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    Écoute : Dieu parle
    Lire la Bible en milieu autochtone

     

    Chers amis de SOCABI,

    C'est avec plaisir que nous vous informons que le premier Séminaire connecté de la saison 2023-2024 se tiendra le vendredi 29 septembre à 14h (heure de Montréal), la veille de la journée nationale pour la vérité et la réconciliation.

    Nous aurons alors le plaisir de recevoir Laurette Grégoire, enseignante retraitée et aînée innue d'Uashat sur la Côte-Nord. Plusieurs d'entre vous ont déjà eu la chance, depuis un an, de lire sa chronique dans la revue Parabole. Lors de cette rencontre, elle nous parlera de la lecture de la Bible en milieu autochtone. Ce sera une occasion pour autochtones et non-autochtones d'apprendre à mieux se connaître mutuellement.

    Dès les premières pages de la Bible, Dieu parle à l’être humain. Il lui donne l’ordre de se multiplier, de gouverner la terre et de ne pas manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Mais l’être humain n’a pas écouté la voix de Dieu et s’est égaré. De la même manière, Laurette Grégoire reconnait que la voix qui a occupé le plus de place dans sa vie ne fut pas celle du Seigneur, mais la sienne et celle du monde. Pour ce Séminaire connecté, elle racontera comment la Parole de Dieu est entrée dans sa vie, comment elle l’a rejointe dans son identité propre de femme autochtone habitant la Côte-Nord et comment elle l’a relevée.

    Les Séminaires connectés sont offerts gratuitement et on y participe via son ordinateur.

    Pour se connecter, il suffit de se rendre, le 29 septembre peu avant 14h (heure de Montréal; 20h, heure de Paris), au : https://ulaval.zoom.us/j/9581530478

    Pour toute question, n’hésitez pas à communiquer avec nous à directeur@socabi.org ou au 514 677-5431.

    Au plaisir de vous y retrouver!

    source https://www.socabi.org/

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  • 23ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    N’ayons de dette envers personne,
    sauf celle de l’amour mutuel 

     

    Pistes pour l’homélie
    Textes bibliques : Lire

    Les textes bibliques de ce jour veulent nous aider à mieux vivre en Église. Ils nous parlent de la correction fraternelle qui est une composante de la vie fraternelle. Dans la première lecture, nous lisons que le prophète Ézéchiel reçoit la mission de guetteur pour la Maison d’Israël. Dieu ne lui demande pas  d’espionner ni de surveiller ses proches. Il lui demande simplement d’être attentif. Le vrai guetteur veille sur les autres, en particulier sur ceux qui risquent de s’orienter vers des chemins de perdition. La mission de l’Église, notre mission, n’est pas de se sauver mais de sauver le monde.

    Dans sa lettre aux Romains, Saint Paul nous apporte un éclairage nouveau ; il nous parle de la dette de l’amour mutuel : “L’amour ne fait rien de mal au prochain.” C’est l’amour qui doit être au cœur de nos relations humaines, que ce soit dans l’Église ou dans la société. En nous disant cela, saint Paul sait de quoi il parle : dans un premier temps, il avait eu une attitude rigide et écrasante pour les autres ; il en était venu à être un persécuteur acharné des chrétiens. Ce qui l’a sauvé, c’est la découverte de l’amour miséricordieux du Christ Sauveur. Plus un amour est grand, plus on voit ce qui l’offense.

    Dans son Évangile, saint Matthieu nous parle de la correction fraternelle à l’intérieur de la communauté des croyants. Il nous dit ce que nous devons faire quand un chrétien a mal agi. Jésus nous enseigne que si mon frère commet une faute contre moi, s’il m’offense, je dois faire preuve de charité envers lui. Je dois lui parler personnellement en lui expliquant que ce qu’il a fait n’est pas bien. Il ne s’agit pas de le corriger ni de lui faire la morale. Le Seigneur nous envoie vers lui pour témoigner de l’amour qui est en Dieu. Notre mission n’est pas d’épier le pécheur mais de lui montrer le chemin qui peut le sauver.

    Et s’il ne m’écoute pas, Jésus suggère une intervention progressive, d’abord deux ou trois personnes, puis la communauté de l’Église. “S’il n’écoute pas la communauté, considère-le comme le païen et le publicain.” Non, ce n’est pas la condamnation finale qui exclut le pécheur. C’est lui qui s’est mis en dehors. Mais la communauté va tout faire pour le porter dans sa prière et le ramener à Dieu. Nous connaissons tous la parabole de la brebis perdue. L’Évangile nous dit que son maître fait tout pour la retrouver. Notre mission c’est de participer activement à cette œuvre du Seigneur.

    Tout cela suppose une attitude de délicatesse, de prudence, d’humilité et d’attention à l’égard de celui qui a péché. Nous devons éviter les mots qui peuvent tuer ou blesser notre frère. Quand je dis du mal, quand je dis une critique injuste, quand j’écorche mon frère avec ma langue, cela signifie que je peux tuer la réputation de l’autre. C’est vrai, les paroles peuvent tuer. Nous devons tout faire pour éviter la clameur du fait divers et le commérage de la communauté.

    Le but c’est d’aider la personne à se rendre compte de ce qu’elle a fait : par sa faute, elle n’a pas seulement offensé une personne. C’est toute la communauté qui est éclaboussée par le contre témoignage qu’elle a donné. Mais nous devons faire preuve d’humilité en nous rappelant que nous aussi, nous sommes tous pécheurs. Nous avons tous besoin du pardon. La correction fraternelle est un service que nous pouvons nous rendre les uns aux autres. Nous en avons tous besoin car nous aussi, nous commettons souvent des erreurs.

    C’est pour cette raison qu’à chaque messe, nous sommes invités à reconnaître devant le Seigneur que nous sommes pécheurs. Nous le disons avec des mots et des gestes : “Prends pitié de nous, Seigneur”. Nous ne disons pas : “prends pitié de celui qui est à côté de moi parce qu’il est pécheur” mais “prends pitié de moi”. Nous sommes tous pécheurs et nous avons tous besoin du pardon du Seigneur. Et surtout, n’oublions pas cette parole de saint Paul : “Là où le péché a abondé, la miséricorde a surabondé”.

