• Le Pape François saluant les pèlerins place St Pierre le 15 août.Le Pape François saluant les pèlerins place St Pierre le 15 août.  (Vatican Media)

    Solennité de l'Assomption: à l'image de la Vierge Marie, servir et louer

    Le Pape François a prononcé la prière de l'Angélus en ce jour de fête mariale, invitant les fidèles réunis place Saint-Pierre à se mettre à l'écoute de la Vierge, qui comme son Fils est montée vers Dieu en le glorifiant et en servant ses frères. « Deux vies victorieuses sur la mort et qui ressuscitent » a précisé le Saint-Père.
     

    Olivier Bonnel-Cité du Vatican

    En ce jour de l'Assomption de la Vierge Marie, le Pape François a récité la prière de l'angélus devant des milliers de fidèles réunis sous les fenêtres des appartements pontificaux, sur la place Saint-Pierre. Avant de réciter la prière mariale, le Souverain pontife est revenu sur l'évangile de Luc qui relate l'épisode de la visite de Marie à sa cousine Élisabeth, (Lc 1,39). « Aujourd'hui , solennité de l'Assomption de la Vierge Marie, nous contemplons son ascension, corps et âme, vers la gloire du Ciel. L'Évangile d'aujourd'hui nous la présente également lorsqu'elle monte, cette fois-ci dans une "région montagneuse" (Lc 1, 39), pour aider sa cousine Élisabeth, et qu'elle y proclame le cantique joyeux du Magnificat » a rappelé François.

    Saint Luc raconte dans son évangile la vie du Christ comme une montée vers Jérusalem, lieu du don de soi sur la croix, « et il décrit de la même manière la progression de Marie » a t-il relevé. Le Pape a souhaité s’arrêter sur deux secrets qui déterminent la vie de la Vierge Marie comme de son Fils: le service et la louange. « Le service. C'est en s'abaissant pour servir ses frères que l'on va vers le haut : c'est l'amour qui élève la vie, a t-il souligné, mais servir n'est pas facile : la Vierge, qui vient de concevoir, parcourt près de 150 kilomètres pour rejoindre, de Nazareth, la maison d'Élisabeth ».

    L'engagement de servir ceux qui n'ont rien à donner en retour

    « Aider coûte ! » a poursuivi le Saint-Père, demandant aux fidèles de penser aux sacrifices de la vie, de ceux qui par exemple s’occupent d'un enfant en bas âge ou d'une personne âgée, « et à l'engagement de servir ceux qui n'ont rien à donner en retour, aussi bien dans l'Église que dans le travail bénévole. C'est fatigant, mais c'est aller vers le haut, c'est gagner le Ciel ! »

    Le service risque néanmoins de rester stérile s'il ne s’accompagne pas de la louange à Dieu a encore expliqué l’évêque de Rome. « En effet, lorsque Marie entre dans la maison de sa cousine, elle loue le Seigneur. Elle ne parle pas de la fatigue de son voyage, mais de son cœur jaillit un chant de jubilation. Car celui qui aime Dieu connaît la louange ». 

    La louange élève les coeurs

    L'évangile de Luc nous montre "une cascade de louanges" : l'enfant tressailli d’allégresse dans le sein d'Élisabeth (cf. Lc 1, 44), qui prononce des paroles de bénédiction et "la première béatitude" : "Heureuse celle qui a cru" (Lc 1, 45) ; et tout cela culmine avec Marie, qui proclame le Magnificat. « La louange augmente la joie, a encore souligné François, la louange est comme une échelle : elle élève les cœurs. La louange élève les esprits et vainc la tentation de la chute ».

    Le Pape, après avoir rappellé combien il était « bon de vivre dans la gratitude et la bénédiction » a invité les fidèles à l'introspction: « est-ce que je vis mon travail et mes occupations quotidiennes dans un esprit de service ? Est-ce que je me consacre à quelqu'un gratuitement, sans chercher un bénéfice immédiat ? ». « Et en pensant à la louange : est-ce que je sais, comme Marie, exulter en Dieu? ». François a ainsi demandé à ce que la Vierge de Marie nous aide à nous élever chaque jour par le service et la louange. 

    source https://www.vaticannews.va/

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  • Cardinal Aveline: l’Église de Marseille rêve d’une Méditerranée «mer de la fraternité»

    Le Vatican a publié samedi 29 juillet le programme de la venue du Pape François aux Rencontres méditerranéennes organisées par le diocèse de Marseille du 17 au 24 septembre et intitulées «Méditerranée, mosaïque d’espérances». Le Pape arrivera vendredi 22 septembre et célèbrera la première messe de son pontificat sur le sol français, samedi 23 septembre. Entretien exclusif avec le cardinal Jean-Marc Aveline, archevêque de Marseille, sur les enjeux théologiques et spirituels de cette visite.
     

    Entretien réalisé par Delphine Allaire - Cité du Vatican

    Que représente la venue du Souverain pontife aux Rencontres méditerranéennes, pour Marseille, la Méditerranée et la France?

    En venant à Marseille, le Pape François poursuit son pèlerinage méditerranéen. Nous célébrons en 2023 le dixième anniversaire de son premier voyage apostolique, qu’il avait choisi de faire à Lampedusa, en juillet 2013, quelques mois seulement après son élection. Depuis, il s’est également rendu à Tirana, Sarajevo, Lesbos, Le Caire, Jérusalem, Chypre, Rabat, Naples, Malte, etc. En tant que pasteur de l’Église universelle, mais aussi comme évêque de Rome, le Pape exprime par ces voyages une attention toute particulière aux peuples de la Méditerranée. Ainsi, François ne vient pas à Marseille pour attirer les regards sur lui, mais plutôt pour qu’avec lui, nous regardions la Méditerranée, les défis auxquels elle fait face, les ressources dont elle dispose, et la mission qui incombe aux disciples du Christ dans cette région du monde.

    Nous ne savons pas encore ce que dira le Pape à Marseille, mais sa venue en elle-même est déjà un message. Car cette ville multiculturelle et multireligieuse, débordante de potentiel et d’énergie, est aussi aux prises avec de redoutables difficultés: grande précarité d’une bonne partie de sa population, ravages meurtriers des trafics de drogue, problèmes récurrents dus au chômage, à l’insécurité, au déficit d’éducation, etc. Mais ce grand port méditerranéen, qui tout au long de son histoire a accueilli ceux qui avaient quitté leurs pays à cause des guerres ou de la misère, sait aussi trouver dans sa population bigarrée les ressources de courage, de solidarité et d’espérance dont chacun a besoin pour surmonter les difficultés de la vie.

     

    C’est la raison pour laquelle la venue du Pape François est pour les chrétiens de Marseille et pour tous les Marseillais, toutes confessions confondues, une immense joie et une très grande fierté. Si le Pape a choisi de venir à Marseille, c’est parce qu’il sait qu’à partir de cette ville, il pourra s’adresser à toute la France et, au-delà, aux peuples d’Europe et de Méditerranée. Il vient dans le cadre des Rencontres méditerranéennes, qui rassemblent un grand nombre d’évêques de différents pays riverains, ainsi que des étudiants et jeunes professionnels provenant de tous ces rivages. Sa venue encourage le travail synodal des pasteurs du pourtour méditerranéen; elle stimule également l’élaboration d’une réflexion théologique construite à partir des questions spécifiques auxquelles sont confrontés les peuples de la Méditerranée.

