• Climat: le G7 prend ses distances avec les énergies fossiles

     Climat: le G7 prend ses distances avec les énergies fossiles - AFP
     AFP / Franck Fife

    Le ciel de Paris un jour de pollution, le 18 mars 2015

    Les dirigeants du G7 ont adopté lundi des objectifs ambitieux de réduction des émissions de CO2 et de renoncement graduel aux énergies fossiles, évolution vue comme de bon augure avant la conférence internationale cruciale prévue à Paris en fin d'année.

    Le communiqué, publié à l'issue d'un sommet en Bavière des dirigeants des sept puissances industrielles, se prononce en faveur d'un objectif mondial de réduction des émissions de gaz à effet de serre "dans le haut de la fourchette" de 40% à 70% d'ici 2050 par rapport à 2010. Ces pays s'engagent aussi à "faire (leur) part pour parvenir à une économie mondiale sobre en carbone à long terme".

    Pour cela, ils veulent notamment s'efforcer "de transformer les secteurs énergétiques d'ici 2050" dans leurs pays. En d'autres termes, tourner autant que possible le dos au charbon, au pétrole et au gaz, au profit des renouvelables.

    "Il s'agit d'une déclaration historique qui annonce la fin de l'ère des énergies fossiles", s'est félicité le collectif European Climate. Jennifer Morgan, en charge des questions de climat du World Resources Institute, saluait le fait que "pour la première fois, les dirigeants du G7 se rangent derrière un objectif de décarbonisation de l'économie".

    Le volet "climat" du sommet au château d'Elmau était très attendu comme signal, en vue de la conférence COP21 de l'ONU à Paris en décembre, qui doit définir la marche à suivre au niveau mondial pour limiter le réchauffement de la planète.

     - Promesses tenues -

     Le président français François Hollande, qui a fait du sujet l'une de ses priorités, s'est félicité d'engagements "ambitieux et réalistes".

    "Elmau a tenu ses promesses", a aussi jugé Martin Kaiser, de Greenpeace.

    Mais à Bonn, où se déroulaient des négociations multilatérales pour préparer la COP21, les réactions étaient plus mesurées. "Il n'est pas clair dans quelle mesure (les annonces de lundi) vont transformer le débat", a commenté sur place Alden Meyer, analyste climat de l'Union of Concerned Scientists, relevant que les pays du G7 formulaient des objectifs pour tous, mais prenaient eux-mêmes peu d'engagements concrets.

    Après une semaine de session sans réelles avancées, les délégués réunis à Bonn ont demandé aux deux co-présidents des débats d'accélérer les discussions. "Nous sommes très préoccupés par le rythme des négociations", a déclaré en séance l'Alliance des petits Etats insulaires (Aosis), parmi les plus exposés au réchauffement climatique.

    Pour faire de la Cop21 un succès, il faudra en outre s'assurer du soutien des gros pollueurs que sont la Chine, l'Inde, la Russie ou le Brésil.

    Mme Merkel et M. Hollande voulaient obtenir de leurs partenaires du G7 une formulation forte, conscients qu'un ton timoré risquait de plomber les négociations élargies.

    Les pays du G7 (Etats-Unis, Canada, Japon, France, Allemagne, Italie, Royaume-Uni) représentent 10% de la population mondiale et environ un quart des émissions de dioxyde de carbone (CO2).

     - "Chancelière du climat" -

     Le G7 reprend à son compte l'objectif de limiter le réchauffement de la planète à deux degrés par rapport à l'ère pré-industrielle. Il réaffirme son engagement à "mobiliser" 100 milliards de dollars par an d'ici 2020 (fonds publics et privés) pour des initiatives pro-climat.

    Le compromis final, dont chaque mot est pesé, est "le résultat de négociations difficiles", a reconnu Mme Merkel.

    Les quatre pays européens du G7 étaient d'accord pour une formulation assez poussée, mais le Canada et surtout le Japon, dont le mix énergétique accorde une large place au charbon, freinaient.

    En 2007, lors de sa précédente présidence de l'instance, la dirigeante allemande s'était attirée le titre de "chancelière du climat" après avoir arraché des engagements à George Bush. Il lui tenait fortement à coeur cette année de faire honneur à son surnom, alors qu'elle fait face en interne à un débat difficile sur la limitation du recours au charbon.

    Le charbon est la première source d'électricité en Allemagne, pourtant engagée dans une transition énergétique ambitieuse pour renoncer d'ici 2022 au nucléaire alors que les renouvelables devraient représenter 80% de sa production d'électricité d'ici 2050.


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  • Les sites écologiques comme

    Eglises & écologies (E&E)

    et bien sûr les franciscains toutes catégories sont dans l'attente de...

