• Catastrophes et Création ?

    After-Philippine-Now-Storm-Hayan-Reached-Vietnam-550x309Sur un site d’évangélisation animé par la Communauté de l’Emmanuel, un article récent évoque la question du sens des catastrophes naturelles.

    Des milliers de victimes aux Philippines. Une dévastation. Un chaos indescriptible maintenant… Régulièrement, les phénomènes naturels font la « une » de l’actualité : inondations, typhons, ouragans, tsunamis, tremblements de terre, éruptions volcaniques. Et toujours cette même question face aux désastres et aux dizaines de milliers de victimes : où est Dieu ? Pourquoi tant de dévastations ? Pourquoi tant de destins et de famille brisés ?

    Nous aimerions bien pouvoir tout expliquer du monde qui nous entoure. Quand un malheur survient, nous cherchons toujours une raison et les catastrophes naturelles, par exemple, remettent tout en question : si Dieu est amour, pourquoi permettrait-il de tels malheurs? s’il est tout puissant, pourquoi n’apaiserait-t-il pas les forces de la nature ? Dieu n’a-t-il pas permis à Noé d’entrer dans l’Arche pour échapper à une gigantesque inondation ? Jésus lui-même n’a-t-il pas calmé la tempête ? L’homme rêve sans cesse du Jardin d’Eden… Mais ce paradis peut devenir brutalement un cauchemar et une vallée de larmes.

     L’Ecriture nous apprend que Dieu créa le monde.

    Sous forme d’un récit symbolique, dans le livre de la Genèse, nous lisons qu’après chacun de ses actes créateurs, Dieu dit qu’ils étaient bons. Ensuite, lorsqu’il créa l’homme et la femme, il les plaça dans un magnifique jardin, le paradis. A l’origine, cette terre sur laquelle nous vivons, œuvre de Dieu, était un endroit ordonné, harmonieux, paisible et agréable.  Selon le livre de la Genèse (chapitre 3), nous pouvons lire aussi qu’Adam et Eve auraient désobéi à Dieu. Ils auraient violé consciemment et délibérément le seul commandement qu’il leur avait demandé de respecter : ils ne devaient pas manger du fruit d’un certain arbre. Or ils l’auraient fait, ce qui entraina les conséquences tragiques dont nous subissons les effets jusqu’à nos jours. Avant cette chute, les relations entre la terre et l’homme étaient harmonieuses. La nature et l’humanité vivaient en symbiose. Il était alors aisé de cultiver la terre sans peine, sans fatigues, sans efforts. Mais elles sont désormais en conflit, les catastrophes naturelles en étant un des signes. Il existe plusieurs type de catastrophe naturelle : hydrologiques (inondations), météorologiques (cyclones et tempêtes), géologiques (éruptions volcaniques, séismes et tsunamis), climatologiques (très forte hausse ou baisse du thermomètre : canicules ou hivers rigoureux), biologiques (maladies, épidémies, invasions d’insectes, etc.). 

     Dieu est innocent du mal

    Les catastrophes naturelles révèlent que l’ordre naturel est déréglé, que la création ne fonctionne plus selon le dessein originel de Dieu. Elles nous rappellent aussi la proximité de la mort qui nous attend tous, la fragilité de la vie, la vanité des biens… Pourquoi tant de constructions dans certaines régions à hauts risques sismiques ? Pourquoi tant de dérèglements météorologiques tandis que rien n’est fait pour limiter le réchauffement de la planète ? L’homme est lui aussi collectivement responsable de certains de ces fléaux et de leurs conséquences tandis que Dieu est innocent du mal : il ne permet rien mais demeure toujours proche des hommes pour faire en sorte que de ce mal en sorte un plus grand bien.

     L’homme peut agir…

    Face à une catastrophe humanitaire, l’intelligence et la générosité de l’humanité se mobilisent et révèlent le meilleur d’elles-mêmes tant pour prévenir que pour compatir et guérir : entraide internationale, associations humanitaires, prévention des risques naturels, systèmes d’alertes. Les catastrophes naturelles, aussi terribles et horribles soient-elles, poussent chacun à la générosité, au dépassement et au don de soi, révélant, personnellement ou collectivement le meilleur du cœur de l’Homme. Il faudrait aussi, par exemple, revoir son comportement dans bien des domaines : en construisant des route sans bétonner la terre qui ne peut plus, alors absorber l’eau et encourage des inondations ; en aménageant des zones vertes et diminuant ainsi le nombre d’inondations ; en aménagent des coupe-feux tout en réduisant les risques d’incendies, etc.

    En définitive, ne pourrions-nous pas, nous-mêmes, prendre mieux soin de l’environnement que Dieu nous a confié afin de ne pas le continuer à le détruire et à le dénaturer encore plus ? Que pouvons-nous faire aussi pour contribuer à plus de justice envers les plus pauvres et les plus défavorisés afin qu’ils ne subissent pas les effets dévastateurs de toutes les catastrophes naturelles ? Le peu que nous pouvons faire, faisons-le…

    Que pouvons-nous faire ?

