• Le Souverain pontife a tenu l’audience générale hebdomadaire, mercredi 1er mai, dans la salle Paul VI du Vatican remplie de fidèles venus honorer ce rendez-vous. Il a développé sa catéchèse sur la première des trois vertus théologales, la foi.
    Jean-Charles Putzolu - Cité du Vatican

    Mercredi dernier, François avait préparé les fidèles aux vertus théologales, les présentant comme un don de l’Esprit Saint. Elles accompagnent la vie du chrétien et grâce à elles, il peut marcher à la suite du Christ. L’Église catholique reconnait trois vertus théologales: la foi, l’espérance et la charité.

    «Sans elles, (…) nous n'aurions pas des yeux qui voient même dans l'obscurité, nous n'aurions pas un cœur qui aime même quand il n'est pas aimé, nous n'aurions pas une espérance qui ose contre toute espérance»

    C’est sur la foi ce mercredi 1er mai, que le Saint-Père s’est attardé; la foi qui a pour père Abraham. Et François de développer: «Lorsqu'il accepta de quitter la terre de ses ancêtres pour aller vers celle que Dieu lui montrerait, il aurait sans doute été jugé fou: pourquoi quitter le connu pour l'inconnu, le certain pour l'incertain? Mais Abraham s'est mis en route, comme s'il voyait l'invisible».

    La définition de la foi
    En réalité, dans cet exemple, le Pape illustre la définition de la foi donnée par le Catéchisme de l’Église catholique: “La foi est la vertu théologale par laquelle nous croyons en Dieu et à tout ce qu’Il nous a dit et révélé. (…) Par la foi, l’homme s’en remet tout entier et librement à Dieu”. Le Catéchisme lui-même se réfère à la Constitution dogmatique Dei Verbum sur la révélation divine du Concile Vatican II (votée par les pères conciliaires le 8 septembre 1965 et promulguée par le Pape Paul VI le 18 novembre de la même année, ndlr) pour cette définition. Abraham s’en est donc librement et entièrement remis à Dieu. «Et c'est encore cet invisible qui le fera monter sur la montagne avec son fils Isaac, le seul fils de la promesse, qui ne sera épargné qu'au dernier moment du sacrifice», continue le Saint-Père, précisant le développement de son affirmation initiale: «Dans cette foi, Abraham devient le père d'une longue lignée d'enfants», un père de la Foi.

    Le Successeur de Pierre continue d’illustrer la vertu théologale de la foi avec deux autres exemples: Moise et Marie. Le premier est «l’homme de foi». Il accepte la voix de Dieu alors qu’il aurait eu de multiples raisons de douter. Pourtant, il a fait confiance au Seigneur «et a même défendu le peuple qui en revanche manquait si souvent de foi». Marie démontre sa foi la plus profonde par son “oui” au Seigneur: "Voici la servante du Seigneur: qu'il me soit fait selon ta parole". Là aussi, lorsque l’ange Gabriel frappe à sa porte pour lui annoncer qu’elle enfantera le Messie, elle aurait eu une issue facile en refermant la porte de son cœur. Au contraire, «le cœur plein de confiance en Dieu, Marie s'engage sur une route dont elle ne connaît ni le tracé ni les dangers».

    La foi pour surmonter la tempête
    Abraham, Moise, Marie, ont en commun leur abandon à Dieu, avec confiance. Ils ont accueilli Dieu. Et François de poursuivre: «Être chrétien ce n'est pas d'abord accepter une culture, avec les valeurs qui l'accompagnent, mais accueillir et chérir un lien entre soi et Dieu». Le Pape enchaine avec la traversée en barque du lac de Galilée: Jésus et ses disciples, dans cet épisode biblique relaté aussi bien par Marc que Mathieu, sont pris dans une tempête et les vagues sont si fortes qu’elles commencent à remplir d’eau les barques sur lesquelles ils se sont engagés. Au même moment, les disciples réveillent Jésus qui s’était endormi. Celui-ci menaça la mer et le vent en lançant un “silence, tais-toi!” qui mit fin à la tempête. Se tournant vers les disciples il leur dit: “Pourquoi êtes-vous si craintifs? N’avez-vous pas encore la foi?”.

    Si François a recours à ce récit, c’est pour indiquer aux fidèles qui l’écoutent dans la salle Paul VI au Vatican, quel est «le grand ennemi de la foi». Ce n’est ni l’intelligence, ni la raison, «mais simplement la peur».

    La foi est le premier don à accueillir dans la vie chrétienne. Un don «à accueillir et à demander chaque jour pour qu’il se renouvelle en nous». Il ne s’agit pas d’un don mineur, mais d’un don essentiel demandé au jour du baptême. Lorsque, devant les fonts baptismaux, le prêtre demande aux parents: “Que demandez-vous à l'Église de Dieu?”, ceux-ci répondent: “la foi, le baptême!”.

    En demandant la foi pour leurs enfants, les parents s’assurent que leurs progénitures, «au milieu des épreuves de la vie», ne se noieront pas «dans la peur», qu’ils auront toujours un père dans les cieux, Dieu, qui ne les abandonnera jamais.

