• Le religieux franciscain brésilien Bruno Varriano, nouvel évêque auxiliaire du Patriarcat latin de Jérusalem. Le religieux franciscain brésilien Bruno Varriano, nouvel évêque auxiliaire du Patriarcat latin de Jérusalem.  

    Le frère Bruno Varriano, nouvel évêque auxiliaire du Patriarcat latin de Jérusalem

    Le Pape a nommé mardi 9 janvier le frère franciscain Bruno Varriano, O.F.M., actuellement vicaire patriarcal pour Chypre, nouvel évêque auxiliaire du Patriarcat latin de Jérusalem, lui assignant le siège titulaire d'Astigi. Père Varriano poursuivra sa mission de vicaire patriarcal pour Chypre.
     

    «J'ai reçu cette invitation de Dieu avec surprise, j'ai répondu après avoir fréquenté l'école de Nazareth pendant neuf ans, après avoir vécu dans la Maison de la Sainte Vierge, le lieu du "oui" de Marie, ce "oui" qui a changé le destin de l'humanité. J'ai dit oui, le "Fiat", que le Seigneur peut faire son œuvre malgré mes limites et mes difficultés. Lui peut tout». Ainsi le père Bruno Varriano, OFM, commente la nomination qu'il a reçue mardi 9 janvier du Pape comme évêque auxiliaire du diocèse patriarcal de Jérusalem des Latins.

    Jusqu'à présent vicaire patriarcal pour Chypre, le religieux brésilien de 52 ans, ordonné prêtre pour l'archidiocèse de Campobasso en Italie en 1997, s'est vu attribuer par le Pape le siège titulaire d'Astigi. «Je me donne à l'Église comme je l'avais déjà fait avec la vie religieuse et sacerdotale franciscaine et, maintenant, en tant qu'évêque, en servant l'Église et pour l'Église comme le Saint-Père François nous l'a enseigné», déclare-t-il dans une vidéo enregistrée pour Vatican News. «Merci, merci pour les prières de tous. Je vous demande de m'accompagner par vos prières dans cette mission.»

    Ancien gardien et recteur de la basilique de l'Annonciation

    Le père franciscain Bruno Varriano, O.F.M., est né le 25 septembre 1971 à Anápolis au Brésil. Il a été ordonné prêtre pour l'archidiocèse de Campobasso (Italie) le 30 août 1997. Il est entré dans la Custodie de Terre Sainte des frères mineurs franciscains en 1996, et a fait sa profession solennelle le 5 octobre 2003. Il a obtenu un doctorat en psychologie à l'Université pontificale salésienne et une licence en théologie spirituelle à l'Université pontificale Antonianum de Rome.

    Il a occupé divers postes au sein de la Custodie de Terre Sainte, notamment celui de gardien et recteur de la Basilique de l'Annonciation à Nazareth. En août 2022, il était nommé par le Pape vicaire patriarcal des Latins pour Chypre, l’un des six vicariats du Patriarcat latin de Jérusalem-Israël, Palestine, Jordanie, Chypre, les catholiques hébréophones (vicariat Saint-Jacques), et les migrants et demandeurs d’asile (vicariat créé en 2018). Le frère Varriano poursuivra sa mission de vicaire patriarcal pour l’île de Chypre.

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    «La Jérusalem terrestre et la Jérusalem céleste s'unissent dans la prière et la célébration pour notre frère élevé à la dignité épiscopale. Au nom de tout le Patriarcat latin, je souhaite à l’évêque élu un plein succès et, par l'intercession de la Bienheureuse Vierge Marie Panaghia Kikotyssa, j'invoque sur lui la bénédiction de Dieu tout-puissant», a réagi de son côté le cardinal Pierbattista Pizzaballa, patriarche latin de Jérusalem, le 9 janvier.  

    source https://www.vaticannews.va/

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  • La délégation des SentiLa délégation des Sentinelles de la Sainte Famille, reçue par le Pape François, le jeudi 11 janvier 2024.

    La délégation des Sentinelles de la Sainte Famille, reçue par le Pape François,
    le jeudi 11 janvier 2024.  (VATICAN MEDIA Divisione Foto)
     

    «Les mères savent surmonter les conflits et insuffler la paix», dit le Pape

    «Notre monde, ainsi que nos frères et sœurs ont plus que jamais besoin de tendresse; or c’est un mot que beaucoup voudraient voir disparaître du dictionnaire». C’est ce qu’a laissé entendre le Pape François ce jeudi 11 janvier, dans son discours adressé aux Sentinelles de la Sainte Famille. Les recevant en audience au Vatican, le Saint-Père a rappelé la vocation d'une Sentinelle: celle d'incarner en quelque sorte la tendresse de Marie, pour l’Église et pour le monde.
     

    Myriam Sandouno - Cité du Vatican 

    «J’aime la simplicité et l’humilité de votre mouvement, suscité spontanément dans la prière commune des toutes premières d’entre vous», a dit le Pape aux Sentinelles de la Sainte Famille, un réseau de prière mariale fondé il y a 10 ans, et ayant pour vocation de présenter à «Notre Mère» les intentions de l’Église et du monde. Être une Sentinelle demande un engagement qui «pourrait sembler dérisoire»: celui de réciter une dizaine du chapelet par jour. Cela pourrait être insignifiant aux yeux des Hommes, pourtant, «c’est beaucoup aux yeux de Dieu», s'il est accompli avec «fidélité dans le temps, avec foi et ferveur, et dans un esprit de communion entre vous». Car, a déclaré le Pape, «Dieu aime ce qui est petit, et sait lui faire porter du fruit».

    L'intercession de la Vierge Marie pour le monde 

    S’attardant ensuite sur la composition de ce mouvement, dans lequel l’on retrouve uniquement des femmes, le Pape a tenu à noter que cela «met en lumière votre vocation spécifique et irremplaçable dans l’Église, et à l’image de la Vierge Marie». «Non seulement vous priez la Vierge Marie lui demandant d’intercéder, a-t-il poursuivi, mais vous avez plus encore, cette disposition à vous conformer à elle, à sa maternité, à vous unir à sa propre prière d’intercession de mère», pour tous les fils de l’Église et pour le monde.

