• Le pape François lors de la messe et imposition du Pallium aux nouveaux Métropolites le 29 juin 2014 dans la Basilique Saint Pierre de Rome, au Vatican

    Pape François


    Enseignez la prière en priant ; annoncez la foi en croyant ; portez témoignage en vivant !

    Texte intégral de l'homélie du pape François pour la fête des saints patrons de l'Eglise de Rome, Pierre et Paul, en présence d'une délégation du patriarcat oecuménique de Constantinople. Le pape bénit les palliums de 46 nouveaux archevêques métropolitains nommés dans l'année qui prêtent serment de fidélité. Il invite à la prière, à la foi, au témoignage.

    Rédaction

    Rome, 29 juin 2015 (ZENIT.org)

    Homélie du pape François

    La lecture tirée des Actes des Apôtres, nous parle de la première communauté chrétienne assiégée par la persécution. Une communauté durement persécutée par Hérode qui « se saisit de certains membres de l’Église pour les mettre à mal… il décida aussi d’arrêter Pierre… Il le fit appréhender et emprisonner » (12, 2-4). Je ne voudrais pas pourtant m’arrêter sur les persécutions atroces, inhumaines et inexplicables, malheureusement encore aujourd’hui présentes dans de nombreuses parties du monde, souvent sous les yeux et le silence de tous. Mais je voudrais aujourd’hui vénérer le courage des Apôtres et de la première communauté chrétienne ; le courage de continuer l’œuvre d’évangélisation, sans crainte de la mort et du martyre, dans le contexte social d’un empire païen ; leur vie chrétienne qui pour nous, croyants d’aujourd’hui, est un fort appel à la prière, à la foi et au témoignage.

    Un appel à la prière : la communauté était une Église en prière : « Tandis que Pierre était ainsi détenu dans la prison, l’Église priait Dieu pour lui avec insistance » (Ac 12, 5).

    Et si nous pensons à Rome, les catacombes n’étaient pas des lieux pour échapper aux persécutions mais elles étaient, avant tout, des lieux de prière, pour sanctifier le dimanche et pour élever, du sein de la terre, une adoration à Dieu qui n’oublie jamais ses enfants. La communauté de Pierre et de Paul nous enseigne qu’une Église en prière est une Église debout, solide, en chemin ! En effet, un chrétien qui prie est un chrétien protégé, gardé et soutenu, mais surtout, il n’est pas seul. Et la première lecture continue : « des gardes étaient en faction devant la porte de la prison. Et voici que survint l’ange du seigneur, et une lumière brilla dans la cellule. Il réveilla Pierre… et les chaînes lui tombèrent des mains » (12, 6-7).

    Pensons-nous aux nombreuses fois où le Seigneur a exaucé notre prière en nous envoyant un Ange ? Cet Ange qui, à l’improviste, vient à notre rencontre pour nous tirer de situations difficiles ? Pour nous arracher aux mains de la mort et du Malin ; pour nous indiquer le chemin perdu ; pour rallumer en nous la flamme de l’espérance ; pour nous donner une caresse ; pour consoler notre cœur accablé ; pour nous réveiller du sommeil existentiel ; ou simplement pour nous dire : « Tu n’es pas seul ». Combien d’anges met-il sur notre chemin, mais nous, pris par la peur ou par l’incrédulité ou bien par l’euphorie nous les laissons à la porte – exactement comme il arriva à Pierre quand il frappa à la porte de la maison et la « jeune servante du nom de Rhodè s’approcha pour écouter. Elle reconnut la voix de Pierre et, dans sa joie, au lieu d’ouvrir la porte, elle rentra » (12, 13-14).

    Aucune communauté chrétienne ne peut aller de l’avant sans le soutien de la prière persévérante ! La prière qui est la rencontre avec Dieu, avec Dieu qui ne déçoit jamais ; avec le Dieu fidèle à sa Parole ; avec Dieu qui n’abandonne pas ses enfants. Jésus se demandait : « Dieu ne ferait pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit ? » (Lc 18, 7). Dans la prière, le croyant exprime sa foi, sa confiance et Dieu exprime sa proximité, aussi à travers le don des anges, ses messagers.

    Un appel à la foi : dans la seconde lecture, saint Paul écrit à Timothée : « Le Seigneur, lui, m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que, par moi, la proclamation de l’Évangile s’accomplisse jusqu’au bout… et j’ai été arraché à la gueule du lion ; le Seigneur m’arrachera encore à tout ce qu’on fait pour me nuire. Il me sauvera et me fera entrer dans son Royaume céleste » (2 Tm 4, 17- 18). Dieu n’enlève pas ses enfants du monde ou du mal mais il leur donne la force pour les vaincre.

    Seulement celui qui croit peut vraiment dire: « Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien (Ps 23, 1). Combien de forces, au long de l’histoire, ont cherché – et cherchent – à anéantir l’Église, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur, mais elles sont toutes anéanties et l’Église reste vivante et féconde ! Elle reste inexplicablement solide pour que, comme dit saint Paul, elle puisse acclamer : « À lui la gloire pour les siècles des siècles » (2 Tm 4, 18). Tout passe, seul Dieu reste. En effet, ils ont passé des royaumes, des peuples, des cultures, des nations, des idéologies, des puissances, mais l’Église, fondée sur le Christ, malgré beaucoup de tempêtes et nos nombreux péchés, reste fidèle au dépôt de la foi dans le service, parce que l’Église n’est pas l’Église des Papes, des évêques, des prêtres et non plus des fidèles, elle est seule et seulement du Christ. Seul celui qui vit dans le Christ promeut et défend l’Église avec la sainteté de sa vie, à l’exemple de Pierre et de Paul. Les croyants dans le nom du Christ ont ressuscité les morts ; ils ont guéri les infirmes ; ils ont aimé leurs persécuteurs ; ils ont démontré qu’il n’existe pas de force capable de vaincre celui qui détient la force de la foi !

    Un appel au témoignage : Pierre et Paul, comme tous les Apôtres du Christ qui durant leur vie terrestre ont fécondé l’Église de leur sang, ont bu au calice du Seigneur, et ils sont devenus les amis de Dieu. Paul a écrit à Timothée avec un accent émouvant : « Bien-aimé, je suis déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi. Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de justice : le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse » (2 Tm 4, 6-8). Une Église ou un chrétien sans témoignage est stérile ; un mort qui pense être vivant ; un arbre sec qui ne donne pas de fruit ; un puits asséché qui ne donne pas d’eau ! L’Église a vaincu le mal grâce au témoignage courageux, concret et humble de ses enfants. Elle a vaincu le mal grâce à la proclamation convaincue de Pierre : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » et à la promesse éternelle de Jésus (cf. Mt 16, 13-18).

