• Francois à l'occasion de la 10e rencontre nationale des jeunes catholiques à Saint-Pétersbourg, Russie, le vendredi 25 août.

    Francois à l'occasion de la 10e rencontre nationale des jeunes catholiques à Saint-Pétersbourg, Russie, le vendredi 25 août.  

    Le Pape aux jeunes Russes: «Soyez des artisans de paix au milieu des conflits»

    François est intervenu en visioconférence vendredi 25 août, pour s’adresser aux participants des Journées russes de la jeunesse qui se déroulent à Saint-Pétersbourg. Il les a invités à être «des semeurs de graines de réconciliation, de petites graines qui, en cet hiver de guerre, ne germeront pas maintenant dans un sol gelé, mais fleuriront lors d’un prochain printemps».
     

    Antonella Palermo - Cité du Vatican

    Les 2500 kilomètres qui les séparent n’ont pas empêché le Pape et les jeunes catholiques russes d'être «un peu ensemble». Pendant un peu plus d'une heure, en visioconférence, François a dialogué avec environ 400 garçons et filles participant à la 10e journée russe de la jeunesse qui se tient à Saint-Pétersbourg jusqu'au 27 août. 

    Unis sous le manteau de l'Église universelle

    Ces journées, qui ont lieu depuis l’an 2000, sont organisées cette année pour la première fois à Saint-Pétersbourg, certains participants ont dû parcourir jusqu'à 9000 kilomètres pour s'y rendre. En effet, les jeunes rassemblés à Saint Pétersbourg viennent de 54 villes de la Fédération, de Kaliningrad à Vladivostok. Mais grâce à la technologie, «nous pouvons nous rassembler dans l'Esprit qui nous est donné, comme l'étreinte de Marie à Élisabeth», a déclaré Mgr Paolo Pezzi, archevêque de la Mère de Dieu à Moscou, en introduction de la rencontre. C’est l'une des rares occasions de se connaître, de partager des témoignages de foi; la communication avec le Pape apporte une joie particulière, souligne-t-il d'emblée, parce qu'elle permet de faire l'expérience non seulement de l'unité au sein de l'Église locale, mais aussi de l'unité avec l'Église universelle.

    Remplacer les peurs par les rêves

    S'adressant aux jeunes Russes, après avoir écouté les deux témoignages d'Alexandre et de Varvara, le Pape reprend trois idées issues du thème des JMJ de Lisbonne, «Marie se leva et partit en hâte» (Lc 1,39), afin qu'ils puissent, dit-il, réfléchir ultérieurement.

    «Je vous souhaite, jeunes Russes, d'être des artisans de paix au milieu de tant de conflits et au milieu de tant de polarisations qui viennent de toutes parts et qui affligent notre monde. Je vous invite à être des semeurs de graines de réconciliation, de petites graines qui, en cet hiver de guerre, ne germeront pas maintenant dans le sol gelé, mais fleuriront lors d’un prochain printemps. Comme je l'ai dit à Lisbonne: "Ayez le courage de remplacer les peurs par des rêves; ne soyez pas des administrateurs de peurs, mais des entrepreneurs de rêves! Offrez-vous le luxe de grands rêves!».

    François reprend l'épisode de la rencontre entre Marie et Elisabeth. Il rappelle que le Seigneur commence par nous appeler par notre nom, avant nos talents, avant nos mérites, «avant nos ténèbres et nos blessures». Il rappelle ces deux femmes qui deviennent «témoins de la puissance transformatrice de Dieu», et la hâte de Marie pour répandre sa joie.

    «Quand Dieu nous appelle, nous ne pouvons pas rester immobiles, nous devons nous lever et nous dépêcher, parce que le monde, le frère, le souffrant, celui qui se tient à l'écart et ne connaît pas l'espérance de Dieu a besoin de le recevoir, de recevoir la joie de Dieu».

    10e rencontre des jeunes catholiques de Russie, cathédrale Sainte Catherine de Saint Pétersbourg
    10e rencontre des jeunes catholiques de Russie, cathédrale Sainte Catherine de Saint Pétersbourg
     
     
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  • L'Université centraméricaine (UCA), géré par les Jésuites, a été confisqué le 15 août. L'Université centraméricaine (UCA), géré par les Jésuites, a été confisqué le 15 août.  