    «Quel que soit votre état de vie, avec Marie vous êtes toutes mères»

    La Vierge Marie, Mère, reste un modèle pour les Sentinelles de Marie. Dans son regard de Mère, l’on peut sentir: la patience, la compréhension et la compassion pour les autres face aux réalités complexes du monde. «Je vous invite à imprégner toute votre vie et toutes vos relations de ce regard, a suggéré le Saint-Père, pas seulement lorsque vous vous retrouvez entre Sentinelles et dans les moments de prière, mais dans le quotidien de la vie», que ce soit en famille, en paroisse, dans vos milieux professionnels.

    Les Sentinelles de la Sainte Famille lors de l'audience avec le Pape François
    Les Sentinelles de la Sainte Famille lors de l'audience avec le Pape François

    Tout comme Marie voyant Jésus souffrir, garde le silence, ne se décourage pas, ne s’en plaint pas mais conserve dans son cœur et médite, les Sentinelles de Marie portent les intentions du monde traversé par tant de conflits, de violences et d’indifférence a rappelé le Souverain pontife ainsi que celles de nombreuses personnes malheureuses, délaissées, rejetées ou en grande difficulté. Et tout cela, a-t-il reconnu, «pourrait susciter incompréhension et découragement», auxquels il ne faut pas céder.

    Le courage des mères face aux difficultés 

    «C’est ainsi que font les mères: elles savent surmonter les obstacles et les conflits, elles savent insuffler la paix. Elles réussissent ainsi à transformer les adversités en opportunités de renaissance, en opportunités de croissance», a rappelé le Pape, invitant à aider les personnes à découvrir le sens de ce qu’elles vivent, et à toujours garder l’espérance et confiance en l’avenir.

    La tendresse 

    Le monde d’aujourd’hui a plus que besoin de tendresse, a laissé entendre l’évêque de Rome; or, a-t-il poursuivi «c’est un mot que beaucoup voudraient voir disparaître du dictionnaire». François a regretté «que notre monde soit dur, parfois aujourd’hui, implacable, sourd et indifférent aux souffrances et aux détresses du prochain». Marie a été tendresse pour Jésus, elle l’est pour l’Église et pour le monde. Telle est certainement «aussi la vocation d’une sentinelle: incarner, en quelque sorte la tendresse de Marie pour l’Église et pour le monde».

    Au terme de son intervention, le Saint-Père à encouragé à la persévérance, souhaitant «que votre développement, numérique et géographique, œuvre du Saint-Esprit ne vous fasse pas perdre votre simplicité ni votre petitesse de cœur».  

    source  https://www.vaticannews.va/

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  • François: la vie du chrétien est un combat quotidien

    Le Pape a tenu ce 3 janvier sa première audience générale de l'année. «Le chrétien doit affronter une succession d’épreuves et de tentations au cours de sa vie. Fidèle aux enseignements du Christ, il doit protéger la lucidité de son cœur pour s’engager sur la voie du bonheur et ne pas dévier de son chemin» a t-il souligné.
     

    Jean Charles Putzolu – Cité du Vatican

    Dans sa catéchèse, la deuxième d’une série sur les vices et les vertus, commencée la semaine dernière, François s’attarde ce mercredi 3 janvier sur «le combat spirituel du chrétien». Une lutte qui débute dès le baptême, et dont l’onction, la première que reçoit le chrétien, n’est pas sans rappeler les lutteurs de l’antiquité, «entièrement oints avant la compétition, à la fois pour tonifier leurs muscles et pour rendre leur corps insaisissable par l'adversaire». À l’exemple du lutteur, explique François, la vie du chrétien se déroule dans l’arène, pour affronter «une succession d'épreuves et de tentations». Le Pape se réfère à saint Antoine le Grand, père du monachisme en Égypte entre le III et le IV siècle. Ce père du désert était convaincu que le royaume de Dieu était inatteignable pour ceux qui n’auraient pas connu la tentation:  «Supprime les tentations, et pas un n’est sauvé», disait-il. Le successeur de Pierre repart de cette citation pour rappeler que les saints ne sont pas épargnés par la tentation. Au contraire, ce sont «des personnes qui sont bien conscientes que les séductions du mal apparaissent de façon répétée dans la vie, pour être démasquées et rejetées». Ils vivent le combat spirituel du chrétien.

    En opposition à cette forme d’humilité, les personnes qui pensent n’avoir rien à se reprocher, «qui s’absolvent elles-mêmes», courent le risque de s’enfermer dans les ténèbres, poursuit le Saint-Père, et de ne plus être en mesure de «distinguer le bien du mal». L’évêque de Ninive, Isaac le Syrien, au VII siècle, autre référence de François dans cette catéchèse, disait que dans l'Église, celui qui connaît ses péchés et les pleure est plus grand que celui qui ressuscite un mort.

    Et le Pape de tirer une première conclusion: «Nous devons tous demander à Dieu la grâce de nous reconnaître comme de pauvres pécheurs, ayant besoin de conversion, en gardant dans notre cœur la confiance qu'aucun péché n'est trop grand pour la miséricorde infinie de Dieu le Père». C’est la première leçon donnée par Jésus.

    Un Messie déconcertant

    Jésus, le fils immaculé de Dieu, demande le baptême. Pourquoi celui qui n’a commis aucune faute se soumet-il au rite de purification? «De quel péché Jésus doit-il se repentir?», demande François. L’évangéliste Matthieu raconte que le Messie surprend le Baptiste par geste. Jean voulait l’en empêcher estimant que c’est lui qui devait être baptisé par Jésus et non le contraire. Plus tard dans le désert où il se retire après son baptême, Jésus est tenté par Satan, lequel va jusqu’à recourir aux paroles de l’Écriture. Là encore, interroge François, «pour quelle raison le Fils de Dieu doit-il connaître la tentation?»