    Hommes de peu de foi
    Mais «la foi n’est pas l’apanage de tous». L’évêque de Rome termine sa catéchèse reconnaissant que «même nous, qui sommes croyants, nous nous rendons souvent compte que nous n'en avons qu'une petite parcelle», et c’est un reproche que fait Jésus à ses disciples sur le lac de Galilée. Cette foi, insiste François, «est le don le plus heureux, la seule vertu qu’il nous est permis d’envier». Un homme de foi «est habité par une force qui n'est pas seulement humaine»; la foi fait jaillir la grâce et ouvre l’esprit au mystère de Dieu. Cette foi peut et doit grandir. Chacun peut passer du statut d’«homme de peu de foi» à «homme foi». Pour cela il faut, comme les disciples, s’adresser au Seigneur et lui demander: «augmente en nous la foi».

    source https://www.vaticannews.va/

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  • À Rome, les curés de paroisse apportent leur regard sur leur synodalité


    Trois cents prêtres venant du monde entier ont été invités pour une rencontre internationale des curés de paroisse près de Rome, afin de réfléchir sur la synodalité et de préparer le document Instrumentum Laboris qui servira de base de travail à l’assemblée synodale d’octobre 2024. Pendant quatre jours, ils apporteront au processus synodal leur expérience du terrain.
    Vianney Groussin - Cité du Vatican

    Comment être une Église synodale à l’échelle locale? C’est la question à laquelle tentent de répondre des prêtres du monde entier réunis pour quelques jours à Sacrofano, près de Rome. Depuis lundi 29 avril, ils participent à des ateliers en petits groupes, et reçoivent des enseignements de la part d’experts et de membres du Conseil pour le synode. Leur réunion se terminera le jeudi 2 mai par une rencontre avec le Pape.

    Un moment de communion
    Il est rare que des curés de paroisse de tous les continents se retrouvent pendant plusieurs jours, alors ils comptent bien en profiter pour vivre un beau moment ensemble. Le père Julien Dupont du diocèse de Poitiers est l’un des quatre prêtres français présents pour la rencontre, et il est «heureux de pouvoir rencontrer des confrères du monde entier». Il est curé dans la paroisse de Niort, et vient à cette rencontre avec une «attente réelle» d’échanger «de bonnes pratiques, de bonnes manières de collaborer, de décider, de travailler ensemble». Il en va de même pour le père Daniel Ouellet, du diocèse de Sainte-Anne de la Pocatière au Canada, qui souhaite «vivre une belle communion». «Je m'attends à avoir une fraternité, un accueil, une écoute aussi, et à partager ce qu'on vit. Ce que je vis au Québec est bien différent d'un autre prêtre qui va vivre son ministère de curé en Afrique. Alors, on doit se parler, vivre une communion, communier les uns aux autres, bien sûr, dans l'écoute, puis dans la participation, la mission, la prière également».

    Témoignage du père Daniel Ouellet, curé au Québec.
    La paroisse comme premier lieu de la vie chrétienne
    S’ils sont venus ici, c’est parce que les curés de paroisse sont les premiers artisans de la démarche synodale. «L'Église est découpée dans un territoire, et par cet enracinement local, elle est le premier lieu d'expérience, d'expertise et de propositions de la vie chrétienne», explique le père Dupont. «Elle est enracinée dans le territoire par l'intermédiaire des paroisses. Et donc, en effet, il est important que ces paroisses vivent déjà ce sens du gouvernement, de la collégialité et du travail commun».

    Les curés de paroisse ont été associés au processus synodal afin d'y apporter leur expérience de terrain, et ils participeront ainsi à la rédaction de l’Instrumentum Laboris qui sera le point de départ de la deuxième session de l’assemblée synodale des évêques en octobre prochain. Le père Ouellet en est convaincu, les prêtres peuvent enrichir le travail synodal: «Je pense qu'on a beaucoup à apporter de par notre expérience. Je commence ma 37ᵉ année comme prêtre, et j'ai toujours vécu mon ministère dans une communauté. […] Et je pense que la communauté, c'est primordial, c’est là que se vit le processus synodal. C'est comme la famille qui est la base, la communauté, c'est la base de tout. Tout part de la communauté pour aller après, vers Dieu ou vers les autres».

    Une expérience de la synodalité
    Le père Ouellet connaît bien la synodalité, puisqu’il a été le répondant diocésain du processus synodal, en plus de sa charge des 22 clochers de l’Unité missionnaire de l’Ouest du diocèse de Sainte-Anne de la Pocatière. «Dans mes paroisses, avec les laïcs, on essaie de justement de vivre ce que le Pape François nous demande: d'abord de s'écouter, de s'accueillir, de se respecter, puis de voir dans l'autre cette présence de Dieu qui l'anime dans l'Esprit, pour être capable de bâtir l'Église de Jésus-Christ maintenant, et là où nous sommes». Le père Julien Dupont, lui non plus, n’a pas été choisi au hasard: il était au secrétariat général du dernier synode dans son diocèse de Poitiers, achevé en 2018. «Et puis, c'est vrai que dans ma propre paroisse, je suis souvent soucieux, ainsi que dans le diocèse, de la juste articulation des uns et des autres», ajoute-t-il. «Pour moi, un prêtre, c'est d'abord être celui qui articule. Ce n'est pas toujours celui qui décide, qui est le chef, mais celui qui est là pour mettre en relation, pour tisser des liens».