    Cet Évangile se termine par un appel à nous unir dans la prière. Quand nous sommes réunis en son nom, Jésus est là. Il est présent aujourd’hui dans l’Eucharistie qui nous rassemble. Il nous rejoint pour mettre son amour en nos cœurs. C’est avec lui que nous pourrons refaire la communion qui est cassée. Et surtout, n’oublions jamais que pour gagner tous ses frères, Jésus s’est donné jusqu’au bout, jusqu’à la mort sur une croix. Alors “aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur mais écoutons la voix du Seigneur. Amen
    Télécharger : 23ème dimanche du temps ordinaire A

    Sources : Revue Feu Nouveau – François “Selon Saint Matthieu” – Guide Emmaüs des dimanches (JP. Bagot) – Lectures bibliques des dimanches (Albert Vanhoye)

    source  https://dimancheprochain.org/

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  • CRÉATION 4/34 – Assis au bord du fleuve

     le 4 SEPTEMBRE 2023

    Le message du pape François pour accompagner ce mois de prière pour la Création mérite le détour. Décryptage.


    Chers frères et sœurs ! “Que la justice et la paix jaillissent” est cette année le thème du Temps œcuménique de la Création, inspiré des paroles du prophète Amos : « Que le droit jaillisse comme une source ; la justice, comme un torrent qui ne tarit jamais » (5, 24). Cette image expressive d’Amos nous dit ce que Dieu désire. Dieu veut que règne la justice, essentielle à notre vie d’enfants à l’image de Dieu, comme l’est l’eau à notre survie physique. Cette justice doit émerger là où elle est nécessaire, et non pas se cacher en profondeur ou disparaître comme l’eau qui s’évapore, avant qu’elle n’ait pu nous soutenir. Dieu veut que chacun cherche à être juste en toute situation, qu’il s’efforce toujours de vivre selon ses lois et de permette ainsi à la vie de s’épanouir pleinement. Lorsque nous cherchons d’abord le royaume de Dieu (cf. Mt 6, 33), en maintenant une juste relation avec Dieu, l’humanité et la nature, alors la justice et la paix peuvent jaillir, comme un courant inépuisable d’eau pure, nourrissant l’humanité et toutes les créatures.

    Commentaire E&E : Le thème biblique choisit chaque année est le fruit d’un travail oecuménique de plusieurs mois. Parmi les personnes qui y ont participé, il faut citer : l’évêque Marc Andrus, Église anglicane, diocèse épiscopal de Californie. Le pasteur Dave Bookless, directeur de la théologie, A Rocha International, Lausanne Global Catalyst for Creation Care. L’évêque Malayil Sabu Koshy Cherian, Église de l’Inde du Sud, Conseil national des Églises en Inde. Celia Deane-Drummond, directrice de l’Institut de recherche Laudato Si’, Campion Hall, Université d’Oxford. Le pasteur Tony Franklin-Ross, Relations œcuméniques, Conseil Méthodiste Mondial. Le pasteur Norm Habel, Église luthérienne, coordinateur à Adélaïde, projet du Temps pour la Création. Hefin Jones, Comité exécutif, Communion mondiale d’Églises réformées. Le métropolite du Zimbabwe, Serafim Kykotis, Archevêché grec orthodoxe du Zimbabwe et de l’Angola Marcelo Leites, Secrétaire général, Fédération universelle des associations chrétiennes d’étudiants. P. Martin Michalíček, Secrétaire général, Consilium Conferentiarum Episcoporum Europae. Sr. Patricia Murray, Secrétaire exécutive, Union internationale des Supérieures Générales. Kostas Zormpas, Directeur général de l’Académie Orthodoxe de Crète. Sr. Alessandra Smerilli, Secrétaire, Dicastère du Vatican pour le service du développement humain intégral. Paulo Ueti, Conseiller théologique et directeur régional pour l’Amérique latine, Alliance anglicane. Graham Usher, Évêque principal chargé des questions écologiques de l’Église d’Angleterre. Ruth Valerio, Directrice de la défense des causes et de l’influence au planmondial, Tearfund.
    Bref une belle brochettes d’acteurs issus de différentes confessions chrétiennes et témoignant aussi de différents réseaux d’écologie chrétienne en plein développement. Une bonne nouvelle pour la démarche oecuménique.

    LIRE LA SUITE ICI SVP

    SOURCE  https://eglisesetecologies.com/

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  • Le Pape et le cardinal Giorgio Marengo à Oulan-BatorLe Pape et le cardinal Giorgio Marengo à Oulan-Bator  (Vatican Media)

    Entretien: «les paroles du Pape en Mongolie ont frappé même les non-catholiques»

    «Beaucoup m'ont écrit parce qu'ils ont été frappés par les paroles du Saint-Père qui a exalté la beauté et la valeur de l'histoire et du peuple mongols», rapporte le préfet apostolique d'Oulan-Bator qui dresse pour nous le bilan du 43e voyage apostolique de François. «Passeur de paix», il a livré un message pour le monde: «Il a montré que tout n'est pas déterminé uniquement par la logique du calcul, du pouvoir, de la prévarication».
     

    Salvatore Cernuzio - Envoyé à Ulaanbaator (Mongolie)

    Le cardinal Giorgio Marengo se félicite de la récente visite du Pape en Mongolie, dont il est l'un des architectes, et qui a donné de «grands résultats» pour le présent et l'avenir du pays. Et pas seulement. Des résultats en outre «inattendus» pour une Église qui dispose de peu de moyens mais qui s'est trouvée dans l'obligation d'organiser un événement inédit dans l'histoire: le voyage d'un Pape au pays de Gengis Khan; un pays charnière d'Asie centrale coincé entre la Russie et la Chine et qui abrite une «Église enfant» d'un peu moins de 1 500 baptisés.

     

    Mise en garde du Pape contre les idéologies dans l'Église et dans le monde

    Préfet apostolique d'Oulan-Bator depuis 2020, acteur clé du consistoire de 2022 en raison de son âge - 49 ans – ce qui en fait le plus jeune membre du Collège des cardinaux, Giorgio Marengo s’est trouvé aux côtés du Pape à chaque étape de ce voyage: de l'arrivée à l'aéroport, où il a déclenché des applaudissements spontanés à la vue de l'A330 d'ITA Airways, à l'inauguration, le 4 septembre, de la Maison de la Miséricorde, au cours de laquelle il a présenté François aux malades et handicapés.

    Sollicité entre appels téléphoniques et visites inopinées, le très jeune pasteur de cette toute jeune Église a accueilli Vatican News à la préfecture apostolique, résidence du Pape François à Oulan-Bator. À l'intérieur du bâtiment en briques rouges, situé dans le district de Bayanzurkh entre un garage, un supermarché et un chantier, il nous accueille entouré des drapeaux, des affiches de la visite papale. On y découvre également une fascinante chronologie graphique de l'arrivée et du développement de l'Église catholique en Mongolie. 

