• Le serpent : symbole du mal ou de la résurrection ?

    serpent--Bible.jpg

    Le serpent d'Airain
    Petrus Comestor, Bible historiale, 1372
    Enluminure, 6,9 x 6,8 cm
    Meermanno Koninklijke Bibliotheek, La Haye

    (Notice Utpictura18)

     

    QuestionComment le serpent peut être un symbole de résurrection chez les premiers chrétiens? La Bible en fait plutôt le symbole du diable tentateur (Gn 3,1s), le dragon, ou antique serpent (Ap 12,9), père du mensonge (Jn 8,44), du péché et de la mort (He 2,14). (Anonyme)

    RéponsePour bien argumenter, il ne suffit pas d’aligner tous les emplois d’un même mot; l’important est de distinguer les plans et les niveaux de sens et de ne pas tout mélanger. À partir du sens propre ou du sens premier d’un mot, on peut utiliser ce même mot dans des sens seconds ou figurés. Le sens symbolique s’enracine sur le sens premier d’un mot ou d’un concept en opérant un saut de niveau. Ainsi, à partir de l’eau qui lave, l’intuition symbolique déduit le baptême, qui lave à un autre niveau. À partir d’une aile d’oiseau, on évoque la liberté, etc.

         Dans le cas qui nous occupe, le serpent, il faut distinguer ses emplois au sens propre et ses emplois au sens figuré, c’est-à-dire quand le texte veut référer à un vrai serpent, le reptile que nous connaissons tous, ou quand le texte l’entend déjà d’un sens second.

         Au sens propre, il y a plusieurs textes bibliques qui parlent du serpent. Par exemple  : « Lui [Dieu] qui t’a fait passer à travers ce désert grand et redoutable, pays des serpents brûlants, des scorpions et de la soif » (Dt 8,15);  « Sa voix [l’Égypte] est comme le bruit du serpent qui siffle » (Jr 46,22).

         Au sens figuré, le mot sert pour des métaphores (qui ne sont pas des symboles). C’est ainsi que les monstres mythiques des théogonies anciennes sont souvent représentées comme des serpents. Dans la Bible, il y a des traces de cela pour Léviathan (Is 27,1; Jb 3,8; 40,25; Ps 74,14; 104,26) et d’autres monstres semblables (Rahab, Béhémoth, etc.). Dans le récit de Genèse 3, le texte ne dit jamais que le serpent tentateur est le diable. Cette identification vient de la tradition tardive (1 Jn 3,8-10). De même le récit de Nombres 21 ne s’applique au Christ que dans un sens second. Cela montre que l’animal, le serpent, comporte des potentialités réinterprétatives. Il fait peur, il est souvent venimeux, il approche sans être vu, il « lève le cœur », etc.

         Le sens symbolique, lui, se greffe sur ces sens pour opérer un saut qualitatif. C’est ainsi que le serpent, parce qu’il change de peau, a souvent été utilisé par les Pères de l’Église, surtout les apologètes des IIe et IIIe siècles, pour expliquer la résurrection aux païens. Ce symbolisme n’est pas biblique.

         Quand on rencontre un même mot dans les textes, bibliques ou non, il faut d’abord se demander à quel niveau l’auteur se situe. Le contexte ou une lecture attentive aident habituellement. Si on omet cette simple opération, on fait dire n’importe quoi aux textes et on rend plus difficile leur réinterprétation subséquente.

    Hervé Tremblay

    Source www.interbible.org

    Autres dossiers


    votre commentaire
  • Croire pour vrai

    Ecouter-avec-le-coeur.jpg

    Un missionnaire en Afrique était en train de traduire l'Évangile selon saint Jean dans la langue du pays. Il rencontrait beaucoup de problèmes à trouver le mot le plus juste qui correspondrait au texte français. Par exemple, comment traduire le mot «croire»? Un jour il consulta un homme du pays qui lui dit que «croire» devrait être traduit par « écouter avec le cœur » (Jack McArdle).