    •  A ma mesure, concrètement, que puis-je faire pour freiner le dérèglement climatique ?
    •  Comment puis-je, à ma petite échelle, contribuer à l’élan international de générosité qui suit chaque catastrophe naturelle (Secours Catholique, Caritas Internationale, etc) ?
    • A côté de catastrophes climatiques, très médiatisées, existent de nombreuses catastrophes humaines cachées et ignorées. Ne sont-elles pas aussi autant d’invitation à ouvrir mon cœur (et mon porte-monnaie) pour accueillir, compatir, soigner, accompagner, guérir ?

    Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre avaient disparu et la mer n’existait plus. Je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une mariée qui s’est faite belle pour son époux. J’entendis une voix forte venant du ciel qui disait: «Voici la demeure de Dieu parmi les hommes ! Il habitera avec eux, ils seront son peuple et Dieu lui-même sera avec eux. Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car ce qui existait avant a disparu.


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  • Et la femme du berger ?

    Projet 2013Extrait d’un passionnant article de Jean Charles Hourcade dans le dernier numéro de la revue Projet consacré au travail ! A lire d’urgence.

    Même si on reste sceptique face aux thèses catastrophistes sur une raréfaction à court terme des ressources énergétiques, on ne peut ignorer que les prospectives énergétiques sérieuses montrent le caractère inéluctable des tensions sur l’énergie. Nous avons donc le choix entre attendre que la réalité fasse voler en éclats le contrat social actuel ou renégocier ce contrat, en le fondant sur une mutation de nos systèmes énergétiques capable de sortir les populations les plus vulnérables du piège énergétique.  Ceci ne se fera pas en lui masquant l’existence de ce piège. Si un randonneur malavisé s’est engagé sur une mauvaise passe, lui dira-t-on : « Continue, pas de problème », ou plutôt : « Ne t’affole pas, prends telle prise à droite et tu verras une vire qui te fera sortir de la zone dangereuse » ? Si une femme de berger doit faire 80 km par jour en voiture pour aller travailler et compléter les revenus de son mari, on ne l’aidera pas en lui disant : « Nous vous garantissons que les prix de l’essence n’augmenteront pas. » La renégociation de ce contrat social ne se fera pas en traitant les questions de précarité énergétique en purs termes énergétiques. Réduire la vulnérabilité énergétique de l’épouse du berger suppose d’abord de réformer l’économie de la production et de la vente des fromages de montagne et de penser une économie des hautes vallées qui ne la condamne pas à faire ses 80 km quotidiens. Réduire celle des chômeurs, c’est d’abord augmenter l’emploi en basculant sur une taxe carbone une partie du financement de la protection sociale, en lieu et place des charges sociales. Réduire celle du banlieusard, c’est veiller à ce que les prix de son logement commencent à baisser.

    DL

    Source http://ecologyandchurches.wordpress.com

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  • Des poissons et des semences

    OLYMPUS DIGITAL CAMERAPriscille me signale le travail en cours qu’elle a sollicité et soutenu et qui est rendu visible par une récente chronique dans les colonnes du monde.

    La démarche n’est pas confessionnelle, mais plusieurs de ses organisateurs le font aussi au nom de leur foi chrétienne.

    A découvrir et soutenir d’urgence, tant la question des semences devrait concerner les chrétiens. Sinon à quoi bon prétendre planter des graines de sénevé pour annoncer le Royaume ?

     Un nouveau droit des semences pour protéger la biodiversité et notre alimentation

     Le Monde.fr | 19.11.2013 à 16h23 |

    Par Priscille de Poncins (membre des Poissons roses), Philippe de Roux (co-fondateur des Poissons roses), Bernard Perret (essayiste), Guy Kastler (délégué général du Réseau des semences paysannes) et Marc Dufumier (agronome, membre du comité scientifique de la Fondation Nicolas-Hulot pour la Nature et l’Homme) - Les Poissons roses sont un mouvement personnaliste de gauche qui vise à relier les questions d’éthique et de justice sociale.

    Que diriez-vous s’il n’était plus possible de choisir une alimentation saine et variée, une eau non polluée par les pesticides ? Ce choix ne sera possible que si la biodiversité cultivée demeure riche et disponible. Les semences sont une clé de la préservation de la biodiversité et d’une agriculture moins carbonée. Les semences de ferme et paysannes, fruits d’une tradition millénaire d’adaptation aux terroirs, aux évolutions climatiques, sont essentielles pour garantir notre alimentation de demain.

    Pourquoi le débat est-il si vif en France ? Notre pays est devenu en 2012 le premier exportateur mondial de semences devant les Pays-Bas et les Etats-Unis. Sous couvert de compétition économique, un seul modèle est promu : la production à grande échelle de quelques variétés. La qualité gustative et nutritionnelle, l’adaptabilité des cultures avec peu d’engrais et pesticides, ne sont pas des critères de sélection pertinents dans ce modèle. 