     

    Cardinal Marengo, ou plutôt «Père Giorgio» comme tout le monde vous appelle ici. Commençons par votre sentiment personnel à l’issue du voyage du Pape François en Mongolie.

    Eh bien, je dirais vraiment que ce fut une grâce totale, je ne sais pas comment le définir autrement, un immense cadeau que nous avons reçu et, comme tout cadeau gratuit, il est allé bien au-delà de nos espérances, de nos attentes. Tout le travail et la fatigue même de la préparation - parce que, justement, notre réalité est si petite que nous n'avions pas les moyens et les personnes adaptés à un tel événement - ont été balayé par la joie d'avoir le Saint-Père avec nous, par son témoignage si humble, si simple et si proche. Il a immédiatement créé une harmonie avec les gens, et de tous les horizons possibles.

    La rencontre avec la communauté catholique était au cœur de cette visite, mais qu'est-ce que cela signifiait pour le reste de la population - les non-croyants ou ceux d'autres confessions, donc la majorité - de voir cette figure universelle venir ici, parler, se faire connaître et faire connaître son rôle ?

    J'ai reçu plusieurs commentaires très positifs de la part de personnes, pour la plupart non liées à l'Église, sur la manière dont le Pape a réussi à mettre en évidence la beauté, l'originalité de ce peuple; ses discours contenaient vraiment des éléments qui ont rendu les gens fiers d'être ce qu'ils sont, parce qu'une grande place était accordée à la beauté, à la richesse de ce peuple, à ses traditions, à son histoire. Alors, voir un chef religieux de renommée mondiale venir ici physiquement, même avec l'élément de fragilité qui le caractérise, avec ses soucis de santé, et le voir apporter ce message désarmant de fraternité, de coopération, d'harmonie, a certainement créé une brèche dans le cœur de ce peuple. Et cela a finalement contribué à une connaissance de sa personne et de ce qu'il représente qui, jusqu'à la veille de sa venue, n'était pas si profonde, peut-être un peu superficielle.

    Tout en appréciant la beauté et l'histoire de la Mongolie, le Pape a également souligné le rôle de la Mongolie sur l'échiquier international pour la paix dans le monde et envoyé des messages aux deux pays voisins, la Russie et la Chine. Qu'est-ce que cela signifie pour vous ? Cela a-t-il quelque peu éclipsé la visite ou cela a-t-il donné un nouvel élan, précisément en raison du rôle mondial que le Pape demande à la Mongolie de jouer ?

    Je pense que le témoignage de paix du Pape, de messager de paix, ou, comme il s'est lui-même qualifié à plusieurs reprises de pèlerin, de passeur de paix, cette manière de se présenter a certainement contribué à créer une perspective. La devise même (de ce voyage) Espérer ensemble” signifie qu'il y a de l'espoir, que tout n'est pas déterminé uniquement par la logique du calcul, du pouvoir, de la prévarication, de l'intérêt, mais qu'il existe un véritable monde spirituel, un monde moral, fondé sur des relations authentiques qui peuvent créer les conditions d'une paix durable. Le fait que le Pape se soit présenté de façon simple et direct comme un messager de paix, je crois que cela a contribué à lire la visite avec les bons yeux, sans faire de raisonnements qui n'étaient peut-être même pas dans ses intentions, mais en s'ouvrant au message en tant que tel c'est-à-dire comment chaque peuple - au-delà de sa taille et de son poids relatif - a une responsabilité dans la construction de la paix. Les Mongols en ont fait l'expérience avec la Pax mongolica, comme l'a mentionné le Saint-Père lui-même. Cette expérience a été une réalité et nous pourrions peut-être en tirer des leçons pour notre présent.

    Le Pape a également invité à la liberté religieuse, au respect des droits et à la coexistence pacifique entre les religions. Selon vous, cette visite peut-elle réellement déboucher sur de tels résultats ou risque-t-elle de rester quelque peu cristallisée dans ce grand événement comme une fin en soi ?

    Nous espérons tous que cette graine semée par la visite du Pape François va ensuite grandir, s'enraciner et devenir de plus en plus une réalité. Nous souhaitons que ces messages transmis avec courage, avec franchise, avec candeur, se transforment en programmes concrets de vie et de collaboration. Nous avons bon espoir que tout cela devienne vraiment un chemin, un chemin concret, car nous savons que ce pays tient aussi ses promesses. Nous sommes donc certains qu'il y aura des résultats positifs.

    Et pour la petite Église de Mongolie, quels résultats espérez-vous, en tant que pasteur ?

    Tout d'abord la croissance, l'approfondissement de la foi, qui est fondamentale, la redécouverte toujours nouvelle de la beauté de la foi, qui se transformera sûrement en un enracinement plus profond et plus efficace, et donc en la capacité d'exprimer cette foi et de la vivre en tant que citoyen de son propre pays. C'est un don et aussi une responsabilité pour nous tous.

    L'Église comme un enfant qui devient adulte...

    Oui, mais espérons qu'elle reste toujours dans cette enfance spirituelle qui n'est pas un enfantillage, mais un regard tourné vers le Seigneur qui se concrétise dans la confiance, dans l'abandon, dans la capacité de pardon et de réconciliation.

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    04/09/2023

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  • Le Pape dans l'avion le raccompagnant en Italie.Le Pape dans l'avion le raccompagnant en Italie.  (ANSA)

    Mise en garde du Pape contre les idéologies dans l'Église et dans le monde

    Lors de son dialogue avec les journalistes dans l'avion qui le ramenait de Mongolie, François a parlé du Synode en expliquant que «ce n'est pas une émission de télévision» et que ce n'est pas une assemblée parlementaire. Le Souverain pontife a expliqué le sens de ses récentes paroles aux jeunes Russes, répétant qu'il s'agissait d'une invitation à ne pas oublier leur grand héritage culturel.
     

    Vatican News

    Vous trouverez ci-dessous la transcription intégrale non officielle de la conférence de presse qui s’est déroulée dans l’avion raccompagnant le Pape François en Italie.

    Matteo Bruni, le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège a introduit la conférence de presse: «Merci Sainteté pour ces journées intenses de rencontre avec ce petit peuple riche en culture dans un grand pays comme vous l'avez appelé et avec une communauté chrétienne vivante qui témoigne de sa foi avec fraîcheur. Les journalistes ont pu s'intéresser et voir ce lieu et ont encore des questions à vous poser».

    Le Pape François s’est ensuite adressé aux journalistes à ses côtés dans l’avion: «Bonne journée à vous tous et merci pour la compagnie. Merci pour le travail que vous avez accompli, en montrant dans les médias, la culture de ces gens, l'histoire. Merci beaucoup».

