste mais l’élève pour lui donner sa plénitude. Dans l’Évangile de Jean, Jésus dit en s’adressant à ses premiers disciples : « Que cherchez-vous ? » (Jn 1, 38). Chers jeunes, cette parole, cette question franchit le temps et l’espace, elle interpelle tout homme et toute femme qui s’ouvre à la vie et cherche la juste route… Et voici ce qui est surprenant : la voix du Christ vous répète à vous aussi : « Que cherchez-vous ? ». Jésus vous parle aujourd’hui à travers l’Évangile et l’Esprit Saint, il est votre contemporain. C’est lui qui vous cherche, encore avant que vous ne le cherchiez ! Respectant pleinement votre liberté, il s’approche de chacun de vous et il se propose comme la réponse authentique et décisive à cette aspiration qui vous habite, au désir d’une vie qui vaille la peine d’être vécue. Laissez-le vous prendre par la main ! Laissez-le s’introduire toujours plus comme un ami et un compagnon de route ! Faites-lui confiance, il ne vous décevra jamais ! Jésus vous fait connaître de près l’amour de Dieu le Père, il vous fait comprendre que votre bonheur se réalise dans l’amitié avec lui, dans la communion avec lui, parce que nous avons été créés et sauvés par amour et c’est uniquement dans l’amour, celui qui veut et recherche le bien de l’autre, que nous expérimentons vraiment le sens de la vie et que nous sommes contents de la vivre, même dans les difficultés, les épreuves, les déceptions, en allant aussi à contre-courant.

     

    Chers jeunes, enracinés dans le Christ, vous pourrez vivre pleinement ce que vous êtes. Comme vous le savez, c’est sur ce thème que j’ai écrit mon Message pour la prochaine Journée Mondiale de la Jeunesse, qui nous réunira en août à Madrid et vers laquelle nous sommes en marche. Je suis parti d’une expression incisive de saint Paul : « Soyez enracinés en lui, construisez votre vie sur lui ; restez fermes dans la foi » (Col 2, 7). En grandissant dans l’amitié avec le Seigneur, à travers sa Parole, l’Eucharistie et par votre appartenance à l’Église, avec l’aide de vos prêtres, vous pourrez témoigner à tous votre joie d’avoir rencontré Celui qui vous accompagne constamment et vous appelle à vivre dans la confiance et dans l’espérance. Le Seigneur Jésus n’est pas un Maître qui leurre ses disciples : il dit clairement que marcher avec lui requiert engagement et sacrifice personnel, mais cela en vaut la peine ! Chers jeunes amis, ne vous laissez pas désorienter par des promesses alléchantes de succès faciles, de styles de vie qui privilégient le paraître au détriment de l’intériorité. Ne cédez pas à la tentation de mettre votre confiance entière dans l’avoir, dans les choses matérielles, en renonçant à découvrir la vérité qui va au-delà, comme une étoile haut dans le ciel, là où le Christ veut vous conduire. Laissez-vous conduire vers les hauteurs de Dieu !

     

    Durant le temps de votre jeunesse, le témoignage de nombreux disciples du Seigneur qui, à leur époque, ont vécu en portant dans leur cœur la nouveauté de l’Évangile, vous soutient. Pensez à François et Claire d’Assise, à Rose de Viterbe, à Thérèse de l’Enfant-Jésus, à Dominique Savio : combien de jeunes saints et saintes dans la grande assemblée de l’Église ! Mais ici, en Croatie, nous pensons, vous et moi, au Bienheureux Ivan Merz. Un jeune homme brillant, pleinement inséré dans la vie sociale qui, après la mort de la jeune Greta, son premier amour, entreprend le chemin universitaire. Durant la Première Guerre mondiale, il se trouve face à la destruction et à la mort, mais tout cela le modèle et le forge, lui faisant surmonter des moments de crise et de combat spirituel. La foi d’Ivan se renforce à tel point qu’il se consacre à l’étude de la Liturgie et commence un apostolat intense parmi les jeunes eux-mêmes. Il découvre la beauté de la foi catholique et comprend que la vocation de sa vie c’est de vivre et de faire vivre l’amitié avec le Christ. De combien d’actes de charité, de bonté, qui étonnent et émeuvent, est rempli son chemin ! Il meurt le 10 mai 1928, alors qu’il n’a que 32 ans, après quelques mois de maladie, en offrant sa vie pour l’Église et pour les jeunes.

     

    Cette jeune existence, donnée par amour, exhale le parfum du Christ et est pour tous une invitation à ne pas avoir peur de s’en remettre au Seigneur, tel que nous le contemplons, de façon particulière en la Vierge Marie, la Mère de l’Église, qui est ici vénérée et aimée sous le titre de « Majka Boja od Kamenutih vrata » [« Mère de Dieu de la Porte de Pierre »]. Ce soir, je veux lui confier chacun de vous, pour qu’elle vous accompagne de sa protection et surtout pour qu’elle vous aide à rencontrer le Seigneur et à trouver en lui le plein sens de votre existence. Marie n’a pas eu peur de se donner tout entière au projet de Dieu. En elle, nous voyons le but auquel nous sommes appelés : la pleine communion avec le Seigneur. Notre vie entière est une marche vers l’unité et trinité d’amour qu’est Dieu. Nous pouvons vivre en étant certains de n’être jamais abandonnés. Chers jeunes croates, je vous embrasse tous comme des fils et des filles ! Je vous porte dans mon cœur et je vous donne ma Bénédiction. « Soyez toujours dans la joie du Seigneur » ! Que sa joie, la joie du véritable amour, soit votre force. Amen. Que Jésus et Marie soient loués !

    © Copyright : Libreria Editrice Vaticana

    Traduction distribuée par la salle de presse du Saint-Siège

    source www.zenit.org

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  • « Découvre ton chemin » : Festival vocationnel de la JMJ
    logo-JMJ-Madrid-2011.gif Pour faire connaître aux jeunes les nombreux chemins vocationnels

    ROME, Mardi 31 mai 2011 (ZENIT.org) – 80 stands pour connaître et découvrir les mouvements et institutions de l'Église seront ouverts aux milliers de jeunes lors des JMJ de Madrid, en Espagne, du 16 au 21 août, pour le traditionnel « Festival vocationnel » au Retiro, le grand parc du centre ville.

     

    Le festival vocationnel 2011, où seront représentés divers pays, comme la France, la Norvège, les Etats-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l’Irlande, la Belgique, le Guatemala, le Chili et le Pérou, a pour objectif « d’aider les jeunes participants des JMJ à faire connaissance par eux-mêmes de ce qui est proposé dans l'Église en termes de vocation et à susciter en eux une recherche de ce que Dieu attend d’eux », soulignent les organisateurs.

     

    Mais il sera aussi l’occasion pour les familles religieuses, les mouvements, associations de fidèles et autres institutions d'Église du monde de se présenter aux jeunes, en leur faisant écouter les témoignages de personnes vivant leur vocation.

    Les organisateurs rappellent à ce propos l’appel lancé par le pape Benoît XVI à l’occasion de la Journée mondiale de prière pour les vocations, le dimanche 15 mai dernier : « Aujourd’hui aussi, quand la voix du Seigneur risque d’être oubliée au milieu de tant d’autres voix, chaque communauté d'Église est appelée à promouvoir et à prendre soin des vocations au sacerdoce et à la vie consacrée »

     

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    400.000 inscrits à la JMJ de Madrid 2011
    L’archevêque de Madrid rappelle l’importance d’une telle Journée

    ROME, Mardi 31 mai 2011 (ZENIT.org) – A trois mois de la prochaine Journées mondiale des jeunes à Madrid, du 16 au 21 août, le nombre des inscriptions s‘élève à 400.000, a précisé le cardinal Antonio María Rouco, archevêque de Madrid et président du comité organisateur de la JMJ, lors d’une conférence, jeudi 26 mai. Les inscrits, a-t-il précisé, proviennent de 182 pays.

    Durant cette conférence, intitulée justement : « A trois mois des prochaines Journées mondiales de la jeunesse », le cardinal a réaffirmé que ces Journées étaient une réelle « opportunité » pour les jeunes, car ces derniers ont « toute la vie devant eux ». L’opportunité de « se laisser éclairer par le Christ », et de découvrir « dans leur cœur et dans leurs sentiments, le ciment pour leur vie, un esprit d’offrande et de solidarité ».

    « Les fruits des Journées mondiales de la jeunesse peuvent se voir à court terme, a-t-il ajouté, grâce aux nombreuses vocations au sacerdoce, à la vie consacrée ou au mariage qui sont nées lors d’une édition des JMJ ; mais aussi sur le long terme, supposant une contribution à la société actuelle : l’énergie pour résoudre la crise et affermir le chemin de la paix ».

    Dans le contexte de crise financière, spécialement difficile pour les jeunes, a réaffirmé le cardinal Rouco, « les problèmes des jeunes ne se trouvent pas seulement dans les situations de chômage, mais surtout dans leur cœur, et c’est là qu’ils peuvent trouver une solution ».

    « La démocratie vit sur des ambitions qu’elle ne peut atteindre par elle-même. Il faut aller boire à d’autres sources d’humanité », a-t-il dit, renvoyant alors l’assemblée à la dernière encyclique de Benoît XVI, Caritas in veritate, où « aucun des problèmes de la société actuelle n’est laissé de côté », et où tous « ont un point de référence en commun : le sacrifice, la solidarité, la charité ».

    A l'issue de la conférence, le cardinal-archevêque de Madrid a remercié pour leur soutien toutes les personnes et entreprises et notamment les centaines de milliers de volontaires des JMJ de toutes les nations qui forment une ‘ONU’ très spéciale ».

    Source www.zenit.org

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