• ÉCOUTER POUR SE DONNER.

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    Écouter, c’est donner à l’autre Ce que l’on ne nous a peut-être jamais donné : de l’attention, du temps, une présence affectueuse.

    Écouter est peut-être le plus beau cadeau que nous puissions faire à quelqu’un…
    C’est lui dire, non pas avec des mots, mais avec ses yeux, son visage, son sourire et tout son corps : tu es important pour moi,
    tu es intéressant, je suis heureux que tu sois là …
    Écouter, c’est commencer par se taire.
    Écouter, c’est accueillir l’autre avec reconnaissance tel qu’il se définit lui-même, sans se substituer à lui pour dire ce qu’il doit être.
    Écouter, ce n’est pas vouloir que quelqu’un soit comme ceci ou comme cela,
    c’est apprendre à découvrir ses qualités qui sont en lui, spécifiques.
    C’est être ouvert positivement à toutes les idées, à tous les sujets, à toutes les expériences, à toutes les solutions, sans interpréter, sans juger, en laissant à l’autre son espace et le temps de trouver la voie qui est la sienne.
    Être attentif à quelqu’un qui souffre, Ce n’est pas donner une solution ou une explication à sa souffrance, c’est lui permettre de la dire et de trouver lui-même son propre chemin pour se libérer….
    Écouter, c’est donner à l’autre Ce que l’on ne nous a peut-être jamais donné : de l’attention, du temps, une présence affectueuse.



    La croyance dans l’amour et donc dans le désir de soi.
    Vivre d’amour consiste à entendre le chemin de notre contingence humaine. C’est oser un pas sans savoir où sera le second, sûr que l’aventure humaine est passionnante et que le mystère de la vie se dévoile en rencontrant le prochain : l’autre dans sa différence sociale, culturelle, voire spirituelle …
    Vivre d’amour, c’est accepter d’aller de l’avant, sans avoir en poche toutes les assurances, et se donner.
    La logique du don de soi comme chemin de bonheur, est une expérience commune que chacun goûte au quotidien. Cependant, habituellement, nous n’allons pas jusqu’au bout de nos découvertes par peur de nous perdre en nous oubliant et en nous donnant totalement.



    Prendre une décision, par exemple celle d’un engagement social, entraîne la réflexion et le discernement.
    Toutefois, il est vain de vouloir attendre toutes les données et les garanties pour effectuer le pas. Jamais nous ne serons sûrs de tout. Jamais nous ne maîtriserons tous les éléments factuels et à venir.
    Il convient de savoir aussi se risquer, partir à l’aventure, comprenant plus ou moins confusément que là, nous nous réaliserons pleinement.
    L’engagement demande souvent de poser un choix. Et un choix écarte automatiquement d’autres éventualités.
    En contre-point, le non-engagement, sous prétexte de rester disponible à tout, conduit à ce que rien ne prenne corps. L’indécision mène à l’impuissance. La réalité, par voie de conséquence, nous échappe. On reste extérieur à la vie qui passe. L’angoisse et le mal-être s’engouffrent alors au fond de l’âme humaine. L’homme n’est pas créé pour l’indécision.
    En revanche, par l’engagement, l’homme naît à lui-même et à sa propre liberté. Il y expérimente ses réelles et ineffables capacités d’amour.
    Il découvre en lui un univers qu’il ne soupçonnait pas.
    Le don de soi humanise et le monde et celui qui se donne.



    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

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  • L'Évangile selon saint Luc (1/7)

    par Yves Guillemette, ptre-curé

    Avec cette première livraison de la rentrée automnale, nous amorçons la découverte de l'Évangile selon saint Luc.

    L'évangéliste et son projet d'écriture

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    Avec cette première livraison de la rentrée automnale, nous amorçons la découverte de l’Évangile selon saint Luc. Cette série complétera donc notre tour d’horizon des évangiles.

     

         Ce ne sont pas les scènes d’évangile qui manquent dans l’album de notre mémoire religieuse. Si vous parcourez cet album, vous y trouverez sans doute un grand nombre de passages provenant de l’évangile de Luc, en commençant par les récits de l’enfance de Jésus, notamment l’annonciation à Marie et la naissance de Jésus à Bethléem. Mais qui ne connaît pas la parabole de l’enfant prodigue ou celle du bon Samaritain, le repas de Jésus chez Marthe et Marie, le crucifiement de Jésus entre deux brigands, la rencontre du Ressuscité par les deux disciples d’Emmaüs et le récit de l’Ascension. Et si on passe aux Actes des Apôtres, du même saint Luc, on connaît bien le récit de la Pentecôte, le martyre d’Étienne et la conversion de Saul le persécuteur qui deviendra Paul l’évangélisateur. Voilà pour ce petit exercice de mémoire que vous pouvez continuer par vous-même.

