• Consistoire: le Collège cardinalice, appelé à ressembler à un orchestre symphonique

    En ce samedi 30 septembre, place Saint-Pierre, le Pape François a présidé son 9ème consistoire ordinaire au cours duquel 21 nouveaux cardinaux ont été créés. Dans son homélie, le Successeur de Pierre a mis en lumière le récit de la Pentecôte du Livre des Actes des Apôtres, invitant les nouveaux cardinaux à ressembler à «un orchestre représentant la symphonie et la synodalité de l’Église».
     

    Myriam Sandouno – Cité du Vatican

    Fidèles chrétiens, familles, différentes délégations venus des quatre coins du monde entier, près de 12 000 personnes ont pris part à la cérémonie solennelle du 9ème consistoire ordinaire du pontificat de François depuis son élection en 2013. Ce samedi 30 septembre, 20 nouveaux cardinaux présents issus de quatre continents, ont reçu leur barrette des mains du Saint-Père, qui dans son homélie a tout d'abord relevé «une surprise» dans le récit de la Pentecôte, dans laquelle il dit avoir reconnu avec joie l'humour de l'Esprit Saint. Elle consiste «dans le fait que normalement, nous, pasteurs, lorsque nous lisons le récit de la Pentecôte, nous nous identifions aux Apôtres».

    Il est normal qu’il en soit ainsi, a reconnu le Pape. Par contre, ces juifs religieux résidants à Jérusalem dont parle le Livre des Actes des apôtres «Parthes, Mèdes, Elamites, etc…», que «dans mon esprit j’avais associés aux cardinaux, n’appartiennent pas au groupe des disciples, ils sont hors du cénacle, ils font partie de cette “foule” qui s’est “rassemblée” en entendant le bruit causé par le vent impétueux. Les Apôtres étaient “tous Galiléens” (cf. v. 7), tandis que les gens qui s’étaient rassemblés étaient "de toutes les nations sous le ciel"comme le sont les Évêques et les cardinaux à notre époque», a affirmé François.

    La naissance d'une Église sainte, catholique et apostolique 

    Une telle inversion des rôles pousse certes à la réflexion, mais en observant de plus près, elle révèle une perspective intéressante: Il s’agit de «nous appliquer - moi le premier - a déclaré le Pape tout en faisant remarquer ensuite que l’expérience de ces juifs qui, par un don de Dieu, se sont trouvés protagonistes de l’événement de la Pentecôte, c’est-à-dire du “baptême” dans l’Esprit Saint, a donné naissance à l’Église une, sainte, catholique et apostolique».

    Cette perspective se résume à: «redécouvrir avec étonnement le don d’avoir reçu l’Évangile», a souligné François, "dans nos langues"», comme le disaient les Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes le jour de Pentecôte. Mais aussi à «repenser avec gratitude au don d’avoir été évangélisés et d’avoir été tirés de peuples qui, chacun en son temps, ont reçu le Kérygme, l’annonce du mystère du Salut, et qui, en l’accueillant, ont été baptisés dans l’Esprit Saint et sont entrés dans l’Église». Cette «Église mère qui parle dans toutes les langues, qui est une et qui est catholique».

    La grâce de l'Évangile pour les peuples

    Le Pape a estimé qu’avant d’être «apôtres», prêtres, évêques, cardinaux, «nous sommes “Parthes, Mèdes, Élamites” etc. Et cela devrait éveiller en nous l’étonnement et la gratitude pour avoir reçu la grâce de l’Évangile dans nos peuples d’origine respectifs. Je pense que cela est très important et qu’il ne faut pas l’oublier», a-t-il dit, car «c’est là, dans l’histoire de notre peuple, je dirais dans la “chair” de notre peuple, que l’Esprit Saint a opéré le miracle de la communication du mystère de Jésus-Christ mort et ressuscité». Et «il nous est parvenu “dans nos langues”, sur les lèvres et dans les gestes de nos grands-parents et de nos parents, des catéchistes, des prêtres, des religieux...», a ajouté le Souverain pontife. Chacun «peut se souvenir de voix et de visages concrets. La foi est transmise “en dialecte”, par les mères et les grands-mères», a-t-il déclaré.

    Lors du rite de création du consistoire.
    Lors du rite de création du consistoire.

    Un don à renouveler dans la foi

    À tous ces nouveaux cardinaux et fidèles présents, François a rappelé que «nous sommes en effet des évangélisateurs dans la mesure où nous gardons dans notre cœur l’émerveillement et la gratitude d’avoir été évangélisés; ou plutôt d’être évangélisés, parce qu’en réalité il s’agit d’un don toujours actuel qui demande à être continuellement renouvelé dans la mémoire et dans la foi».

    La Pentecôte - comme le Baptême – n’appartient pas au passé, c’est un acte créateur que Dieu renouvelle continuellement, a-t-il précisé. «L’Église - et chacun de ses membres - vit de ce mystère toujours actuel. Elle ne vit pas de “rente”, encore moins d’un patrimoine archéologique aussi précieux et noble soit-il».

    L’action de l’Esprit Saint

    La présence de l’Esprit Saint reste toujours effective, car pour François, «l’Église, et chaque baptisé, vit dans l’aujourd’hui de Dieu par l’action de l’Esprit Saint». «Même l’acte que nous accomplissons ici en ce moment a un sens si nous le vivons dans cette perspective de foi», a-t-il fait remarquer.

    S’adressant directement aux cardinaux, le Pape a affirmé ceci: «vous, nouveaux cardinaux, vous êtes venus de différentes parties du monde, et le même Esprit qui féconda l’évangélisation de vos peuples renouvelle maintenant en vous votre vocation et votre mission dans l’Église et pour l’Église».