    CONFISCATION DU VIVANT

    Là où autrefois, nos agriculteurs avaient sélectionné des variétés adaptées à nos différents terroirs, ce sont maintenant les terroirs qu’il faut adapter à un très faible nombre de variétés, au risque de les fragiliser (perte d’humus et de fertilité) et de devoir employer maints intrants chimiques, sources de pollutions diverses. Ces nouvelles variétés, sélectionnées pour des utilisations industrielles, ne peuvent supporter le moindre changement, et laissent les agriculteurs sans recours face aux conséquences des changements climatiques.  Le scénario noir d’une confiscation du vivant par quelques firmes agroalimentaires puissantes risque de devenir une réalité si les parlementaires ne se saisissent pas de cette question. Dans les jours à venir, ils devront se prononcer sur trois textes qui vont dans le même sens, protéger les entreprises vendant des semences avec droits de propriété intellectuelle (DPI).  Une proposition de loi qui étend la chasse aux contrefaçons jusque dans les champs et les étables des paysans qui reproduisent leurs propres semences ou animaux sera votée par le Sénat mercredi 20 novembre ; le lendemain, la haute assemblée devra se prononcer sur la ratification du Brevet unitaire européen ; et, enfin, le projet de loi pour " l’avenir de l’agriculture, de l’alimentation et de la forêt" sera présenté au Parlement en décembre.  En faisant du paysan qui reproduit ses propres semences ou animaux un contrefacteur en puissance, ces lois détruiraient l’entraide à la base de la vie sociale rurale. Tout paysan demandant à un collègue de le dépanner de quelques graines ou d’un animal reproducteur deviendrait un délateur en puissance, les produits échangés étant, si ces lois passent, des contrefaçons illégales.

     APPAUVRISSEMENT DE LA BIODIVERSITÉ

    C’est cette menace constante de poursuite en contrefaçon qui a conduit les agriculteurs américains à cultiver en moins de dix ans plus de 90% de leurs champs de soja et de maïs avec des OGM brevetés et qui a condamné à la faillite ceux qui ont voulu résister. Rappelons que 10 entreprises multinationales concentrent 73 % du marché mondial des semences. Ce sont elles qui font pression dans ce sens. L’interdiction des semences paysannes est la conséquence du verrouillage progressif de la propriété intellectuelle sur le vivant au travers des certificats d’obtention végétale (COV) et des brevets. Cette rupture très récente entre le métier d’agriculteur et la sélection des plantes monopolisée par l’industrie semencière contribue à l’appauvrissement de la biodiversité.

    C’est une menace pour l’humanité. Il faut préserver ce qui a constitué la base de la sélection des plantes pendant des siècles : la reproduction et l’échange entre agriculteurs de leurs propres semences. Les semences de ferme et paysannes ne peuvent pas être considérées comme des contrefaçons, ni l’échange entre agriculteurs comme un acte commercial, qui induit une toute autre réglementation. Il est vital pour la préservation de la biodiversité cultivée que le choix demeure possible entre les semences de ferme ou paysannes et les semences certifiées du commerce. En l’état, le brevet unitaire européen, voté à Strasbourg fin 2012 et qui doit aujourd’hui être retranscrit dans chaque pays de l’UE, n’autorise l’utilisation libre de plantes brevetées uniquement dans le cadre de travaux de recherche. Nous souhaitons que cette utilisation possible soit étendue à tous pour l’obtention de nouvelles variétés, sans paiement de royalties aux détenteurs de DPI sur les composants utilisés. Cette option est soutenue par l’organisation professionnelle des semenciers hollandais, Plantum.

     UNE VISION "HUMANISANTE" DE L’ÉCHANGE

    Il reste à se mobiliser aussi pour que ce " privilège de l’obtenteur " ne soit pas une exclusivité laissée aux seules firmes de sélection végétale, mais qu’il bénéficie aussi aux agriculteurs qui produisent et sélectionnent leurs propres semences. Cette précision ne suffira pas à régler tous les problèmes posés par la multiplication des brevets sur le vivant, mais elle est une première étape.  Le politique doit être le porte-parole de ceux qui ne peuvent pas se faire entendre, surtout lorsqu’il s’agit de promouvoir une vision " humanisante " de l’échange et de l’économie. Tel est l’enjeu d’actions de sensibilisation lancées récemment.

    La campagne " Semons la Biodiversité " lancée en 2011 par 22 associations et syndicats promeut le respect absolu du droit des agriculteurs de réutiliser et d’échanger leurs semences. La campagne européenne " No Patents on Seeds " se mobilise pour l’interdiction de tout brevet sur le vivant et rejoint les mobilisations autour de la santé humaine : voir l’affaire récente de Myriad Genetics. Malgré le déséquilibre apparent du rapport de force, nous réaffirmons avec Paul Ricœur que " l’espérance est la passion du possible "…

    DL

     Source http://ecologyandchurches.wordpress.com

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  • Une encyclique sur l’écologie bientôt ?