    Chers Archevêques qui recevez aujourd’hui le pallium. Il est le signe qui représente la brebis que le pasteur porte sur ses épaules comme le Christ, Bon Pasteur, et il est par conséquent le symbole de votre tâche pastorale ; il est « signe liturgique de la communion qui unit le Siège de Pierre et son Successeur aux Archevêques métropolitains et, par leur intermédiaire, aux autres Évêques du monde » (Benoît XVI, Angelus du 29 juin 2005). Aujourd’hui avec le pallium, je voudrais vous confier cet appel à la prière, à la foi et au témoignage. L’Église vous veut hommes de prière, maîtres de prière ; qui enseignent au peuple que le Seigneur vous a confié que la libération de toutes les prisons est seulement l’œuvre de Dieu et le fruit de la prière ; que Dieu envoie au moment opportun son ange pour nous sauver de beaucoup d’esclavages et des innombrables chaînes mondaines. Vous aussi, pour ceux qui sont le plus dans le besoin, soyez des anges et des messagers de la charité !

    L’Église vous veut hommes de foi, maîtres de foi : qui enseignent aux fidèles à ne pas avoir peur des nombreux Hérode, qui affligent par les persécutions, par les croix de tous genres. Aucun Hérode n’est capable d’éteindre la lumière de l’espérance, de la foi et de la charité de celui qui croit au Christ ! L’Église vous veut hommes de témoignage : saint François disait à ses frères : prêchez toujours l’Évangile et si c’est nécessaire, aussi par les paroles ! (cf. Sources franciscaines, 43). Il n’y a pas de témoignage sans une vie cohérente ! Aujourd’hui, il n’y a pas tant besoin de maîtres que de témoins courageux, convaincus et convaincants ; des témoins qui n’ont pas honte du Nom du Christ et de sa Croix ni devant les lions rugissants, ni devant les puissances de ce monde. À l’exemple de Pierre et de Paul et de beaucoup d’autres témoins tout au long de l’histoire de l’Église, témoins qui, appartenant aussi à différentes confessions chrétiennes, ont contribué à manifester et à faire grandir l’unique Corps du Christ.

    Il me plaît de le souligner cela en présence – toujours très appréciée – de la Délégation du Patriarcat œcuménique de Constantinople, envoyée par le cher frère Bartolomée I. La chose est très simple : parce que le témoignage le plus efficace et le plus authentique est celui de ne pas contredire, par son comportement et par sa vie, tout ce que l’on prêche par la parole et tout ce que l’on enseigne aux autres ! Enseignez la prière en priant ; annoncez la foi en croyant ; portez témoignage en vivant ! 

    © Librairie éditrice du Vatican

    Source www.zenit.org
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  • Homélie du 14ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    « Il n’y a rien de nouveau sous le soleil. »

     Image hébergée par servimg.comTextes bibliques :  Lire

    Les trois textes bibliques de ce dimanche ont un point commun. Ils nous montrent la faiblesse de celui qui parle de la part de Dieu. C’est le cas du prophète Ezéchiel (1ère lecture). Aujourd’hui, nous le trouvons à un moment dramatique de l’histoire de Jérusalem. Les représentants des forces actives du pays ont été déportés à Babylone. Le prophète, lui aussi déporté, est appelé par Dieu. Il est envoyé vers son peuple rebelle ; il devra faire preuve d’audace : « Qu’ils écoutent ou qu’ils n’écoutent pas, ils sauront qu’il y a un prophète au milieu d’eux qui les appelle à la conversion. 

    Le même Seigneur continue à envoyer  des apôtres pour appeler à la conversion. Leur message n’est pas toujours bien reçu. Ces envoyés sont souvent tournés en dérision. Dans de nombreux pays, ils sont victimes de la haine et de  la violence des persécuteurs. Mais rien ni personne ne peut les empêcher de rendre compte de l’espérance qui les anime. La Parole de Dieu doit être annoncée à temps et à contretemps dans le monde entier. C’est notre mission à tous en tant que chrétiens baptisés et confirmés.

    Dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul nous décrit les vraies conditions de son apostolat. Il a reçu des révélations exceptionnelles. Mais il est accablé de difficultés et d’humiliations : insultes, faiblesses, contraintes, persécutions, situations angoissantes… A cela s’ajoutent de graves problèmes de santé. Bien sûr, il a demandé au Seigneur de l’en libérer car il n’en peut plus. Mais le Seigneur lui a répondu : « Ma grâce te suffit ». Paul découvre ainsi que la puissance de Dieu agit dans sa faiblesse à lui. C’est important pour l’apôtre d’aujourd’hui : il doit être habité par cette confiance en Dieu. Il n’est pas seul dans cette mission. Le principal travail, c’est Dieu qui le fait dans le cœur de ceux qu’il met sur notre route.

    Dans l’Évangile, nous voyons Jésus qui est affronté au manque de foi des habitants de son village. Il vient de leur annoncer que l’Esprit de Dieu repose sur lui, qu’il est envoyé pour annoncer la bonne nouvelle aux pauvres… Pour ses compatriotes, ces paroles ne sont pas acceptables. Pour qui se prend-il ? Ils l’ont vu grandir et devenir charpentier. Certains ont bénéficié de ses services. De quoi se mêle-t-il en enseignant dans la synagogue ? Ce qu’on lui reproche, c’est de dire la Parole de Dieu sans être qualifié pour cela. Il n’a pas fait d’étude de rabbin ou  de scribe. Il est un simple laïc.

    Voilà donc le Christ empêché d’être reconnu comme Messie. « Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reçu ». Nous n’avons pas à les juger. Nous aussi, nous sommes souvent rebelles quand on vient nous parler de la part de Dieu. Mais rien ni personne ne peut arrêter l’annonce de la bonne nouvelle. Devant ce refus, Jésus est parti vers les villages voisins. Les messagers de l’Évangile n’ont pas à être découragés si on refuse de les écouter et de les accueillir. Comme Jésus, ils doivent partir annoncer l’Évangile ailleurs car tous doivent l’entendre.

    Le problème des auditeurs de Jésus, c’est qu’ils étaient enfermés dans leurs certitudes et leurs traditions. C’est souvent vrai pour nous aussi. Nous pensons savoir beaucoup de choses sur Dieu. Mais ce que nous pouvons en dire sera toujours insignifiant par rapport à ce qu’il est réellement. La foi n’est pas d’abord une affaire de connaissances et de savoir. Elle est surtout une affaire de questionnement spirituel : Qui est Jésus pour nous ? Voilà la question fondamentale que nous trouvons tout au long de l’Évangile de saint Marc. Et la réponse nous est donnée au pied de la croix par le centurion païen : « Vraiment cet  homme était Fils de Dieu. »

    Comme le prophète et comme Paul, nous avons conscience de nos faiblesses. Mais le Seigneur compte sur nous pour être les messagers de la bonne nouvelle. Nous pouvons penser à la merveilleuse réplique de sainte Bernadette de Lourdes : « Je ne suis pas chargée de vous faire croire mais de vous dire. » Malgré notre faiblesse, le Seigneur compte sur nous pour être ses porte-paroles. Dans nos diverses rencontres, nous sommes appelés à rendre compte de l’espérance qui nous anime. Nous avons des valeurs à défendre, le partage, la solidarité, le respect de la digité des personnes, surtout les plus faibles. C’est à notre amour que nous serons reconnus comme disciples du Christ.