    LIEN: Pour tous ceux et celles qui, après Thomas, n'auront pas le privilège de voir Jésus ressuscité, il ne reste que l'écoute du témoignage de ceux qui ont vu, une écoute qui, quand elle est faite avec le cœur, ouvre sur une vie transformée. La foi change tout, illumine la vie et rend heureux : Heureux ceux qui croient sans avoir vu! (Jn 20, 29).

    Source www.interbible.org

    Autres dossiers


    votre commentaire
  • Rivière souterraine à Jérusalem

    riviere-sousterraine-Israel.jpg

    Une des plus importantes sources d’eau souterraines a été découverte à Jérusalem en octobre 2011, par un pur hasard. Les ingénieurs de la ligne de train l’ont atteinte par surprise alors qu’ils effectuaient une percée de 75 mètres de profondeur pour mettre en place des tuyaux au niveau de la future gare de train grande-vitesse entre Jérusalem et Tel Aviv. Cette grotte, à proximité du Palais des Congrès, abrite les sources d’eau les plus impressionnantes jamais découvertes en Israël. La grotte se présente comme un long tunnel d’environ 200 mètres, d’une largeur d’un demi-mètre à quelques mètres, et d’une hauteur d’une dizaine de mètres. Un trésor naturel à protéger. La découverte est tellement récente que les photos de ces lieux sont rares.

     

    Gérard Blais
    directeur du Centre biblique Har'el
    Saint-Augustin, QC

    Source www.interbible.org

    Autres catégories


    votre commentaire
  • Triduum pascal

    Jeudi saint

    Le festin de Babette

    Festin-de-Babette.jpg

     

    Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu'au bout (Jean 13, 1).

         Gabriel Axel nous a donné en 1987 un très beau film : « Le festin de Babette ». Un pasteur protestant a fondé une petite congrégation et il a vécu avec ses deux filles, Philippa et Martine, une vie très austère et priante qui dédaigne les choses d'ici-bas et n'aspire qu'à la Nouvelle Jérusalem. Tour à tour Philippa et Martine renoncent à un amour possible. Puis le père meurt et les deux filles continuent de prendre soin de la congrégation.

         Un soir descend chez elles, dans leur petit village danois, une française, Babette. Elle doit fuir la Révolution car elle craint pour sa vie. Elle n'a plus de parents. Elle demande aux deux sœurs de la prendre à leur service pour le gîte et le couvert. Commence pour elle une vie austère où elle sert les deux sœurs avec discrétion et assiduité.

        Alors qu'on s'apprête à fêter le centième anniversaire de naissance du pasteur, Babette reçoit une lettre lui annonçant qu'elle a gagné 10 000 francs à la loterie. Elle propose d'organiser un banquet et d'inviter les membres de la congrégation. Elle offre un véritable festin, car elle a été le grand chef du Café anglais de Paris. Elle dépense même tout le montant qu'elle a gagné, dans un geste d'une rare extravagance.

        Les membres de la Congrégation sont divisés : il faut être poli envers Babette mais ne doit-on pas mépriser la matière? Comment peut-on goûter toutes ces bonnes choses? Il faut manger comme d'habitude sans manifester la moindre satisfaction.

     

        Mais la générosité de Babette, le bon vin et l'enthousiasme d'un autre invité font que peu à peu les yeux s'allument, les visages sourient, les cœurs se réchauffent et on assiste à une véritable communion entre ces personnes : un moment de grâce, de pardon mutuel, de louange.

    LIEN: La générosité de Babette surprend des gens sévères et durs pour eux-mêmes mais finit par toucher leur cœur et les transfigurer. L'amour de Jésus est extravagant lui aussi, il va jusqu'au bout. Le Jeudi saint est le festin de Jésus qui, en se donnant, nous a tout donné.

         Dieu n'est qu'Amour. Les qualités de Dieu – toute-puissance, sagesse, beauté – sont les attributs de l'amour. Or si Dieu n'est qu'Amour, il est humble, pauvre et dépendant. Dieu est le plus dépendant de tous les êtres. Nous cherchons Dieu dans la lune, alors qu'il est en train de nous laver les pieds. Nous cherchons le visage de Jésus, alors qu'il est visible dans celui ou celle auquel nous rendons service. Quand je vois Jésus, le soir du jeudi saint, laver avec humilité des pieds humains, je vois Dieu lui-même éternellement serviteur, avec humilité au plus profond de sa grandeur. Cette grandeur, Jésus la révèle dans le service, et jusque dans le don de sa vie (Inspiré de F. Varillon, Joie de croire, Joie de vivre).