    ENCYCLIQUE – « Loué sois-tu » prêt à être acheté

    encycliqueLes éditeurs aussi sont à cran…

    Déjà une couverture de l’encyclique est prête !!

    DL

    Source https://ecologyandchurches.wordpress.com/
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  • COLLOQUE – Une nouvelle économie au service des plus pauvres ?

       
    New climate EconomyNew climate Economy


    Le cardinal Parolin, secrétaire d’Etat a adressé le 20 mai dernier un message à la conférence sur la nouvelle économie climatique organisée à Rome par l’Université pontificale de la Sainte-Croix, le Conseil pontifical Iustitia et Pax, le World Resource Institute et l’Ambassade des Pays-Bas près le Saint-Siège. En voici quelques extraits

        Le Sommet de l’ONU destiné à adopter l’agenda de développement post-2015 et la Conférence de Paris de décembre sur les changements climatiques, rappelle le Cardinal Parolin, « touchent à la responsabilité éthique et morale que nous avons tous envers l’humanité, notamment les pauvres et les générations à venir… Lorsque l’avenir de la planète est en jeu aucune frontière ne vaut, aucun barrage derrière lequel se mettre à l’abri des effets de la dégradation environnemental et social. Il n’y a plus de place pour la globalisation de l’indifférence, l’économie de l’exclusion ou la culture du gaspillage que le Pape dénonce. La route est dure mais la responsabilité…conduit à réviser nos modèles de développement. Cela implique un vaste effort politique et économique ». Le Sommet de septembre dernier su le climat a établi que « les bases techniques et opérationnelles pour développer cette responsabilité collective existent et sont à notre portée. Nous devons être capables d’engager et de renforcer un processus de vérité, qui aboutira à lutter contre la pauvreté et à limiter les effets néfastes du changement climatique ». Il faut donc renforcer le processus de conscience « par le biais d’actions correctrices en matière économique et technique. « Il faut donc favoriser les actions de lutte combinée contre la pauvreté et les effets du changement climatique ».

    Cette conférence internationale voulait montrer que « la croissance durable ne peut être atteinte sans que le risque climatique ne soit abordé. La réduction des émissions de gaz sera beaucoup plus difficile sans une économie forte ». Un discours d’économie libérale qui tente aussi de porter une attention aux plus pauvres. Plusieurs intervenants ont proposé une réflexion sur le sujet :

        le cardinal Peter Turkson, président du Conseil Pontifical Justice et Paix,
        le PDG d’Unilever Paul Polman, par ailleurs le président du WBCSD (World Business Council for  
        Sustainable Development)

        l’archevêque de Washington, le cardinal Donald Wuerl.
        l’ancien président mexicain Felipe Calderón

        « Quand le futur de la planète est en jeu, il n’y a pas de frontières politiques, de barrières ou de murs derrière lesquels nous pouvons nous cacher pour nous protéger des effets de la dégradation environnementale et sociale. Il n’y a pas de place pour la mondialisation de l’indifférence, l’économie de l’exclusion et de la culture jetable » a rappelé le cardinal Parolin dans son message.

    Source https://ecologyandchurches.wordpress.com/
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  • DÉCLARATION – Antilles-système

    antilles

    Les évêques des Antilles viennent de publier une déclaration sur le changement climatique dont voici le texte intégral. Un texte lucide nommant un chat un chat. Et invitant à des actions concrètes par chacun.

        1. Nous, Évêques de la Conférence Épiscopale des Antilles, reconnaissons l’importance d’une démarche de réflexion avec les Catholiques et toutes les personnes de bonne volonté, sur les questions qui concernent le bien commun. Une de ces questions est le changement climatique, considéré comme le « défi majeur de ce siècle » et qui a et aura de sérieux effets dans notre région .

        2. Cette déclaration anticipe l’encyclique du Saint-Père sur l’Écologie, attendue dans l’année. Nous voulons vous encourager à la lire et à l’étudier en groupe, en recherchant des actions concrètes nous permettant de devenir de meilleurs intendants de la création.

        3. Dieu a béni l’humanité avec cette création, qui nourrit et nous maintient en vie. Tout ce que nous faisons, nous le faisons dans le monde que Dieu a fait et nous a confié (Genèse 1:27-31). Le Pape Benoît le dit de la façon suivante : “La nature est l’expression d’un dessein d’amour et de vérité. Elle nous précède et Dieu nous l’a donnée comme milieu de vie. La nature est à notre disposition non pas comme « un tas de choses répandues au hasard », mais au contraire comme un don du Créateur qui en a indiqué les lois intrinsèques afin que l’homme en tire les orientations nécessaires pour « la garder et la cultiver » (Gn 2, 15)” . La vérité est que les hommes et les femmes sont appelés à être des intendants, les intendants du don de Dieu qu’est la Création, le sacrement premier de Son amour. Accepter avec gratitude la responsabilité de l’intégrité de la création est une part importante de ce que signifie être fait à l’image de Dieu. Nous avons constamment besoin que l’on nous rappelle et que nous proclamions au monde : “A l’Eternel la terre et ce qu’elle renferme, le monde et ceux qui l’habitent” (Ps 24:1). Nous sommes tous dans le monde non pas comme des propriétaires, mais comme des locataires et des intendants. La dimension spécifiquement chrétienne d’intendance doit inclure cette responsabilité de l’intégrité de la création, pour notre environnement”.

