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    Messe en la Journée mondiale des grands-parents et personnes âgées, le 24 juillet 2022, basilique Saint-Pierre   (Vatican Media)

    «J'avais besoin d'une présence»: vaincre l'isolement en cohabitant

    Le Pape François présidera ce dimanche une messe à l’occasion de la IIIe Journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées. Instaurée en 2021, cette journée a pour objectif de mettre en valeur les ainés, trop souvent «oubliés» selon le Souverain pontife. En France, l’association Ensemble2générations lutte contre l'isolement en faisant cohabiter seniors et étudiants sous le même toit.
     

    Depuis 3 mois, Jacqueline, 85 ans, héberge Sarah, 23 ans. «Je voulais avoir une étudiante ou un étudiant parce que mon mari est décédé le 31 décembre, et je me sentais trop seule dans ma maison» explique Jacqueline. «J’avais besoin d’une présence». C’est pour cette raison que l’octogénaire a contacté l’antenne angevine de l’association Ensemble2générations.

    Reportage au sein de la colocation de Sarah et Jacqueline

    Depuis 2020, des bénévoles partout en France accompagnent des seniors qui se sentent seuls chez et qui ont une chambre disponible pour accueillir des étudiants. Le logement coûte entre 25 et 300 euros par mois, en fonction de l’engagement du jeune. La plupart des étudiants optent pour une formule où il s’engage à rendre quelques services (faire les courses, jardiner, bricoler…) et à partager des moments de convivialité. «Un peu comme le ferait un petit-enfant» explique Bénédicte Henry, l’une des bénévoles de l’association.

    C’est justement la formule qu’a choisie Sarah. Même si l’association lui permet d’accéder à un logement à moindre coût, c’est avant tout pour elle une responsabilité. «Quand on fait ça il faut vraiment avoir envie de passer du temps avec la personne avec qui on cohabite, il faut s’intéresser à elle et à ses habitudes de vie. On habite chez elle donc il faut réussir à trouver sa place», explique-t-elle. «Mais je pense qu’avec Jacqueline on a réussi à trouver notre harmonie!». L’étudiante précise aussi que l’expérience permet de rompre avec les clichés autour des personnes âgées, tout comme ceux envers les plus jeunes. 

    La colocation intergénérationnelle, un phénomène qui séduit de plus en plus de Français 

    L'association Ensemble2générations est active sur tout le territoire français. Depuis 2006, 7000 binômes senior-jeune ont été créés et 600 sont actifs par an. L'antenne locale à Angers a été créée en 2020. En seulement quatre ans, le nombre de jeunes logés a triplé. Ils seront quinze en septembre prochain. 

    source https://www.vaticannews.va/

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  • Le Pape François le 12 mai 2017 à FatimaLe Pape François le 12 mai 2017 à Fatima 

    Le Pape à Fatima pour implorer la paix en Ukraine et dans le monde

    L'étape au sanctuaire portugais a été ajoutée au voyage des JMJ parce que François veut prier Marie d'une manière spéciale pour mettre fin à la guerre au cœur de l'Europe chrétienne et à toutes les guerres. L'apparition mariale de 1917 est particulièrement liée à la Russie et aux pontifes du siècle dernier.
     

    Andrea Tornielli – Cité du Vatican

    Le Pape François se rend pour la seconde fois au sanctuaire de Notre-Dame de Fatima, où, en mai 1917, trois enfants bergers - deux déjà saints, la troisième vénérable - ont reçu un message de Marie concernant l'avenir de l'humanité. L'étape de quelques heures à Fatima, qu'il rejoindra en hélicoptère le samedi 5 août, a été ajoutée ultérieurement, car le pèlerinage papal ne prévoyait initialement qu'une halte à Lisbonne pour les Journées mondiales de la Jeunesse. François s'était déjà rendu dans le célèbre sanctuaire marial à l'occasion du centenaire des apparitions pour la canonisation des deux petits voyants Francisco et Jacinta Marto en mai 2017. Le fait qu'il ait décidé de se rendre à nouveau aux pieds de Notre-Dame de Fatima est significatif, et dans les intentions du pontife, il est lié à la tragédie de la guerre qui touche l'«Ukraine martyre» bombardée par l'armée russe, mais aussi aux nombreuses guerres oubliées qui se poursuivent dans le monde.