    Une semaine après la confiscation de l’Université centraméricaine (UCA), le gouvernement nicaraguayen annonce ce mercredi 23 août révoquer le statut juridique de l’ordre religieux des Jésuites, et confisquer ses biens mobiliers et immobiliers. Une décision que condamne dans un communiqué les Jésuites d’Amérique centrale qui appellent à «cesser la répression».
     

    Vatican News, avec AFP

    Nouvelle étape dans le conflit qui oppose le gouvernement nicaraguayen et l’Église catholique dans le pays. Managua a annoncé ce mercredi révoquer le statut juridique de la Compagnie de Jésus, et confisquer ses biens mobiliers et immobiliers. Cette annonce intervient une semaine après la confiscation de l’Université centraméricaine (UCA), fondée par des prêtres jésuites en 1960 , l’accusant d’être un «centre de terrorisme». Le gel de ses comptes bancaires avait été ordonné quelques jours plus tôt.

    Le gouvernement du président Daniel Ortega reproche cette-fois ci aux Jésuites des irrégularités administratives, notamment l’absence de présentation des états financiers entre 2020 et 2022.

    «Cette décision a été prise sans que les procédures administratives prévues par la loi n’aient été suivies» dénoncent les Jésuites d’Amérique centrale dans un communiqué publié dans la foulée, «sans donner aux Jésuites la possibilité de se défendre légitimement et sans qu'une instance judiciaire impartiale ne juge et ne mette un terme à ces abus totalement injustifiés et arbitraires».

    Le communiqué précise ensuite que le gouvernement a également confisqué le 19 août la résidence à Managua où vivaient certains des membres de l’ordre religieux: «les résidents ont été expulsés sans leur donner un délai raisonnable pour rassembler et retirer leurs effets personnels».  

    La Compagnie de Jésus dirige au moins deux écoles à Managua et plusieurs autres dans le reste du pays. 

    «Répression systématique» 

    Cette «nouvelle agression (…) s’inscrit dans un contexte national de répression systématique» et est «qualifiée de "crimes contre l’humanité" par le groupe d’experts des Nations unis sur les droits de l’homme au Nicaragua» selon les Jésuites d’Amérique centrale. Ils appellent le couple présidentiel à «cesser la répression» et à chercher «une solution rationnelle».

    Le gouvernement de Daniel Ortega accuse l'Église catholique d'avoir soutenu les manifestants qui réclamaient en 2018 sa démission ainsi que celle de son épouse et vice-présidente Rosario Murillo. Depuis, l'Église est la cible de harcèlements et d'intimidations, ainsi que de plusieurs attaques et profanations.

    Il y un an, le 19 août 2022, l'évêque Rolando Álvarez, du diocèse de Matagalpa, dans le nord du pays, et condamné à plus de 26 ans de prison pour haute trahison, atteinte à l'intégrité nationale et diffusion de fausses nouvelles. L'évêque est actuellement détenu dans une prison de haute sécurité à Managua.

    Dans un communiqué du vendredi 18 août, la commission interaméricaine pour les droits de l'homme (CIDH) et le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l'homme pour l’Amérique centrale et les Caraïbes anglophones (OHCHR), ont dénoncé la violation des droits de l'homme contre l'évêque de Matagalpa. Au cours des derniers mois, plusieurs organisations ont multiplié les appels en faveur de sa libération. 

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    Nicaragua: une communauté jésuite expulsée de sa résidence à Managua

    22/08/2023
     

    Nicaragua: une communauté jésuite expulsée de sa résidence à Managua

    Les autorités nicaraguayennes ont ordonné à une communauté de prêtres de la Compagnie de Jésus de quitter leur résidence privée à Managua, dans un contexte de répression continue ...
     
