• Assise 2011 : l’urgence d’un engagement pour la paix

    ROME, Vendredi 16 septembre 2011 (ZENIT.org) –En convoquant une journée de prière pour la paix à Assise, le 27 octobre prochain, à l’occasion du 25e anniversaire de la rencontre convoquée par Jean-Paul II en 1986, Benoît XVI veut faire prendre conscience des « raisons urgentes d’un engagement unanime de dialogue et de fraternité pour la paix ».

    C’est ce qu’affirme le président du Conseil pontifical Justice et paix, le cardinal Peter Turkson, et le secrétaire de ce même dicastère, Mgr Mario Toso, dans la préface du livret intitulé « Pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix. Vers la journée de réflexion, de dialogue et de prière pour la paix et la justice », qui recueille les interventions publiées début juillet par L’Osservatore Romano en vue de cette rencontre d’Assise.

     

    « Le désir de Benoît XVI de revivre le 25e anniversaire de la rencontre historique d’Assise en 1986 ne répond pas seulement à un motif de célébration et encore moins à l’intention de trouver une religion globale, fruit d’une négociation médiatrice entre de multiples fois ou d’un dangereux syncrétisme », peut-on lire dans cette préface. « Les raisons sont plus profondes, moins lointaines et préconçues. Encore aujourd’hui, il y a des raisons urgentes d’un engagement unanime de dialogue et de fraternité pour la paix, bien indispensable et incontournable pour l’humanité, pour l’avenir du monde ».

     

    « Outre les conflits où les armées s’affrontent en provoquant des morts et des destructions inhumaines, il existe des affrontements et des luttes, peut-être pas aussi apparentes mais non moins nocives pour la dignité des personnes et des peuples », souligne le texte. « Il suffit de penser à la dernière crise financière, aux faillites, aux suicides » et aux problèmes généraux qui touchent les nations, leurs économies, les familles.

     

    « Pour ces raisons manifestes et pour d’autres encore – apprend-t-on – Benoît XVI a désiré convoquer une nouvelle journée de réflexion, de dialogue et de prière à Assise, pour la justice et la paix dans le monde, invitant à accomplir un geste emblématique de bonne volonté en convergeant dans la ville de saint François mais surtout en regardant dans l’intime de soi, dans ses propres consciences, pour y entrevoir le lien indissoluble entre l’œuvre laborieuse de la paix et le désir irrépressible de vérité de la part de toute personne ».

     

    Benoît XVI, en invitant à réfléchir sur le thème « pèlerins de la vérité, pèlerins de la paix » sollicite ainsi « la culture contemporaine encline au nihilisme à dépasser le manque de confiance dans l’homme, dans sa raison et ce relativisme éthique qui mine à la base toute proposition de bien, (…) en ayant comme piliers l’amour, la liberté, la justice ».

    La journée d’Assise 2011, dans une « continuité spirituelle » avec les journées encouragées par le bienheureux Jean-Paul II, « se caractérise ainsi par un apport spécifique de la part de l’actuel pontife. Dans son encyclique sociale, en effet, il rappelle que la paix est le fruit d’un engagement soutenu par un amour plein de vérité. Le nouveau nom de la paix peut être à raison défini de caritas in veritate », lit-on encore dans cette préface.

    « La paix est possible parce que tous les hommes, créés intrinsèquement capables de vrai et de bien, sont des pèlerins infatigables de la vérité et, en définitive, de l’absolu ».

     

    Assise 2011 devra donc être « le lieu où l’on prend vivement conscience que dans la spécificité de l’expérience religieuse de chacun – y compris la recherche de ceux qui se définissent comme athées – résident les fondements d’un chemin et d’un engagement communs pour la paix ». « Il faut que croyants et non-croyants grandissent dans la conscience que dans notre esprit, malgré les blessures du péché qui affaiblissent l’inclination au vrai bien, subsistent les germes intangibles d’une fraternité, d’une justice et d’une paix dont seul Dieu et une conscience droite sont de sûrs garants ».

     

    « La capacité universelle de connaître le vrai, le bien et Dieu – conclut le texte – rend tous les hommes, croyants et non-croyants, membres d’une recherche commune, ainsi que d’un patrimoine de valeurs éthiques partagées dont il est possible de se servir pour coopérer à l’affirmation de la justice et de la paix dans le monde ».

    Marine Soreau

    Source www.zenit.org

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  • Je vous fais suivre cette information en provenance la la France et plus particulièrement de: http://fraternite-franciscaine-paca.over-blog.com

     


     

    25e anniversaire de la rencontre interreligieuse d’Assise

    Franc-et-Claire-Tau.jpg
    Samedi 1er octobre 2011
    (Auditorium du Mistral, 11 impasse Flammarion,  13001 Marseille)
    9h30-12h 30
    > Rentrée académique de l’Institut catholique de la Méditerranée
    Conférence de Mgr Maroun Lahham, archevêque de Tunis :
    «Les enjeux du 25e anniversaire de la rencontre d'Assise pour  la  situation actuelle en Méditerranée»
    (Église des Franciscains, 35 rue de la Palud, 13001 Marseille)
    18h30-19h30

    Veillée de prière pour la paix
    Dimanche 2 octobre 2011
    (Oeuvre JJ Allemand, 41 rue St-­‐Savournin, 13005 Marseille)
    10h30
    Messe pour la paix présidée par Mgr Maroun Lahham, suivie d’un  repas fraternel
    (chacun apporte un plat à partager)
    (Rendez-­‐vous au kiosque des allées Léon Gambetta)
    14h
     Marche silencieuse jusqu’au parvis de la Cathédrale
    (Parvis de la Cathédrale)
    16h-17h
    Engagement solennel des religions en faveur de la paix
    ICM Le Mistral 11 impasse Flammarion 13001 Marseille
    0491355035 icm@icm.catholique.fr

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    La nouvelle édition du missel franciscain (édition de poche) est disponible
    aux Editions Franciscaines. La précédente datait de 2000. Particulièrement
    bienvenue, elle intègre les membres de la famille franciscaine dont les
    canonisations et béatifications ont été effectuées par Jean-Paul II et son
    successeur Benoît XVI jusqu’en 2010. On y trouve plus de 150 noms. Parmi
    les « nouveaux » figurent Padre Pio, le célèbre capucin (fêté le 23 septembre,
    p. 144), Jean XXIII, du troisième Ordre (fêté le 11 octobre, p. 58-59), les
    martyrs de la guerre civile en Espagne de 1936 à 1939 (fêtés le 20 novembre,
    p 188-189). Notons également la présence du Bx. Jacques de Ghazir
    Haddad, capucin libanais décédé en 1954 (fêté le 26 juin, p. 82-83), etc…

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    Bon de commande du Missel Franciscain
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    Les Editions Franciscaines
    9, rue Marie-Rose 75014 PARIS, tél : 01.45.40.73.51, tél : 01.40.44.75.04
    Courriel : editions-franciscaines@wanadoo.fr http://www.editions-franciscaines.com

     


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  • «L'ESPRIT D'ASSISE»

     

    GreccioL'expression est de Jean Paul II. Depuis le 27 octobre 1986, cet "esprit" s'est répandu un peu partout, il demeure vif dans la force de son jaillissement.