     

         L’évangéliste a ceci de particulier qu’il nous présente d’entrée de jeu les objectifs de son projet d’écriture : offrir aux lecteurs, représentés par Théophile, un récit ordonné des événements entourant la vie et la mission de Jésus afin qu’ils puissent constater la solidité des enseignements reçus (cf. Lc 1, 1-4). Bien qu’ils soient considérés comme des œuvres littéraires, les évangiles ne peuvent être assimilés à des récits biographiques, des livres d’histoire, des essais ou des ouvrages savants, même si nous pouvons y découvrir quelques similitudes avec ces types d’ouvrages familiers. Il est indéniable qu’ils renferment des éléments biographiques sur Jésus, des données historiques, des réflexions théologiques. Mais Luc précise que son objectif, qui est sans doute partagé par les autres évangélistes, se situe à un autre niveau.

     

         Pour emprunter une formule de plus en plus fréquente dans notre Église, osons comparer l’évangile à un parcours de catéchèse qui favorise l’éducation continue des personnes qui ont mis leur foi dans le Christ, grâce à une première annonce de l’Évangile. Ainsi Luc se propose de consolider la foi de son cher Théophile, un amant de Dieu comme l’indique son nom, en lui racontant ce que lui-même a reçu de la tradition des apôtres, les témoins oculaires de Jésus, depuis les débuts de son ministère jusqu’à sa résurrection, et qui sont devenus, par la puissance de l’Esprit, les serviteurs de la Parole.

     

         Luc propose à Théophile un parcours dans la vie et l’enseignement de Jésus qui se subdivise en 5 parties : une introduction constituée par les récits d’enfance jusqu’au baptême de Jésus, suivie de quatre périodes.

    1. Introduction : 1, 1 – 4, 13
         • L’enfance de Jean Baptiste et de Jésus : 1-2
         • La préparation du ministère de Jésus : la prédication de Jean Baptiste : 3, 1-20
         • Le baptême de Jésus, la généalogie et l’enracinement de Jésus dans l’histoire universelle, la tentation au désert : 3, 21-4,13.

    2. Première période : Jésus exerce son ministère en Galilée : 4, 14 – 9, 50
         • Le commencement de la prédication dans la synagogue de Nazareth : 4, 14-30
         • L’annonce de l’Évangile du salut par des activités de guérison et d’enseignement, dont le discours dans la plaine : 4, 31 – 9, 50.
               
    3. Deuxième période : Jésus entreprend sa montée vers Jérusalem : 9, 51 – 19, 27
         • Les pivots de l’existence chrétienne : l’amour du prochain, la prière, la primauté de la Parole, la confiance en la Providence : 9, 51 – 13, 21
         • Le cœur de l’évangile : la miséricorde de Dieu envers ceux qui sont perdus; les obstacles au salut, le danger des richesses, le conflit avec les autorités, le discernement des signes de la venue du Fils de l’homme : 13, 22 – 19, 27.

    4. Troisième période : le ministère de Jésus à Jérusalem : 19, 28– 21, 38
         • L’entrée du Messie à Jérusalem : 19, 28-40
         • L’enseignement au Temple : 19, 41 – 21, 38

    5. Quatrième période : la passion et la résurrection : 22 – 24
         • La passion et la mort de Jésus : 22, 1 – 23, 56
         • La résurrection et l’ascension : 24

     

    Yves Guillemette, ptre

    Source www.interbible.org

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  • chronique

    « Pourquoi je me suis senti si mal...?»

    cocon papillon

    ... la manière pure et irréprochable de pratiquer la religion, c'est de venir en aide aux orphelins et aux veuves dans leur malheur, et de se garder propre au milieu du monde (Jacques 1, 27).

    C'est du dedans, du cœur de l'homme que sortent les pensées perverses (Marc 7, 21).


    Vous ne savez jamais quelles questions vont poser les enfants spécialement quand ils vont se mettre au lit. C'est le moment où la vie ralentit, assez pour repasser la journée et exprimer ce qui est important pour eux.

         Comme Tom accompagnait son jeune fils Tommy et bordait son lit, il pensa que son fils de huit ans voudrait parler des événements heureux de la journée. L'équipe de Tommy avait gagné ce jour-là le championnat de la petite ligue. Tommy avait frappé trois bons coups et son ami Philippe avait réussi le court-circuit qui avait remporté la victoire.

         « Une belle journée! » dit Tom en s'asseyant sur le bord du lit de Tommy. Mais Tommy ne répondit pas. Le garçon était pensif.

         « Papa, tu te souviens, quand Philippe a frappé le court-circuit et que nous avons tous couru sur le terrain et sauté en l'air? »

         « Oui », répondit le père, ne sachant pas trop où son fils voulait en venir.

         « J'étais heureux, mais en-dedans je n'étais pas heureux. Comment se fait-il que j'étais aussi malheureux quand Philippe a frappé le coup gagnant? »

         Tom aurait préféré que son fils lui pose une question au sujet de la sexualité: il aurait trouvé plus facile de lui répondre (John Shea).