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  • Le Pape reçoit les grands-parents: «La mémoire d’un monde sans mémoire»

    Dans la salle Paul-VI, le Pape François a rencontré les 6000 participants à la rencontre organisée par la Fondation Grand Âge entre des grands-parents et des petits-enfants. Il a souligné l'importance des relations entre les générations pour faire grandir l'amour.


    Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

    «La caresse et le sourire». Le titre de la rencontre qui s'est tenue samedi 27 avril dans la salle Paul-VI au Vatican. Elle visait à mettre en valeur le lien et le dialogue entre les générations, notamment entre les grands-parents et les petits-enfants.

    Après des témoignages et quelques chants, le Pape François a lu un discours devant les participants, dans lequel il a souligné la nécessité de prendre soin des plus anciens. Son discours s’articulait autour de l’amour: qui rend meilleur, enrichit et rend plus sage.

    Rendre le monde meilleur
    D’abord, le Pape a expliqué l’importance de la figure de sa propre grand-mère qui lui a transmis la foi catholique. Il a insisté sur l’importance de partager l’amour: «vous vous rendez meilleurs les uns les autres en vous aimant». Mais cette grand-mère, chère au cœur de François lui a aussi raconté une histoire qui l’a bouleversé et dont il se souvient encore.

    “C'est d'elle que j'ai entendu l'histoire de cette famille où le grand-père, parce qu'il ne mangeait plus bien à table et se salissait, n’était plus le bienvenu à table et devait manger seul. Ce n'était pas bien, c'était même très mal! Plus tard, le petit-fils a bricolé pendant quelques jours avec un marteau et des clous, et lorsque papa lui a demandé ce qu'il faisait, il lui a répondu: «Je te construis une table, pour que tu puisses manger tout seul quand tu seras vieux. »

    Ensuite, le Pape a assuré que l’amour partagé enrichit et a fustigé «un grand risque pour notre époque: la pauvreté de l’isolement et de l’égoïsme». Les expressions de «monde des jeunes» ou «monde de vieux» sont erronés selon le Pape car «le monde n’est qu’un» et «il est constitué de nombreuses réalités qui sont différentes précisément pour pouvoir s'aider et se compléter».

    Contre la culture du rejet, le Saint-Père a insisté sur l'importance d'accueillir la dépendance, notamment celle due à l'âge, et a critiqué l'inhumanité de la solution des maisons de retraites, dans lesquelles parfois «les personnes âgées sont laissées seules et doivent passer les dernières années de leur vie loin de leur maison et de leurs proches». Il a renouvelé sa demande d'un monde qui voit les années qui passent comme «un atout qui grandit et qui enrichit le monde».

    Le témoignage des anciens
    Enfin, s’adressant aux plus jeunes, François leur a demandé d’écouter leurs aînés, « surtout lorsqu'ils vous enseignent, avec leur amour et leur témoignage, à cultiver les affections les plus importantes, qui ne s'obtiennent pas par la force, n'apparaissent pas avec le succès, mais remplissent la vie ».

    “Les générations, les peuples, et toutes les différences, si elles sont harmonisées, peuvent révéler, comme les faces d'un grand diamant, la merveilleuse splendeur de l'homme et de la création. C'est aussi ce que votre rencontre nous enseigne: ne pas laisser la diversité créer des fossés entre nous!”

    Le Saint-Père évoque ensuite les figures des deux personnes âgées qui reconnaissent Jésus lorsque ses parents le présentent au Temple: Anne et Siméon, que le Pape se plait à imaginer comme des grands-parents. Comme elles, «Les personnes âgées voient loin, parce qu'elles ont vécu tant d'années et qu'elles ont tant à enseigner» a souligné François, assurant que c’est son grand-père, ancien soldat de la Première Guerre mondiale qui lui avait fait comprendre l’horreur de la guerre.

    Toutes les générations étaient présentes pour écouter François.

    Toutes les générations étaient présentes pour écouter François.

    Une grande famille
    Il a ensuite célébré l’importance de la relation entre les générations et des liens familiaux, à l’image du Christ qui, sur la Croix, offre sa Mère à Jean et offre Jean comme fils à Marie. Pour le Pape, cet épisode évangélique commande aux chrétiens de s’aimer «comme une grande famille».

    “Lorsque vous, grands-parents et petits-enfants, vieux et jeunes, êtes ensemble, lorsque vous prenez soin les uns des autres, votre amour est une bouffée d'air pur qui rafraîchit le monde et la société et nous rend tous plus forts, au-delà des liens de parenté.”

    Le Pape a ensuite salué les 6000 personnes venues à sa rencontre, à l’occasion de cet événement organisé par la Fondation Grand Âge, qui s'inspire des valeurs chrétiennes et évangéliques pour promouvoir et garantir les droits de la personne âgée et les devoirs correspondants de la communauté.

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  • Le Pape exhorte les historiens à demeurer libres de toute idéologie.


    À l’occasion des 70 ans de la création du Comité pontifical pour les sciences historiques, le Souverain pontife a reçu 35 de ses membres, samedi 20 avril, en salle du Consistoire. Souhaitant qu’ils soient «maîtres en humanité et serviteurs de l'humanité», François les a priés de rester libres de toute idéologie dans leur approche historique, rappelant «que les idéologies tuent». Le Pape a plaidé pour «une diplomatie de la culture» en ces temps de «troisième guerre mondiale par morceaux».
    Delphine Allaire – Cité du Vatican

    «L’engagement dans la recherche de la vérité historique à l'échelle mondiale, dans un esprit de dialogue avec différentes sensibilités historiographiques et de multiples traditions d'érudition». Ainsi le Pape a qualifié la mission des historiens membres de l’illustre comité pontifical créé par Pie XII et dirigé depuis septembre 2023 par le jésuite polonais, père Marek Inglot.

