• Insolite : un néerlandais a construit l’arche de Noé grandeur nature.

    photo bateau Johan Huibers Insolite : un néerlandais a construit larche de Noé grandeur nature.

    Le bateau gigantesque construit par le millionnaire Johan Huibers, n’est ni plus ni moins que la réplique de l’Arche de Noé décrite dans la Bible  il y a environ 4800 ans.

    Cette Arche de Noé grandeur nature, haute comme un immeuble de 4 étages et grande comme un terrain de football, est née après un cauchemar dans lequel Johan Huibers était englouti par les eaux. C’est en 2005, que ce monsieur qui s’est plongé frénétiquement dans la Bible, s’est mis en tête de construire une arche de Noé, 13 ans après avoir fait un cauchemar dans lequel il voit sa nation se faire engloutir par les eaux.  Après s’être longtemps renseigné sur le bateau tiré de la Bible et persuadé d’avoir à faire à un message divin, le milliardaire, très croyant, s’est attaqué à la construction de son œuvre. 2 ans ont été nécessaires, pour achever son arche, de 70 mètres de long, et de 12 mètres de haut, qui se dresse sur trois étages sans technique industrielle et en bois brut !

    Amarré dans le nord ouest des Pays-Bas, à Dordrecht , et ouvert au public, le bateau du très croyant Néerlandais Johan Huibers rempli d’animaux vrais et faux (oiseaux, vaches, pingouins, crocodile, et une girafe), peut recevoir 3.000 visiteurs par jour.

    Pour infos :

    L’homme qui n’avait jamais exclu l’idée d’en faire un musée, a présenté son bateau aux JO de Londres, sur la Tamise mais puisqu’il a été construit sans technique moderne, l’accord permettant aux visiteurs d’y pénétrer a tardé à être délivré et son apparition aux JO 2012 a donc été annulée.

    A savoir :

    Johan Huibers aurait dépensé plus de 1 million euros pour ce projet.

    Selon la Bible, Dieu aurait déclenché le déluge pour laver la terre de sa corruption et demandé à Noé de construire une arche et d’y placer deux spécimen de chacune des espèces vivantes.

    Et enfin, un groupe d’explorateurs évangéliques chinois et turcs ont annoncé qu’ils pensaient avoir découvert l’arche de Noé sur un sommet de quelque 4.000 mètres du mont Ararat en Turquie.Pour en lire + c’est ici

    Source http://www.allboatsavenue.com et Interbible.org

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  • Qui sont les judéo-chrétiens?

    Frédéric Manns, ofm

    Frédéric Manns, bibliste, est membre de l'Ordre des frères mineurs

     Dans la vielle ville de Jérusalem, Sébastien Doane est allé rencontrer le père Frédéric Manns, professeur au Studium Biblicum Franciscanum. Le père Manns est un spécialiste du rapport entre judaïsme et christianisme aux premiers siècles. Il répond à quelques questions de base pour introduire à ce mouvement de l’Église primitive dans une suite de deux articles.

    (S. D.) Qui sont les judéo-chrétiens?

    (F. M.) Les judéo-chrétiens sont des juifs messianiques qui acceptaient Jésus comme le Messie d’Israël. De même que le judaïsme du premier siècle av. J.-C. était pluraliste, de même le judéo-christianisme sera varié. Il n’y a pas qu’une forme de judéo-christianisme. Il y a celui dans la lignée de Pierre, dans la lignée de Jacques et d’autres formes qui sont plus ou moins hétérodoxes.

    Comment évolue l’identité d’un juif qui acceptait Jésus comme Messie?

    L’Église primitive a toujours accepté de respecter la personnalité et les idées d’un chacun. Par exemple, un pharisien messianique qui acceptait Jésus comme le Messie d’Israël restera pharisien. Un Samaritain qui acceptait Jésus comme le Messie d’Israël restera Samaritain et gardera ses caractéristiques.

    Pouvez-vous nous donner quelques jalons dans l’histoire des judéo-chrétiens?