    * * * * *

    Vendredi saint

    Inconsolable

    Ce que j'ai dit, demande-le à ceux qui sont venus m'entendre. Eux savent ce que j'ai dit (Jean 18, 21).

        Notre fille de quatre ans connaissait la signification religieuse de Noël, mais nous ne lui avions pas encore expliqué celle de Pâques.

        Le matin du Vendredi saint, elle alluma la télévision pour regarder son émission préférée, mais le programme pour enfants avait été remplacé par l'histoire de la Passion.

        À la fin, elle accourut vers moi et dit : « T'as entendu ce qui est arrivé à Jésus?» (C. Davis).


    LIEN : Ce moment central de l'histoire de l'humanité, de l'histoire de notre foi, le regarde-t-on avec toute la fraîcheur de cette enfant? Est-il encore d'une actualité frappante pour nous aujourd'hui?

    * * * * *

        « Tout s'est passé si vite, mais à nous, il nous faut des siècles pour tenter de comprendre. Déjà les apôtres avaient mis des années pour mesurer la signification de ces événements. De multiples messages, diffusés dans leur prédication, jettent des lueurs sur ce mystère. (...) ».

        « Pendant ces quelques heures, Jésus a-t-il eu le temps de réaliser tout ce qui arrivait? Mais voilà longtemps déjà qu'il s'était engagé sur ce chemin. (...) ».

        « Dans le grave silence de ces jours, l'Esprit de Jésus nous convie à poursuivre cette méditation et à rechercher comment la Passion et la Résurrection de Jésus nous ont touchés. (...) » (Marcel Metzger, Signe d'aujourd'hui, no 111, p. 115).

     

    L'oiseau ensanglanté

        Des myriades d'oiseaux voletaient sous un filet tendu au-dessus du sol. Sans cesse ils s'envolaient, heurtaient le filet et retombaient à terre. Le spectacle était accablant de tristesse. Mais voici qu'un oiseau s'élança à son tour. Il s'obstina à lutter contre le filet, et soudain, blessé, couvert de sang, il le rompit et s'élança vers l'azur. Ce fut un cri strident parmi tout le peuple des oiseaux, et dans un bruissement d'ailes innombrables, ils se précipitèrent vers la brèche, vers l'espace sans limite.

    LIEN : Jésus ensanglanté a brisé le filet du destin. L'impossible est désormais au cœur de la foi chrétienne et de l'humanité. Cri de l'oiseau ensanglanté, il veut ouvrir à tous l'espace ... « Dieu est couvert de blessures d'amour qui jamais ne se ferment » écrit Lorca. Ces blessures, Dieu les reçoit sur toute la face de la terre: les guerres, les injustices, les détresses, le désespoir ... blessures de Dieu!

    * * * * *

    Veillée pascale et dimanche de Pâques

    Le secret de l'Inukshuk

    Jésus lui-même s'approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient aveuglés et ils ne le reconnaissaient pas (Luc 24, 15-16).

        Sur l'île de Baffin on peut voir de curieux monuments parsemés ici et là dans la toundra. Faits d'énormes pierres superposées, on dirait des croix ou des humains. En fait, est-ce l'humain qui a forme de croix lorsqu'il étend les bras? ou la croix qui a la forme d'un humain? Est-ce que l'humain porte la croix ou repose sur la croix? Je ne sais pas Je les trouvais bien beaux ces monuments appelés Inukshuk! Inuk = humain, Inukshuk = guide. Un jour que je me dirigeais vers un point d'eau où je comptais pêcher le jeune saumon, j'ai demandé ma route au vieux Siméonie. Il m'a répondu :

        - Suis les Inukshuk.

        - Mais comment? Ils sont dispersés un peu partout dans la toundra.