    LIEN: Cet enfant pose une question qui évoque une grande difficulté : comment se fait-il que le garçon se sent malheureux quand un autre réussit, spécialement s'il s'agit d'un coéquipier et d'un ami? On comprendrait facilement s'il s'agissait d'un adversaire. Les sentiments de Tommy l'entraînent dans un monde intérieur qui pourrait le mettre sur le chemin d'une croissance spirituelle, mais ce n'est pas facile à démêler.

         En réalité, on retrouve ici une situation de comparaison et de compétition. Quand une personne monte, on a l'impression de descendre, et cela même avec des amis et des proches. C'est comme si nous nous sentions diminués par l'excellence d'un autre.
    Et en même temps, Tommy se rend compte que c'est à l'intérieur de lui-même que tout cela se passe. C'est de là que sort la joie de gagner et en même temps l'inconfort à la suite du succès de son ami.

         Avec le temps, il découvrira peut-être qu'il peut se réjouir du succès d'un ami sans se sentir diminué.

         Et nous, nous pouvons découvrir que la vraie « religion » part du cœur, que nous pouvons y entendre Dieu nous parler et que son Esprit peut nous aider à passer du jugement à la compassion, de la vengeance au pardon, de l'envie à la joie, du ressentiment à la réconciliation.
    Source www.interbible.org

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  • Et je contemple le silence qui habite mon âme.

    campagne

     

    Je suis dans le plus mirifique des temples que Dieu nous offre gracieusement, la Nature.

    Les sapins chantent chaque matin en accueillant les oiseaux comme des amis artistes.

    Le soleil se lève avec l’extrême douceur dans ses cotons de nuages.

    Et je contemple le silence qui habite mon âme.

    Après, avoir savouré tant de beautés secrètes ou dévoilées, je ne puis rester un simple chrétien, croyant fadement en une existence divine transcendante.

    Je sens que ma vie a pris un tournant décisif et s’ancre dans une mystique chrétienne intense.

    Une mystique profonde qui cherchera désormais, le visage mystérieux de Dieu, dans le prochain, la nature ( sans panthéisme ), la santé, la maladie, tous les sourires que le quotidien puisse me donner. Et dans le vent même l’Esprit vient me parler, m’habiter.

    Je cherche la Présence de Dieu au-delà des mots trop réducteurs pour exprimer ce feu intérieur qui me brûle, me consume.

    L’Amour est la source essentielle de chaque humain.

    Écrire demeure la trace de nos états d’âme, pauvres traces.

    L’Assomption de Marie doit être réfléchie dans la prière comme un cheminement vers la Lumière Absolue. L’Amour terrestre rencontrant définitivement l’Amour céleste.

    La prière est une rose dont le parfum embaume notre corps et nos gestes d’une délicatesse sans mesure. Elle est dialogue avec l’aimé.

    Et tant de sentes nous mènent vers Dieu, la musique, la poésie, la simplicité volontaire qui ouvre les portes vers l’Essentiel.

    J’ai compris que la période estivale peut se vivre en nous chaque jour. A condition de ne point nous laisser submerger par les facilités de nos sociétés nanties.

    Il est facile de succomber au productivisme, au fric à outrance, au refus de communiquer avec autrui. Parce que les autres font figure d’étrangers, alors qu’ils sont nos frères puisque nous avons le même Père.

    Nous sommes dans le monde mais pas de ce monde !

    Il nous faut, avec nos propres charismes, partager d’autres valeurs, que celles superficielles que nous vivons actuellement dans le paraître.

    Nous devons affirmer sans prosélytisme mais, par nos actes les convictions qui nous animent.

    Nous aurons ainsi la paix et la sérénité dans notre société dont les repères sont à ré- analyser selon ses théologies appropriées. L’évolution sociale se dessine dans notre conscience.

    Nous pouvons l’accepter ou la refuser. Mais les discussions sont les liens qui nous lient fraternellement, par une meilleure compréhension d’autrui.

    Vivre sa vie sans oublier de se donner tout en s’aimant de façon saine.

    Nous ne pouvons donner de l’amour si nous ne nous aimons pas.

    Alors, au fond des forêts, où les ruisseaux laissent contempler le scintillement de leurs diamants aux mille couleurs, comme les humains différents et complémentaires.

    Prions pour tout le Monde afin que chacun trouve son bonheur dans une juste spiritualité.

    Bien Fraternellement, Bruno.

    Au plaisir de vous retrouver...!

    Que Dieu vous bénisse abondamment.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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                                                Bruno



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  • Genfest : des jeunes du monde entier à Budapest
    labo-fraternite.jpgLancement d'un « Observatoire de la fraternité »

    Anne Kurian

    ROME, vendredi 24 août 2012 (ZENIT.org) – Quelque 12.000 jeunes du monde entier et de toutes les confessions chrétiennes sont attendus pour le « Genfest » en Hongrie, à Budapest, du 31 août au 2 septembre 2012.