        4. Cependant, l’humanité a changé et continue de changer l’ordre créé, et le changement climatique est la manifestation de l’interaction humaine avec l’ordre de la nature et de son dérèglement. L’activité humaine – principalement la façon dont nous utilisons l’énergie, gérons l’industrie, cultivons la terre et utilisons les arbres – a modifié la composition de l’atmosphère, causant des changements dans la rétention par la terre de l’énergie solaire. Ce simple changement conduit à des changements profonds et complexes comme le changement des systèmes climatiques météorologiques et le monde dans lequel nous vivons change devant nous. Les changements de température et de pluviométrie modifient la productivité de l’agriculture, les tempêtes deviennent plus fréquentes et plus dévastatrices, comme Katerina, Ivan, Sandy et les pluies dévastatrices qui ont frappé l’Est des Caraïbes en 2013. Comme les glaciers et le permafrost (couche de sol gelée depuis des milliers d’années) fondent et des trous apparaissent dans les pôles, le niveau des mers monte et fait disparaître la terre. Les modèles de migration animale et de maladies changent, entraînant des résultats surprenants. Les coraux meurent et les écosystèmes sont modifiés définitivement. Les modèles météorologiques deviennent plus accentués plus chauds en certains endroits et plus froids dans les pointes de l’hiver.

        5. Tout le monde est affecté mais ce sont les pauvres qui le sont le plus. Et cela parce que les pauvres sont ceux qui ont le moins de ressources leur permettant d’absorber ces événements et de s’y adapter. Ce sont eux qui sont affectés quand ils sont privés de logement par une tempête, ou quand il n’y a pas de récolte, ou quand la maladie frappe. Conformément à l’option préférentielle de l’Évangile pour les pauvres, nous avons systématiquement et étroitement travaillé avec les communautés les plus vulnérables et les exclus et savons ainsi exactement comment le problème du changement climatique les affecte. Notre message aux responsables politiques et à toutes les personnes de bonne volonté est enraciné dans l’expérience et la souffrance de ces communautés de pauvres.

        6. La triste réalité est que ceux qui sont le plus affectés, les pauvres, sont ceux qui sont les moins responsables de cette réalité. La douzaine de petits États insulaires à travers le monde, par exemple, n’a ni taille, ni le parcours en développement qui leur auraient permis d’êtres des contributeurs majeurs au changement climatique actuel. Pourtant ces petits États insulaires sont les plus facilement dévastés par des niveaux de mers montants et des tempêtes plus fortes. Déjà, quelques villages ont disparu après des désastres, aussi bien orageux que ceux démarrant de façon lente et rampante. Nos frères et sœurs qui habitent ces endroits seront en danger, sans aucune faute de leur part.

        7. Nous reconnaissons que le changement climatique représente une menace significative pour la durabilité de la vie dans les Caraïbes, telle que nous la connaissons. Nos pays sont déjà impactés par la forte pluviométrie inhabituelle, des températures plus chaudes, des niveaux montants de la mer et la perspective d’événements cycloniques plus intenses. Bien que nous nous concentrons sur la région des Caraïbes, nous ne perdons pas de vue le fait que nous faisons partie d’une planète. Les scientifiques nous disent que la nature a été endommagée à un degré sans précédent. Le Pape Jean-Paul II a mentionné “ la crise écologique comme un problème moral “. Nous reconnaissons que beaucoup de bien est survenu sur la Terre grâce à l’intelligence légitime et responsable, la technologie et l’industrie de l’homme, sous le regard aimant et paternel de Dieu. Et pourtant, durant les récentes décennies, beaucoup de graves adversités comme le changement climatique, avec son impact dévastateur sur la nature elle-même, sur la sécurité alimentaire, la santé et les migrations, ont multiplié le nombre de personnes en souffrance dans le monde.