    Marseille est désormais identifiée comme étape méditerranéenne dans le pèlerinage du Pape et de l'Église universelle. Comment vivez-vous cette concrétisation aujourd'hui, aboutissement d'un long processus?

    Je ne parlerais pas d’aboutissement, car il s’agit, comme vous le dites, d’un processus, qui a commencé à Bari en 2020 et s’est poursuivi à Florence en 2022, à l’initiative de la conférence épiscopale italienne. Nous, évêques méditerranéens, avons pu mesurer combien nous avions besoin de nous retrouver, afin de mieux discerner ce à quoi l’Esprit nous appelle au service des peuples qui sont confiés à notre ministère. Car si nous partageons des défis communs, nous les vivons cependant de façons très différentes, en fonction des contextes de chacun de nos pays. Et nous avons besoin de nous parler, de comprendre les difficultés auxquelles chacun est confronté, d’approfondir les raisons pour lesquelles nos points de vue peuvent diverger. Et pourtant, malgré ces différences, nous pouvons et nous voulons agir en communion, avec le Saint-Père et entre nous, au service du bien commun, à cause de l’Évangile.

    C’est la raison pour laquelle, tout en nous réjouissant que la troisième étape de ce processus ait lieu à Marseille, nous espérons grandement que d’autres étapes pourront s’organiser ailleurs, que ce soit en Afrique du Nord, au Proche-Orient, dans les régions de la mer Noire ou de la mer Égée, ou encore dans les Balkans. Nous tâcherons, pendant l’assemblée de Marseille, de nous donner les moyens nécessaires à la poursuite de ce processus. Ainsi, au fil de ces rencontres à venir, nous pouvons espérer qu’en nous connaissant mieux, en ayant appris à travailler ensemble de façon synodale, à l’écoute de la Parole de Dieu et des impulsions de l’Esprit, nous pourrons offrir aux peuples de la Méditerranée la contribution de l’Église aux défis qui les concernent. Une contribution qui, malgré nos précarités et nos fragilités, devra toujours avoir la saveur de l’espérance.

    Comment la Mare Nostrum, ses identités multiples et ses espaces en crise, peut-elle aujourd'hui porter une espérance de paix et de réconciliation?

    C’est vrai, la Méditerranée apparaît comme un espace fragmenté: les conflits géopolitiques, dans lesquels les religions sont souvent impliquées, quelquefois malgré elles, les déséquilibres environnementaux, les drames liés aux flux migratoires, les pauvretés et les injustices socio-économiques, en sont autant de signes préoccupants. Mais cette situation n’est pas une fatalité. Face aux défis que ces crises nous permettent d’identifier, nous pouvons mobiliser de nombreuses ressources. Celle, bien sûr, de la solidarité entre les peuples, pour résister aux oppressions et aux idéologies mortifères. Souvent, la foi chrétienne est un soutien efficace pour cette résistance, comme on l’a vu dans d’autres situations au cours de l’histoire. Il ne faut pas oublier, par ailleurs, les immenses richesses du patrimoine philosophique, culturel et spirituel, dont la Méditerranée fut le berceau! Elles ont donné au monde une compréhension spécifique de l’être humain, de sa liberté et de sa capacité à entrer en relation avec les autres et avec Dieu. Le trésor de cette immense sagesse anthropologique, la Méditerranée l’a généreusement offert aux peuples du monde. Mais chacun sait que ce trésor est fragile, surtout lorsqu’on éprouve, comme souvent dans l’histoire et encore aujourd’hui, combien il est difficile de respecter la dignité et la liberté de chaque personne humaine, y compris sa liberté religieuse, et de servir l’unité de tout le genre humain, en s’opposant avec courage à la haine et au mépris. Tant de minorités, autour de cette mer, en payent le prix! Plusieurs évêques pourront partager avec douleur les souffrances endurées par les chrétiens de leurs pays, de plus en plus fragiles et persécutés. Et comment pourrions-nous ne pas évoquer le drame des personnes migrantes, lorsque la Méditerranée, de berceau qu’elle était, devient un cimetière où, dans l’indifférence générale et les complicités tacites, les espérances des plus pauvres périssent abandonnées dans le linceul des flots?

    Face à ces drames, le Pape François ne cesse d’appeler à la lutte contre l’indifférence et au réveil des consciences. Nous devons y travailler très concrètement, et ce sera l’un des thèmes de nos Rencontres. Ensemble, nous essaierons de donner visage à l’espérance, celle que nous donne la foi en la Résurrection du Christ. Une espérance qui n’est pas naïve, mais bien concrète et attentive; une espérance qui n’est pas évasion, mais plutôt fidélité et souvent résistance; une espérance qui n’a pas la froideur d’une idéologie, car elle s’incarne dans les œuvres de miséricorde et suscite la pratique chaleureuse de la charité.

    Vous évoquiez dès 2021 un synode pour la Méditerranée. Les rencontres méditerranéennes se tiendront dix jours avant le début de la première partie de l'assemblée générale du synode sur la synodalité à Rome. En quoi la réflexion menée à Marseille y fera-t-elle écho?

    D’abord parce que notre méthode de travail sera synodale. Nous proposerons à tous les évêques de vivre la conversation dans l’Esprit, recommandée dans l’Instrumentum laboris de la prochaine assemblée générale du Synode des évêques, en accueillant la Parole de Dieu, en priant ensemble, en nous écoutant mutuellement, afin de discerner ce que l’Esprit dit aux Églises, non seulement à travers leurs vies propres, mais aussi à travers les joies et les peines, les attentes et les désirs des peuples au sein desquels elles vivent. Pour nous y aider, le Secrétariat général du Synode des évêques nous a aimablement communiqué les synthèses des consultations des différentes Conférences épiscopales de Méditerranée.

    J’ajoute qu’à Marseille, les évêques travailleront avec des jeunes méditerranéens de toutes nationalités, confessions et religions, en écoutant leurs réflexions, leurs attentes, leurs suggestions. Nous avons également organisé, le jeudi soir de la semaine des Rencontres, une vingtaine de soirées d’échanges et de prière dans des paroisses du diocèse avec des participants méditerranéens, jeunes et évêques, afin que le peuple de Marseille puisse découvrir ce que vivent, parfois de manière bien douloureuse, les peuples et les Églises du pourtour méditerranéen. De même, tout au long de la semaine, un festival, avec concerts, conférences, veillées de prières, visites de lieux de cultes, etc. permettra à toute personne, quel que soit son chemin de foi ou de vie, de se laisser toucher par les principaux enjeux de cet événement. Car la synodalité s’apprend d’abord par la rencontre, pas par les idées!

    Enfin, tout le peuple de Dieu peut s’associer à cet événement, de près ou de loin, par la prière: je lancerai le 8 septembre une grande neuvaine de prière, pour demander à l’Esprit Saint d’habiller nos cœurs afin qu’ils soient au service de ce que Dieu voudra donner à son Église et au monde à travers ce qu’il nous sera donné de vivre. Car la synodalité se reçoit humblement dans la prière!

    Est-ce que tout ce travail donnera lieu à un «synode pour la Méditerranée»? Seul le Saint-Père peut en décider! Mais rien ne nous empêche de travailler dès maintenant de façon synodale! Car la synodalité commence dès qu’on accepte de marcher ensemble!

    Comment concevez-vous la puissance spirituelle et la vocation prophétique de la Méditerranée ces prochaines décennies?