    Jargalsaikhan Dambadarjaa (The Defacto Gazete): Merci beaucoup, Sainteté, pour votre visite en Mongolie. Ma question est la suivante: quel était l'objectif principal de cette visite et êtes-vous satisfait du résultat obtenu?

    L'idée de visiter la Mongolie m'est venue en pensant à la petite communauté catholique. Je fais ces voyages pour visiter les communautés catholiques et aussi pour entrer en dialogue avec l'histoire et la culture du peuple, avec la mystique d'un peuple. Il est important que l'évangélisation ne soit pas conçue comme du prosélytisme. Le prosélytisme restreint toujours. Le Pape Benoît a dit que la foi ne grandit pas par le prosélytisme mais par l'attraction. La proclamation de l'Évangile entre en dialogue avec la culture. Il y a une évangélisation de la culture et une inculturation de l'Évangile. Car les chrétiens expriment aussi leurs valeurs chrétiennes dans la culture de leur propre peuple. C'est le contraire d'une colonisation religieuse. Pour moi, le voyage a consisté à connaître ce peuple, à dialoguer avec ce peuple, à recevoir la culture de ce peuple et à accompagner l'Église sur son chemin avec beaucoup de respect pour la culture de ce peuple. Et je suis satisfait du résultat. 

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    Ulambadrakh Markhaakhuu (ULS Suld Tv): Le conflit de civilisations d'aujourd'hui ne peut être résolu que par le dialogue, comme vous l'avez dit, Sainteté. La ville d'Oulan-Bator peut-elle servir de plateforme pour un dialogue international entre l'Europe et l'Asie?

    Je pense que oui. Mais vous avez une chose très intéressante, qui favorise également ce dialogue, et que j'appellerai la "mystique du troisième voisin", qui vous pousse à poursuivre une politique de troisième voisin. Vous pensez qu'Oulan-Bator est la capitale d'un pays situé le plus loin de la mer, et nous pouvons dire que votre pays se trouve entre deux grandes puissances, la Russie et la Chine. C'est pourquoi votre mystique consiste à essayer de dialoguer même avec vos "troisièmes voisins": non pas par mépris pour ces deux pays, car vous avez de bonnes relations avec eux, mais par désir d'universalité, pour montrer vos valeurs au monde entier, et aussi pour recevoir les valeurs des autres afin de pouvoir dialoguer. Il est curieux que, dans l'histoire, le fait de partir à la recherche d'autres terres ait souvent été confondu avec le colonialisme, ou le fait d'entrer pour dominer, toujours. Au lieu de cela, avec cette mystique du troisième voisin, vous avez cette philosophie de partir à la recherche pour dialoguer. J'ai beaucoup aimé cette expression du troisième voisin. C'est votre richesse. 

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    Cristina Cabrejas (EFE): Hier, vous avez envoyé un message au peuple chinois et demandé aux catholiques d'être de bons citoyens après que les autorités du pays ont refusé la venue d'évêques en Mongolie. Quelles sont les relations avec la Chine à l'heure actuelle? Des nouvelles du voyage du cardinal Zuppi à Pékin et de la mission en Ukraine?

    La mission du cardinal Zuppi est une mission de paix que je lui ai confiée. Le cardinal Zuppi est un homme de grand dialogue et de vision universelle, il a dans son histoire l'expérience du travail accompli au Mozambique dans la recherche de la paix et c'est pour cela que je l'ai envoyé. Les relations avec la Chine sont très respectueuses, très respectueuses. Personnellement, j'ai une grande admiration pour le peuple chinois, les canaux sont très ouverts. Pour la nomination des évêques, il y a une commission qui travaille depuis un certain temps avec le gouvernement chinois et le Vatican, puis il y a beaucoup ou plutôt il y a quelques prêtres catholiques ou intellectuels catholiques qui sont souvent invités dans les universités chinoises pour donner des cours. Je crois que nous devons progresser sur le plan religieux pour mieux nous comprendre et pour que les citoyens chinois ne pensent pas que l'Église n'accepte pas leur culture et leurs valeurs et qu'elle dépend d'une autre puissance étrangère. La commission présidée par le cardinal Parolin s'acquitte bien de cette tâche amicale: elle fait du bon travail et, du côté chinois également, les relations sont en bonne voie. J'ai beaucoup de respect pour le peuple chinois.

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    Gerard O'Connell (America Magazine): Sainteté, les relations entre le Vietnam et le Saint-Siège sont très positives en ce moment, elles ont fait un grand pas en avant récemment. De nombreux catholiques vietnamiens vous demandent de leur rendre visite, comme vous l'avez fait en Mongolie. Est-il possible que vous vous rendiez au Vietnam, le gouvernement vous a-t-il invité à le faire? Et quels autres voyages prévoyez-vous?

    Le Vietnam est l'une des plus belles expériences de dialogue que l'Église ait connues ces derniers temps. Je dirais que c'est comme une sympathie dans le dialogue. Les deux parties ont eu la bonne volonté de se comprendre et de chercher des moyens d'avancer. Il y a eu des problèmes, mais au Vietnam, je crois que tôt ou tard, les problèmes seront surmontés. Il y a peu, nous nous sommes entretenus librement avec le président du Vietnam. Je suis très optimiste quant aux relations avec le Vietnam, un bon travail est en cours depuis des années. Je me souviens qu'il y a quatre ans, un groupe de parlementaires vietnamiens est venu nous rendre visite: nous avons eu un dialogue agréable avec eux, très respectueux. Lorsqu'une culture est ouverte, le dialogue est possible; s'il y a fermeture ou suspicion, le dialogue est très difficile. Avec le Vietnam, le dialogue est ouvert, avec ses avantages et ses inconvénients, mais il est ouvert et nous avançons lentement. Il y a eu quelques problèmes, mais ils ont été résolus. En ce qui concerne le voyage au Vietnam, si je n'y vais pas, Jean XXIV y ira certainement. Il est certain qu'il ira, parce que c'est un pays qui mérite d'y aller, qui a ma sympathie. Pour les autres voyages, il y a Marseille et puis il y a un projet dans un petit pays d'Europe et nous sommes en train de voir si nous pouvons le faire mais, à vrai dire, pour moi maintenant faire un voyage n'est pas aussi facile qu'au début, je suis limité dans la marche et cela me limite, mais nous verrons.