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  • 21ème dimanche du temps ordinaire

    Dieu nous a tous appelés

    Pistes pour l’homélie
    Textes bibliques : Lire


    Les lectures bibliques de ce dimanche nous montrent des hommes qui ont été appelés par Dieu pour une mission bien précise. Dans le texte d’Isaïe (1ère lecture), c’est Eliaquim qui est appelé. Il reçoit l’investiture pour remplacer un serviteur royal devenu trop ambitieux. Nous ne savons rien de la vie d’Eliaqim. Son nom signifie “Dieu l’a suscité”. II fait partie de ceux que Dieu a choisis pour conduire son peuple : “Il sera un père pour les habitants de Jérusalem et pour la maison de Juda”. Comprenons bien : ce n’est pas nous qui nous donnons la mission. C’est Dieu qui appelle et nous envoie. Il compte sur nous pour participer à son œuvre de salut du monde.

    Saint Paul a, lui aussi, été suscité par Dieu. Au départ, c’était un pharisien persécuteur. Puis un jour, il a  rencontré Jésus sur le chemin de Damas. Cette rencontre a été pour lui le point de départ d’un véritable bouleversement. Le persécuteur acharné est devenu un grand témoin de la foi auprès des païens. Dans le passage que nous venons d’entendre, il proclame avec enthousiasme les merveilles de Dieu : “Tout vient de toi, Seigneur”. Paul rend gloire à Dieu qui s’est révélé au cours des siècles par son œuvre d’amour. Tous les hommes, juifs et païens, sont appelés à devenir ses fils. Si Dieu a suscité le peuple d’Israël, c’est pour partager avec l’humanité tout entière ce bonheur d’être aimé de Dieu. Voilà une bonne nouvelle qui doit nous réjouir le cœur.

    C’est important pour nous qui avons tendance à ne voir que nos petites communautés. Depuis la Pentecôte, les disciples du Christ sont suscités pour sortir. Ils sont envoyés dans un monde hostile ou indifférent pour témoigner de l’amour qui est en Dieu. Comme Paul, beaucoup le font au péril de leur vie. La mission de l’Eglise n’est pas de se sauver elle-même mais de sauver le monde. Et c’est en vue de cette mission que le Seigneur nous envoie son Esprit Saint.

    Dans l’Evangile, c’est Pierre qui est suscité par le Christ. Il est appelé à être la pierre sur laquelle Jésus édifiera son Eglise. Cette promesse fait suite à la question qu’il vient de poser : “Et vous, qui dites-vous que je suis ?” Et c’est précisément Pierre qui répond par une belle profession de foi : “Tu es le Christ, le Fils de Dieu”. Il reconnaît en lui le Fils du Dieu vivant, le Fils bien-aimé et unique.

    En réponse à cette belle proclamation de sa foi, Jésus change le nom de Simon : “Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise, et la puissance de la mort n’aura pas de prise sur elle.” Pierre est choisi par Jésus  comme fondement de cette Eglise qu’il bâtira tout au long des siècles. Cette Eglise défiera les forces de mort et de destruction. Jésus donne à Pierre et à ses successeurs le pouvoir sur son domaine. Ils devront continuer son enseignement, établir des règles de gouvernement de ce nouveau peuple de Dieu et réconcilier les pécheurs.

    Nous, chrétiens d’aujourd’hui, nous sommes suscités pour participer activement à cette mission. La bonne nouvelle doit être annoncée à tous, jusqu’aux “périphéries”. Le problème de nos communautés, c’est qu’elles n’ont pas toujours ce souci missionnaire. Beaucoup se contentent d’un “programme minimum”. C’est un affront aux martyrs d’autrefois et d’aujourd’hui qui n’ont pas hésité à donner leur vie pour le Christ. Et surtout, c’est un affront à Celui qui nous a aimés jusqu’au bout, jusqu’à la mort sur une croix.

    Dieu a suscité Eliaqim puis ses apôtres Pierre et Paul. Aujourd’hui, c’est à nos communautés qu’il fait appel. Il compte sur nous pour que la bonne nouvelle soit répandue dans le monde entier. Un jour, nous aurons à rendre compte de cette mission. Le Seigneur attend de nous que nous donnions le meilleur de nous-mêmes dans l’annonce de l’Évangile.  Et surtout, nous ne devons pas oublier que Dieu a donné à Pierre le pouvoir des clés : “Je te donnerai les  clés du Royaume des cieux…” Ce pouvoir, c’est celui d’ouvrir le Royaume à tous les hommes. Il est confié à toute l’Église représentée par Pierre et ses successeurs.