     

    Il s'agit d'un geste de l'évêque de Rome qui peut être directement lié à un autre geste qu'il a fait, un peu plus d'un mois après le début de la guerre, la consécration de la Russie et de l'Ukraine au Cœur Immaculé de Marie, célébrée à Saint-Pierre le 25 mars 2022. La consécration de la Russie avait été demandée par l'apparition dans le message aux bergers de Fatima. Il y a seize mois, François avait prié ainsi: «Nous avons perdu le chemin de la paix. Nous avons oublié la leçon des tragédies du siècle passé, le sacrifice de millions de morts des guerres mondiales. Nous avons enfreint les engagements pris en tant que Communauté des Nations et nous sommes en train de trahir les rêves de paix des peuples, et les espérances des jeunes». «Toi, étoile de la mer, ne nous laisse pas sombrer dans la tempête de la guerre. Libère-nous de la guerre, préserve le monde de la menace nucléaire.»

    Fatima et l'histoire des Papes

    Les apparitions portugaises sont liées à l'histoire des Papes du XXe siècle et à leur biographie personnelle. Benoît XV, en pleine Première Guerre mondiale, décide le 5 mai 1917 d'ajouter l'invocation «Reine de la Paix, priez pour nous» aux litanies de Lorette traditionnelles récitées après le Rosaire. Quelques jours plus tard, le 13 mai, a lieu la première apparition de Notre-Dame de Fatima. Le même jour, dans la chapelle Sixtine, le Pape consacre l'évêque Eugenio Pacelli, qui sera son deuxième successeur. Devenu Pie XII, le 31 octobre 1942, Pacelli consacre au Cœur Immaculé de Marie «les peuples séparés par l'erreur ou la discorde». Paul VI, en mai 1967, est le premier pape à se rendre en pèlerinage à Fatima, dans un Portugal encore sous le régime du dictateur Salazar, pour célébrer le 50e anniversaire des apparitions. Quelques jours avant son départ, le Pape Montini expliquait: «Le motif spirituel, qui veut donner à ce voyage sa propre signification, est de prier, une fois de plus, plus humblement et plus vivement, en faveur de la paix». Et dans son homélie à Fatima, il dit: «Hommes, ne pensez pas à des projets de destruction et de mort, de révolution... pensez à des projets de réconfort commun et de solidarité. Hommes, pensez à la gravité et à la grandeur de cette heure, qui peut être décisive pour l'histoire des générations présentes et futures». Paul VI décrit la gravité de la situation historique dans des termes qui sont loin d'être rassurants: d'une part «le grand arsenal d'armes terriblement meurtrières» et un progrès moral qui ne va pas de pair avec le progrès scientifique et technique, d'autre part l'état de pauvreté et de dénuement dans lequel se trouve «la plus grande partie de l'humanit黫C'est pour cette raison que nous disons que le monde est en danger. C'est pour cette raison que nous sommes venus aux pieds de la Reine pour lui demander la paix, un don que seul Dieu peut offrir... Vous voyez comme le tableau du monde et de ses destinées est ici immense et dramatique».

    Paul VI à Fatima en 1967
    Paul VI à Fatima en 1967
     
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  • Rédaction

    7 juillet 2023
     
    Le tombeau de Jésus révèle de nouveaux pans de son histoire
    Côté sud, même les occuli de l'édicule avaient été obturés pour éviter le regard des curieux tandis que les archéologues fouillaient à l'intérieur de la "chapelle de l'ange". ©Marinella Bandini/Custodie de Terre Sainte

    Vendredi 27 juin, la Custodie de Terre Sainte a publié sur son site internet un communiqué de la professeure Francesca Stasolla. La directrice des fouilles lève un coin du voile sur les travaux archéologiques en cours dans la basilique du Saint-Sépulcre. On en sait un peu plus sur l’histoire du Tombeau vide de Jésus.


    Du 27 juin aux premières heures du 3 juillet, le tombeau de Jésus était non seulement inaccessible aux pèlerins mais également aux religieux et moines qui assurent la prière quotidienne et continue dans le lieu le plus saint du christianisme.

    Au lieu des prières et de processions, derrière les palissades de contreplaqués, s’activaient le balais des restaurateurs et des archéologues(Gig.1 ).

    A l’occasion de la restauration du pavement de la basilique, les trois Eglises majeures gardiennes du Tombeau, ont donné la permission de conduire des fouilles archéologiques. Alors que les dalles autour de l’édicule ont déjà toutes été soulevées et les fouilles opérées, les travaux se poursuivaient ces dernières semaines dans le déambulatoire nord.

    Lire aussi >> Sol du Saint-Sépulcre : coup d’envoi de deux ans de travaux

    Profitant d’une relative accalmie dans le flot ininterrompu des pèlerins, les équipes, en accord avec les Eglises, ont fermé l’accès au tombeau pour en enlever le dallage. Tandis que les restaurateurs s’occupaient à nettoyer les pierres qui seront replacées à l’identique, les archéologues s’affairaient à creuser et découvrir ce qui pouvait l’être.

