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Par Serviteur-ofs le 20 Août 2010 à 06:00
L’ASCESE[1]
L’ascèse et la psychologie.
L’homme vit dans une confusion profonde et ignore tout des principes qui régissent son « économie » intérieure. Laissé seul, il s’enfonce dans les névroses et, dans les moments de solitude, aucune forme sociale ne protège ni ne résout les conflits profonds accumulés au fond de son âme. La méconnaissance des lois profondes mène ainsi vers des simplifications où le mal est réduit à l’imperfection et la lutte ascétique à l’hygiène. Système séduisant mais sans mystère et fermé sur lui-même.
Or, l’homme, qu’il le veuille ou non, n’existe que dans sa relation à l’absolu. S’il n’accepte pas le transcendant, il absolutise l’immanent ou se pose lui-même en absolu. Deus non est, Deus est. Il lui faut donc choisir entre une idée instrumentale, une construction cérébrale, utile, mais à la fin, impuissante, et le Principe qui a tous les pouvoirs : « Jamais homme n’a parlé comme cet homme » (Jean 7, 46) Ainsi, dans sa quête de santé spirituelle, l’ascète chrétien cherche la restauration de la forme initiale – imago Dei – tendue vers Dieu. Gardant confiance en la vie, en son propre destin et sachant reconnaître le sens concret de sa vie particulière, il accepte le grand mystère évangélique de la croix personnelle.
D’où vient l’homme et où va-t-il ?
Question fondamentale qui accompagne l’homme de tous les temps. Faute de s’être laissé ouvrir les yeux et donc sans y voir clair, aucune confiance en la vie ne peut habiter l’homme. Sa dignité n’acceptera jamais de petites normes, de petites éternités immanentes et passagères. Seul l’Evangile contient la réponse très exacte : « je viens de mon Père et je vais vers mon Père » (Jean 16, 28) Et, face à la solitude redoutable de l’homme, il appelle l’Esprit Saint, l’avocat le consolateur (Jean 14, 16) Quant l’homme se tourne vers Dieu, il y reconnaît celui qu’il cherche, qu’il avait cherché depuis toujours : c’est le tropisme naturel. Il existe dans la Bible un certain optimisme - l’homme aime ce qui est bon, aspire à la lumière, à la connaissance, à l’augmentation de l’être, il ne peut vivre et trouver la joie que dans les conditions existentielles définies par s. Paul : « Il n’y a que oui en Dieu » (2 Cor. 1, 20) - il n’y a qu’affirmation, intégrité, accroissement sans déclin. « Là où est votre trésor, là est votre cœur » (matth. 6, 21), mais le cœur dans l’immensité de sa soif n’est tendu que vers l’absolument désirable dont parle l’Apocalypse.
L’ascétisme a toujours frappé puissamment l’imagination par contraste avec toutes les compromissions et les suffisances de la vie courante et médiocre. Les foules venaient jadis au désert contempler les stylites, pour graver dans leur mémoire la vision du pouvoir spirituel sur la matière et sur l’instabilité de la vie ; les gens emportaient des dessins maladroits pour se rappeler constamment la grandeur accessible à l’homme, l’image de la victoire la plus réelle sur le mal.
La morale, limitée à ses seuls principes et hors de toute métaphysique, ne peut donc jamais résoudre les conflits de l’existence car, ces principes ne peuvent opérer de miracles ni conduire à la « seconde naissance » dans la joie. Ainsi, le « religieux » n’est pas une projection immanente du contenu de l’âme, mais la culture de « l’ouïe spirituelle ». Les « enseignés par Dieu » reçoivent la suggestion la plus forte, car c’est Dieu qui suggère et qui invite à choisir : « Voici : j’ai mis devant toi la vie et la mort... choisis donc … » (Deut. 30, 15)
L’ascèse.
Le miracle des noces de Cana, le changement de l’eau en vin, offre l’image classique de la transformation de la nature humaine vers laquelle sont dirigés tous les efforts de l’ascèse. C’est la métanoïa, le bouleversement de toute l’économie de l’être humain ou la seconde naissance dans le monde de l’Esprit. Le rituel de l’exorcisme, lors du baptême, rompt avec le pouvoir du prince de ce monde ; et le rituel de la tonsure veut signifier que tout homme est devenu autre, différent dans sa nature même. C’est donc la rupture la plus radicale avec le passé, sa mort très réelle et l’avènement non moins réel de la nouvelle créature.
Il y a une différence de nature entre l’ascétisme et le moralisme. Le moralisme règle la conduite en la soumettant à des impératifs moraux. Mais toute construction basée sur les seules forces naturelles est fragile, et une façade éthique peut bien cacher le pharisaïsme de l’ « orgueil des humbles ». Or, la « vertu » selon les ascètes est le dynamisme humain déclenché et vivifié par la présence de Dieu. « Les labeurs et les sueurs » de l’effort ascétique nous appartiennent et ne diminuent en rien la gratuité prévenante des charismes et leur priorité. Il ne faut donc pas voir dans les œuvres, uniquement l’action morale, mais l’agir humain au-dedans de l’agir divin. Au sujet de la drachme égarée, Nicolas Cabasilas note : « C’est le Maître qui s’est incliné vers la terre et a retrouvé son image ». Mais la grâce présuppose la liberté du vouloir. La liberté humaine et la grâce, dans leur synergie parfaite, se fécondent l’une l’autre.
Ainsi, négativement et vu d’en bas, l’ascétisme est la lutte invisible, incessante, sans répit ; positivement et vu d’en haut, l’ascétisme est illumination, acquisition des dons, charismatisme. Les vierges folles de la parabole évangélique, par exemple, étaient pleines de vertus, car, folles elles étaient pourtant « vierges », mais elles étaient vides des dons de l’Esprit-Saint. C’est pourquoi demandons sans cesse à l’Esprit Saint de venir et de demeurer en nous et de nous purifier de toute souillure.
Un ascète débute par la vision de sa propre réalité humaine : « Connais-toi toi-même », car « personne ne peut connaître Dieu s’il n’est pas connu d’abord lui-même » (s. Antoine le Grand)
« Celui qui a vu son péché est plus grand que celui qui ressuscite les morts » et « Celui qui s’est vu soi-même est plus grand que celui qui a vu les anges ». (S. Isaac le Syrien)
L’humilité, de plus en plus approfondie et cultivée, enveloppe toute la durée de la vie ascétique. Elle est la seule puissance qui détruit radicalement tout esprit de ressentiment, de revendication et d’égocentrisme… car, plus l’homme est vide - de Dieu - et plus il est rempli de lui-même ! L’humilité est la plus grande force car elle déplace l’axe de la vie de l’homme en Dieu ; ce n’est plus l’univers que l’homme fait tourner autour de son ego, mais c’est lui qui se situe dans le centre sacré de la proximité de Dieu et se trouve ainsi exactement à sa place … créature sous le regard de Dieu créateur.