    L’image de l’orchestre et la synodalité

    C’est à cela que le Collège cardinalice est appelé à ressembler, a dit François. «Un orchestre symphonique représentant la symphonie et la synodalité de l’Église», non seulement «parce que nous sommes à la veille de la première Assemblée du Synode, qui porte précisément sur ce thème, mais aussi parce qu’il me semble que la métaphore de l’orchestre peut bien éclairer le caractère synodal de l’Église».

    La symphonie

    Poursuivant, le Pape a mis l’accent sur la symphonie qui vit de la composition savante des timbres des différents instruments et à travers laquelle chacun apporte sa contribution, parfois seul, parfois uni à un autre, parfois avec tout l’ensemble. «La diversité est nécessaire, elle est indispensable». Mais «chaque son doit concourir au dessein commun. Et pour cela, l’écoute mutuelle est fondamentale», a déclaré le Pape.

    Le Saint-Père a relevé «qu’il nous est bon de nous reconnaître dans l’image de l’orchestre, pour apprendre davantage à être Église symphonique et synodale. Je la propose en particulier à vous, membres du Collège cardinalice, dans la consolante confiance que nous avons pour maître l’Esprit Saint: le maître intérieur de chacun et le maître du cheminement commun». Il «crée la variété et l’unité, il est l’harmonie même. Nous nous confions à sa conduite douce et forte, et à la protection prévenante de la Vierge Marie», a conclu le Pape François.

    Création des cardinaux 

    Après l'homélie, le Saint-Père a procédé au rite de création des nouveaux cardinaux. L'un d'eux, le père Luis Dri, un frère capucin confessant depuis des années au sanctuaire de Notre-Dame de Pompei, à Buenos Aires, âgé de 96 ans, n'a pas pu effectuer le déplacement. Il recevra la barrette des mains de l’archevêque de Buenos-Aires. 

    Chacun des 20 nouveaux cardinaux présents, se mettant en ligne devant le Pape François, ont professé leur foi et juré fidélité et reconnaissance aux saints apôtres de l’Église Romaine. Le Saint-Père a ensuite remis à chacun d'eux la barrette et l’anneau cardinalice.

    Désormais, le collège cardinalice compte 242 membres, 138 cardinaux-électeurs en cas de conclave. Parmi les nouveaux cardinaux figurent: deux Français Mgr François Bustillo, l’évêque d’Ajaccio en Corse, et Mgr Christophe Pierre, nonce apostolique aux États-Unis depuis 2016. Trois nouveaux cardinaux sont membres de la Curie. Il s'agit de Mgr Robert Francis Prevost, préfet du dicastère pour les Évêques, Mgr Claudio Gugerotti, à la tête du dicastère pour les Églises orientales, et Mgr Victor Manuel Fernández, nouveau préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi. 

    Figurent également Mgr Stephen Ameyu Martin Mulla, archevêque de Juba au Soudan du Sud, qui a accueilli le Pape en début d’année, mais aussi Mgr Sebastian Francis, archevêque de Penang en Malaisie, engagé et dévoué dans le dialogue interreligieux, et Mgr Pierbattista Pizzaballa qui devient le premier patriarche latin de Jérusalem à obtenir la pourpre. 

    Les nouveaux cardinaux.
    Les nouveaux cardinaux.
     
     
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  • En octobre, le Pape prie pour l'Église en synode

    Dans son intention de prière du mois d'octobre 2023, le Souverain pontife souhaite que l’Église adopte l’écoute et le dialogue comme style de vie à tous les niveaux.
     

    La mission est au cœur de l’Église. Et plus encore. Lorsqu’une Église est en Synode, cette dynamique synodale ne peut qu’être portée que par la vocation missionnaire, à savoir, la réponse au commandement de Jésus de proclamer l’Évangile. Je voudrais vous rappeler qu’il ne s’agit pas de la fin du chemin, mais plutôt de la poursuite d’un chemin ecclésial. C’est un chemin que nous parcourons, comme les disciples d’Emmaüs, en écoutant le Seigneur qui vient toujours parmi nous. Il est le Seigneur de la surprise. Par la prière et le discernement, l’Esprit Saint nous aide à réaliser «l’apostolat de l’oreille», c’est-à-dire à écouter avec les oreilles de Dieu afin de pouvoir parler avec la parole de Dieu.

    Nous nous rapprochons ainsi du cœur du Christ, d’où naît notre mission et la voix qui nous attire à Lui. Une voix qui nous révèle le cœur de la mission, qui est de rejoindre chacun, chercher chacun, accueillir chacun et impliquer chacun, sans exclure personne. Prions pour l’Église, afin qu’elle adopte l’écoute et le dialogue comme style de vie à tous les niveaux, en se laissant guider par la force de l’Esprit Saint vers les périphéries du monde.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    source https://www.vaticannews.va/

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  • Pour le Pape, Marseille a permis un regard humain sur la Méditerranée

    Comme la tradition l’exige à chaque retour de voyage apostolique, le Pape a consacré sa catéchèse de l'audience générale du mercredi 27 septembre au sens de son dernier déplacement hors de Rome. Revenant sur les Rencontres méditerranéennes, ayant réunies 140 jeunes et évêques de la Mare nostrum du 17 au 24 septembre dernier, à Marseille, le Pape a exhorté à poser un regard humain et non idéologique sur la Méditerranée, et à, pour ce faire, redonner l'espérance aux jeunes Européens.
     

    Delphine Allaire – Cité du Vatican

    Le Pape François a repris quelques traits de sa feuille de route pour la Méditerranée délivrée au palais du Pharo samedi matin 23 septembre à Marseille pour rappeler place Saint-Pierre la vocation de la Méditerranée: «Être un laboratoire de civilisation et de paix».