    Cette mission nous rejoint dans un monde où beaucoup de portes sont fermées. Pensons à tous ceux et celles qui sont enfoncés dans leur passé et leur mauvaise réputation. Le monde se méfie d’eux. Il ne leur laisse aucune chance. Avec Jésus et avec nous tous, la bonne nouvelle doit être annoncée aux petits, aux pauvres et à tous ceux et celles qui se sentent inutiles aux yeux du monde. Nous sommes envoyés vers eux pour leur dire qu’ils ont du prix aux yeux de Dieu.

    C’est pour mieux répondre à cet appel que nous venons chaque dimanche à l’Eucharistie. C’est là que nous nous nourrissons de la parole et du Corps du Christ pour la mission qui nous est confiée. Merci Seigneur, pour cette nourriture. Tu nous précèdes chaque jour auprès des hommes, des femmes et des enfants que tu mets sur notre route. Sois avec nous pour que nous soyons de vrais témoins de ton amour.
    Télécharger : 21ème dimanche du temps ordinaire

    Sources : Revue Feu Nouveau – L’Intelligence des Ecritures (MN Thabut) – Guide Emmaüs des dimanches et fêtes – commentaires du missel communautaire (Père André Rebré)

    source https://dimancheprochain.org/

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  • Le Pape François recevant une délégation d'avocats européens, le 21 août.
     
    Le Pape François recevant une délégation d'avocats européens, le 21 août.  (Vatican Media)

    Le Pape salue l'engagement des avocats européens pour l'État de droit
    François a reçu le 21 août au Vatican une délégation d'avocats des pays membres du Conseil de l'Europe, signataires de l'Appel de Vienne en 2022. L’évêque de Rome les a remerciés «pour leur contribution importante à la promotion de la démocratie et au respect de la liberté et de la dignité humaine».
     

    Olivier Bonnel-Cité du Vatican

    «Je vous remercie pour la contribution importante que vous offrez à la promotion de la démocratie et au respect de la liberté et de la dignité humaine» a lancé le Pape à cette délégation d'avocats, rappelant qu'ils étaient signaitaires de l'Appel de Vienne. Signée le 11 juin 2022, en marge de la Conférence des présidents et bâtonniers des barreaux d’Europe à Vienne, les avocats des 25 pays membres du Conseil de l’Europe, (soit 38 organisations) avaient adopté cette déclaration qui invite notamment «les États membres du Conseil de l’Europe à prendre des engagements forts sur l’État de droit et l’indépendance de la justice dans le contexte de crise que traverse l’Europe». 

    De fait, a rappelé le Souverain pontife, «les temps de crises sociales, économiques, sécuritaires et identitaires mettent au défi les démocraties occidentales d’y répondre efficacement, mais en restant toujours fidèles à leurs principes; des principes sans cesse à reconquérir et dont la sauvegarde demande une grande vigilance». Pour François, il apparaît important que ces avocats réclament, dans l'une de leurs propositions, que «l’État de droit ne fasse plus jamais l’objet de la moindre exception, y compris en temps de crise» (Appel de Vienne, n. 7). 

    Le fondement de la dignité humaine dans la transcendance 

    L'Etat de droit, a poursuivi le Saint-Père est en effet «au service de la personne humaine et vise à en sauvegarder la dignité, ce qui ne souffre jamais aucune exception». Mais les crises contemporaines ne sont pas les seules à menacer les libertés de l'État de droit au sein des démocraties, a encore expliqué le Pape François: «une conception erronée de la nature et de la personne humaines se répand de plus en plus, une conception qui en fragilise la protection même et qui ouvre peu à peu à de graves abus sous couvert de bien».

    Rester fidèle à ses racines

    «Le respect des droits humains ne peut être assuré, et un État de droit ne peut trouver de solidité, a poursuivi François, que dans la mesure où les peuples restent fidèles à leurs racines qui s’alimentent de la vérité, qui constitue la sève vitale de n’importe quelle société qui désire être vraiment libre, humaine et solidaire». Sans cette recherche de la vérité, la tentation est que chacun ne devienne que la mesure de lui-même et de son propre agir. Et «un malentendu sur le concept de droits humains, et leur abus paradoxal, pourraient livrer les peuples «aux purismes angéliques, aux totalitarismes du relativisme, […] aux fondamentalismes anhistoriques, aux éthiques sans bonté et aux intellectualismes sans sagesse» a t-il encore précisé en citant son exhortation apostolique Evangelii Gaudium (231).