        8. Parlant de la crise, le Pape François déclare : « Nous vivons un moment de la crise ; nous le voyons dans l’environnement, mais nous le voyons surtout dans l’homme. L’être humain est en jeu : c’est cela l’urgence de l’écologie humaine ! Et le danger est sérieux parce que la cause du problème n’est pas superficielle, mais profonde : ce n’est pas juste une question d’économie, mais d’éthique et d’anthropologie. L’Église a souligné cela à plusieurs reprises ; et beaucoup disent : oui, c’est juste, c’est vrai mais le système continue comme auparavant, parce que ce qui domine, c’est la dynamique de l’économie et un manque d’éthique financière. Donc, les hommes et des femmes sont sacrifiés aux idoles du profit et de la consommation : c’est “la culture du déchet”, la culture du jetable. »

        9. L’action et la réflexion présentes de l’Église sur le changement climatique veulent vous préparer à comprendre la signification de l’importante 21e Session de la Conférence des Parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur le Changement climatique (CCNUCC), qui doit se tenir en décembre 2015, à Paris, France. Nous voulons prendre part aux débats internationaux et nous joindre aux efforts du Saint-Père et des responsables mondiaux, au moment où ils travaillent à la signature d’un nouvel et nécessaire accord climatique. Cette crise est en premier lieu une crise morale. Ses implications affecteront les générations futures. Nous devons à nous-mêmes et à ceux qui viendront après nous d’AGIR MAINTENANT. Nous avons une responsabilité de nous instruire, de choisir en toute conscience de vivre de façon responsable à l’égard de l’environnement et de l’intérêt commun. Nous notons avec satisfaction, qu’à notre époque, les États, les confessions religieuses, les groupes de la société civile et les individus à tous les niveaux, reconnaissent de plus en plus les préoccupations aussi bien environnementales qu’éthiques, de cette question. Nous souhaitons que des décisions concrètes soient prises à la COP21, pour surmonter le défi climatique et nous mettre sur de nouveaux chemins d’un développement durable.

        10. Nous, Évêques, faisons appel à tous pour :

        i. Prendre en compte les dimensions éthiques et morales du changement climatique : L’action climatique doit être motivée non seulement par des préoccupations techniques et économiques, mais aussi en conformité avec la justice sociale et à une responsabilité commune, comme cela est indiqué dans l’article 3 de la CCNUCC et souligné dans les enseignements sociaux de l’Eglise catholique.

        ii. Adopter un accord global juste et juridiquement contraignant : Le succès de la COP21 marquera un point critique dans notre réponse globale au changement climatique. Nous devons agir maintenant pour la défense des droits universels de l’homme, afin de sauvegarder la planète, pour cette génération et ceux qui viendront.

        iii. Limiter l’accroissement global de la température au-dessous de 1,5 degré Celsius
        Chaque effort doit être fait pour limiter le réchauffement à ses niveaux préindustriels, afin de protéger les communautés situées en première ligne et souffrant des effets du changement climatique, en particulier sur les îles à haut risque et chez les communautés côtières comme les nôtres dans les Caraïbes.

        iv. Promouvoir une énergie durable pour tous : Elaborer de nouveaux modèles de développement et des styles de vie qui soient à la fois compatibles avec le climat et sortent les populations de la pauvreté. Cette question implique une réduction significative des émissions des combustibles fossiles et la promotion des énergies renouvelables avec un accès de tous aux énergies durables. Ceci demande de sérieux efforts pour diversifier nos économies.

        v. Financer les besoins d’adaptation des plus vulnérables : L’accord de Paris de 2015 doit proposer une approche adaptative qui réponde adéquatement aux besoins immédiats des communautés les plus vulnérables et des pays en voie de développement. Ceci devrait permettre qu’une quantité significative de fonds publics serve à faire face aux besoins d’adaptation liés au changement climatique et qu’elle soit fondée sur des solutions alternatives locales.

        vi. Soutenir la réduction des pertes et des dommages : Les besoins d’adaptation des plus vulnérables dépendent du succès des mesures de réduction qui seront prises. Ceux responsables du changement climatique ont aussi le devoir de s’engager à aider les plus vulnérables à adapter et gérer les pertes et les dégâts et à partager la technologie et le savoir-faire nécessaires.

        vii. Adopter des feuilles de route pour le financement climatique : Il doit y avoir des directives claires sur la façon dont les pays, particulièrement les plus pauvres, les moins développés et les plus vulnérables, pourront respecter les obligations financières supplémentaires prévisibles et établir des méthodes comptables solides et transparentes.

        11. Notre Engagement

        Nous Évêques voulons accompagner le processus politique et rechercher le dialogue pour apporter les voix des pauvres et des plus vulnérables à la table de décideurs ; nous sommes convaincus que chacun a la capacité de contribuer à surmonter le changement climatique et à opter pour des modes de vie durables. Nous nous engageons à agir sur le plan climatique dans nos propres communautés à travers :
        Un processus de formation de nos populations sur les causes et les effets possibles du changement climatique sur nos communautés vulnérables.
        Des programmes pour former les citoyens à la réduction de notre consommation d’énergie et d’eau.
        La collaboration entre les gouvernements, les entreprises et la société civile pour inscrire le changement climatique dans les agendas nationaux.