    «La Méditerranée est un berceau de civilisation, et un berceau, c'est pour la vie! On ne peut pas permettre qu'elle devienne un tombeau, encore moins une zone de conflit. La mer Méditerranée est ce qui s'oppose le plus au choc des civilisations, à la guerre, à la traite des êtres humains», a d’emblée assuré le Souverain pontife, évoquant les liens entre trois continents que cette mer permet, aussi entre «les personnes et les cultures, les peuples et les langues, les philosophies et les religions». Une mer «périlleuse», mais recelant «des trésors de vie, ses vagues et ses vents portant des navires de toutes sortes». 

    Un lieu de rencontre et non d'affrontement, de vie et non de mort, a résumé le Pape, insistant sur la dimension spirituelle originelle et fondatrice: «Depuis sa rive orientale, il y a deux mille ans, l'Évangile de Jésus-Christ a entrepris de proclamer à tous les peuples que nous sommes les enfants d'un seul Père qui est aux cieux et que nous sommes appelés à vivre en frères et sœurs; que l'amour de Dieu est plus grand que nos égoïsmes et nos replis, et qu'avec l'aide de sa miséricorde, une coexistence humaine est possible». Cela ne se fait pas par magie et n'est pas acquis une fois pour toutes, a reconnu François, appelant chaque génération à œuvrer en ce sens «en lisant les signes des temps qu’elle vit».

    Les migrations forcées, un signe des temps

    La rencontre de Marseille fait suite à celles qui se sont tenues à Bari en 2020 et à Florence l'année dernière. «Il ne s'agit pas d'un événement isolé», mais «d'un pas en avant dans un parcours» qui trouve son origine dans les "Colloques méditerranéens" organisés par le maire Giorgio La Pira à Florence à la fin des années 1950. «Un pas en avant pour répondre, aujourd'hui, à l'appel lancé par saint Paul VI dans son encyclique Populorum Progressio, pour "la promotion d'un monde plus humain pour tous, un monde où tous auront à donner et à recevoir, sans que le progrès des uns soit un obstacle au développement des autres." (n° 44)», a réitéré l'évêque de Rome.

    Un regard humain sur la Méditerranée

    Le Pape a ensuite abordé les premiers fruits immédiats de la rencontre marseillaise: selon lui, en est sorti «un regard sur la Méditerranée simplement humain, ni idéologique, ni stratégique, ni politiquement correct, ni instrumental, non, humain, c'est-à-dire capable de tout rapporter à la valeur première de la personne humaine et à sa dignité inviolable». Et en même temps, est apparu un regard d'espérance, a noté le Saint-Père. «C'est toujours surprenant: quand on écoute des témoins qui ont vécu des situations inhumaines ou qui les ont partagées, et que c'est d'eux que l'on reçoit une "profession d'espérance".»

    L’espérance doit s’organiser et se concrétiser

    Cette espérance ne peut et ne doit pas "se volatiliser", a affirmé le Pape, souhaitant au contraire, qu'elle s'organise, se concrétise dans des actions à long, moyen et court terme. «Pour que les personnes, en toute dignité, puissent choisir d'émigrer ou de ne pas émigrer», en écho au thème du message de la Journée du migrant et du réfugié 2023. «La Méditerranée doit etre un message d’espérance», a insisté le Pape, indiquant quelques moyens pour la retrouver.

    Redonner l’espérance à nos sociétés européennes

    Redonner de l'espérance aux jeunes Européens en particulier apparait prioritaire pour le Pape, qui s'interroge «Comment accueillir les autres si nous n'avons pas nous-mêmes un horizon ouvert sur l'avenir? Comment des jeunes sans espérance, enfermés dans leur vie privatisée, préoccupés par la gestion de leur précarité, peuvent-ils s'ouvrir à la rencontre et au partage? Nos sociétés malades de l'individualisme, du consumérisme et de l'évasion vide ont besoin de s'ouvrir, d'oxygéner leurs âmes et leurs esprits pour pouvoir lire la crise comme une opportunité et l'affronter positivement».

    “Comment accueillir les autres si nous n'avons pas nous-mêmes un horizon ouvert sur l'avenir?”

    L’Europe doit retrouver passion et enthousiasme

    Pour ces raisons, «l'Europe a besoin de retrouver passion et enthousiasme», a lancé François, confiant les avoir trouvées à Marseille «dans son pasteur, le cardinal Aveline, dans les prêtres et les consacrés, dans les fidèles laïcs engagés dans la charité, dans l'éducation, dans le peuple de Dieu qui a manifesté une grande chaleur lors de la messe au stade Vélodrome. Je les remercie tous, ainsi que le Président de la République, dont la présence a témoigné de l'attention de la France entière à l'égard de l'événement de Marseille», a relevé l’évêque de Rome, concluant en invoquant Notre-Dame de la Garde: «Que Notre-Dame, que les Marseillais vénèrent sous le nom de Notre-Dame de la Garde, accompagne le chemin des peuples de la Méditerranée, afin que cette région devienne ce qu'elle a toujours été appelée à être: une mosaïque de civilisation et d'espérance».


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  • Together         Together  

    «Together», la grande veillée œcuménique qui précédera le Synode

    Dans l'après-midi du 30 septembre, le Pape sera sur la place Saint-Pierre avec le patriarche œcuménique Bartholomée Ier, l'archevêque de Canterbury Welby et d'autres responsables de l'Église pour prier pour le travail de l'assemblée qui s'ouvrira le 4 octobre. L'événement est organisé par la communauté de Taizé en collaboration avec les dicastères du Vatican et le vicariat de Rome. Des milliers de jeunes sont attendus d'Europe, des États-Unis, d'Afrique et d'Asie.
     