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    Fausto Gasparroni (ANSA): Sainteté, vos déclarations aux jeunes catholiques russes concernant la grande Mère Russie, l'héritage de personnages tels que Pierre le Grand et Catherine II, ont récemment suscité un débat. Ce sont des déclarations qui - disons-le - ont fortement irrité les Ukrainiens, elles ont également eu des conséquences dans la sphère diplomatique et ont été quelque peu perçues comme une exaltation de l'impérialisme russe et une sorte d'approbation des politiques de Poutine. Je voulais vous demander pourquoi vous avez ressenti le besoin de faire ces déclarations, si vous avez envisagé de les faire, si vous les répéteriez; et aussi, par souci de clarté, si vous pouvez nous dire ce que vous pensez des impérialismes et en particulier de l'impérialisme russe?

    Rappelons le contexte de ces paroles: un dialogue avec les jeunes Russes. Et à la fin de ce dialogue, je leur ai donné un message, un message que je répète toujours: prendre en charge leur héritage. Premier point: prenez en charge votre héritage. Je répète la même chose partout. C'est aussi avec cette vision que j'essaie de faire dialoguer les grands-parents et les petits-enfants: laissez les petits-enfants prendre en charge l'héritage. C'est ce que je dis partout et c'est le message que j'ai fait passer. Le deuxième point consiste à rendre l'héritage explicite: j'ai parlé en fait de l'idée de la grande Russie, parce que l'héritage russe est très bon, il est très beau. Pensez à la littérature, à la musique, jusqu'à un Dostoïevski qui nous parle aujourd'hui d'humanisme mûr; cet héritage a assumé cet humanisme, qui s'est développé, dans l'art et la littérature. Ce serait un deuxième point, quand je parlais de l'héritage, n'est-ce pas ? Le troisième, peut-être pas très heureux, mais en parlant de la grande Russie dans le sens non pas tant de la géographie que de la culture, je me suis souvenu de ce qu'on nous avait appris à l'école: Pierre Ier, Catherine II. Et il y a eu ce troisième (point, ndlr), qui n'est peut-être pas tout à fait juste. Je ne sais pas. Laissons les historiens nous le dire. Mais c'est un ajout qui m'est venu à l'esprit parce que je l'avais étudié à l'école. Ce que j'ai dit aux jeunes Russes, c'est de prendre en charge leur héritage, de prendre leur héritage, c'est-à-dire de ne pas l'acheter ailleurs. Assumer son propre héritage. Et quel héritage la grande Russie a donné: la culture russe est d'une grande beauté, d'une très grande profondeur; et elle ne devrait pas être effacée à cause de problèmes politiques. Il y a eu des années sombres en Russie, mais l'héritage est toujours resté ainsi, en main. Vous parlez ensuite d'impérialisme. Je ne pensais pas à l'impérialisme en disant cela, je parlais de la culture, et la transmission de la culture n'est jamais impériale, jamais; c'est toujours un dialogue, et je parlais de cela. C'est vrai qu'il y a des impérialismes qui veulent imposer leur idéologie. Je m'arrête là: quand la culture est distillée et transformée en idéologie, c'est le poison. La culture est utilisée, mais distillée en idéologie. Il faut faire la distinction entre la culture d'un peuple et les idéologies qui naissent ensuite chez un philosophe ou un politicien de ce peuple. Et je dis cela pour tout le monde, même pour l'Église. Souvent, des idéologies sont introduites dans l'Église, qui la détachent de la vie qui vient de la racine et qui va vers le haut; elles détachent l'Église de l'influence de l'Esprit Saint. Une idéologie est incapable de s'incarner, elle n'est qu'une idée. Mais l'idéologie prend sa place et devient politique, elle devient généralement dictature, n'est-ce pas, non? Elle devient une incapacité à dialoguer, à s'entendre avec les cultures. Et c'est ce que font les impérialismes. L'impérialisme se consolide toujours sur la base d'une idéologie. Dans l'Église aussi, nous devons faire la distinction entre doctrine et idéologie: la vraie doctrine n'est jamais idéologique, jamais; elle est enracinée dans le peuple saint et fidèle de Dieu; au contraire, l'idéologie est détachée de la réalité, détachée du peuple... Je ne sais pas si j'ai répondu.

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    Robert Messner (DPA): Bonjour. J’ai une question concernant votre mise à jour de Laudato si'. Peut-on la comprendre comme une manifestation de solidarité à l'égard des militants écologistes membres de groupes tels que "dernière génération", ceux qui organisent des protestations spectaculaires ? Peut-être y a-t-il aussi un message dans cette mise à jour pour les jeunes activistes qui descendent dans la rue ?

    De manière générale, je ne suis pas favorable à ces extrémistes. Mais les jeunes sont inquiets. Un scientifique italien reconnu - nous avons tenu une réunion à l'Académie - a fait un beau discours qui s’achevait ainsi: «Je ne voudrais pas que ma petite-fille, qui est née hier, vive dans un monde aussi laid dans trente ans». Les jeunes pensent à l'avenir. Et en ce sens, j'apprécie qu'ils se battent bien. Mais quand l'idéologie ou la pression politique s'en mêle, ça ne va pas. Mon exhortation apostolique sera publiée le jour de la Saint-François, le 4 octobre, et fera le point sur ce qui s'est passé depuis la COP de Paris, qui a peut-être été la plus fructueuse des COP à ce jour. Il y a des nouvelles concernant certaines COP et certaines questions qui n'ont pas encore été résolues et il est urgent de les résoudre. Ce n'est pas aussi important que Laudato si', mais il fait avancer Laudato si' vers de nouvelles choses et propose une analyse de la situation.

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    Etienne Loraillere (KTO Tv): Vous souhaitez une Église synodale, en Mongolie et dans le monde. L'assemblée d'octobre est déjà le fruit du travail du peuple de Dieu. Comment sera-t-il possible d'impliquer les baptisés du monde entier dans cette étape ? Comment éviter la polarisation idéologique ? Et les participants pourront-ils parler et partager publiquement ce qu'ils vivent, afin que nous puissions marcher avec eux ? Ou bien tout le processus sera-t-il secret ?