    Le rassemblement sera entre autres l’occasion du lancement d’un « Observatoire international de la fraternité », pour répandre la fraternité universelle.

    Le Genfest est né en 1973 en Italie, de l’intuition de Chiara Lubich (1920 – 2008), fondatrice du mouvement des Focolari. C’est une rencontre de jeunes qui souhaitent expérimenter et témoigner de la fraternité universelle.

    Le Genfest 2012, intitulé “Let’s bridge”, a pour thème la construction d’un pont de fraternité. Le programme suivra la métaphore de la construction d’un pont : creuser dans la terre, planter les piliers, réaliser le pont, marcher sur le pont.

    Chaque phase sera illustrée par des chorégraphies, chansons et témoignages sur la fraternité vécue au quotidien. Quelque 3.000 bénévoles et 600 acteurs et techniciens sont impliqués. Maria Voce, présidente du mouvement des Focolari, sera présente.

    Parmi les grandes initiatives de cette rencontre : le lancement du « United World Project », un projet comprenant trois étapes.

    D’abord, l’étape « United World Network » verra la formation d'un réseau de jeunes du monde entier qui prendront l’engagement personnel de promouvoir la “règle d’or”: « fais aux autres ce que tu voudrais qu’ils fassent pour toi ».

    Ensuite, « United World Watch » sera la constitution d’un « Observatoire international permanent de la fraternité », pour étudier des initiatives en faveur d'un “accroissement de fraternité”.

    Enfin, avec « United World Workshop », les jeunes demanderont à l’ONU de reconnaître l’intérêt international de la « Semaine Monde Uni », qui est un moment de fraternité, rendez-vous annuel des jeunes des Focolari depuis 15 ans.

    La première étape du projet sera lancée lors du Genfest et se conclura au début de la Semaine Monde Uni, le 1er mai 2013, jour de l'ouverture officielle de l’Observatoire permanent.

     

    source www.zenit.org

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  • Les relais du 8e centenaire des Clarisses sont arrivés à Assise !

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    Semaine 11, de Chiusi à Assisi.  Six pèlerins ont parcouru les deniers kilomètres vers Assise, entre le 4 et le 13 août. C’est Bernard, membre du groupe, qui prend la plume pour raconter cette dernière étape.

     

    Nous étions six pèlerins inscrits : le frère capucin Antonin Alis, Colette de Besançon, Petra de Nice, Elisabeth d’Aix-en-Provence, François de Houille et Bernard d’Achères.

    Finalement des raisons de santé ont empêché Colette de participer, et François, qui avait cheminé avec d’autres groupes depuis la mi-juin s’il était bien au départ à Chiusi a dû rejoindre Assise par les transports en commun en raison d’une mauvaise chute. Par ailleurs, Elisabeth et Petra ayant manqué leur car nous rejoignirent avec à la fin de la 1ère étape.

    Notre semaine de pèlerinage a débuté le samedi 4 août au soir par un passage de relais avec le groupe précédent à l’église paroissiale de Chiusi à la fin d’une célébration eucharistique. Cette église possède un très joli vitrail de Ste Claire.

     

    Dimanche 5 août : les 17 premiers kilomètres longeaient en balcon le lac Trasimène dont une des îles a permis à St François d’effectuer une retraite de Carême.

     

    Lundi 6 août, nous marchâmes sur de beaux sentiers jusqu’à Tavernelle. Pour les laudes nous nous fîmes ouvrir vers 7 h du matin une petite chapelle à Serazetta par une dame dont la fille s’était mariée la veille. Elle nous remit des dragées en nous demandant de prier pour ce jeune couple. Puis après nous être un peu perdus dans les collines nous arrivâmes à Tavernelle où Don Orlando, le curé du lieu (et « Monsignore » en raison d’un lieu de pèlerinage voisin qu’il a contribué à développer) nous accueillit somptueusement dans son centre paroissial. En soirée nous partageâmes l’eucharistie et apprirent les chants du carnet de pèlerinage.

     

    Mardi 7 août nous avons cheminé à proximité d’une centrale électrique en utilisant des anciennes voies ferrées aujourd’hui désaffectées. Nous avons prié les Laudes sur un tertre dans les champs de maïs. Arrivés an fin de matinée à Castiglione della valle nous logeâmes dans un petit gite aménagé dans le château de Barberousse, empereur germanique du 12ème siècle que St François refusa de rencontrer à Rivo Torto. Ce gite négocié âprement avec son propriétaire permit d’accueillir peu après un couple de pèlerins nordiques qui était dans un état quasi comateux en raison de la canicule puis Michel de Vézelay, marcheur classe olympique.

     

    Mercredi 8 août nous débutâmes à 5h30 notre journée par l’hymne préféré de Michel :

    « Tel un brouillard qui se déchire
    Et laisse émerger une cime
    Ce jour nous découvre, indicible,
    Un autre jour que l’on devine.