    François a ainsi salué l'Appel de Vienne qui compte parmi «les points de vigilance concernant» leur profession, tout comme le respect du secret professionnel dont la violation est parfois hélas régulière dans plusieurs États membres du Conseil de l'Europe. Remerciant les avocats également pour leur engagement au service de "la maison commune", le Pape a enfin renouvelé ses encouragements envers leur profession, «orientée au service de la vérité et de la justice, nécessaires à l’établissement de la paix dans le monde et à l’harmonie de nos sociétés».

    LIRE AUSSI

    Reprenant son discours devant le parlement européen à Strasbourg en 2014, le Pape a ainsi voulu rappeler que «le fondement de la dignité de la personne humaine se trouve dans son origine transcendante qui en interdit, par conséquent, toute violation». 

     

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  • Photo de Soeur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Secrétariat général du Synode des évêques. Photo de Soeur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Secrétariat général du Synode des évêques.  

    Les JMJ, une «expérience de l’Église synodale»

    Retour sur les 37èmes Journées Mondiales de la Jeunesse avec Sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire du Secrétariat général du Synode des évêques. Une délégation était présente à Lisbonne pour aller à la rencontre des jeunes et faire connaître le Synode.
     

    Une équipe du Secrétariat général du Synode des évêques était présente aux JMJ de Lisbonne, qui se sont tenues du 1er au 6 août dernier. Parmi les représentants, sœur Nathalie Becquart, sous-secrétaire nommée par le Pape François en février 2021. «Les JMJ sont une expérience de l’Église synodale !» assure la religieuse xavière. Ces journées sont une «démarche de pèlerinage» où «on marche tous ensemble : les jeunes, les prêtres, les religieuses consacrées, les laïcs, les évêques et le Pape François !».

    La synodalité et la jeunesse 

    Le Synode a tenu un stand à la Cité de la Joie des JMJ, lieu dédié à la promotion des vocations, pour sensibiliser mais aussi «écouter les jeunes». Et selon les échanges réalisés avec les pèlerins rencontrés, «ceux à quoi aspirent les jeunes, c’est une Église synodale». Le thème de la synodalité est au coeur du prochain Synode, voulu par le Pape François, et dont la première session de travail se tiendra en octobre, avant une prochaine session en octobre 2024.  

    «Les JMJ se préparent dans une démarche très synodale» explique soeur Nathalie Becquart, en soulignant l’aide des paroisses locales, et la responsabilité accordée aux jeunes. C’est ce qui explique selon elle le nombre records de 40 000 français présents aux JMJ cette année.

    «Ce qui ressort de la démarche synodale, c’est le désir d’être écouté » en particulier par «ceux qui se sentent le plus en marge de l’Église» notamment «les jeunes, les femmes, et les plus pauvres». Selon la religieuse, le thème commun à toutes les rencontres continentales réalisées, c’est la préoccupation de réussir à joindre les jeunes. Le synode d’octobre sera l’occasion «d’avancer dans la réception du Synode des jeunes» et «dans la mise en œuvre de Christus vivit», l’Exhortation Apostolique post-synodale de 2018 du Pape François. «Aux JMJ on a pu voir Christus Vivit en actes !» se réjouit-elle. 

    Synode sur la synodalité: la liste des participants dévoilée
    08/07/2023 

    Synode sur la synodalité: la liste des participants dévoilée

    La liste des noms composant l’assemblée générale du Synode qui se tiendra au Vatican en octobre prochain a été présentée par le Bureau de presse du Saint-Siège vendredi 7 juillet. ...

    source https://www.vaticannews.va/fr

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  • CYPRUS TURKEY EARTHQUAKE

    L'appel du Pape à convertir les dépenses militaires
    en aide humanitaire

    À l'occasion de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, samedi 19 août, François a lancé, depuis le compte @pontifex sur la plateforme Twitter renommée X, un appel à déposer les armes afin d'encourager une culture favorable au soutien des 130 millions de personnes parmi les plus démunis, en raison des guerres ou des catastrophes naturelles.
     