    Héraut d’une culture de la fraternité et de l’ouverture, François a une nouvelle fois conseillé d’éviter «les formes de fermeture mentale et institutionnelle», prônant la collaboration avec d’autres institutions et «l’élargissement des relations scientifiques et humaines».

    L’évêque de Rome les a encouragés à maintenir «une approche enrichissante d'écoute constante et attentive», «libre de toute idéologie -les idéologies tuent- et respectueuse de la vérité». François a réitéré son message communiqué lors d’une précédente audience, il y a dix ans pour les 60 ans du comité: «En rencontrant et en collaborant avec des chercheurs de toute culture et de toute religion, vous pouvez apporter une contribution spécifique au dialogue entre l'Église et le monde contemporain» (Discours, 12 avril 2014).

    Diplomatie de la culture et «guerre mondiale par morceaux»
    Ce style contribue à développer «la diplomatie de la culture», estime le Successeur de Pierre. Un style «très actuel» et «d'autant plus nécessaire aujourd'hui dans le contexte du dangereux conflit mondial en morceaux qui se déroule et que nous ne pouvons pas regarder inertes».

    Le Pape a ainsi encouragé les historiens à poursuivre le travail de recherche en ouvrant des horizons de dialogue. Il a confié considérer la relation «vitale» entre l'Église et les historiens en termes de proximité, développant la réflexion de Paul VI sur «le principal point de rencontre» entre les deux que sont «la recherche commune de la vérité et le service commun de la vérité». «Recherche et service», citant le discours du Pape Montini adressé en français le 3 juin 1967 à l’Assemblée générale du comité international des sciences historiques. «Entre la vérité religieuse, dont l’Église est dépositaire, et la vérité historique, dont vous êtes les bons et dévoués serviteurs: tout l’édifice du christianisme, de sa doctrine, de sa morale et de son culte, tout repose finalement sur le témoignage.»

    Civilisation de la rencontre et incivilité de la confrontation
    L'Église marche ainsi dans l'histoire, aux côtés des femmes et des hommes de tous les temps, elle n'appartient à aucune culture particulière, mais elle désire animer le cœur de chaque culture par le témoignage doux et courageux de l'Évangile, afin de construire ensemble la civilisation de la rencontre, a souligné le Pape, vilipendant les tentations de l'autoréférentialité individualiste et de l'affirmation idéologique de son propre point de vue qui alimentent l'incivilité de la confrontation. Et François de convoquer à nouveau saint Paul VI pour mettre en garde «contre toute flatterie d’une autoréférentialité ecclésiale suffisante».

    «Que personne [...] ne pense que l'Église [...] s'attarde sur elle-même pour être satisfaite d'elle-même et oublie à la fois le Christ, de qui elle reçoit tout, à qui elle doit tout, et le genre humain, pour le service duquel elle est née. L'Église se tient au milieu entre le Christ et la communauté humaine, non pas repliée sur elle-même, non pas comme un voile opaque qui obscurcit la vue, non pas comme une fin en soi, mais au contraire s'efforçant constamment d'être tout le Christ, dans le Christ, pour le Christ, d'être tout l'homme, parmi les hommes, pour les hommes, intermédiaire vraiment humble et excellent entre le Divin Sauveur et l'humanité" (Discours pour l'inauguration de la troisième session du Concile œcuménique Vatican II, 14 septembre 1964, 17).

    Le comité pontifical des sciences historiques a été fondé le 7 avril 1954 sur décision du Pape Pie XII. Le religieux prémontré français père Bernard Ardura l’a dirigé durant quatorze ans, de 2009 à 2023. Le travail du comité se caractérise par l'attention portée au patrimoine archivistique ecclésiastique, en particulier, aux archives du Vatican.

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  • Réunion du C9 - image d'archive

    Le C9 souhaite une intensification des efforts pour la pacification du monde.

    Les guerres, en particulier au Proche Orient et en Ukraine ont occupé une place importante des discussions au sein du Conseil des cardinaux. L’ordre du jour a porté également sur la place des femmes dans l’Église, le Synode et la mise en place de la constitution apostolique Praedicate Evangelium.
    Vatican News

    La Salle de presse du Saint-Siège a communiqué ce mardi en fin de journée sur le programme de la session d’avril du Conseil des cardinaux, qui s’est tenue les 15 et 16 avril dans la résidence Sainte Marthe au Vatican, en présence du Pape François.

    La place des femmes
    Lundi 15 avril, dans la suite de la précédente session de février, la réflexion s'est poursuivie sur le rôle de la femme dans l'Église. Deux femmes sont intervenues devant le Saint-Père et les Cardinaux. Sœur Regina da Costa Pedro, de la Congrégation des Missionnaires de l'Immaculée, a apporté les récits concrets et les réflexions de quelques femmes brésiliennes, et la professeure Stella Morra, enseignante à la Faculté de Théologie de l'Université Pontificale Grégorienne, a proposé une réflexion sur le rôle joué par les cultures dans la reconnaissance du rôle de la femme dans différents endroits de la planète.