     

    Je ne vais pas jouer au vieux jardinier. Mais, ayant été témoin émerveillé de sa germination dans la pensée du Pape et artisan privilégié de son éclosion, j'ose dire que j'ai senti ce jour-là battre le coeur du monde. Il a suffi d'une brève rencontre sur une colline, de quelques paroles, de quelques gestes, pour que l'humanité déchirée redécouvre dans la joie l'unité de ses origines. Lorsque, à la fin d'une matinée grise, l'arc-en-ciel a paru dans le ciel d'Assise, les chefs religieux rassemblés par l'audace prophétique de l'un d'entre eux Jean Paul II, y ont vu un appel pressant à la vie fraternelle: personne ne pouvait plus douter que la prière avait suscité ce signe visible de la connivence entre Dieu et les descendants de Noé.

     

    A la cathédrale San Rufino, quand les responsables des Eglises chrétiennes se sont donnés la paix, j'ai vu des larmes sur certains visages et non des moindres. Devant la basilique San Francesco où, transi par le froid, chacun semblait resserrer le coude-à-coude final (Jean Paul II était près du Dalai Lama), quand de jeunes juifs ont pris d'assaut la tribune pour offrir des plants d'olivier d'abord à des musulmans, je me suis surpris en train d'essuyer des larmes sur mon propre visage.

    Si j'évoque avec émotion cette Journée d'Assise, c'est parce que j'avais conduit obstinément sa laborieuse préparation entre Charybde et Scylla, avec l'aide du Conseil Pontifical pour l'Unité des Chrétiens et du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux. Nous n'avions derrière nous aucune référence historique, devant nous aucun point de repère. Comme disent les exégètes, la rencontre a été une sorte de "hapax" et le restera sans doute, unique dans son originalité et son exemplarité. L'angoisse de la paix entre les hommes et entre les peuples nous poussait "à être ensemble pour prier mais non à prier ensemble" selon l'expression du Pape, dont l'initiative, malgré son souci d'éviter jusqu'à toute apparence de syncrétisme, ne fut pas alors comprise par certains qui avaient peur de voir se diluer leur spécificité chrétienne.

     

    Assise a fait faire un bond en avant extraordinaire de l'Eglise vers les religions non chrétiennes, qui nous paraissaient jusque là vivre dans une autre planète malgré l'enseignement du Pape Paul VI (sa première encyclique "Ecclesiam Suam ") et du Concile Vatican II (Dédaration "Nostra Aetate "). La rencontre, voire le choc des religions, est sans doute un des plus grands défis de notre époque, plus grand encore que celui de l'athéisme. Je ne reviens jamais de certains pays à domination musulmane, bouddhiste ou hindoue, sans me demander avec acuité: qu'a voulu faire Dieu avec Jésus-Christ quand je vois le christianisme si réduit ou même se réduire de plus en plus proportionnellement parlant dans un continent en pleine explosion démographique comme l'Asie ? Une telle interrogation est bien salutaire, car elle concerne la question fondamentale du salut; elle est le fer de lance qui purifie et fortifie nos raisons d'être chrétiens.

     

    Assise a été le symbole, la mise en scène de ce que l'Eglise doit être par vocation propre dans un monde en état flagrant de pluralisme religieux: confesser l'unité du mystère du salut en Jésus-Christ. Quand Jean Paul II a essayé de rendre compte aux cardinaux et aux membres de la Curie de ce qui s'était passé à Assise, il a prononcé un discours qui me semble le plus éclairant pour la théologie des religions (22 décembre 1986). Insistant sur le mystère d'unité de la famille humaine fondé tout à la fois sur la création et la rédemption en Jésus-Christ, il a dit: "Les différences sont un élément moins important par rapport à l'unité qui, au contraire, est radicale, fondamentale et déterminante". Assise a ainsi permis à des hommes et à des femmes de témoigner d'une authentique expérience de Dieu au coeur de leurs propres religions. "Toute prière authentique, ajoutait le Pape, est suscitée par l'Esprit Saint qui est mystérieusement présent dans le coeur de tout homme".

     

    Assise, c'était il y a dix ans. (1996) Aujourd'hui, des croyants de toutes religions, des communautés, à l'exemple d'Elisée recevant le manteau d'Elie, se revêtent de "l'esprit d'Assise". "L'esprit d'Assise" plane au-dessus des eaux bouillonnantes des religions et crée déjà des merveilles de dialogue fraternel. Qu'en sortira-t-il en l'An 2000 ? Le Pape Jean Paul II dans sa Lettre "Tertio Millennio adveniente " trace des jalons précis pour le Grand Jubilé; il n'oublie pas les religions non chrétiennes, spécialement les juifs et les musulmans qui, comme les chrétiens, se réclament de la descendance d'Abraham. Il souhaite "des rencontres communes dans des lieux significatifs pour les grandes religions monothéistes" (n. 53). Pour quoi faire ? Simplement pour que tous les croyants puissent participer "à la joie de tous les disciples du Christ" (n. 55). Un jubilé est fait... pour jubiler!

    L'Eglise se réjouit du salut qu'elle ne cesse d'accueillir et elle invite toute l'humanité à entrer dans la danse. C'est fou — de la folie de Dieu — ce que "l'esprit d'Assise" peut inventer à la suite des Anges qui chantaient la nuit de Noël: "Gloire à Dieu au plus haut des cieux et Paix sur le terre aux hommes qu'II aime"!

     

    "Esprit d'Assise", descends sur nous tous !

     

    Card. Roger Etchegaray

    (1996)

     

     

    Source http://www.vatican.va

     

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    http://ekladata.com/aBAyi9LJ58qyq_ZdAi2cl489Q20.jpgPRÉSIDENCE DU CONSEIL INTERNATIONAL DE L'OFS


    PROGRAMME  DE FORMATION CONTINUE

    DOSSIER MENSUEL

     

    JUIN 2011. 2ème ANNÉE. N° 18

    REMIERE PARTIE: LE THÈME DU MOIS

    Point 6: Etre évangélisé pour évangéliser (EN n. 24-30)

    Commentaires, extraits et questions par Ewald Kreuzer, OFS

    Les extraits 24 à 30 qui suivent constituent le noyau central de l'Exhortation Apostolique "Evangelii Nuntiandi" publiée en 1975 par le Pape Paul VI. "L’évangélisation est une démarche complexe", dit le Saint-père, Il est par conséquent nécessaire de développer les méthodes utiles pour apporter l'Évangile aux peuples de notre époque. "Etre évangélisé pour évangéliser" sera aussi le thème principal du prochain Chapitre Général de l'Ordre franciscain Séculier, qui se tiendra du 22 au 29 octobre 2011 à  São Paolo, au  Brésil. 

    24. Un nouvel apostolat. Celui qui a été évangélisé évangélise à son tour. C’est là le test de vérité, la pierre de touche de l’évangélisation : Il est impensable qu’un homme ait accueilli la Parole et se soit donné au Règne sans devenir quelqu’un qui témoigne et annonce à son tour. Au terme de ces considérations sur les sens de l’évangélisation, une dernière observation, que Nous estimons éclairante pour les réflexions qui suivent, doit être formulée. L’évangélisation, avons-Nous dit, est une démarche complexe, aux éléments variés : renouveau de l’humanité, témoignage, annonce explicite, adhésion du cœur, entrée dans la communauté, accueil des signes, initiative d’apostolat..C’est cette vision globale que Nous voulons maintenant exposer, en examinant le contenu de l’Evangélisation, les moyens d’évangéliser, en précisant à qui s’adresse l’annonce évangélique et qui en a aujourd’hui la charge.

    25. Contenu essentiel et éléments secondaires. Dans le message que l’Eglise annonce, il y a certes beaucoup d’éléments secondaires. Leur présentation dépend fortement des circonstances changeantes. Ils changent aussi. Mais il y a le contenu essentiel, la substance vivante, qu’on ne pourrait modifier ni passer sous silence sans dénaturer gravement l’évangélisation elle-même..