    Tout rayonnant d’une promesse
    Déjà ce matin nous entraîne,
    Figure de l’aube éternelle
    Sur notre route quotidienne.

    Vienne l’Esprit pour nous apprendre
    A voir dans ce jour qui s’avance
    L’espace où murit notre attente
    Du jour de Dieu, notre espérance ».

    Avec ce viatique nous franchîmes allègrement les premières côtes qui nous conduisirent 24 kms plus loin à Torgiano. Nous y tournâmes un peu en rond jusqu’à comprendre que notre hébergement se situait à 3 km de là dans un sanctuaire à Sancta Croce où nous passâmes la nuit dans la partie qui servait au 13ème siècle de logis aux abbesses du lieu.

     

    Jeudi 9 août nous marchâmes sur des chemins desservant des plantations de maïs et le long des routes assez dangereuses pour les piétons jusqu’à Costano où nous furent accueillis par des sœurs franciscaines de Sainte Filipa Mareri.

    La structure d’accueil étant occupée par une trentaine d’adolescents les sœurs nous hébergèrent dans une chapelle désaffectée aménagée comme une étable avec des mangeoires, des anneaux pour attacher les animaux, un joug portant l’inscription « Prendete su di voi il moi giogi – GESU » (« Prenez sur vous mon joug – Jésus).

    Au moyen de quelques couvertures prêtées par les sœurs, nous dormirent plus ou moins bien selon les pèlerins, sur les mangeoires. Une sœur plus âgée nous demanda de prier pour les deux jeunes novices qui avaient rejoint sa communauté qui comportait par ailleurs une jeune sœur Maria Nicoletta au sourire lumineux.

    A signaler vers 14h que l’unique bar de la ville accepta de nous préparer en 20 mn un succulent repas. Nous eûmes une soirée de partage dans le parc.

     

    Vendredi 10 août. Françoise et Dominique Olislaeger, les concepteurs de ce pèlerinage Vézelay Assise ainsi que Michel de Vézelay nous rejoignirent à 9h pour effectuer avec nous la dernière étape du chemin vers Assise. Quel plaisir de se laisser guider par eux sans avoir besoin de consulter le topo guide !

    Nous arrivâmes ensemble directement à les champs escarpés d’oliviers jusqu’au tombeau de St François. Puis nous fûmes très bien accueillis par les bénévoles du monastère des Colettines françaises (les sœurs clarisses françaises) d’Assise. En soirée nous participâmes à la célébration du Transitus qui commémore la mort et le passage vers la vie éternelle de Saint Claire.

     

    Samedi 11 août, jour de la fête de Sainte Claire, après les laudes nous avons préparé des prières universelles que nous avons lues lors de la célébration eucharistique qui commémorait également le 8ème centenaire de la fondation de l’Ordre des Clarisses. La prière suivante spécialement composée par des clarisses de Nice fut lue par Pétra :

    « Seigneur Jésus, Tu as donné à Sainte Claire,
    Une grâce particulière d’émerveillement
    Devant la beauté de la Création
    Et de compassion pour soutenir par sa supplication
    Les membres souffrants de l’Eglise.
    A sa prière, accorde ta bénédiction
    A tous ceux que nous te confions,
    Et donne-nous un cœur de louange et d’intercession
    Pour la Gloire de Dieu et le salut du monde.
    Amen ».

     

    Tous les pèlerins qui avaient cheminé tout ou partie entre Assise et Vézelay portaient un t-shirt avec dans le dos un grand Tau et une colombe.

    Nous processionnâmes à la suite d’Elisabeth qui portait bien haut la bannière brodée de la prière composée spécialement pour ce pèlerinage et signée de 55 abbesses de monastères francophones. La bannière fut remise à Sœur Marie de Jésus, l’Abbesse des Clarisses françaises d’Assise. La célébration se termina par le beau chant « Pars en toute quiétude » (Jean Humenry).

    Après l’office nous partageâmes le verre de l’amitié en chantant « Laudato sii o mi Signore ». Dans l’après-midi, vers 16h les sœurs clarisses nous convièrent à la projection d’un petit film commentant une belle icône de la vie de Ste Claire.

    Après la projection nous pûmes échanger avec les sœurs qui nous posèrent à leur tour des questions sur notre pèlerinage. De très beaux échanges en toute simplicité. Nous terminâmes la soirée en nous rendant à la basilique Santa Chiara où nous pûmes admirer et prier devant cette icône et le Christ de St Damien.

     

    Dimanche 12 août est fêté St Rufin, le saint patron d’Assise (évêque martyre du 3ème siècle). Après les laudes et l’eucharistie, notre groupe monta à l’ermitage des Carceri. Nous nous y sommes recueillis puis avons fait un bilan de notre semaine commune.

    Après un déjeuner un peu plus haut sous les arbres nous sommes allés à St Damien avant de nous rendre à pied à la Portioncule. Puis en soirée nous assistâmes à la procession présidée par l’évêque d’un buste argenté de St Ruffin. Il y avait manifestement une grande ferveur populaire qui s’exprimait par des chants dans les rues de la ville.