    Vous avez parlé d'éviter les pressions idéologiques. Dans le Synode, il n'y a pas de place pour l'idéologie, c'est une autre dynamique. Le Synode est un dialogue, entre les baptisés, entre les membres de l'Église, sur la vie de l'Église, sur le dialogue avec le monde, sur les problèmes qui affectent l'humanité aujourd'hui. Mais quand on pense (à prendre) un chemin idéologique, le Synode s'arrête. Dans le Synode, il n'y a pas de place pour l'idéologie, il y a de la place pour le dialogue. Se confronter, entre frères et sœurs, et confronter la doctrine de l'Église. Aller de l'avant. Je tiens ensuite à souligner que la synodalité n'est pas une invention de ma part. C'est une invention de saint Paul VI. À la fin du Concile Vatican II, il s'est rendu compte qu'en Occident, l'Église avait perdu la dimension synodale, alors que l'Église orientale l'a conservée. C'est pourquoi il a créé le Secrétariat du Synode des évêques, qui, au cours de ces soixante années, a poursuivi la réflexion de manière synodale, en progressant continuellement, en allant de l'avant. Lors du cinquantième anniversaire de cette décision de saint Paul VI, j'ai signé et publié un document sur ce qu'est le Synode, sur ce qu'il est devenu. Et maintenant, il a progressé, il a mûri davantage, et c'est pourquoi j'ai pensé qu'il était très bon d'avoir un Synode sur la synodalité, qui n'est pas une mode, c'est une vieille chose, l'Église orientale l'a toujours eue. Mais comment vivre la synodalité ? Il faut la vivre en tant que chrétien. Et, comme je l'ai déjà dit, sans tomber dans l'idéologie. Comment se déroulera l'assemblée ? Il y a une chose que nous devons préserver, c'est l'atmosphère synodale. Il ne s'agit pas d'une émission de télévision où l'on parle de tout. Non. Il y a un moment religieux, un moment d'échange religieux. Pensez que dans les introductions au synode, il y aura trois à quatre minutes chacun, trois (discours, ndlr) et ensuite il y aura trois à quatre minutes de silence pour la prière. Puis trois autres, et la prière. Sans cet esprit de prière, il n'y a pas de synodalité. Ce serait de la politique, du parlementarisme. Le Synode n'est pas un parlement. En ce qui concerne le secret, il y a un département dirigé par Paolo Ruffini (ndlr: Paolo Ruffini est préfet du dicastère pour la Communication), qui est ici et qui fera les communiqués de presse sur les progrès du Synode. Dans un Synode, il faut veiller à la religiosité et à la liberté des personnes qui s'expriment. C'est pourquoi il y aura une commission, présidée par le Paolo Ruffini, qui fera le rapport sur les progrès du Synode.

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    Antonio PELAYO (Vida Nueva): Saint-Père, vous venez de parler du Synode et nous sommes tous d'accord avec vous pour dire que ce Synode suscite beaucoup de curiosité et d'intérêt. Malheureusement, il suscite également beaucoup de critiques provenant des milieux catholiques. Je voudrais faire référence à un livre dont le prologue est signé par le cardinal Burke, qui affirme que le Synode est la boîte de Pandore d'où sortiront toutes les calamités pour l'Église. Que pensez-vous de cette position ? Pensez-vous qu'elle sera dépassée par la réalité ou qu'elle conditionnera le Synode ?

    Je ne sais pas si je l'ai déjà dit une fois. Il y a quelques mois, j'ai appelé une carmélite. Je lui ai demandé «comment vont les nonnes, Mère Supérieure ?» - il s'agit d'un carmel non italien. La prieure m'a répondu, pour finalement me dire: «Votre Sainteté, nous avons peur du Synode». «Mais que se passe-t-il ? - lui dis-je en plaisantant, voulez-vous envoyer une religieuse au synode?». «Non, m’a-t-elle dit, nous avons peur qu'il change notre doctrine». C'est ce que vous dites: il y a cette idée... Mais si vous allez à la racine de ces idées, vous trouverez des idéologies. Toujours, quand dans l'Église on veut se détacher du chemin de la communion, ce qui se détache toujours, c'est l'idéologie. Et on accuse l'Église de ceci ou de cela, mais on ne l'accuse jamais de ce qui est vrai: elle est pécheresse. Jamais ils ne disent péché... Ils défendent une «doctrine», qui est comme l'eau distillée, qui n'a de goût pour rien et qui n'est pas la vraie doctrine catholique qui est dans le Credo. Et cela scandalise si souvent, comme scandalise l'idée que Dieu s'est fait chair, que Dieu s'est fait homme, que la Vierge a conservé sa virginité. Cela scandalise.

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    Cindy WOODEN (CNS): Bonjour Votre Sainteté, je voudrais répondre à la question de mon collègue français sur le Synode et l'information. Tant de fidèles laïcs ont consacré tant de temps, de prières, d'implication dans la prise de parole, d'écoute. Ils veulent savoir ce qui se passe pendant le synode, l'assemblée. Vous avez parlé de votre expérience du Synode sur les religions, au cours duquel certains membres du Synode ont dit «ne mettez pas ceci», «vous ne pouvez pas dire ceci...». Nous, journalistes, n'avons même pas accès à l'assemblée et aux sessions générales, comment pouvons-nous être sûrs que ce que l'on nous donne comme information est vrai ? N'y a-t-il pas moyen d'être un peu plus ouvert avec les journalistes ?

    Mais c’est très ouvert, ma chère, très ouvert ! Il y a une commission présidée par Paolo Ruffini qui donnera des nouvelles tous les jours… mais plus ouvert que cela je ne sais pas, non je ne sais pas... et il convient que cette commission soit très respectueuse des interventions de chacun et qu'elle essaie de ne pas faire de bavardage, mais de dire des choses sur le processus synodal qui sont constructives pour l'Église. Si vous voulez -ou si quelqu'un veut- que la nouvelle soit: celui-ci s'en est pris à celui-là pour ceci ou cela, c'est du bavardage politique. La commission a la tâche difficile de dire: aujourd'hui, la réflexion va dans telle ou telle direction, et de transmettre l'esprit ecclésial, et non l'esprit politique. Un parlement est différent d'un synode. N'oubliez pas que le protagoniste du synode est l'Esprit Saint. Et comment le transmettre ? C'est pourquoi la tendance ecclésiale doit être transmise.

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    Vincenzo Romeo (RAI TG 2): Bonjour Votre Sainteté. Vous êtes le Pape des périphéries et les périphéries, surtout en Italie, souffrent beaucoup. Nous avons eu des épisodes de violence, de dégradation... par exemple, près de Naples, où un curé, Don Patriciello vous a même invité à vous rendre, ensuite à Palerme... Que peut-on faire ? Vous vous êtes rendu dans les villas miserias à Buenos Aires, vous avez donc de l'expérience en la matière. Notre Premier ministre a également visité l'une de ces banlieues. Que peut-on faire, que peuvent faire l'Église et les institutions de l'État pour surmonter cette dégradation et faire en sorte que les périphéries fassent véritablement partie d'un pays ?