    26. Témoignage rendu à l'amour du Père. Evangéliser est tout d’abord témoigner, de façon simple et directe, du Dieu révélé par Jésus-Christ, dans l’Esprit Saint. Témoigner que dans son Fils il a aimé le monde ; que dans son Verbe Incarné il a donné l’être à toute chose et a appelé les hommes à la vie éternelle. Cette attestation de Dieu rejoindra peut-être pour beaucoup le Dieu inconnu[55] qu’ils adorent sans lui donner un nom, ou qu’ils cherchent par un appel secret du cœur lorsqu’ils font l’expérience de la vacuité de toutes les idoles. Mais elle est pleinement évangélisatrice en manifestant que, pour l’homme, le Créateur n’est pas une puissance anonyme et lointaine : il est Père. “ Nous sommes appelés fils de Dieu, nous le sommes effectivement ”[56] et nous sommes donc frères les uns des autres en Dieu.

    27. Au centre du message: le salut en Jésus-Christ. L’évangélisation contiendra aussi toujours — base, centre et sommet à la fois de son dynamisme — une claire proclamation que, en Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme, mort et ressuscité, le salut est offert à tout homme, comme don de grâce et miséricorde de Dieu.[57] Et non pas un salut immanent, à la mesure des besoins matériels ou même spirituels s’épuisant dans le cadre de l’existence temporelle et s’identifiant totalement avec les désirs, les espoirs, les affaires et les combats temporels, mais un salut qui déborde toutes ces limites pour s’accomplir dans une communion avec le seul Absolu, celui de Dieu : salut transcendant, eschatologique, qui a certes son commencement en cette vie, mais qui s’accomplit dans l’éternité.

    28. Sous le signe de l'espérance.  L’évangélisation contient donc aussi la prédication de l’espérance dans les promesses faites par Dieu dans la nouvelle alliance en Jésus-Christ ; la prédication de l’amour de Dieu envers nous et de notre amour pour Dieu ; la prédication de l’amour fraternel pour tous les hommes — capacité de don et de pardon, de renoncement, d’aide aux frères — qui, dérivant de l’amour de Dieu, est le noyau de l’Evangile ; la prédication du mystère du mal et de la recherche active du bien. Prédication, également, et celle-ci est toujours urgente, de la recherche de Dieu lui-même à travers la communion avec ce signe visible de la rencontre de Dieu qu’est l’Eglise de Jésus-Christ, et cette communion s’exprime à son tour par la mise en œuvre de ces autres signes du Christ vivant et agissant dans l’Eglise que sont les sacrements. Vivre de la sorte les sacrements, de façon à mener leur célébration à une véritable plénitude, n’est pas, comme certains le prétendraient, mettre un obstacle à l’évangélisation ou en accepter une déviation, c’est lui donner toute son ampleur. Car la totalité de l’évangélisation, au-delà de la prédication d’un message, consiste à implanter l’Eglise, laquelle n’existe pas sans cette respiration qu’est la vie sacramentelle culminant dans l’Eucharistie. [59]

    29. Message concernant toute la vie. Mais l’évangélisation ne serait pas complète si elle ne tenait pas compte des rapports concrets et permanents qui existent entre l’Evangile et la vie, personnelle et sociale, de l’homme. C’est pourquoi l’évangélisation comporte un message explicite, adapté aux diverses situations, constamment actualisé, sur les droits et les devoirs de toute personne humaine, sur la vie familiale sans laquelle l’épanouissement personnel n’est guère possible,[60] sur la vie en commun dans la société, sur la vie internationale, la paix, la justice, le développement ; un message particulièrement vigoureux de nos jours sur la libération.

    30. Un message de libération. On sait en quels termes en ont parlé, au récent Synode, de nombreux Evêques de tous les continents, surtout les Evêques du Tiers-Monde, avec un accent pastoral où vibrait la voix de millions de fils de l’Eglise qui forment ces peuples. Peuples engagés, avec toute leur énergie, dans l’effort et le combat de dépassement de tout ce qui les condamne à rester en marge de la vie : famines, maladies chroniques, analphabétisme, paupérisme, injustices dans les rapports internationaux et spécialement dans les échanges commerciaux, situations de néo-colonialisme économique et culturel parfois aussi cruel que l’ancien colonialisme politique. L’Eglise, ont répété les Evêques, a le devoir d’annoncer la libération de millions d’êtres humains, beaucoup d’entre eux étant ses propres enfants ; le devoir d’aider cette libération à naître, de témoigner pour elle, de faire qu’elle soit totale. Cela n’est pas étranger à l’évangélisation.

    Questions pour réflexion et discussion dans la fraternité

    1.        Qu'attent-on d'une personne qui a été évangélisée?

    2.        Quel est le message personnel et social que contient l'évangélisation?

    3.        Comment les Franciscains Séculiers peuvent-ils aider à construire un monde plus fraternel et plus évangélique? (Cette question sera aussi discutée pendant une "Table Ronde internationale" au cours du  prochain Chapitre Général au Brésil)

     SECTION II: SPIRITUALITÉ ET DOCTRINE SOCIALE DE L'ÉGLISE

    Sujet 3 de 9: La Sainte Trinité. Doctrine Sociale et associations de laïcs

    Méditation, extraits et questions par Fr. Amando Trujillo Cano, TOR

    L'Église catholique célèbre la Sainte Trinité le dimanche suivant celui de la Pentecôte proclamant ainsi, aprés les jours de Paques et la révélation du Christ dans le Mystère Pascal, la descente du Saint-Esprit sur les disciples, comme Jésus l'avait promis (Dans les Églises chrétiennes d'Orient  la Sainte Trinité est célébrée le dimanche de Pentecôte). Ainsi l'Eglise proclame la plénitude de la révélation de Dieu pour le salut du monde, nous rappelant que notre connaissance et notre croyance en Dieu comme étant le seul et unique Dieu en trois personnes, Père, Fils et Saint-Esprit ne provient pas de capacités et d'intelligence humaines mais bien de la propre initiative de Dieu lui-même. Cette révélation s'est établie progressivement dans l'histoire, nous donnant accès à la vérité la plus profonde au sujet de Dieu et du salut de l'humanité, comme il est clairement déclaré dans la Constitution Dogmatique "Dei Verbum" du Concile Vatican II (cf. DV 2).

    Le mystère de la Trinité consubstancielle est le mystère central de la foi et de la vie chrétienne, Dieu seul peut nous en donner la.connaissance[1]. Bien que le concept de Trinité ne soit pas lui-même présent dans la Bible, son contenu y est exprimé en plusieurs passages et sera  développé clairement dans le Nouveau Testament dans la conclusion de l'Évangile de Matthieu, " -en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait indiquée.....Jésus leur dit: "tout pouvoir, au ciel comme sur la terre, m'a été remis. Allez parmi tous les peuples et faites-y des disciples, que vous immergerez  au nom du Père, du Fils et du Souffle saint, leur enseignant à observer tous les préceptes que je vous ai transmis. Quant à moi, je suis avec vous chaque jour jusqu'a le fin des Temps" (Matt 28:18-20). et dans d'autres textes, dont-Jn 14:16-17; 1 Cor 12:4-6; 2 Thess 2:13-14; Gal 4:6; Rom 15:30; 1 Pt  1:2; Titus 3:4-6; Heb 10:29; et Jude 20 -21.