    Le 30 septembre, «Together (ensemble en français) - Rassemblement du peuple de Dieu» ouvrira idéalement dans la prière l'assemblée sur la synodalité, prévue du 4 au 29 octobre. Le Pape a voulu que ce soit un moment œcuménique de recueillement et d'invocation à l'Esprit Saint qui précède le début du Synode.

    François arrivera sur place Saint-Pierre à 18 heures pour partager la prière avec le patriarche œcuménique orthodoxe Bartholomée, l'archevêque de Canterbury Justin Welby et de nombreux autres responsables de l'Église, ainsi que des milliers de chrétiens de différentes confessions. Avant l'arrivée de François, une célébration de gratitude aura lieu de 17 à 18 heures autour de quatre dons: reconnaissance pour le don de l'unité et pour le chemin synodal, pour le don de l'autre, pour le don de la paix et pour le don de la Création. Le programme précédant, la prière et la veillée seront retransmis en direct par Vatican Media, sur son canal YouTube, avec une traduction en 8 langues.

    De nombreux pays à Rome

    La veillée est principalement préparée par la communauté de Taizé avec la collaboration du Secrétariat du Synode des évêques, du dicastère pour la Promotion de l'unité des chrétiens, du dicastère pour les Laïcs, la famille et la vie, et du vicariat de Rome. La place Saint-Pierre sera l'épicentre d'une série d'initiatives similaires dans le monde entier, à la fois en conjonction avec la veillée du 30 septembre et autour de cette date. Jusqu'à présent, plus de 200 initiatives ont été planifiées, avec des chrétiens de différentes Églises partageant la prière et la réflexion dans leurs pays respectifs, mais la liste est en train d'être mise à jour.

    Rencontres et tables rondes pour les jeunes

    Pendant la période où les Églises célèbrent le Temps de la Création, la place Saint-Pierre elle-même sera transformée en un «jardin», plein d'arbres et de fleurs, où se détachera la Croix de saint François et de saint Damien. Pour les milliers de jeunes de 18 à 35 ans, sont prévus, outre la veillée, un programme d'ateliers et de rencontres. Ils se dérouleront du 29 septembre au 1er octobre et comprendront une prière de louange et d'adoration dans la basilique Saint-Jean-de-Latran le samedi après-midi. Les thèmes des ateliers comprennent l'écoute des réfugiés, leurs expériences, l'apprentissage d'autres confessions et religions, la visite du travail des missions de la ville avec les personnes marginalisées, la reconnaissance du Christ dans la diversité des différentes traditions, la participation à des tables rondes œcuméniques, et le souci de la Création.

    Le projet de la Veillée

    L'idée du rassemblement de prière est née en octobre 2021, lorsque frère Alois, prieur de Taizé, a été invité à prendre la parole à l'ouverture du processus synodal de l'Église catholique. Il a déclaré à cette occasion: «Par le baptême et par l’Écriture Sainte, nous sommes sœurs et frères en Christ, réunis en une communion encore imparfaite mais bien réelle, même quand des questions théologiques restent en suspens. Un tel rassemblement – ici à Rome et en même temps ailleurs dans le monde – aurait en son cœur une célébration sobre à l’écoute de la parole de Dieu, avec un long moment en silence et une intercession pour la paix.»

    source https://www.vaticannews.va/

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  • 26ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Vivons en frères sous l’action de l’Esprit

     

     

    Pistes pour l’homélie
    Textes bibliques : Lire

    Les textes bibliques de ce dimanche dénoncent les incohérences qui peuvent exister dans nos jugements. C’est ce qui se passait au temps d’Ézéchiel (1ère lecture). Le prophète s’adresse à un peuple déporté loin de sa terre natale. La nation juive a été disséminée en terre païenne. Beaucoup pensent que  c’est à cause des fautes des générations précédentes qu’ils subissent une telle catastrophe. Le prophète réagit contre cette mentalité : il rappelle à chacun ses responsabilités ; c’est également important pour nous : nous sommes tous appelés à réorienter notre vie vers le Seigneur et à le suivre.

    Dans la seconde lecture, saint Paul nous donne des précisions sur ce que doit être cette conversion. Il nous parle de vie fraternelle, d’humilité et même d’abaissement. Notre modèle doit être le Christ. Il a accepté la mort par amour de ses frères. C’est cette attitude qui lui a valu de triompher. Et c’est à ce triomphe sur la mort et le péché qu’il veut tous nous associer. Avoir les mêmes sentiments que lui, c’est être tout entier orienté vers le salut et la vie des hommes.

    Dans l’Évangile, Jésus nous nous raconte la parabole des deux fils qui sont envoyés par leur père pour travailler à sa vigne. Ces enfants qui disent oui mais ne font rien, nous en connaissons tous. Quand on leur demande de faire quelque chose, ils savent dire un oui convaincant, mais une heure plus tard, on les retrouve devant leur télévision ou plongés ou leur téléphone portable sans avoir bougé le petit doigt. À travers ce constat, Jésus nous interpelle sur notre vie : “vous avez de belles paroles mais vous ne faites pas ce que Dieu attend de vous. Votre vie n’est pas en accord avec ce que vous prétendez être. Vous croyez être parfaits, mais vous n’êtes pas convertis.

    Au même moment, nous avons des mal-croyants notoires, des gens de mauvaise vie, voleurs et tricheurs, des femmes qu’on disait perdues : les uns et les autres étaient considérés comme irrécupérables. Or voilà qu’ils accueillent l’annonce du Salut : ils se convertissent et changent de vie. Leur “non” est devenu un “oui” parce qu’ils ont cru à l’amour de Dieu qui les ouvrait à un avenir nouveau.