        Simeonie m'a fermement incitée à me déplacer un peu, à pencher la tête, à fermer un œil pour voir plus juste et il m'a dit :

        - Quand tu vois plusieurs Inukshuk c'est que tu es en errance, que tu ne vas nulle part; il faut te placer de façon à ce qu'ils soient si parfaitement alignés que tu n'en vois plus qu'un : alors seulement tu es en chemin.

       Et j'ai pensé aux croix de nos vies, aux Inukshuk de notre toundra ... Quand on s'applique à les dénombrer, à dresser le bilan de nos épreuves, à effectuer l'autopsie de nos peines, peut-être sommes-nous en errance.

        Lorsqu'on se décide à se déplacer un peu, à pencher la tête, à fermer un œil pour voir plus juste ... Lorsqu'enfin toutes nos croix bien alignées permettent au regard de n'en apercevoir qu'une, celle qui sauve, celle sur laquelle repose notre résurrection, alors seulement nous sommes en chemin (Rita Coulombe-Habel).


    LIEN: Nous ressemblons parfois aux disciples d'Emmaüs : on ne voit pas le Seigneur qui marche à nos côtés. On ne le reconnaît pas parce que notre regard est dirigé sur nos multiples petites croix dispersées dans notre quotidien, alors que si on en prenait une vue d'ensemble, on n'en verrait qu'une et alors on comprendrait que c'est aussi celle du Christ, celle qui sauve, qui donne sens et nourrit l'espérance.

     

    Source www.interbible.org

    Autres catégorie


    votre commentaire
  • Le cri de joie de Jésus

     

    Lire Luc 10, 21-22

    annonciationL'évangéliste Luc est souvent présenté comme le théologien de la prière. Aux moments les plus importants de la vie de Jésus, il nous le montre se retirant pour prier; c'est lui qui nous laisse cinq prières de Jésus. Une de celles-là se situe dans un contexte missionnaire. Les 72 disciples envoyés en mission reviennent enthousiasmés, exubérants et joyeux. Alors, à l'heure même, Jésus exulta par l'Esprit Saint et il dit :

    Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché cela aux sages et aux intelligents, et l'as révélé aux enfants. Oui, Père, parce que tel a été ton bon plaisir. Tout m'a été remis par mon Père, et personne ne sait qui est le Fils si ce n'est le Père, ni qui est le Père si ce n'est le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler.

         Marie, dans le Magnificat, exulte parce que Dieu a regardé l'humilité de sa servante. Ici, c'est Jésus. Porté, animé par l'Esprit, il exulte (v. 21). C'est une joie qui jaillit spontanément de l'intime de sa relation au Père. Certes, il invoque Dieu, à la manière de l'Ancien Testament comme le Seigneur du ciel et de la terre, mais son expérience personnelle, c'est de se savoir connu et aimé de Dieu comme un fils l'est par son père. Et en tant que fils, il découvre en lui une compréhension unique du Père, de son vouloir et de son comportement. Le regard qu'il porte sur les situations et les événements est juste, et il peut initier ses disciples au sens vrai de toutes choses. Sa perspicacité lui fait atteindre le mystère des choses, à l'inverse des disciples qui jubilent à la vue du succès de leurs exorcismes et en retire une satisfaction trop liée à eux-mêmes.

     

         L'expérience de prière de Jésus est donc liée à sa relation particulière au Père, dans l'Esprit. Cette relation d'union et de participation intime à la vie de son Père est le fondement de sa joie. L'occasion de cette joie est le succès de la mission des Apôtres, qui met en lumière l'œuvre de Dieu.

     

         À qui, pour qui sont les mystères du Royaume qui sont cachés aux sages et révélés aux petits? Jésus, en pénétrant le sens des événements qui arrivent, révèle que Dieu manifeste son amour d'une manière paradoxale, mystérieuse, inouïe aux petits, par opposition aux sages. Il nous dit aussi que ce don révélé est pure grâce. On ne peut l'arracher au donateur par sa science et ses efforts. On ne peut que l'accueillir dans la foi et l'humilité.

     

         Comment la joie de Jésus ne pourrait-elle pas être communicatrice, et sa louange ne pas susciter la nôtre? N'y aurait-il pas lieu, à l'occasion de bien des événements de notre vie personnelle et familiale, de desserrer notre cœur et de nous tourner vers le Père de Jésus pour le bénir?