    L'Église a, dès les premiers siècles, proclamé et défendu la notion de Trinité consubtatielle du Père, du Fils et du Saint-Esprit en la confirmant lors de Conciles anciens et en luttant contre les hérésies qui la niaient, tels l'Arianisme, le Madcedonianisme, le Sabellianisme et diverses variétés de Modalisme. (L'Arianisme, apparu au quatrième siècle, niait la divinité du Christ par le refus de co-égalité et co-éternité dans la Trinité. Les divers Modalismes considéraient eux qu'il y avait trois "substances divines" ou "dieux", n'y reconnaissant que des modalités d'un seul sujet divin [2].) Pour la formulation du dogme de la Trinité, l'Église a dü dévelpper une terminologie propre,à l'aide de notions d'origine philosophique ... pour signifier désormais un mystére ineffable "infiniment au-dela de tout ce que nous pouvons concevoir à la mesure humaine"[3]. 

    L'unique nature et gloire des trois Personnes de la Trinité nous rappelle que notre Dieu n'a pas une existence isolée, que notre Dieu est une communion d'amour où le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont l'un avec l'autre en parfaite harmonie, respect et collaboration, pour parler en termes humains. Chacune a sa propre spécificité mais est Un, existant et agissant toujours envers la création et l'humanité en union parfaite. Chacune des trois personnes est cette réalité, c'est à dire la substance, l'essence ou la nature. La vie interne de la Trinité est donc un modèle d'amour et de communion parfaits. Nos familles et nos fraternités, et toute la communauté d'Église sont invités, en célébrant cette fête, à participer à cette vie par la foi et la grâce de Dieu. Comme le dit Jésus à la dernière scène: "Si quelcun m'aime, il observera mes paroles, il sera aimé de mon Père et nous irons habiter chez lui." (Jn 14:23)

    Nous sommes appelés considérer les rapports entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit comme source et modèle de nos rapports humains. Nous devons constamment nous efforcer d'honorer et respecter en chaque personne l'enfant et l'image de Dieu. Chaque état d'esprit, chaque habitude, chaque loi ou pratique qui insulte ou nie telle dignité est en contradiction directe avec le haut modèle donné par Dieu lui-même, qui est en fait la seule voie vers un réel et heureux accomplissement humain.

    Un autre aspect que nous voulons encore souligner en référence à la Trinité est Son activité externe ou manifestation.. Dit simplement, comme elle n'a qu'une seule et même nature, la Trinité n'a qu'une seule et même action.... Mais, bien que les Personnes divines agissent toujours dans l'unité totale, il y a "appropriations" à chacune d'elles, des aspects se rapportent plus correctement à l'une ou l'autre. c'est ainsi que le Père est associé plus directement à la création, le Fils est la Parole du Père, devenue homme pour notre salut, et le Saint-Esprit est l'expression de l'amour qui lie le Père et le Fils; c'est par cet Esprit que nous éprouvons l'amour de Dieu et le salut dans le Christ.

    C'est par la manifestation du salut de Dieu, tout au long de notre histoire, que nous avons reçu le plus grand trésor de son Royaume. La vie intérieure de notre famille, de notre fraternité et de la communauté d'Église ne doit pas seulement briller à l'intérieur, mais aussi vers l'extérieur; en fait, si notre communion dans le Christ, avec le Christ est vraie, la flamme de notre amour sera brillante. Nourrie à la maison, elle sera renforcée et stimulée dans nos fraternités afin que nous puissions la porter au monde. Le témoignage chrétien et la collaboration à la mission de l'Église seront réalisés par les Franciscains Séculiers avec un sens vrai de la famille et la fraternité, tous deux inspirés et fortifiés par la Trinité vivante.

    Doctrine sociale et associations de laïcs

    (Abrégé du Compendium de la Doctrine Sociale de l'Église, n. 549-550)

    Ce mois çi, continuant le chapitre XII , section II du Compendium, nous vous invitons à en étudier les articles 549 et 550. Le sujet de ces deux articles est "doctrine sociale et associations de laïcs", ce qui concerne  directement la nature et la mission de l'Ordre franciscain Séculier tel que défini comme "une association publique dans l'Eglise "par l'article 1.5 de ses Constitutions Générales. Le Compendium  met l'accent sur l'importance de la doctrine sociale de l'Église dans la formation progressive des laïcs et reconnaît la diversité des méthodes de formation en ce qui concerne la participation active dans la vie apostolique de l'Église et le travail avec d'autres groupes. Il lie aussi le renouveau chrétien de l'ordre temporel à la façon dont les groupes ecclésiaux sont appelés à le prendre en charge. Le texte sur les associations spécialisées est très suggestif, surtout à la lumière des grandes traditions de l'OFS et  des problèmes existants dans toutes les nations où les Franciscains Séculiers sont présents.

    d. Doctrine sociale et associations laïques

    549 La doctrine sociale de l'Église doit faire partie intégrante de l'itinéraire de formation du fidèle laïc. L'expérience démontre que le travail de formation est possible, normalement, à l'intérieur des associations de fidèles laïcs dans l'Église, qui répondent à des critères précis d'ecclésialité: 1148 « Les groupes, les associations et les mouvements ont leur place dans la formation des fidèles laïcs: ils ont, en effet, chacun avec leurs méthodes propres, la possibilité d'offrir une formation profondément ancrée dans l'expérience même de la vie apostolique; ils ont également l'occasion de compléter, de concrétiser et de spécifier la formation que leurs membres reçoivent d'autres maîtres ou d'autres communautés ».1149 La doctrine sociale de l'Église soutient et éclaire le rôle des associations, des mouvements et des groupes laïcs engagés à vivifier chrétiennement les différents secteurs de l'ordre temporel: 1150 « La communion ecclésiale, déjà présente et opérante dans l'action de chaque personne, trouve une expression spécifique dans l'action en commun des fidèles laïcs, c'est-à-dire une action solidaire menée dans une participation responsable à la vie et à la mission de l'Église ».1151

    550 La doctrine sociale de l'Église est très importante pour les associations ecclésiales, qui ont pour objectif de leur engagement l'action pastorale dans le domaine social. Elles constituent un point de référence privilégié dans la mesure où elles œuvrent dans la vie sociale conformément à leur physionomie ecclésiale et démontrent, de la sorte, l'importance de la valeur de la prière, de la réflexion et du dialogue pour affronter les réalités sociales et pour les améliorer. En tout cas, la distinction reste valable « entre les actions que les fidèles, isolément ou en groupe, posent en leur nom propre comme citoyens, guidés par leur conscience chrétienne, et les actions qu'ils mènent au nom de l'Église, en union avec leurs pasteurs (Gaudium et Spes, 76].

    Les associations de catégorie, qui regroupent leurs adhérents au nom de la vocation et de la mission chrétiennes au sein d'un milieu professionnel ou culturel déterminé, peuvent elles aussi accomplir un précieux travail de maturation chrétienne. Par exemple, une association catholique de médecins forme ses adhérents grâce à l'exercice du discernement face aux nombreux problèmes que la science médicale, la biologie et d'autres sciences posent à la compétence professionnelle du médecin, mais aussi à sa conscience et à sa foi. On pourra en dire autant d'associations d'enseignants catholiques, de juristes, d'entrepreneurs, de travailleurs, mais aussi de sportifs, d'écologistes... C'est dans ce contexte que la doctrine sociale révèle son efficacité quant à la formation de la conscience de chaque personne et de la culture d'un pays.

    Questions pour réflexion et discussion dans la fraternité

    1.    Quel est l'aspect que vous préférez dans la célébration en Eglise de la Sainte Trinité et pourquoi?

    2.    Comment la doctrine sociale de l'Église peut-elle devenir une partie intégrante de la formation continue des Franciscains Séculiers dans leur recherche du renouvellement de plusieurs secteurs de l'ordre temporel?