    Tu parles là des périphéries comme des bidonvilles. Il faut y aller, s'y rendre et y travailler, comme cela a été fait à Buenos Aires avec les prêtres qui y travaillaient: une équipe de prêtres avec un évêque auxiliaire à leur tête et vous travaillez sur place. Nous devons être ouverts à cela, les gouvernements doivent être ouverts, tous les gouvernements du monde, mais il y a des périphéries qui sont tragiques. Je reviens sur une périphérie scandaleuse que l'on essaie d'occulter: celle des Rohingyas. Les Rohingyas souffrent, ils ne sont pas chrétiens, ils sont musulmans, mais ils souffrent parce qu'ils ont été convertis en périphérie, ils ont été chassés. Nous devons voir les différents types de périphéries et apprendre que la périphérie est l'endroit où la réalité humaine est plus évidente et moins sophistiquée - (il y a aussi) des mauvais moments, je ne veux pas idéaliser) - mais elle est mieux perçue. Un philosophe a dit un jour quelque chose qui m'a beaucoup frappé: «C'est à partir des périphéries que l'on comprend le mieux la réalité». Nous devons parler aux périphéries et les gouvernements doivent faire preuve d'une véritable justice sociale, d'une véritable justice sociale, avec les différentes périphéries sociales et également avec les périphéries idéologiques, car bien souvent, c'est une exquise périphérie idéologique qui provoque les périphéries sociales. Le monde des périphéries n'est pas facile. Je vous remercie.

    source: https://www.vaticannews.va/

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  • Temps pour la Création 2023
    du 1er septembre au 4 octobre

    Le Temps pour la Création est commencé! 
    Taguez-nous en utilisant @eglisesvertes sur vos réseaux sociaux pour partager
    comment vous célébrez ce Temps pour la Création.


    La boite à outils pour 2023 est maintenant disponible à télécharger ici :
    Temps pour la Création – Églises vertes

    Source: https://greenchurches.ca/

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     Pour la première fois de l’histoire, un pape se rend en Mongolie - KTO

    Pour la première fois de l’histoire, un pape se rend en Mongolie ! François a été accueilli ce vendredi matin à Oulan-Bator, dans ce pays majoritairement bouddhiste, empreint de chamanisme, et encore marqué par l'athéisme soviétique. 

     

    Entre la Russie et la Chine, les enjeux ne manquent pas. Le Saint-Père vient aussi manifester sa proximité avec la toute petite Église en Mongolie, de moins de 1500 fidèles. La devise de ce voyage, « Espérer ensemble », souligne la volonté de François d’encourager la fraternité dans ce pays, et traduit l'Espérance que suscite sa venue chez les catholiques en Mongolie.

     

    Suivez ce voyage inédit du 31 août au 4 septembre, en direct sur KTO et ktotv.com. Et retrouvez les flashs quotidiens de nos envoyés spéciaux en Mongolie

     

    Les prochains directs (UTC+2, heure de Paris) :

     

    Samedi 2 septembre 2023

    ​​​​​​Dimanche 3 septembre 2023

    Lundi 4 septembre 2023

    Découvrir la programmation spéciale
     
    Pour la première fois, un Pape se rend en Mongolie

    Pour la première fois, un Pape se rend en Mongolie

    Étienne Loraillère, envoyé spécial de KTO sur le vol papal, évoque le contexte et les enjeux de ce 43e voyage apostolique du pape François en dehors d'Italie.

    Mongolie, l'Évangile murmuré

    Mongolie, l'Évangile murmuré

    À travers ce film documentaire, KTO vous propose de découvrir le visage de cette Église des périphéries qui accueille les plus pauvres, et de partir à la rencontre de ce peuple resté pour partie nomade.

    Une coproduction

    SOURCE  https://www.ktotv.com/

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    Chères sœurs, chers frères,
     
    Nous considérons 2022 comme l'année au cours de laquelle nous avons remporté plusieurs victoires importantes dans notre lutte pour la dignité humaine et la justice environnementale. Dans notre rapport annuel, vous en apprendrez davantage sur ces réalisations aux Nations unies ainsi que sur nos travaux en cours pour développer et approfondir la collaboration avec nos sœurs et frères d'Afrique, des Amériques et d'Asie-Pacifique. Leurs histoires animent ce rapport annuel et montrent comment leur engagement franciscain sur le terrain est le fondement de notre mission renouvelée aux Nations unies. 
     
    2022 a également marqué le début de plusieurs changements importants pour notre organisation. En avril, nous avons accueilli trois nouveaux membres au sein de notre Conseil d'administration international, dont l'ancien ministre général des Frères mineurs Michael A. Perry, qui a été élu président. À la fin de l'année 2023, j'achèverai mon propre mandat et passerai le relais à Blair Matheson du Tiers Ordre de la Société de Saint François. Pendant ce temps, Franciscans International continue de se développer avec un nouveau site web et le lancement prochain d'un nouveau programme régional couvrant l'Europe. 
     
    A travers tout cela, notre objectif reste le même : s'assurer que les voix de nos frères et sœurs soient entendues aux Nations unies. Cela n'est possible que grâce au soutien spirituel et financier que nous recevons de nombre d'entre vous, et je tiens à exprimer ma profonde gratitude à tous ceux qui contribuent à notre travail. 
     
    Je vous invite chaleureusement à partager ce rapport annuel dans vos communautés et réseaux, et j'espère que vous nous aiderez à réaliser nos ambitions cette année par une contribution financière.
     
    Avec mes remerciements et mes salutations fraternelles,

    Markus Heinze OFM  
    Directeur exécutif
     

    Nos réalisations en 2022

    Disponible en français
    ● deutsch ● english ● español 
    ● italiano ● português

    Serez-vous à nos côtés en 2023 ?


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  • Audience générale: portons nos croix quotidiennes avec patience et espérance

    Durant sa catéchèse lors de l’audience générale du mercredi 30 août, le Pape François est revenu sur la figure de Kateri Tekakwitha, la première femme autochtone nord-américaine à avoir été canonisée. En prenant exemple sur la dévotion totale de cette sainte pour la croix, le Saint-Pierre nous appelle à nous engager «avec un cœur sans partage dans la vocation et la mission» confiée par Dieu.
     

    Alexandra Sirgant – Cité du Vatican

    Le Pape François a poursuivi son cycle de catéchèses sur la passion de l’annonce de l’Évangile et le zèle apostolique ce mercredi 30 août lors de l’audience générale tenue dans la salle Paul VI. Le Souverain pontife est revenu en particulier sur la figure de Kateri Tekakwitha, la première sainte autochtone d’Amérique du Nord. À l'image de Kateri, le Pape invite chacun à s’engager quotidiennement «avec un cœur sans partage dans la vocation et la mission que Dieu lui a confieés».