    C’est l’un des enseignements majeurs que Jésus offre à ses disciples: il se montre solidaire de la fragilité humaine et il montre l’exemple en traversant «ce que nous devons nous aussi toujours nous préparer à affronter»: les défis, les épreuves, les choix, les visions opposées, les séductions cachées, les voix contradictoires qui jalonnent la vie du chrétien. Jésus, qui n’est pas pécheur, se place donc du côté de ces derniers, car « il ne nous laisse jamais seuls ». Il comprend les péchés des hommes et les pardonne. «Dans les pires moments, dans les moments où nous glissons sur les péchés, Jésus est à côté de nous pour nous aider à nous relever». Quant au chrétien, poursuit le Souverain pontife, il doit retrouver la capacité, trop de fois perdue, de demander pardon.

    Reconnaitre ses fautes est la première étape vers Dieu. Ensuite, «Nous devons protéger notre lucidité intérieure pour choisir la route qui mène vraiment au bonheur, et nous efforcer ensuite de ne pas nous arrêter en chemin», exhorte l’évêque de Rome, invitant à ne pas oublier le tiraillement continue entre des extrêmes opposés: «l'orgueil défie l'humilité; la haine s'oppose à la charité  la tristesse empêche la vraie joie de l'Esprit; l'endurcissement du cœur rejette la miséricorde».

    Le chrétien marche sur un chemin de crête, en permanence. «C'est pourquoi il est important de réfléchir sur les vices et les vertus». Une telle réflexion est utile pour «surmonter la culture nihiliste dans laquelle les contours du bien et du mal restent flous».

    Sur ce même chemin de crête, écartelé entre le bien et le mal, cependant, François rappelle que l'être humain «peut toujours se transcender, en s'ouvrant à Dieu et en marchant vers la sainteté».

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  • A Bethléem, 8 000 cœurs en bois en souvenir des enfants de Gaza

    Cécile Lemoine
    28 décembre 2023
     
    A Bethléem, 8 000 cœurs en bois en souvenir des enfants de Gaza
    Chacun a pu déposer son cœur au milieu des autres ©Cécile Lemoine

    À l'occasion de la fête des Saints Innocents, un groupe de Palestiniens et d'Américains engagés dans l'Eglise locale ont organisé une prière œcuménique autour de 8000 cœurs en bois pour pleurer les enfants de Gaza et tous les autres innocents de la guerre.


    Comment représenter le vide, l’absence, la mort ? Surtout quand elle se chiffre par dizaine de milliers ? À Bethléem, 8 000 cœurs en bois ont été disposés dans l’église Mar Francis le 28 décembre, pour représenter les vies de tous les enfants de moins de trois ans tués à Gaza. Et les pleurer, le temps d’une prière œcuménique.

    « Aujourd’hui, l’Église se souvient des saints innocents tués par le roi Hérode alors qu’il cherchait Jésus. Ce soir, dans cette église, nous nous souvenons des saints innocents de cette guerre, lance le père Rami Asakrieh, le curé franciscain de la paroisse latine de Bethléem, en guise d’ouverture. Chaque cœur est une vie présentée devant Dieu. Chaque cœur est un rappel de notre engagement à prier et travailler pour la paix et la justice. »

    « Toutes les vies sont précieuses »

    Une quarantaine de personnes remplissent les bancs de l’église, des paroissiens, jeunes et moins jeunes, et quelques religieuses, tous unis par le besoin de se recueillir autour de ces vies volées et de celles à préserver. La Terre sainte est représentée dans sa diversité : les syriaques catholiques en la personne du père Frédéric Masson, les syriaques orthodoxe avec Dayroyo Boulos, les grecs catholiques avec le diacre Fadi Abou Saada, et les luthériens avec le révérend Isaac Munther, dont la « Crèche dans les décombres » et le sermon de Noël ont connu un succès retentissant au-delà de Bethléem. « Toutes les vies sont précieuses », lance-t-il pendant celui prononcé lors de la prière œcuménique, en désignant les cœurs.

    Lire aussi >> À Bethléem, un Noël politique, en solidarité avec Gaza

    À la fin de la prière, chacun a été invité à déposer le cœur qui lui a été remis au milieu des autres « avec la tendresse avec laquelle vous coucheriez un bébé endormi ». « J’ai prié pour Khaled, et lui ai confié la vie de tous les enfants du monde », souffle une religieuse à l’issue de la procession.

    Cercle vertueux

    L’idée des cœurs est née sur un coin de table. Autour de quelques verres et de discussions animées dans la douceur de la mi-novembre. Un groupe d’amis, des Américains et des Palestiniens engagés dans l’église locale, se sentent frustrés : « Personne en Cisjordanie n’est capable de penser à une action collective pour exprimer sa solidarité avec Gaza », s’exaspère un jeune chrétien palestinien particulièrement investi dans la vie associative de Bethléem.

    L’émulation collective fait germer quelques idées : exposer 10 000 paires de chaussures sur la place de la Mangeoire, allumer 10 000 bougies, accrocher 10 000 ballons ou drapeaux dans les rues de Bethléem… Toutes se heurtent aux mêmes problèmes logistiques, financier, pratiques et aussi environnementaux.

    Lire aussi >> Bethléem dans la guerre: « C’est comme une prison ici »

    C’est au cours d’une prière matinale qu’un des prêtres investi dans le projet (il a souhaité resté anonyme par humilité), a eu une idée de génie : des cœurs en bois. « On a fait travailler 6 artisans de Bethléem grâce à une levée de fonds de 20 000 euros auprès des réseaux jésuites et luthériens aux États-Unis », explique le jeune prêtre.

    Source  https://www.terresainte.net/

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    Un cercle vertueux pour l’économie locale qui met en valeur le savoir-faire local du travail du bois d’olivier : une partie des cœurs va être expédiée aux États-Unis pour remercier les donateurs.