    3.    Comment les Franciscains Séculiers peuvent-ils aider à faire de la doctrine sociale de l'Église un moyen efficace de formation des consciences individuelles et de la culture de leur pays?

     

     



    [1] Cathéchisme de l'Eglise catholique, ed 1992, 261

    [2] Dictionnaire théologique Boyer, DESCL2E 1963? P

    [3] cfr Cathéchisme de l'Eglise catholique,  1992, art.251

     

    Source http://www.ciofs.org

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  • Mes amis-es je vous partage notre Lettre fraternelle d'automne 2011

    p 1- Lettre fraternelle aout 2011

     

    Pour télécharger le fichier en PDF,  cliquez ici - env 600 k

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  • Les Capucins en chiffre !

    tau-cap.jpg Dans le monde, les frères capucins (ofm-cap) sont au nombre de 10, 412.
     
    Postulants : 625
    Novices : 359
    Profès temporaires : 1531
    Profès solennels : 8881
    Frères prêtres : 6928
    Diacres permanents : 14
    Diacres transitoires : 125
    Frères laiques : 1726
    Frère cardinal : 1
    Frères évêques : 87

    Les capucins sont présents dans 106 pays répartis de la manière suivant e : Afrique : 1343 ; Amérique latine : 1747 ; Amérique du nord : 667 ; Asie - Océanie : 2216 ; Europe : 4439. 41 % des novices sont en Asie - Océanie ; 24 % en Amérique latine et 16 % en Afrique.

    Les nombres ne disent pas tout ... mais ils sont une occasion pour discerner où nous sommes et où l'Esprit nous pousse.

    Source : BICI. Statistiques en date du 31 décembre 2010
    Source http://www.capucinsquebec.blogspot.com
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  •  Instrument de travail pour preparer
    le theme central du Chapitre

     

    Chapitre général

    ÉVANGÉLISÉS

    POUR

    ÉVANGELISER

    Le 18 avril 2009 le Pape Benoît XVI disait à la Famille franciscaine réunie en chapitre des nattes :

    « Très chers, la dernière parole que je veux vous laisser est celle que Jésus ressuscité a confiée à ses disciples : « Allez ! » (Cf. Mt 28,19; Mc 16,15). Allez et continuez à "réparer la maison" du Seigneur Jésus Christ, son Église. …

    Et comme François, commencez toujours par vous-mêmes. …

     

    Pierre vivante de l’Eglise, l’Ordre Franciscain Séculier est engagé dans cette mission. Le prochain Chapitre Général de l’OFS se tiendra au Brésil sur ce même thème : « Evangélisé, l’OFS est évangélisateur ». Pour que cet événement porte du fruit, chaque Fraternité locale, régionale, et nationale est appelée à accueillir, et à participer à sa manière, à la réflexion préparatoire au Chapitre.

    LA NOUVELLE ÉVANGÉLISATION [1]

    ·         La « nouvelle évangélisation » est le courage d'oser de nouvelles voies, face aux nouvelles conditions au sein desquelles l'Église est appelée à vivre aujourd'hui l'annonce de l'Évangile.

    ·         La « nouvelle évangélisation » est avant tout une action spirituelle, la capacité de faire nôtres dans le présent le courage et la force des premiers chrétiens, des premiers missionnaires.

    ·         « Nouvelle évangélisation » signifie avoir l'audace de mettre la question sur Dieu au sein des réalités d’aujourd’hui, en réalisant la spécificité de la mission de l'Église et en mettant ainsi en évidence la façon dont la perspective chrétienne illumine les grands problèmes de l'histoire d'une manière inédite.

    ·         La « nouvelle évangélisation » nous demande de ne pas rester enfermés dans les limites de nos communautés et de nos institutions, mais d’accepter le défi de pénétrer dans ces réalités, pour prendre la parole et apporter notre témoignage du dedans. C'est là la forme qu'assume la martyria chrétienne dans le monde moderne, en acceptant la confrontation aussi avec les récentes formes d'athéisme agressif ou de sécularisme extrême, qui entend éliminer de la vie de l'homme la question de Dieu.

    ·         « Nouvelle évangélisation » signifie, pour l'Église, soutenir avec conviction l'effort de voir tous les chrétiens unis pour montrer au monde la force prophétique et transformatrice du message évangélique. La justice, la paix, la vie des peuples en commun, la protection de la création sont des mots qui ont marqué l'itinéraire œcuménique de ces dernières décennies.

    ·         La « nouvelle évangélisation » est une invitation aux communautés chrétiennes à avoir une plus grande confiance en l'Esprit qui les guide au cœur de l'histoire. Elles seront ainsi capables de vaincre leurs craintes.

    ·         « Nouvelle évangélisation » signifie agir dans nos Églises locales pour construire des itinéraires permettant une lecture des problèmes d’aujourd’hui, capable de traduire l'espérance de l'Évangile en des termes réalisables.

    ·         « Nouvelle évangélisation » signifie revivre en nous le sentiment enflammé de Paul qui s'exclamait : ‘Malheur à moi si je n'annonçais pas l'Évangile !’ (1Co 9,16).

      

    LES BASES INDISPENSABLES POUR LA NOUVELLE EVANGELISATION [2]

    « Celui qui a vraiment rencontré le Christ ne peut le garder pour lui-même, il doit l’annoncer. Il ne s'agit pas d'inventer un « nouveau programme ». Le programme existe : c'est celui de toujours, tiré de l'Évangile et de la Tradition vivante. Il est centré sur le Christ lui-même, qu'il faut connaître, aimer, imiter, pour vivre en lui la vie trinitaire et pour transformer avec lui l'histoire jusqu'à son achèvement dans la Jérusalem céleste.  C'est un programme qui ne change pas avec la variation des temps et des cultures, même s'il tient compte du temps et de la culture pour un dialogue vrai et une communication efficace ».

     

    Voici ce qui souligne ce à quoi l’Esprit nous appelle par la Profession à vivre l’Évangile dans l’OFS et selon sa Règle. Il s’agit simplement de nous y engager résolument.

    La sainteté

    « La nouvelle évangélisation doit avoir comme objectif principal de rendre vivant parmi les fidèles l’idéal de la sainteté, ce haut degré de la vie ordinaire. Une sainteté qui se manifeste par le témoignage de notre propre foi, la charité sans limites, l’amour vécu et mis en pratique dans les activités quotidiennes ». (Cf. Règle 2)

    La prière

    « Nos communautés chrétiennes doivent devenir d'authentiques « écoles » de prière, où la rencontre avec le Christ ne s'exprime pas seulement en demande d'aide, mais aussi en action de grâce, louange, adoration, contemplation, écoute, affection ardente, jusqu'à une vraie « folie » du cœur. Il s'agit donc d'une prière qui ne détourne pas de l'engagement dans l'histoire: en ouvrant le cœur à l'amour de Dieu, elle l'ouvre aussi à l'amour des frères et rend capable de construire l'histoire selon le dessein de Dieu. » « Si celui qui annonce ne prie pas, il finira par "se prêcher lui-même" (2Co 4,5), et ses paroles se réduiront à des "bavardages creux" (2 Tm 2,16) » [3] . (Cf. Règle 8)

    L’Eucharistie dominicale

    « La vérité de la résurrection du Christ est le donné originel sur lequel s'appuie la foi chrétienne. Nous ne savons pas quels événements nous réservera le millénaire qui commence, mais nous avons la certitude qu'il demeurera solidement dans les mains du Christ. En célébrant sa Pâque chaque dimanche, l'Église continuera à montrer à chaque génération ce qui constitue l'axe porteur de l'histoire ». «Nous ne pouvons garder pour nous l'amour que nous célébrons dans ce Sacrement. C'est pour cette raison que l'Eucharistie est source et sommet de la mission de l’Église» [4] (Règle 8)