    Avant de nous lancer dans la mission, nous te prions Seigneur : envoie-nous ton Esprit Saint. Qu’il vienne nous rappeler ce que tu as dit. Qu’il nous apprenne à reconnaître que tu nous précèdes dans le cœur de ceux et celles que tu mets sur notre route. Seigneur, sois avec nous pour que nous soyons de vrais témoins de ton amour.

    Télécharger « Homélie du 14ème dimanche du temps ordinaire.pdf »

    Sources : Revues Feu Nouveau et Signes – Ta Parole est ma joie (J. Proux) – Homélies des dimanches B (Mgr Léon Soulier) – Guide Emmaüs des dimanches et fêtes (JP Bagot) – Homélies pour l’année B (A Brunot)

    Source http://dimancheprochain.org/
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    La lettre yod est la plus petite des lettres, c’est un point, le point originel à partir duquel toutes les lettres sont formées. Elle ressemble à une larme, une goutte, une semence, un grain de blé.

    Yod est le germe divin caché au cœur de la création qui est comme une maison, bayt en hébreu, faisant de chacun de nous des filles bat contenant en leur sein, le germe yod du père, un enfant de lumière, « un rejeton » messianique à mettre au monde.

    Cette lettre initie le Nom de Dieu dans le Tétragramme YHWH, elle se substitut à ce Nom qui s’écrit alors avec deux youd.

    En, Matthieu 5.17-20. I, le Seigneur Jésus fait la déclaration suivante :

    « . Ne pensez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes. Je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.

    18 En vérité je vous le dis, jusqu’à ce que le ciel et la terre passent, pas un seul iota, pas un seul trait de lettre de la loi ne passera, jusqu’à ce que tout soit arrivé. »

     

    Pas un seul iota, pas un seul yod, germe du Père ne doit être enlever car si elle vient à manquer comme elle construit toutes les lettres de l’Alpha à l’Oméga, du Verbe de Dieu, le Fils ne saurait être : tout l’édifice s’écroule.

    Yod lu yad signifie main. Elle symbolise toute la puissance de l’action physique qui concrétise tous nos projets. La main qui béni, protège, conduit, console et nourrit. La main du maître du monde, le créateur, mais aussi en Christ de « notre Père ».

    C’est la main yad du divin potier qui nous façonne et nous vérifie. Une main qui sait dire day(assez en hébreu)à sa puissance, connaissant notre mesure. Contenance que nous pouvons cependant élargir, en nous faisant de plus en plus pauvre, petit, jusqu’à devenir un point, selon l’invitation que le Christ fit à Catherine de Sienne :

    « Fais-toi capacité, je me ferai torrent. »

    Cette lettre se compose de trois parties : une pointe vers le haut, une vers le bas et une partie moyenne qui les unit. Elle représente nous dit le Zohar, une personne en prière, inclinée sur son cœur et dirigée vers le ciel.

     

    Avec la lettre Yod, nous quittons le monde des unités pour entrer dans celui des dizaines, nous passons à un autre niveau, une autre vibration. Yod, chiffre 10, comme les 10 paroles créatrice, les 10 commandements, les dix doigts de la main.

     Élisabeth

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  • La gentillesse est noble même dans la détresse.

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    Cette qualité suave que tu portes en Toi comme un éclatant sourire sur la Vie. Cette fleur qui s'épanouit au cœur de tes pensées et qui embaume les autres de ses odeurs torrentielles.

    Le chant de l'oiseau n'est jamais silencieux dans le tréfonds de tes yeux.

    Le soleil s'invente d'autres lumières sur les chevaux des marées. Reflets discrets de couleurs presque inventées.

    Teintes teintées de tendres baisers. Les arcs-en-ciel peuvent bien aller se coucher derrière les collines des certitudes.

    Tu ne toucheras jamais à l'horizon qui te porte à foison. Trop respectueux du moindre clin d'œil de la lune sauvage dans les draps déchirés de la nuit.

    Tu honores les moindres horizon que cette Terre installe pour tes rêves sans illusions. Ta grâce enlace les faces et surfaces de cette planète malhonnête pour certains.

    Toi, tu vois le cristal au fond d'un simple morceau de verre et tu crées un splendide Univers. Celui qui existe en son essence et que seul le regard du poète sait voir.

    Ta gentillesse met de la douceur dans nos journées parfois rudes à cause des imbéciles malheureux. Malheureux de ne pas posséder les autres.

    Il faut souvent se battre contre les fausses impulsions des gens sans raison. Ceux qui se pensent indispensables et qui ne sont pas même pensables.

     La gentillesse ouvre ses bras dans le désert qui boit des oasis illusoires. Peu importe ce qu'elle donne, ses mains sont toujours de chaleur humaine.

    Un rire qui fend l'espoir du temps. Une véritable quintessence de cette fausse existence basée sur l'argent. Cet argent qui tue morbidement nos sentiments. Insidieusement, il franchit nos veines pour empoisonner notre sang d'enfant aimant.

     La gentillesse est noble même dans la détresse, car elle met dans les larmes des scintillements de diamant.

    Ne la refusez-pas, Hommes de peu de Foi.

    Ne la rejetez pas dans les oubliettes de l'ennui.

    La gentillesse est une philosophie que tu pratiques chaque matin.

     Je me ressource en elle. Je me ressource en Toi en buvant l'écume de tes flancs.

    Tu es la gentillesse incarnée dans ma propre chair.

    Ensemble, nous dansons sur les sentes du Bonheur naissant indéfiniment.

    Tu es cette gentillesse que je chercherais dans mes cavernes, mes forêts intérieures.

     Que je trouverais peut-être dans le dernier soupir qui tardera à m'écouter.

    Je trouverai dans le battement de mon âme cette gentillesse qui rend intelligent, tolérant.

    Tout comme toi, mon amour aux subtiles idées de vivre en harmonie avec une musique inventée.

    Que tu as juste trouvée dans le chant d'une brise subtile que tu appelles spiritualité.

    Je te promets de suivre tes pas dans les traces de ton cœur amoureux de la vie. De cette vie qui danse vraiment l'espérance de jours heureux. De projets merveilleux et de câlins savoureux.

    Cette joie que tu apportes autour de toi vient de loin, de très loin. Elle parle en ton corps tel un rire sur la mort.