    Porter nos croix quotidiennes avec patience et espérance

    Née vers l’an 1656 dans un village du nord de l'actuel État de New York, Kateri Tekakwitha était la fille d'un chef mohawk non baptisé et d'une mère chrétienne algonquienne. C’est cette dernière qui lui transmet l’amour de Dieu. «L'évangélisation commence souvent de cette manière», souligne le Saint-Père, «par de petits gestes simples, comme des parents qui aident leurs enfants à apprendre à parler à Dieu dans la prière et leur racontent son amour grand et miséricordieux». Il ajoute de ne pas oublier que «la foi est toujours transmise en dialecte, par les mères, par les grands-mères. (...) Elle [Kateri] l'avait reçue en dialecte par sa mère, le dialecte de la foi». 

    À l’âge de quatre ans, Kateri et son peuple sont frappés par une grave épidémie de variole, entrainant la mort de ses parents et de son jeune frère. Désormais orpheline, Kateri va connaitre de nombreuses autres difficultés: des problèmes de santé, des persécutions et des menaces de mort, en raison de son baptême en 1676. Et pourtant, ces événements vont renforcer son amour pour la croix. «Le témoignage de l'Évangile ne se limite pas en fait à ce qui plaît; nous devons aussi savoir porter nos croix quotidiennes avec patience, confiance et espérance», explique François. «La patience est une grande vertu chrétienne. Celui qui n'a pas de patience n'est pas un bon chrétien. La patience de tolérer: tolérer les difficultés et aussi tolérer les autres». 

    Le don total au Seigneur

    Après son baptême, Kateri se réfugie dans la mission jésuite près de la ville de Montréal, au Canada. Elle y mène une vie pieuse, allant à la messe tous les matins et priant le Chapelet. «On a reconnu en Kateri une sainteté qui attirait parce qu'elle provenait de son amour profond pour Dieu. C'est le propre de la sainteté d'attirer. Dieu nous appelle par attraction, il nous appelle avec cette envie d'être proche d'elle [Kateri], et elle a ressenti cette grâce de l'attraction divine», détaille le Pape. 

    En plus de ses pratiques spirituelles, Kateri consacre une partie de son temps à enseigner la prière aux enfants de la Mission et à soigner les personnes malades et les personnes âgées, offrant «un exemple de service humble et plein d’amour à Dieu et au prochain». François ajoute que «la foi s'exprime dans le service. La foi, n'est pas pour se maquiller l'âme». 

    Ne pouvant entrer dans la vie consacrée mais voulant se consacrer entièrement au Christ, la jeune femme émet le vœu de virginité perpétuelle le 25 mars 1679. Un choix qui révèle un autre aspect du zèle apostolique: «le don total au Seigneur». 

    Kateri Tekakwitha témoignera de sa vocation pour le Christ jusqu’à sa mort, le 17 avril 1680, à l’âge de 24 ans. «Nous aussi, en puisant notre force dans le Seigneur (…) apprenons à accomplir des actions ordinaires de manière extraordinaire et ainsi à grandir chaque jour dans la foi, la charité et le témoignage zélé du Christ» a conclu le Pape. «N'oublions pas que chacun de nous est appelé à la sainteté, à la sainteté quotidienne, à la sainteté de la vie chrétienne commune. Chacun de nous reçoit cet appel.»

    Ce choix de mettre en avant une sainte autochtone nord-américaine s’inscrit dans la continuité du voyage du Saint-Père au Canada, dans le parcours de réconciliation avec les peuples autochtones.

     
    Un an après le voyage du Pape, le Canada poursuit son chemin de réconciliation
    26/07/2023
     

    Un an après le voyage du Pape, le Canada poursuit son chemin de réconciliation

    Il y a un an, le Pape François effectuait son voyage apostolique au Canada. Six jours de «pèlerinage pénitentiel» selon l’expression du Souverain pontife, pour encourager la ...

     source https://www.vaticannews.va/

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  • Angélus: le Christ, un protagoniste du temps présent

    Lors de sa catéchèse avant la prière de l’Angélus, dimanche 27 août, depuis la fenêtre du palais apostolique et devant une place Saint-Pierre remplie de pèlerins et touristes, François est revenu sur la présence du Christ dans la vie d’aujourd’hui, le Christ non pas comme un personnage de l’Histoire mais comme «le Dieu du présent».
     

    Dès le début de sa méditation, revenant sur la profession de foi de Pierre dans l’Evangile selon Matthieu, François a expliqué qu’il ne fallait pas considérer Jésus comme un personnage du passé, car dans le cas échéant, «Il ne serait qu’un beau souvenir d’une époque révolue».  

    «Jésus ne veut pas être un protagoniste de l'Histoire, mais de votre aujourd'hui; pas un prophète lointain, mais le Dieu qui est proche !», a clarifié le Souverain pontife depuis le palais apostolique, avant d’ajouter, «Le Christ n'est pas un souvenir du passé, mais le Dieu du présent»

    En revanche, en considérant Jésus comme un personnage historique, a développé François, «nous nous trouverions devant le grand fossé du temps et surtout devant son modèle, qui est comme une montagne très haute et inaccessible; nous voudrions l'escalader, mais nous n'en aurions pas la capacité et les moyens nécessaires.» 

    A nos côtés sur les sentiers difficiles

    Au contraire, Jésus est ancré dans le temps présent, «il est à nos côtés», «heureux de nous accompagner sur les sentiers les plus difficiles et les montées les plus inaccessibles», et il rend ainsi chacun capable de gravir «le sommet de la vie chrétienne», tout en accueillant les fragilités de tous, «Avec Lui à nos côtés, tendons nous aussi la main les uns vers les autres et renouvelons notre confiance: avec Jésus, ce qui nous semble impossible seul, ne l'est plus», s’est enthousiasmé le Successeur de Pierre.

    En conclusion de sa catéchèse, François a invité les pèlerins à se poser une série de questions: «Pour moi, qui est Jésus? Un grand personnage, une référence, un modèle inaccessible? Ou bien le Fils Dieu, qui marche à mes côtés, qui peut me conduire au sommet de la sainteté, là où seul, je ne peux arriver ?».

    Après la récitation de la prière mariale, il a pris le temps d'évoquer son prochain voyage apostolique: la Mongolie, du 31 août au 4 septembre. Il a également fait part de ses prières pour les victimes des incendies dans la nord-est de la Grèce et de sa solidarité envers le peuple ukrainien. 

     


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