    Le sacrement de Réconciliation

    « Mon Dieu, aies pitié du pécheur que je suis ! » (Lc18, 13) Face à la perte du sens du péché, il nous faut redécouvrir la grâce du sacrement de la Réconciliation : ce don vient du Seigneur qui connaît bien le cœur de l’homme, et a pris sur lui notre péché. (Cf. Règle 7)

    L’écoute de la Parole

    «Dans ce dialogue avec Dieu, nous nous comprenons nous-mêmes et nous trouvons la réponse aux interrogations les plus profondes qui habitent notre cœur. Seul Dieu répond à la soif qui est dans le cœur de tout homme !» «La racine du péché est dans la non-écoute de la Parole de Dieu » [5] (Règle4)

    L’annonce de la Parole

    « Notre responsabilité ne se limite pas à proposer au monde des valeurs communes ; il faut arriver à l’annonce explicite de la Parole de Dieu. C’est seulement ainsi que nous serons fidèles à la mission du Christ : il n’y a pas d’évangélisation vraie si le nom, l’enseignement, la vie, les promesses, le Règne, le Mystère de Jésus de Nazareth, Fils de Dieu, ne sont pas annoncés » [6] .

    « Jésus nous a ordonné de transmettre aux autres cette révélation avec la même autorité que lui. Que chaque chrétien approfondisse dans la prière cette pensée : les hommes pourront se sauver aussi par d’autres chemins, grâce à la miséricorde de Dieu, même si nous ne leur annonçons pas l’Evangile ; mais nous, pouvons-nous nous sauver si par négligence, par peur, par honte - ce que Paul appelait “rougir de l’Evangile” - ou par suite d’idées fausses nous omettons de l’annoncer ? » [7] « Ce fait que l’annonce de la Parole de Dieu demande le témoignage de la vie personnelle est bien présent dans la conscience chrétienne depuis l’origine jusqu’à aujourd’hui, y compris dans des situations de persécution. Tout ceci ne doit pas nous faire peur. Jésus a dit lui-même à ses disciples « Le serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi» (Jn 15,20) [8]  » (Cf. Règle 6)

    La vie en Fraternité

     « Avant de programmer des initiatives concrètes de charité, il faut promouvoir une spiritualité de la communion. Elle consiste avant tout en un regard du cœur porté sur le mystère de la Trinité qui habite en nous, et dont la lumière doit aussi être perçue sur le visage des frères qui sont à nos côtés. […] Ne nous faisons pas d'illusions : sans ce cheminement spirituel, les moyens extérieurs de la communion serviraient à bien peu de chose. Ils deviendraient des masques de communion plus que ses expressions et ses chemins de croissance […] ». (Cf. Règle 5 et 8)

    La mission

    « A partir de la communion intra-ecclésiale, la charité s’ouvre par nature à la mission, au service universel. Si nous sommes vraiment repartis de la contemplation du Christ, nous devrons savoir le découvrir dans le visage de ceux auxquels il a voulu lui-même s’identifier. […] Sans cette forme d'évangélisation, accomplie au moyen de la charité et du témoignage de la pauvreté chrétienne, l'annonce de l'Évangile, la première des charités, risque d'être incomprise ». (Cf. Règle 6-19)

    A l’école de Marie

    « Notre action apostolique et pastorale ne pourra jamais être efficace si nous n’apprenons pas de Marie à nous laisser modeler par l’œuvre de Dieu en nous. » « Dans la nouvelle évangélisation, comme dans la première Pentecôte , Marie a sa place.  [9] » (Cf. Règle 9)

    Le primat de la grâce

    « Il y a une tentation qui depuis toujours tend un piège à l'action pastorale : celle de penser que les résultats dépendent de notre capacité de faire et de programmer. Prenons garde d'oublier que "sans le Christ nous ne pouvons rien faire" (cf. Jn 15,5) » (Cf. Règle 4)


    NOTRE MISSION COMME FRANCISCAINS SÉCULIERS

    Le Pape Jean-Paul II, recevant en audience le Chapitre Général de l’OFS le 22 novembre 2002, a répondu à cette question, orientant résolument l’OFS vers l’avenir qui est le Christ. Par trois fois, il exhorte : « l’Eglise attend de vous… », en écho à notre Règle Art.3 : « Cette Règle a pour objet d'adapter l'OFS aux exigences et aux attentes de l'Église, dans les conditions du monde actuel ».

    « Il faut à présent se tourner vers l'avenir et avancer en eau profonde : Duc in altum ! (Lc 5,4)

    L'Eglise attend de l'Ordre Franciscain Séculier, un et unique, qu'il accomplisse un service important à la cause du Royaume de Dieu dans le monde d'aujourd'hui. Elle désire que votre Ordre soit un modèle d'union organique, structurelle et charismatique à tous les niveaux, afin de se présenter au monde comme "communauté d'amour" (Règle 22).  L'Eglise attend de vous, Franciscains séculiers, un témoignage courageux et cohérent de vie chrétienne et franciscaine, visant à la construction d'un monde plus fraternel et évangélique pour la réalisation du Royaume de Dieu. […] Vous êtes appelés à offrir votre propre contribution, inspirée par la personne et le message de saint François d'Assise, pour hâter l'avènement d'une civilisation où la dignité de la personne humaine, la coresponsabilité et l'amour soient des réalités vivantes. Vous devez approfondir les véritables fondements de la fraternité universelle et créer partout un esprit d'accueil et une atmosphère de fraternité. Engagez-vous avec fermeté contre toute forme d'exploitation, de discrimination et de marginalisation et contre toute attitude d'indifférence envers les autres.  Franciscains séculiers, vous vivez par vocation l'appartenance à l'Eglise et à la société comme des réalités inséparables. C'est pourquoi on vous demande tout d'abord de témoigner personnellement dans le milieu dans lequel vous vivez : "devant les hommes; dans la vie de famille; dans le travail; dans la joie et dans les souffrances; dans la rencontre avec les hommes, tous frères du même Père; dans votre présence et votre participation à la vie sociale ; dans le rapport fraternel avec toutes les créatures" (CG 12.1). On ne vous demandera peut-être pas d'aller jusqu'au martyre et à l'effusion du sang, mais on vous demande assurément de témoigner de façon cohérente et ferme en accomplissant les promesses faites lors du Baptême et de la Confirmation, renouvelées et confirmées lors de la Profession dans l'Ordre Franciscain Séculier. […]

     « FRÈRES, QUE DEVONS-NOUS FAIRE? » (Ac 2, 37)

    C’est dans les Fraternités locales, régionales, nationales, internationaleque l'on pourra fixer les éléments concrets d'un projet pastoral - objectifs et méthodes, formation et valorisation de chaque frère, recherche des moyens nécessaires - qui permettront à l'annonce de Jésus d'atteindre les personnes, de modeler les communautés, d'agir en profondeur par le témoignage des valeurs évangéliques sur la société et sur la culture, selon la prière du Pape à François. Qu’une audace renouvelée nous anime, chacun de nous, nos Fraternités, l’OFS et la JeFra. « A la parrêsia de la foi doit correspondre l’audace de la raison » [10]  

     

    Les jeunes, les familles, les souffrants, la politique, la culture etc., sont autant de lieux qui appellent les franciscains séculiers. La puissante invitation de la Règle à « passer de l'Évangile à la vie et de la vie à l'Evangile », sert de discernement pratique face aux choix, qu’il soit personnel ou communautaire, et favorise l'attention aux « signes des temps ».