     Rien ne fait peur à celui ou celle dont la gentillesse est devenue substance de vie.

    Tu fais partie de ses êtres que j'aime et j'aimerais jusqu'à l'infini de moi-même.

    Ne serais-tu point envoyé par Dieu, es-tu un ange flamboyant qui rend les jours heureux de ce Feu intérieur que nous cherchons tant et tant.

    Tu ne réponds pas, mais je sais la réponse dans tes yeux de cristal.

    Tu es ma joie dans les jours froids.

     

    Bruno LEROY.

    Source  http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com

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  • Jérusalem à travers l’histoire (1/3)

    Jérusalem

    Jérusalem, vue du mont des Oliviers
    Edward Lear, 1859
    Huile sur toile, 40 × 60,3 cm
    (photo : Wikimedia)

     

    Jérusalem a connu une évolution au cours des siècles selon ses besoins démographiques. Retraçons, sommairement, les déplacements qui se sont produits dans l’aménagement de la ville depuis l’époque cananéenne jusqu’à aujourd’hui. En regardant les limites de la ville se déplacer d’une colline à l’autre, on sera en mesure d’avancer dans l’histoire et de découvrir une Jérusalem qui grandit ou rapetisse selon les époques et les situations politiques, économiques et militaires, que ce soit dû à la situation interne du pays ou aux influences externes de l’arrivée des superpuissances.

    carte

    Jérusalem, de David et Salomon

         La première ville, l’ancienne Jébous cananéenne, se trouvait à l’extrémité sud de l’Ophel. C’est la petite partie rouge qui fait le tour de la colline au Sud et qui s’arrête à la petite ligne transversale rouge qui traverse le sommet central de l’Ophel. Rappelez-vous, pour l’échelle, que le côté de chaque mur de la ville actuelle fait 1 kilomètre. L’ancienne Jébous ne faisait donc pas 500 m de longueur et comptait à peine une centaine de mètres de largeur. C’est cette ville que prendra David vers l’an 1000 et c’est là qu’il établira sa capitale nationale après avoir régné 7½ ans à Hébron. Modeste n’est-ce pas? Il est possible qu’il ait construit son palais au nord de la petite transversale rouge, entre la portion Sud de l’Ophel et le début de la colline du temple.

         C’est Salomon qui construira le temple de Jérusalem. Cette aire sacrée occupera presque autant d’espace que toute la ville fortifiée davidique. Cette capitale judéenne et israélite des premiers siècles de la royauté unifiée et de la royauté divisée se situait donc entre le Cédron et le Tyropéon, sur cette mince langue de terre qu’est l’Ophel. Il faut oublier nos idées de grande capitale avec monuments imposants et extension sur des kilomètres. La réalité était vraiment tout autre. Jérusalem est une toute petite ville, située dans les montagnes judéennes, loin des grandes routes commerciales et militaires. Nos images de grandeur nous viennent beaucoup des psaumes et autres textes bibliques qui vantent la grandeur et la beauté de cette ville, mais il s’agit là de textes teintés de chauvinisme.

         La ligne double parallèle, à l’ouest de l’Ophel, qui monte vers l’esplanade du temple salomonien pour la rejoindre dans sa portion Nord, propose une partie de l’extension de la ville dans les années qui ont suivi le règne de Salomon, entre le 10e siècle et le milieu du 8e siècle. Il s’agit ici d’une proposition, car on n’a pas encore retrouvé les murs de cette enceinte. On sait cependant que la ville avait dû s’étendre un peu vers la colline Sud-Ouest, les besoins de l’administration centrale rendant cette extension nécessaire. Pourquoi vers la colline Sud-Ouest? Parce que c’est la seule direction possible à l’époque puisque l’esplanade du temple occupe la portion Nord et qu’il n’est pas question de passer au Sud ou à l’est de l’Ophel, les escarpements rendant ces secteurs inaccessibles. Cette proposition concernant le secteur sud-ouest se verra confirmée par l’extension de la ville au cours du 8e siècle.

    carte

    Jérusalem à l’époque d’Ézéchias

         L’extension de la ville est clairement identifiable vers la fin du 8e siècle alors que le roi Ézéchias doit affronter les troupes assyriennes venues prendre possession de la Judée. Des fouilles menées entre 1977 et 1988 (des fouilles à la fin du 19e siècle y avaient aussi été menées) dans le secteur sud-ouest de l’actuelle muraille (mont Sion) ont révélé la présence de plusieurs murs superposés dont le plus ancien remonterait à l’époque israélite (période du Fer II). Des poteries retrouvées dans les fouilles permettent de confirmer cette datation. Il faut donc en conclure qu’un mur de ville se trouvait dans ce secteur avant la période néo-testamentaire. De plus, d’autres fouilles entreprises dans le quartier juif, également dans ces années, ont révélé la présence d’un mur très épais et d’une porte de ville à proximité de la rue de David, dans l’axe ouest-est donc, dans la portion septentrionale de la colline Sud-Ouest. Il s’agit très certainement du mur construit par Ézéchias pour protéger la ville contre l’assaut éventuel des troupes assyriennes qui viennent l’assiéger en 701. Ces données permettent donc de proposer un tracé qui englobe l’Ophel, traverse le Tyropéon au sud de l’Ophel, monte la colline Sud-Ouest jusqu’à la Géhenne, suit cette vallée jusqu’à la vallée transversale (rue de David) pour alors bifurquer vers l’Est et suivre la rue de David jusqu’à l’esplanade du temple. C’est la ligne orangée du plan, qu’il faudrait raccorder à l’esplanade au bout oriental de la rue de David. Remarquez la courbe du mur quand il tourne depuis l’Ouest vers la rue de David. Nous aurons l’occasion de revoir ce mur courbé quand nous parlerons de la citadelle. La porte de l’époque d’Ézéchias est également représentée par une ouverture dans le mur nord de la rue de David. On peut donc dire que Jérusalem, de l’époque d’Ézéchias à la prise de la ville par les Babyloniens en 587, couvre tout l’Ophel, la colline du temple et la colline Sud-Ouest.

    La destruction

         La prise de Jérusalem par Nabuchodonosor et ses armées laisse la ville en ruines. Le temple est détruit, les murailles aussi, et une portion importante de la population est déportée en Exil vers la Babylonie. La ville reprendra, pour quelques décennies, les proportions qu’elle avait à l’époque de Salomon. Il n’est plus question d’occuper la colline Sud-Ouest. On se regroupe autour des anciens centres administratifs et religieux de l’Ophel, en espérant des jours meilleurs.

    La reconstruction

         Lorsque Cyrus, roi des Perses, permet aux Israélites de retourner chez eux en 537, on reconstruit un temple modeste et, sous Néhémie, on refait les murailles. Il faudra cependant attendre la période hasmonéenne (durant la période hellénistique) pour que la colline Sud-Ouest soit à nouveau fortifiée et occupée par une population grandissante. Au 2e siècle avant l’ère commune, durant la révolte des Maccabées, Jérusalem a à peu près les mêmes proportions que la Jérusalem d’Ézéchias.