    Ce que Jésus dénonce, c’est l’orgueil et aussi le mépris à l’égard du pécheur. Ce dernier est enfoncé dans son passé et sa mauvaise réputation. On ne lui laisse aucune chance, mais Dieu n’est pas ainsi. Comme nous l’a rappelé le prophète Ézéchiel, le juste peut se pervertir et le méchant se convertir. Jésus voit ce qu’il y a dans le cœur de chacun. Il accueille le pécheur qui revient à Dieu. Les publicains et les prostituées avaient commencé par dire non à cet appel. Mais ils se sont convertis. Ils ont accueilli celui qui, seul, pouvait donner un sens à leur existence. Cette rencontre avec Dieu a complètement changé leur vie. Tout au long des évangiles, nous découvrons que les grands témoins de la foi sont des pécheurs pardonnés.

    Au-delà des grands prêtres et des anciens, Jésus s’adresse aussi à chacun de nous ; c’est à nous qu’il pose la question : “Lequel des deux a fait la volonté du Père ?” La réponse nous appartient mais il ne faut pas oublier d’en tirer les conséquences : nous ne pouvons pas nous contenter de bons sentiments, de superbes résolutions, d’ardentes prières… il en faut bien sûr, mais si les actes ne suivent pas, nous ne sommes pas convertis. Une simple visite à un malade compte plus qu’un beau discours sur la maladie ; un pardon donné a plus de poids qu’une dissertation sur la paix.

    En ce jour, nous entendons la Parole du Père : “Mon fils, va travailler aujourd’hui à ma vigne !” Cette vigne c’est le Royaume de Dieu, Royaume d’amour, de justice et de paix. C’est là que Dieu veut rassembler tous les hommes, y compris ceux qui sont loin de lui.

    Travailler à la Vigne du Seigneur, c’est participer à cette œuvre de rassemblement, c’est témoigner de la foi et de l’espérance qui nous habitent. Nous sommes tous envoyés dans ce monde pour y être des messagers de l’Évangile. C’est à notre amour que ns serons reconnus comme disciples du Christ.

    Nous allons célébrer ensemble cette Eucharistie : qu’elle soit pour chacun de nous le lieu du repentir qui précède un engagement plus vrai dans la vigne du Seigneur.

    Télécharger : 26ème dimanche du temps ordinaire

    source  https://dimancheprochain.org/

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  • Conférence de presse du Pape dans le vol retour de MarseilleConférence de presse du Pape dans le vol retour de Marseille  (VATICAN MEDIA Divisione Foto)

    François aux journalistes: Marseille est une mosaïque créative et un message pour l'Europe

    François répond aux questions des journalistes sur le vol de retour de Marseille: «Les migrations bien conduites sont une richesse». Sur l'euthanasie, il demande de faire «attention aux colonisations idéologiques qui détruisent la vie humaine». Sur l'Ukraine, il exhorte à ne pas «jouer avec le martyre de ce peuple».
     

    Vatican News

    Matteo Bruni: Bonsoir Votre Sainteté, bonsoir à tous. Merci pour le temps que vous nous accordez au retour de ce voyage. Ce fut un voyage particulier au cours duquel vous avez pu constater toute l’affection des français qui, comme le disait le cardinal Aveline, sont venus prier avec vous. Je pense qu'il y a quelques questions que les journalistes voudraient vous poser, à moins que vous ne souhaitiez nous dire quelque chose ?

    Merci beaucoup pour votre travail. Avant que je n’oublie, je voudrais dire deux choses. D’abord, je crois que c’est le dernier vol de Roberto Bellino (technicien du Dicastère pour la communication, ndr) qui prend sa retraite. Merci. Et la deuxième chose : aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Rino. L'ineffable Rino (Anastasio). Maintenant, je vous invite volontiers à poser vos questions.

    Raphaële Schapira, France Télévisions: Votre Sainteté bonsoir. Vous avez commencé votre pontificat à Lampedusa en dénonçant l'indifférence. Dix ans plus tard, vous demandez à l'Europe de faire preuve de solidarité. Cela fait dix ans que vous répétez le même message. Cela signifie-t-il que vous avez échoué ?

    Je ne pense pas. Je dirais que c’est une avancée qui progresse lentement. Aujourd'hui, il y a une prise de conscience du problème des flux migratoires. Il y a une prise de conscience et la conscience que c'est quelque chose qui est arrivé à un point tel, comme une patate chaude qu’on ne sait pas comment affronter. Angela Merkel a dit un jour qu'on résoudrait le problème en allant en Afrique et en permettant au peuple africain d’élever son niveau de vie. Mais il y a des accidents de parcours, très violents, où les migrants sont renvoyés à leur point de départ. C’est comme un ping-pong. Et nous savons que souvent ils finissent dans des camps, dans des situations pires que celles qu’ils connaissaient avant de partir.

    J’ai suivi le parcours d’un garçon, Mahmoud, qui a tenté de fuir ces camps. Mais à la fin il s’est pendu. Il n’a pas résisté, il n’a pas toléré cette torture. Je vous ai déjà dit de lire ce petit livre «Hermanito». Il faut savoir que les migrants qui arrivent ont été vendus. Un jour où l’autre on leur prend leur argent pour payer. Ensuite ils doivent appeler leurs familles pour qu’elle leurs donnent plus d’argent. C’est une vie terrible. J'ai écouté une personne qui a été témoin. Une nuit, au moment de l'embarquement, elle a vu une simple embarcation, sans sécurité, et quelqu’un qui ne voulait pas embarquer. Pan, pan! Fin de l’histoire. C’est le règne de la terreur. Les migrants ne souffrent pas seulement parce qu’ils sentent le besoin de s’en sortir, mais aussi parce que le règne de la terreur fait d’eux des esclaves. Nous ne pouvons pas ne pas voir les choses, les renvoyer en arrière comme une balle de ping-pong. C'est pourquoi je répète le principe selon lequel les migrants doivent être accueillis, accompagnés, promus et intégrés. Si vous ne pouvez pas l'intégrer dans votre pays, accompagnez-le, intégrez-les dans leurs pays, mais ne les abandonnez pas aux mains de ces cruels trafiquants d’êtres humains.