    Christine me signale une très intéressante nouvelle du site Reporterre : l’écriture en cours, semble-t-il, d’une prochaine encyclique sur les questions environnementales….

    Selon le site EJOLT (Environmental Justice Organisations, Liabilities and Trade), le pape François a reçu un groupe d’Argentins le 11 novembre, dont un membre d’EJOLT et le cinéaste Pino Solanas qui a réalisé notamment le film "Dirty Gold"  au Vatican. Ils ont discuté de pollution des eaux, et le pape a indiqué qu’il préparait une encyclique sur la nature, les humains, et la pollution.

    Au terme de la rencontre, le pape a accepté de poser devant deux t-shirts dénoncant les projets miniers démesurés et l’exploitation des gaz de schiste. "L’eau vaut plus que l’or !", clamait l’un de ces t-shirts. En évoquant la réalité des excès miniers à travers le monde (Barrick Gold, Chevron en Argentine et l’Equateur, Yasuni…), le pape François a montré qu’il connaissait bien le sujet.

    Serions-nous à la veille d’une importante clarification dans la posture de l’Eglise catholique face aux excès industriels en tous genre ?

    DL

    Source : EJOLT // Reporterre

    http://ecologyandchurches.wordpress.com

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  • Négociations climatiques de l’ONU à Varsovie - La délégation de l'AQLPA vous informe.

    Début de la COP 19, Varsovie 2013 : l’électrochoc philippin

    Par Alain Brunel

    La 19e Conférence des parties (COP 19) des Nations Unies sur les changements climatiques a débuté ce 11 novembre avec l’électrochoc philippin. Haiyan, le typhon le plus puissant jamais recensé dans le monde, a frappé les deux tiers des Philippines, affectant près de 10 millions de personnes et faisant plus de 10 000 morts. Les images de dévastation ont fait le tour du monde. Il se trouve que le négociateur principal des Philippines à la conférence, M. Yeb Sano, est originaire de cette région frappée de plein fouet par le monstre Haiyan, un typhon pour lequel il a fallu désigner une nouvelle catégorie 6. M. Sano est resté sans nouvelles de son frère pendant deux jours. Il a livré devant l’assemblée un vibrant plaidoyer implorant les délégués de passer enfin à l’action pour enrayer ce climat devenu fou. « Ce que mon pays subit des suites des conséquences de cet événement extrême est une folie. La crise climatique est une folie. Nous pouvons arrêter cette folie, juste ici à Varsovie. »

    Source Photo : RTCC – http://www.rtcc.org/2013/11/11/its-time-to-stop-this-madness-philippines-plea-at-un-climate-talks/

     

    Constatant la faillite des négociations internationales pour empêcher « des perturbations dangereuses du système climatique », objectif officiel de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), refusant de participer à une éventuelle COP 30 ou 40, et parlant au nom des morts et des survivants voulant survivre à leur désolation extrême, il a annoncé qu’il jeûnerait durant la conférence jusqu’à ce que de réels progrès soient actés dans les négociations.

    L’incapacité apparente du monde à réduire les émissions de gaz à effet de serre justifie plus que jamais selon lui la nécessité de mettre en place des mécanismes de compensation pour les pertes et dommages, que des ressources effectives soient mises à disposition dans le Fonds vert pour le climat et que des moyens soient disponibles pour l’adaptation aux changements climatiques. Il a également demandé que les pays développés rehaussent leurs objectifs de réduction des émissions qui sont actuellement insuffisants pour éviter la crise climatique. Il a aussi lancé un appel à la solidarité mondiale. Car il n’y aura pas de gagnants et de perdants dans cette négociation. Nous serons ou tous gagnants ou tous perdants. Il a appelé les négociateurs à faire de la Pologne le pays dont on se rappellera à jamais comme l’endroit où vraiment on a eu à cœur d’arrêter cette folie.

    Son discours a ému de nombreux délégués aux larmes. Il a eu droit à une ovation debout. À la demande de la délégation chinoise, les délégués ont observé trois minutes de silence.

    Sera-ce l’électrochoc qui permettra de débloquer les négociations?

    http://www.blogueaqlpa.com

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  • A l’écoute de l’écologie humaine

    Pierre-Yves Gomez - La liberté nous écoute - Pour une écologie humaine.Pierre-Yves Gomez, un des initiateurs du Courant pour une écologie humaine, vient de publier un livre entretien avec Claire Villemain, – Pierre-Yves Gomez, La liberté nous écoute. Pour une écologie humaine, Editions Qasar, 70 p., 5 €-. Dominique Greiner, rédacteur en chef au journal La Croix en propose une lecture.