    Robert David

    Suite de la série :
    Jérusalem à l’époque de Jésus (disponible en septembre)

    source www.interbible.org
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  •   FRATERNITÉ 2015  

    Entretien de Madeleine Bigras ofs
    le FR. Jacques Bélanger ofmCap nous a également entretenu sur le même thème.

    MERCI À VOUS DEUX POUR L'EXCELLENCE DE VOTRE TRAVAIL.

    «Va, répare ma maison, prenez soin les uns des autres»

     SOURCE http://www.ofmqc.ca/

    Laquelle de tes perles offrir?
                                                                                                             

    Lequel de tes trésors partager?      
                                                                                                 

    Laquelle de tes merveilles évoquer?  
                                                                                           

    Laquelle de tes grâces leur rappeler?  
                                                                                                     

    Comment et quand leur en faire part?

    Voilà les questions que j’ai posées au Seigneur en préparant cet exposé. J’essaie de vous livrer ce dont je me souviens vous avoir partagé. Il y a des faits que je ne pensais vous dire.

             1-Prenez soin de vous-mêmes (Va, répare ma maison)

    Qu’est-ce qui ne va pas? (au-dedans). On doit trouver le bobo. On nous passe des prises de sang, des radiographies, des échographies, des scans et parfois des biopsies.

    À travers cet exposé, nous allons découvrir ce qui ne va pas. Ensemble, nous verrons ce qui se passe en nous et nous essayerons de le guérir.

    La haine détruit il peut arriver des infarctus des bouts de cœur meurent.

    L’indifférence cause des cataractes nous ne voyons plus nos frères et sœurs.

    L’orgueil, l’égoïsme donne du cholestérol et arrive l’AVC l’amour est bloqué.

    Seul nous marchons plus vite mais ensemble nous allons plus loin. La bonne nourriture et le carburant qui nous guérissent et nous amènent plus loin c’est l’Amour Trinitaire. Il est présent dans le quotidien. Découvrons combien et comment nous sommes aimés. Je vous partage des bouts de vie qui m’ont nourris et guéris. J’avais 17 ans et tout allait très mal dans ma vie personnelle et familiale et je décide de partir de chez mes parents. Aujourd’hui on dirait une fugue. Nous demeurions à Montréal je prends l’autobus et pars «je ne sais où». Rendue sur la rue Fleury dans le 3e autobus, il entre une maman avec un enfant de 3 ou 4 ans. Ils s’assoient en face de moi et le petit enfant s’avance au bord du siège et me regarde avec tendresse et me sourit. Tout en moi s’écroule une douce paix m’habite et je repars chez mes parents. Dieu est passé par cet enfant pour me dire qu’il m’aime. Comme François qui se savait aimer et qui a été capable d’aimer les lépreux et les pauvres. Soyons alimentés par l’Amour Trinitaire car le pouvoir de l’esprit humain et l’esprit de pouvoir bloque la circulation de l’Amour. Demeurons en esprit de service au service de l’Esprit. Quand je travaillais en pastorale à l’école je me suis demandée un jour pourquoi de si belles pastorales de si dévouées personnes et pas plus de résultats. J’ai posé la question au Seigneur dans la chapelle et une phrase est venue dans mon cœur : «Beaucoup de gens travaillent pour moi mais peu avec moi.» Alors ce jour-là j’ai dit au Seigneur je ne veux plus travailler pour toi mais seulement avec toi. Et je me suis mise à réfléchir d’où venait cette phrase. J’ai eu la réponse le dimanche suivant. Dans le feuillet paroissial, il y avait ma phrase exactement les mêmes mots. Cette phrase a été dite à Marguerite-Marie alors je me suis dit si elle a eu ces mots, je puis moi aussi les avoir eu. N’est-ce pas ce que le Seigneur a dit à François quand il était triste de ce qui se passait dans l’Ordre. Par Ste-Claire il lui a fait savoir que ce n’était pas son œuvre à lui mais la Sienne. Accomplissons l’Oeuvre du Seigneur consultons-le dans la prière en cœur à cœur.

             2- «Prenez soin les uns des autres» à l’échelle familiale, ou de petits groupes.

    Dans la famille avec nos proches parfois cela est plus difficile. Notre famille nous voit d’un œil plus critique. « Si vous avez été consolés, c’est pour que vous puissiez consoler à votre tour ceux qui ont besoin de consolation» (2Cor.1,3-4). Quand les 5 enfants étaient jeunes nous demeurions dans une très petite maison donc il était difficile d’avoir chacun son espace. Cependant j’avais mes temps de prière dans le quotidien. Le matin au réveil j’allais à la fenêtre de l’évier dans la cuisine et il y a avait toujours une belle toile d’araignée tissée entre notre adresse et le poteau de la lumière sur la galerie. Je disais aux enfants venez voir la toile d’araignée comme elle est belle. Eux disaient :« toi maman et ta toile d’araignée». Un matin la toile est là mais la rosée y est encore. Quelles magnifiques gouttes d’eau, la joie m’envahit et j’appelle les enfants pour qu’ils voient le spectacle mais eux me disent :« toi maman et tes gouttes d’eau». Dans la même journée je reçois une petite revue et au milieu il y a une plante avec une goutte d’eau sur le bout de la feuille. Quelle joie m’habite! Tout le reste de la semaine cette image me nourrissait et ma joie était immense. Le dimanche à la messe au moment de l’offertoire le prêtre verse la goutte d’eau dans le calice et dans mon cœur j’entends c’est toi Madeleine la petite goutte d’eau tu es mêlée à mon sang. Je pleure de joie et le plus jeune se demande ce qui se passe je lui dis que je lui expliquerai à la maison. Le trésor que je reçois à ce moment-là n’a pas de prix. J’ai compris et goûté comment le Seigneur prends soin et nous enseigne même quand nous sommes petits et ce dans le quotidien, là où nous sommes et quel que soit notre état de vie.

    De plus avec tout ce qu’il y a faire dans une journée souvent je trouvais que je manquais de patience et que l’amour que j’avais ne paraissait pas toujours. Alors le soir quand tout le monde dormait, j’allais au- dessus de chaque enfant et je priais le Seigneur de me pardonner et de les combler de Son Amour à lui. Un de nos fils me dit un soir avant d’aller au lit: «Maman est-ce que tu vas venir prier sur moi ce soir?». J’étais très surprise car je croyais que c’était mon secret. Je lui ai dit que je le faisais tous les soirs. La maman du fr. Bélanger, mère de 16 enfants écrivait dans son Testament : «Soyez unis entre vous comme vous l’êtes dans mon cœur.» Je fais mienne cette interpellation d’amour.