    Le drame des migrants est bel et bien là, lorsque nous les renvoyons et qu'ils tombent entre les mains de ces délinquants qui font tant de mal, qui les vendent, qui les exploitent. Ces migrants essaient de fuir, de s’en sortir. Il y a quelques groupes de personnes qui se consacrent à sauver ces migrants des griffes du mal. J'ai invité l'un d'entre eux à participer au Synode, un responsable de “Mediterranea Saving Humans“. Ces gens-là vous racontent des histoires terribles. Pour mon premier voyage, comme vous l’avez souligné, je suis allé à Lampedusa. Les situations se sont améliorées, vraiment. Il y a une plus grande conscience aujourd’hui. Il fut un temps où ces choses ne se savaient pas et où on ne nous disait pas la vérité. Je me souviens d’une réceptionniste à la maison Sainte-Marthe qui était éthiopienne, fille d'Éthiopiens, et qui connaissait la langue. Elle suivait mon voyage à la télévision, et il y avait (à Lampedusa) une personne, un pauvre Éthiopien qui m'expliquait les tortures et toutes ces choses. Et le traducteur m’a ensuite dit que ce garçon m’avait menti, qu’il avait édulcoré la situation. C’est difficile de faire confiance. Et il y a tant de drames. Et lorsque j’étais là-bas, une femme médecin m’a dit: regardez cette femme qui va et vient au milieu des cadavres. Elle regardait les visages pour tenter de reconnaitre celui de sa fille qu’elle ne retrouvait pas. Si nous regardons ces drames en face, ils nous rendront plus humains, et par conséquent plus divins.

    C’est un appel. Je voudrais que ce soit comme un cri. Faisons attention faisons quelque chose. La conscience a vraiment changé, il y a aujourd’hui une plus grande conscience, pas seulement parce que j’en ai parlé, mais parce que les gens se sont rendus compte du problème et ils en parlent beaucoup. Ce fut mon premier voyage et là, j’ai entendu quelque chose de l’intérieur. Je ne savais même pas où était Lampedusa. Mais j’ai écouté les récits, j’ai lu des choses, et dans la prière j’ai entendu que je devais me rendre sur place, comme si le Seigneur m’envoyait là-bas, pour mon premier voyage. 

    Clément Melki, AFP: Ce matin vous avez rencontré Emmanuel Macron après avoir exprimé votre opposition à l’euthanasie. Le gouvernement français se prépare à approuver une loi controversée sur la fin de vie. Pourriez-vous nous dire ce que vous avez dit au président français sur ce sujet-là? Et si vous pensez pouvoir lui faire changer d’avis?

    Aujourd’hui nous n’avons pas parlé de ce thème mais nous l’avons fait lors d’une autre visite lors de laquelle nous nous sommes rencontrés. J’ai parlé clairement quand il est venu au Vatican. Je lui ai donné mon avis, très clairement. Avec la vie, on ne joue pas, ni au début ni à la fin. On ne joue pas.

    Mon avis, c’est de protéger la vie. Au final, vous finirez avec une politique de la non-douleur, une euthanasie humaniste. À ce propos, je voudrais reparler d’un livre, lisez-le. C’est un roman écrit en 1907 par Benson qui s’intitule «Le Maïtre de la terre». C’est un futuriste qui montre comment ce sera à la fin. Ils abolissent toutes les différences, ils enlèvent les douleurs, et l’euthanasie est une de ces choses. La mort douce, le choix de la naissance. Cela montre comment cet homme voyait les conflits d’aujourd’hui. Faisons attention aux colonisations idéologiques qui détruisent la vie humaine, qui vont contre la vie humaine. Aujourd’hui, on efface la vie des grands-parents, par exemple, quand la richesse humaine se trouve dans le dialogue entre les petits-enfants et les grands-parents. On les efface: ils sont vieux, ils ne servent pas. Avec la vie on ne joue pas. Cette fois je n’en ai pas parlé avec le président mais la dernière fois oui, quand il est venu. Je lui ai donné mon avis: avec la vie on ne joue pas. Que ce soit la loi qui ne laisse pas grandir l’enfant dans le sein de la mère, la loi sur l’euthanasie pour les maladies liées à la vieillesse. Je ne dis pas que c’est une histoire de foi, c’est quelque chose d’humain. C’est de la mauvaise compassion. Un jour, la science est arrivée à faire que certaines maladies douloureuses le soient moins grâce à des médicaments. Mais avec la vie, on ne joue pas.  

    Javier Martínez Brocal Ogáyar, ABC: Saint-Père, merci d'avoir répondu aux questions à l’occasion de ce voyage très intense et dense. Jusqu’au dernier moment, vous avez parlé de l'Ukraine et le cardinal Zuppi s'est rendu à Pékin. Y a-t-il des progrès dans cette mission? Au moins concernant la question humanitaire du retour des enfants? Une question un peu dure, mais comment vivez-vous personnellement le fait que cette mission n'ait pas réussi à obtenir des résultats concrets jusqu'à présent. Lors d'une audience, vous avez parlé de frustration. Ressentez-vous de la frustration? Je vous remercie.