    Prise de conscience

    Selon Pierre-Yves Gomez, le mouvement de contestation suscité par le projet de loi Taubira va bien au-delà du refus du refus du « mariage pour tous ».  Il s’agit d’un début de prise de conscience des menaces sur l’humain qui découlent d’une emprise croissante sur la société de la technique, de l’économie mais aussi du droit. « Chaque année, constate-t-il, des milliers de normes et d’injonctions sont émises pour imposer la façon dont nous devons prendre soin des autres afin de pouvoir vivre ensemble. Elles fabriquent des comportements collectifs, organisent les relations sociales, imposent un type de bienveillance politiquement correcte. »    

    Hyperlibéralisme

    C’est précisément contre cela que les gens sont descendus dans la rue :  ‘Ce qui était contesté, c’est qu’une loi puisse du jour au lendemain changer le contenu du mariage (…).  Que cette institution au service de la bienveillance puisse être modifiée par la volonté d’un législateur, a fait prendre conscience que l’ordre social pouvait être arbitraire et oppressif. »  Plus globalement, il dénonce le principe de l’égalité moderne, « un système que j’appelle l’ "hyperlibéralisme", dont l’idéal  est de pouvoir tout choisir comme dans un hypermarché : son travail, ses loisirs, sa fécondité, ses relations sentimentales, ses croyances, ainsi que son orientation sexuelle.

    Assujettissement

    Mais paradoxalement, dans cette société qui prône « la liberté de choisir », la tendance de fond est celle de l’assujettissement de l’homme : « plus les machines délivrent l’homme des efforts du travail, plus elles le soumettent aux règles des entreprises qui les utilisent  ; plus on utilise le téléphone portable, plus on est socialisé par lui ; plus on libère la sexualité, plus on la médicalise ; plus le consommateur a la possibilité d’acheter des produits, plus ces produits sont définis par des normes  de qualité et des techniques industrielles qui lui échappent complétement ». 

    Le socle de la liberté

    Le projet du Courant pour une écologie humaine se précise alors :  »Ce n’est pas la société, ni le droit, ni l’économie, ni le politique qui détermine ce qu’est ou n’est pas un homme. Voici le socle de la liberté : j’affirme mon humanité comme irréductible à toute définition de la société.  » Ou encore  :  »Au lieu d’attendre que la société nous définisse, il nous faut affirmer que la nature humaine existe par elle-même. » Une affirmation certes gratuite, mais fondée sur l’expérience et profondément libératrice, affirme Pierre-Yves Gomez, qui conduit, non pas à fuir la société pour construire une communauté ‘idéale’  mais à agir « pour que notre société reste un milieu favorable au développement de ‘tout l’homme et de tous les hommes‘, comme le disait François Perroux ». 

    Une société de bienveillance

    « Pour moi, explique encore Pierre-Yves Gomez qui précise s’exprimer à titre personnel, l’objectif principal est de rendre justice à la bienveillance volontaire que se portent les êtres humains et de promouvoir un monde  fondé sur cette bienveillance. (…) Dans la société qui est la nôtre, au vu des défis démographiques, technologiques, économiques et environnementaux, nous devons restaurer un regard positif sur la bienveillance volontaire que nous nous portons mutuellement .  » Il s’agit donc de travailler sur notre  environnement  économique, social, culturel, naturel et biologique et c’est en ce sens que l’on peut parler d’écologie humaine : une écologie vraiment au service de l’homme, de tout l’homme et de tous les hommes. L’expression est ancienne, explique P.-Y. Gomez, et elle semble bien adaptée pour qualifier le mouvement  de recherche vers de nouveaux équilibres sociétaux qui s’est manifesté à l’occasion des débats sur le »mariage pour tous ».

    Magistère catholique

    Même s’il ne le dit pas, la perspective défendue par Pierre-Yves Gomez consonne parfaitement avec la vision anthropologique de l’Église catholique.  Il n’est d’ailleurs pas fortuit que les promoteurs du Courant pour une écologie humaine reprennent une expression utilisée par Jean-Paul II puis par Benoît XVI.  « En dehors de la destruction irrationnelle du milieu naturel, il faut rappeler ici la destruction encore plus grave du milieu humain, à laquelle on est cependant loin d’accorder l’attention voulue… On s’engage trop peu dans la sauvegarde des conditions morales d’une “écologie humaine” authentique », écrit Jean-Paul II au n° 38 de l’encyclique Centesimus annus publiée en 1991, regrettant une compréhension souvent trop étriquée du souci écologique. La terre, précise encore le pape polonais, a été donnée par Dieu à l’homme qui doit en faire usage dans le « respect de l’intention primitive, bonne, dans laquelle elle a été donnée ». L’homme, lui aussi, est donné par Dieu « à lui-même ». Il doit donc respecter « la structure naturelle et morale dont il a été doté ».