    De plus, quand les enfants ont été tous à l’école, j’ai commencé à faire de l’animation pastorale dans les classes. Là encore, avant d’entrer dans chaque classe, je priais le Seigneur de me donner les bonnes paroles que lui voulait adresser aux enfants car il connait chaque cœur et sait ce dont ils ont besoin. J’étais souvent très étonnée du résultat, car ce n’était pas mon œuvre mais Son Œuvre. Je continue aujourd’hui avec ceux qui m’entourent de désirer être petits instruments. N’est-ce pas le profond désir de François d’Assise et de Claire.

             3- «Prenez soin les uns des autres à l’échelle de l’humanité et de toute l’Histoire

    Soyons des chrétiens sans frontières capables de reconnaître l’action de l’Esprit dans l’Église catholique de même qu’en dehors des frontières de l’Église. Jeanne Laprade que beaucoup connaisse depuis des années et avec qui je suis devenue très proche est devenue un MISSIONNAIRE SANS FRONTIERES sur son lit d’hôpital. Elle a eu un AVC elle est paralysée d’un côté elle a perdu un œil, mais vous dire comme son regard est plein de vie et de tendresse c’est incroyable. Elle rayonne et beaucoup trouve près d’elle la paix et la joie de François. Elle est gavée et elle m’a dit avec amour et humour «regarde Madeleine on dit que l’on tient à un fil» et tenant son petit fil elle me dit «je le vis présentement». Elle porte l’humanité dans son cœur et sa prière est universelle. « Un chrétien n’est pas celui qui raisonne mais celui qui rayonne» .François le frère universel nous enseigne comment l’être dans notre règle. Ayons un cœur étiré. Ma prière quand j’étais enfant : «Seigneur je veux vivre avec mon cœur » et je peux ajouter aujourd’hui un cœur universel. Vivons ensemble avec nos différences et voyons la diversité qui éclate comme un grand champ de fleurs sauvages.

    Jésus nous a demandé de demeurer en son amour et moi je ne veux pas lui donner la première place mais TOUTE LA PLACE dans ma vie à travers les joies et les peines. Nous possédons un FIAT un Fonds Illimité Amour Trinitaire, alors servons-nous en le plus souvent possible. C’est comme une carte de guichet automatique car nous sommes milliardaires de l’Amour de Dieu. Allons à la Source et souvent la Source jaillit dans ma rencontre avec mes frères et sœurs. Paix et Joie

    Que l’Amour du cœur du Père en le Fils et en les Feux de l’Esprit descende sur nous maintenant et jusqu’en l’éternité.      

    Madeleine Bigras ofs

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  • Les Jeunes en ont marre des adultes.

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    Les Jeunes en ont marre des adultes qui ne pensent rien de positif sur notre société. Ils ont besoin d’espérance au point de tout casser si nous ne leur proposons qu’un avenir sans issue. Dans un certain sens, ils ont raison. Regardez autour de vous. Que sont les adultes devenus ?

     Aucun être Humain sur cette planète et quelque soit son passé ne peut affirmer que sa dignité s’est évaporée au vent de sa propre histoire. Nous sommes responsables de nos actes, certes, et non des éléments extérieurs qui font dévier notre personnalité.

     Trop de facteurs entrent en jeu pour réduire un individu quelqu’il soit à ses actes. Cela est trop réducteur et pousse la personne dans une apathie qui l’empêche de progresser et d’aller de l’avant. C’est le sens de notre combat quotidien. Remettre des Jeunes debout en cherchant avec eux leurs potentialités. C’est notre devoir d’éducateurs et de chrétiens.

    Tout cela pour vous dire que note équipe est constituée de militants de toutes obédiences. Mais, l’important à mes yeux est qu’ils aient une action militante soit écologique, soit humanitaire, soit syndicale ou politique en vue d’un monde meilleur.

    En effet, l’esprit militant donne une énergie combative face aux jeunes de la rue.

     Les Jeunes en ont marre des adultes qui ne pensent rien de positif sur notre société. Ils ont besoin d’espérance au point de tout casser si nous ne leur proposons qu’un avenir sans issue. Dans un certain sens, ils ont raison. Regardez autour de vous. Que sont les adultes devenus ?

    Des gens qui ont peur de parler, de s’exprimer, de s’imposer, de s’affirmer dans les convictions qui les animent. ils sont une sorte de troupeau informe dont la pensée est d’exclure ce qui dérange leur paysage de vie confortable.

     Les jeunes ne trouvent plus que du sable alors, qu’ils rêvent d’adultes forts qui les écoutent. C’est pour cela que l’éducateur militant ne peut en aucun cas, même si les problématiques sont immenses, baisser les bras dès qu’un conflit apparaît. Au contraire, il sera le premier à se mettre en marche et parfois en marge pour aider le jeune à s’en sortir.Il sera combattant auprès du Jeune.

     Nous disons souvent que chacun possède son charisme. Ce qui est vrai et faux. Dans l’éducation des ados, tout le monde est concerné. Mais, beaucoup de monde trouve ce prétexte des charismes pour laisser faire les autres.

    Quelle est la mère qui ne sent pas d’instinct la façon d’éduquer un enfant ? Quel est le père qui ne sent pas d’instinct une carence d’autorité dans une famille ?

    Tout le monde devrait être acteur de l’éducation des enfants des autres.

    D’ailleurs, les Jeunes ne s’y trompent pas, ils vont d’emblée vers la personne qui leur semble crédible et ce, peu importe son appartenance au cadre familial ou non.

     Si chacun prenait sa part de responsabilité et le sens du partage et de l’écoute ; nos banlieues n’auraient pas pris feu.

    Ne serait-ce que parler avec eux et expliquer votre vie de tous les jours. Pour qu’ils comprennent un aspect fondamental que tout le monde ignore, c’est que la plupart du temps ils pensent que leurs voisins sont des bourgeois riches au point de pouvoir tout acheter . Pourquoi ? Par manque de dialogues. Les gens se montrent très silencieux sur leurs problèmes. Et chacun s’imagine que l’existence de l’autre est plus envieuse. Bien-sûr, il n’est nullement question de dévoiler son jardin secret. Mais, de leur dire que dans cette société basée sur l’argent, les luttes sont similaires pour affronter les réalités. Leur dire simplement que vous aussi, vous devez mener des combats pour être respectés, pour finir le mois, pour savourer un peu de confort etc...

     Tout cela, ils ne le savent pas !

     Ils imaginent que tout coule de source même si vous êtes au chômage. Ils pensent que tout est facile pour vous car, vous bénéficiez de lois dont ils se sentent exclus. Ils vous croient plus riches, avec facilité de préférence, que vous ne l’êtes.

     Tout cela, génère les malentendus dont malheureusement nos politiciens n’ont pas encore saisis l’impact social.