    Antonella Palermo - Cité du Vatican

    Dans la publication du compte @pontifex du samedi 19 août, à l'occasion de la Journée mondiale de l'aide humanitaire, François revient sur une des plus grandes préoccupations de son magistère: la construction de la paix, les efforts que cela exige, un engagement social, et le changement de paradigme des institutions internationales des armes vers les besoins urgents des peuples en difficulté.

    «Il est de notre responsabilité de contribuer à éradiquer la haine et la violence des cœurs. Nous encourageons le dépôt des armes, la réduction des dépenses militaires au profit des besoins humanitaires, la transformation des instruments de mort en instruments de vie.»

    #NoMatterWhat, "quoi qu'il arrive"

    De la nourriture, de l'eau, un abri, l'éducation, la santé, et la protection. C'est ce que les organisations humanitaires offrent dans la plupart des situations où les populations sont fragilisées, en danger ou dans la misère. La Journée mondiale de l'aide humanitaire, instituée par l'Assemblée générale des Nations unies en 2008, rend hommage au courage et au dévouement des travailleurs humanitaires du monde entier. Le thème choisi cette année est "Peu importe qui, peu importe où, peu importe quoi", que l’on peut retrouver sur le site internet de l’ONU dédié à cette Journée. Plus de 130 millions de personnes sont actuellement en situation de crise, en raison de guerres ou de catastrophes naturelles, et ont besoin d'une aide humanitaire.

    Vingt ans après l'attentat contre l'hôtel Canal à Bagdad

    «Combien de guerres ont commencé à cause de l'arrogance, de l'indifférence et du manque d'intérêt pour les motivations des autres?», s'était interrogé Sergio Vieira de Mello, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, parmi les 22 victimes de l'attentat meurtrier contre l'hôtel Canal à Bagdad, le 19 août 2003, qui a réduit le siège de l’ONU dans la capitale irakienne à l'état de ruines.

    ONU: la réduction de l’aide humanitaire est inacceptable

    Aujourd'hui, les opérations humanitaires dans le monde touchent dix fois plus de personnes qu'il y a vingt ans, peut-on lire dans le message du secrétaire général de l'ONU, António Guterres, publié à l'occasion de cette journée. Il s'agit d'apporter une aide vitale à 250 millions de personnes dans 69 pays. «Alors que les crises se multiplient, il est inacceptable que les travailleurs humanitaires soient contraints de réduire l'aide apportée à des millions de personnes dans le besoin», dénonce-t-il, tout en observant que les tensions géopolitiques se sont accrues au cours des deux dernières décennies. Il existe «un mépris flagrant du droit international humanitaire et des droits de l'homme, des campagnes de désinformation et des agressions délibérées». L'humanitaire lui-même", affirme-t-il, «est aujourd'hui attaqué».

    Dans ce contexte, cependant, des défis ont rendu la communauté humanitaire mondiale plus forte, souligne le message de la Journée. «Les humanitaires, qui sont pour la plupart des employés nationaux travaillant dans leur propre pays, sont encore plus proches des personnes qu'ils servent. Ils trouvent de nouveaux moyens de s'aventurer plus profondément dans les régions frappées par les catastrophes et plus près des lignes de front des conflits, animés par un seul but: sauver et protéger des vies».

    Caritas Internationalis: des réponses aux crises complexes et prolongées

    «Aujourd'hui, notre monde est confronté à trois menaces principales: l'inégalité croissante, la multiplication des conflits et l'urgence climatique. Les travailleurs humanitaires doivent répondre à des situations d'urgence de plus en plus complexes et à des crises prolongées», déclare Alistair Dutton, secrétaire général de Caritas Internationalis. «Nos travailleurs humanitaires sacrifient chaque élément de leur personne, leur sécurité, pour servir les plus vulnérables et veiller à ce que leurs droits humanitaires leur soient garantis. Ils sont présents avant, pendant et longtemps après chaque catastrophe», souligne Caritas dans un communiqué.