     

    Il y a besoin d’une nouvelle évangélisation [11]  :

    - de nos familles pour qu’elles deviennent des sanctuaires de la vie et de l’amour de familles

    La famille, sanctuaire de la vie et de l’amour, a particulièrement besoin d’être soutenue aujourd’hui. L’institution du mariage est attaquée sous de nombreux aspects par la mentalité ambiante et l’apparition de modes de pensée qui banalisent le corps humain et la différence sexuelle (théorie du genre). La Parole de Dieu réaffirme la bonté originelle de l’être humain, créé homme et femme, et appelé à l’amour fidèle, réciproque et fécond. [12]  La famille est irremplaçable. Une pastorale familiale intense et vigoureuse est donc nécessaire. Il est indispensable de promouvoir aussi des politiques familiales authentiques qui répondent aux droits de la famille comme sujet social. Notre Règle nous y appelle (R §17, CG §24). « Va, François et restaure mon Eglise domestique qui tombe en ruine »

    - de l’action éducative pour la naissance de JeFra et de groupes d’enfants franciscains

    Il y a une urgence éducative, celle de transmettre aux nouvelles générations les valeurs qui donnent un sens à la vie et fondent un comportement droit. Quand la conscience n’est plus formée, la lumière de la vérité n’est plus reçue. Il y a besoin d'éducateurs véritables qui sachent former la personne, pour la rendre capable de vivre en plénitude, d’entrer dans un rapport vivant avec le Christ-Jésus, et de donner sa contribution au bien de la communauté. Nos Fraternités sont interpellées : elles sont constituées de nombreux parents dont certains vivent dans leur chair ce désarroi éducatif, et d’autre part l'expérience de saint François et des saints de l’OFS constitue une extraordinaire source d'inspiration de la formation et de l’action éducative.

    - des formateurs de formateurs selon 2Tm2,2

     « Pour mettre en œuvre une pastorale vraiment efficace, il est nécessaire de promouvoir, y compris en instituant des cours et des écoles spécialisées, la formation des formateurs  [13] ». Faire de nos Fraternités des lieux où former des personnes libres et adultes, capables à leur tour de former, de mettre la question de Dieu dans leur vie, dans le travail, la famille, constitue certainement un des engagements caractéristiques de la nouvelle évangélisation. (Cf. 2Tm 2,2). C’est aussi un devoir pour nos Fraternités de soutenir les personnes qui s'engagent dans ces tâches d'éducation, tâches primordiales pour l'avenir de l'Église et de l'humanité. Leur formation ne peut se réduire à une simple préparation technique, il s'agit avant tout d'une formation intégrale.

    - pour une écologie humaine et environnementale

    Si le droit à la vie et à la mort naturelle n’est pas respecté, si la conception, la gestation et la naissance de l’homme sont rendues artificielles, si des embryons humains sont sacrifiés pour la recherche, la conscience commune finit par perdre le concept de personne humaine, d’écologie humaine, et avec lui, celui d’écologie environnementale. Les devoirs que nous avons vis-à-vis de l’environnement sont liés aux devoirs que nous avons envers la personne considérée en elle-même et dans sa relation avec les autres. On ne peut exiger les uns et piétiner les autres. C’est là une grave antinomie de la mentalité et de la praxis actuelle qui avilit la personne, bouleverse l’environnement et détériore la société. Il s’agit pour nous franciscains de porter la logique de l’Évangile dans la vie publique, dans la politique, dans le domaine de la culture, de la santé, de l’éducation, … à travers des initiatives et des activités courageuses pour construire la civilisation de l’amour (Règle 14).

    - du service des pauvres, pour devenir serviteurs du Christ pauvre

    « Si nous sommes vraiment repartis de la contemplation du Christ, nous le découvrirons dans le visage de ceux auxquels il a voulu s'identifier : les pauvres (Mt 25,35-36). Dans la personne des pauvres il y a une présence spéciale du Fils de Dieu qui impose à l'Église une option préférentielle pour eux. A notre époque, de nouvelles pauvretés s’ajoutent aux anciennes : la désespérance du non-sens, le piège de la drogue, la solitude du grand âge ou de la maladie, la mise à l'écart ou la discrimination sociale. C'est l'heure d'une nouvelle « imagination de la charité » dans les secours prodigués avec efficacité, mais aussi dans la capacité de se faire proche, d'être solidaire de ceux qui souffrent. Pour cela, nous devons faire en sorte que dans toutes les communautés chrétiennes, les pauvres se sentent "chez eux" » [14] . C’est là une marque de la vie et de l’enseignement de François : « Je connais le Christ pauvre et crucifié ». Qu’à la suite de François, les franciscains séculiers se sentent aussi "chez eux" avec les plus petits, et deviennent ingénieux avec eux (Cf. CG §10, 18-20).  De ce fait, une formation à la doctrine sociale de l’Église est nécessaire dans nos Fraternités.

    - des mass-médias pour annoncer Jésus à tous

    Pour que la nouvelle évangélisation soit efficace, il est fondamental d’avoir une profonde connaissance de la culture actuelle, dans laquelle les moyens de communication sociale ont une grande influence. II est indispensable de connaître et d’utiliser ces moyens, dans leurs formes traditionnelles (François a écrit à tous les fidèles, à tous les chefs d’Etat, etc.), dans les formes plus récentes (Maximilien Marie Kolbe a utilisé l’imprimerie et la radio, la télévision) comme dans celles introduites par le progrès technologique : les sites “Internet”, les forums et tant d’autres systèmes, pour communiquer efficacement le message du Christ à un grand nombre de personnes. [15]

     

    Questions à partir du regard d’ensemble porté sur la nouvelle évangélisation

    Nos Fraternités vivent aujourd'hui de profonds changements :

    1.           Quels discernements, quelles lectures de la situation réelle de nos Fraternités OFS et JeFra locales et à tous les niveaux, ont-ils été réalisés à la lumière de la nouvelle évangélisation ?

    Le monde connaît des changements profonds. Ils engendrent de nouveaux défis : culturel (la sécularisation), social (le brassage des peuples), médiatique, économique, scientifique et politique.

    2.           Quelles questions et quels défis ont-ils posés ? Quelles réponses ont été élaborées ?

    Dans le cadre d’un monde qui a changé, la nouvelle évangélisation est la réponse renouvelée au mandat missionnaire de Jésus : « Allez ! ». Jésus lui-même, Évangile de Dieu, a été le premier et plus grand évangélisateur, Il l’a été jusqu’au sacrifice de sa vie.

    3.           Comment nos Fraternités sont-elles parvenues à assumer et à faire leur la demande du Pape Jean-Paul II de s'approprier « une nouvelle évangélisation : nouvelle dans son ardeur, dans ses méthodes, dans ses expressions » ? Par quelles actions ou changements concrets ?

    La situation de notre époque demande à l'Église un style et des formes renouvelés d'évangélisation, une nouvelle disponibilité à rendre raison de notre foi et de l'espérance qui est en nous.

    4.           Comment l'urgence d'une nouvelle annonce missionnaire est-elle devenue une composante habituelle des actions pastorales de nos Fraternités ? La conviction a-t-elle été acquise que désormais la mission se vit aussi dans nos Fraternités et communautés chrétiennes locales, dans nos contextes de vie normaux ? Comment cela se traduit-il concrètement ?

    La nouvelle évangélisation demande une formation à l'annonce et au témoignage, elle appelle aussi à croire en  la promesse d’une fécondité.

    5.           Quels projets d’évangélisation  nos Fraternités proposent-elles ? Comment appellent-elles et forment-elles leurs membres à être des évangélisateurs, particulièrement auprès des familles, des jeunes (la JeFra), des enfants ?