    Lors d’un discours prononcé à Bahreïn le 4 novembre 2022, le Pape François avait évoqué la puissance spirituelle et prophétique de la mer: «“Ce que la terre divise, la mer l’unit”, dit un vieil adage. Et notre planète Terre, quand on la regarde d’en haut, ressemble à une vaste mer bleue qui relie différents rivages. Cela nous rappelle, depuis le ciel, que nous sommes une seule famille : non pas des îles, mais un seul grand archipel. C’est ainsi que le Très-Haut nous veut. […] Pourtant, nous vivons une époque où l’humanité, connectée comme jamais elle ne l’a été auparavant, est beaucoup plus divisée qu’unie.» Mosaïque aux «cinq rives», la Méditerranée, trop large pour confondre mais trop étroite pour séparer, ne réduit pas les relations à des rapports Nord-Sud ou Orient-Occident ou encore chrétiens-musulmans, mais elle fait se rencontrer des mondes a priori bien différents. Les eaux du Dniepr, se mêlant à celles du Nil, du Pô ou du Rhône, finissent un jour à Gibraltar!

    Ce que la Méditerranée représente par sa géographie, il revient aux peuples qui vivent sur ses rivages de le mettre en œuvre à travers les relations qu’ils tissent entre eux, malgré les soubresauts de l’histoire, comme une grande «mosaïque d’espérance». Cela commence souvent par de simples relations commerciales. Puis, l’estime réciproque grandissant avec ces échanges, on en vient à s’intéresser à la culture de l’autre, et même à sa religion. Ainsi naît la grande aventure de ce que les chrétiens appellent «dialogue», un mot très dense puisqu’il désigne, plus fondamentalement, le geste par lequel Dieu a choisi de se révéler, engageant avec l’humanité un dialogue de salut, que la Bible raconte sous la forme d’une longue histoire d’alliance. Les rives de la Méditerranée ont été le théâtre de cette révélation faite à Abraham et de la promesse confiée à sa descendance, nombreuse et variée. C’est la raison pour laquelle les enfants d’Abraham ont aujourd’hui, plus que d’autres, la responsabilité de faire advenir la paix dans le monde en pratiquant avec persévérance la vertu du dialogue.

    Or «le climat du dialogue, c’est l’amitié; bien mieux, c’est le service», écrivait Paul VI dans sa première encyclique, Ecclesiam suam (n° 90). Cela, l’Église de Marseille le sait tout particulièrement. En effet, une vénérable et antique tradition fait de ceux que l’Évangile désigne comme «les amis» de Jésus, en particulier Lazare et Marie-Madeleine, les fondateurs de la première communauté chrétienne de notre cité. Chaque matin du 2 février, sur les quais du Vieux-Port, les chrétiens de Marseille commémorent cette arrivée de l’Évangile par la mer, afin de se souvenir que la foi, qui est don de Dieu, se reçoit aussi d’un frère, souvent venu d’ailleurs, parfois sur de frêles embarcations. L’amitié, celle que Jésus partagea avec ses hôtes à Béthanie, est le meilleur vecteur de l’annonce de l’Évangile, parce qu’elle ouvre au dialogue et à la fraternité.

    La fraternité: voilà ce que l’Église qui est à Marseille aimerait offrir à tous ceux qu’elle accueillera, de France et d’ailleurs, à l’occasion des Rencontres Méditerranéennes et de la venue du pape François. Avec lui, elle se souvient de saint Charles de Foucauld, qui souvent embarqua à Marseille et traversa la Méditerranée, en quête de sa propre vocation. Peu de temps après être arrivé à Béni-Abbès, Foucauld écrivait : «Je veux habituer tous les habitants : chrétiens, musulmans, juifs et idolâtres, à me regarder comme leur frère universel. Ils commencent à appeler la maison “la fraternité” et cela m’est doux.» Alors l’Église de Marseille se prend à rêver qu’un jour, la Méditerranée puisse être appelée: «mer de la fraternité»! Elle sait que le chemin sera long, mais plus encore qu’un rêve, c’est son espérance!


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  • Audience générale: ces JMJ ont montré qu’un autre monde est possible

    Les audiences générales hebdomadaires ont repris ce mercredi 9 août après la pause estivale. Depuis la salle Paul VI, le Pape François a dressé un bilan de son voyage apostolique au Portugal à l’occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse. Un temps fort et prophétique qui a remis les jeunes «du monde entier sur les chemins de l'Évangile» dans un esprit de fraternité, a expliqué le Saint-Père.
     

    Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

    La foule était bien moins nombreuse qu’à Lisbonne, mais les fidèles ont tout de même rempli la salle Paul VI ce mercredi pour cette première audience générale du mois d’août.

    Trois jours à peine après son retour de la capitale portugaise, le Saint-Père est revenu sur les 37èmes Journées Mondiales de la Jeunesse qui ont attiré jusqu’à 1,5 million de jeunes lors de la messe finale.

    Une mise en mouvement

    Ces JMJ qui arrivaient après la pandémie, a expliqué le Pape, «ont été ressenties par tous comme un don de Dieu», qui «a remis en mouvement les cœurs et les pas de (…) tant de jeunes du monde entier» venus trouver Jésus, s’est-il réjoui.

    Autant la pandémie a replié les personnes sur elles-mêmes, autant ces JMJ ont marqué «un nouveau départ du grand pèlerinage des jeunes à travers les continents, au nom de Jésus-Christ», une ouverture vers de nouveaux horizons depuis une capitale tournée vers l’océan.

    La Vierge Marie elle-même, proposée comme modèle, «guide le pèlerinage des jeunes à la suite de Jésus», a rappelé François, et elle le fait en se levant et en partant «en hâte», selon le verset choisi comme thème de ce rassemblement (Lc 1,39).

    Prière pour la paix  

    Le Saint-Père a ensuite évoqué son passage par le sanctuaire de Fatima, samedi 5 août, au cours duquel il a prié Dieu «pour qu’Il guérisse le monde des maladies de l'âme» et il a également renouvelé «la consécration de nous-mêmes, de l'Europe, du monde au Cœur (…) Immaculé de Marie». «J’ai prié pour la paix car il y a tant de guerres dans toutes les parties du monde, tant», a-t-il ajouté.

    Puis le Pape est revenu sur le sens des JMJ, qui ne sont ni «des vacances, ni un voyage touristique, ni même un événement spirituel en soi», mais une «rencontre avec le Christ vivant à travers l'Église». «Là où il y a le Christ il y a de la joie», a reconnu le Successeur de Pierre, qui a toutefois aussi mentionné le «groupe des jeunes ukrainiens portant des histoires qui étaient douloureuses».  

    Une «parabole pour notre temps»

    Le Saint-Père a aussi parlé de «l’ambiance festive» qui a régné tout au long de ces JMJ portugaises, sans oublier de mentionner les jeunes du Portugal, une «présence vitale» pour le pays d’Europe du Sud. Il a ensuite salué quelques pèlerins de retour de Lisbonne, présents en Salle Paul VI.

    Dans un monde marqué par les guerres, en Ukraine notamment, les JMJ «ont montré à tous qu’un autre monde est possible», a affirmé le Souverain pontife. Un monde «où les drapeaux de tous les peuples flottent ensemble, l’une à côté de l’autre, sans haine, sans peur, sans fermetures, sans armes !» Le Pape voit ici une «parabole pour notre temps», et a souhaité que les «grands de la terre» l’entendent. «Espérons que tout le monde écoute cette Journée de la Jeunesse et regarde ces beauté des jeunes qui vont de l’avant», a-t-il ajouté.