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    Audience générale: être le gardien de son propre cœur
     
    Après un long cycle sur le zèle apostolique, François a initié ce mercredi 27 décembre un nouveau cycle de catéchèses sur les vices et les vertus. Devant des fidèles réunis en salle Paul IV, le Souverain pontife est revenu sur le péché originel du livre de la Genèse, où Adam et Ève n’ont pas résisté à la tentation symbolisée par le serpent. Le Pape appelle à ne jamais dialoguer avec le diable et à veiller sur son cœur.
     

    Vatican news 

    Après plusieurs mois consacrés à «la passion pour l’annonce de l’Évangile», François a débuté ce mercredi 27 décembre un nouveau cycle de catéchèses portant sur les vices et les vertus. Relatant le récit au début de la Bible de la découverte du bien et du mal par Adam et Ève, le Pape a appelé ne «jamais dialoguer» avec le diable, «rusé et intelligent» dans la tentation, et à être «le gardien de son propre cœur».

    L’orgueil et la présomption de toute-puissance

    Le Souverain pontife a rappelé la présence du serpent, «symbole de la tentation», dans le jardin d’Eden, un «animal insidieux» qui se déplace lentement et dont on ne remarque parfois pas la présence «car il parvient à se fondre dans son environnement». Le serpent, a expliqué le Saint-Père, est un «dialecticien raffiné» qui pose des questions malicieuses comme la suivante: «Alors, Dieu vous a vraiment dit : “Vous ne mangerez d’aucun arbre du jardin” ?» (Gn 3,1). Une phrase «fausse» car seul un arbre est défendu à Adam et Ève, «l’arbre de la connaissance du bien et du mal». Une interdiction, a poursuivi le Pape, qui «ne vise pas à interdire à l'homme l'usage de la raison, comme cela est parfois mal interprété, mais constitue une mesure de sagesse. Comme pour dire: reconnais la limite, ne te crois pas maître de tout, car l'orgueil est le commencement de tous les maux». L’écueil «le plus dangereux pour le cœur humain», est «la présomption de toute-puissance».

    On ne dialogue pas avec le diable

    Adam et Ève n’ont pas su résister à la tentation du serpent. «Par ces récits», a expliqué le Pape, «la Bible nous explique que le mal ne commence pas chez l'homme» lors de l’acte, «mais qu'il commence bien plus tôt, lorsqu'on commence à se rapprocher de lui, à le bercer d'imagination et de pensées, pour finir par se laisser piéger par ses flatteries». Le Saint-Père a pris pour exemple le meurtre fratricide d'Abel, qui «n'a pas commencé par une pierre lancée, mais par la rancune que Caïn a malheureusement entretenue en lui».

    Fermer son cœur

    François a appelé à ne jamais dialoguer avec le diable, car «il est plus intelligent que nous tous et il nous le fera payer». «Jésus n'a jamais dialogué avec le diable, il l'a chassé. Et quand il était dans le désert, [avec] les tentations, il n'a pas répondu par le dialogue, il a simplement répondu par les paroles de l'Écriture Sainte, par la Parole de Dieu» a rappelé l’évêque de Rome. Ainsi, le Pape a mis en garde les fidèles en les appelant à «Fermez la porte, fermez la fenêtre, fermez votre cœur». 

    Ainsi, suivant les recommandations de «différents pères du désert» et de «saints», François a conseillé d’être «le gardien de son propre cœur». «Celui qui garde son cœur garde un trésor» a conclu François, «que le Seigneur nous aide dans cette tâche».

    source  https://www.vaticannews.va/

    Audience générale: être le gardien de son propre cœur - VA

     

     

     

     

     

     

     

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  • Messe de la Nuit de Noël: le Dieu de l’incarnation choisit la petitesse. - VA

    Messe de la Nuit de Noël: le Dieu de l’incarnation choisit la petitesse. (la vidéo au bas de la page)

    Dans son homélie prononcée devant 6 500 fidèles réunis en la basilique Saint-Pierre et 6 000 place Saint-Pierre, le Pape a rappelé combien Jésus n'est pas un Dieu de la performance ni du pouvoir illimité, mais qui s'immerge dans nos limites et fragilités. «Notre cœur, ce soir, est à Bethléem, où le Prince de la paix est encore rejeté par la logique perdante de la guerre, avec le fracas des armes qui, aujourd'hui encore, l’empêche de trouver une place dans le monde», a affirmé le Saint-Père.

    Delphine Allaire – Cité du Vatican

    S'appuyant sur le contexte historique de la naissance du Christ, celui du recensement sur toute la terre, le Pape a mis en avant un contraste criant: «Tandis que l’empereur compte les habitants du monde, Dieu y entre presque en secret; tandis que ceux qui commandent cherchent à s’élever parmi les grands de l’histoire, le Roi de l’histoire choisit la voie de la petitesse. Aucun des puissants ne le remarque, seuls quelques bergers, relégués aux marges de la vie sociale».

    Cette voie de la petitesse se vérifie, selon le Saint-Père, aussi dans l’attitude de Jésus face au recensement. «Il ne sanctionne pas le recensement et se laisse humblement compatbiliser. Nous ne voyons pas un dieu en colère qui châtie, mais le Dieu miséricordieux qui s’incarne, qui entre faible dans le monde, avec la proclamation: ‘’Paix sur la terre aux hommes’’ qui le précède».

    Jésus n'est pas le Dieu de la performance mais de l'incarnation

    «Et notre cœur, ce soir, est à Bethléem, où le Prince de la paix est encore rejeté par la logique perdante de la guerre, avec le fracas des armes qui, aujourd'hui encore, l’empêche de trouver une place dans le monde», a affirmé le successeur de Pierre, considérant que le recensement de la terre entière, en somme, manifeste d’une part la trame trop humaine qui traverse l’histoire: «celle d’un monde en quête de pouvoir et de puissance, de célébrité et de gloire, où tout se mesure à l’aune des réalisations et des résultats, des chiffres et des nombres». C’est l'obsession de la performance, dit-il. Mais en même temps, dans le recensement, le chemin de Jésus, qui vient nous chercher par l’incarnation, se singularise. «Il n’est pas le Dieu de la performance, mais le Dieu de l’incarnation. Il ne renverse pas les injustices d’en haut par la force, mais d’en bas par l’amour; il ne se déploie pas avec un pouvoir illimité, mais s’immerge dans nos limites; il n’évite pas nos fragilités, mais les assume.»