    Benoît XVI  a lui aussi utilisé l’expression, lors de son voyage apostolique en  Allemagne.  Dans un grand discours sur les fondements éthiques de l’action politique prononcé devant le Bundestag, il a souligné l’importance de l’« écologie humaine ». L’expression est encore présente dans le message qu’il a adressé pour la Journée mondiale du tourisme du 27 septembre 201. Il y affirme le lien indissoluble entre écologie environnementale et « intérêt pour le développement intégral de l’être humain ». Le pape François n’a pas -encore – utilisé l’expression, mais c’est bien la même réalité qu’il évoquant en disant dans l’avion de retour des JMJ de Rio :  « François d’Assise nous dit : « Travaillez pour construire la paix ! Mais il n’y a pas de véritable paix sans vérité, si chacun est la mesure de lui-même, si chacun peut revendiquer toujours et seulement son propre droit, sans prendre soin en même temps du bien des autres, de tous, à partir de la nature qui réunit chaque être humain sur cette terre. » Ce que les papes affirment, c’est finalement que  l’écologie en régime chrétien ne peut être qu’une « écologie humaine ». Survivre, se soucier du bien de l’humanité, promouvoir la liberté, oeuvrer au développement, manifester de la bienveillance entre tous et entre toutes les créatures, ce sont bien là des tâches écologiques.

    DL

    source http://ecologyandchurches.wordpress.com

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  • Manuel contre l’insécurité alimentaire

    « Au travers de cette note d’information, la CIDSE espère apporter aux populations en situation d’insécurité alimentaire un outil leur permettant de négocier avec les États les conditions d’investissements au service du bien-être des populations et des droits de l’homme. C’est dans cette optique que la note d’information décrit les mécanismes déjà mis en place afin de protéger le droit à l’alimentation et de régir les responsabilités des entreprises. Nous devons interpeler les gouvernements eu égard à leur obligation de soutenir les petits producteurs de denrées et de les protéger des éventuelles incidences négatives des investissements qui mettent leur sécurité alimentaire en péril »

    Cadre stratégique sécurité alimentaire 2013C’est Gisèle Henriques, responsable des politiques et du plaidoyer relatifs à l’alimentation, à l’agriculture et au commerce durable à la CIDSE (alliance internationale d’organisations de développement catholiques) qui s’exprimait le mois dernier au moment de la publication d’une note d’information à destination des mouvements sociaux au sujet du secteur agroalimentaire et des droits de l’homme. Une note plus qu’utile alors que s’est tenu aussi la 40e session du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) de l’ONU, consacrée surtout à la question brûlante des investissements agricoles. 

    « L’agriculture constitue le principal moyen d’existence des populations des pays en développement; l’ironie veut toutefois que ces populations soient également en première ligne de l’insécurité alimentaire. Nul doute que l’agriculture a besoin d’investissements pour réduire la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire, mais nous devons réfléchir aux types d’investissements qui peuvent garantir le droit à l’alimentation »,

    déclare Bernd Nilles, Secrétaire général de la CIDSE. Le communiqué publié à l’occasion précise que la plupart des investissements dans les petites exploitations agricoles sont réalisés par les petits exploitants eux-mêmes, d’après un rapport rédigé par un Groupe d’experts de haut niveau en vue des discussions du CSA. Il s’agit de donner la priorité au développement des marchés alimentaires intérieurs et des économies locales. Il incombe aux États de réguler les marchés et les acteurs privés dans le respect des lois et des normes internationales relatives aux droits de l’homme. A noter aussi la publication par la même CIDSE d’une très intéressante étudede François Delvaux qui propose de "soutenir et (re) construire des systèmes alimentaires localisés." DL

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  • Contempler l’arbre de vie

    Busan

    L’assemblée du Conseil oecuménique des Eglises actuellement en cours en Corée, a ouvert ses travaux par une étude biblique, jeudi, à partir du chapitre 2 du livre de la Genèse.  C’est l’image de "l’arbre de vie" qui a ainsi été méditée. Voici quelques éléments de cette étude.
       
    L’assemblée du Conseil oecuménique des Eglises actuellement en cours en Corée, a ouvert ses travaux par une étude biblique, jeudi, à partir du chapitre 2 du livre de la Genèse.  C’est l’image de "l’arbre de vie" qui a ainsi été méditée. Voici quelques éléments de cette étude.

    L’arbre de vie

    Au cours de notre voyage, nous pouvons nous reposer sous un arbre planté par Dieu (Genèse 2:5-9/15-17). Le Dieu de vie a créé les arbres pour entretenir la vie—pour l’air pur, l’ombre reposante, le fruit à manger, la nourriture du sol, la beauté. Pourtant, nous avons abattu les arbres pour le profit, ou pour la survie dans les communautés pauvres; et sans les arbres, la terre s’est dégradée. Peut-être avons-nous récolté le fruit de l’arbre de la connaissance sans récolter la sagesse de l’arbre de vie. La connaissance de ce qui est bon seulement pour moi, en ce moment, peut conduire à la mort de notre terre et de toutes ses créatures. Les apôtres se réfèrent à la croix comme à un bois (Actes 5:30; 10:39; 13:29). Catherine de Sienne, parmi d’autres saints et théologiens, lie l’arbre de mort à l’arbre de vie.

    Prière

    Notre esprit te cherche dès l’aurore, ô Dieu!
    car tes commandements sont lumière.
    Enseigne-nous ta justice et rends-nous dignes de suivre tes commandements de toutes nos  forces.
    Ôte de nos cœurs toute ténèbre.
    Accorde-nous le Soleil de justice
    et protège nos vies de toute influence mauvaise
    par le sceau de ton très Saint Esprit.
    Guide nos pas vers le chemin de la paix,
    et fais que cette matinée soit imprégnée de paix
    afin que nous puissions faire monter les hymnes du matin
    vers toi, Père, Fils et Saint Esprit,
    le seul Dieu,
    toi qui es plus que sans commencement
    et créateur de toute chose.
    Amen. 

    Études bibliques: Faites simplement ceci: Protégez la vie!

    Le Dieu de vie a créé les êtres humains à partir de la terre avec le souffle de vie de Dieu. La nature même de la vie humaine est en rapport avec Dieu et la création. Dieu nous a confié la mission de nous occuper du jardin de vie et il nous a interdit de manger les fruits qui nous incitent à être comme le Dieu Tout-Puissant. La première étude biblique est une réflexion sur la nature de la vie et sur la manière de l’honorer, de la préserver et de l’affirmer en relation avec le thème de l’Assemblée. Diverses lectures contextuelles de ce texte sont possibles.

    Lisez l’étude biblique entière par Jione Havea

    Question pour la réflexion et la discussion

    Pour aller plus loin, à la lumière des réflexions précédentes, voici quelques questions qui peuvent servir de points de départ:

    1. Qu’est-ce qui encourage et protège la vie et les vivants dans votre environnement particulier?

    2. Quelles sont les formes de travail qui honorent la vie dans votre environnement particulier?

    3. Quelles sont les considérations sur les femmes et le genre avec lesquelles vous vous sentez – ou vous ne vous sentez pas – à l’aise, et pourquoi?

    4. Quelle est la position par défaut envers les gens à la peau sombre qui vous semble juste, et pourquoi?

    5. Si vous en aviez la possibilité, comment réaliseriez-vous une fresque s’inspirant de Gn 2,4b-17?

    DL

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  • Ne frappez pas la terre

    GaignetChristine me signale cet article du blog d’Olivier Gaignet, curé de la paroisse de Montfort-sur-Sèvre (Vendée). Quand un pasteur écoute les cultivateurs…

    Lorsque, il y a exactement 60 ans, en 1953, Mgr Arnaud, chargé du recrutement des séminaristes sur le diocèse, m’avait demandé si je voulais devenir prêtre, étonné, je lui avais répondu, à sa grande déception, que je voulais être « cultivateur », comme mon père. Puis, l’avenir en a décidé autrement, mais j’ai toujours pensé, à son exemple, que la terre devait être « cultivée », et non « exploitée ».

    Tel était d’ailleurs le thème de notre rencontre d’équipe hier soir, chez un couple d’agriculteurs engagé dans ce qu’on appelle les « techniques culturales simplifiées » (TCS), ou encore, « techniques de conservation des sols ». Hou la la, dans quoi je me lance ?  Patiemment, Jean-Michel et son épouse nous ont expliqué comment ces méthodes amènent les agriculteurs à repenser le sol comme un élément fondamental « vivant », dont l’équilibre est fragile, plutôt que comme un simple support. Le sol en effet n’est pas une matière morte, que l’on peut labourer sans dommage de plus en plus profond, ce qui détruit l’humus, si utile pourtant, tout en augmentant l’érosion. Il est bien préférable, en effet, de laisser dans les champs les débris végétaux, chaumes et pailles, pour limiter l’érosion des sols. Cela favorise d’ailleurs le développement de multiples petites bestioles, particulièrement les vers de terre, qui ameublissent la terre à la place de l’agriculteur ; tandis que l’eau ruisselle moins. Le sol redevient alors un écosystème vivant et riche en matière organique (humus). 

    Au moment des semis, il faut aussi respecter le plus possible la vie des sols. Pour cela, nous a expliqué Jean-Michel, il a été créé des semoirs adaptés qui, en un seul passage, ouvrent le sol très localement, de façon peu profonde, déposent la graine et l’engrais dans cette ligne de semis, puis la referment. Cet unique passage remplace la suite de passages préalables de charrue, grille, semoir, rouleau, épandeur à engrais…  Cela limite fortement la consommation de carburant et nécessite un investissement beaucoup plus faible en matériel, tout en diminuant largement la fatigue de l’agriculteur et le nombre de ses heures de travail. Cette technique séduit peu à peu un certain nombre de paysans français ; elle est pratiquée déjà à grande échelle et avec succès, en Amérique du Nord, au Brésil (50%), en Australie et ailleurs. Il s’agit, non plus d’exploiter la terre ni de la blesser ou de la malmener, mais de la cultiver, en la respectant.