    Le premier jalon historique est la destruction du Temple. Les premiers chrétiens étaient très attachés au Temple. On voit même dans les Actes des Apôtres que Pierre et Jean fréquentaient le Temple pour la prière de la neuvième heure. Avec la destruction du Temple, c’est un coup très fort qui a marqué la communauté des judéo-chrétiens. Un deuxième moment qui sera encore plus fort c’est en 135, l’empereur Hadrien va détruire la ville de Jérusalem et va construire Aelia Capitolina. Il va même jusqu’à éliminer le nom de la ville. Or nous savons par Eusèbe de Césaré (263-339) que les premiers évêques de Jérusalem étaient des judéo-chrétiens. Puisque l’empereur Hadrien va interdire l’accès de la ville aux juifs et aux judéo-chrétiens, il faudra nommer un premier évêque originaire de la gentilité. Il s’agira d’un païen converti du nom de Marc.

    Après l’expulsion de Jérusalem, quels sont les groupes de judéo-chrétiens des premiers siècles?

    Épiphane de Salamine (310-403) nous donne les deux grands courants du judéo-christianisme. Il y avait des nazaréens et des ébionites. Une des différences entre les deux est que les ébionites ne croyaient pas en la virginité de Marie, ils pensaient qu’elle avait eu d’autres enfants. Les nazaréens, eux, défendaient la virginité de Marie. Ces derniers avaient l’évangile en hébreu. Ils continuaient à célébrer le shabbat et de pratiquer la circoncision. Toutes les traditions juives étaient à l’honneur chez eux.

    Propos recueillis par S. Doane

    Sébastien Doane

    source www.interbible.org

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  • Le Dimanche, un jour comme les autres ?

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    Le dimanche, jour pour Dieu et pour le prochain : est-ce encore une évidence pour les chrétiens d'aujourd'hui ? Le travail, la vie familiale, les obligations nous poursuivent même le Dimanche. La maladie, la vieillesse, les situations douloureuses ne s'arrêtent pas pour autant. Alors le Dimanche, un jour comme les autres ? Qu'avons-nous fait de nos Dimanches ? Rendons ce jour à son originalité première !  

    Ne pouvons-nous pas plutôt, ce jour-là, nous recentrer sur l'essentiel de notre vie, à travers tout ce qui la compose ? Et pour le chrétien, l'Essentiel n'est-il pas le Christ ? Découvrir comment le Christ nous appelle à vivre de Sa vie dans nos occupations quotidiennes. Mais pour bien le découvrir, il est bon de s'arrêter un peu, de prendre de la distance par rapport au rythme de la semaine.   Réaliser ce que nous fêtons le Dimanche, c'est la Résurrection de Jésus, et qu'Il veut nous faire passer, nous aussi, de la mort à la Vie, de notre égoïsme à l'existence donnée par Amour.  

    Se rendre compte également que le lieu par excellence où le Seigneur nous invite à Fêter Sa résurrection, la Vie divine qu'Il veut nous partager, c'est l'Eucharistie.  

    Aller à la messe le Dimanche, ce n'est pas tant une question " est-ce que j'en ai envie ? ", c'est répondre à une invitation de Dieu qui veut nous donner Sa Vie, pour que nous vivions chaque jour davantage et que nous soyons porteurs de cette vie auprès de tous, par des actes concrets de Don de soi-même.  

    Et si vraiment nous retrouvons le Dimanche comme jour pour Dieu et le prochain, c'est toute la semaine, toute notre Vie qui en sera illuminée et fécondée. Redonnons au Dimanche cette saveur de Foi authentique qui bannit tout esprit de rentabilité. Donnons au Dimanche des vertus d'imagination conviviales, de souplesse dans les gestes donnés, de silence intérieur.   Ainsi, nous retrouverons la consistance originelle de ce repos dominical qui fera éclore notre fleur spirituelle aux senteurs de Bonheur.  

    Bruno LEROY.

    http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  •  Sexualité, mariage et Bible 3/3

    Bible Love

    Source : nickfinnis.deviantart.com/art/Bible-Love-19291834

     

    Lire le début de l'article : « La sexualité est partie intégrante de l’amour »

    « Que dit la Bible au sujet des relations pré-conjugales? »