    “Notre cœur, ce soir, est à Bethléem, où le Prince de la paix est encore
    rejeté par la logique perdante de la guerre, avec le fracas des armes qui,
    aujourd'hui encore, l’empêche de trouver une place dans le monde”

    L’évêque de Rome a poursuivi son homélie en interrogeant les fidèles: «En quel Dieu croyons-nous? Au Dieu de l’incarnation ou au Dieu de la performance? Oui, parce qu’il y a un risque de vivre Noël avec en tête une idée païenne de Dieu. Comme s’il était un maître puissant dans le ciel, un dieu lié au pouvoir, au succès mondain et à l’idolâtrie du consumérisme».

    Gare aux fausses images d'un dieu de l'immédiateté C’est là, selon François, la fausse image d’un dieu détaché et susceptible, qui se comporte bien avec les bons et se fâche avec les mauvais; «un dieu fait à notre image, utile seulement pour résoudre nos problèmes et supprimer nos maux». Au contraire, «Il n’utilise pas de baguette magique, Il n’est pas le dieu commercial du “tout et tout de suite”; il ne nous sauve pas en appuyant sur un bouton, mais se faisant proche pour changer la réalité de l’intérieur», a ajouté le Souverain pontife, déplorant cette idée mondaine d’un dieu distant et contrôleur, rigide et puissant, qui aide les siens à l’emporter sur les autres comme beaucoup le croient.

    “Dieu n’utilise pas de baguette magique, Il n’est pas
    le dieu commercial du “tout et tout de suite””

     

    Et le Pape d’exhorter à se tourner vers le «Dieu vivant et vrai», qui est au-delà de tout calcul humain et qui pourtant se laisse recenser par nos comptages; vers Lui qui révolutionne l’histoire en l’habitant; vers Lui qui nous respecte jusqu’à nous permettre de le rejeter. «Il désire tellement embrasser nos existences que, infini, il devient pour nous fini; grand, il devient petit; juste, il habite nos injustices», a relevé le successeur de Pierre. Telle est selon lui la merveille de Noël: «Non pas un mélange d’affections sentimentales et de conforts mondains, mais la tendresse sans précédent de Dieu qui sauve le monde en s’incarnant. Regardons l’Enfant, regardons sa mangeoire, regardons la crèche, que les anges appellent ‘’le signe’’».

    Dieu regarde le visage et le cœur, non les performances

    Le Pape a ensuite médité sur la chair dans laquelle s’est incarné le Verbe. Un terme rappelant la fragilité de la condition humaine que Dieu a pénétré par amour pour nous.

    «Pour Dieu qui a changé l’histoire lors du recensement, tu n’es pas un numéro, mais un visage; ton nom est inscrit dans son cœur», a souligné François, s’adressant au creux du cœur de chacun: «En regardant ton cœur, tes performances qui ne sont pas à la hauteur, le monde qui juge et ne pardonne pas, peut-être vis-tu mal ce Noël, en pensant que tu ne fais pas bien, en nourrissant un sentiment d’inadéquation et d’insatisfaction à cause de tes fragilités, de tes chutes et de tes problèmes».

    Or, Lui qui s’est fait chair, n’attend pas tes performances mais ton cœur ouvert et confiant, a avancé le Pape, rappelant que le Christ ne regarde pas les numéros, mais les visages. A l’inverse, demande-t-il, «qui Le regarde, au milieu des innombrables choses et de la course folle d’un monde toujours affairé et indifférent?»

    Redécouvrir l'adoration

     

    Une réponse à cela réside dans l’adoration, à l’image de Marie, Joseph, des bergers, puis des mages. «L’adoration est le moyen d’accueillir l’incarnation». «Redécouvrons l’adoration, car adorer ce n’est pas perdre son temps, mais permettre à Dieu d’habiter notre temps. C’est faire fleurir en nous la semence de l’incarnation, c’est collaborer à l’œuvre du Seigneur qui change le monde comme un levain. C’est intercéder, réparer, permettre à Dieu de redresser l’histoire.» Et le Pape de conclure citant le grand auteur chrétien Tolkien: «Je t’offre la seule grande chose à aimer sur terre: le Saint Sacrement. Tu y trouveras le charme, la gloire, l’honneur, la fidélité et le vrai chemin de toutes tes amours sur terre» (J.R.R. Tolkien, Lettre n. 43, mars 1941).

     

    “Redécouvrons l’adoration, car adorer ce n’est pas perdre son temps,
    mais permettre à Dieu d’habiter notre temps.”

    source https://www.vaticannews.va/

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  • Audience du Pape à la Curie romaine.

    Audience du Pape à la Curie romaine.   (VATICAN MEDIA Divisione Foto)

    Écouter, discerner, marcher: la feuille de route du Pape pour la Curie

    Au cours de la traditionnelle audience accordée aux membres de la Curie romaine pour l’échange de Vœux de Noël, le Pape François a invité ses hôtes à une constante remise en question, à partir de l’écoute et du discernement pour se mettre en marche vers la lumière, et se défaire des pièges de la bureaucratie.
     