     

    Lundi 13 août matin après les laudes et l’eucharistie notre groupe se retira dans une chapelle du monastère pour une dernière action de grâces. Nous allâmes ensuite tous ensemble jusqu’à la Portioncule où nous pûmes nous recueillir à la chapelle du Transitus de St François.

    Que retenir de ce pèlerinage très spécifique ?

    * Son excellente organisation par Françoise et Dominique Olislaeger (Association chemins d’Assise) qui ont fait le balisage du chemin depuis Vézelay et publient un topo guide actualisé en permanence sur le site web du même nom. Loué sois-tu Seigneur !

    * Il s’agissait avant tout d’un pèlerinage et non bien entendu d’une épreuve sportive d’endurance. Avec des bâtons, et même à 72 ans, c’est tout à fait jouable, n’est-ce pas frère Antonin ?

    * Le soutien pour l’organisation de ce pèlerinage des frères du 1er ordre : franciscains et capucins et ceux du 3ème ordre. Loué sois-tu Seigneur !

    * L’excellent choix de proposer des tronçons d’une semaine de pèlerinage, durées compatibles avec les contraintes de chacun

    * De même il est à souligner la pertinence d’avoir limité à quelques personnes la taille de chacun des groupes.

    * C’est un pèlerinage franciscain : dans la nature pour y admirer la Création, avec des frères et des sœurs qu’on ne choisit pas mais qui nous aident à être fraternels, et des conditions de vie très simples (le plus souvent à même le sol dans des locaux paroissiaux), en priant notre Seigneur à la suite de François et Claire.

    * Les « cérémonies » du 8ème centenaire de l’ordre franciscain sur Assise nous parurent très (trop) modestes, donc très à l’image des « pauvres dames ». Nous imaginions qu’une célébration solennelle à Santa Chiara réunirait très exceptionnellement toutes les Clarisses d’Assise, pas seulement les Clarisses françaises. Le rassemblement début novembre qui aura lieu à Lourdes permettra certainement de rassembler beaucoup plus de frères et de sœurs.

    * A chaud il est très difficile de tirer tous les enseignements d’un tel pèlerinage. Mais il est certain que nous avons partagé des moments de grande fraternité, en toute simplicité et joie. Nous avons prévu d’entreprendre ensemble si possible en 2013 un nouveau pèlerinage commun.

     

    * Merci à Ste Claire de nous avoir permis de vivre ces moments inoubliables et de nous aider à devenir à notre tour des miroirs pour nos frères.

     

    L’album photo complet

    Source http://marcheurs.blog.pelerin.info

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  • Ces petites joies parfaites, je vais les revivre en tant qu’éducateur.

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    Je reviens après des semaines de silence intérieur. Je reviens comme si ma vie ne pouvait être ailleurs. C’est étrange cette sensation, non pas d’appartenir à une ville, mais à un quartier bien déterminé. Tous les amis, les frères et sœurs semblent ne jamais avoir traversé la rue depuis notre départ. Je pense qu’il ne sont pas même partis à la mer par cette chaleur caniculaire.

    Il est des destins différents dans notre humanité et pourtant, ces personnes sont heureuses, de leur façon de vivre.

    Pourquoi ?

    Parce ce qu’elles ont données un sens à leur existence. Partir loin, ne fait pas s’enfuir les problèmes. Combien, ils ont raison de méditer sur place leurs peines et leurs joies.

    Chacun sa vision d’habiter ce monde, soit en vagabond ou en sédentaire, n’ayant pas toujours le choix de ses désirs. Les désirs, nous devons les intégrer profondément en nous, afin de ne point les subir et d’en devenir esclaves.

    Je suis donc rentré cette nuit sous un ciel sans étoile pollué par les lumières des villes.

    Bien-sûr, je conserve en mon cœur, les longues méditations, les prières, les écrits jaillis de la conscience, les promenades et les délicieux repas préparés par l’étoile de ma Vie.

    Et quelques restaurants dont un Glacier qui fait des sorbets aux myrtilles à vous damner un archevêque.

    Oui, les vacances sont des instants intenses de joies, de rires, de bonheurs partagés.

    Et ces petites joies parfaites, je vais les revivre en tant qu’éducateur.

    Les lieux, certes ont changés, mais la conviction profonde de vouloir aller de l’avant vers les plus pauvres pour les aimer et combattre toutes injustices à leurs côtés, ne s’est nullement éteint. Au contraire, ce ressourcement éphémère mais structurel, redonne des forces indicibles.

    Justement, en parlant de forces, qu’elles soient physiques ou spirituelles, elles ont besoin de se re-structurer chaque jour, par le repos. C’est pour cette raison également que je suis rentré plus tôt afin que mon Adjoint et mes équipiers s’immobilisent aux derniers parfums de l’été.

    Et prennent donc des vacances bien méritées… !