        Nous, Évêques, faisons appel à tous les catholiques et personnes de bonne volonté pour s’engager sur la route conduisant à un accord climatique global à Paris 2015, qui soit un point de départ pour une nouvelle vie en harmonie avec la Création, dans le respect des limites de la planète.

        EVÊQUES SIGNATAIRES DE CETTE DECLARATION

        a) Archidiocèse de Nassau, Bahamas
        b) Diocèse d’Hamilton, Bermudes
        c) Archidiocèse de Kingston, Jamaïque
        d) Diocèse de Montego Bay, Jamaïque
        e) Diocèse de Mandeville, Jamaïque
        f) Diocèse de Belize et Belmopan, Belize
        g) Missio Sui Juris – Îles Caïman
        h) Archidiocèse de Castries, Sainte Lucie
        I) Diocèse de Roseau, Dominique
        j) Diocèse de Saint George’s, Grenade
        k) Diocèse de Saint John’s-Basseterre, Antigua et Barbuda
        l) Archidiocèse de Saint Pierre et Fort-de-France, Martinique
        m) Diocèse de Basse-Terre et Pointe-à-Pitre, Guadeloupe
        n) Diocèse de Cayenne, Guyane française
        o) Archidiocèse de Port of Spain, Trinidad et Tobago
        p) Diocèse de Georgetown, Guyana
        q) Diocèse de Bridgetown, Barbades
        r) Diocèse de Kingstown, St Vincent et Grenadines
        s) Diocèse de Paramaribo, Suriname
        t) Diocèse de Willemstad, Curacao


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  • ROME – Quand Ban Ki-moon porte le pape aux nues.

    Le pape François a rencontré aujourd’hui le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, pour une rencontre d’une trentaine de minute. Ce dernier s’est adressé ensuite aux Académies pontificales des sciences et des sciences sociales dans le cadre d’un colloque international sur le thème « Protéger la planète, rendre digne l’humanité ».

    Pour Ban Ki-moon, en effet, le changement climatique est le « grand enjeu de ce temps », puisqu’il est autant un défi politique que moral. Du coup, un alignement peut s’opérer entre des organismes souvent éloignés : la même urgence à agir presse ainsi des climatologues et des militants des droits de l’homme. Les religions sont elles aussi en première ligne pour réclamer davantage de justice sociale universelle.»
    Mgr Marcelo Sanchez Sorondo, chancelier de l’Académie pontificale des sciences, a confirmé par ailleurs que l’écriture de l’encyclique du pape François est achevée et qu’elle était en cours de traduction.

    DL


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  • ROME – Une terre et des hommes

    https://ecologyandchurches.files.wordpress.com/2015/04/acadc3a9mie-colloque.jpg

    Voilà que l’ami Martin Kopp (!) nous informe de ce qui se joue au Vatican (;p) !! En l’occurence, un colloque à venir qui se déroulera au Vatican le 28 avril prochain. Une rencontre intitulée « Protéger la terre, rendre plus digne l’humanité ».

    Le colloque, organisé par l’Académie pontificale des Sciences et le Conseil pontifical Justice et paix, cherchera à faire réfléchir sur les dimensions morales du changement climatique et du développement durable, par le biais de discussions entre scientifiques, responsables religieux et personnalités des programmes de développement durables. Le but de la conférence, ouverte par le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon,  est, selon les organisateurs, de trouver un « consensus sur le fait que le développement durable est compatible avec les traditions religieuses actuelles, dans leur attention spéciale aux plus vulnérables. » La question de la traite esclavagiste des personnes aujourd’hui sera abordée à la fin de cette session, d’autant qu’un autre colloque, qui se déroule du 17 au 21 avril, traitera spécifiquement cette question.

    On l’aura compris : la démarche romaine consiste à mobiliser les traditions spirituelles autour de ce sujet et il est fort à parier que la future encyclique évoquera ce chantier du dialogue inter-religieux et oecuménique, au service de la planète. Il est fort à parier aussi que la visite du pape à New York, en septembre prochain le manifestera aussi. Peut être même osera t-il interpeller le Congrès américain à Washingon sur ce sujet ? Une étude récente laisse entendre que 56 % des membres du Congrès actuel, soit 169 membres, expriment des doutes sur la science qui a mis à jour le dérèglement climatique en cours. 35 d’entre eux sont catholiques.

    A noter aussi que le cardinal ghanéen président du Conseil pontifical Justice et paix, Peter Turkson, devrait se rendre à la conférence de Paris à la fin de l’année.