    C'est vrai que l'on ressent une certaine frustration, parce que la Secrétairerie d’État fait tout pour aider, même la "mission Zuppi" qui s'est rendu là-bas. Il y a quelque chose de positif qui bouge avec les enfants, mais concernant cette guerre, il me vient à l'esprit qu'elle est aussi un peu affectée non seulement par le problème ukraino-russe, mais aussi par la vente d’armes, par le commerce des armes. Un économiste a dit il y a quelques mois, qu'aujourd'hui les investissements qui rapportent le plus sont les usines d'armement, certainement des usines de la mort ! Le peuple ukrainien est un peuple martyr, il a une histoire de martyre, une histoire qui fait souffrir. Ce n'est pas la première fois: à l'époque de Staline, il a beaucoup souffert, beaucoup, c'est un peuple martyr. Mais nous ne devons pas jouer avec le martyre de ce peuple, nous devons l'aider à résoudre possiblement les choses, concrètement, faire notre possible. Dans les guerres, concrètement il faut faire son possible, mais il ne faut pas se faire d'illusions, imaginer que demain les deux dirigeants en guerre aillent manger ensemble. Mais dans la mesure du possible, humblement, nous ferons notre possible. Aujourd'hui, j’ai vu qu’un pays avait fait marche arrière, qu'il ne donnera plus d'armes, commençant ainsi un processus dont le martyr sera certainement le peuple ukrainien. Et c'est une mauvaise chose!

    Vous avez changé de sujet. C'est pourquoi je voudrais revenir au premier sujet, le voyage. Marseille est une civilisation de nombreuses cultures, c'est un port de migrants.

    À une époque, ils allaient à Cayenne où se rendaient les condamnés... L'archevêque (de Marseille, ndlr) m'a offert «Manon Lescaut» pour me rappeler cette histoire. Mais Marseille est une culture de la rencontre! Hier, on l’a vu lors de la rencontre avec les représentants des différentes confessions -musulmans, juifs, chrétiens coexistent- il y a coexistence, c'est une culture de l'aide. Marseille est une mosaïque créative, c'est cette culture de la créativité. Un port qui est un message à l'Europe: Marseille accueille. Elle accueille et fait la synthèse sans nier l'identité des peuples. Il faut repenser cette question pour les autres: la capacité d'accueil. Pour en revenir aux migrants, il y a cinq pays qui subissent de nombreux de migrants, mais dans certains de ces pays, il y a des villages qui sont vides. Je pense à un cas concret que je connais, il y a un village où vivent moins de 20 personnes âgées et rien de plus. S'il vous plaît, que ces villages fassent l'effort d'intégrer. Nous avons besoin de main-d'œuvre, l'Europe en a besoin. Une migration bien menée, c'est un atout, c'est un atout. Réfléchissons à cette politique migratoire pour qu'elle soit plus fructueuse et qu'elle nous aide beaucoup.

    Maintenant c’est l’heure de la fête pour Rino et pour le départ de Roberto. Arrêtons-nous ici, merci beaucoup pour votre travail et vos questions.

     


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  •  La pianiste Anne-Marie Dubois a le bonheur de
    nous partager une récente vidéo, dans laquelle elle retrace un événement spécial à son cœur : son interprétation du 3e mouvement du concerto no 2 de Rachmaninov. Elle y met toute la passion et la fougue dont elle a le secret ! En compagnie de l’Orchestre symphonique de
    Trois-Rivières et son chef -à l’époque de l’enregistrement
    par Espace Musique,
    la radio classique de Radio-Canada-, Jacques Lacombe.
    Avec un montage
    de photos savamment concocté par le vidéaste, compositeur,
    pianiste, bandéoniste et photographe Michel Smith.
    L’auteur de livres à succès sur André Mathieu,
    sur Charles Dutoit et sur la Chapelle
    historique du Bon-Pasteur
    Georges Nicholson,animateur
    pendant 35 ans à
    Radio-Canada,
    interviewer
    des vedettes internationales de la musique classique,
    a dit de cet enregistrement :
    « Ce cheval de bataille a vu des armées
    entières lui passer sur le corps !

    Et pourtant Anne-Marie Dubois qui est profondément musicienne parvient à en tirer, avec la complicité audible de Jacques Lacombe, une authenticité romantique qu'on ne trouve presque plus. L'intérêt ne fléchit pas. Quelques accrocs dus au LIVE n'enlèvent rien au plaisir. Quelle belle complicité. » 

    Merci Anne-Marie de nous partager cette pièce !

     

    VIDÉO: 3e mouvement du concerto no 2 de Rachmaninov - Anne-Marie Dubois

     

     

     

     

     

     

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  • Le Pape François au mémorial des marins et migrants disparus en mer, à Marseille, vendredi 22 septembre 2023. Le Pape François au mémorial des marins et migrants disparus en mer, à Marseille, vendredi 22 septembre 2023.   (VATICAN MEDIA Divisione Foto)

    Le Pape exhorte à donner un visage aux personnes disparues en mer

    Pour le deuxième rendez-vous de cette première journée dans la cité phocéenne, vendredi 22 septembre, après une prière mariale à la basilique Notre-Dame de la Garde, à 18 heures, François a pris la direction du mémorial pour les migrants et disparus en mer, pour un moment émouvant de recueillement avec les responsables religieux.
     

    À 200 mètres de Notre-Dame de la Garde, sur les hauteurs de la ville bleue et blanche, la croix de Camargue veille. Sur la stèle sur laquelle repose la croix, sont gravés les noms de ceux qui ont pris la mer et n’en sont jamais revenus. 