    Les derniers mots de François sont allés aux autorités politiques et à l’Église portugaises, pour les remercier de leur accueil et de l’organisation de ces JMJ, avec une mention spéciale pour les «25 000 volontaires».

     

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  • Le Pape François dans le vol de Lisbonne à Rome, le dimanche 6 août 2023.

    Le Pape François dans le vol de Lisbonne à Rome, le dimanche 6 août 2023.  (VATICAN MEDIA Divisione Foto) 

    François à Fatima, une prière pour la paix, sans bruit

    Sur le vol de retour de Lisbonne, François explique aux journalistes pourquoi il a choisi de prier en silence dans le sanctuaire et pourquoi, devant les jeunes, il a préféré laisser de côté les discours préparés pour mieux s'adresser à eux. Il réitère sa «tolérance zéro» à l'égard de la maltraitance des enfants. Le Pape revient également sur les raisons de son prochain voyage à Marseille, et répète que l'Eglise est ouverte à tous, même à ceux qui ne peuvent pas recevoir certains sacrements.
     

    Depuis le vol papal

    Matteo Bruni, directeur du Bureau de presse du Saint-Siège - Bonsoir Votre Sainteté, nous revenons rajeunis et joyeux de ces JMJ où nous avons pu nous confronter aux questions et aux attentes des jeunes, par rapport à l'Église, à la foi, mais aussi au monde. Et nous avons pu entendre sa réponse dans ses mots, dans sa présence. Il y a maintenant quelques questions des journalistes, mais vous vouliez d'abord dire un mot, Pape François…

    Bonsoir et merci beaucoup pour cette expérience. Aujourd'hui, c'est un anniversaire, de Rita Cruz, joyeux anniversaire ! Ensuite il y a aura un gâteau !

    Vistas Miguel Aura Maria, Radio Renascença - Votre Sainteté, je vous remercie tout d'abord pour votre visite au Portugal. Tout le monde considère déjà que c'est un succès. Tout le monde est ravi. Merci d'être venu. J'ai trouvé un important chef de police qui m'a dit qu'il n'avait jamais vu une foule aussi obéissante et pacifique. C'était magnifique.

    Ma question concerne Fatima. Nous savons que vous y êtes allés et que vous avez prié en silence dans la petite chapelle. Mais il y avait cette grande attente, à l'endroit même où la Vierge avait demandé de prier pour la fin de la guerre, et nous sommes malheureusement en guerre en ce moment, d'un renouvellement de votre Saint-Père, d’une prière publique pour la paix. Les yeux du monde entier étaient fixés sur vous samedi matin à Fatima. Pourquoi ne l'avez-vous pas fait ?

    J'ai prié, j'ai prié. J'ai prié Notre-Dame et j'ai prié pour la paix.

    Je n'ai pas fait de publicité. Mais j'ai prié. Et nous devons continuellement répéter cette prière pour la paix. Elle l'avait demandée lors de la Première Guerre mondiale. Et cette fois-ci, je l'ai demandée à la Sainte Vierge. Et j'ai prié. Je n'ai pas fait de publicité.

    Gonçalves Gomes João Francisco, Observador - En février de cette année, un rapport a été publié sur la réalité des abus au Portugal, près de 5 000 enfants ont été victimes au cours des dernières décennies. Je vous pose la question: êtes-vous informé de ce rapport remis aux évêques? Que pensez-vous qu'il devrait arriver aux évêques qui étaient au courant des cas d'abus et qui ne les ont pas communiqués aux autorités?

    Comme vous le savez tous, j'ai reçu de manière très confidentielle un groupe de personnes qui avaient été abusées. Comme je le fais toujours dans ces cas-là, nous avons parlé de ce fléau, de ces coups terribles. Dans l'Église, nous avons suivi plus ou moins le même comportement que celui qui est actuellement suivi dans les familles et les quartiers: nous avons couvert... Nous pensons que 42% des abus ont lieu dans les familles ou les quartiers. Nous devons encore mûrir et aider à découvrir ces choses. Depuis le scandale de Boston, l'Église a pris conscience qu’elle ne pouvait pas avancer à l’aveuglette, mais qu'elle devait prendre le taureau par les cornes. Il y a deux ans et demi, une réunion des présidents des conférences épiscopales a eu lieu, au cours de laquelle des statistiques officielles sur les abus ont également été fournies.

    La situation est grave, très grave. Dans l'Église, il y a une phrase que nous utilisons tout le temps: tolérance zéro, tolérance zéro. Et les pasteurs qui, d'une manière ou d'une autre, n'ont pas assumé leur responsabilité doivent assumer cette irresponsabilité. Le monde des abus est très dur et c'est pour cela que je nous invite à être très ouverts à ce sujet. En ce qui concerne la question que vous m'avez posée sur le déroulement du processus dans l'Église portugaise, il se déroule bien. Cela se passe bien, et sereinement. Nous recherchons le sérieux dans les cas d’abus. Les chiffres finissent parfois par être exagérés, un peu pour les commentaires que nous aimons toujours faire, mais la réalité est que le processus avance, et cela me rassure.

    Je voudrais aborder un point et je voudrais vous demander, à vous, journalistes, de collaborer à ce sujet. Avez-vous un téléphone aujourd'hui? Un téléphone. Eh bien, sur n'importe lequel de ces téléphones, moyennant une redevance et un mot de passe, vous avez accès à des abus sexuels commis sur des enfants. Cela entre dans nos maisons et les abus sexuels sur les enfants sont filmés en direct. Où sont-ils filmés? Qui en sont les auteurs? C'est l'un des fléaux les plus graves, à la vue de tout le monde (...) mais je veux insister sur ce point parce que, parfois, on ne se rend pas compte que les choses sont si radicales. Quand on utilise un enfant pour donner en spectacle un abus, cela attire l'attention. L'abus, c'est comme "manger" la victime, n'est-ce pas, ou pire, la blesser et la laisser en vie.  Parler à des personnes victimes d'abus est une expérience très douloureuse, ce qui est également bon pour moi, non pas parce que j'aime écouter, mais parce que cela m'aide à gérer ce drame. En d'autres termes, à votre question, je répondrais ce que j'ai dit, le processus se déroule bien, je suis informé de l'évolution de la situation.

    François au départ de Lisbonne
    François au départ de Lisbonne

    Les nouvelles ont peut-être amplifié la situation, mais les choses vont bien à cet égard. Mais aussi, avec cela, je vous dis, d'une certaine manière, aidez, aidez pour que tous les types d'abus puissent être résolus, les abus sexuels, mais ce ne sont pas les seuls. Il y a aussi d'autres types d'abus qui crient au ciel: l'abus du travail des mineurs, l'abus du travail avec les enfants, c’est courant; l'abus des femmes. Aujourd'hui encore, dans de nombreux pays, nous opérons les petites filles: elles se sont enlever le clitoris, et c'est aujourd'hui, et on le fait avec un rasoir, et au revoir... c’est cruel. Et il y a les abus dans le travail. Autrement dit, au sein des abus sexuels, qui sont graves, il y a tout cela. Il y a une culture de l'abus que l'humanité doit revoir et convertir.