    DL

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  • ÉGLISES – Le temps d’agir

    Aujourd’hui se déroule un nouveau colloque des Eglises vertes, au Québec qui devrait rassembler près de 200 canadiens issus de différentes Eglises chrétiennes pour un temps de réflexion et de partage.

    CanadaCe programme Église verte est un projet du Centre canadien d’œcuménisme, soutenant les communautés chrétiennes dans l’adoption de pratiques environnementales à travers l’action et la sensibilisation, ainsi que dans la redécouverte d’une spiritualité écologique issue de la tradition chrétienne.

     Ce colloque permettra aux participants de réfléchir aux enjeux environnementaux et d’échanger sur les pistes d’action entreprises par les Églises. Le Dr Alan Betts, climatologue, développera le thème « Créer un climat d’espoir » pendant sa conférence. Cet événement se déroulera alors que de nombreux observateurs internationaux attendent impatiemment l’encyclique du pape François sur l’environnement qui sera publiée à l’été 2015, quelques mois avant le sommet mondial sur le climat prévu à Paris en décembre.Environ 200 personnes sont attendues, provenant des Églises catholiques romaines, anglicanes, orthodoxes, évangéliques et réformées. Parmi elles, il y aura des agentes et agents de pastorale, des membres de communautés religieuses, paroissiales et des groupes écologiques. L’archevêque catholique de Québec, le cardinal Gérald Cyprien Lacroix, l’archevêque du Canada pour l’Église orthodoxe en Amérique, Mgr Irénée Rochon, l’évêque anglican de Québec, le Très Révérend Dennis Drainville et bien d’autres pasteurs seront présents.

    Une déclaration commune par des figures de plusieurs Églises sera adoptée lors de ce colloque, une première sur la question environnementale. « Des Églises de partout au Québec sont solidaires du mouvement écologique et posent des gestes concrets : bacs de recyclage, café équitable servi dans des tasses réutilisables, amélioration de l’éclairage, et même la géothermie ! Mais le plus étonnant, c’est que leurs gestes sont motivés par une spiritualité chrétienne », assure Norman Lévesque, directeur du programme Église verte au Centre canadien d’œcuménisme.

    Extraits d’un entretien dans Metro avec Normand Lévesque

    Quels sont les critères pour être une église verte?
    C’est très variable. Le minimum, c’est d’avoir un comité vert qui va, par exemple, remplacer les verres en styromousse par de la vaisselle lavable. À Toronto, plusieurs églises ont des panneaux solaires, alors qu’au Québec, on cultive des jardins collectifs. Certaines églises ont aussi des cierges en cire de soya plutôt qu’en paraffine, un dérivé du pétrole. D’autres ont adopté le lampion électrique, offert des places de stationnement à Communauto ou développé un système de covoiturage pour les gens qui vont assister à la messe.

    En quoi consistera la déclaration commune fracassante qui sera dévoilée lors du colloque?
    Plusieurs évêques et chefs d’Église, représentant la vaste majorité des chrétiens du Canada, vont adopter une position commune. Ce sera une première depuis l’Expo de 1967, où les différents courants du christianisme avaient décidé de s’unir au sein d’un même pavillon.

    Cette fois-ci, il sera question d’écologie. Dans la déclaration, on trouvera notamment une phrase au sujet de notre dépendance aux matières fossiles qui se lit comme suit: «Nous questionnons notre surconsommation d’énergie et notre dépendance au pétrole qui pousse l’industrie à répondre à cette demande, jusqu’à favoriser des exploitations extrêmement polluantes comme celles des sables bitumineux».

    Cette déclaration au sujet de l’écologie est intéressante, car elle reflète un des points qui nous unit tous au sein du christianisme.  Qu’on soit catholique, protestant ou orthodoxe, on récite tous le credo suivant: Je crois en Dieu, créateur du ciel et de la terre…

    Qu’a finalement donné le projet de vin de messe québécois?
    Il y a quatre ans, on a voulu proposer une alternative au vin de messe acheté généralement en Californie et qui voyageait donc des milliers de kilomètres. On a sélectionné le vin du Domaine des côtes d’ardoise, qui a été certifié par l’évêque de Saint-Hyacinthe comme naturel. Les églises se sont ruées dessus, et le vignoble a été victime de son succès. Mais après une mauvaise récolte l’année dernière, le vignoble a décidé de faire du vin fortifié, alors on cherche un nouveau vignoble qui propose des vins naturels sans ajout d’alcool, de sucre ou de petits fruits.

    DL

    source https://ecologyandchurches.wordpress.com
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  • RENCONTRE – François Xavier, sur le chemin de l’écologie intégrale.