    6.           Comment nos Fraternités se préparent-elles à la fécondité de cet élan, à la croissance, à l’accueil de nouveaux frères ?

    Conclusion

    Duc in altum ! C'est une œuvre de reprise pastorale enthousiasmante qui nous attend. Une œuvre qui nous implique tous. Le même Esprit Saint - qui a brûlé François et l’a identifié au mystère de Jésus pauvre et crucifié, dans la communion fraternelle avec toutes les créatures, lui confiant la grande mission de réparer l’Eglise -, nous a appelés à l’Ordre Franciscain Séculier et à la JeFra, saisis dans la démarche de la Profession OFS ou de la Promesse JeFra, et envoyés au nom de l’Eglise dans le monde entier.

    « J’ai accompli ma tâche, que le Christ vous apprenne à accomplir la vôtre », nous redit François.

    Marie, Etoile de la nouvelle évangélisation, sera notre soutien et guide sur ce chemin d’une fidélité toujours plus audacieuse à l’Evangile.

    « Dieu tout puissant, éternel, juste et bon, par nous-mêmes nous ne sommes que pauvreté; mais toi, à cause de toi-même, donne-nous de faire ce que nous savons que tu veux, et de vouloir toujours ce qui te plaît; ainsi nous deviendrons capables, intérieurement purifiés, illuminés et embrasés par le feu du Saint-Esprit, de suivre les traces de ton Fils notre Seigneur Jésus-Christ, et, par ta seule grâce, de parvenir jusqu'à toi, Très-Haut, qui, en Trinité parfaite et très simple Unité, vis et règnes et reçois toute gloire, Dieu tout puissant dans tous les siècles des siècles. »     (Ecrits de Saint François, Lettre à tout l’Ordre, §50-52)

     


    [1] Lineamenta 2 février 2011 sur la nouvelle évangélisation en vue de la transmission de la foi chrétienne, §5, 7, 10, 19, 24

    [2] Ce Chapitre s’inspire essentiellement des § 29-41 de la Lettre apostolique du 6 janvier 2001 Novo Millenio Ineunte

    [3] Audience générale du mercredi 1er juillet 1998

    [4] 6 février 2010 Message pour la Journée mondiale des missions

    [5] Verbum Domini §23, 26 et 27

    [6] Verbum Domini §98

    [7] Evangelii nuntiandi §80

    [8] Verbum Domini §98

    [9] Exhortation apostolique Ecclesia in Africa §57 (14 septembre 1995)

    [10] Encyclique Fides et Ratio § 48

    [11] Ces chantiers reprennent les orientations tirées des écrits du Pape, utilisées dans les lineamenta §20-22

    [12] Verbum Domini 85

    [13] Exhortation apostolique 30 décembre 1988 Christifideles Laici § 63

    [14] Novo Millenio Ineunte § 49-50

    [15] Exhortation apostolique du 22 janvier 1999 Ecclesia in America §6


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    août 2011

    Fraternité Nationale de la Croatie

    1.     Projet: Refuge pour les sans-toit  LES ROSES DE SAINT FRANÇOIS

     


    2.    
    Description
    refuge-1.jpg

     

      Le projet est mené par des membres de la Fraternité OFS et de nombreux volontaires, ensemble avec le soutien financier constant de l'Archidiocèse de Rijeka (Fleuve), la ville de Rijeka (Fleuve), de la région Primorje-Gorski Kotar, et aussi du financement de nombreuses personnes physiques et juridiques.

     

    Il y a deux membres de la Fraternité qui là, tandis que toutes les autres activités non professionnelles sont exécutées par des volontaires avec l’implication des usagers du Ricovero dans les divers programmes créatifs, sportifs, musicaux.


    3.     Contexte historique

     

    reguge-2.jpg Fondé en mars 2007,  il est  l'unique dans la région de Primorje-Gorski Kotar, Istarska et Licko-senjska. Dans cet espace de 100 m2, avec 13 lits, qui était confié à l’Arcidiocèse  de Rijeka (Fiume), juasqu’à aujourd’hui on a hébergé 260 personnes sans toit de tous cotés de la Croatie mais aussi de l’étrangère.

     

     

    4.     Coordination du projet

     

    Le refuge Les roses de Saint François est coordonné par la Fraternité locale OFS de Tersat.

     

    5.     Impact sur la Société

     

    Plus de 60% des usagers ont été réinsérés dans la société avec succès (leurs papiers d’identité ont été établis, ils ont trouvé un travail permanent, eu la possibilité d’un traitement de la dépendance pour une part des sans-abris…). En outre, le Refuge joue un grand rôle/a une influence éducative  publique, à travers les visites de personnes individuelles mais aussi de groupes de citadins, comme l'apparition dans les médias pour sensibiliser l'opinion publique, et l'abolition des préjudices contre les sans-abris et les autres personnes socialement marginales.

     

    6.     Ce que nous avons appris:

     

    Le Refuge est une grande école de vie, tant pour les sans-abris que pour nous qui y travaillons (également pour les autres volontaires) parce qu’ici se vit toujours la rencontre de l’homme avec un homme; c’est l’occasion pour tous de comprendre que chaque personne a quelque chose à donner à l'homme dans le besoin, et que tous, en l’espace d’une nuit, peuvent se retrouver dans la même situation..

     

     

    7.     Personne à contacter:     Vilma Mlinaric

     

    E-mail:                                      vilmam@net.hr

    \

     

    Téléphone:                            00385 99 3191 203; 00385 51 512 131

     

    Source http://www.ciofs.org/

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  • Chine : Dernier adieu au Fr Francesco Wei, 95 ans dont 20 en prison
    vraie joie Un « fidèle disciple de saint François »

    ROME, Vendredi 15 juillet 2011 (ZENIT.org) – Les catholiques de Chine ont dit adieu, le 14 juillet, au Frère Francesco Wei, 95 ans dont plus de 20 passés en prison, rapporte aujourd’hui l’agence vaticane Fides qui lui rend hommage dans cette dépêche.

     

    Hier matin, 14 juillet, à 8h, heure locale, l'église de Chang Sha, chef-lieu de la province du Hu Nan, a été envahie par des personnes désireuses de rendre un dernier hommage au Père Francesco Wei Shi Zhi, franciscain de 95 ans décédé le 12 juillet.

     

    Selon Fides, des dizaines de prêtres ont concélébré la messe de suffrage en présence de très nombreux fidèles provenant de toute la Chine, rassemblés pour accompagner le dernier voyage de ce très fidèle disciple de saint François, estimé et très apprécié, pas seulement par les fidèles catholiques.

     

    Un prêtre a confié à « Faith du He Bei » : « Le Père Wei est un exemple pour nous, jeunes prêtres. Il a souffert pendant plus de 20 ans en prison, au cours de la révolution culturelle chinoise et ce, sans jamais se plaindre. Il a observé de manière sévère l'esprit franciscain de pauvreté matérielle en suivant fermement l'enseignement du Christ. Malgré les souffrances, il n'a jamais trahi la foi ».

     

    A la réouverture des portes de l’église, « il collabora avec Mgr Qu Tian Ci afin de rendre le meilleur service possible à l'Eglise qui renaissait alors » : «  Répondre aux besoins des fidèles a constitué sa vie quotidienne. Il a été le meilleur collaborateur de l'évêque, le meilleur frère et père des jeunes prêtres, le meilleur prêtre pour les fidèles. Il a vraiment été, par sa vie, un témoignage vivant du Christ ». 

     

    Source www.zenit.org

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