    Moi, je repars vers les banlieues où le soleil n’a pas toujours brillé sous la chaleur épaisse de vies désaccordées.

    Je vous retrouverais dès que j’aurai retrouvé dans le sommeil, la source de mon énergie, après ce long trajet de cette nuit.

    Travailler ce jour, n’est guère problématique mais, quand la nuit tombera en baissant ses rideaux de lumières. Mes yeux se fermeront pour chercher le soulagement profond du corps et de l’âme.

    Ensuite, je reviendrai vous visiter.

     

    Bien Fraternellement, Bruno.

    Source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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     Sœur Annette Roberge mnda,
    co-assistante spirituelle


    Chers-es  membres de la Régionale de Sherbrooke, c’est avec regret que nous vous informons du fâcheux accident que sœur Annette a subit. C’est sa hanche gauche qui a cédé. Elle s’est fait opérer et l’opération avait bien réussi, mais nous apprenons ce matin 27 août qu’elle est décédé.

     

    Elle fut pour l'Ordre Franciscain Séculier une conseillère spirituelle très appréciée, elle nous manquera.

     

    Elle sera exposée le 7 septembre en après midi et en soirée il y aura une célébration de la Parole. Le 8 septembre à 10h les funérailles, le tout à l'adresse suivante:

     

    323, rue Queen, Sherbrooke, (secteur Lennoxville) QC,  J1M 1K8   819-569-9248

     

    Nos sincères condoléances à la Communauté.


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  • Homélie du 22 ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Une religion du coeur

     

    Parole et lampionTextes bibliques :Lire


    En écoutant la Parole de Dieu chaque dimanche, nous découvrons ce que Dieu dit aux hommes pour conduire leur vie. Cette parole est lumière pour leur route. La première lecture nous rappelle ce qui s’est passé pour le peuple d’Israël : sous la conduite de Moïse, Dieu les a sortis de l’esclavage d’Egypte. En donnant sa loi à son peuple, Dieu lui offrait « un passeport pour la liberté ». En effet, seuls les peuples libres ont une loi. Les autres sont soumis à l’arbitraire et à la violence. Cela nous le voyons tous les jours.


     

    Le livre du Deutéronome, que nous avons écouté, a été écrit bien longtemps après l’Exode. Sur la montagne du Sinaï, Dieu a fait alliance avec son peuple. Il s’est engagé envers lui et il a tenu sa promesse. Mais le peuple n’a pas toujours été fidèle à l’alliance. Il a fini par se détourner de son Dieu. Il n’a pas compris à quel point Dieu les aime. L’auteur du livre du Deutéronome vient rappeler que la loi donnée au Sinaï est une loi à pratiquer et à vivre. Elle est la fierté d’Israël face aux nations païennes. Cette loi se résume en deux grands volets : l’amour de Dieu et l’amour de nos frères.


    Le premier volet regarde Dieu : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… Tu sanctifieras le jour du Seigneur… » Ce qui est premier, c’est de nous rappeler que Dieu est notre créateur et qu’il est passionné d’amour pour le monde. En dehors de lui, toute recherche de bonheur est vaine. Tout ce que nous avons, tout ce que nous sommes est un don de Dieu. La seule attitude digne d’un croyant c’est de mettre toute notre confiance en ce Dieu et de construire notre vie sur lui. Nous sommes renvoyés au grand commandement de l’amour. C’est là que nous trouvons le seul vrai bonheur.  


    Le deuxième volet concerne le prochain : « Tu honoreras ton père et ta mère… Tu respecteras les biens du prochain… » Il s’agit d’éviter tout ce qui peut faire du tort aux autres. Dieu aime son peuple d’un amour passionné. Notre réponse doit devenir de plus en plus à la hauteur de la sienne. Il est essentiel pour tous d’écouter ces deux commandements et de les mettre en pratique. C’est important pour nous aussi. Nous vivons dans un monde affronté à la violence, l’indifférence, le mépris et toutes sortes de malheurs. Notre mission c’est d’y vivre autrement et d’y porter l’amour.


    Dans sa lettre, saint Jacques s’adresse à des nouveaux baptisés. Il les invite précisément à vivre autrement. Au jour de leur baptême, ils ont accueilli la vie nouvelle. C’est comme une lumière au milieu des ténèbres de l’humanité. Au centre de cette vie, il y a Jésus Christ. Il est la Parole donnée pour que le monde ait la vie. Cette parole est semée en chacun de nous. Il nous revient de l’accueillir humblement ; elle est capable de nous sauver. Comme le Deutéronome, saint Jacques nous invite à la mettre en pratique : « La manière pure et irréprochable de pratiquer la religion, c’est de venir en aide aux orphelins et aux veuves et de se garder propres au milieu du monde. »


    Dans l’évangile, nous voyons Jésus face aux pharisiens. Ces derniers sont les gardiens de la loi de Moïse et des traditions. Aujourd’hui, les pharisiens constatent de nombreuses infractions commises par les disciples. Il s’agit de manquements aux traditions des anciens. Mais Jésus leur reproche de laisser de côté les commandements de Dieu pour s’attacher aux traditions des hommes. Aujourd’hui, il voudrait nous dire que le plus important n’est pas de se laver les mains mais de se laver le cœur. Jésus nous invite à faire la vérité dans tous nos actes religieux, nos pratiques religieuses, notre prière et tout ce qui est important pour nous.