    Dans le quatrième communiqué de la professeure Stasolla publié sur le site la Custodie de Terre Sainte qui supervise les opérations, on apprend que « la fouille a révélé l’aménagement paléochrétien de l’édicule, auquel on accédait par deux marches de marbre blanc (Fig. 3). Devant lui s’étendait un sol de dalles de pierres dont des traces ont été retrouvées dans le mortier. Leurs dimensions et leur tracé peuvent être reconstitués. Ce sol se poursuit sur environ 6 mètres vers l’est (vers le catholicon grec NDLR), jusqu’à rejoindre un plan de grands blocs de pierres blancs bien lissés, disposés dans le sens nord-sud (Fig. 4). »

     


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  • Le Pape reçoit les membres de la Commission internationale pour le dialogue entre l'Église catholique et les Disciples du Christ protestants, le 28 juin 2023. Le Pape reçoit les membres de la Commission internationale pour le dialogue entre l'Église catholique et les Disciples du Christ protestants,

    le 28 juin 2023.   (Vatican Media)

    François: l'Esprit Saint est le véritable protagoniste de la mission

    Avant l’audience générale du mercredi 28 juin, le Pape a reçu les membres de la Commission internationale pour le dialogue entre l'Église catholique et les Disciples du Christ protestants: «L'unité des chrétiens se réalise en marchant et en priant ensemble avec des œuvres de charité», a-t-il rappelé.
     

    Michele Raviart - Cité du Vatican

    L'Esprit Saint est «une mémoire et un guide qui ouvre des voies nouvelles et insoupçonnées, là où nous pensions que les chemins étaient interdits ou barrés». C'est ce qu'a rappelé le Souverain Pontife en recevant mercredi matin en audience les membres de la Commission internationale pour le dialogue entre l'Église catholique et les Disciples du Christ, une Église protestante enracinée aux États-Unis et au Canada. Un dialogue entamé en 1977 et qui, dans sa sixième phase de travail - en cours jusqu'en 2027 - a pour thème "le ministère de l'Esprit". «En ces temps difficiles pour la foi, nous sommes unis dans la même confiance que l'apôtre Pierre a voulu transmettre: celle de placer notre espérance dans le Dieu de la consolation», a déclaré le Pape.

    Garder la jeunesse de la communauté chrétienne

    «Lorsque nous nous approchons des Écritures inspirées par l'Esprit dans la prière et avec un cœur ouvert, nous le laissons parler et agir en nous», a ensuite souligné le Saint-Père. C'est sa «mémoire salutaire, qui nous rappelle ce qui compte dans la vie et nous rappelle que 'rien n'est impossible à Dieu'». Comme l'a affirmé en son temps le Concile Vatican II, l'Esprit Saint est aussi un «guide» et «maintient la communauté chrétienne jeune». En lui, «nous avons la joie de proclamer Jésus Seigneur et Sauveur, et nous trouvons la force d'aller à la louange de son nom, en le glorifiant et en le magnifiant», tandis qu'il «préserve notre esprit des tentations», telles que la tristesse, l'autoréférentialité et la mondanité, a rappelé François.  

    L'harmonie est plus qu’un équilibre négocié

    L'Esprit Saint est donc «le véritable protagoniste de la mission», a poursuivi le Successeur de Pierre, et, avec un regard de foi, on peut voir son œuvre «même au-delà des limites de nos communautés». «Si nous lui sommes dociles», il saura harmoniser même ce qui nous semble difficile à réconcilier: «L'Esprit est harmonie: ne l'oublions pas. Il permet les "divisions": pensons au matin de la Pentecôte, où il y avait une grande "division" des différents charismes... Mais ensuite Il a fait l'harmonie, qui n'est pas "une négociation d'équilibres", non: l'harmonie va au-delà. Et c'est la voie de l'Esprit», a expliqué le Pape.

    Marcher et prier ensemble

    Puis cette exhortation: «N'ayons donc pas peur d'emprunter les chemins de la concorde que l'Esprit nous indique». Le Saint-Père a enfin rappelé la rencontre historique entre Paul VI et le patriarche Athénagoras de Constantinople à Jérusalem en 1964 :

    «Sur le chemin de la communion ecclésiale, mais aussi dans le dialogue avec les autres Églises et communautés chrétiennes, il y a une chose qui m'a toujours fait réfléchir: ce que le patriarche Athénagoras a dit, un peu en plaisantant, à Paul VI: envoyons tous les théologiens sur une île et nous marcherons ensemble. L'unité des chrétiens se fait en marchant ensemble» et «en accomplissant des œuvres de charité», a-t-il conclu.