    Seule, notre Espérance en Jésus-Christ nous donnera la force nécessaire pour mener à bien notre combat en faveur de l’éducation de nos Jeunes pour un monde meilleur.

     Soyons des combattants de l’Amour et de la Justice !

      Bruno LEROY.

    Source  http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com
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  • Un sandwich à la Marc

    La fille de Jaïre                           La résurrection de la fille de Jaïre par Ilya Repine (1871)

                    Guérison d'une hémorroïsse et résurrection de la fille de Jaïre : Marc 5, 21-43

        Autres lectures : Sagesse 1, 13-15; 2, 23-24; Psaume 29(30); 2 Corinthiens 8, 7.9.13-15

                     
    L’extrait de l’Évangile selon Marc proposé par la liturgie de ce dimanche nous offre deux guérisons pour le prix d’un : la fille de Jaïre et la femme hémorragique. Ces récits sont présentés dans un style que j’aime appeler : sandwichs à la Marc. Souvent, l’Évangile selon Marc utilise une technique ressemblant à un sandwich : une première histoire est racontée (le premier pain), puis, avant qu’elle ne soit terminée, vient un deuxième récit (la viande) et finalement, il retourne à la première histoire pour la terminer (l’autre pain).

        A : vv. 21-24 : Jaïre implore Jésus pour sa fille

            B : vv. 25-34 : La femme est guérie par Jésus

        A’ : vv. 35-43 : Jésus répond à la demande de Jaïre

         Cette façon d’écrire a un effet sur la personne qui lit ou entend ce texte. Naturellement, elle va voir quels sont les points communs entre les deux récits. Il y a certainement des raisons pour que Marc choisisse de faire une seule histoire, un seul sandwich, avec deux récits. À nous de trouver ce qui les relie.

    Scandale des femmes impures!

         Les deux femmes de ces récits sont marquées par une double exclusion. D’abord, comme femmes dans cette société, elles ne peuvent que difficilement prendre la parole en public. D’ailleurs, avec les lois de pureté juives, un homme ne pouvait toucher une femme qu’il ne connaissait pas de peur qu’elle ait ses règles et lui transmette son impureté (Lévitique 15, 19). Puisque le sang était symbole de vie, il faisait l’objet d’un tabou important. Ensuite, ces femmes étaient malades. La femme souffrant d’une hémorragie depuis douze ans était considérée comme constamment impure. En raison de sa condition, elle était rejetée de la communauté. Depuis 12 ans, personne n’avait le droit de la toucher sans qu’elle lui transmette son impureté. De son côté, la fille de Jaïre semblait morte. Le fait de toucher un cadavre était aussi source d’impureté (Nombres 19, 13). En plus, dans cette culture, la maladie en générale était vue comme une conséquence du péché (Jean 9, 2-3). Donc, les deux récits sont centrés autour de femmes impures et donc exclues de la société.  

    Une touche féminine

         Les deux récits racontent la guérison d’une femme. Au temps de Jésus, une femme ne pouvait pas interagir de la même façon que les hommes sur la place publique. Dans le premier récit, c’est un homme qui interpelle Jésus par la parole pour qu’il vienne aider sa fille. Dans le deuxième, c’est une femme qui doit elle-même faire sa place pour interpeller Jésus. Elle ne le fait pas d’abord par la parole, mais bien par le toucher. Les femmes ne pouvaient adresser directement un homme sur la place publique. Dans ce récit, cette femme impure ose toucher à un homme Jésus pour qu’il s’occupe d’elle. Normalement, Jésus aurait dû être considéré comme impur à son tour, mais sa pureté est si grande que le contact donne le résultat inverse. C’est Jésus qui transmet sa pureté à la femme. Après une première réaction forte, Jésus se laisse toucher par la foi de cette femme. Jésus a certainement participé à la guérison, mais il affirme que c’est la foi de cette femme qui l’a sauvé, qui l’a guéri. L’action de cette femme est caractérisée de façon positive.

    Une touche masculine

         La guérison de la fille de Jaïre passe aussi par le toucher et par la foi. Mais, cette fois, ce sont des hommes qui vont avoir foi et toucher. La foi est bien l’attitude de Jaïre qui va vers Jésus pour lui demander de guérir sa fille. Lui qui est chef d’une synagogue vient voir Jésus pour avoir son aide avec la confiance qu’il puisse redonner vie à sa fille mourante. Le toucher sera le geste de Jésus qui prend l’initiative mise en œuvre par la femme dans l’autre récit. En entrant dans la chambre de la fille, il lui prend la main et lui dit de se lever. Rappelons-nous qu’au début, son père avait justement demandé à Jésus de lui imposer les mains. Le toucher est important et s’avère un moyen efficace.

    Un chiffre symbolique

         Un détail commun aux deux récits est le chiffre douze. La femme vit avec une hémorragie depuis douze ans et la fille de Jaïre est âgée de douze ans. Ce chiffre n’est pas aléatoire. Dans la tradition biblique, il représente l’ensemble d’Israël qui était séparé en douze tribus. Ce détail donne une saveur juive à ces deux histoires. D’ailleurs, le cadre du récit précise dès le départ qu’on se retrouve du côté juif de la mer de Galilée. Puis, Jaïre est décrit comme le chef d’une synagogue. Avec tous ces indices, on peut même dire que les femmes qualifiées par le chiffre douze représentent symboliquement l’ensemble d’Israël. Leur guérison par Jésus n’est pas qu’un acte opéré sur deux individus, mais représente la guérison et le salut apporté par Jésus pour l’ensemble de son peuple.

    Ma fille

         Un détail insolite vient aussi relier les deux récits. Puisque la femme subit une hémorragie depuis douze ans, elle est certainement de l’âge adulte. Or, Jésus lui dit : Ma fille... Pourtant, ils ont probablement un âge similaire. Pourquoi ce terme? D’une part, en utilisant le même mot pour les deux personnages, Jésus donne à cette femme anonyme la même dignité que celle de la fille de Jaïre. Cette femme qui était isolée et exclue devient « fille ». Elle a maintenant quelqu’un, Jésus, qui s’occupe d’elle comme Jaïre qui s’occupe de sa fille. D’autre part, quelques chapitres plus tôt dans l’Évangile de Marc, Jésus avait affirmé que contrairement à sa famille biologique, ce sont ceux et celles qui font la volonté de Dieu qui forme sa vraie famille. La femme guérie qui a agi avec foi fait maintenant partie de la famille de Jésus. Il l’a fait sortir de son exclusion sociale et religieuse pour l’intégrer à la nouvelle famille de Jésus qui unit les croyants du même Père.