    Francois-Xavier-Huard-pour-une-ecologie-integrale_article_mainLe Journal La Croix continue son travail de mobilisation autour des enjeux écologiques en 2015. Ils ont ainsi pu rencontrer l’ami François Xavier, ce dont je me réjouis. A votre tour, si vous ne le connaissez pas encore.

    Engagé dans une réflexion sur l’écologie chrétienne, ce cadre clermontois cofondateur de Chrétiens changeons travaille aujourd’hui à sensibiliser les chrétiens à un style de vie cohérent.

    Tout a commencé en juin 2011 quand une vingtaine d’habitués du blog du journaliste Patrice de Plunkett, ancien directeur du Figaro Magazine devenu un défenseur avisé de l’écologie chrétienne, se sont retrouvés aux Missions étrangères de Paris (MEP). « Frappés par notre diversité de milieu, de formation, de situation personnelle, mais aussi par notre priorité commune autour de l’écologie, nous avons décidé de nous adresser à nos frères chrétiens sur la question de l’engagement écologique et de la conversion personnelle », raconte François-Xavier Huard, un des participants à l’origine du « manifeste des chrétiens indignés ». Ce texte de deux pages, qui trouve rapidement un écho important dans les milieux catholiques, est suivi d’un autre plus long. « Derrière l’injonction du manifeste, nous avions besoin de témoigner de nos choix », explique-t-il.

    À 35 ans, ce cadre dans la métallurgie à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), père de quatre enfants, reconnaît lui-même que « nous cherchons encore à donner une cohérence à nos choix de vie ». Il raconte pourtant le cheminement entamé sur leur façon de se nourrir, de se soigner, de fêter Noël dans une certaine sobriété, dans les choix commerciaux. « Progressivement, nous avons modifié nos habitudes, explique-t-il. Cela ne se résume pas à acheter du bio, mais aussi dans notre rapport au temps, aux technologies, aux écrans… Cela prend du temps, à la mesure de nos moyens. »

    « Infuser ces idéaux dans la conscience collective, sans militantisme acharné »À Clermont-Ferrand, lui et son épouse Amélie ont formé « Chrétiens changeons », lieu de débat et de formation sur l’écologie et les modes de vie. « Nous nous inscrivons dans le temps en cherchant à infuser ces idéaux dans la conscience collective, sans militantisme acharné », explique François-Xavier Huard qui s’attache aussi à dépasser les « vieux clivages qui traversaient les catholiques ces dernières années ». « La tradition des chrétiens de gauche insérés dans la société a autant besoin d’être nourrie d’une vision plus cosmique des chrétiens de droite qui, de leur côté, avaient laissé tomber l’engagement social. Les débats sur la famille et la vie sont importants, mais ils doivent être resitués dans le cadre plus large de l’engagement dans la société. »

    Pour François-Xavier Huard, le volet environnemental et social doit converger avec un volet anthropologique pour « former une écologie intégrale » : « Le combat pour la vie et la défense de la création sont aussi des combats sociaux », résume-t-il, appelant les chrétiens à la « cohérence ». Cette même cohérence qui l’a frappée chez nombre de militants écologistes et alternatifs qu’il a appris à connaître depuis plusieurs années.

    Nicolas Senèze
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    source https://ecologyandchurches.wordpress.com
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  • ECOLOGIE – Ce pape qui ne plaît pas à tout le monde

    Un article récent du Guardian fait le point sur ce pape argentin qui prépare une encyclique sur l’écologie – une première. De quoi ne pas plaire à tout le monde, particulièrement aux Etats-Unis où certains catholiques conservateurs refusent sa critique du modèle économique dominant.

    Gardian 2015 PapeLe journaliste John Vidal rappelle dans cet article qu’après avoir été un acteur décisif dans le réchauffement du climat entre Cuba et les USA, le pape s’attaque désormais à un autre défi de taille : celui de la limitation de ce réchauffement, en ce qui concerne le climat de la planète. Pour cela, le pape argentin veut tenter d’avoir du poids sur le négociations en cours depuis 20 ans, pour que des réductions drastiques des émissions de gaz à effet de serre puissent être mises en place. Mgr Sorondo, de l’Académie pontificale des Sciences rappelle son soutien entier à cette démarche et souligne que le pape envisage de vivre une rencontre inter-religieuse sur ce sujet, de manière à ce que tout le monde prenne la mesure de l’état de notre climat et de la tragédie sociale que cela prépare. Une rencontre qui pourrait bien se dérouler en septembre, lors de la visite du pape à New York, au moment où les pays signeront de nouveaux engagements pour les Objectifs mondiaux du Développement durable (ODD)

    La critique du pape cependant s’attaque aussi aux causes économiques de ces dangers. La cupidité d’un système centré sur l’argent et la consommation frénétique sont régulièrement décriés par lui.