    Le cardinal Jean-Marc Aveline a d’abord ouvert l'événement, «et maintenant, nous voici devant cette stèle, érigée ici, face à la mer, en hommage aux marins et aux migrants qui ont péri dans le linceul des flots. Dans le cours de votre voyage à Marseille, cette étape est sans doute l’une des plus émouvantes.». Dans le soleil de cette fin d'après-midi, l’archevêque de Marseille a également rappelé que «quand des hommes, des femmes et des enfants, ne connaissant rien à la navigation, fuyant la misère et la guerre, sont dépouillés de leurs biens par des passeurs malhonnêtes, qui les condamnent à mort en les faisant monter sur des embarcations vétustes et dangereuses, c’est un crime !», avant de remercier chaleureusement les responsables de toutes les religions présents dans la Cité phocéenne.

    La mer, source de vie et de mort

     

    C’est entouré de responsables de l’association interreligieuse Marseille-Espérance, une association fondée en 1990 qui réunit les responsables religieux de la ville et leurs délégués autour du maire de Marseille, de l’association Stella Maris, et du Secours-catholique de Gap-Briançon que François a ensuite pris la parole, gravement, sur un sujet fil rouge de son pontificat. «La mer se trouve devant nous; elle est source de vie, mais aussi un lieu qui évoque la tragédie des naufrages causant la mort», a noté le Souverain pontife. «Nous sommes réunis en mémoire de ceux qui n'ont pas survécu, qui n'ont pas été sauvés» a-t-il ajouté.

    Les naufrages ne doivent pas être considérés comme des faits divers, et les morts des numéros, a soupiré le Pape, précisant que «ce sont des noms et des prénoms, ce sont des visages et des histoires, ce sont des vies brisées et des rêves anéantis». Les paroles ne servent à rien, a-t-il continué, invitant à un moment de silence.

    Un devoir de civilisation

    Cette mer magnifique surplombée par la Bonne Mère est devenue «un immense cimetière où de nombreux frères et sœurs se trouvent même privés du droit à une tombe, et où seule est ensevelie la dignité humaine.»

    La Méditerranée est un carrefour de civilisations, a continué l’évêque de Rome, avant de lancer un vibrant appel:

    “Nous ne pouvons pas nous résigner à voir des êtres humains traités comme des monnaies d'échange, emprisonnés et torturés de manière atroce ; nous ne pouvons plus assister aux tragédies des naufrages provoqués par des trafics odieux et le fanatisme de l'indifférence. Les personnes qui risquent de se noyer, lorsqu’elles sont abandonnées sur les flots, doivent être secourues. C'est un devoir d'humanité, c'est un devoir de civilisation !”

    Au pied de la stèle, François a rappelé que «le Ciel nous bénira si, sur terre comme sur mer, nous savons prendre soin des plus faibles, si nous savons surmonter la paralysie de la peur et le désintérêt qui condamne à mort, avec des gants de velours.»

    La croix de Camargue flottant sur la mer Méditerranée.
    La croix de Camargue flottant sur la mer Méditerranée.

    La croix de Camargue réunit les symboles des trois vertus théologales: la foi, représentée par la Croix latine, l'espérance  représentée par l'ancre et la charité, représentée par le cœur.

    Un accueil exemplaire

    Entouré de représentants religieux, le Pape les a invités à l’exemplarité face aux personnes sur la route de l’exil, «Dieu, en effet, a béni Abraham qui a été appelé à quitter sa terre d’origine: ‘’Il partit sans savoir où il allait’’ (He 11, 8). Hôte et pèlerin en terre étrangère, il accueillait les voyageurs qui passaient devant sa tente (cf. Gn 18): ‘’Exilé de sa patrie, sans abri, il était lui-même la maison et la patrie de tous’’, (St Pierre Chrysologue, Discours, 121)».

    Aux racines des trois monothéismes méditerranéens se trouve donc l'hospitalité, a rappelé le Souverain pontife, au cœur d’une ville reconnue pour son sens de l’accueil. «Croyants, nous devons donc être exemplaires dans l’accueil mutuel et fraternel».

    Le Pape François au mémorial de Marseille, le vendredi 22 septembre 2023.
    Le Pape François au mémorial de Marseille, le vendredi 22 septembre 2023.

    Enfin, François a également alerté sur le «virus de l’extrémisme et du fléau idéologique du fondamentalisme qui rongent la vie réelle des communautés.» «Que personne ne garde dans son cœur des sentiments de haine pour son prochain, mais d’amour, car celui qui hait ne serait-ce qu'un seul homme ne pourra pas se tenir tranquille devant Dieu,» a-t-il dit, faisant siens les mots de Césaire d’Arles, un moine français du VIe siècle.

    L’engagement auprès des populations migrantes

    François a tenu à remercier les associations à ses côtés pour leur engagement solidaire: «Vous êtes le Marseille de l’avenir. Avancez sans vous décourager, afin que cette ville soit pour la France, pour l'Europe et pour le monde une mosaïque d'espérance», comme l’indique le thème des Rencontres méditerranéennes 2023.

    En conclusion, au pied de cette stèle qui honore la mémoire de ceux morts en mer, François a invité, s’adressant aux dirigeants européens, à «cesser d'avoir peur des problèmes que la Méditerranée nous pose! Pour l'Union européenne et pour nous tous, notre survie en dépend».  

    À Marseille, le rêve du Pape pour enraciner la paix en Méditerranée
    22/09/2023
     

    À Marseille, le rêve du Pape pour enraciner la paix en Méditerranée

    Le successeur de Pierre se rend dans la cité phocéenne les 22 et 23 septembre pour réaffirmer la paix et la réconciliation dans cette région berceau de l’humanité en crise. Depuis ...
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     source  https://www.vaticannews.va/fr

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