    Et de préciser: «Les personnes que nous servons ne sont pas de simples bénéficiaires de l'aide humanitaire, mais elles sont au centre de notre action», soulignant que tous les besoins sont pris en compte: matériels, sociaux, psychologiques et spirituels, dans une perspective intégrale. «Dans des pays déchirés par la guerre comme l'Ukraine ou la Syrie, les travailleurs humanitaires continuent de travailler même si leurs proches ont été tués ou enlevés, ou si leurs maisons ont été détruites et qu'ils sont eux-mêmes déplacés». Alistair Dutton rapporte qu’après le tremblement de terre en Syrie et en Turquie du 6 février dernier, «de nombreux membres du personnel de Caritas Anatolie ont été contraints de dormir dans leur voiture, mais ils n'ont jamais cessé de distribuer de l'aide». Pourtant, constate amèrement le secrétaire général, le dévouement se heurte malheureusement aux nombreuses crises, souvent oubliées, comme en Éthiopie, où plus de 20 millions de personnes risquent de mourir de faim, à l'extrême pauvreté et au manque d'attention de la part de la communauté internationale.


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  • Un portrait de la provenance de nos visiteurs-ses sur le groupe associé

    Un portrait de la provenance de nos visiteurs


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  • Amets Arzallus et Ibrahima Balde, auteurs de 'Hermanito' (photo: Susa Argitaletxea)Amets Arzallus et Ibrahima Balde, auteurs de 'Hermanito' (photo: Susa Argitaletxea) 

    "Hermanito", le livre sur l’odyssée d’Ibrahima Balde, souvent cité par François

    «Hermanito (Petit frère en français), lisez-le et vous verrez le drame des migrants». Dans l’avion qui le ramène de la JMJ de Lisbonne dimanche 6 août 2023, François a une fois de plus cité ce petit ouvrage publié en 2021 par Amets Arzallus qui raconte les trois ans d’odyssée d’Ibrahima Balde entre son pays, la Guinée, et l’Espagne.
     

    Jean Charles Putzolu – Cité du Vatican

    Régulièrement cité par le Pape François depuis 2001, "Hermanito" est un ouvrage qui raconte l'odyssée d'un garçon guinéen parti de chez lui il y a plus de huit ans. Ibrahima Balde est l’ainé de la famille. Depuis la mort de son père, il sent sur ses épaules le poids des responsabilités familiales vis-à-vis de son petit frère notamment, parti plus tôt en direction de la Libye dans l’intention de traverser la Méditerranée et arriver jusqu’en Europe. Dans le but d’accomplir la mission que son père lui a confiée, de faire tout le possible pour assurer l’éducation de son petit frère, Ibrahima part à son tour, non pas pour émigrer, mais pour retrouver son cadet avant qu’il ne se lance dans la traversée en mer. Son périple vers le nord lui fait traverser le Mali, l'Algérie, jusqu’à la Libye, sans retrouver la moindre trace de son frère. Ibrahima décide de poursuivre son chemin jusqu’en Espagne, où il arrive en 2018, trois ans après avoir quitté la Guinée. Il fait alors le deuil de son frère, et devient habité par un sentiment de culpabilité lié à l’échec de ses recherches.

    Quatre ans de clandestinité en Espagne

    Ibrahima travaille aujourd’hui dans un garage de Madrid. Il est mécanicien et a un contrat en règle. Pendant 4 ans, sa demande d’asile ayant est refusée. Il vit alors dans l’illégalité, et est soutenu et aidé entre autres par Amets Arzallus. En plus de son métier de journaliste au Pays basque, ce dernier aide bénévolement les migrants. Amets l’aide à constituer son dossier. Pour ce faire, les deux hommes décident de mettre par écrit toutes les étapes de l’odyssée d’Ibrahima dans le but de faciliter la narration du parcours devant les autorités espagnoles. En vain, puisque la première demande d’asile échoue. À force de persévérer, les autorités espagnoles lui ont finalement délivré un permis de séjour d’un an qui arrivera à échéance en avril 2024.

    L’histoire d’Ibrahima, éditée en langue basque d’abord, puis en espagnol et traduite dans plusieurs langues depuis, ressemble tristement à celle de tant d'autres migrants. 