    Le synode et la guerre
    Le mardi 16 avril a débuté par la présentation d’un rapport du cardinal Mario Grech, secrétaire général du Synode des évêques, et de Mgr Piero Coda, secrétaire général de la Commission théologique internationale, sur le synode sur la synodalité, dont la seconde phase se tiendra au Vatican au mois d’octobre; la journée s'est poursuivie par une réflexion sur la mise en œuvre de la Constitution apostolique Praedicate evangelium dans les Curies diocésaines, par des rapports de chaque cardinal sur la situation sociale, politique et ecclésiale dans leurs différentes régions.

    Enfin, au cours des deux journées de travail, les cardinaux, avec le Souverain pontife, ont observé plusieurs temps de prière et se sont inquiétés des scénarios de guerre et de conflit vécus dans de nombreux endroits du monde, en particulier au Proche-Orient et en Ukraine. Ils ont exprimé leur espoir de voir s'intensifier les efforts pour identifier les voies de la négociation et de la paix.

    La prochaine réunion du Conseil des cardinaux, fait savoir la Salle de presse du Saint-Siège, se tiendra en juin 2024.

    source https://www.vaticannews.va/ 

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  • François exhorte à cesser toute escalade guerrière au Proche-Orient.


    Après la prière du Regina Coeli place Saint-Pierre, le Saint-Père a lancé un appel sincère à ce que cesse la spirale de la violence au Proche-Orient après l’attaque de l’Iran contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche. Le Pape a rappelé la position du Saint-Siège en faveur de la solution à deux États, renouvelant également son souhait de voir conclu rapidement un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.
    Xavier Sartre – Cité du Vatican

    C’est avec «préoccupation et douleur également» que le Pape a suivi ces dernières heures les nouveaux développements de la guerre qui déchire la Terre Sainte depuis plus de six mois. François a évoqué «l’aggravation de la situation en Israël à cause de l’intervention de l’Iran».

    L’Iran a en effet lancé dans la soirée du 13 avril plus de 300 drones et missiles vers Israël en représailles à la destruction le 1er avril du consulat iranien à Damas par un bombardement israélien. Téhéran a assuré il y a quelques heures que «l’affaire peut être considérée comme close» mais que «si le régime israélien commettait une nouvelle erreur, la réponse de l’Iran serait considérablement plus sévère». L’armée israélienne a assuré que 98% des drones et missiles avaient été détruits avant qu’ils n’atteignent leur cible.

    Arrêter la spirale de la violence
    Face aux risques d’escalade et d’extension du conflit principal entre Israël et le Hamas, le Saint-Père a lancé «un appel sincère afin que cesse toute action qui puisse alimenter une spirale de violence avec le risque d’entrainer le Proche-Orient dans un conflit encore plus grand».

    François a rappelé le principe que «personne ne doit menacer l’existence d’autrui», exhortant «toutes les nations» à se ranger «du côté de la paix» en aidant les Israéliens et les Palestiniens «à vivre dans deux États, l’un à côté de l’autre, en sécurité». «C’est leur profond et légitime désir, et c’est leur droit» s’est-il exclamé, insistant sur la solution à deux États défendue par la diplomatie du Saint-Siège et par de nombreux États.

    Face aux perspectives d’extension du conflit dans la bande de Gaza au restant du Proche-Orient dues à la rivalité entre Israéliens et Iraniens, le Pape a renouvelé son appel à «un cessez-le-feu à Gaza» et à s’engager dans des négociations «avec détermination». «Que l’on aide cette population (palestinienne NDLR), précipitée dans une catastrophe humanitaire, qu’on libère tout de suite les otages enlevés il y a plusieurs mois», a de nouveau exhorté François. «Que de souffrance! Prions pour la paix. Assez de guerre, assez d’attaques, assez de violence, oui au dialogue et oui à la paix», a-t-il enfin lancé.

    source https://www.vaticannews.va/

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  • Regain de foi de jeunes adultes :

    on avait oublié les grands-mères !

     

    (source de l'image RCF)

    chronique

    Isabelle de Gaulmyn rédactrice en chef du Journal La Croix, France

    Parmi les raisons du regain pour la foi de jeunes adultes, les grands-mères et grands-pères, qui ont joué un rôle de passeurs de foi auprès de jeunes générations déchristianisées.

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    Généralement, un curé n’apprécie guère une assemblée dans l’église avec trop de personnes âgées sur les bancs, de celles qui viennent, tous les dimanches que Dieu fait, qu’il pleuve ou qu’il vente. Les jeunes, c’est tellement plus valorisant pour une paroisse ! Les anciens, on les supporte, et heureusement qu’ils – qu’elles – sont là pour assurer les lectures, feuilles de messe et… denier du culte. 

    On a tort, pourtant, de les compter pour rien, ou presque. Depuis quelques années, le nombre de jeunes adultes catéchumènes, c’est-à-dire de nouveaux baptisés, ne cesse de croître. Ils étaient 7 135 à la dernière veillée pascale à devenir catholiques. Soit 30 % de plus que l’an dernier, un chiffre qui a plus que doublé en dix ans. On constate ce même frémissement de découverte de la foi partout en Europe – même s’il faut tenir compte de ce que le nombre de baptêmes à la naissance a drastiquement chuté depuis cinquante ans. 