     

    Julienne Côté

    Sourcehttp://www.interbible.org

    Autres dossiers


    votre commentaire
  • Comme un grain de blé déposé en terre,
    l'amour est abandon de soi

    Louange-S.-Fran-ois-Sans-ima2.jpgL’heure et venue pour le Fils de l’homme d’être glorifié.
    Amen, amen, je vous le dis :
    Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul;
    mais s’il meurt, il donne beaucoup de fruit.
    Celui qui aime sa vie la perd;
    celui qui s’en détache en ce monde
    la garde pour la vie éternelle.
    (Jean 11, 23-25)

     

         Elle est simple et belle, mais surtout riche et évocatrice de sens cette image du grain de blé déposé en terre que Jésus utilise pour parler de sa mort. Malgré sa petitesse, le grain de blé est doté d’un potentiel extraordinaire car il renferme la vie qui s’épanouira en épi. En se comparant au grain de blé, Jésus aborde sa mort avec confiance et espérance, car il voit sa mort comme le don de sa vie, un don qui sera fécond et fera naître une moisson de disciples. Une telle façon d’envisager sa mort, ou plutôt de remettre sa vie, ne peut qu’exprimer un amour total, intense, ultime.

     

         Cet amour-là, beaucoup de personnes en font l’expérience et sont en mesure de le comprendre. Pensons par

    exemple aux parents qui se donnent, et donnent le meilleur d’eux-mêmes, et même jusqu’à donner leur vie, pour que vivent leurs enfants. Pensons aussi à cet homme qui chaque jour visite son épouse atteinte de la maladie d’Alzheimer, ou à cette femme qui met en veilleuse son travail pour prendre soin d’un parent en fin de vie. Ces personnes vivent des situations qui les apparentent à un grain de blé déposé en terre pour qu’un autre puisse vivre dignement. Il y a dans cette générosité, dans ce don de soi, quelque chose qui se rapproche de la parole de Jésus : Celui qui aime sa vie la perd; celui qui s’en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle (Jean 11, 25).

     

         Une grande vérité se dégage de ces expériences humaines autant que de la destinée de Jésus. Il est impossible d’aimer sans se donner complètement. On ne peut aimer à moitié. L’amour est dépassement de soi, sans calcul. Un amour intéressé n’est pas un amour vrai, c’est un amour de soi à travers l’autre, un amour égoïste qui met l’autre à son service. L’amour qui se dépasse, l’amour qui rencontre et sert l’autre, un tel amour est toujours fécond, car il favorise la vie de l’autre, il crée l’autre pour une vie meilleure.

     

         Jésus se dépose dans notre terre, il s’offre même en nourriture, en pain partagé, afin que, communiant à son amour et à sa vie, nous soyons à notre tour vie donnée et partagée. Il ne sera plus un grain de blé seul, nous serons grains de blé avec Lui, pour devenir un pain partagé pour la vie de nos enfants, pour la vie de notre époux et de notre épouse, pour la vie de nos frères et de nos sœurs. Nos jours deviendront eucharistie, dans le prolongement de l’eucharistie du Christ dont nous faisons mémoire le dimanche, jour de sa résurrection.

     

    Yves Guillemette, ptre


    votre commentaire
  • Une équipe israélo-allemande se prépare à fouiller le lieu présumé du combat de David contre Goliath

    TEL AVIV (ISRAËL) [05.03.12] - L’institut d’archéologie Sonia et Marco Nadler de Tel Aviv se lancera cet été dans l’exploration du site d’Azéka, ville de l'Israël antique située dans la vallée d'Elah, où eu lieu, d’après la Bible, l’affrontement entre David et Goliath. PAR DORIANE LACROIX TSARANTANIS


     
    Philistins rasse  m  blèrent leurs armées pour la guerre. Ils se rassemblèrent à Soko de Juda et ils campèrent entre Soko et Azéqa, à Efès-  Dammim. Saül et les hommes d'Israël se rassemblèrent et campèrent dans la vallée du Térébinthe et ils se rangèrent en bataille face aux Philistins. » Le géant Goliath sortit du camp des Philistins et provoqua les Israélites. David  , en affrontant Goliath, fit fuir l’ennemi et offrit la victoire à Saül.
     