Suzanne Giuseppi Testut - ofs
Pour cet article je me suis inspirée de « La femme et le salut du monde » Paul Evdokimov
Autres articles et Perles du jour de Suzanne
Pour votre information voici où vous pourriez rencontrer Suzanne prochainement
- Au Québec en Octobre 2010
Sherbrooke le mercredi 13 octobre, Rencontre de ressourcement au Monastère Sainte Claire, 313 Queen, Sherbrooke. Accueil 8h30 fin 16h30, il y aura Eucharistie. On vous suggère d'apporter votre diner et votre tasse, il y aura la possibilité de commander du poulet (env.10$)
Contribution suggérée de 10$ et plus si c'est possible pour vous. Pour plus d'informations richard372000ARROBASyahoo.ca (remplacer ARROWBAS par @ )autres endroits au Québec et un en Ontario
Samedi 2 octobre : Rencontre des OFS (Montréal : Responsable : Gilles Métivier).
Dimanche 3 octobre : Messe de 9h00 (Sainte-Julie) et Messe de 10h30 : Fête paroissiale de S.F.A. (Saint François d’Assise) et repas communautaire avec les bénévoles.
Mercredi 6 octobre : 19h30 Soirée de rencontre avec les Filles d’isabelle et Chevaliers de Colomb. Paroisse Sainte-Julie.
Vendredi 8 octobre au dimanche 10 octobre : Horeb Saint-Jacques. (Responsable : Nicolas Tremblay).
Vendredi 15 octobre : Fin d’après-midi : Rencontre fraternelle des M.S.A. (Province du Canada).
Dimanche 17 octobre : Messes de 9h00 ; 9h30 et 10h30 : (Unité pastorale Est Montagne)
Dimanche 17 au mercredi 20 octobre : 19h30 retraite de l’Unité de l’Est de la Montagne.
Vendredi 22 octobre : 19h30 : Rencontre avec le Groupe de partage de foi Renouveau- Paroisse de Saint-Constant.
Samedi 23 octobre : 15h30 : Rencontre à Orléans ONT. Groupe de responsables nationaux de l'OFS (Responsable : Gilles Métivier).
Dimanche 24 octobre : Visite du Sanctuaire Marie-Reine-des-Cœurs (Chertsey).
Jeudi 28 octobre : 10h30 : nous aurons la messe à la Résidence Saint Louis et à 14h, une rencontre spéciale conférence sur la spiritualité avec François d'Assise
Vendredi 29 octobre : 19h30 Café-Rencontre Séminaire de Saint-Hyacinthe avec les couples membres de Week-End Amoureux.
Samedi 30 octobre : Fondation Père Ménard (40è anniversaire). 10h30 Messe à la Cathédrale Marie-Reine du Monde. Lunch-Conférence à l’Hôtel Reine Élisabeth.
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Par Serviteur-ofs le 18 Août 2010 à 05:08
Seigneur nous périssons
La perle du jour
avec Suzanne G Testut ofs
en collaboration de
RCF
La Radio dans l'âme
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Par Serviteur-ofs le 13 Août 2010 à 02:33
L’ACCOMPAGNEMENT SPIRITUEL
« Avancer en vérité dans l’amour vers l’Amour »[1]
Ne nous voilons pas la face.
Ne mettons pas de masque sur notre visage. En clair, ne nous cachons pas derrière une façade de respectabilité qui nous maintient dans une fausse sécurité car au moindre petit trait de lumière nous découvrons nos noirceurs insoupçonnées.
J’ai reçu un jour un témoignage émouvant. J.F avait un visage « taillé au couteau », creusé, ravagé même. Son corps laissait deviner les marques et les raideurs des pires souffrances, des pires expériences. Chaque mot était grave, choisi, pesé dans sa bouche. J.F avait touché le fond du fond, il avait fait l’expérience des profondeurs de la vague, de cette vague qui vous entraîne de plus en plus vers les profondeurs abyssales, celles dont on revient rarement. Mais là, devant moi, conscient de sa misère mais aussi de ses pulsions de mort, il était debout, fragile et fort en même temps, animé d’une foi bouleversante. J.F qui, à première vue, aurait pu déclencher un jugement négatif tant sa marginalité transparaissait, reflétait par sa beauté intérieure, l’image du Christ.
Alors, creusons, dépassons les couches visibles de celui ou celle qui croise notre regard, même si elles nous rebutent, et nous y découvrirons peut-être la vraie réalité, sa raison d’exister. Soyons prudents aussi car, derrière le « bien net » et le « bien propre » il y a parfois de nombreuses couches de crasse, bien recouvertes. Et surtout, osons creuser en nous-mêmes, ne soyons pas rebutés par ce que nous voyons, pressentons ou refusons de voir ! Déposons-le.
Le découragement qui découle de nos erreurs, de nos actes ratés peut être fort et lorsque nous prenons conscience de la sainteté de Dieu, notre propre misère apparaît encore plus. C’est alors que le découragement et le sentiment de culpabilité sont les plus destructeurs car ils sont l’œuvre du Malin qui nous fait « envier » la perfection de Dieu. En fait, le Malin veut anesthésier la présence de Dieu en nous. Dans ces conditions, comment tenir debout ? Prisonniers de cette perception mensongère, ni notre libération, ni notre purification ne peuvent alors s’accomplir. L’homme doit combattre avec l’aide du Christ car sans lui nous ne pouvons pas vaincre.
L’accompagnement spirituel.
Rien ne sert de vouloir mener ce combat tout seul, c’est présumer de ses forces. D’où le rôle primordial de l’accompagnement spirituel. Dans ce combat, l’accompagnateur spirituel sera pour nous le compagnon, le garde-fou, celui qui marche derrière pour pousser, pour préserver de l’abîme qui est à droite ou à gauche de la route.
Il est là pour mettre en évidence la pédagogie divine et nous aider à la discerner. Pour cela, il s’appuie toujours sur l’Ecriture et particulièrement sur les Evangiles. Il a pour mission, non pas d’être « un théologien » au sens académique du terme mais « d’être théologien » afin de mettre en évidence l’action salvifique de Dieu.
Il est essentiellement un relais car la décision, le choix, l’acte à poser nous appartiennent. Toutefois, rien ne peut se faire sans une confiance réciproque, confiance qui doit bien sûr être éprouvée et vérifiée dans le temps. La véritable entrée dans l’accompagnement spirituel se produit vraiment le jour où nous acceptons totalement l’humanité de notre accompagnateur spirituel, c’est-à-dire le jour où nous sommes capables de discerner en lui, au sein de son humanité, la grâce agissante de l’accompagnement.
C’est seulement le christ qui marche devant. Le rôle de l’accompagnateur spirituel est de faire de nous des disciples du Christ et non pas ses propres disciples. L’exigence de la plus grande simplicité s’impose donc à lui car Dieu seul guide et corrige. L’accompagnateur est le « serviteur inutile », le point d’appui qui nous aide à aller vers notre liberté. Il est celui qui, par la grâce de l’esprit Saint, reçoit « l’autre » tel qu’il est, l’aide à se dire à son rythme, et surtout va discerner sa beauté intérieure au-delà de toute son histoire et la lui faire découvrir.