    Quel rapport avec les vieilles dames du début ? Eh bien justement, parmi les raisons qui reviennent le plus souvent lors des enquêtes auprès de ces jeunes adultes nouveaux convertis, leurs grands-mères et grands-pères, qui les ont amenés, petits, à l’église. Les souvenirs de ces moments forts passés ensemble avec leurs aïeuls, les témoignages reçus, ont compté dans leur démarche de foi. Alors que leurs parents, eux, ont préféré ne pas les baptiser, au prétexte qu’« ils choisiraient plus tard »

    Ces papis et mamies passeurs de foi sont à leur affaire l’été, ou durant d’autres vacances. On les repère sur les bancs avec des enfants, qui, manifestement, n’ont pas vraiment l’habitude d’assister aux offices, et qu’ils tentent, tant bien que mal, de contenir, leur lisant à mi-voix des petits livres, expliquant tel ou tel geste. Parfois, c’est un peu bruyant. Parfois aussi, ils parviennent à faire des miracles et les marmots se taisent d’un coup, impressionnés par une bougie, un chant, un mouvement de foule. Tel grand-père, à la sortie, son petit-fils dans les bras, en profite pour faire le tour des tableaux avec lui ou allumer une bougie devant une Vierge. Ou encore apprendre le signe de croix dans le bon sens, expliquer la différence entre Jésus et Dieu (à vrai dire, la chose n’est pas si aisée…). 

    Voilà quelques années, un sociologue du christianisme tirait la sonnette d’alarme, s’inquiétant de la diminution vertigineuse des prêtres : « Qui va transmettre la foi aux jeunes générations ? » Inquiétude légitime, mais qui oubliait les grands-mères. C’est d’ailleurs une vieille histoire. Dans les pays qui ont connu des déserts religieux, à la suite de persécutions, les dames âgées ont tenu et… transmis. En Corée au XIXe siècle comme en Russie au temps de l’empire soviétique. Les théologiens orthodoxes ont rendu hommage aux babouchkas qui ont permis que la foi survive, confectionnant des chapelets avec des boulettes de pain retenues par un fil, veilleuses invisibles mais tenaces.

    La Bible insiste elle aussi sur l’importance de la transmission par les anciens. 

    Aujourd’hui, pour le sociologue Philippe Portier, c’est une manière pour des jeunes générations non christianisées « de renouer avec une continuité biographique », d’autant plus précieuse que le monde semble si incertain à ces jeunes générations. Ce que le pape François avait ainsi résumé, en 2020 : « Dans les sociétés sécularisées, les générations actuelles de parents n’ont pas, pour la plupart, cette formation chrétienne et cette foi vivante qu’au contraire les grands-parents peuvent transmettre à leurs petits-enfants. » 

    Qu’on se le dise ! Il ne faut pas trop dédaigner ces anciennes fidélités. Les personnes âgées peuplent sans doute nos églises. Mais elles sont étonnamment fécondes. Au moins autant que tous les efforts déployés sur les réseaux sociaux par les responsables catholiques pour attirer les jeunes. Et c’est plutôt rassurant…

    Source  https://www.la-croix.com/

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  • Chemin de Croix: les méditations écrites pour la première fois par François


    Pour la première fois, les méditations du Chemin de Croix à Rome ont été écrites par le Saint-Père lui-même. «Un acte de méditation et de spiritualité, avec Jésus au centre, dans le cadre de l'Année de la prière proclamée par le Pape» explique la Salle de presse du Saint-Siège. La présence du Pape François au Chemin de croix du Vendredi Saint, qui se déroule traditionnellement à Rome près du Colisée, est toujours maintenue.


    Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican

    Après les évêques, les religieux, des familles entières, les jeunes, les étudiants, les couples mariés, les missionnaires, les migrants, les réfugiés de guerre, c'est le Pape lui-même qui a écrit cette année les méditations du Chemin de Croix du Vendredi Saint au Colisée. Une première pour François.

    «En prière avec Jésus sur le chemin de la Croix» est le thème choisi pour les réflexions qui accompagneront les quatorze stations qui commémorent la montée de Jésus vers le Golgotha. Un titre qui laisse entrevoir le caractère profondément «méditatif» de ces textes qui, comme le souligne la Salle de presse du Saint-Siège, seront donc «un acte de méditation et de spiritualité, avec Jésus au centre. C'est lui qui fait le chemin de croix et nous nous mettons en route avec lui. Tout sera centré sur ce que Jésus vit à ce moment-là, particulièrement le thème de la souffrance...».

    Des références plus larges
    Il y aura donc moins de références directes à l'actualité, comme ce fut le cas les années précédentes avec les réfugiés, les victimes de la traite des êtres humains, ou encore les personnes originaires de pays en guerre. Mais le directeur de la Salle de presse précise que «dans ce chemin de croix, les liens sont plus larges, s'agissant d'une prière, la référence s'élargit... La prière ne va pas par catégorie de personnes mais par situation». Le choix est certainement lié à l'Année de la prière que le Pape François a choisi d'appeler comme préparation au Jubilé 2025.