         J’en reviens à la première question qui porte sur la relation sexuelle ou le « faire l’amour » avant le mariage. La Bible donne-t-elle un éclairage particulier? Si elle parle de la relation homme/femme, elle ne dit rien de précis sur ce point, sachant que ce type de question savait leur réponse davantage au niveau des habitudes culturelles. Dans les lettres de Paul, on trouve des « catalogues de fautes ou de péchés » qui sont communs avec la pensée de la philosophie stoïcienne de l’époque. Si la « morale sexuelle » prend une place quasiment obsessionnelle dans l’enseignement de l’Église, c’est en partie dû au développement de la personne humaine et à la naissance d’un individualisme de plus en plus grand. La revendication de la liberté personnelle s’accompagne d’une libération au niveau sexuel, les nouvelles pratiques contraceptives permettant en plus de cela une sexualité sans risque. Alors que la sexualité était, depuis toujours, liée à la procréation de l’enfant, elle est présentée aujourd’hui comme un lieu d’épanouissement de la personne humaine. Cette trop brève analyse permettra peut-être de mieux comprendre l’évolution qui s’est faite et le changement de situation.

         Revenons à la Bible. Je me contenterai de la réponse faite par Jésus aux pharisiens qui l’interrogent sur la question du renvoi de l’épouse et de l’acte de répudiation qui accompagnait ce renvoi (cf. Mc 10,1-12). Des pharisiens viennent demander à Jésus son avis sur la pratique de la répudiation de la femme que la loi mosaïque permet. Ce dernier répond en deux temps. « C’est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse a écrit ce commandement. » dit-il d’abord. Puis, reprenant le vieux texte de la Genèse (2,24) il ouvre une perspective nouvelle : « Mais au commencement du monde Dieu les fit mâle et femelle; c’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme et les deux ne feront qu’une seule chair. » Ayant cité le texte biblique, Jésus ajoute : « Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l’homme donc ne sépare pas ce que Dieu a uni. » (TOB)

         Ce texte sera déterminant pour la tradition chrétienne qui s’en inspire largement pour développer sa conception du mariage. Le désir de Dieu pour le couple humain, c’est de le voir entrer dans une logique d’amour total ou d’alliance qui ne se défait pas au gré des humeurs du moment. L’amour, tel que Dieu l’appelle à exister entre deux êtres humains, est une force de communion qui leur permet de ne faire plus qu’un et de trouver une unité nouvelle qui détermine la suite de leur existence et en constitue le centre. Jésus veut faire entrer ses disciples dans une authentique logique de l’amour, tel que lui-même le vit dans sa relation à Dieu son Père. C’est un véritable défi qu’il lance, tout en restant conscient d’une réalité bien souvent mortelle pour la durée de cette relation : la dureté du cœur humain. Cela ne l’empêche pas d’exprimer avec force son souhait : voir les humains vivre au niveau d’une vie d’amour pleinement donné l’un à l’autre.

         Dans cette perspective d’appel à aimer en vérité, qu’en est-il des relations sexuelles avant mariage? Péché mortel? Je me garderai bien de répondre à cette question par un oui ou un non. Je sais que l’Église a souvent utilisé ce langage. Que voulait-elle souligner en utilisant un terme ressenti parfois de manière traumatisante? Je pense que l’on sera d’accord de reconnaître que certains actes vécus inconsidérément peuvent avoir des conséquences dramatiques et mortifères pour la vie de l’autre. La justice humaine condamne une série de délits par des peines de prison, précisément parce qu’ils portent atteinte à la vie de l’autre. Inutile de les énumérer tous ici. La violence à caractère sexuel en fait largement partie. Les journaux sont remplis de faits d’actualité qui finissent devant monsieur le juge. La relation sexuelle engage fortement la personne humaine. Mal vécue, elle peut être la cause de traumatismes profonds. Les récents scandales de pédophilie, le viol en milieu conjugal ou le simple harcèlement sexuel sont graves parce qu’ils détruisent l’autre. Pour devenir source d’épanouissement personnel, la relation sexuelle au sein du couple doit être vécue dans la gratuité de la rencontre amoureuse et de la reconnaissance mutuelle. Cette relation-là se construit peu à peu et elle est primordiale. Les relations sexuelles sont possibles sans engagement amoureux authentique. Elles existent alors tant que dure la passion amoureuse, mais risquent un étiolement rapide. En courant de femmes en femmes, Don Juan étale certes au grand jour ses capacités sexuelles, mais il ne montre en fait que son incapacité à entrer dans une vraie relation avec l’autre.

    Pour conclure...