    « Le système continue sans broncher, puisque ce qui domine ce sont les dynamiques économiques et financières, sans autre souci éthique. Ce n’est plus l’humain qui commande mais l’argent. (…) La spéculation des terres, la déforestation, l’appropriation de l’eau, les pesticides inappropriés sont quelques uns des maux qui arrachent l’homme de sa terre natale. Le changement climatique, la perte de biodiversité et la déforestation montrent déjà leurs effets dévastateur dans les grands cataclysmes dont nous sommes témoins. »

    NDLR de E&E : vérification faite, le texte du pape François n’évoque pas cette dernière phrase citée ici. Voici la phrase qui la remplace : « 

    Cette séparation douloureuse n’est pas seulement physique, mais également existentielle et spirituelle, parce qu’il existe une relation avec la terre, qui fait courir à la communauté rurale et son style de vie particulier le risque de décadence évidente, et même d’extinction. »

    Il semble donc qu’on a à faire là à une glose qui s’est répandue sur Internet.

    Cette critique du système risque fort de ne pas plaire aux Américains conservateurs. De nombreux leaders Républicains catholiques sont aussi des climatosceptiques : John Boehner, président de la Chambre des représentants, Rick Santorum, ancien candidat à la présidentielle.

    Dan Misleh, directeur de la « Catholic climate covenant » explique :

     » Il y aura toujours 5 à 10 % de gens qui seront contrariés. Ils sont très brillant et ont de l’appui politique. Cette encyclique risque de menacer certains et réjouir d’autres. (…) Une encyclique est un document rare, avec un niveau d’autorité parmi les plus élevés. Ce document de 50-60 pages est d’une grande importance. Il restera cependant des catholiques qui diront que le pape ne doit pas se mêler de questions politiques qui ne relèveraient pas de son ressort. »

    Le document du pape risque aussi de ne pas plaire aux évangéliques américains, explique Calvin Beisner, porte parle de la très conservatrice Cornwall Alliance for the Stewardship of Creation,une institution écran climatosceptique, qui déclarait déjà que le mouvement environnementaliste américain est tout simplement non-biblique et relève d’une fausse religion.  Il précise, dans une analyse brillante :

    « Le pape devrait reculer dans cette initiative. L’Eglise catholique est dans le vraie quand elle évoque les principes éthiques mais a été trompée dans son expertise scientifique. Il s’en suit que le Vatican promeur des politiques incorrectes. Notre position reflète la vison de millions de chrétiens évangéliques aux Etats-Unis. »

    DL

    Source https://ecologyandchurches.wordpress.com

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  • ONU – Des objectifs centrés sur la situation des pays les plus pauvres

    https://ecologyandchurches.files.wordpress.com/2015/04/auza.jpg

     

    ONU – Des objectifs centrés sur A côté des négociations internationales pour limiter le réchauffement climatique en cours, les instances onusiennes mènent aussi des sessions consacrées aux négociations intergouvernementales sur le programme de développement post-2015 (ODD : Objectis de développement durable). Mgr. Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies à New York, yest intervenu le 24 mars.

    Extra

    its de son intervention

        « Les objectifs de développement durable doivent intégrer de façon équilibrée les trois piliers du développement durable, développement économique, social et environnemental, avec une attention globale sur l’éradication de la pauvreté et l’accomplissement d’une vie digne pour tous. Il est impératif que ces objectifs soient davantage centrés sur les besoins des pays plus vulnérables, en particulier les pays moins développés, ceux qui sont en développement sans littoral et les petits états insulaires, avec une attention particulière aux secteurs de la population où la pauvreté est plus généralisée, à ces régions où les conflits armés se poursuivent bloquant aussi la réalisation des objectifs de développement et de fait causant un recul dans le développement, et aux zones les plus affectées par les catastrophes naturelles ».

        (…) Ma délégation prend note du travail de la Commission des statistiques des Nations Unies qui a présenté une liste préliminaire d’indicateurs et objectifs pour les objectifs de développement durable. Nous voulons également souligner que les indicateurs basés sur la preuve doivent être présentés de façon ouverte et transparente par les états membres. Ces indicateurs ne devraient pas altérer l’équilibre politique des objectifs, ni être utilisés pour imposer des idées ou idéologies qui ne font pas consensus en vertu du résultat des groupes de travail ».

        (…)  Ma délégation est fermement convaincue que les indicateurs doivent être généraux, et prendre en compte les particularités nationales et régionales, notamment les différentes aptitudes. Les indicateurs ne doivent pas être seulement des chiffres peu réalistes qui ne peuvent être acceptés, ou non, que par les pays développés ».la situation des pays les plus pauvres

    Auza


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