    Jean-Marie Guénois, Le Figaro -Saint-Père, comment allez-vous, votre santé, votre convalescence? Vous n'avez pas lu ou seulement de petites parties de cinq discours. C’est sans précédent dans vos voyages: pourquoi? Avez-vous des problèmes d'yeux, de fatigue? Des textes trop longs? Comment vous sentez-vous?
    Et si vous permettez une petite question sur la France. Vous venez à Marseille, mais ne visitez jamais la France. Les gens ne comprennent pas, c'est peut-être trop petit ou avez-vous quelque chose contre la France?

    Ma santé est bonne. On m'a enlevé mes points de suture, je mène une vie normale, je porte un bandage que je dois porter pendant deux trois mois pour éviter une éventuelle "éventration" (en langage médical: saillie des viscères abdominaux, ndlr) jusqu'à ce que les muscles se renforcent. Ma vue. Dans cette paroisse, j’ai interrompu mon discours parce qu'il y avait une lumière sur moi qui m’empêchait de lire. Certaines personnes, par l'intermédiaire de Matteo Bruni, m'ont demandé pourquoi je raccourcissais les homélies qu’on vous avait distribuées. Lorsque je parle, je ne fais pas d'homélies académiques, mais j'essaie de les rendre aussi claires que possible. J'essaie toujours de communiquer lorsque je parle. Vous avez vu que même dans les homélies académiques, je fais quelques plaisanteries, quelques rires pour contrôler la communication.

    Avec les jeunes, les longs discours contenaient l'essentiel du message et je choisissais en fonction de la façon dont je sentais la communication. Je posais quelques questions et l'écho me disait immédiatement où cela allait, si c'était faux ou non. Les jeunes n'ont pas une grande capacité d'attention. Pensez que si vous faites un discours clair avec une idée, une image, une affection, ils peuvent vous suivre pendant huit minutes. D'ailleurs, dans Evangelii Gaudium, la première exhortation que j'ai publiée, j'ai écrit un long chapitre sur l'homélie. Parce qu'ici il y a un curé (en référence à Don Benito Giorgetta, curé de Termoli, ndlr), qui sait que les homélies sont parfois une torture, une torture, qu'elles parlent de bla-bla, et les gens, dans certaines petites villes, je ne sais pas si c'est le cas à Termoli, les hommes sortent pour fumer une cigarette et reviennent.

    L'Église doit se convertir à cet aspect de l'homélie: courte, claire, avec un message clair et affectueux. C'est pourquoi je vérifie comment cela se passe avec les jeunes et je leur fais dire.  Mais j'ai raccourci parce que... j'ai besoin de l'idée avec les jeunes.

    Passons à la France. Je suis allé à Strasbourg, j'irai à Marseille, mais pas en France. Il y a un problème qui me préoccupe, c'est le problème de la Méditerranée. C'est pourquoi je vais en France. L'exploitation des migrants est criminelle. Il n’y en pas en Europe, parce que disons qu’il y a plus d’éducation, mais dans les lagers d'Afrique du Nord…  Je vous conseille une lecture. Il y a un petit livret qu'a écrit un migrant qui, pour venir de Guinée en Espagne, a mis, je crois, trois ans parce qu'il a été capturé, torturé, réduit en esclavage. Les migrants dans ces lagers de l’Afrique du Nord, c'est terrible. En ce moment - la semaine dernière - l'association Mediterranea Saving Humans a travaillé pour sauver des migrants qui se trouvaient dans le désert entre la Tunisie et la Libye, parce qu'ils avaient été laissés là pour mourir. Ce livre s'appelle Hermanito (Petit frère), il se lit en deux heures, il en vaut la peine. Lisez-le et vous verrez le drame des migrants avant leur embarquement. Les évêques de la Méditerranée auront cette rencontre, même avec quelques politiciens, pour réfléchir sérieusement au drame des migrants. La Méditerranée est un cimetière, mais ce n'est pas le plus grand cimetière. Le plus grand cimetière, c'est l'Afrique du Nord. C'est terrible, lisez-le. Je vais à Marseille pour cela. La semaine dernière, le président Macron (m'a dit) qu'il avait l'intention de venir à Marseille et je serai (là) un jour et demi: j'arrive dans l'après-midi et je reste le lendemain.

    Jean-Marie Guénois, répétant la question-Vous n'avez rien contre la France... 

    Non. Non, c'est une politique. Je visite les petits pays européens. Les grands pays, l'Espagne, la France, l'Angleterre, je les laisse pour plus tard, à la fin. Mais j'ai commencé par l'Albanie et les petits pays. Je n’ai rien contre. En France, deux villes, Strasbourg et Marseille.  

    François donne les raisons de son prochain voyage à Marseille

    Anita Hirschbeck, KNA - Saint-Père, à Lisbonne vous nous avez dit qu'il y avait de la place dans l'Église «pour tout le monde». L'Église est ouverte à tous, mais en même temps, tout le monde n'a pas les mêmes droits, les mêmes opportunités, dans le sens où, par exemple, les femmes, les homosexuels ne peuvent pas recevoir tous les sacrements. Saint-Père, comment expliquez-vous cette incohérence entre "l'Église ouverte" et "l'Église qui n'est pas égale pour tous"? Je vous remercie.

    Vous me posez une question sur deux points de vue différents. L'Église est ouverte à tous, mais il existe des législations qui réglementent la vie à l'intérieur de l'Église. Celui qui est à l'intérieur l’est selon la législation. Ce que vous dites est une simplification. Dire: "Il ne peut pas recevoir les sacrements". Cela ne signifie pas que l'Église est fermée. Chacun rencontre Dieu sur son propre chemin au sein de l'Église et l'Église est mère et guide chacun sur son propre chemin. C'est pourquoi je n'aime pas dire: tout le monde vient, sauf toi, celui-ci, l'autre... Tout le monde, dans la prière, dans le dialogue intérieur, dans le dialogue pastoral avec les agents pastoraux, cherche la voie à suivre.

    Rencontre avec les volontaires des JMJ, le dimanche 6 août.
    Rencontre avec les volontaires des JMJ, le dimanche 6 août.

    C'est pourquoi il faut se poser la question: pourquoi pas les homosexuels? Tous! Et le Seigneur est clair: malades, sains, vieux et jeunes, laids et beaux, bons et mauvais! Il y a comme un regard qui ne comprend pas cette insertion de l'Église en tant que mère et qui pense qu'il s'agit d'une sorte d'"entreprise" dans laquelle il faut faire ceci, faire cela et pas autre chose... Une autre chose est le ministère dans l'Église, qui est la manière de faire avancer le troupeau, et l'une des choses importantes est la patience dans le ministère: accompagner les personnes pas à pas sur le chemin de la maturité. Chacun de nous fait cette expérience: la mère Église nous a accompagnés et nous accompagne sur notre propre chemin de maturation. Je n'aime pas la réduction, ce n'est pas ecclésial, c'est gnostique. C'est comme une hérésie gnostique qui est un peu à la mode aujourd'hui. Un certain gnosticisme qui réduit la réalité ecclésiale à des idées et cela n'aide pas. L'Église est mère, elle accueille tout le monde, et chacun fait son chemin dans l'Église, sans battage, et c'est très important. Merci d'avoir eu le courage de poser cette question. Je vous remercie.

    Matteo Bruni - Le Pape voudrait partager une pensée sur les JMJ...

    Je voudrais dire quelque chose sur la façon dont j'ai vécu les JMJ. C'est la quatrième que je vis. La première, c'était à Rio de Janeiro, c'était monumental, à la “brésilienne“, c'était beau! La deuxième a eu lieu à Cracovie, la troisième au Panama, celle-ci fut la quatrième. C’est elle qui a accueilli le plus de monde. Les données concrètes, vraies, disent qu'il y a eu plus d'un million de jeunes. Plus encore. En fait, lors de la veillée nocturne d'hier, il a été estimé qu'il y avait 1 400 000 ou 1 600 000 personnes. Ce sont les chiffres du gouvernement. La quantité est impressionnante. Et c’était bien préparé!

    De toutes celles que j'ai vues, celle-ci était la mieux préparée. Et les jeunes sont une surprise, les jeunes sont jeunes... Ils font des enfants, la vie est ainsi faite, mais ils essaient de regarder devant eux et ils sont l'avenir. L'idée est de les accompagner, le problème est de savoir comment les accompagner, et qu'ils ne se détachent pas de leurs racines.

     
     

    C'est pour cela que j'insiste tant sur le dialogue anciens-jeunes, grands-parents avec petits-enfants. Ce dialogue est important, plus important que le dialogue parents-enfants. Avec les grands-parents, parce que c'est là qu'ils s'enracinent. Ensuite, les jeunes sont religieux, ils cherchent une foi qui ne soit pas hostile, qui ne soit pas artificielle, qui ne soit pas légaliste, une rencontre avec Jésus-Christ. Et ce n'est pas facile. On dit: ‘’Mais les jeunes ne vivent pas toujours selon la moral’’. Qui d'entre nous n'a pas commis une faute morale dans sa vie? Personne! Avec les commandements ou avec quelqu'un, chacun de nous a ses propres dérapages dans son histoire. La vie est ainsi faite. Mais le Seigneur nous attend toujours parce qu'il est miséricordieux et Père, et la miséricorde dépasse tout. Pour moi, les JMJ ont été magnifiques, avant de prendre l'avion, j'étais avec les 25 000 volontaires! Une aventure mystique, un engagement, qui était vraiment beau, beau. Voilà ce que je voulais dire sur les JMJ.

    Justin McLellan, CNS - En parlant des JMJ, nous avons entendu ces derniers jours des témoignages de jeunes qui ont lutté contre la maladie mentale, la dépression. Avez-vous déjà été confronté à cela? Et si quelqu'un décide de se suicider, que diriez-vous aux membres de sa famille qui, à cause de l'enseignement catholique sur le suicide, souffrent en pensant qu'ils sont allés en enfer?

    Le suicide des jeunes est important aujourd'hui, le nombre est important. Il y en a. Les médias n'en parlent pas tellement, parce que les médias ne s'informent pas.

    J'étais en train de dialoguer avec des jeunes - pas pendant la confession - j'ai profité de l'occasion pour dialoguer. Un jeune homme sympathique m'a dit: ‘’Puis-je vous poser une question? Que pensez-vous du suicide?’’ Il ne parlait pas notre langue, mais je l'ai bien compris et nous avons commencé à parler du suicide. Et à la fin, il m'a dit: ‘’Merci, parce que l'année dernière, j'étais indécis sur la question de savoir si je devais le faire ou non’’. Autant de jeunes angoissés, déprimés, mais pas seulement psychologiquement. Puis dans certains pays très exigeants sur le plan universitaire, des jeunes qui ne parviennent pas à obtenir un diplôme ou à trouver un emploi se suicident, parce qu'ils ressentent une très grande honte. Je ne dis pas que c'est un phénomène quotidien, mais c'est un problème. C'est un problème actuel. C'est quelque chose qui se produit.

    Matteo Bruni, merci Votre Sainteté pour vos réponses

    Et merci pour ce que vous avez fait, et s'il vous plaît, n'oubliez pas Hermanito, Petit frère, le livre des migrants. Je vous remercie.

    (Transcription non officielle réalisée par les médias du Vatican)

    source https://www.vaticannews.va/

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  • Ce dimanche 6 août à 9h15 (GMT+2), le pape François préside la messe des JMJ au parc du Tage. Le messe de clôture des JMJ est le point culminant de la semaine qui rassemble l'ensemble des participants. À l'issue de la cérémonie, selon la tradiction, François devrait annoncer la ville-hôte des prochains JMJ. Toutes les informations sur les JMJ, le programme du Pape, les directs et reportages de KTO sont à retrouver sur https://www.ktotv.com/page/jmj-lisbon...

    SOURCE https://www.ktotv.com/page/jmj-lisbonne-pape-2023-portugal-jeunes

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    Messe de clôture des #JMJ2023 présidée par le pape François - KTO TV


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    Vatican News

     

     


    À la Une de Vatican News

    02/08/2023

     
    Le Pape François lors des vêpres avec le clergé portugais, au monastère des Hiéronymites de Lisbonne, le 2 août 2023. 
     

    Lors de ces vêpres, deuxième étape de la première journée à Lisbonne en marge des JMJ, le Pape argentin a appelé le clergé portugais à réveiller la préoccupation pour l'Évangile. Sous la voûte gothique du monastère des Hiéronymites, devant un parterre d’évêques, de prêtres, de diacres et de ...  

    Radio Vatican - Vatican News

    L'information sur le Pape, le Vatican, la vie de l'Église et le monde. 

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    JMJ DE LISBONNE, VOYAGE APOSTOLIQUE AU PORTUGAL (2-6 AOÛT)

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    À Lisbonne, François interpelle l'Europe et l'Occident

    C’est au centre culturel de Belém, là où se mêlent le fleuve Tage et l’Océan atlantique, que le Pape François a effectué sa première prise de parole mardi 2 ... 

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    Le Pape François est bien arrivé à Lisbonne

    Le Pape François est arrivé au Portugal plus tôt que prévu. À la base aérienne de Figo Maduro, il a été accueilli par le nonce apostolique Mgr Ivo Scapolo et le ... 

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    Le Pape saluant les journalistes à bord du vol Rome-Lisbonne, le 2 août 2023.
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    «Je reviendrai rajeuni des JMJ», confie le Pape dans l'avion

    Comme à son habitude, le Pape François a salué les journalistes de la presse internationale qui l'accompagnent pour ce 42e voyage apostolique au Portugal à ... 

    Lors de la messe d’ouverture des Journées Mondiales de la Jeunesse 2023 célébrée mardi 2 août au parc Eduardo VII, le cardinal Manuel Clemente patriarche de ... 

    À l'arrivée du Pape François pour les JMJ 2023 à Lisbonne au Portugal.

    LE DOSSIER DE RADIO VATICAN

    Un groupe de pèlerins au sanctuaire de Almada, au sud de Lisbonne, le 28 juillet 2023.
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    Le Portugal, pays de contrastes tourné vers l’Europe et l’Atlantique

    Le Pape François arrive mercredi 2 août à Lisbonne, où de très nombreux jeunes l’attendent pour les Journées Mondiales de la Jeunesse. Yves Léonard, historien ... 

    DEMAIN DANS LE JOURNAL DE 8H30

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    L'engouement des jeunes pour les JMJ, une expérience spirituelle et de vie

    Entretien avec le père Aymar de Langautier, jeune prêtre du diocèse de Toulouse (France). 

    dgagas
     

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    Dernières nouvelles 20/07/2023 

    La coalition mondiale pour le droit à un environnement sain
    remporte le prix des droits humains des Nations Unies

    Aujourd’hui, la Coalition mondiale de la société civile, des peuples autochtones, des mouvements sociaux et des communautés locales pour la reconnaissance universelle du droit à un environnement propre, sain et durable est l’un des lauréats du prestigieux Prix des droits de l’homme des Nations unies 2023.

    Franciscans International est fier d’être membre de cette coalition, qui reçoit le prix pour son rôle en faveur de la reconnaissance du droit à un environnement sain par l’Assemblée générale des Nations unies en 2022.

    Le Prix des droits de l’homme des Nations unies est décerné tous les cinq ans à un maximum de cinq lauréats. Cette année, c’est la première fois qu’il est décerné à une coalition. Le prix sera remis à New York le 10 décembre, date qui marque également le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

    Un effort collectif

    Cette réalisation n’a été possible que grâce à des efforts inlassables qui ont débuté il y a plusieurs dizaines d’années et qui ont permis à des milliers de personnes du monde entier d’unir leurs forces pour franchir une étape importante : la reconnaissance par les Nations Unies du droit à un environnement propre, sain et durable. Ce prix souligne l’importance de la collaboration pour faire progresser la protection indispensable de notre planète et le respect des droits humains. Seuls, aucune organisation, aucun mouvement, aucune personne n’auraient été en mesure d’atteindre cet objectif. C’est une coalition mondiale diversifiée qui en a fait une réalité.

    « La seule façon de parvenir à un environnement sain pour tous est de mener une action soutenue, continue et collective. C’est un encouragement pour nous toutes et tous que les Nations Unies aient décidé de décerner ce prix à une coalition mondiale vaste et diversifiée qui s’est retrouvée unie autour d’un objectif essentiel : préserver notre maison commune en temps de crise. La reconnaissance de ce droit – et avec elle la reconnaissance que la dignité humaine et le monde qui nous entoure sont inextricablement liés – résonne profondément avec la tradition franciscaine ».

    Markus Heinze OFM
    Directeur exécutif de FI

    L’attribution du prix à une coalition diversifiée souligne également la nécessité de protéger les espaces participatifs pour tous. Alors que l’espace civique continue de se rétrécir dans le monde entier, les défenseurs des droits humains dans le domaine de l’environnement sont parmi les plus menacés. Ce prix nous rappelle qu’il est essentiel de respecter ceux qui travaille à mettre la protection des personnes et de la planète au premier plan de l’élaboration des politiques et de la gouvernance mondiale.

    Une reconnaissance qui appelle à l’action

    Cette annonce intervient quelques jours avant le 28 juillet, date anniversaire de la reconnaissance par l’Assemblée générale du droit à un environnement propre, sain et durable. Depuis lors, des millions de personnes ont continué à subir les effets cumulatifs et accélérés de la triple crise planétaire de la perte de biodiversité, du changement climatique et de la pollution. Une crise exacerbée par des inégalités systémiques et qui contribue à des violations continues du droit à un environnement sain dans le monde entier.

    Ce prix souligne que les États doivent redoubler d’efforts pour faire de ce droit une réalité. Il constitue à la fois une reconnaissance et un appel à l’action pour les gouvernements, les entreprises, les institutions et les citoyens du monde entier afin que le droit à un environnement propre, sain et durable soit effectivement garanti et légalement protégé pour que toutes et tous puissent en bénéficier.

    « Nous avons déjà vu certains États prendre des mesures pour mieux protéger ce droit à la suite de sa reconnaissance. Il s’agit là de signes encourageants, mais il faut aller plus loin et mener des actions résolues. Avec les membres de cette coalition et nos partenaires locaux, nous continuerons à suivre et à plaider en faveur de la mise en œuvre de ce droit. »

    Marya Farah
    Représentante de FI auprès des Nations Unies à New York


    Il s’agit d’une traduction automatique. Nous nous excusons pour les erreurs qui auraient pu en résulter. En cas de divergence, la version anglaise fait foi.

    source https://franciscansinternational.org/


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  • Le Pape François a reçu en audience les religieuses de Marie Immaculée missionnaires clarétaines, lundi 24 juillet 2023.

    Le Pape François a reçu en audience les religieuses de Marie Immaculée missionnaires clarétaines,
    lundi 24 juillet 2023.   (Vatican Media)

    Le Pape encourage l'audace missionnaire des religieuses clarétaines

    Le Pape François a reçu en audience les religieuses de Marie Immaculée missionnaires clarétaines, à l’occasion de leur 28e chapitre général ordinaire, lundi 24 juillet au Vatican. 

    Dans son discours prononcé en espagnol, l’évêque de Rome a d’emblée comparé leur itinéraire à l’histoire d’Emmaüs. «Dans cette histoire évangélique, nous voyons deux disciples marchant ensemble, à un certain moment ils rencontrent un étranger, ils parlent avec lui et ils l'invitent à dîner. Lorsqu'ils découvrent que ce pèlerin est Jésus ressuscité -et qu'ils l'avertissent lorsqu'ils sentent leur cœur brûler en sa présence, lorsqu'ils sont témoins de ses paroles et de ses actes, lorsqu'ils partagent le pain et le vin et entrent en communion avec lui-; alors ils ne peuvent que sortir pour l'annoncer, ils s'en vont et ils s'en vont pleins de joie», a raconté le Pape, identifiant dans cette histoire les principaux éléments du processus synodal vécu dans l'Église: «Rencontre, participation, dialogue, communion, mission».

    Construire des espaces d'annonce de l'Évangile

    «Et c'est ce que vous aussi vous voulez vivre et offrir à partir de la particularité de votre charisme, en vous unissant au cheminement de l'Église universelle», leur a déclaré le Pape, les remerciant pour cette volonté et aspiration à construire ensemble des espaces d'écoute, et des espaces d'annonce de l'Évangile, partout dans le monde.

    Le Souverain pontife argentin est ensuite revenu sur les trois caractéristiques de la vocation clarétaine: mariale, missionnaire et clarétaine. «Vous êtes mariale, le Cœur Immaculé de Marie vous accompagne, vous indique le Sacré-Cœur de son Fils et vous dit: ‘’Faites tout ce qu'il vous dira’’ (Jn 2, 5). Telle est la mission de la Mère: montrer Jésus, a-t-il insisté.

    L'audace missionnaire

    Puis, en tant que missionnaires, les clarétaines portent le message de Jésus partout où elles sont envoyées, avec la confiance et la tendresse de Marie, a rappelé François, développant l’ultime trait caractéristique, lié à la figure de leur fondateur catalan saint Antoine-Marie Claret; «Un saint pasteur et missionnaire qui intercède pour vous et qui est le modèle vers lequel vous pouvez toujours vous tourner pour apprendre à cultiver une relation filiale avec Marie, la passion de l'évangélisation et l'audace missionnaire».

    Le Pape a conclu invitant les religieuses à approfondir leurs racines charismatiques dans ces trois notes congrégationnelles qui les identifient; «C'est l'héritage que vous avez reçu et que vous êtes appelées à transmettre à ceux qui vous entourent, "en les contaminant" de la joie de l'Évangile. N'ayez pas peur de franchir les frontières géographiques et même les frontières existentielles, comme l'a fait le père Claret, pour que chacun connaisse l'amour débordant du Cœur de Dieu»«L'Église et le monde d'aujourd'hui ont un urgent besoin du témoignage fidèle et courageux de vos vies consacrées», a relevé le successeur de Pierre.