    Amets et Ibrahima vivent aujourd’hui à 400 km l’un de l’autre et sont des amis très proches. Ils se téléphonent plusieurs fois par semaine. Cette historie a changé la vie d’Amets: «Je pense que chaque personne voudrait vivre et planifier sa vie sur sa terre natale, là où vit sa famille», dit le journaliste basque, «mais en connaissant le malheur et la situation économique ou sociale dans des pays comme la Guinée, on se rend compte que beaucoup de gens sont obligés de planifier leur avenir ailleurs, en tentant d'aller vers l'Europe». Ibrahima a ceci de particulier précise Amets Arzallus. Quand ils se sont rencontrés à Madrid, le jeune guinéen a tout de suite souligné que son objectif n’était pas de venir en Europe. «Ce point de départ a quelque peu changé les stéréotypes, et l'archétype du migrant que j'avais en tête». 

    La naissance du livre

    «Je ne sais plus trop comment on est passé des notes à l’idée du livre», admet Amets. «Nous y avons passé des mois», ajoute-t-il. Au départ, les notes rassemblées pour constituer le dossier de demande d’asile d’Ibrahima avaient demandé une matinée de dialogue. «Ibrahima ne savait ni lire ni écrire lorsqu’il est arrivé en Espagne», il a fallu l’aider, mais il avait une incroyable capacité à mettre des mots sur ce qu’il avait vécu en près de trois ans d’errance depuis son départ de Guinée. «Quand on demande à un migrant  de nous parler des pays qu'il a traversé pendant deux ou trois ans, où il a vécu beaucoup d'atrocités, beaucoup de violences, ce n'est pas facile, il faut passer du temps». Amets et Ibrahima se donnent plusieurs rendez-vous pour, petit à petit, reconstruire le puzzle des kilomètres parcourus. «Une relation s’est créée», poursuit le basque. «Nous sommes devenus amis et j’ai découvert une histoire à laquelle je ne m’attendais pas». Amets n’a jamais écrit de livre avant "Hermanito"; son activité de journaliste l’avait limité jusqu’ici à la rédaction d’articles et de reportages. Mais l’idée que les notes sur l’odyssée d’Ibrahima finissent entre les mains d’un policier au commissariat sous une pile de demandes d’asile lui était insupportable. «Ibrahima m’a fait confiance, j’ai écrit un petit livre en basque, ma langue maternelle et de travail».

    Des consciences endormies

    «Tous les jours, à la radio, dans les journaux, on entend et on lit des tragédies», soupire Amtes Arzallus, et de continuer: «Je pense qu'on nous a éduqués pour avoir une certaine distance envers cette actualité qui est inhumaine et difficile à digérer». Le journaliste et maintenant écrivain se sent comme anesthésié et presque déshumanisé, contraint d’être tenu à distance de la réalité. «Je pense qu'il faut se rapprocher un petit peu», dit-il, «il faut essayer d'être plus humain et réapprendre à sentir la douleur» des autres. La conversation continue et retrace la dramatique actualité des migrants sur les côtes de Lampedusa, des Canaries: «combien de drames, de tragédies, combien de naufrages?»

    Amets se lance dans une vive critique de la politique migratoire occidentale et de l’Europe en particulier: «Il y a une responsabilité directe […] Cette politique migratoire, trop violente et inhumaine, est racontée en laissant les choses à une certaine distance, pour ne pas trop gêner la conscience des gens[…]. Il faut qu'on arrête de regarder la réalité comme s’il s’agissait d’une fiction parce que c'est une réalité dure, pure et dure, très violente. Il faut qu'on arrive à changer le monde, c'est plus possible».

    "Hermanito" et le Pape

    D’entendre et de lire que le Pape François cite régulièrement ce livre «a été une grande surprise. On ne pouvait pas s’y attendre, je ne sais même pas comment le Pape a eu le livre. J'ai eu du mal à le croire. Je suis toujours étonné». Lorsque le Pape reprend "Hermanito" pour parler de la tragédie des migrants, de la Tunisie, de la Libye, ou encore de la politique extérieure de l’Europe qui tend à vouloir freiner les migrations, «ce n’est plus moi qui le dit. Le fait que ce soit le Pape a une toute autre résonnance, et les choses sont entendues de manière différente»«En tous les cas, je remercie», conclut Amets, heureux de constater que le petit ouvrage puisse peut-être contribuer à «réveiller les consciences».

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