    Cet évangile nous invite à faire notre examen de conscience : il y a des paroles qui sonnent creux. Elles ne correspondent pas à des sentiments vrais. Nous n’aimons pas qu’on nous parle comme si on nous récitait une leçon. Pour Dieu c’est pareil. Il n’accepte pas de notre part des prières vides, vides de notre cœur. Nous ne pouvons atteindre Dieu qu’avec le cœur. Dans notre vie de relation de Dieu avec nous et de nous avec Dieu, tout se joue au niveau du cœur. Vivre en chrétien, c’est vivre intensément cette alliance d’amour entre Dieu et nous. Il n’y a que cela qui compte.

    On comprend alors que Jésus soit déconcerté par les critiques des pharisiens qui lui reprochent de ne pas respecter les traditions religieuses. Si l’évangile nous rapporte cet événement, c’est pour attirer notre attention sur nous. Comme eux, nous avons facilement tendance à juger la religion des autres. L’intolérance n’est pas que chez les Islamiste. Elle peut être aussi chez ceux qu’on pourrait appeler les « christianistes ». L’intolérance n’a rien à voir avec l’Evangile.


    En critiquant et en dénonçant, nous ne faisons qu’ajouter un peu plus d’amertume à ce monde. Notre bataille contre le mal doit commencer par le cœur. C’est dans le cœur que nous devons planter les bonnes herbes de la solidarité, de l’amitié, de la patience, de l’humilité, de la piété, de la miséricorde et du pardon. Le chemin vers cette plantation, c’est l’Evangile qui nous le trace. Il nous apprend à mettre tous les jours un peu plus d’amour dans notre vie. En ce jour, nous nous tournons vers le Seigneur et nous le supplions : Toi qui es Lumière, toi qui es l’amour, mets en nos ténèbres ton Esprit d’amour. »

    Sources : Dimanche en Paroisse, Feu Nouveau, Paroles d’Evangile d’un vieux prêtre de Montpellier, Parole de Dieu pour chaque jour de 2012 (V. Paglia, Homélies du dimanche (L. Soulier), L’intelligence des Ecritures (MN Thabut)

     

    Source http://dimancheprochain.org

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  • Présentation de la Revue MISSION DES FRANCISCAINS - cliquer sur la photo de la Revue pour la télécharger en PDF

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    Éditorial

    Les articles et les illustrations que nous présentons ont une allure de continuité et de renouveau. La présence missionnaire franciscaine s’échelonne sur plusieurs siècles et couvre une région immense, c’est connu. Cette présence d’évangélisation avait et aura besoin d’être repensée afin de donner lieu à des efforts nouveaux, concertés et évalués.


    Au fil des textes, vous pourrez noter que le Projet Amazonie est vital : on parle d’une région dont le destin actuel et futur concerne toute la planète et toute l’humanité. Si l’Amazonie est sur la pente d’une détérioration massive cela signifie que dans quelques décennies, vous et moi nous aurons de la peine à respirer car le poumon de la terre aura été avarié. Si les populations et les cultures autochtones continuent d’être menacées et détruites systématiquement, cela veut dire que le bien-être apparent du progrès aura été acquis au prix d’une destruction massive des peuples et de leurs cultures.

    Le Projet Amazonie se veut intégral. La vision missionnaire proposée tente d’articuler une présence où les enjeux écologiques et les populations autochtones sont partie prenante d’une volonté de vivre et de proclamer l’Évangile dans la sauvegarde de la création. Le travail d’évangélisation en Amazonie assume trois axes : la terre, les peuples et le Royaume de Dieu. Au risque de sa vie puisque la vie est déjà menacée.

    Le style de vie que les franciscains veulent développer commence humblement et clairement : tout engagement doit être pensé et vécu dans une perspective fraternelle, en harmonie autant dans la réciprocité commune que dans les réponses aux besoins de ce continent intérieur. La première communauté qui vient d’être implantée à Requena en février 2012 servira d’avantgarde et de modèle pour les autres présences missionnaires dans cette région immense.

    On ne peut que souhaiter que cette nouvelle aventure franciscaine en Amazonie ravive nos souvenirs et souffle surtout sur la flamme d’une solidarité qui peut vous intéresser et susciter votre appui. Il en va de notre avenir. Que la terre respire! Que le monde souffle!

                                                                   Gilles Bourdeau, OFM
                                                                   Secrétaire pour l’évangélisation et les missions

     

    Source http://missionsfranciscains.blogspot.ca/

     

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