L’accompagnateur spirituel est là pour aimer, aimer sans s’aliéner et sans aliéner, pour qu’à un moment donné nous puissions par nous-mêmes entendre la Parole et expérimenter personnellement la présence du seigneur. Il est là pour aimer de l’amour du Christ c’est-à-dire pour faire usage de l’autorité de l’amour, faite de rigueur, de miséricorde et de tendresse. Aimer pour que l’Amour de Dieu soit aimé.
La rencontre n’est pas évidente, le pas à franchir pour entrer dans l’accompagnement n’est pas particulièrement facile, mais cela se produit le jour où nous sommes prêts, prêts à déposer notre « manteau » et à nous dire en vérité. Sans sincérité, sans amour, sans confiance, sans courage et sans esprit positif, l’accompagnement n’est pas possible.
Cependant, pour goûter aux bienfaits de l’accompagnement spirituel, il est indispensable de choisir « un » accompagnateur et de s’y référer. Surtout ne pas « papillonner » auprès de plusieurs « accompagnateurs possibles » à la recherche de la réponse la plus proche de celle que nous souhaitons entendre car alors, nous ne sommes pas centrés sur Dieu mais sur notre petit « moi ».
Il est en outre indispensable de persévérer au-delà de nos incompréhensions, de nos agacements ou encore des coups de projecteurs douloureux et de « creuser » avec l’intelligence du cœur. Ce n’est qu’à ce prix que nous ferons vraiment l’expérience de cette merveilleuse grâce. Merveilleuse grâce qui nous permettra d’expérimenter l’obéissance, la vraie, celle qui s’accomplit dans un « dire », dans un partage, dans une communion et nous conduit vers la paix intérieure.
En réalité, il est pure folie de vouloir cheminer seul, compte tenu de notre égo et de la puissance mais aussi des embûches de plus en plus subtiles que le Malin pose sur la route du cheminant. Le jour où nous découvrons la « montagne » qui est à l’intérieur de nous, nous cessons de nous prendre au sérieux, nous devenons sérieux. Là, le travail spirituel commence vraiment. Les questions abordées ne se limitent plus alors aux seules préoccupations de ce monde, même si celles-ci ont une valeur « éducatrice », mais elles ont surtout pour objet notre désir de purification du cœur et des pensées. Notre regard se porte sur notre intériorité et nous acceptons les réponses de notre accompagnateur dans l’esprit de confiance et d’obéissance.
Après plusieurs années de cheminement, unis par l’Esprit Saint dans le respect, la confiance, l’esprit fraternel, l’amour du Christ et dans le même désir de coopérer au projet de Dieu, l’accompagnement spirituel peut évoluer vers un véritable compagnonnage.
Saint François et sainte Claire d’Assise nous en donnent un merveilleux témoignage. En effet, frère François était le père spirituel de sœur Claire mais lorsque François, au cœur de sa dépression, a senti le danger qui le guettait, il est allé trouver Claire et a accepté son accompagnement. Et, qu’a fait Claire, sinon reprendre à la lettre, les Paroles de Vie que François lui avait lui-même enseignées, car elles venaient du Christ. Quand un accompagnateur et « son enfant » spirituel peuvent vivre cette grâce, l’Amour en Christ se révèle alors bien au-delà de la lettre.
Suzanne Giuseppi Testut - ofs
[1][1] Cf. SGT « la déposition » p 223 et ss.)
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Par Serviteur-ofs le 11 Août 2010 à 06:00
Pierre, qui suis-je ?
La Perle du jour
avec Suzanne G Testut ofs
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La Radio dans l'âme
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Par Serviteur-ofs le 6 Août 2010 à 23:59
AIMER PAR AMOUR
En ce troisième anniversaire du site créé par Richard et du don de soi qu’il témoigne, il me semble important de parler de l’amour. De l’amour de Dieu pour sa créature. De l’amour de tous ceux et celles qui accomplissent des actions bonnes, pour Dieu. Même si notre amour est bien limité - au regard de celui de notre Seigneur - nous L’aimons parce qu’Il nous aime et nous apprenons à aimer par amour pour Lui.
L’amour infini de Dieu selon saint Isaac le Syrien.
Pour saint Isaac le Syrien[1], si Dieu est le Tout-Puissant, l’Être en tant qu’Être qui se suffit à lui-même, l’Être qui ne possède aucun commencement ni fin, l’Être qui est au-delà de toute connaissance intellectuelle, comment expliquer qu’il ait éprouvé le besoin de créer ? La création ne s’explique que parce que Dieu est Amour, tout l’Amour. Quand un homme est miséricordieux, c’est-à-dire lorsque son cœur brûle de compassion en contemplant l’Amour de Dieu à l’œuvre dans la beauté de la création, il ne peut s’empêcher de prier et de verser des larmes pour tous les hommes, tous les êtres vivants – de la coccinelle à l’éléphant – et même pour les serpents, les démons ou les ennemis qui lui causent du tort. Aimer la création comme Dieu, c’est l’aimer sans mesure.
Le maître mot de la vision théologique d’Isaac, c’est l’amour. Seul l’amour de Dieu rend compte de la création, seul il explique l’Incarnation et la mort sur la croix, seul il justifie que Dieu ne châtie jamais par colère. Seul l’amour de Dieu permet de se reposer la question sur la damnation éternelle et l’enfer sans fin. Aux yeux d’Isaac, toute l’économie du salut de l’homme procède de l’amour de Dieu, elle ne dépend pas du péché d’Adam.
La pensée théologique d’Isaac est surprenante, elle introduit un renversement assez radical de la théologie de la rédemption qui nous est coutumière : péché originel/chute - punition de l’homme réduit à l’état mortel - rachat sacrificiel par la mort et la résurrection de Jésus-Christ - salut pour les uns, enfer pour les autres. Peut-on dire alors que la théologie d’Isaac est libératrice ?
Même l’enfer pour Isaac n’est qu’un purgatoire où nous serons corrigés par le fouet de l’amour. Ce qui ne veut pas dire que nous devions devenir indifférents à ces tourments ou ne pas les redouter. Ils sont terribles, au-delà de toute souffrance, car ils tirent leur source de notre propre prise de conscience d’une incapacité à accueillir l’Amour.
La théologie de l’amour selon saint François d’Assise.
Saint François quant à lui, pratique une théologie existentielle, c’est-à-dire une théologie de l’amour. Il communie à toutes les réalités humaines et divines. En fait, François se porte vers Dieu, non seulement avec toutes les créatures mais aussi, avec tout son être. Il ne rejette rien, ni de ce qui l’entoure, ni des autres, ni de lui-même. Son âme est fraternellement unie à toutes choses et prend l’éclat de la lumière. C’est la pratique de cette théologie de l’amour qui conduit François vers une réconciliation avec l’homme et avec toutes ses forces obscures et entraîne ainsi une transfiguration. François d’Assise accorde une primauté absolue au Christ. Il Lui reconnaît une place suréminente dans l’œuvre de la création et de la rédemption. En cela, il se rapproche des Pères de l’Eglise.