    La présence du Pape au Palatin
    À propos de la présence du Pape au Chemin de Croix, compte tenu de l'état de santé du Saint-Père et de la baisse des températures à Rome, aucune confirmation ou infirmation n'a été donnée par la Salle de presse: ce qui a déjà été annoncé précédemment demeure, à savoir que le Pape sera vendredi soir au Palatin.

    Les textes des méditations seront distribués le vendredi 29 mars et, le même jour, il y aura plus de détails sur les porteurs de la croix, le long des voies antiques autour du Colisée. Il est certain que «les personnes qui porteront la croix seront liées à la réflexion de chaque station».

    Les auteurs des méditations au cours de ces dix années

    En 2013, pour le premier chemin de croix de son pontificat, François avait confié les méditations à un groupe de jeunes Libanais sous la direction du cardinal Béchara Boutros Raï, puis à divers évêques italiens.

    En 2017, le Pape avait choisi la bibliste française Anne-Marie Pelletier, première femme à recevoir le prix Ratzinger, comme auteur des quatorze méditations. En 2019, c’était la sœur Eugenia Bonetti, missionnaire de la Consolata qui avait rédigé la méditation centrée sur le thème de la traite des êtres humains.

    Le Saint-Père avait ensuite opté pour des méditations de groupe: des jeunes en 2018, des prisonniers en 2020, des scouts en 2021, des familles en 2022, et enfin en 2023 à des hommes et des femmes venant de régions frappées par la violence, la pauvreté et la haine fratricide qui meurtrissent le monde.

    Le Chemin de Croix débutera à l’intérieur du Colisée ce vendredi 29 mars à 21h15.

    source https://www.vaticannews.va/

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  • Amazonie: Dans un bateau, l’espérance et la consolation du Christ


    Sur les rives de l’Amazonie, un bateau s’occupe des besoins sanitaires et spirituels d’environ 5200 personnes. Une expérience missionnaire à laquelle participe sœur Marcia Lopes Assis, dans la région de Juriti-Parà, dans la forêt amazonienne du Brésil.
    Sœur Débora Evangelina Vargas – A.S.C.J.

    Sœur Marcia Lopas Assis, de la congrégation des Apôtres du Sacré Cœur de Jésus, exerce son activité pastorale au sein de la paroisse Notre-Dame-de-la-Santé à Juruti-Pará dans le Bas Amazonas, qui appartient au diocèse d’Óbidos, au nord du Brésil. Elle affirme que sa «vocation est missionnaire depuis le début» et que, tout au long de son chemin, le bon Dieu l’a toujours surprise dans chaque expérience de mission qu’il lui a permis de vivre.

    «Toutes les expériences ont été extraordinaires et intenses, et j’en suis très reconnaissante. Juruti n’est pas différente», c’est une «expérience merveilleuse qui m’a permis de redécouvrir l’essence de ma vocation et du charisme de notre fondatrice que je porte en moi. La maison ici n'a pas les connotations qu'elle a dans d'autres lieux, où nous l'imaginons comme quelque chose de statique, qui répond à tous nos besoins et où nous sommes à l'abri des dangers extérieurs. La maison ici peut être sur un bateau à rames ou sur un hamac fixé à un manguier, dans la rue ou sous un auvent ouvert ou à l’intérieur même de la sacristie».

    Les enfants, les meilleurs enseignants

    L’activité de consultante au sein du Conseil missionnaire paroissial (COMIPA) est l'une des différentes activités qu’exerce la consacrée. C’est une pastorale qui accueille l’exhortation du Pape François à être une «Église en sortie», une Église missionnaire. L’objectif du COMIPA est d’atteindre les 78 communautés qui composent le secteur paroissial, en particulier celles les plus éloignées, vulnérables et dans le besoin, qui se trouvent à plus de 60 km.

    Traverser l’Amazone, commente sœur Marcia, «n’est pas une tâche facile. Quand nous sommes arrivées à la communauté de Sainte Rita, j’ai été accueillie par les enfants, qui étaient très timides et apeurés par l’arrivée d’une inconnue, mais nous avons rapidement lié d’amitié. Certains ont peur parce qu’ils me prennent pour une infirmière ou une dentiste; d’autres m’appellent maîtresse», mais «la plupart sont très contents de rester à mes côtés et me disent qu’eux aussi seront des religieux quand ils seront grands». En signe de remerciement, les enfants ont proposé à la religieuse de lui apprendre à ramer. «C’est dans les enfants que j'ai trouvé les meilleurs professeurs», ajoute-t-elle.


    Sœur Marcia Lopes Assis avec les enfants de l’île de Sainte Rita, dans l’Amazonie, au Brésil.

    Défier la nature

    Un des nombreux défis que présente la zone où sœur Marcia accomplit sa mission est le phénomène de la terra caída, c’est-à-dire les îles qui disparaissent par la force constante des eaux. Certaines habitations sont submergées et beaucoup de familles doivent partir jusqu’à ce que le niveau de l’eau baisse de nouveau. De tels événements signifient que l’éducation ne suit pas le calendrier civil, mais le calendrier des crues. Pour amener les enfants à l’école, une barque vient les récupérer chez eux.

    Dormir dans un hamac avec le bruit de l’eau du fleuve; ne pas avoir de téléphone portable, entre autres, ont aidé la consacrée à expérimenter la compassion et à apprendre une grande leçon: «Accepter les choses telles qu’elles sont» et remercier le témoignage de force, d’espérance et de résilience offert par les familles.