    Jean-Charles Putzolu – Cité du Vatican

    Travailler au sein de la Curie romaine, c’est «accomplir un itinéraire de foi», a dit François aux membres de cette noble administration vaticane, reçue en audience jeudi 21 décembre à l’occasion de l’échange des vœux de Noël. Un itinéraire nécessairement à l’écoute de la Parole de Dieu, à un moment «encore tristement marqué par les violences de la guerre, par les risques historiques auxquels nous sommes exposés en raison du changement climatique, de la pauvreté, de la souffrance, de la faim, et d’autres blessures qui habitent notre histoire». Dans ces «lieux de douleur» aussi, Dieu se fait homme dans la mangeoire pour apporter «proximité, tendresse et compassion» à l’humanité. Et le rôle des acteurs de la Curie romaine est «d’écouter l’annonce du Dieu qui vient, de discerner les signes de sa présence», et de marcher derrière Lui. Ainsi sur ces trois verbes, écouter, discerner, marcher, l’évêque de Rome articule ses vœux à la Curie.

    Marie à l’écoute de l’Ange

    La «Vierge de l’écoute», celle qui a prêté l’oreille à l’annonce de l’Ange, et a ouvert son cœur au projet de Dieu. C’est le premier aspect développé par François. Écouter, c’est accueillir le don de l’amour de Dieu qui vient à la rencontre de l’humanité. Et écouter, non seulement avec les oreilles, mais avec le cœur «est bien plus qu’entendre un message ou échanger des informations», c’est une «écoute intérieure capable de comprendre les désirs et les besoins de l’autre, une relation qui nous invite à dépasser les schémas et à vaincre les préjugés». Et c’est donc le début d’un cheminement. Marie, elle, a-t-il poursuivi, écoute l’Archange Gabriel «avec humilité et émerveillement». Presque «à genoux», elle s’ouvre totalement à Dieu. «Écouter “à genoux” est la meilleure façon d’écouter vraiment, parce que nous ne sommes pas devant l’autre dans la position de ceux qui pensent déjà tout savoir», a affirmé le Souverain pontife, glissant comme un conseil aux membres de la Curie. Et de préciser sa pensée: «Parfois, même dans la communication entre nous, nous risquons d’être comme des loups rapaces: nous essayons immédiatement de dévorer les paroles de l’autre sans les écouter vraiment, et nous lui renvoyons immédiatement nos impressions et nos jugements».

    C’est donc à repartir d’une autre approche que le Pape a invité ses hôtes: à la prière. «Elle élargit le cœur, fait descendre notre égocentrisme de son piédestal, nous éduque à l’écoute de l’autre et suscite en nous le silence de la contemplation»«En Curie aussi, il est nécessaire d’apprendre l’art de l’écoute. Avant nos devoirs quotidiens et nos activités, avant surtout les rôles que nous jouons, il est nécessaire de redécouvrir la valeur des relations», avec ouverture et sincérité.

    Le Pape François a signé la préface du livre "Rime a sorpresa" (Rimes en surprise) du jeune auteur italien Luca Milanese: si aujourd'hui il y a une pauvreté de la poésie, soutient ...

    Le discernement comme méthode

    Le discernement est, selon François, un «art de vie spirituelle» qui «dépouille de la prétention de déjà tout savoir, du risque de penser qu’il suffit d’appliquer les règles, de la tentation, même dans la vie de la Curie, de continuer en répétant simplement des schémas». La pratique du discernement spirituel permet de «scruter la volonté de Dieu», avant ensuite «d’évaluer les décisions à prendre et les choix à faire». Et François de citer le cardinal Carlo Mario Martini. L’ancien archevêque de Milan, jésuite, décédé en 2012, définissait le discernement comme «un élan d’amour qui établit la distinction entre le bon et le meilleur». Il ajoutait qu’en absence de discernement la vie pastorale restait monotone, induisant à la répétition des actions religieuses et des gestes traditionnels sans en voir le sens. Or, le discernement «doit nous aider, y compris dans le travail de la Curie, à être dociles à l’Esprit Saint, pour pouvoir choisir les orientations et prendre les décisions» selon l’Évangile.

    La longue marche des Mages

    C’est le troisième temps de la méthode indiquée par le Successeur de Pierre. Après le temps de l’écoute avec le cœur, après le temps du discernement et de la décision, vient le temps, important, de la marche. François repart de l’accueil de l’Évangile. Un accueil réel et profond de la joie de l’Évangile provoque «un véritable exode de nous-mêmes en nous mettant en route vers la rencontre du Seigneur», une mise en route sur un chemin hors des zones de confort «comme cela a été pour Abraham, pour Moïse, pour les prophètes et pour tous les disciples du Seigneur». La foi chrétienne, rappelle François, ne veut pas «offrir des réponses rapides aux problèmes complexes de la vie». Au contraire, elle invite à une remise en cause des acquis, elle libère, transforme et fait ouvrir les yeux pour faire comprendre à quelle espérance Dieu appelle. D’où l’importance, a dit le Pape aux responsables de la Curie, d’être toujours en marche, de surmonter la tentation de l’immobilisme et de «tourner en rond à l’intérieur de nos enclos et dans nos peurs». 

    Les peurs, les rigidités et la répétition des schémas, a poursuivi le Saint-Père, pénalisent «le service que nous sommes appelés à offrir à l’Église et au monde entier». Comme les Mages, la Curie romaine est invitée à marcher «en suivant la Lumière qui veut toujours nous conduire au-delà et qui nous fait parfois chercher des sentiers inexplorés». Marcher et regarder vers le haut, repartir de Dieu, c’est l’assurance de se libérer des pièges «de la bureaucratie et de la survie». Enfin, marcher, a-t-il conclu, c’est aimer et sortir des habitudes: «Soixante ans après le Concile, on débat encore de la division entre “progressistes” et “conservateurs”, alors que la différence centrale est entre “amoureux” et “habitués”». Les amoureux étant ceux qui trouveront le courage de marcher pour «transmettre la passion à ceux qui l’ont perdue », et «rallumer les braises sous les cendres de l’Église».