Le Christ, que saint Paul appelle « Le premier né de toutes les créatures » et que Jean intitule dans l’Apocalypse « l’Alpha et l’Oméga, le Principe et la fin », est non seulement pour François le Rédempteur, le Médiateur, le Modèle des hommes mais encore, la cause, le chef et l’achèvement de toute la création spirituelle et sensible.
Ainsi, François, brûlant d’amour, ne cesse de chanter la gloire de Dieu. L’amour séraphique est principe de vie spirituelle. Tous les saints ont aimé, il nous arrive nous-mêmes de savoir aimer. Mais l’amour séraphique est particulier en ce sens qu’il est le mobile de l’action et le fondement des vertus. C’est essentiellement un amour pur, sans condition, désintéressé par lequel seul, chaque vertu peut véritablement se déployer pour aider l’âme à se purifier de ses passions.
L’amour séraphique est spontané, libre, ardent, fou, irraisonné et irraisonnable car l’amour de Jésus est sa seule justification : « Aimons, parce que Dieu nous a aimés le premier » nous dit Jean.
Ce primat accordé à l’amour par saint François, dans la vie de tous les jours, marque le fondement de la vie spirituelle franciscaine. En fait, le grand message de François, c’est que tout est « aimable », que « C’est dans nos infirmités que nous pouvons nous glorifier » et qu’il n’y a pas à faire économie d’amour, surtout pas envers nos frères créés par le Christ à son image.
Le souffle de Dieu est l’amour.
Nous savons que notre arrivée dans cette vie n’est pas un hasard et que tout fait partie du plan de Dieu dans lequel l’amour est l’élément clé. « L’Eternel Dieu forma l’homme de la poussière de la terre, il souffla dans ses narines un souffle de vie et l’homme devint une âme vivante (un être vivant) » (Gn 2, 7) Le souffle de Dieu est l’amour. Dès lors, si nous arrêtons d’aimer, nous arrêtons de vivre ! L’amour n’a pas de mesure, il est infini. Ainsi, nous pouvons aimer notre bien-aimé (e) mais aussi le reste de l’humanité. Mais si nous aimons les uns et pas les autres, nous n’aimons pas notre prochain, en vérité nous n’aimons personne.
Pour aborder les grands problèmes de la vie, il n’y a que l’amour, que la vie, que la foi dans cette réalité qui nous dépasse : Dieu. Ainsi, pourquoi est-ce que le Christ est le véritable Roi et Seigneur ? Parce qu’il affronte les pouvoirs de ce monde sans être un immortel comme un dieu grec et sans être puissant comme un roi entouré d’une grande armée. Il est capable de tout vivre et de se laisser porter par la vie qu’il contient à l’intérieur de Lui. Il est capable de ne pas sacrifier les autres pour lui.
Un Dieu amour devenu mendiant de l’amour des hommes.
Que ce soit pour saint François ou pour saint Isaac, Dieu est un Dieu Amour devenu mendiant de l’amour des hommes. En effet, Dieu est tellement fou d’amour pour sa créature, qu’il la cherche sans cesse. Son désir est tel, qu’il se fait mendiant auprès de nous. Dieu se révèle et cherche l’homme inlassablement, non pour le convaincre et l’asservir mais pour le « rencontrer » au coeur d’une vraie relation. Il nous prend comme nous sommes, où nous sommes et où nous en sommes. Un seul regard de notre part et son regard en retour nous enveloppe de sa lumière, un seul appel et il est là, un seul mot d’amour et il nous prend dans ses bras. Ainsi, Dieu se révèle et cherche l’homme avec une intensité d’amour infinie.
Chers amis chrétiens, le Christ est le Prince de la Paix, de la non-violence et de l’Amour. De grands talents nous ont été donnés. Pourtant nous pouvons être déroutés par la façon dont les chrétiens se comportent parfois, qui est très loin du chemin que le Christ nous a demandé de suivre. Certains Pères de l’Eglise ont dit que nous sommes appelés non à devenir chrétiens, mais à devenir Christ (Saint Augustin). C’est la quête d’une vie entière. Dès lors, soyons ‘Christ’ dans nos actions jusqu’à l’heure du départ.
Suzanne Giuseppi Testut - ofs
Autres articles de Suzanne ICI
[1] Isaac le Syrien, dit aussi de Ninive. Moine théologien qui vécut au nord de la Mésopotamie (Irak actuel) à la fin du 7ème siècle.
Pour votre information voici où vous pourriez rencontrer Suzanne prochainement.
le 6 août - 19h Conférence "Déposer sa vie entre les mains de Dieu" - Ermitage de Font Romeu (France)
- Au Québec en Octobre 2010
, plus de détails dans un proche avenir.
Sherbrooke le mercredi 13 octobre (plus de détails bientôt)
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Par Serviteur-ofs le 4 Août 2010 à 06:00
La Perle du Jour
avec Suzanne G Testut ofs
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Par Serviteur-ofs le 31 Juillet 2010 à 00:41
Conclusion
LE PELERINAGE - DEMARCHE SPIRITUELLE ET ECCLESIALE
Pour conclure le reportage sur le pèlerinage d’Assise et en dégager sa spécificité, il me paraît intéressant de faire un bref rappel historique. Qu’il s’agisse d’un déplacement individuel, vers saint Jacques de Compostelle par exemple, ou d’un petit groupe, comme c’est le cas pour notre pèlerinage d’Assise, ou encore d’un déplacement de foule comme celui des malades à Lourdes, le pèlerinage, dans la tradition ecclésiale, s’entend d’un voyage « particulier » effectué (à pied, en voiture ou en autocar…) à destination d’un lieu saint, et de la vénération accordée au « centre » spirituel du lieu : tombeau, reliques, apparition etc. Ces déplacements, sur ces lieux de l’action de Dieu, sont une occasion pour les fidèles de communier dans la foi et la prière. Ils sont également une occasion de « déposer » leurs fardeaux, leurs demandes, leurs supplications ou tout simplement leurs actions de grâces. Le pèlerinage est donc une recherche de Dieu et une rencontre avec Lui.
Quoi qu’il en soit, le pèlerinage ne peut se concevoir sans un déplacement, une progression préalable, sans un changement d’espace vers « l’ailleurs ». Mais cet « ailleurs » est toujours fixé, c’est un lieu qu’il s’agit d’atteindre. Dès lors, la marche dans l’errance n’est pas de condition pèlerine. Pas de pèlerinage sans un terme spécial qui sera la consécration sensible d’un effort, d’une tension soutenue vers un but. Le pèlerinage est bien une réalité complexe, comportant plusieurs phases successives dans son déroulement : le départ, le cheminement et l’arrivée avec bien sûr pour conséquence évidente, la vénération du lieu atteint.