    Un bateau porteur d’espérance

    Sœur Marcia fait partie du groupe de 35 collaborateurs qui naviguent sur "le bateau-hôpital Pape François", parmi lesquels se trouvent 10 médecins, 2 dentistes et un prêtre, le frère Alfonso Lambert. C’est une maison d’accueil, de lutte et de défense de la vie, d’évangélisation, de simplicité et d’amour. Les journées sur le bateau commencent tôt, avec la célébration de la messe. Puis les spécialistes examinent les patients selon leurs différents problèmes de santé. «Je m’occupe de l’accueil des familles, de l’évangélisation des enfants, de l’accompagnement des malades après une opération chirurgicale ou aux visites s’ils ne peuvent pas se déplacer. Je donne l’Eucharistie aux infirmes», explique sœur Marcia.


    Sœur Marcia apporte la communion aux malades sur l’île de São Sebastião, en Amazonie au Brésil.

    Au cours des expéditions, environ 5200 personnes ont été prises en charge. Dans certains cas, des petites interventions chirurgicales ont été pratiquées: certains patients attendaient depuis 8 ans. Au cours de leur trajet, ils se sont rendus dans la région de l’Aritapera et dans la région autochtone de Mamuru. «Nous pouvons faire une analogie entre le bateau-hôpital et Jésus: de même on emmenait tous les malades à Jésus pour qu’ils les guérissent, il en a été ainsi pour le bateau-hôpital», déclare sœur Marcia. Ces jours-là la sœur a expérimenté une Église samaritaine qui offrait le soin de l’Amour. «Il y a un objectif qui donne un sens au fait d'être là où l'on est, et de faire ce que l'on fait. Que personne ne nous empêche d'être une mission là où la providence nous place, et que l'amour soit le moteur de tout», a conclu la religieuse.

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  • Abus dans la société: «Dieu nous appelle à un changement de mentalité», dit le Pape

     

    Dans son message adressé aux organisateurs et participants du 3ème Congrès latino-américain promu par le Centre de recherche et de formation interdisciplinaire pour la protection des mineurs, le Souverain pontife a souhaité qu’ils puissent «continuer à progresser dans l'éradication du fléau des abus» dans la société. «Dieu nous appelle à un changement absolu de mentalité dans notre conception des relations», a-t-il fait comprendre.
    Vatican News

    "Vulnérabilité et abus: vers une vision élargie de la prévention", tel est le thème du 3ème Congrès latino-américain organisé par le Centre de recherche et de formation interdisciplinaire pour la protection des mineurs (CEPROME), qui se tient au Panama du 12 au 14 mars. À cette occasion, le Pape a réitéré «l’engagement de l'Église à voir en chacune des victimes, le visage de Jésus souffrant»; mais aussi la nécessité de déposer à ses pieds «la souffrance que nous avons reçue et causée», en priant «pour les pécheurs, les plus malheureux et désespérés» pour leur conversion, afin qu'ils puissent «voir dans l'autre, les yeux de Jésus qui les interrogent».

    Il explique que le regard divin peut aider à comprendre la vulnérabilité, puisque le Seigneur a tiré «sa force de la faiblesse, faisant de la fragilité son propre témoignage». «Dieu nous appelle à un changement absolu de mentalité dans notre conception des relations», en privilégiant le plus petit, le pauvre, le serviteur, l'ignorant par rapport au plus grand, le riche, le maître, l'éduqué, selon «notre capacité à accueillir la grâce qui nous est donnée par Dieu et à nous faire don pour les autres», a dit François.

    Être des chrétiens intègres
    En effet, a précisé l’évêque de Rome, considérer sa propre fragilité comme une excuse pour cesser d'être des personnes sérieuses et des chrétiens intègres, incapables de prendre en main leur propre destin, créera des personnes infantiles et pleines de ressentiments.

    En matière de prévention, a-t-il ajouté: «notre travail doit sans doute viser à éradiquer les situations qui protègent ceux qui utilisent leur position pour s'imposer aux autres de manière perverse»; mais aussi à «comprendre pourquoi ils sont incapables d'entrer en relation avec les autres de manière saine». De même, a poursuivi le Pape, «on ne peut rester indifférent au fait que certaines personnes acceptent d'aller à l'encontre de leur conscience, par peur, ou se laissent séduire par de fausses promesses, tout en sachant au fond d'elles-mêmes qu'elles sont sur la mauvaise voie».

    L'intégrité morale dans la société
    Dans son message, le Pape a également souligné qu’humaniser les relations dans chaque société, y compris dans l'Église, signifie travailler courageusement à la formation de personnes mûres et cohérentes qui, fortes de leur foi et de leurs principes éthiques, sont capables d'affronter le mal en témoignant de la vérité. «Une société qui n'est pas fondée sur ces hypothèses d'intégrité morale sera "une société malade", avec des relations humaines et institutionnelles déformées par l'égoïsme, la méfiance, la peur et la tromperie», a averti le successeur de Pierre.

    «Nous confions notre faiblesse à la force que le Seigneur nous donne. Et nous reconnaissons que "ce trésor, nous le portons comme dans des vases d’argile; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous"» (2 Co 4,7), a conclu François.

    source https://www.vaticannews.va/

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