    La congrégation des religieuses de Marie Immaculée missionnaires clarétaines est fondée à Santiago de Cuba le 25 août 1855 par Marie Antonia París y Riera et saint Antoine-Marie Claret (1807-1870), archevêque de Santiago de Cuba et confesseur de la reine d’Espagne Isabelle II.

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    source https://www.vaticannews.va/

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  • Le Pape exhorte à ralentir pour ne pas marginaliser les personnes âgées

    En cette troisième journée mondiale des personnes âgées, le Souverain pontife a présidé une messe en la basilique Saint-Pierre, célébrée par le cardinal irlando-américain Kevin Farrell, préfet du dicastère pour les Laïcs, la famille et la vie, dimanche 23 juillet. Devant 8 000 fidèles, le Pape François a interpellé les sociétés sur le soin à accorder aux personnes âgées, appelant à cesser de les reléguer au rang «de déchets improductifs».
     

    Delphine Allaire - Cité du Vatican

    À l’aide des paraboles, «ce langage d’image ressemblant à celui plein de sagesse des grands-parents avec leurs petits-enfants», le Pape a centré son homélie sur le trait commun émanant des trois récits de l’Évangile du jour (Mt 13, 24-43): «Grandir ensemble». 

    Ni pessimistes, ni naïfs

    Dans la première parabole, l’image du bon grain et de l’ivraie poussant ensemble dans le même champ aide au réalisme, estime François: «Dans l'histoire de l'humanité, comme dans la vie de chacun, coexistent ombres et lumières, amour et égoïsme. Le bien et le mal s'entremêlent au point d’apparaître inséparables». Cette approche réaliste aide «à regarder l'histoire sans idéologies, sans optimismes stériles ni pessimismes néfastes», a-t-il soutenu.

    «Le chrétien habité par l'espérance de Dieu n'est pas un pessimiste, mais il n'est pas non plus un naïf qui vit dans un monde de fables, qui fait semblant de ne pas voir le mal et qui dit que "tout va bien"», a renchéri l’évêque de Rome, insistant sur le réalisme caractérisant le chrétien.

    «Il sait qu'il y a du bon grain et de l'ivraie dans le monde, et il regarde en lui-même, reconnaissant que le mal ne vient pas seulement "de l'extérieur", que ce n'est pas toujours la faute des autres, qu'il n’y a pas besoin de "s'inventer" des ennemis à combattre pour éviter de faire la lumière en soi-même», a-t-il précisé. Mais alors que faire à la vue de cette coexistence du bon grain et de l’ivraie, a interrogé François

    La tentation de la pureté «par ses propres forces»

    Dans le récit, les serviteurs voudraient arracher l'ivraie (cf. v. 28). «Cette attitude est bien intentionnée, mais impulsive et agressive», a estimé le Pape, qualifiant d’illusion «le fait que l'on pourrait arracher le mal par ses propres forces pour faire la pureté». C’est une tentation qui revient souvent, a-t-il noté, que celle d’une «société pure», d’une «Église pure». Or, pour atteindre la pureté, «l’on risque d'être impatient, intransigeant, voire violent à l'égard de ceux qui sont tombés dans l'erreur». De plus, avec l'ivraie, «l'on arracherait aussi le bon grain et l'on empêcherait les gens de se frayer un chemin, de grandir, de changer».

    Douceur et patience 

    Le Pape conseille d’écouter plutôt la parole de Jésus: «Laissez pousser ensemble le bon grain et l'ivraie jusqu'au moment de la moisson (cf. Mt 13, 30)». Cette pédagogie miséricordieuse invite «à être patient avec les autres, à accueillir les fragilités, les retards et les limites: non pas pour s'y habituer avec résignation ni pour les justifier, mais pour apprendre à intervenir avec respect, en continuant à prendre soin du bon grain avec douceur et patience», a reconnu le successeur de Pierre, insistant sur une chose: «la purification du cœur et la victoire définitive sur le mal sont essentiellement l'œuvre de Dieu»; l’œuvre de l’homme consistant «à comprendre quels sont les manières et les moments les meilleurs pour agir».

    La vieillesse, un temps de réconciliation

    Le Pape François pense là aux personnes âgées et aux grands-parents, qui ont déjà parcouru un long chemin dans la vie et qui, «s'ils regardent en arrière, voient beaucoup de belles choses qu'ils ont réussies à accomplir, mais aussi des défaites, des erreurs»«La vieillesse est un temps béni aussi pour cette raison: elle est la saison pour se réconcilier, pour regarder avec tendresse la lumière qui a progressé malgré les ombres, dans l'espérance confiante que le bon grain semé par Dieu l'emportera sur les mauvaises herbes avec lesquelles le diable a voulu infester notre cœur», a relevé le Pape, évoquant la deuxième parabole.

    source https://www.vaticannews.va/

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    Messe en la Journée mondiale des grands-parents et personnes âgées, le 24 juillet 2022, basilique Saint-Pierre   (Vatican Media)

    «J'avais besoin d'une présence»: vaincre l'isolement en cohabitant

    Le Pape François présidera ce dimanche une messe à l’occasion de la IIIe Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées. Instaurée en 2021, cette journée a pour objectif de mettre en valeur les ainés, trop souvent «oubliés» selon le Souverain pontife. En France, l’association Ensemble2générations lutte contre l'isolement en faisant cohabiter seniors et étudiants sous le même toit.
     

    Depuis 3 mois, Jacqueline, 85 ans, héberge Sarah, 23 ans. «Je voulais avoir une étudiante ou un étudiant parce que mon mari est décédé le 31 décembre, et je me sentais trop seule dans ma maison» explique Jacqueline. «J’avais besoin d’une présence». C’est pour cette raison que l’octogénaire a contacté l’antenne angevine de l’association Ensemble2générations.

    Reportage au sein de la colocation de Sarah et Jacqueline

    Depuis 2020, des bénévoles partout en France accompagnent des seniors qui se sentent seuls chez et qui ont une chambre disponible pour accueillir des étudiants. Le logement coûte entre 25 et 300 euros par mois, en fonction de l’engagement du jeune. La plupart des étudiants optent pour une formule où il s’engage à rendre quelques services (faire les courses, jardiner, bricoler…) et à partager des moments de convivialité. «Un peu comme le ferait un petit-enfant» explique Bénédicte Henry, l’une des bénévoles de l’association.

    C’est justement la formule qu’a choisie Sarah. Même si l’association lui permet d’accéder à un logement à moindre coût, c’est avant tout pour elle une responsabilité. «Quand on fait ça il faut vraiment avoir envie de passer du temps avec la personne avec qui on cohabite, il faut s’intéresser à elle et à ses habitudes de vie. On habite chez elle donc il faut réussir à trouver sa place», explique-t-elle. «Mais je pense qu’avec Jacqueline on a réussi à trouver notre harmonie!». L’étudiante précise aussi que l’expérience permet de rompre avec les clichés autour des personnes âgées, tout comme ceux envers les plus jeunes. 

    La colocation intergénérationnelle, un phénomène qui séduit de plus en plus de Français 

    L'association Ensemble2générations est active sur tout le territoire français. Depuis 2006, 7000 binômes senior-jeune ont été créés et 600 sont actifs par an. L'antenne locale à Angers a été créée en 2020. En seulement quatre ans, le nombre de jeunes logés a triplé. Ils seront quinze en septembre prochain. 

    source https://www.vaticannews.va/

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