Toute personne qui a accompli véritablement un pèlerinage sait que ces trois phases sont étroitement liées. En effet, au départ, l’itinérance et le terme à atteindre existent déjà virtuellement dans la conscience du pèlerin. Au cours du déplacement, il va éprouver le sentiment de rupture avec le monde familier du « quotidien » laissé derrière lui. Enfin, dans la joie de l’arrivée, le pèlerin pourra se préparer à la « rencontre ». Il est certain que sa disponibilité et sa préparation à vénérer le lieu saint, seront d’autant plus aiguisées par une longue marche et si son âme, éprouvée par les incertitudes du chemin, porte l’empreinte du départ et des difficultés de la route. C’est pourquoi, nous pouvons parler de trois dimensions inséparables dans le pèlerinage : la rupture, la marche et la quête du lieu saint.
Le pèlerinage dans la Bible.
Dans l’Ancien Testament, Dieu dit à Jacob : « Debout ! Monte à Béthel et fixe-toi là-bas. Tu y feras un autel au Dieu qui t’est apparu lorsque tu fuyais la présence de ton frère Esaü » (Gn 35, 1)
On constate en Israël l’existence de nombreux centres de pèlerinages, des lieux sacrés liés à l’Histoire sainte où le peuple vient chercher son Dieu. Mais à partir de l’introduction de l’arche par David à Jérusalem (2 S 6) et de la construction du Temple de Salomon (1 R 5-8), les pèlerinages à Jérusalem prennent une importance prédominante jusqu’à ce que Jérusalem devienne le sanctuaire unique. (1 R 12-27)
Le Nouveau Testament, au premier abord, n’apporte aucune nouveauté : Jésus « monte » à Jérusalem avec ses parents, quand il a douze ans, pour obéir à la Loi et, tout au long de sa mission, il y « monte » encore pour les diverses fêtes. Mais, l’annonce par Jésus de la ruine du Temple et plus encore sa résurrection, centre le culte de ses fidèles sur sa Personne glorifiée, nouveau Temple et non plus sur quelque lieu de la terre.
Ainsi, pour les Pères Apologistes, « Le lieu saint, c’est l’âme pure ». C’est la raison pour laquelle la notion de « lieu saint » a eu quelque difficulté à s’imposer dans la conscience de l’Eglise primitive. Bien que les pèlerinages à Jérusalem et à Rome (aux tombeaux des saints apôtres Pierre et Paul) aient été instaurés dès le 2ème siècle, ce n’est qu’après une prise de conscience progressive de ce qui constitue la spécificité des « lieux saints » chrétiens, que l’Eglise en l’an 380, va utiliser l’expression pour désigner les lieux de la vie terrestre du Christ et ceux de ses manifestations dans la vie des saints. C’est ainsi que l’expression au singulier peut désigner le tombeau d’un martyr ou d’un saint. Ce peut être aussi le lieu de résidence de moines célèbres. Monastères et ermitages peuvent abriter des hommes et des femmes sanctifiés par la prière, ayant reçu un don de clairvoyance ou de « guidance » spirituelle qui attire de nombreux fidèles … La Pentecôte permanente de l’Esprit continue à se manifester !
Le pèlerinage pour le chrétien d’aujourd’hui.
Que peut signifier le pèlerinage dans notre société d’aujourd’hui, dominée par la rationalité et la recherche du bien-être individuel ? Un voyage d’agrément, « spirituel » ? Un exercice de piété individuelle, survivance d’une pratique religieuse issue du passé ? Une randonnée, au cours de laquelle nous espérons « faire le vide » et retrouver un semblant de vie intérieure ? Ou bien, le pèlerinage est-il une démarche ecclésiale, c’est-à-dire une « récapitulation des trois dimensions intrinsèques de la vie spirituelle et ecclésiale du chrétien » : la rupture, la marche et la quête du lieu saint ?
Le pèlerinage, symbole de la vie chrétienne.
Le sentiment de rupture, inhérent au départ et ensuite au cheminement, est une réalité objective qui manifeste clairement aussi la non-appartenance - d’ordre spirituel et de manière ultime – du chrétien au monde. En Christ, le pèlerin s’efforce d’incarner dans sa démarche, la liberté « des enfants de Dieu », ce non-assujetissement aux puissances de ce monde. Le pèlerin, en se « retranchant » du monde et en se tournant vers « l’ailleurs », témoigne de ce que les chrétiens aspirent à une patrie « céleste ». (He 11, 16) Vis-à-vis du Royaume, ce ne sont plus des étrangers ni des voyageurs : « Vous n’êtes plus des étrangers ni des hôtes, écrit saint Paul, mais vous êtes concitoyens des saints, vous êtes de la maison de Dieu » (Ep 2, 19)
Ainsi, pour le chrétien, le pèlerinage est d’abord un cheminement intérieur, chemin de sainteté qui le conduit, dans la rencontre avec le Christ Sauveur, vers son épanouissement final dans la participation à la vie divine.
Notre pèlerinage d’Assise – une démarche spirituelle et ecclésiale.
Cette démarche est exigeante. Elle fait suite à un travail intérieur entrepris à partir de « la déposition ». Elle s’accomplit dans un désir de vérité et de confrontation avec le chemin de sainteté de François d’Assise. Dans un esprit d’humilité sans lequel le cheminant ne peut se reconnaître comme pèlerin. Elle s’accomplit dans un désir de rencontre avec le Christ. En effet, à travers la vénération du lieu et du culte qui est rendu au saint, c’est le Christ Dieu qui est adoré. Il y a participation à la sainteté qui appartient en propre à Dieu seul (Jn 17, 11) Ainsi, le pèlerin marche vers son Seigneur et sous sa conduite. Sa marche confirme à chaque pas, une rupture envers ce qu’il a quitté.
Le pèlerin peut pressentir, par la prière intérieure, dans la grâce de l’Esprit, soutenu par saint François, « la connaissance du langage de la création ». Il peut goûter à un mode de vie nouveau tel que l’exprime si admirablement Charles Péguy :
«Nous entrons ici dans un domaine inconnu, dans un domaine étranger qui est le domaine de la joie. Cent fois moins connu, cent fois plus étranger que le royaume de la douleur. Cent fois plus profond je crois et cent fois plus fécond. Heureux ceux qui un jour en auront quelque idée ».
De par le chemin de sainteté de François d’Assise, sa marche peut révéler au pèlerin une anticipation prophétique du Royaume vers lequel il se dirige secrètement. Ecoutons le langage d’un mystique :
« Toute la nature était en liesse avec nous… Mon âme était éveillée par les alouettes, les rossignols, les merles, les chardonnerets, les grues, en général tous les oiseaux, les animaux, les arbres et les herbes, et la nuit les étoiles du ciel… tout semblait me dire : ’Le Christ est en moi !’ Ainsi disaient les champs, les bois, les herbes … Tout devenait son temple, sa demeure. »
C’est aussi cela que révèle le pèlerinage et bien d’autres merveilles !
Suzanne Giuseppi Testut ofs
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Par Serviteur-ofs le 30 Juillet 2010 à 16:33
LE DON DE L’ESPRIT
Pénétré de l’Evangile de Jean, François d’Assise tient l’Esprit-Saint comme la force vivifiante, le principe vital, sans lequel rien ne vit. Il souligne ce principe par les affirmations de saint Paul qui, lui aussi, insiste sur le Saint-Esprit : « La lettre tue, mais l’Esprit donne la vie » (2 Cor 3, 6) « Nul ne peut dire ‘Jésus est Seigneur’ si ce n’est par l’Esprit-Saint » (1 Cor 12, 3) C’est donc l’Esprit vivifiant qui est le critère entre l’être chrétien et son absence.