    Voir la vidéo : https://youtu.be/oGXz9mgA-wg

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    Pour François, l'écoute est la première forme de tendresse

    21/01/2021 

    Pour François, l'écoute est la première forme de tendresse 

    source https://www.vaticannews.va/

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  • En ce Noël de douleur, le Pape exhorte à ne pas laisser seuls les habitants de Terre Sainte

    Dans un post sur le réseau social X -anciennement Twitter- depuis son compte en neuf langues @Pontifex, le Pape renouvelle son appel à la prière et à l'aide concrète pour les milliers de personnes qui souffrent de la guerre au Proche-Orient, mardi 19 décembre. «La souffrance de Bethléem est une plaie ouverte pour le Proche-Orient et pour le monde entier», a affirmé François.
     

    Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican

    En ce Noël de deuil et de douleur qui s'annonce en Terre Sainte, déchirée par la guerre entre Israël et le Hamas qui a fait jusqu'à présent près de 19 500 morts, la plupart à Gaza, le Pape invoque à nouveau la proximité. Cette proximité s'exprime dans la prière et dans l'aide concrète, celle qui peine à arriver -comme lundi 18 décembre, dans la bande de Gaza en raison d'une panne d'électricité - et qui met en danger la vie de milliers de personnes, à commencer par les enfants, en proie à la faim et à la soif.

    “Pour les habitants de la Terre Sainte, c'est un Noël de douleur, de deuil qui s'annonce. Nous ne voulons pas les laisser seuls. Nous sommes proches d'eux par la prière, par une aide concrète. La souffrance de Bethléem est une plaie ouverte pour le Proche-Orient et le monde entier.”

    Souffrance pour le Proche-Orient et le monde

    Le Souverain pontife avait prononcé exactement les mêmes mots lors de l'audience du samedi 16 décembre devant les 1 500 figurants de la crèche vivante de la basilique Sainte-Marie-Majeure. Tournant son regard vers une terre plongée pour la énième fois dans la phase cruelle d'un conflit qui la meurtrit depuis des décennies, le Pape a demandé une proximité «par la prière, par l'aide concrète et aussi», a-t-il dit aux figurants, «grâce à votre crèche vivante, qui rappelle à tous combien la souffrance de Bethléem est une plaie ouverte pour le Moyen-Orient et pour le monde entier».

    “Votre représentation doit être vécue en solidarité avec ces frères et sœurs qui souffrent tant. Pour eux, cela promet d'être un Noël de douleur, de deuil, sans pèlerins, sans célébrations. Nous ne voulons pas les laisser seuls.”

    Appel à l'action et à la réflexion

    L'évêque de Rome réitère donc cet appel à l’action, en s'adressant aux millions de personnes qui suivent son profil, mais recommande aussi à ce que Noël, fête devenue «victime d'un modèle commercial et consumériste» –comme il l’a récemment déploré- ne détourne pas les regards des drames qui se jouent dans le monde.

    Les paroles du dernier Angélus

    Commençant par ce qui se passe depuis le 7 octobre sur la «Terre où Jésus est né, a vécu, est mort et est ressuscité», baignée dans le sang de «civils sans défense (...) objet de bombardements et de tirs», comme il l'a dit lors du dernier Angélus, dimanche 17 décembre, avec une pensée pour les deux femmes - une mère et une fille, Naheda et Samar- tuées par des tireurs d'élite israéliens dans la paroisse latine de la Sainte-Famille à Gaza. Certains disent: «C'est le terrorisme, c'est la guerre», a déclaré le Pape depuis la fenêtre du Palais apostolique, ajoutant:

    “«Oui, c'est la guerre, c'est le terrorisme. C'est pourquoi l'Écriture affirme que "Dieu fait cesser les guerres... Il brise les arcs et rompt les lances". Prions le Seigneur pour la paix»”

    Un souhait, celui de la paix, qui semble irréalisable pour le moment, mais qui serait le plus beau des cadeaux pour un Noël pressenti «de deuil» et «de tristesse».


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  • François met en garde contre les conséquences pour la paix de l'IA

     Dans son message pour la 57e Journée mondiale de la paix, le Pape réfléchit à l'impact de l'intelligence artificielle sur la paix mondiale et exhorte la communauté internationale à adopter un traité contraignant pour réglementer son développement et son utilisation. 

    Lisa Zengarini – Cité du Vatican

    Les nouvelles technologies doivent toujours être orientées vers «la recherche de la paix et du bien commun, au service du développement intégral des individus et des communautés». Dans son message annuel pour la Journée mondiale de la paix, le Pape François exhorte les dirigeants du monde à garantir que les progrès dans le développement de l’intelligence artificielle servent «la cause de la fraternité humaine et de la paix».

    Le message publié, ce jeudi 14 décembre, à l'occasion de la 57e Journée mondiale de la paix et à l'approche du 1er janvier 2024, est entièrement consacré à l’IA, et est intitulé “Intelligence artificielle et paix“.

    Ambivalence inhérente aux avancées techno-scientifiques

    François attire l'attention sur la «dimension éthique» de ces nouvelles technologies qui révolutionnent l'humanité dans toutes les sphères de la vie, soulignant l'ambivalence inhérente à tout progrès scientifique et technologique.

    D’une part, dit-il, cela peut conduire à l’amélioration de l’humanité et à la transformation du monde si «il contribue à un meilleur ordonnancement de la société humaine, à l’accroissement de la liberté et de la communion fraternelle»; d’un autre côté, les progrès technoscientifiques, notamment dans la sphère numérique, «mettent entre les mains de l’homme un vaste éventail de possibilités, dont certaines peuvent constituer un risque pour la survie de l’humanité et un danger pour la maison commune».4

    Le Pape François a choisi l’intelligence artificielle comme thème de la 58e journée mondiale des communications qui sera célébrée l'année prochaine. «Il est important de guider les ...

    Aucune innovation technologique n’est «neutre»

    Le message rappelle qu'aucune recherche scientifique et innovation technologique n'est «neutre»«En tant qu’activités pleinement humaines, les orientations qu’elles prennent reflètent des choix conditionnés par des valeurs personnelles, sociales et culturelles propres à chaque époque. Il en va de même pour les résultats obtenus: précisément parce qu’ils sont le fruit d’approches spécifiquement humaines du monde qui les entoure, ils ont toujours une dimension éthique, étroitement liée aux décisions de ceux qui conçoivent l’expérimentation et orientent la production vers des objectifs particuliers».

    Cela s’applique également aux différentes formes d’intelligence artificielle, car «leur impact, quelle que soit la technologie sous-jacente, dépend non seulement de leur conception, mais aussi des objectifs et des intérêts de ceux qui les possèdent et de ceux qui les développent, ainsi que des situations dans lesquelles ils sont utilisés».

    Par conséquent, «nous ne pouvons pas supposer à priori que son développement contribuera de manière bénéfique à l'avenir de l'humanité et à la paix entre les peuples. Un tel résultat positif ne sera possible que si nous nous montrons capables d'agir de manière responsable et de respecter les valeurs humaines fondamentales telles que “l’inclusion, la transparence, la sécurité, l’équité, la confidentialité et la fiabilité”», écrit le Pape.

    Questions éthiques

    D’où la nécessité de renforcer ou, si nécessaire, de créer des organismes «pour examiner les questions éthiques émergentes et protéger les droits de ceux qui utilisent les formes d’intelligence artificielle ou sont influencés par elles».

    « Nous avons donc le devoir d'élargir notre regard et d'orienter la recherche technico-scientifique vers la paix et le bien commun, pour le service du développement intégral de l'homme et de la communauté»

    «Les développements technologiques qui ne conduisent pas à une amélioration de la qualité de vie de l'ensemble de l'humanité, mais qui au contraire exacerbent les inégalités et les conflits, ne pourront jamais être considérés comme un véritable progrès», déclare le Pape.

    Le message poursuit en soulignant les nombreux défis «anthropologiques, éducatifs, sociaux et politiques» posés par l’IA.

    Risques pour les sociétés démocratiques

    La capacité de certains appareils à produire des textes cohérents, par exemple, «n’est pas une garantie de leur fiabilité». Cela, dit le Pape, «pose un sérieux problème lorsque l’intelligence artificielle est utilisée dans des campagnes de désinformation qui diffusent des nouvelles fausses et entraînent une méfiance croissante à l’égard des moyens de communication».

    L’utilisation abusive de ces technologies peut également avoir d’autres conséquences négatives «telles que la discrimination, l’ingérence dans les processus électoraux, la mise en place d’une société qui surveille et contrôle les personnes, l’exclusion numérique et l’exacerbation d’un individualisme de plus en plus déconnecté de la collectivité», autant de menaces pour la paix mondiale.

    Le Souverain pontife met ensuite en garde contre les risques pour les sociétés démocratiques et la coexistence pacifique. Le paradigme technocratique dominant derrière l'IA, «marqué par une présomption prométhéenne d’autosuffisance», pousse l’être humain, «pensant dépasser toutes les limites grâce à la technique», à courir le risque, «dans l’obsession de vouloir tout contrôler, de perdre le contrôle de lui-même».

    Le Pape François a accueilli lundi 27 mars au Vatican les participants aux Dialogues de Minerve réunis à Rome pour leur rencontre annuelle. Le Souverain pontife dans son discours, ...

    Algorithmes et droits de l’homme

    Le Saint-Père insiste sur les «graves» questions éthiques posées par l’IA, notamment la discrimination, la manipulation ou le contrôle social: «Le recours à des processus automatiques qui catégorisent les individus, par exemple par l’utilisation généralisée de la surveillance ou l’adoption de systèmes de crédit social, pourrait également avoir de profondes répercussions sur le tissu de la société, établissant des classements inappropriés entre les citoyens».

    «Il ne faut pas permettre aux algorithmes de déterminer la manière dont nous entendons les droits humains, de mettre de côté les valeurs essentielles de compassion, de miséricorde et de pardon», met en garde le Pape, soulignant également l’impact des nouvelles technologies sur le lieu de travail.

    Armes et intelligence artificielle

    L’évêque de Rome se dit particulièrement préoccupé par «la possibilité de mener des opérations militaires à travers des systèmes de contrôle à distance», citant notamment les systèmes d’armes létales autonomes (LAWS), attirant l’attention sur le risque que des armes sophistiquées finissent entre les mains de terroristes.

    « Les applications techniques les plus avancées ne doivent pas être utilisées pour faciliter la résolution violente des conflits, mais pour paver les voies de la paix.»

    Sur un plan plus positif, François note que l'intelligence artificielle peut être utilisée pour promouvoir le développement humain intégral, en introduisant «d’importantes innovations dans l’agriculture, dans l’éducation et dans la culture, une amélioration du niveau de vie de nations et de peuples entiers, la croissance de la fraternité humaine et de l’amitié sociale».

    Les défis de l'éducation

    Le message poursuit en soulignant les défis posés par l’IA à l’éducation des nouvelles générations qui grandissent «dans des environnements culturels imprégnés par la technologie».

    À cet égard, le Pape souligne la nécessité urgente d'éduquer les jeunes à l'utilisation de l'intelligence artificielle. Cette éducation, dit-il, «devrait viser avant tout à promouvoir la pensée critique».

    Un traité international pour réglementer l’IA

    Le successeur de Pierre exhorte la communauté mondiale des nations à travailler ensemble afin d'adopter un traité international contraignant qui réglemente le développement et l'utilisation de l'intelligence artificielle sous ses nombreuses formes: «La portée mondiale» de l’IA montre clairement «qu’à côté de la responsabilité des États souverains de réglementer son utilisation interne, les organisations internationales peuvent jouer un rôle décisif dans la conclusion d’accords multilatéraux et dans la coordination de leur application et de leur mise en œuvre».

    «Ma prière au début de l’année nouvelle – conclut le message – est que le développement rapide de formes d’intelligence artificielle n’augmente pas les trop nombreuses inégalités et injustices déjà présentes dans le monde, mais contribue à mettre fin aux guerres et aux conflits, et à soulager les nombreuses formes de souffrance qui affligent la famille humaine».

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    source  https://www.vaticannews.va/

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