    L’exploit de David est l’événement le plus réputé, mais de nombreuses batailles eurent lieu postérieurement à cet emplacement. Azéka fût l'une des dernières villes à tomber entre les mains des Babyloniens lors de l'invasion de Juda en 586 av. J.-C.

    Les fouilles vont être réalisées par le professeur Oded Lipschits et le docteur Yuval Gadot de l’Institut d’archéologie de Tel Aviv, en collaboration avec le professeur Manfred Oeming de l’université d’Heidelberg en Allemagne. Les deux institutions avaient déjà coopéré en 2003 lors des excavations de Ramat Rahel. La première saison aura lieu du 15 juillet au 24 août 2012. Les archéologues estiment que les recherches pourraient éclairer de nombreux aspects encore inconnus de la civilisation du royaume de Juda, en révélant par exemple les particularités de sa culture, ainsi que le type de relations qu’entretenait la population avec ses voisins. Il s’agirait d’obtenir un aperçu de la vie quotidienne au sein du royaume et de sa périphérie.

    Le professeur Lipschits précise que le royaume philistin de Gat était situé quelques kilomètres à l'ouest d'Azéka. Cette ville fût donc certainement un point de rencontre entre deux cultures différentes mais également importantes pour l’histoire de Juda, ce qui expliquerait que le site ait été choisi pour servir de cadre au combat de David et Goliath.

    Lacroix Tsarantanis Doriane

    Source http://www.lejournaldesarts.fr  et  www.interbible.org

     

    Autres dossiers


    votre commentaire
  • L’apocalypse : destruction ou espoir?

     

    Si on vous demandait qu’est-ce qui a de plus insolite dans la Bible, il y a de bonnes chances que vous répondriez le livre de l’Apocalypse.

    . Lors de cette émission, on va s’introduire à ce livre et donner une attention particulière à la fameuse bête de l’Apoc

    alypse et son chiffre le 666. Nous verrons aussi qu'il s'agit d’un livre d'espoir pour les chrétiens persécutés par l'Empire romain. Leur seul espoir était que le Christ revienne et bouleverse complètement l'ordre du monde. Ainsi, les puissants qui tuent les chrétiens seront à leurs tours renversés par Dieu et les chrétiens persécutés seront alors sauvés par Dieu.

    Série « Récits insolites de la Bible » diffusée sur les ondes de Radio Ville-Marie (Montréal).
    Première

    diffusion le 31 mai 2011 • Réalisation et animation : Sébastien Doane • Lectrice invitée : Marie Laferrière • Technicien : Alain Primeau •  Extraits musicaux : Loreena Mckennit; Peter Gabriel, The feeling begins extrait de la trame sonore de The Last Temptation of Christ.

    Sébastien Doane, bibliste, est l'auteur de Mais d'où vient la femme de Caïn? Les récits insolites de la Bible (Novalis/Médiaspaul, 2010) dont la série s'inspire.

     

    audioCapsule audio : 22 min. ICI

     

    Source www.interbible.org

    Autres dossiers


    votre commentaire
  • Aimer le fils


    1-demeure-intime.gif Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obiendra la vie éternelle (Jean 3, 16).


         Un homme riche perdit sa femme alors que leur fils unique était encore tout jeune. Il engagea une femme pour prendre soin de la maison et s'occuper de son fils. Le garçon mourut tragiquement à l'âge de vingt ans. Le vieil homme n'avait aucune famille et mourut lui-même de chagrin quelques années plus tard.

     

         Il n'avait pas d'héritier pour son immense fortune, du moins on n'en trouva point. Il n'avait pas non plus de testament. Sa propriété passa donc à l'État et il y eut un jour un encan pour disposer des effets de la maison.

     

         La vieille dame qui y avait travaillé était présente: non qu'elle pusse acheter quoi que ce soit mais parce que son chagrin était trop grand pour s'éloigner des lieux. Il y avait une seule chose qui l'intéressait: la photo du fils. Elle l'avait aimé comme s'il eût été son propre fils. Personne ne voulant de la photo, elle a pu l'acheter pour quelques sous.