François va même jusqu’à généraliser aux chrétiens ce qu’il dit de Marie en particulier : « Fille et servante du Roi très haut et souverain, le Père céleste, mère de notre très saint Seigneur Jésus-Christ, épouse de l’Esprit saint… » (Office : antienne) Pour lui, comme pour Marie, tout peut arriver quand agit l’Esprit-Saint dans les êtres humains car Il est le vrai missionnaire, qui fait passer de l’incroyance à la foi. C’est pourquoi François ne salue pas seulement Marie, mais avec elle toutes les vertus « … qui, par la grâce d’illumination de l’Esprit saint, êtes répandues dans les cœurs des fidèles, pour faire d’infidèles des fidèles à Dieu. » (Salutation de la bienheureuse Vierge Marie)
Ce qui forme le chrétien, c’est son union au Christ ; celle-ci s’établit par l’Esprit saint.
Ceux sur qui repose l’Esprit seront époux, frères et mères de notre Seigneur Jésus-Christ. « Nous sommes époux quand, par l’Esprit saint, l’âme fidèle est unie à Jésus-Christ. Nous sommes ses frères quand nous faisons la volonté de son Père qui est dans le ciel ; mères quand nous le portons dans notre cœur et dans notre corps par amour et par une conscience pure et sincère, quand nous l’enfantons par un saint ouvrage qui doit luire en exemple pour les autres. » (2LFid, 51-53)
L’intime rapport avec le Christ s’établit donc par l’Esprit saint. A partir de cette intimité, nous pouvons agir en communion avec Jésus et accomplir la volonté de son Père. Ainsi portons-nous du fruit. L’union au Christ dans l’Esprit produit la vie. L’intérieur pousse vers l’extérieur, la mystique devient mission et l’esprit action. Par l’amour - par l’Esprit saint - nous sommes en quelque sorte prégnants du Christ, nous lui donnons naissance, nous l’apportons au monde à travers nos actions c’est-à-dire par un agir inspiré de l’Esprit. Nous devenons géniteurs et génitrices de divin quand toute notre conduite montre le Christ, quand elle laisse briller sa lumière et sa vie.
« Dieu tout-puissant, éternel, juste et miséricordieux, à nous misérables, à cause de toi-même, donne de faire ce que nous te savons vouloir et de toujours vouloir ce qui te plaît, afin qu’intérieurement purifiés, intérieurement illuminés et embrasés du feu de Saint-Esprit, nous puissions suivre les traces de ton Fils bien-aimé, notre seigneur Jésus-Christ, et par ta seule grâce parvenir à toi, Très-haut, qui, en Trinité parfaite et simple Unité, vis et règnes et es glorifié, Dieu tout-puissant, pour tous les siècles des siècles. Amen. (LOrd 50-52)
Le message que nous donne saint François est d’une très grande profondeur. L’Esprit est promesse du Père, Il contient toutes les promesses et se manifeste en nous dans une espérance : Espérance du Père de nous voir devenir ses enfants. Comment dès lors ne pas s’ouvrir à ce monde intérieur pour y découvrir la présence du Seigneur ? Monde indissociable mais bien différent du monde extérieur, dans lequel le Christ nous propose sa plénitude de vie, c’est-à-dire le repos, la paix, l’amour de Dieu et du prochain.
Le don de l’Esprit Saint va nous transfigurer au point de colorer et d’éclairer nos décisions, nos choix, ainsi que chaque instant de notre vie. Il nous permet ainsi de devenir des témoins humbles mais significatifs du Royaume. La promesse du Père répond à une attente, elle est le langage de l’amour, de la confiance et de l’engagement au niveau du cœur et de l’avenir. Elle est une déclaration d’amour, une parole donnée, faite pour susciter la foi et notre engagement en retour.
Réalisons-nous à quel point Dieu est sûr de lui, sûr de son Amour et de l’avenir, sûr de la capacité d’amour de sa créature pour désirer susciter en elle la foi et le désir d’union ? Sommes-nous prêts à recevoir dans ce don, dans cette grâce, l’Esprit et le cœur de notre donateur ?
Nos âmes ne savent pas appeler l’Esprit Saint, elles ne savent pas se donner à lui. Mais il nous prend sans nous le dire, il nous guide discrètement, il nous porte délicatement à tel point que nous croyons agir et marcher par nous-mêmes. Il travaille dans notre vie comme une force secrète pour en chasser sa monotonie apparente, ses lassitudes, ses sécheresses et même ses dégoûts pour que nos âmes se purifient et aillent à Dieu.
Prenons quelques exemples :
Au sein de l’épreuve, de la difficulté ou des prises de décisions qui engagent notre vie, la descente de l’Esprit Saint illumine alors notre cœur et notre intelligence et nous permet d’entrevoir d’autres horizons. Là où tout paraissait compromis, l’espérance va guider nos actes et nos paroles. Le Seigneur va nous aider à nous comporter en enfants de Dieu appelés à la liberté. Il va mettre sur nos lèvres la parole qui sauve.
Si nous faisons l’effort de nous replacer au cœur du quotidien et d’élargir notre regard, nous constatons qu’il est le lieu ou s’accomplissent tous nos actes et où se révèlent toutes nos forces et nos faiblesses. Le quotidien n’est donc pas synonyme de routine ou d’autres désagréments de ce genre. Bien au contraire, c’est dans la pâte du quotidien que le levain de la grâce va lever et que nous allons pouvoir laisser Dieu donner à notre vie toute sa dimension spirituelle. Toute la psychologie qui s’en dégage est alors saisie par l’Esprit Saint pour nous ouvrir à la pédagogie divine. Dès lors, le quotidien peut devenir le lieu de nos renaissances successives.
Dans le Nouveau Testament, il est souvent fait référence au verbe « parler avec assurance ». Et bien c’est la dynamique de l’Esprit Saint qui est à l’œuvre : « Ils furent tous remplis de l’Esprit saint, et ils annonçaient la Parole de Dieu avec assurance… » … « Lorsqu’ils virent l’assurance de Pierre et de Jean, ils furent étonnés, sachant que c’étaient des hommes du peuple sans instruction ; et ils les reconnurent pour avoir été avec Jésus »… « Il (Paul, prisonnier à Rome) prêchait le royaume de Dieu en toute assurance » (en toute liberté et sans obstacle)
Nous aussi nous pouvons laisser l’Esprit Saint nous persuader de nous abandonner à son action et apprendre à entrer dans l’écoute de son « saisissement ». Nous pouvons aussi le laisser inscrire dans nos cœurs les mots qui vont nous toucher. Nous pouvons nous laisser conduire sur le chemin spirituel. Alors, nous entrerons dans une connaissance claire de l’amour, celle qui relève de notre propre responsabilité et que chacun de nous à la possibilité d’acquérir ; celle qui relève de notre expérience, de la rencontre et qui va éveiller le désir. Dès lors, ne nous dérobons pas à l’Esprit qui régénère et soyons curieux de la beauté de Dieu.
« Quand … l’Esprit Saint fait défaut à l’âme, un tel homme, restant en toute vérité psychique et charnel, sera inachevé, possédant bien l’image de Dieu dans l’ouvrage modelé, mais n’ayant pas reçu la ressemblance par le moyen de l’Esprit saint » (Irénée de Lyon)
Suzanne Giuseppi Testut ofs
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Pour votre information voici où vous pourriez rencontrer Suzanne prochainement.
le 6 août - 19h Conférence "Déposer sa vie entre les mains de Dieu" - Ermitage de Font Romeu (France)
- Au Québec en Octobre 2010
, plus de détails dans un proche avenir.
Sherbrooke le mercredi 13 octobre (plus de détails bientôt)
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Par Serviteur-ofs le 24 Juillet 2010 à 06:04
-5-
PELERINAGE A ASSISE
« ERMITAGES DE MONTE CASALE ET DE L’ALVERNE »
Nous voici arrivés à la cinquième et dernière étape de notre pèlerinage. Elle nous introduit dans une dimension nouvelle, celle de la pauvreté extrême, véritable chemin de résurrection. Rappelons brièvement les quatre étapes précédentes :
- L’envoi des pèlerins et leur bénédiction avec la participation de paroissiens du district de Goudargues. Moment fraternel, émouvant, où de nombreuses intentions nous ont été confiées. Beau témoignage de solidarité et de communion en Eglise.
- Les premiers pas dans Assise à la découverte de frère François, de sœur Claire, des hommes et des femmes de leur temps. Moments de rencontres mêmes, où le temps semble suspendu, tellement tout Assise est marqué de la présence de François. Moments de recueillement, de contemplation et de prière.
- Dans les ermitages de la Vallée Sainte, marche humble avec François et la « prière de Jésus », sur le sentier caillouteux de sa vie et de notre vie, sur le sentier de la miséricorde de Dieu. Approche de « l’Au-delà au milieu de nous »
- Avec sainte Claire, à san Damiano, découverte de la fécondité de l’Evangile. Rencontre avec le féminin, la pureté et la simplicité. La sobriété et la beauté. Aux Carceri, coopération avec la grâce, descente en soi-même et écoute. Enfin, à la Portioncule, moment de vérité avec soi-même, d’acceptation et de renoncement. Lieu où « tout genou plie » dans un acte de déposition. Libération, allègement, joie, espérance, vie !
Chaque étape de ce pèlerinage est toujours déterminante et nous les abordons avec la persévérance et l’humilité du pèlerin qui avance à « pas lent » pour mieux continuer sa marche. A chaque étape, le pèlerin peut puiser un souffle nouveau, source de retournement et de vie et marcher au rythme du souffle qui lui est donné
Vendredi 28 mai – matinée.
Ermitage de Monte Casale :
Fondé sur les emplacements d’une forteresse qui contrôlait la route du sel, l’ermitage a été utilisé comme hospice pour les pèlerins, puis comme hôpital pour les infirmes pauvres. La présence franciscaine y apparaît dès 1213. Des frères franciscains, capucins, y demeurent toujours et y vivent selon la règle des ermitages établie par François. C’est un lieu d’une grande beauté, ouvert sur la plaine et la petite ville de San Sépolcro, dont le cloître est un véritable petit joyau.
Avant d’entrer dans la chapelle, on peut lire sur une plaque, l’inscription suivante :
« Ici ont habité trois saints : François, Antoine, Bonaventure.
Ici trois brigands impies ont vécu comme des saints.
Ici des frères vénérables moururent dans le Seigneur.
C’est pourquoi heureux ceux qui habitent cette maison qui est à toi, Seigneur ! »
C’est donc ici que se situe l’épisode de la conversion des brigands et que François apprit à ses frères que l’amour est plus puissant que « la mort » ; que la patience, l’humilité et la charité viennent à bout de biens des maux.
« Venez frères brigands, nous sommes des frères et nous vous apportons du bon pain et du bon vin ! … Quelques temps plus tard ‘Par la miséricorde de Dieu et grâce à l’humilité et à la charité que leur avaient témoignées les frères, les uns entrèrent dans l’Ordre, les autres se convertirent à la pénitence’… » (Légende de Pérouse 90)
Dans la chapelle, derrière le retable, au chœur, une peinture surprenante, représentant François buvant à la plaie du côté du Christ, nous invite à la prière. Nous accédons ensuite par un couloir très étroit, creusé dans le rocher, aux deux minuscules cellules qui ont abrité saint François mais aussi saint Bonaventure et saint Antoine.
De la terrasse, on domine le très joli jardin des frères, leur potager et leurs arbres fruitiers.
Vendredi 28 mai – après-midi.
L’Alverne ou La Verna :
Cette montagne, située à 1128m d’altitude, a été donnée à François en 1213 par le comte Roland de Chiusi, séduit par ses « paroles de feu », afin qu’il y construise un ermitage. C’est un lieu impressionnant, très sévère et pourtant d’une grandeur et d’une beauté incomparables. D’énormes rochers abritent de nombreuses grottes, crevasses et cavités propices à l’isolement. La forêt y est inquiétante et en même temps majestueuse. Les orages y sont d’une extrême violence mais la lumière des éclairs sur la Verna force à la contemplation. La prière en ce lieu ne peut être qu’extrêmement tendue vers Dieu.
François y viendra de 1214 jusqu’à 1224 où, le 14 ou 15 septembre, vers la fête de l’exaltation de la croix, il reçoit les stigmates. Il aime s’y retirer et s’y adonner à la contemplation, aussi, très rapidement, il y fait construire une petite chapelle qu’il appelle « Notre Dame des Anges ».
Lieu du saisissement, l’ermitage de la Verna pourrait s’appeler, l’ermitage de la compassion et de la résurrection. Saisi dans tout son être, François y recherche Dieu intensément. Une double question jaillit alors : « Qui es-tu Seigneur ? » et « Qui suis-je ? »… « Toi si bon et si grand !... et moi si pauvre et si petit !... » Confronté à la force des éléments qui l’entourent, il mesure ici, plus intensément encore, sa petitesse et sa fragilité. Dieu se révèle à lui plus que jamais, ce Dieu tout-puissant en amour et en miséricorde !
Lieu du basculement dans la sainteté, François perçoit avec une profonde intensité, que la croix n’est pas témoignage de souffrance mais Croix Glorieuse, Lieu de Résurrection, c’est-à-dire : Amour du Christ pour l’humanité, Amour plus fort que la violence et la haine, Amour qui rend la Vie !
Lieu où toutes les étapes de la vie de François prennent sens. En effet, il se rend à la Verna en ce mois de septembre, après avoir déposé son Ordre entre les mains du Christ et renoncé à sa charge. Dépouillé de l’œuvre de sa vie, apaisé mais gardant au fond de son cœur les traces de la souffrance, il mesure dans ce lieu où les forces de la nature s’affrontent si violemment, la force des passions et des chemins de mort qui l’habitaient. Simple frère parmi les frères mais toujours fidèle à son idéal de vie, il expérimente la désappropriation, le dépouillement et la pauvreté extrêmes. Maintenant, il peut s’abandonner totalement et suivre le Christ jusqu’au bout du don de sa vie.
Il va prier et formuler deux demandes en ces termes : « Mon Seigneur Jésus-Christ, je te prie de m’accorder deux grâces avant que je meure : La première est que, durant ma vie, je sente, autant qu’il est possible, cette douleur d’âme que toi, ô doux Jésus, tu as enduré à l’heure de ta très cruelle Passion. La seconde est que je sente dans mon cœur, autant qu’il est possible, cet amour sans mesure dont toi, Fils de Dieu, tu étais embrasé et qui te conduisait à endurer volontiers une telle passion pour nous, pécheurs. »
En ce jour du mois de septembre 1224, François médite les Paroles du Seigneur. Il sent plus abondamment que jamais, la douceur de la contemplation, l’ardeur de son désir de Dieu et la profusion des grâces qu’il reçoit. Un incendie d’amour l’envahit. François vient d’être marqué jusque dans sa chair, des stigmates de la passion du Christ.
Lieu de la contemplation de la victoire de l’amour sur la haine et la violence. A la Verna, François s’est quitté, il n’est plus en lui-même, et ne voit rien que « l’Autre », le « Tu ». Pèlerins, sur les pas de saint François d’Assise, le Christ nous appelle à notre tour : « Prends ta croix et suis-moi ». Appel à grandir dans l’amour, pour que chaque jour meure en nous le « vieil homme » blessé, esclave des passions qui l’animent et le détournent de son Dieu, afin de laisser vivre en nous « l’homme nouveau » et de ressusciter avec le Christ. C’est bien le message que le Christ de saint Damien a adressé à François à la Portioncule, au tout début de son chemin de sainteté !
Nous allons nous recueillir dans la « Chapelle des Stigmates » Puis, nous nous dirigeons vers la forêt, non à la manière de François et de ses frères qui prenaient de grands risques pour franchir les crevasses, mais en utilisant les escaliers pour y accéder. La grâce nous sera accordée d’y célébrer une messe, sur le lieu même des stigmates. « Le vent soufflait fort, comme s’il voulait emporter avec lui tout ce qui reste à purifier. » (Gisèle)
Saint François ne fait aucune allusion à l’évènement de stigmatisation. Toutefois, il inclut dans le texte des louanges qui précède la bénédiction à frère Léon, la merveille secrète que Dieu a accompli en lui, en le rendant conforme à son Fils Crucifié.
Ce lieu est tellement bouleversant que pour mieux en faire saisir la puissance, je ne peux m’empêcher de vous offrir « la petite fleur » qu’une amie très chère m’a « adressée » en fin de pèlerinage et qu’elle m’a autorisée à vous faire partager.
Le mot du pèlerin. « En forme de remerciement »
« Donne-moi tes yeux pour voir mes frères et ton cœur pour les aimer »note 1
« C’est une longue histoire, l’histoire d’une enfant blessée, salie, écrasée, violée qui, devenue femme, mère et grand-mère au-delà de toute espérance, était tombée, ou plus certainement, s’était laissée glisser au fond d’un abîme sombre, humide et froid. Là, ô combien maintenant, elle comprenait François. Là, elle s’était abandonnée, comme si ces rochers moussus, tout au fond de l’abîme étaient fait de coussins de plumes douces ; comme si cette ombre écrasante d’humidité, n’était en fait qu’une source claire, fraiche et vaporeuse, chargée – par qui ? – de la réhydrater ; comme si ces arbres centenaires, d’une hauteur vertigineuse n’étaient en fait qu’un cri d’amour, d’espérance et de joies futures laissant filtrer l’éblouissante lumière.
Tous la croyaient à moitié morte, complètement anéantie, écrasée, broyée au fin fond de la terre. Elle n’était que germe, – le savait-elle elle-même ? – germe prêt à jaillir vers la lumière. Toute la nature environnante concordait à sa renaissance. Il y avait au fond de cet abîme assez d’eau, de lumière et de protection pour que la vie en sorte ! Cela devait avoir été ainsi à la première heure du premier jour ! Ce qui l’a sauvée, ce qui lui a permis de renaître, c’est cette totale confiance, cet abandon complet, cette audace folle de tendre les mains vers Dieu du fond de cet abîme oublié, perdu, au sein d’une forêt. Des « entrailles » de la terre, elle pouvait maintenant renaître, recommencer, continuer sa mission. Elle n’oublierait jamais d’où elle ressortait, cela lui avait ouvert les yeux sur la profondeur insondable du Père, Mère, Maître et Sauveur !
Tout cela elle le perçut à Assise. Non, elle n’était pas venue là par hasard et pourtant jamais sans… les autres, l’appel, la mission, Suzanne, Jean-Luc, elle n’aurait pu être là. Jamais sans François à ses côtés elle n’aurait pu savourer cette inexplicable paix, source de vie. Voir le visage de Dieu d’aussi près, aussi nettement. Quelle rencontre merveilleuse, sublime, grandiose, inexprimable, « La Splendeur de la Sagesse Divine » …. » Merci.
Samedi 29 et dimanche 30 mai – Assise.
Je conclue le pèlerinage en rappelant les grandes lignes de la spiritualité de François d’Assise et en approfondissant l’icône du Christ de saint Damien. Durant ces deux journées, chaque pèlerin a pu retourner en solitaire sur les lieux qui ont touché son coeur.
Le dimanche soir, veille du retour en France, une autre grâce nous est accordée. Nous sommes autorisés à célébrer une messe dans la chapelle de san Giacomo de Muro Rupto. La joie est parfaite.
Le mot du pèlerin.
« Merci pour ce chemin de pèlerinage, de « vacances mystiques » sur lequel le Seigneur est venu me rejoindre et m’émonder de sa présence. Ne sachant pas où j’allais en venant à Assise, le Seigneur Ressuscité s’est invité au fond de mon corps et de mon cœur pour me saisir par son Amour et faire de moi, un témoin de sa Paix, de sa Bonté, de sa Douceur. Voilà une mission de partage qui commence maintenant. » (jean-Luc)
Que le seigneur te bénisse et te garde ;
Qu’il te montre sa face et soit miséricordieux pour toi,
Qu’il tourne son visage vers toi et te donne la paix.
PACE E BENE
Suzanne Giuseppi Testut - ofs
Note 1 « Seigneur, mets dans mon cœur tes pensées, Dans ma bouche tes paroles, Dans mes yeux ton regard. Donne-moi tes yeux pour voir mes frères et ton cœur pour les aimer » (Prière de Jean-Claude de Rosnay)
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Par Serviteur-ofs le 21 Juillet 2010 à 06:23
La Perle du Jour
avec Suzanne G Testut ofs
en collaboration de
RCF
La Radio dans l'âme
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