    Guérison et salut

         Un dernier élément commun est que la guérison de ces deux femmes est aussi présentée en termes de salut. Jaïre demande à Jésus de sauver sa fille (v. 23) et la femme sait que si elle le touche, elle sera sauvée (v. 28). Le verbe « sauver » dans le grec des évangiles indique la guérison, mais il va aussi plus loin. Pour la communauté chrétienne, le salut est une réalité plus grande que la guérison. Ces miracles peuvent être interprétés comme des signes du salut par la foi. Ultimement, les lecteurs et les lectrices de l’évangile peuvent aussi être sauvés par la foi au Christ. D’ailleurs, la lecture du récit de la fille de Jaïre indique aux lecteurs/lectrices que ce qu’on pense être la mort, lorsque le Seigneur vient, n’est plus la mort, mais un sommeil duquel nous pouvons nous réveiller. Bien sûr, le récit de la mort/résurrection de Jésus n’est pas encore raconté, mais la confiance de Jaïre dans l’éveil de sa fille est montrée en exemple pour que les lecteurs/lectrices puissent croire qu’ils pourront aussi un jour être ressuscités.


    Le client a toujours raison

         Au final, ce sandwich à la Marc peut être compris soit comme un récit autour de la réintégration à la société de deux femmes exclues, soit comme un récit au sujet de la guérison d’Israël, soit comme un récit pour montrer la puissance salvifique de Jésus qui a même le pouvoir sur la mort. Et vous, lecteur, lectrice de l’Évangile de Marc, laquelle de ces interprétations vous semble la plus importante pour ce passage? Quelle est la saveur dominante de ce sandwich sur votre palais?
     

    Sébastien Doane, bibliste

     Source : Le Feuillet biblique, no 2453. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

    source www.interbible.com

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  • ENCYCLIQUE – Réactions et analyses (3)

    Un petit florilège de réactions qui font écho à l’encyclique :

    • Une analyse très factuelle chez Basta !, plateforme d’information altermondialiste

    2015 Bastamag

    2015 France info

    Ce jeudi 18 juin, scientifiques et hommes d’Église étaient côte à côte, au Vatican, pour la présentation des 192 pages d’une encyclique pour la préservation de l’environnement. Ce manifeste met les gouvernants face à leurs responsabilités. « Le pape espère et reste confiant sur la possibilité de changer de chemin en ce qui concerne notre planète. L’humanité a encore la capacité de collaborer pour construire notre maison commune », a déclaré le Cardinal Peter Turkson.

    Un manifeste social et écologique

    Le pape François accuse, entre autres, les multinationales et les pays riches pollueurs et leur consommation compulsive. Ces pays selon lui doivent aider les plus pauvres dans la transition énergétique. Ce manifeste, à la fois social et écologique a été particulièrement bien accueilli par Nicolas Hulot qui avait fait le voyage du Vatican pour défendre la conférence nationale sur le climat en France. Dans un communiqué, François Hollande salue le coup de pouce du pape.

    Des responsables politiques à travers le monde :

    • Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-Moon a salué le jour de sa publication le texte du pape et a exhorté les gouvernements à « placer l’intérêt général au-dessus des intérêts nationaux » dans ce domaine.Il a exhorté les gouvernements à « placer l’intérêt général au-dessus des intérêts nationaux et à adopter un accord ambitieux et universel sur le climat » à la conférence de Paris en décembre.
    • Le président des États-Unis Barack Obama a salué le message « clair et fort » du pape François : « J’admire profondément la décision du pape d’appeler à l’action sur le changement climatique de manière claire, forte, et avec toute l’autorité morale que sa position lui confère » (…)« Comme le pape François l’a dit avec éloquence ce matin, nous avons la responsabilité de protéger nos enfants et les enfants de nos enfants des impacts dévastateurs du changement climatique », a poursuivi M. Obama, appelant également à protéger les plus pauvres « qui ont le plus à perdre » face à la hausse du thermomètre mondial.Le président américain a ajouté qu’il était impatient de pouvoir aborder directement la question avec le pape François à l’occasion de la visite de ce dernier à la Maison-Blanche prévue le 23 septembre. À l’approche de la conférence de Paris en décembre, qui vise à conclure un accord mondial sur le climat, « j’espère que tous les dirigeants de la planète – et tous les enfants de Dieu – entendront l’appel du pape François à se rassembler pour prendre soin de notre maison commune », a conclu Barack Obama.

    DL

     Source : diverses et aussi article La Croix, C.C. avec AFP, Apic

    autre source https://ecologyandchurches.wordpress.com
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  • ENCYCLIQUE – Réactions et analyses (2)

    2015 Cynesa PapeOn avait déjà croisé CYNESA, ce jeune réseau catholique africain en cours de constitution autour de la mobilisation environnementale. Ils viennent de réagir à la sortie de l’encyclique à travers un communiqué.

    Après des semaines, des mois de prière et d’attente, c’est avec une grande joie que le Réseau des Jeunes Catholiques pour un environnement durable en Afrique (CYNESA) accueille enfin l’encyclique du pape François, Laudato Si (« Loué sois-tu »). Sur la sauvegarde de notre maison commune.
    Nous remercions Sa Sainteté le pape François pour le cadeau qu’il fait ici à l’Église et au monde. Laudato Si nous parvient pour le premier anniversaire de notre sommet, qui a rassemblé vingt leaders de CYNESA venus de six pays africains différents, ainsi au’un invité oecuménique du Réseau de la Jeunesse Luthérienne d’Afrique.

    En tant qu’héritiers directs de la mauvaise gouvernance et du futur incertain qui en résulte, les jeunes Africains d’aujourd’hui doivent d’urgence s’assurer que leurs communautés, leurs pays et leur continent tout entier se posent en précurseurs d’un futur sûr, durable et productif pour eux et leurs enfants. Le continent Africain, riche d’une population parmi les plus jeunes du monde et de ressources naturelles abondantes, sera également plus touché que les autres par le changement climatique. Sa capacité d’adaptation limitée est mise à mal par l’étendue de sa pauvreté. C’est pourquoi l’encyclique du pape François, Laudato Si, a tant d’importance : Sa Sainteté attire notre attention sur la situation critique dans laquelle vivent les pauvres autour de nous, et sur notre relation à la Création toute entière.

    Le pape François nous rappelle que « Les jeunes nous réclament un changement. Ils se demandent comment il est possible de prétendre construire un avenir meilleur sans penser à la crise de l’environnement et aux souffrances des exclus ». Les jeunes en relation à travers CYNESA s’engagent à vivre le message de Laudato Si, en se l’appropriant. « Marchons en chantant ! Que nos luttes et notre préoccupation pour cette planètene nous enlèvent pas la joie de l’espérance. » Que son message illumine nos intelligences, fasse fondre nos coeurs et renforce notre détermination tandis que nous renouvelons notre promesse d’être des protecteurs de l’oeuvre de Dieu, ici, en Afrique, et de par le monde.

    DL

    source https://ecologyandchurches.wordpress.com

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