    En fin de rencontre, nous avons médité ce passage de l’Apocalypse 7/3, dont je vous donne diverses traductions tout à fait éloquentes, donnant écho à l’appel de Dieu par rapport à sa Création :

    « Gardez-vous de nuire à la terre, à la mer et aux arbres » (le Nouveau Testament commenté, Bayard, et aussi la TOB),

    « Ne maltraitez pas la terre ni la mer ni les arbres » (Nouvelle traduction de la Bible, Bayard),

    « Ne frappez pas la terre ni la mer ni les arbres » (la Bible des peuples),  »Attention ! Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres » ((La Bible en français courant),

    « Ne malmenez pas la terre, la terre et les arbres » (Bible de Jérusalem),

    « Ne ravagez ni la terre ni la mer ni les arbres » (ZeBible).

    Impressionnant !  Et l’on pourrait continuer…
    Nous avons lu et médité aussi le message du pape François sur la question de l’environnement, en date du 5 juin 2013, avec des phrases telles que celles-ci :

    « Que signifie cultiver et garder la terre ? Cultivons-nous et gardons-nous vraiment la création ? Ou bien est-ce que nous l’exploitons et nous la négligeons ? Le verbe « cultiver » me rappelle à l’esprit le soin que l’agriculteur prend de sa terre afin qu’elle porte du fruit et que celui-ci soit partagé… »

    Allez lire la suite de ce beau message sur le Net !

    Source http://ecologyandchurches.wordpress.com

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    DL


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  • Il y a des Zambiens contre les OGM

    La Zambie n’aime pas beaucoup les OGM, américains notamment.

    Depuis 2002, elle est même devenue une figure de proue pour ceux qui s’opposent au modèle agricole intensif qui l’anime.

    Mais la lutte est vive. Tout commença en 2001-2002,suite à une saison pauvre en pluies et de mauvaises moissons. La Zambie refusant d’avoir recours aux OGM pour compenser ce manque, l’industrie américaine semencière a poussé des cris d’orfraies, dénonçant un pays qui laisse mourir de faim son peuple. Et accusant aussi les jésuites du Kasisi Agricultural Training Centre d’avoir été trop influents dans cette décision antiOGM de l’époque. Les semenciers américains ont cherché, même auprès de la Curie romaine, à infléchir la décision africaine. « Arrêtez de laisser mourir les gens de faim ! », criaient ainsi ces chers industriels prêts à répandre leurs semences transgéniques. A quoi la Croix Rouge répondit par une fin de non-recevoir puisque pas un seul décès n’a été enregistré à cette époque du fait de la faim dans le pays. Pourtant l’accusation est efficace et continue à se répandre dans les milieux qui promeuvent les OGM sur la planète.

    Ce premier acte de résistance fut à l’origine d’une nouvelle politique agricole dans le pays, intitulée « Biosafety Policy », mis en place dès 2007. Une politique qui restreint fortement l’usage des OGM et inclut une clause de responsabilité engageant les pays originaires des industries polluantes.  

    Mais les partisans des OGM ont plus d’un tour dans leur sac. En 2009, une Alliance économique (ACTESA) soutenue par l’USAID, tenta une nouvelle approche auprès d’une vingtaine de pays africains de la région (COMESA). A quoi la Zambie répondit par l’Alliance pour l’Agroécologie et la conservation de la biodiversité qui permis de mobiliser jusqu’au Front patriotique nationale et au ministre de la justice en 2012 pour s’opposer officiellement aux OGM. Le Centre Kasisi forme aussi les paysans par un cours spécialisé sur le sujet des OGM. En mars 2013, la rencontre Awareness Creation permis d’informer de nombreux partenaires de la région sur les projets en cours un peu partout et les tentatives répétées des industriels des OGM, tout en appelant à préserver la souveraineté alimentaire des pays, le respect des semences locales et des pratiques de l’agriculture traditionnelle.

    La lutte continue au moment où commencent à apparaître des « corridors de croissance de l’agriculture africaine », promus par 28 grandes compagnies internationales qui cherchent à mettre en place de manière nouvelle tous les éléments de la chaine de production et de distribution des produits agricoles africains. Cela passera bien sûr par l’appropriation de millions d’hectares de terres en Mozambique, Tanzanie, Malawi, Zimbabwe, RDC et… Zambie.

    Ce qui ne passe donc pas par la porte, risque donc bien de passer par la fenêtre.

    DL

    Source : Art. de Bridget O’Connor et Paul Desmarais, Ecojesuit

    Crédit Photo: naturalrevolution.org

    Source http://ecologyandchurches.wordpress.com

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