         Je dirai qu’il ne me revient pas de dire ce qui est péché mortel et ce qui ne l’est pas. Seule la prise de conscience personnelle permet de comprendre le poids d’un acte posé. Certains choix aident à vivre, d’autres sont « mortels » pour l’autre et la personne qui les pose. Il faut en être conscient et savoir prendre ses responsabilités. Pour l’Église catholique, la vie sexuelle est un domaine de l’existence humaine qui suppose un amour mutuel librement partagé et un engagement réciproque authentique. Je pense que cette perspective est à sauvegarder le plus possible, même si notre monde est en train de bouleverser la vieille conception religieuse du mariage. Est-ce mieux? Le nombre croissant de divorces manifeste bien la fragilité du lien qui n’a pas eu le temps de se constituer. Comme dit l’adage populaire : « Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs! » La relation sexuelle peut se vivre sans amour, mais l’amour ne s’édifie et ne se vit que sur la base du don mutuel et d’une « relation parlée ». Apprendre à se parler, à s’écouter, à se respecter demande par contre du temps.

    Roland Bugnon

    Source www.interbible.org

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  • Une encyclique sur l’écologie bientôt ?

    Christine me signale une très intéressante nouvelle du site Reporterre : l’écriture en cours, semble-t-il, d’une prochaine encyclique sur les questions environnementales….

    Selon le site EJOLT (Environmental Justice Organisations, Liabilities and Trade), le pape François a reçu un groupe d’Argentins le 11 novembre, dont un membre d’EJOLT et le cinéaste Pino Solanas qui a réalisé notamment le film "Dirty Gold"  au Vatican. Ils ont discuté de pollution des eaux, et le pape a indiqué qu’il préparait une encyclique sur la nature, les humains, et la pollution.

    Au terme de la rencontre, le pape a accepté de poser devant deux t-shirts dénoncant les projets miniers démesurés et l’exploitation des gaz de schiste. "L’eau vaut plus que l’or !", clamait l’un de ces t-shirts. En évoquant la réalité des excès miniers à travers le monde (Barrick Gold, Chevron en Argentine et l’Equateur, Yasuni…), le pape François a montré qu’il connaissait bien le sujet.

    Serions-nous à la veille d’une importante clarification dans la posture de l’Eglise catholique face aux excès industriels en tous genre ?

    DL

    Source : EJOLT // Reporterre

    http://ecologyandchurches.wordpress.com

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  • La foi et la rencontre du Christ (32/32)

    La foi et le commandement de l'amour fraternel

     

         34 Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. 35 À ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres.  (Jean 13, 34-35)

     

        Nous voici parvenus au terme de l’Année de la foi et également de cette série de chroniques qui nous ont fait découvrir que la vie dans la foi repose sur l’expérience de la rencontre du Christ.  Le pape émérite Benoît XVI, dans une homélie prononcée dans le cadre du Synode sur la Parole de Dieu (2008) disait que la fine fleur de la foi est l’amour de charité. C’est l’amour vécu qui donne à la foi sa crédibilité et son rayonnement au milieu du monde. On comprend pourquoi Jésus a fait de l’amour fraternel un commandement pour que nous fassions mémoire du don de sa vie par amour pour la multitude humaine.

        La communauté chrétienne des origines nous livre d'abondants témoignages d'amour fraternel. Au-delà du partage de leurs ressources, l'amour fraternel est leur signe d'appartenance au Christ. Ils avaient un même amour les uns pour les autres comme ils avaient une même foi au Christ. L'amour fraternel est la manifestation de la joie de personnes qui ont accueilli le salut; c'est le reflet de la paix apportée par le Christ, lui qui a réconcilié tous les êtres humains avec Dieu en leur donnant de devenir enfants de Dieu. L'amour fraternel que les membres de la communauté chrétienne se témoignent les uns aux autres est une façon de dire à chacun qu'il a du prix comme il en a aux yeux de Dieu.  Cette vérité demeure toujours aussi actuelle pour nous, chrétiens et chrétiennes du vingtième siècle, que pour ceux et celles du premier.

        La valeur de l'amour fraternel tient au fait qu'il révèle l'amour que Jésus a eu pour tous les humains. Et c'est pour cette raison que Jésus nous en fait une obligation. Non pas une obligation qui vient de l'extérieur mais qui jaillit du plus profond de nous-mêmes à cause de notre foi et de notre amour pour Jésus. Se laisser conduire par cette loi intérieure est un signe de maturité chrétienne. Bien sûr que nous ne saurions aimer avec la même sainteté que Jésus. Toutefois, à la suite de Jésus et à cause de l'amour qu'il a eu pour nous et que nous avons pour lui, il nous est possible d'aimer avec la même qualité et avec le même empressement à servir nos frères et sœurs. L'amour que nous avons les uns pour les autres est la preuve de notre relation vivante avec le Christ.

        Il faut bien reconnaître que Jésus se montre exigeant à l'égard des disciples que nous sommes. C'est à l'amour que nous avons les uns pour les autres que l'on reconnaîtra justement que nous sommes ses disciples. Cet amour fraternel porte des fruits de paix, de partage et de justice, de bonté, de patience et de pardon. C'est notre façon à nous de témoigner que le salut, apporté par Jésus à l'humanité, est toujours à l'œuvre et qu'il ne cesse de s'étendre dans le cœur des hommes et des femmes. La pratique du commandement de l'amour manifeste notre solidarité avec Jésus, notre fidélité, notre habitation dans le cœur de Dieu.

        L'amour vécu par les chrétiens et les chrétiennes, à la manière de Jésus, a une fonction de révélation. En effet, c'est de cette manière que nous évoquons l'amour du Christ pour nous et que nous prolongeons également l'amour de Dieu qui s'est incarné en Jésus. Si Jésus nous a rendus capables de remplir une mission aussi élevée, c'est parce qu'il a fait de nous des amis auxquels il a révélé ce que Dieu porte en son cœur. N'est-ce pas un motif de fierté pour nous, chrétiens et chrétiennes, de vivre à notre tour de l'amour du Père qui a fait vivre Jésus ? N'est-ce pas un point d'honneur de fonder nos relations avec les autres sur le grand commandement de l'amour ? N'y a-t-il pas de meilleure fidélité au Christ que d'investir dans l'amour des autres ? Tel est l’avenir de l’aventure de la foi.

     

    Yves Guillemette, ptre

     

    Source: Le Feuillet biblique, no 2378. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

    Source www.interbible.org

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  • Homélie de la fête du Christ Roi de l’univers (24 novembre 2013)

    Abbé Jean Compazieu

    Fête du Christ Roi de l’univers

     

    Textes bibliques : Lire

    En ce jour, nous sommes dans la joie. Nous célébrons en effet la solennité du Christ Roi. Jésus est le roi de l’univers et cela doit nous  réjouir. Mais la liturgie de ce jour est là pour nous éviter une confusion. Elle vient nous faire comprendre le vrai sens de cette royauté. Jésus n’est pas un roi à la manière des grands ce monde. C’est ce message que voudraient nous faire comprendre les lectures de ce dimanche.

    Nous avons tout d’abord l’histoire de David, le petit berger d’Israël. Quand il est devenu roi, il a réuni le Royaume du Nord et celui du Sud. C’était déjà une annonce de ce que le Christ réaliserait lors de sa venue. Jésus s’est présenté comme un rassembleur. Mais cette mission ne s’est pas limitée au seul pays d’Israël. Elle est offerte à tous les hommes du monde entier et de tous les temps. Le Christ a réconcilié tous les peuples de la terre en livrant son Corps et en versant son sang. Ce qui est extraordinaire c’est qu’il nous appelle tous à cette œuvre de rassemblement. Il compte sur nous pour être des artisans d’unité, de justice et de réconciliation. « Là où est la haine, que je mette l’amour… Là où est la discorde, que je mette l’union. » (Saint François)

    L’unité entre les hommes passe par une multitude de petites ententes. Et c’est toujours à refaire. Il nous appartient de voir ce que nous pouvons faire contre la rancune et pour favoriser cette entente dans nos divers lieux de vie. Cette unité à construire réclame des gens qui n’ont pas peur de payer de leur personne et de leur temps. Il y aura toujours des risques, celui d’être critiqué ou tourné en dérision. Mais nous ne sommes pas seuls : quand nous nous engageons sur ce chemin, le Christ est là, bien présent. C’est lui qui agit dans le cœur de ceux et celles qu’il met sur notre route.

    Dans sa lettre aux Colossiens (2ème lecture), saint Paul nous parle aussi du Christ roi de l’univers. C’est par lui que tout existe. Il est le collaborateur du Père dans son œuvre de création. Il est le sommet et la fin de toutes choses : « Tout est créé par lui et pour lui. ». L’homme a pour mission de s’accomplir lui-même à l’image de Dieu.  Il est capable d’amour libre et gratuit. Le Christ nous ouvre le chemin. Lui, le premier ressuscité, marche à la tête de l’humanité nouvelle. C’est avec lui et par li que nous allons au Père. C’est de cette foi et de cette espérance que nous avons tous à témoigner. Le Christ glorieux nous offre d’avoir part à sa victoire.

    L’évangile nous montre la manière dont le Christ est devenu roi. Saint Luc nous présente le visage bouleversant de Jésus en croix entre deux malfaiteurs. Nous le voyons tourné en dérision par ses adversaires et abandonné par les siens. Il se trouve entre deux malfrats, également condamnés à mort. L’un d’eux s’est vu attribuer le titre de « bon larron ». Mais y aurait-il de bons assassins, de bons truands ou de bons voleurs ? ce qu’il faut voir dans ce récit c’est la miséricorde divine envers les mal aimés et les malfaiteurs.

    Il y a un chant qui revient régulièrement dans nos liturgies : « Laisse-toi aimer par le Christ car il t’aime. » C’est là que nous voyons toute la différence entre ces deux condamnés : cette différence se révèle dans leur manière d’accueillir le regard du Christ. Le premier joue l’ironie. L’autre appelle Jésus par don nom ; il le supplie : « Souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton règne ». Cette attitude de confiance et d’abandon est à peine croyable de la part « d’un hors-la-loi, d’un hors-la-foi ». Dans l’Evangile de saint Luc, c’est la dernière parole de Jésus avec un confrère en humanité. Jésus lui annonce qu’en mourant ensemble, ils se retrouveront ensemble au paradis.

    « Souviens-toi de moi… » C’est aussi cette humble prière que nous, pécheurs, nous faisons monter vers le Seigneur. Souviens-toi de ce monde ; souviens-toi de ceux et celles qui vont à la dérive. Souviens-toi des personnes éprouvées par la maladie, les infirmités, la précarité, l’exclusion. Souviens-toi de ceux et celles qui vivent sans espérance et sans amour. Tu es le Roi de l’univers. Tu veux rassembler tous les hommes dans ton Royaume. Nous avons la ferme espérance qu’un jour tu nous diras : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis ». Amen

    Sources : Lectures bibliques des dimanches (A. Vanhoye), missel communautaire (A. Rebré) « Aujourd’hui s’accomplit pour nous l’Ecriture » (E. Bianchi). Revues Signes, Feu Nouveau, Dimanche en Paroisse.

    source http://dimancheprochain.org

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  • Sexualité, mariage et Bible 2/3

    Bible Love

    Source : nickfinnis.deviantart.com/art/Bible-Love-19291834

     

    Lire le début de l'article : « La sexualité est partie intégrante de l’amour »

    « Est-ce un péché de faire l’amour avant le mariage? »

          J’en viens à votre première question. Je vous avoue qu’elle me fait sourire parce que je me retrouve face à une vieille interrogation morale sur le permis et le défendu. En plus de cela, vous me demandez de dire ce qui est péché et ce qui ne l’est pas. J’estime que, sur ce plan, certaines clarifications sont nécessaires.

          Pour situer le débat dans une perspective plus large, je voudrais vous rappeler que les rituels autour des questions de mariages ont été et sont encore multiples et variés. Ce que l’on appelait les fiançailles en font partie. Dans certaines traditions, comme le judaïsme, les relations sexuelles entre fiancés ne posaient pas trop de problèmes; dans certaines sociétés traditionnelles, on attend le premier enfant pour célébrer le mariage; dans d’autres encore, la jeune femme est soumise à la tyrannie des pères ou des frères qui n’hésitent pas à la condamner à mort si elle se permet un écart de comportement. C’est dire la diversité des traditions culturelles et religieuses...

          Aujourd’hui, dans nos pays marqués par l’empreinte du christianisme, le mariage à l’église n’est demandé, très souvent, qu’à la suite de nombreuses années de vie commune. Nous ne vivons plus au sein d’une société qui règlemente encore de façon stricte, les rapports sexuels. Les femmes ont acquis une liberté individuelle dont elles usent sans que cela pose problème. Nous vivons désormais dans un monde marqué par l’individualisme où chacun estime avoir le droit de vivre comme il veut, selon ses choix personnels. Est-ce mieux ou moins bien qu’avant? Le sujet n’est pas là. Disons que la pression sociale ne joue plus comme autrefois. Elle s’exerce parfois dans l’autre sens et pousse des jeunes à avoir des relations sexuelles prématurées « parce que tout le monde le fait! » et que l’on ne veut pas être différent de l’autre... Ce n’est pas nécessairement plus équilibrant pour les personnes.

          Venons en maintenant à la notion de péché qui apparaît dans la question. C’est un vieux mot, chargé d’histoire et de significations. Il apparaît très tôt dans la bouche des prophètes qui dénoncent d’une part les infidélités du peuple d’Israël, incapable de vivre la fidélité à l’alliance conclue avec son Dieu au désert, et son attachement au culte des divinités cananéennes (voir Ex 32 l’épisode du veau d’or). Par ailleurs, un homme comme le prophète Amos (vers 750 av. J.C) n’hésite pas à dénoncer « les vautrés de Samarie », la classe dirigeante qui ne rêve que d’enrichissement au mépris des pauvres et des petits. Quand arrive le malheur avec les armées babyloniennes et le temps de l’exil, la cause en est toute trouvée : les péchés d’Israël. Dans cette compréhension du péché, il y aura toujours la notion d’infidélité à l’amour et la transgression de l’appel de Dieu (le Décalogue) à vivre selon la loi de l’alliance.

          Dans les évangiles, Jésus garde la même perspective prophétique. Il reprend d’ailleurs à son compte quelques-unes des paroles des prophètes, dénonçant de manière très forte l’hypocrisie religieuse et l’oubli du prochain. Dans la parabole du « Bon Samaritain », il indique très clairement la direction, au scribe qui lui demande quel est le plus grand commandement (voir Lc 10,25-37). Aimer Dieu de tout son cœur et aimer son prochain comme soi-même constitue l’essentiel de la loi divine. En Mt 25, dans la parabole du Jugement dernier, l’unique question qui préoccupe le Seigneur porte sur l’amour que nous aurons eu à l’égard des plus petits d’entre nos frères. Les questions touchant la sexualité humaine ne sont nullement prévalentes. L’unique question qui préoccupe le Seigneur au matin de Pâques est celle qu’il pose par trois fois à Pierre : « Pierre m’aimes-tu? » (Jn 21, 15-17).

    Roland Bugnon

    Source www.interbible.org

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  • Négociations climatiques de l’ONU à Varsovie - La délégation de l'AQLPA vous informe.

    Début de la COP 19, Varsovie 2013 : l’électrochoc philippin

    Par Alain Brunel

    La 19e Conférence des parties (COP 19) des Nations Unies sur les changements climatiques a débuté ce 11 novembre avec l’électrochoc philippin. Haiyan, le typhon le plus puissant jamais recensé dans le monde, a frappé les deux tiers des Philippines, affectant près de 10 millions de personnes et faisant plus de 10 000 morts. Les images de dévastation ont fait le tour du monde. Il se trouve que le négociateur principal des Philippines à la conférence, M. Yeb Sano, est originaire de cette région frappée de plein fouet par le monstre Haiyan, un typhon pour lequel il a fallu désigner une nouvelle catégorie 6. M. Sano est resté sans nouvelles de son frère pendant deux jours. Il a livré devant l’assemblée un vibrant plaidoyer implorant les délégués de passer enfin à l’action pour enrayer ce climat devenu fou. « Ce que mon pays subit des suites des conséquences de cet événement extrême est une folie. La crise climatique est une folie. Nous pouvons arrêter cette folie, juste ici à Varsovie. »

    Source Photo : RTCC – http://www.rtcc.org/2013/11/11/its-time-to-stop-this-madness-philippines-plea-at-un-climate-talks/

     

    Constatant la faillite des négociations internationales pour empêcher « des perturbations dangereuses du système climatique », objectif officiel de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), refusant de participer à une éventuelle COP 30 ou 40, et parlant au nom des morts et des survivants voulant survivre à leur désolation extrême, il a annoncé qu’il jeûnerait durant la conférence jusqu’à ce que de réels progrès soient actés dans les négociations.

    L’incapacité apparente du monde à réduire les émissions de gaz à effet de serre justifie plus que jamais selon lui la nécessité de mettre en place des mécanismes de compensation pour les pertes et dommages, que des ressources effectives soient mises à disposition dans le Fonds vert pour le climat et que des moyens soient disponibles pour l’adaptation aux changements climatiques. Il a également demandé que les pays développés rehaussent leurs objectifs de réduction des émissions qui sont actuellement insuffisants pour éviter la crise climatique. Il a aussi lancé un appel à la solidarité mondiale. Car il n’y aura pas de gagnants et de perdants dans cette négociation. Nous serons ou tous gagnants ou tous perdants. Il a appelé les négociateurs à faire de la Pologne le pays dont on se rappellera à jamais comme l’endroit où vraiment on a eu à cœur d’arrêter cette folie.

    Son discours a ému de nombreux délégués aux larmes. Il a eu droit à une ovation debout. À la demande de la délégation chinoise, les délégués ont observé trois minutes de silence.

    Sera-ce l’électrochoc qui permettra de débloquer les négociations?

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  • La foi et la rencontre du Christ (31/32)

    Pas de foi sans amour

     

    La foi et la rencontre du Christ (31/32)9 Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. 10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. 11 Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
    12 Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. 13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. 14 Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. 15 Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître.
    16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. 17 Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. (Jean 15, 9-17)

        Jean établit un lien indissociable entre la foi et l’amour de charité (l’agapè) pour définir l’identité chrétienne. D’abord, la foi est la décision initiale d’adhérer à Jésus en le reconnaissant Fils de Dieu et Messie (Jn 20, 31). Tous ceux qui croient au nom du Verbe fait chair (le Fils unique), Dieu leur donne de devenir ses enfants et de demeurer dans son amour (1, 12). Puis l’amour assure la fidélité et le dynamisme de la vie chrétienne qui n’est rien d’autre qu’une communion de vie avec Jésus Christ ressuscité à qui on confie sa propre vie. Jésus compare cette communion à celle du sarment qui est attaché au pied de vigne (15, 1-8). De même que la vigne porte du fruit, ainsi en sera-t-il de celui ou celle qui est né de Dieu et demeure dans son amour.

        L’amour est le terreau où s’enracine la vie chrétienne. Il s’agit donc de laisser couler la sève de l’amour divin dans son existence. Les fruits apparaîtront d’eux-mêmes, comme celui de l’amour fraternel. Jésus en fait même un commandement, car il y va de la révélation même du salut offert aux humains : Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils, son unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle (3, 16). Il y a ici un «principe de transparence».  De même que le Père a fait voir son amour à travers son Fils, ainsi faut-il que les disciples fassent voir à leur tour l'amour de Jésus pour l'humanité, à travers leur amour réciproque et leur amour pour les autres êtres humains. 

        L'amour des disciples révèle donc l'amour du Père pour Jésus, et l'amour de Jésus pour l'humanité. Cette fonction révélatrice repose sur la fidélité de leur amour pour Jésus, de même que Jésus a révélé l'amour du Père en réalisant fidèlement son projet de salut. En ayant de l'amour pour Jésus par l'observance de ses commandements, les disciples répondent à l'amour du Père pour eux. Ils se maintiennent ainsi dans la situation de personnes sauvées par la mort de Jésus, acceptant continuellement de se laisser purifier par la puissance de sa Parole.    

        En commandant à ses disciples d'aimer, Jésus attend d'eux ce que le Père attend de lui. Si Jésus ose commander à ses disciples d'aimer, ce n'est pas à la manière d'un maître qui commande à des serviteurs, mais en raison de l'amitié qui s'est nouée entre eux. Jésus a créé cette amitié par le don  de sa vie, par la révélation de ce qu'il a entendu du Père et par un choix personnel. Vivre dans l'amitié de Jésus, c'est s'établir à demeure dans le cœur même de Dieu. Le disciple verra alors sa prière exaucée, il portera du fruit et possédera la joie intérieure de vivre en communion avec Dieu. 

     

    Yves Guillemette, ptre

     

    Source: Le Feuillet biblique, no 2377. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

    Source www.interbible.org

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