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    ET  François à Tawadros II: se pencher vers l’avenir dans l’unité 

     


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  • Le cardinal Matteo Zuppi et le président ukrainien, le 6 juin 2023.Le cardinal Matteo Zuppi et le président ukrainien, le 6 juin 2023.  (ANSA)

    Après Kiev, l'envoyé du Pape pour la paix se rend à Moscou

    Après l'étape de Kiev au début du mois, la mission du cardinal Matteo Zuppi, président de la Conférence épiscopale italienne, nommé par le Pape pour «apaiser les tensions» dans le conflit en Ukraine, se poursuit. Le cardinal sera accompagné d'un official de la Secrétairerie d'État dans la capitale russe. «L'objectif est d'encourager les gestes d'humanité qui peuvent contribuer à favoriser une solution à la situation tragique actuelle», déclare le Saint-Siège dans un communiqué.
     

    Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican

    Le cardinal Matteo Zuppi se rendra en Russie les 28 et 29 juin, où les tensions du samedi 24 juin dernier ont fait craindre une guerre civile. Le cardinal, archevêque de Bologne et président de la Conférence épiscopale italienne, est chargé par le Pape d'une mission visant à trouver les voies possibles d'un dialogue qui permettrait de mettre fin au conflit en Ukraine. C'est précisément en Ukraine, dans la capitale Kiev, que s'est déroulée la première étape de la mission du cardinal Matteo Zuppi, les 5 et 6 juin, au cours de laquelle il s'est également entretenu avec le président Volodymyr Zelensky.

    La deuxième étape, comme le prévoyait l'annonce de la nomination du cardinal le 20 mai, était la Russie, Moscou. Le président des évêques italiens, déjà médiateur par le passé des accords avec la Communauté de Sant'Egidio au Mozambique, s'y rendra donc les 28 et 29 juin, comme l'indique le Saint-Siège dans un communiqué partagé mardi 27 juin.

    Le cardinal Zuppi sera accompagné d'un official de la Secrétairerie d'État, précise le communiqué, qui souligne que «le but principal de l'initiative est d'encourager les gestes d'humanité qui peuvent contribuer à favoriser une solution à la situation tragique actuelle et à trouver les moyens de parvenir à une paix juste».

    La première étape à Kiev

    Au cours des deux jours passés à Kiev, le cardinal Zuppi avait tenu une série de réunions, mais aussi des rencontres de prière, qui lui ont permis d'aborder divers aspects d'une tragédie qui dure maintenant depuis quinze mois. Arrivé le 5 juin en Ukraine, le cardinal - parti pour «parvenir à une paix juste et soutenir les gestes d'humanité pour apaiser les tensions», comme le précisait le communiqué du Saint-Siège à la veille du voyage – après sa rencontre avec le président ukrainien, s'était arrêté pour prier à Boutcha, où plusieurs centaines de civils avaient été retrouvés morts après le départ des soldats russes.

    La nouvelle de la mission confiée au cardinal italien avait été communiquée par le Bureau de presse du Vatican le 20 mai. Auparavant, sur le vol retour du voyage en Hongrie, c’est le Pape lui-même qui avait parlé d'une «mission» de paix pour l'Ukraine.

    Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'Etat, interrogé par la suite en marge de certains événements, avait donné plus de détails sur la nature de la mission, expliquant qu'elle n'a pas «la médiation comme but immédiat», mais l'objectif «d'essayer avant tout de favoriser le climat, de favoriser un environnement qui puisse conduire à des chemins de paix». Les «interlocuteurs seront pour l'instant Moscou et Kiev, puis nous verrons», avait déclaré le cardinal Parolin, en réponse à une question sur la possibilité d'impliquer également Washington et Pékin. Dans ce dialogue, avait précisé le secrétaire d'État, «nous ne voulons exclure personne».

    source https://www.vaticannews.va/

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  • Paul Gibbard, ambassadeur du Canada près le Saint-Siège, a présenté ses lettres de créances au Pape François, samedi 24 juin 2023. Paul Gibbard, ambassadeur du Canada près le Saint-Siège, a présenté ses lettres de créances au Pape François,
    samedi 24 juin 2023.   (Vatican Media)

    Le Pape a reçu le nouvel ambassadeur du Canada près le Saint-Siège

    Après deux années en tant que «chargé d'affaires», Paul Gibbard a présenté ses lettres de créance en tant qu'ambassadeur au Pape François, samedi 24 juin. C’est en tant que chargé d’affaires qu’il avait contribué au 37e voyage apostolique au Canada en juillet 2022.
     

    Né au Honduras le 15 août 1960, Paul Gibbard fait des études de théologie évangélique à Chicago (États-Unis) puis d’anthropologie à Calgary (Canada) et enfin de politiques de développement à l’Université d’East Anglia au Royaume-Uni. Il est entré au ministère des Affaires étrangères canadien en 1992. À Ottawa, il a occupé des postes liés à la politique de la planification, aux Caraïbes, au Mexique, et aux politiques frontalières avec les États-Unis. 

    Le diplomate a été directeur des affaires autochtones et arctiques. Il a travaillé au Costa Rica, à Cuba et au ministère des affaires mexicaines dans le cadre d'un programme d'échange. Il a ensuite été chargé des programmes politiques, économiques, d'affaires publiques et de plaidoyer aux ambassades du Canada en Italie, Albanie, Malte et Saint-Marin. Il est devenu ambassadeur au Venezuela (2010-2014), puis en Irak et enfin, chef de mission au Nigeria, avant de rejoindre le Saint-Siège en 2021, comme «chargé d’affaires». Paul Gibbard parle l’anglais, le français, l’espagnol et l’italien. 

    Relations entre le Saint-Siège et le Canada

    Le poste d’ambassadeur du Canada près le Saint-Siège était vacant depuis cinq années, après le départ de l’ambassadeur Dennis Savoie, en poste d’août 2014 à octobre 2018. Le Canada a établi des relations diplomatiques avec le Saint-Siège en 1969.

    Le Souverain pontife argentin s'est rendu au pays d'érable du 24 au 30 juillet 2022 pour «un pèlerinage pénitentiel» auprès des populations autochtones. Le Pape avait aussi fait étape à Québec et à Iqaluit. François était le deuxième Pape de l'Histoire à visiter le Canada, après Jean Paul II qui s'y est rendu à trois reprises (1984, 1987 et 2002).

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  • le Pape François à la prière de l'Angélus du dimanche 18 juin 2023le Pape François à la prière de l'Angélus du dimanche 18 juin 2023 

    Angélus: le Pape exhorte à annoncer la proximité de Jésus

    Dans son exhortation précédant la prière de l’Angélus ce dimanche 18 juin, le Pape est revenu sur l’extrait de l’Évangile selon Matthieu où Jésus appela ses douze disciples et les envoya en mission pour «annoncer que le royaume de Dieu est proche». François a relevé que cette proximité de Dieu nous rassure de sa présence même «dans nos difficultés, fait de nous ses enfants en nous ouvrant à l’amour et à la joie de l’Annoncer par un témoignage gratuit et le service».
     

    Françoise Niamien - Cité du Vatican

    Après dix jours d’hospitalisation à l'hôpital Gemelli suite à une opération de laparotomie, le Pape a récité ce dimanche depuis les fenêtres des appartements pontificaux, la prière de l’Angélus avec les milliers de fidèles et touristes présents place Saint-Pierre.

    C’est sous les acclamations que François a exprimé sa gratitude à tous ceux qui, pendant son hospitalisation à l'hôpital Gemelli, lui ont témoigné de l'affection, de l'attention et de l'amitié et l’ont assuré du soutien de la prière. «Cette proximité humaine et spirituelle m'a été d'une grande aide et d'un grand réconfort. Merci à tous ! Merci à vous tous ! Merci du fond du cœur !» a fait savoir le Souverain pontife avant d'entammer son exhortation précédant la prière mariale.

    Le Saint-Père est revenu sur l’épisode de l’envoi en mission des douze par Jésus rapporté dans l’Évangile de saint Mathieu. «En les envoyant, il leur demande d'annoncer une chose:"Prêchez, en disant que le Royaume des cieux est proche" (Mt 10, 7)».

    «Dieu n’est pas lointain»

    «Si le Dieu du ciel est proche, nous ne sommes pas seuls sur terre et, même dans les difficultés, nous ne perdons pas la foi» a rassuré le Saint-Père. Envoyés en mission, pour le Pape, la première chose à dire aux gens est de leur témoigner de la proximité de Dieu. «Dieu n'est pas lointain, mais il est Père, il te connaît et il t'aime; il veut te tenir la main, même quand tu passes par des chemins escarpés et inégaux, même quand tu tombes et que tu as du mal à te relever et à te remettre sur la bonne voie» a encore rassuré le Souverain pontife.

    “En effet, c'est souvent au moment où vous êtes le plus faible que vous pouvez sentir sa présence la plus forte. Il connaît le chemin, Il est avec toi, Il est ton Père!”

    La proximité de Dieu, la présence d’un père

    Poursuivant, François a également fait remarquer que «proclamer que Dieu proche, c'est une invitation à se considérer comme un enfant qui marche tenu par la main de son père: tout lui semble différent». Ainsi, a-t-il expliqué «le monde, grand et mystérieux, devient familier et sûr, parce que l'enfant se sait protégé». De ce fait «il n'a pas peur et apprend à s'ouvrir: il rencontre d'autres personnes, se fait de nouveaux amis, apprend avec joie des choses qu'il ne connaissait pas, puis rentre à la maison et raconte à tout le monde ce qu'il a vu, tandis que grandit en lui le désir de grandir et de faire ce qu'il a vu faire à son papa».

    Et le Saint-Père d’insister «voilà pourquoi Jésus commence par ici, voilà pourquoi la proximité de Dieu est la première annonce», soulignant qu’en étant proches de Dieu, «nous surmontons la peur, nous nous ouvrons à l'amour, nous grandissons dans le bien et nous ressentons le besoin et la joie d'annoncer».

    «Être comme des enfants… un témoignage gratuit»

    Le Pape François estime qu’annoncer la proximité de Dieu appelle à être de bons apôtres. Et donc «si nous voulons être de bons apôtres, nous devons être comme des enfants: nous asseoir "sur les genoux de Dieu" et, de là, regarder le monde avec confiance et amour, pour témoigner que Dieu est Père, que Lui seul transforme nos cœurs et nous donne cette joie et cette paix que nous ne pouvons pas nous procurer nous-mêmes».

    Toutefois, pour proclamer que Dieu est proche, le Pape a rappelé que dans l'Évangile «Jésus recommande de ne pas dire beaucoup de mots, mais d’accomplir beaucoup d'actes d'amour et d'espérance au nom du Seigneur: "Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons». Le Pape a, en outre insister sur le sens de la gratuité du ministère: «vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement»." (Mt 10,8). C'est là le cœur de l'annonce: le témoignage gratuit, le service a révélé François.

    Se rendre proche des autres

    «Nous qui croyons dans la proximité de Dieu, avons-nous confiance en lui? Savons-nous regarder devant nous avec confiance, comme un enfant qui se sait porté dans les bras de son père? Savons-nous nous asseoir sur les genoux du Père dans la prière, dans l’écoute de la Parole, en nous approchant des Sacrements? Et enfin, proches de Lui, savons-nous donner du courage aux autres, nous rendre proches de celui qui souffre et qui est seul, de celui qui est loin et même de celui qui nous est hostile?» a interrogé François. Avant de conclure l’évêque de Rome a invité à demander l’intercession de Marie, afin «qu’elle nous aide à nous sentir aimés et à nous échanger les uns les autres confiance et proximité».

    Après la prière de l'Angélus, François a eu une pensée pour les 41 victimes de l'attaque deux jours plus tôt contre un lycée en Ouganda et pour les candidats à l'exil morts dans un naufrage mercredi 14 juin en Grèce, le plus meurtrier de ces dernières années, au moins 78 personnes ont été emportées par les eaux. 

    source https://www.vaticannews.va/

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  • École des Soeurs de Nazareth à HaïfaÉcole des Soeurs de Nazareth à Haïfa     

    LES DOSSIERS DE RADIO VATICAN

    Les écoles chrétiennes du Moyen-Orient, des acteurs de paix fragilisés

    Le 4ème colloque de l’enseignement catholique francophone organisé par L’Œuvre d’Orient se tient à Amman, la capitale jordanienne, jusqu’au samedi 17 juin autour du thème «L’avenir des jeunes des écoles chrétiennes du Moyen-Orient». L’occasion de rappeler l’importance de cette présence dans la région, et d’évoquer les défis à affronter. Le père Élie Kurzum, directeur de cinq écoles du Patriarcat de Jérusalem, témoigne.
     

    Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican

    Près de 250 participants ont participé à ces deux jours de colloque, signe de la vitalité du réseaux des écoles chrétiennes au Moyen-Orient, et de l’intérêt que suscite leur avenir. Au total, 400 000 élèves de toutes confessions sont scolarisés dans 550 établissements francophones, dans six pays dont l’Égypte, l’Irak, le Liban et la Jordanie.

    Le rôle singulier de ces établissements dans la région a été rappelée au cours de ce colloque. «C'est grâce aux écoles chrétiennes et aux chrétiens dans le Moyen-Orient que nous vivons aujourd'hui cette cohabitation ensemble en paix», a notamment souligné la ministre de la culture de Jordanie, Haïfa Hajjar Najjar, insistant sur l’importance d’une collaboration entre les écoles chrétiennes et les autorités du royaume hachémite.

    «La force des chrétiens d'Orient est de se mettre au service de la population au nom de l'Évangile», a quant à lui déclaré le directeur de L’Œuvre d’Orient, Mgr Pascal Gollnisch. Mais il s’agit aussi d’oser affronter l’avenir. «Quel projet de société voulons-nous pour la jeunesse au Moyen-Orient? Les chrétiens doivent pouvoir être les acteurs de ces sociétés», a-t-il déclaré aux participants.

    Un fonds de soutien actif depuis 2020

    Un discours du président français a également été lu par l’ambassadeur de France en Jordanie, Alexis Le Cour Grandmaison. Dans ces lignes, Emmanuel Macron rappelle «le rôle essentiel des établissements scolaires» au Moyen-Orient, «foyers de diffusion de la langue française» et d’une «conception universaliste du savoir, que ces communautés veulent rendre accessible au plus grand nombre, en promouvant des valeurs de tolérance, d'humanisme et de vivre ensemble». Il affirme que la diversité «est une condition indispensable» à l’évolution de la région «vers la paix, la stabilité, la tolérance et la prospérité».

    Il évoque également un fonds public-privé mis en place entre L’Œuvre d’Orient et l’État français, ouvert aux contributeurs extérieurs, afin de soutenir les communautés chrétiennes en Terre Sainte. Dès la rentrée 2020, ce fonds «est venu en aide à des centaines d’écoles chrétiennes francophones au Liban». «Face à l’ampleur des besoins» a été décidé «le doublement des moyens mis à disposition de ce fonds», explique Emmanuel Macron dans son discours. Ainsi, 4 millions d’euros sont alloués chaque année pour aider les «écoles les plus fragiles» du Proche et du Moyen-Orient. Le président français réitère son soutien aux établissements francophones de la région.

    Mais l’avenir de ces derniers reste néanmoins compromis par les difficultés financières et des contextes politiques souvent instables. C’est le cas en Israël, comme en témoigne le père Élie Kurzum, directeur de cinq écoles du Patriarcat latin de Jérusalem.

    source https://www.vaticannews.va/

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  • Une Ukrainienne au cimetière de Mariupol, photo d'illustration.Une Ukrainienne au cimetière de Mariupol, photo d'illustration. 

    Le Pape dénonce une «famine de fraternité» et appelle à dire "non" à la guerre

    Dans un discours lu par Mgr Paul Richard Gallagher devant le Conseil de sécurité de l'ONU à New York, le Pape déclare que «la paix est possible si elle est désirée. C'est le rêve de Dieu, mais avec la guerre, ce rêve se transforme en cauchemar». François met en garde contre le recul de l'humanité vers un «nationalisme exagéré et agressif» et demande d'appliquer «la Charte de l'ONU sans arrière-pensées».
     

    Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican

    Le temps est venu de dire sérieusement «non» à la guerre, d'affirmer que ce ne sont pas les guerres qui sont justes, mais que seule la paix est juste. Et la paix est «possible, si elle est vraiment voulue». Avec des mots simples et percutants, le Pape a interpellé le Conseil de sécurité des Nations unies pour réitérer son appel à mettre fin à la violence, aux conflits et aux armements, fruits d'une «famine de fraternité» qui marque le monde d'aujourd'hui. Le message de François, hospitalisé depuis le 7 juin à l'hôpital Gemelli de Rome après une laparotomie, a été lu par le secrétaire pour les Relations avec les États et les organisations internationales au cours de d’une réunion sur «Les valeurs de la fraternité humaine dans la promotion et le maintien de la paix», en présence du Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, et du grand imam d'Al-Azhar, le cheikh Ahmed Mohamed el-Tayeb

    La troisième guerre mondiale en morceaux

    Le texte du Pape s'ouvre sur une analyse du «moment crucial» que traverse l'humanité, «où la paix semble succomber à la guerre» et où il semble que «nous retournons à nouveau en arrière dans l'histoire, avec la montée de nationalismes fermés, exaspérés, rancuniers et agressifs, qui ont déclenché des conflits non seulement anachroniques et dépassés, mais encore plus violents».

    “Les conflits se multiplient et la stabilité est de plus en plus menacée. Nous vivons une troisième guerre mondiale en morceaux qui, plus le temps passe, plus elle semble s'étendre.”

    Non aux idéologies et aux intérêts particuliers

    «Aux yeux des peuples», le Conseil de sécurité lui-même, dont le mandat est de veiller à la sécurité et à la paix dans le monde, «semble parfois impuissant et paralysé», estime le Pape. «Mais votre travail, apprécié par le Saint-Siège, est essentiel pour promouvoir la paix», et pour cette raison, le Pape invite «de tout cœur» les membres de cette instance «à affronter les problèmes communs en vous éloignant des idéologies et des particularismes, des visions et des intérêts partisans».

    Une mise en œuvre transparente de la Charte des Nations unies

    Une seule intention doit animer leur travail: «travailler pour le bien de toute l'humanité». En effet, écrit le Pape, «on attend du Conseil qu'il respecte et applique la Charte des Nations unies avec transparence et sincérité, sans arrière-pensées, comme un point de référence obligatoire de la justice et non comme un instrument pour masquer des intentions ambiguës».

    “Dans le monde globalisé d'aujourd'hui, nous sommes tous plus proches, mais pas plus frères. Au contraire, nous souffrons d'une famine de fraternité, qui émerge de tant de situations d'injustice, de pauvreté et d'inégalité, de l'absence d'une culture de la solidarité.”

    Le recul de l'humanité

    François cite son message pour la Journée mondiale de la paix 2023, en affirmant que les nouvelles idéologies, caractérisées par la généralisation de l'individualisme, de l'égocentrisme et du consumérisme matérialiste, affaiblissent les liens sociaux, en alimentant cette mentalité de "mise au rebut", qui induit le mépris et l'abandon des plus faibles, de ceux que l'on considère comme "inutiles". Ainsi, déplore-t-il, «la coexistence humaine devient ainsi de plus en plus un simple "do ut des" pragmatique et égoïste».

    Le pire effet de cette famine de fraternité sont les conflits armés et les guerres, qui «antagonisent non seulement des individus, mais des peuples entiers, et dont les conséquences négatives se répercutent sur des générations». Il s'agit donc d'un recul de l'humanité, note le Pape, par rapport à l'époque qui a suivi les deux «terribles» guerres mondiales, alors qu'avec la naissance des Nations unies, il semblait que la leçon avait été apprise, et que l’on mesurait l’importance de «progresser vers une paix plus stable, pour devenir enfin une famille de nations».

    Les gains faciles des armes

    En «homme de foi», le Pape assure que la paix est «le rêve de Dieu pour l'humanité». Mais il ne peut s'empêcher de constater avec regret qu'«à cause de la guerre, ce rêve merveilleux est en train de se transformer en cauchemar». La racine du problème est également économique, reconnaît François: «La guerre est souvent plus tentante que la paix, car elle favorise les gains, mais toujours de quelques-uns et au détriment du bien-être de populations entières ; c'est pourquoi l'argent gagné par la vente d'armes est de l'argent souillé par le sang innocent».

    Renoncer à des «profits faciles» afin de préserver la paix nécessite selon François bien plus de courage que de vendre des armes toujours plus sophistiquées et plus puissantes. Il faut plus de courage pour rechercher la paix que pour faire la guerre, résume-t-il, et ajoute qu’il faut plus de courage pour favoriser la rencontre que la confrontation, pour s'asseoir à la table des négociations que pour poursuivre les hostilités.

    Le danger du nucléaire

    Pour construire la paix, insiste le Pape, «il faut sortir de la logique de la légitimité de la guerre», notamment parce que si dans le passé les conflits armés avaient une portée plus limitée, «aujourd'hui, avec les armes nucléaires et les armes de destruction massive, le champ de bataille est devenu pratiquement illimité et les effets potentiellement catastrophiques». Le moment est donc venu de «dire sérieusement "non" à la guerre» et de réaffirmer au contraire le "oui" à «une paix stable et durable, non pas construite sur le périlleux équilibre de la dissuasion, mais sur la fraternité qui nous unit».

    “Nous marchons en effet sur la même terre, tous frères et sœurs, habitants de la même maison commune, et nous ne pouvons pas assombrir le ciel sous lequel nous vivons avec les nuages du nationalisme.”

    Patience, prévoyance, ténacité, dialogue et écoute

    Où en serons-nous si chacun ne pense qu'à soi ? demande le Pape. C'est pourquoi, rappelle-t-il, «ceux qui travaillent à la construction de la paix doivent promouvoir la fraternité». Un travail «artisanal» qui exige «passion et patience, expérience et prévoyance, ténacité et dévouement, dialogue et diplomatie». Il faut aussi «écouter», en particulier les cris de ceux qui souffrent des conflits, principalement les enfants. «Leurs yeux pleins de larmes nous jugent ; l'avenir que nous leur préparons sera le tribunal de nos choix actuels», avertit François.     

    Le Saint-Père conclut en assurant que rien n'est perdu. «Nous avons encore le temps d'écrire un nouveau chapitre de paix dans l'histoire, nous pouvons faire en sorte que la guerre appartienne au passé et non à l'avenir». Et le mot décisif est «fraternité», ce ne peut pas rester une idée abstraite. Ce doit devenir «un point de départ concret».

    source https://www.vaticannews.va/

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