     

         Elle l'apporta à la maison et tenta de la retirer de son cadre et c'est alors qu'elle trouva des papiers importants. Elle alla les montrer à un homme de loi.

     

         L'avocat la regarda et éclata de rire. Le vieil homme laissait tous ses biens à la personne qui aimerait assez son fils pour acheter la photo.

    ******


    LIEN: Si nous aimons Jésus et croyons en lui, le Père va nous aimer ... il va tout nous donner (Jack Mc Ardle).


    votre commentaire
  • Jeûner

    Jeuner.jpg

    Le Christ au désert
    Ivan Kramskoï (1837-1887)
    Huile sur toile, 1872
    Galerie Tretyakov, Moscou
    (photo : Wikipedia)

    Hébreu : tsoum
    Grec : nèsteuo

    Dans la région du Proche-Orient ancien, le jeûne était probablement lié à un rituel d’exorcisme et/ou de rituels magiques pour avoir les faveurs de la divinité.

         À plusieurs endroits dans la Bible, on parle de s’abstenir de manger ou même de boire. Les circonstances peuvent être un deuil, un malheur national, pour demander une guérison, pour implorer le pardon pour se préparer à une tâche à accomplir et même pour obtenir une victoire militaire.

         Parfois il s’agit d’un geste rituel pour se rappeler l’humilité à avoir devant Dieu. Il représente l’abandon à Dieu d’une personne qui ne compte plus que sur son secours.
    Avant le VIe siècle, les jeûnes sont vécus de façon individuelle. C’est à partir de l’Exil à Babylone lorsque le peuple de la Bible perd son Temple, sa terre, sa royauté qu’on institut différents jeûnes communautaires soit pour commémorer les désastres nationaux ou pour le jour du Grand Pardon, le Yom Kippour (Lv 16,29).  

         Les prophètes vont souvent dénoncer l’hypocrisie des jeûnes trop formels et vides de sens. Ils interpellent le peuple à faire de vraies démarches pour montrer son humilité et revenir vers Dieu.

         Bien qu’on voie Jésus jeûner lors des tentations (Mt 4,2), il se relie aux discours des autres prophètes dénonçant la manière dont certains Juifs jeûnaient (Mt 6,16). On reprochait à Jésus le fait que ses disciples ne jeûnaient pas comme ceux de Jean Baptiste (Mc 2,18). Dans son ensemble, le Nouveau Testament semble montrer moins d’importance aux jeûnes que l’Ancien Testament.

    Constatez-le vous-mêmes : jeûner ne vous empêche pas de saisir une bonne affaire, de malmener vos employés, ni de vous quereller ou de donner des coups de poing! Quand vous jeûnez ainsi, votre prière ne m'atteint pas. Est-ce en cela que consiste le jeûne tel que je l'aime, le jour où l'on se prive? Courber la tête comme un roseau, revêtir l'habit de deuil, se coucher dans la poussière, est-ce vraiment pour cela que vous devez proclamer un jeûne, un jour qui me sera agréable? Le jeûne tel que je l'aime, le voici, vous le savez bien : c'est libérer les hommes injustement enchaînés, c'est les délivrer des contraintes qui pèsent sur eux, c'est rendre la liberté à ceux qui sont opprimés, bref, c'est supprimer tout ce qui les tient esclaves. C'est partager ton pain avec celui qui a faim, c'est ouvrir ta maison aux pauvres et aux déracinés, fournir un vêtement à ceux qui n'en ont pas, ne pas te détourner de celui qui est ton frère. Alors ce sera pour toi l'aube d'un jour nouveau, ta plaie ne tardera pas à se cicatriser. (Is 58,3-8)

         À la lumière de ces informations et de ce texte percutant du prophète Isaïe, il faut se demander pourquoi et comment jeûner aujourd’hui. Souvent le jeûne du carême ressemble davantage à une diète dont l’objet est de perdre du poids plutôt qu’à une préparation à la fête de la résurrection.

    Sébastien Doane

    Source www.interbible.org

    Autres dossiers


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique