• Handicap: une société réservée aux personnes « pleinement fonctionnelles » n’est pas digne de l’homme

    Discours du pape à la Communauté de Capodarco (Traduction complète)

    Le pape bénit une personne handicapée, Communauté de Capodarco © L'Osservatore Romano

    Le Pape Bénit Une Personne Handicapée, Communauté De Capodarco © L'Osservatore Romano

    « Une société qui ferait de la place seulement aux personnes pleinement fonctionnelles, totalement autonomes et indépendantes, ne serait pas une société digne de l’homme ». C’est ce qu’a affirmé le pape François devant les membres de la communauté italienne de Capodarco qu’il a reçus le 25 février 2017. Fustigeant la « discrimination sur la base de l’efficacité », le pape les a remerciés d’être « du côté » des personnes handicapées et défavorisées : « vous contribuez à rendre la société meilleure ».

    Le pape a rencontré quelque 2600 personnes, handicapées et volontaires de cette association fondée en 1966 par un prêtre italien, dans la salle Paul VI du Vatican. Dans la foule très enthousiaste qui lançait des fréquents « Vive le pape ! », une longue bannière proclamait : « Pape François, tu es spécial comme nous ».

    « La qualité de la vie au sein d’une société se mesure, en bonne partie, par la capacité à inclure ceux qui sont plus faibles et nécessiteux », a déclaré le pape durant la rencontre. Une inclusion qui ne doit pas être perçue « comme quelque chose d’extraordinaire, mais de normal ».

    Il a longuement plaidé pour la participation de la personne avec des fragilités physiques, psychiques ou morales, à la vie de la société, en faisant écho à l’oeuvre de l’association en ce sens. Et de saluer leur engagement à promouvoir « l’action personnelle et directe des personnes handicapées elles-mêmes », en dépassant « l’attitude de pitié et assistancialiste ».

    Le pape a souligné aussi la « place privilégiée » de ces “petits” marqués par des handicaps mentaux ou physiques, ou par des blessures de l’âme », dans l’Eglise : ce sont « des témoins particuliers de la tendresse de Dieu, desquels nous avons beaucoup à apprendre ». Il a conclu la rencontre en saluant une par une chacune des personnes handicapées présentes, se penchant sur les fauteuils roulants, bénissant et échangeant quelques paroles avec l’une ou l’autre, durant une demi-heure.

    Voici notre traduction complète du discours que le pape a prononcé :

    Discours du pape François

    Chers frères et sœurs,

    Je suis heureux de notre rencontre et heureux de ce que j’ai entendu, très heureux, et je vous salue tous avec affection. Je remercie de tout cœur Don Franco Monterubbianesi, fondateur de votre Communauté, et Don Vinicio Albanesi, actuel président, pour leurs paroles ; et je vous remercie vous, d’avoir offert vos témoignages.

    La Communauté de Capodarco, structurée autour de nombreuses réalités locales, a célébré l’an dernier son 50e anniversaire. Avec vous, je remercie le Seigneur pour le bien accompli en ces années au service des personnes handicapées, des mineurs, de ceux qui vivent des situations de dépendance et de malaise, et de leurs familles. Vous avez choisi d’être du côté de ces personnes moins protégées, pour leur offrir accueil, soutien et espérance, dans une dynamique de partage. De cette façon vous avez contribué et vous contribuez à rendre la société meilleure.

    La qualité de la vie au sein d’une société se mesure, en bonne partie, par la capacité à inclure ceux qui sont plus faibles et nécessiteux, dans le respect effectif de leur dignité d’hommes et de femmes. Et la maturité s’atteint lorsque une telle inclusion n’est pas perçue comme quelque chose d’extraordinaire, mais de normal. La personne avec un handicap et des fragilités physiques, psychiques ou morales, doit aussi pouvoir participer à la vie de la société et être aidée dans la mise en œuvre de ses potentialités dans des dimensions variées. C’est seulement quand sont reconnues les droits des plus faibles, qu’une société peut dire qu’elle est fondée sur le droit et sur la justice. Une société qui ferait de la place seulement aux personnes pleinement fonctionnelles, totalement autonomes et indépendantes, ne serait pas une société digne de l’homme. La discrimination sur la base de l’efficacité n’est pas moins déplorable que la discrimination sur la base de la race ou du revenu ou de la religion.

    Ces dernières décennies, votre Communauté a vécu constamment une écoute attentive et affectueuse de la vie des personnes, en s’efforçant de répondre aux besoins de chacun en tenant compte de leurs capacités et de leurs limites. Votre approche des plus faibles dépasse l’attitude de pitié et assistancialiste, pour favoriser la participation active de la personne qui a des difficultés dans un contexte communautaire non fermé sur soi mais ouvert à la société. Je vous encourage à poursuivre sur ce chemin, qui voit en premier plan l’action personnelle et directe des personnes handicapées elles-mêmes. Face aux problèmes économiques et aux conséquences négatives de la globalisation, votre Communauté cherche à aider ceux qui se trouvent dans l’épreuve à ne pas se sentir exclus ou marginalisés, mais, au contraire, à marcher en première ligne, en portant le témoignage de l’expérience personnelle. Il s’agit de promouvoir la dignité et le respect de tout individu, en faisant sentir aux “vaincus par la vie” la tendresse de Dieu, Père aimant de chacune de ses créatures.

    Je veux encore remercier pour le témoignage que vous donnez à la société, en l’aidant à découvrir toujours plus la dignité de tous, à partir des plus petits, des plus défavorisés. Les institutions, les associations et les différentes agences de promotion sociale sont appelées à favoriser l’inclusion effective de ces personnes. Vous travaillez dans ce but avec générosité et compétence, avec l’aide courageuse de familles et de volontaires, qui nous rappellent la signification et la valeur de toute existence. En accueillant tous ces “petits” marqués par des handicaps mentaux ou physiques, ou par des blessures de l’âme, vous reconnaissez en eux des témoins particuliers de la tendresse de Dieu, desquels nous avons beaucoup à apprendre et qui ont une place privilégiée aussi dans l’Eglise. De fait, leur participation à la communauté ecclésiale ouvre la voie à des relations simples et fraternelles, et leur prière filiale et spontanée nous invite tous à nous tourner vers notre Père céleste.

    Votre Association a eu son origine dans les pèlerinages aux sanctuaires de Lourdes et de Lorette, où don Franco eut l’intuition d’une façon de valoriser les ressources humaines et spirituelles inhérentes à toute personne porteuse de handicap. Dans votre activité, si précieuse pour l’Eglise et pour la société, la Vierge Mère vous a toujours accompagnés et elle continue à le faire, en vous aidant à retrouver chaque fois de nouvelles énergies et à conserver toujours le style de l’Evangile, la tendresse, l’attention, la proximité, et aussi le courage, l’esprit de sacrifice, parce qu’il n’est pas facile de travailler dans le domaine du handicap personnel et social.

    Chers frères et sœurs, je vous remercie encore pour votre visite. Je vous bénis et je vous accompagne par la prière, pour que vos communautés continuent à cheminer avec joie et avec espérance. Et vous aussi, s’il vous plaît, priez pour moi. Merci !

    Et je vous invite à prier notre Mère, qui donne de la force aux mamans, aux femmes, à vous, à nous tous qui travaillons. [Ave Maria]

    Traduction de Zenit, Anne Kurian

    source ZENIT.org

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  • Sainte-Marthe : « Seigneur, que je sois juste, mais juste avec miséricorde »

    Le pape met en garde contre une certaine forme de casuistique

    Messe à Sainte-Marthe © L'Osservatore Romano

    Messe À Sainte-Marthe © L'Osservatore Romano

    « Seigneur, que je sois juste, mais juste avec miséricorde » et non pas enfermé dans « la casuistique ». C’est la prière que le pape François a recommandée aux chrétiens, lors de la messe du 24 février 2017, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican.

    Le pape a médité sur l’Evangile (Mc 10, 1-12) où des Pharisiens demandent à Jésus : « Est-il permis à un mari de renvoyer sa femme ? ». « Jésus ne répond pas si c’est permis ou non, a-t-il fait observer dans son homélie rapportée par Radio Vatican en italien ; il n’entre pas dans leur logique casuistique ». En effet les Pharisiens « pensaient à la foi seulement en termes de ‘on peut’ ou ‘on ne peut pas’, jusqu’où on peut, jusqu’où on ne peut pas ».

    Jésus au contraire adresse une question : « ‘Que vous a prescrit Moïse ?…’. Et eux d’expliquer la permission donnée par Moïse pour répudier sa femme, et ce sont eux qui tombent dans le piège. Parce que Jésus les qualifie de ‘durs de cœur’: ‘C’est en raison de la dureté de vos cœurs qu’il a formulé pour vous cette règle’ ».

    Avec cette réponse, a poursuivi le pape, Jésus « dit la vérité. Sans casuistique ». « Jésus dit toujours la vérité », il « explique les choses comme elles ont été créées : ‘Celui qui renvoie sa femme et en épouse une autre devient adultère envers elle. Si une femme qui a renvoyé son mari en épouse un autre, elle devient adultère’ ».

    De la casuistique à la vérité et à la miséricorde

    Mais si l’adultère est « grave », Jésus a cependant souvent parlé avec des adultères : avec la Samaritaine, il a « bu dans son verre, qui n’était pas purifié » et à la femme adultère il dit « Je ne te condamne pas. Va et ne pèche plus ». Jésus est en effet « l’incarnation de la Miséricorde du Père, et il ne peut se renier lui-même ».

    Le chemin de Jésus est « le chemin de la casuistique à la vérité et à la miséricorde, a expliqué le pape François. Jésus lâche la casuistique. A ceux qui voulaient le mettre à l’épreuve, à ceux qui pensaient avec cette logique du ‘on peut’, il les qualifie – pas ici, mais dans d’autres passages de l’Evangile – d’hypocrites ».

    « La casuistique est hypocrite. C’est une pensée hypocrite, a insisté le pape. ‘On peut – on ne peut pas’ … qui devient ensuite plus subtile, plus diabolique : … de là à là, je ne peux pas. C’est le piège de la casuistique ». « Le chemin … de la la casuistique à la vérité et à la miséricorde, n’est pas facile: il faut la grâce de Dieu pour qu’il nous aide tous à avancer ».

    En conclusion le pape a prévenu une objection : « Quelqu’un qui a une mentalité casuistique peut demander : ‘Mais qu’est-ce qui est le plus important, en Dieu ? Justice ou miséricorde ?’. C’est une pensée malade … Elles ne sont pas deux : c’est une seule, une seule chose. En Dieu, justice est miséricorde et miséricorde est justice. Que le Seigneur nous aide à comprendre cette route, qui n’est pas facile, mais qui nous rendra heureux, et rendra heureuses de nombreuses personnes ».

    source ZENIT.org

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  • Le Carême pour s’éveiller au mystère de l’Amour .

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    Le carême est un temps pour s’ouvrir à la vie. Les jours bien chargés peuvent endormir nos sens. Mais Dieu est présent à chaque instant, et le carême peut être le moment d’aiguiser notre conscience, à travers la prière, le jeûne et le partage. Voici 40 invitations personnelles pour s’éveiller au mystère de l’amour de Dieu et à sa présence dans nos vies au cours de ce carême-ci.

     

    1. Jeûner de Télévision. Le mercredi des Cendres est le signal d’un changement fondamental dans nos vies. Aujourd’hui, abstiens-toi de regarder la télévision, comme un signe que le changement commence.

    2. Porte la croix de quelqu’un. Tout comme Simon de Cyrène a aidé Jésus à porter sa croix, propose à un voisin, à un membre de ta famille ou à une personne se débattant avec un problème en particulier, de l’aider.

    3. Renonce à un plaisir. Juste pour aujourd’hui, renonce à quelque chose que tu aimes particulièrement manger. Cette faim physique t’introduira plus profondément dans la faim de Dieu.

    4. Demande à ton âme de t’aider. Au fur et à mesure que les 40 jours passent, demande à ton cœur et à ton âme de te guider vers Dieu. Ecoute ton cœur qui te « souffle » sur le chemin.

    5. Prie avec ta famille. A l’Eglise, sois attentif aux paroles des chants, lectures et prières. Après la messe, parlez ensemble du sermon. Ne proposerais-tu pas une prière en famille ?

    6. Observe la nature. Dieu nous a donné un monde merveilleux à habiter. Même en ville il y a des arbres, le ciel, et des nuages. Remercie Dieu pour la générosité de la nature.

    7. Prie ton saint Patron. La vie peut paraître si solitaire quand on a des soucis. Mais ton saint patron veut et peut t’aider. Parle à tes enfants de leur saint patron.

    8. Jeûne de peur. Si la peur apparaît dans la journée, remplace-la par une prière de foi et de confiance en Dieu. Remarque combien plus facile est la vie lorsque la foi, plutôt que la peur, remplit ton cœur.

    9. Pardonne. Dans la prière du Seigneur, nous demandons à Dieu de nous pardonner comme nous-même pardonnons. Aujourd’hui, recherche des opportunités de pardonner aux autres gratuitement et avec amour.

    10. Ecoute, écoute, écoute. Une des meilleures façons de montrer à nos enfants, nos amis que nous les aimons, est d’écouter leurs soucis. Aujourd’hui, sois attentif à écouter attentivement ce que ton enfant, ton ami a à te dire.

    11. Passe du temps avec Marie. Marie, notre mère, ne cherche qu’à nous aider sur notre chemin de foi. Ouvre-lui ton cœur aujourd’hui et écoute quel est son message pour toi.

    12. Mets de l’ordre. Le désordre dans notre maison ou notre lieu de travail peut refléter un désordre dans notre âme. Range un tiroir encombré ou une armoire en désordre et demande au Seigneur quelle est sa façon d’organiser ta vie, Il est le Créateur, Il s’y connaît…

    13. Jeûne de radio. Nous laissons parfois nos vies se remplir de tellement de bruit que nous n’entendons plus ce que nous murmure notre cœur. Aujourd’hui goûte au silence et voit quel message de Dieu tu as pu manquer.

    14. Sois un samaritain en secret. Fais une bonne action envers un membre de ta famille sans que personne ne le remarque. Dieu le verra et s’en réjouira.

    15. Souviens toi d’un saint ancêtre. Nous avons reçu le don de la foi grâce à la fidélité de ceux qui nous ont précédés. Pense à un proche parent ou ami de famille, vivant ou décédé, qui a été une inspiration pour ta propre foi.

    16. Offre quelque chose. Renonce à un festin, des cigarettes, des bonbons, ou à la location d’une vidéo pour la journée et donne cet argent économisé aux pauvres.

    17. Jeûne de violence. Mets de côté aujourd’hui, toute action ou mots agressifs et reçois tous ceux que tu rencontreras avec bienveillance et patience.

    18. Prends du temps pour jouer. Un des signes de la foi en Dieu est la joie. Prends le temps de jouer avec tes enfants – chanter, jeux de société, raconter des histoires…

    19. Bénis tes enfants. Prends un temps avec chaque enfant. Regarde son visage avec amour, dis lui une raison pour laquelle tu l’aimes, puis bénis-le (ou la) sur le front.

    20. Demande la bénédiction de tes enfants. Commence ou finis la journée en demandant à tes enfants de te bénir.

    21. Lis la Bible ou un autre livre saint. Dieu utilise plusieurs moyens pour nous dire son amour pour nous. La Bible est un moyen privilégié pour apprendre à mieux Le connaître. Lis un passage des Evangiles, par exemple, endors-toi sur le verset d’un psaume qui te parle.

    22. Cherche à voir ce qui est bien. Prends le temps de voir ce qui est bon dans ta vie : famille, amis, collègues, voisins. Dis à quelqu’un aujourd’hui comment il te montre la bonté de Dieu.

    23. Partage ta foi. Trouve une opportunité pour partager à tes enfants ou d’autres, ta foi et toutes les merveilles que Dieu a faites pour toi.

    24. Jeûne de sucreries. Evite de manger des sucreries aujourd’hui, et fais attention au goût de tout ce que tu manges d’autre. Demande à Dieu de remplir la faim en toi.

    25. Examine ta conscience. Prends quelques minutes aujourd’hui pour voir l’état de ton âme. Demande à Dieu la force et la volonté d’abandonner des habitudes qui t’empêchent d’aimer Dieu et ta famille.

    26. Prie pour la Paix. Notre monde est rempli de souffrances et de troubles. Prie pour que Dieu envoie sa Paix dans toutes ces situations dont nous entendons parler.

    27. Essuie le visage de Jésus. Jésus a dit : « Ce que tu fais au plus petit, c’est à moi que tu le fais. » Aujourd’hui, prends conscience que lorsque tu t’occupes de jeunes enfants, c’est de Jésus que tu prends soin.

    28. Jeûne de commérage. Il est facile de répandre des informations à propos d’autrui. Aujourd’hui, évite d’écouter des commérages et de les colporter.

    29. Accorde toi à une station. Choisi une des stations du chemin de Croix, penses-y et prie avec toute la journée. Imagine toi dans la scène, offrant à Jésus tout ce que tu peux pour l’aider.

    30. Envoie un message. Ecris une lettre ou passe un coup de fil à une personne qui est seule et isolée. Invite tes enfants à aider en dessinant ou en écrivant des petits mots que tu peux envoyer.

    31. Prends courage. Si tu passes par un moment difficile au travail ou en famille, rappelle-toi que Dieu est avec toi. Imagine Jésus à tes côtés durant cette épreuve.

    32. Demande la force de la volonté. Il arrive que nous résistions alors que nous savons très bien ce qui doit être fait… Demande à Dieu aujourd’hui la volonté de faire ce qui doit être fait, et la grâce de bien le faire.

    33. Prie pour un membre de ta famille. Ecris le prénom de chacun sur un petit bout de papier. Puis, que chaque personne en prenne un et prie pour celui ou celle dont le nom est écrit sur le papier. Ce soir, vous pourrez vous dire pour qui vous avez prié.

    34. Jeûne de critiques. Aujourd’hui remplace toute tentation de critiquer un membre de ta famille par des mots de gentillesse ou tout simplement de silence. Trouve comment encourager tes enfants et affermis par là leur bonté intérieure.

    35. Sois un instrument de paix. Souviens-toi de la prière de St François et demande à Dieu de t’aider à être un instrument de paix dans ta famille.

    36. Partage ton histoire. Prends un temps aujourd’hui pour raconter à tes enfants une des fois où Dieu a été bon pour toi. De telles histoires fortifient ta propre foi et seront un élément moteur pour tes enfants.

    37. Demande pardon. Va vers une personne que tu as pu blesser et demande-lui pardon. Nous pouvons tous blesser des personnes que nous chérissons tendrement, alors le pardon répare les déchirures dans l’édifice familial.

    38. Jeûne d’autocritique. Il arrive bien souvent que le pire obstacle dans l’avancée spirituelle soit la dureté avec laquelle nous nous traitons nous-même. Prends le temps aujourd’hui de prendre conscience combien tu es l’enfant bien-aimé de Dieu. Parle-toi avec douceur.

    39. Remercie Dieu. Établis une liste rapide de 10 choses pour lesquelles tu es reconnaissant dans ta vie. Etre reconnaissant est le début de la véritable sainteté.

    40. Ne t’arrête pas. Pense aux 40 derniers jours et choisis un point que tu souhaites poursuivre. Engage-toi à pratiquer cette discipline spirituelle dans les jours à venir.

    Félicitations !

    Tu as passé ton carême à t’éveiller à la présence de Dieu. Conforte ce que tu as appris en participant aux offices des jours saints (Jeudi Saint, Vendredi Saint, Samedi Saint). En ces jours-là, nous entrevoyons de façon spéciale la vérité que Jésus est venue nous montrer : c’est en mourant que nous renaissons, que nous renaissons à la vie éternelle.

    Excellent Carême à Tous et Toutes selon, bien évident, vos directives personnelles et votre sensibilité individuelle.

    * Pour ne rien vous cacher, moi, c'est la consommation de cigarettes qui me pose problème. Vos prières sont les bienvenues dans ce combat pour une meilleure respiration de la Vie !

    MERCI...!

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

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  • Retraite de carême 2017: « Pour moi, le pape est Pierre », par le p. Michelini ofm

    Un franciscain pour découvrir « l’humanité » de Jésus selon s. Matthieu

    Le pape rencontre le p. Michelini à Assise, capture CTV

    Le Pape Rencontre Le P. Michelini À Assise, Capture CTV

    « Etre avec Jésus, être avec Pierre ». C’est le thème des méditations de la retraite annuelle d’entrée en carême de la Curie romaine, qui aura lieu du 5 au 10 mars 2017, dans la « Casa Divin Maestro » d’Ariccia, à quelque 30 kilomètres de Rome. Le recueil des méditations sera ensuite publié sous ce titre par les éditions franciscaines de la Portioncule (Edizioni Porziuncola).

    Dix jours avant de prêcher devant le pape François et les membres de la curie, le p. Giulio Michelini  ofm, explique aux lecteurs de Zenit qu’il méditera particulièrement sur « l’humanité de Jésus ». Le franciscain évoque sa réaction au moment de la demande du pape et confie : « Pour moi le pape est Pierre… Donc mon regard se tourne non seulement vers un homme comme moi, mais aussi vers celui qui est Pierre ».

    Père Michelini, comment et quand avez-vous appris avoir été choisi pour guider laretraite de carême à laquelle le pape participera ?

    Je l’ai appris le premier dimanche de l’Avent. Un de ses collaborateurs m’a appelé pour m’annoncer la nouvelle et m’avertir que le Saint-Père allait m’appeler.

    Comment s’est passé l’appel avec le pape ?

    Il m’a demandé ce service avec beaucoup de courtoisie. Je lui ai expliqué que j’aurais eu des difficultés à parler devant le pape et la curie romaine. Je lui ai dit aussi que je pouvais conseiller des personnes plus capables que moi. Le pape m’a répondu : « On va faire comme ça, père. Vous continuez à penser qu’il y a des personnes meilleures que vous. Mais s’il vous plaît venez tenir ces Exercices ». Et cette réponse me parut d’une telle sagesse, si directe … Je fais confiance au pape.

    Avez-vous déjà eu l’occasion de connaître personnellement le Saint-Père ?

    En fait, j’ai eu la chance de pouvoir le saluer et l’étreindre, mais pas d’avoir une conversation avec lui. La première fois quand il est venu à Assise et qu’il a rencontré toute la communauté franciscaine de Sainte-Marie-des-Anges. Puis à Florence, quand il a rencontré les membres du comité préparatoire du congrès ecclésial national, dont je faisais partie. Et enfin, troisième et dernière fois, en novembre dernier, quand avec des collègues enseignants de l’Association biblique italienne on a été reçus en audience au Vatican.

    Quelle a été votre impression durant ces trois occasions de brefs mais affectueux échanges avec le pape?

    Je me suis rendu compte que le pape n’a pas peur du regard, au contraire il le cherche. Pour moi c’est le regard de Pierre. En effet le titre du livre que j’ai choisi pour le recueil de méditations – qui sera publié par les Editions Porziuncola au terme des Exercices – est Etre avec Jésus, être avec Pierre. Pour un franciscain c’est une expérience particulière. Saint François l’appelait « Messire le Pape ». Pour moi le pape est Pierre. Je pense à l’évangile de Matthieu qui insiste beaucoup sur la dimension ecclésiale. Donc mon regard se tourne non seulement vers un homme comme moi, mais aussi vers celui qui est Pierre.

    Vous avez confié que pour vous préparer au mieux au climat de ces Exercices, vous vous êtes retirés dix jours à Capharnaüm, en Galilée. Pouvez-vous résumer en un mot ce qu’apporte, spirituellement, cette présence physique en Terre Sainte?

    Durant les exercices je pourrai parler de l’humanité de Jésus. Du reste, la croix, la passion, la mort, la sépulture, parlent de l’humanité de Jésus, que nous devons redécouvrir. A Capharnaüm, là où Jésus a commencé sa mission, on peut trouver trace des chemins qu’il a parcourus, du lac qu’il a traversé et de la maison où il s’est rendu, celle de Simon. Savoir que mes pieds foulent les mêmes lieux traversés par Jésus fut très émouvant pour moi. Et puis il y a un autre élément, culturel : l’idée qu’en Terre Sainte, malgré les conflits, des pèlerins arrivent du monde entier. Et enfin, pour nous franciscains mineurs, être les gardiens de cette terre est un honneur.

    Les méditations tourneront autour de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus selon l’évangile de saint Matthieu. Pourquoi ce choix ? Ce texte (l’évangile de Matthieu) possède-t-il des caractéristiques qui s’adaptent à la période de Carême ?

    La réponse strictement technique est non. Tous les évangiles sont utilisés en période de carême. Je me souviens que dans la liturgie ambroisienne prévaut l’évangile de Jean, dans la liturgie romaine par contre nous lisons normalement les trois évangiles synoptiques (Matthieu, Marc et Luc). Mais moi j’ai choisi Matthieu parce que c’est l’évangile que je connais le mieux, c’est un texte où je me sens à l’aise. J’ai écrit un livre sur ce texte – Matteo. Introduzione, traduzione e commento (ed. San Paolo, 2013) – mais ce que je dirai au pape est complètement nouveau.

    En plus de vos réflexions, vous avez souhaité celle d’un couple d’époux qui collaborent depuis des années avec vous, Mariateresa Zattoni et Gilberto Gillini, et celle d’une sœur clarisse, qui vit cloîtrée. Pourquoi ce choix ?

    Parce que je travaille depuis des années avec ces personnes. C’est un choix qui m’est venu tout naturellement, sans beaucoup réfléchir d’ailleurs. J’ai écrit huit livres avec les époux Gillini Zattoni. Ils font partie de ma façon de lire la bible, qui n’est pas seulement académique. Je leur ai demandé leur avis sur cette partie de la passion de Matthieu où la femme conseille Pilate. Il s’agit donc d’appliquer l’évangile à la vie concrète des personnes : mes amis sont des experts en relations de couple et ils ont donc été utiles. Par contre, la sœur clarisse, sachant que je parlerai de l’onction de Béthanie, m’a envoyé un petit mot. J’ai trouvé ses paroles si belles que j’ai décidé de les citer telles quelles. Au fond, elle apporte une contribution féminine, de clôture, que je ne serais jamais capable de donner. Je suis donc content d’avoir avec moi des personnes d’un monde autre que celui des hommes consacrés, mais aussi celui des familles et celui d’une femme qui vit dans la vie contemplative.

    Proposerez-vous des réflexions sur la base d’autres textes que ceux de l’Evangile?

    Oui. J’ai eu la chance de faire des études en littérature moderne et j’ai un diplôme en langue étrangère. Je lis beaucoup, donc quand je lis la parole de Dieu, des références d’ordre littéraire ou théologique me viennent aussitôt à l’esprit. Pour les parties théologiques je citerai à différentes occasions Romano Guardini, un auteur que je fréquente depuis des années. Puis je ferai référence à des histoires vraies, par exemple une histoire qui m’a beaucoup touché, racontée par Massimo Gramellini dans la rubrique qu’il avait avant sur La Stampa. Au plan strictement littéraire je ne pourrai pas ne pas parler d’Amos Oz, essayiste israélien qui a écrit un très beau texte sur Judas, un des personnages clefs de la Passion. Puis je proposerai une histoire racontée par Emmanuel Carrère dans son livre Le Royaume, qui parle d’une foi perdue. Ces textes représentent très bien le drame de l’homme contemporain. Et c’est pourquoi je citerai aussi Franz Kafka. Pendant les repas, nous lirons plutôt une anthologie de textes sur Marie et le livre Un instant avant l’aube, du père Ibrahim Alsabagh, un récit vécu sur le terrain de ce qui s’est passé à Alep pendant la guerre.

    Y a-t-il des prières spécifiques et des lectures de l’Evangile à conseiller à ceux qui voudraient accompagner le Saint-Père dans cette retraite ?

    Il y aura deux lectures de l’Evangile par jour, une le matin et une l’après-midi. En les lisant les fidèles peuvent accompagner le pape et invoquer l’Esprit Saint pour moi.

    Comment vous préparez-vous à cette expérience ?

    Je me suis arrêté quelques jours sur le lac de Tibériade, mais je suis maintenant revenu à mon travail d’enseignant. Donc je me prépare en accomplissant mes tâches de tous les jours et en priant constamment, en allant à la messe, je ne peux rien faire d’autre. Mais je dois dire qu’une sensation de paix, jamais éprouvée jusqu’ici, m’accompagne. Cette sensation, je crois, est le signe que tant d’amis prient pour moi et pour le pape.

    Traduction d’Océane Le Gall

    source ZENIT.org

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  • Chers frères et sœurs du monde entier, (extrait d'une lettre adressée aux dirigeants nationaux)


    À la suite des réflexions faites lors du dernier Chapitre général tenu à Assise en 2014, les
    membres du Chapitre ont décidé que la communication devrait être une des priorités de
    l'Ordre. Une des demandes faites au Chapitre concernait un aspect concret de la
    communication, à savoir la publication d’un magazine international qui rapportait le travail du
    CIOFS, partageait des nouvelles franciscaines séculières intéressantes et mettait en avant des
    projets OFS à travers le monde.

    Ainsi, pour mieux communiquer les informations sur notre Ordre franciscain séculier
    mondial, le CIOFS présente une nouvelle publication – Vox Franciscana (Voix franciscaine),
    qui sera initialement publiée deux fois par an. (...)

    Paix et bien !

     

     


    Michel Janian,
    Conseiller de la Présidence du CIOFS
    Responsable de la Commission des communications

    BONNE LECTURE (pourrait prendre un moment pour s'ouvrir)

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  • Janvier - Février 2017

    Recentralité de l’Homme en Christ

             Crédit photo: Claude Lacroix ofm
    Recentralité de l’Homme en Christ - Revue MESSAGE - Janv-Fév. 2017« L’esprit d’Assise, nous dit Brigitte, est d’avoir un apriori de bienveillance envers chacune et chacun. Le franciscain croit en l’Homme en sa grandeur et en sa fragilité.» C’est dans cet esprit que « Assise 1986 – 2016 » accueille le professeur Roland Benz, épistémologue des sciences, physicien et pasteur réformé.  L’être humain est l’auteur et le centre d’une science qui le marginalise. Il a reçu au cours des derniers siècles quatre gifles, soit : Avec Copernic, la terre n’est plus le centre du cosmos, mais une planète parmi d’autres tournant autour du soleil. Une véritable révolution astronomique. Avec Darwin et sa théorie de l’évolution, la biologie est bouleversée en démontrant l’origine animale de l’être humain. Avec Freud, le Moi n’est plus maître du logis, mais en interaction avec ses pulsions inconscientes. Et, tout dernièrement, la révolution des neurosciences substitue l’intelligence du sujet à celle de l’ordinateur, du robot.

     Il s’agit d’inventer de nouveaux paradigmes. Contrairement à la pensée du Moyen Age, la Jérusalem n’est plus le centre. On passe d’un monde hiérarchisé à un monde uniformisé. Il peut s’écrire en langage mathématique. De même en biologie, il y a une unité du monde vivant. Les transformations se font au hasard et sans finalité. Quant à Freud, il considère Dieu et les religions comme des projections de l’humain. Tout cela tend à marginaliser l’Homme et Dieu. Paul Ricœur parle du sentiment « d’insignifiance.» Jacques Monod, dans son célèbre « entre le royaume et les ténèbres. » La physique moderne nous raconte l’univers. Des centaines de milliards d’étoiles. L’univers est en expansion. Il a une histoire. Il était une fois le Big Bang. « Un noyau de lumière  centralité ? Les textes bibliques et la révélation du Christ amènent d’incontournables repères :  Hasard et la nécessité » propose de « choisir   ! » Comment l’Homme peut-il retrouver sa centralité ? Les textes bibliques et la révélation du Christ amènent d’incontournables repères :

    La Genèse, par exemple, place l’humain au sommet de la création et l’instaure gérant de la création. La Bible exprime la sainteté de tout humain, de chaque être, de chaque  chose. Le temps est une création de Dieu. Dieu est autre que le monde. Avec la foi hébraïque, on assiste à une dédivination du monde. Le temps n’est plus cyclique, mais le peuple d’Israël se découvre une histoire. L’histoire du salut. Histoire qui culmine avec la place centrale de l’humain en Christ. Et pas n’importe quel humain : Jésus, dans sa vie publique, fait avancer au centre de la synagogue l’infirme à la main séchée, qu’il guérit. Le pauvre devient le référant. Jésus est lui-même un décentré, un rejeté de la société qui meurt crucifié au Lieu des Ordures . Et, c’est justement à cet Homme que Dieu donne raison en le ressuscitant. En Lui, ses disciples reconnaissent le Fils du Dieu vivant, vrai Dieu, vrai Homme. Ainsi voici en Jésus, terre et ciel enfin réconciliés. L’Homme retrouve sens et sérénité avec lui-même et son environnement. « Eh ! Dessine-moi la paix ! »

    1 Propos librement adaptés de la conférence de Monsieur Roland Benz,
    à Saint ­Maurice, le 29 octobre 2016
    par Pierre Dominique  

     

    pour infos et abonnement à la ''Revue MESSAGE''

    courriel: mflaic@vtx.ch

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  • Les trésors et les préoccupations

    Cima da Conegliano

    Dieu le Père par Cima da Conegliano (1499) 

    Ou Dieu ou l'argent : Matthieu 6, 24-34
    Autres lectures : Isaïe 49, 14-15; Psaume 61(62); 1 Corinthiens 4, 1-5


    Dans ce passage, Jésus place l'être humain devant un choix, soit Dieu, soit l'Argent, littéralement Mamon. Ce terme sémitique, qui désigne l'argent ou l'ensemble des richesses matérielles dans le judaïsme du 1er siècle de notre ère, personnifie, s'il est écrit avec une majuscule, l'argent comme une puissance qui s'asservit le monde, comme une puissance que l'homme risque de vénérer. Qui idolâtre l'Argent et s'en fait l'esclave ne peut aimer Dieu (1 Jn 2,15), ni penser à la souveraineté de Dieu (Lc 12,15-21) ni accomplir sa volonté (Mt 19,21-22) puisque, selon les termes de l'Alliance, Yahvé est un Dieu, un Dieu qui ne supporte aucun autre dieu à ses côtés (Ex 20,3; Dt 6,4). Par conséquent, le « service à Dieu » est total, indivisible. Pour Jésus, l'argent est la place où est le cœur d'une personne, quand il n'est pas avec Dieu ou avec le « trésor du ciel ».  Voilà pourquoi il faut choisir ou Dieu ou l'Argent, car l'un comme l'autre exige tout l'être humain. Selon Jésus, il est  impossible d'aménager un compromis, car l'individu serait dans la situation peu enviable de l'esclave appartenant à deux maîtres, ce qui arrivait parfois à l'époque. Mais compter sur les seuls « trésors » de Dieu, n'est-ce pas s'exposer à l'angoisse incessante du lendemain? Le développement qui suit relate les réflexions de Jésus à ce sujet.

    Les préoccupations (vv. 25-34)

         Dans cet exposé, Jésus recourt à divers éléments de la nature, témoins de la providence divine. Si Dieu nourrit les oiseaux du ciel (v. 26), si Dieu habille merveilleusement les plantes périssables qui poussent à l'état sauvage et qui sont destinées à passer éventuellement au four, Dieu ne fera-t-il pas davantage pour les êtres humains (v. 30)? Ici, Jésus invite les individus à mettre leur confiance en Dieu de sorte qu'ils ne soient pas partagés entre le service de Dieu et la recherche anxieuse des biens nécessaires à leur subsistance. Cela ne signifie pas que Jésus invite les gens, riches comme pauvres, à l'insouciance ou au rejet des responsabilités. Il s'en prend au travail poursuivi dans l'anxiété ou l'angoisse du lendemain, puisqu'un piège menace autant le riche que le pauvre. Pour le riche, la sécurité que les biens matériels semblent lui assurer et le souci de la conservation et de la croissance de ses biens font en sorte qu'il oublie le Royaume de Dieu. Pour le pauvre, comme le pain et le vêtement ne lui semblent pas assurés, tellement il en possède peu, le souci de se donner des garanties pour le lendemain, en augmentant ses maigres ressources, peut occuper le champ de son esprit au point qu'il n'est plus assez libre pour penser au Royaume de Dieu.

         Jésus continue son discours et explique qu'il est futile d'amasser de l'argent et de s'attacher aux biens matériels, car une fois le terme de sa vie arrivé, l'être humain en sera privé (v. 27). Toute cette richesse devient donc inutile! Dans cet enseignement, Jésus ne veut-il pas rappeler à ses auditeurs une parole des  sages : Comme il est sorti du sein de sa mère, nu, il s'en retournera comme il est venu : il n'a rien retiré de son travail qu'il puisse emporter avec lui (Qo 5,14; Jb 1,21; voir Ps 49 (48,18).

         Au v. 31, Jésus commande pour une deuxième fois à son auditoire de ne pas s'inquiéter des trois besoins normaux, la nourriture, le boire et le vêtement. Encore une fois, il ne désire point reprocher à ses disciples de se préoccuper des nécessités fondamentales, mais de les ressentir avec inquiétude. Il souhaite leur faire comprendre que la foi devrait leur faire découvrir en Dieu leur Père : un père prend soin de ses enfants, il veille sur eux et pourvoit à leurs besoins. Jésus demande à ses adeptes d'être confiants en la Providence et l'amour du Père, non pour qu'ils sombrent dans la paresse (Pr 6,6-11), mais pour les libérer de certains soucis. Ainsi, ils pourront chercher le Royaume et la justice de Dieu (v. 33). En tant que prédicateur, ne désire-t-il pas indiquer que cet enseignement est en lien avec diverses instructions qu'il a données? D'abord, avec la prière du Notre Père qui parle en premier lieu du Royaume de Dieu (6,9-10) et ensuite des besoins de l'être humain (6,11-13). Puis, avec le Sermon sur la montagne qui s'adresse aux affamés de la justice (5,6), c'est-à-dire ceux qui ont faim de correspondre à ce que Dieu attend d'eux par le travail et la patience. Autrement dit, la justice requise de tout être humain recherchant le royaume doit correspondre à la pratique concrète de la justice divine : la droiture dans l'agir. Que les païens (v. 32), qui sont sans espérance et sans Dieu dans le monde (Ep 2,12), se tourmentent du lendemain et recherchent avec passion les biens qui satisferont leurs besoins, la chose se comprend.

         ésus termine son discours en disant, ne vous inquiétez pas du lendemain, car le lendemain s'inquiétera de lui-même. À chaque jour suffit sa peine! (v. 34). Ces paroles, qui font écho au proverbe de la sagesse ancienne (Pr 27,1), gagnent un nouveau sens. Selon Jésus, l'anxiété pour le lendemain est folie parce que le tout-puissant Père des cieux est Seigneur du futur. Les préoccupations de la vie quotidienne sont superflues, car l'individu qui s'abandonne à Dieu, le Père céleste le libère des préoccupations (Mt 16,5-12; 1 P 5,7).

    L'enseignement de Jésus dans son contexte 

         Prêchant dans un contexte eschatologique, ce discours sur les préoccupations n'est pas adressé à toutes les personnes qui écoutent les enseignements du Galiléen, mais à certaines gens en particulier. Ces individus sont des hommes et des femmes, car, par la mention que les oiseaux « ne sèment ni ne moissonnent (v. 26), Jésus fait allusion à deux travaux attribués à l'homme de l'époque; par celle que les lis ne peinent ni ne filent (v. 28), il renvoie à des tâches assignées aux femmes. Ces gens, qui ont entendu parler du Royaume, ont, comme Jésus, quitté leur métier et/ou leur famille à cause du Royaume. Cependant, ils s'alarment pour leur subsistance quotidienne et des jours suivants en raison du manque de confiance en la bienveillance du Seigneur. Par cet enseignement, Jésus désire réconforter et encourager ces « gens de peu de foi » qui ont peur d'être privés des nécessités de la vie et qui s'inquiètent du lendemain.

    L'enseignement de Jésus dans le contexte contemporain  

         Dans le contexte actuel, l'attitude commandée dans cet enseignement de Jésus est-elle réaliste et praticable? Peut-on vivre dans notre monde sans travailler pour assurer sa subsistance et sans prévoir pour l'avenir? Prêtons attention à l'exigence du v. 33 : Cherchez d'abord le Royaume et la justice de Dieu; tout cela vous sera donné par surcroît, commandement qui fait écho à d'autres enseignements évangéliques. Dans la prière du Notre Père, n'est-il pas question du souhait de la venue du Règne de Dieu et du respect de sa volonté (6,10), et de l'obtention du pain quotidien (6,11)? Dans le Sermon sur la montagne n'est-il pas question du thème de « la justice de Dieu »? Dans ce discours, « chercher la justice de Dieu », c'est chercher la conduite qui correspond à la volonté divine, non seulement dans sa relation aux autres (5,20-48) et à Dieu (6,1-18), mais aussi dans sa relation aux biens matériels (6,19-34), c'est-à-dire en ne recherchant que l'essentiel. Le disciple de Jésus du XXIe siècle se doit de chercher le Royaume, la justice et sa propre subsistance à la fois par la prière et par ses efforts humains. Cet enseignement de Jésus ne proscrit pas, mais plutôt comporte un souci légitime pour les besoins fondamentaux de l'existence. Le disciple de Jésus du XXIe siècle qui recherche en premier lieu le Royaume de Dieu et sa justice ne se laissera pas maîtriser par l'anxiété face aux biens nécessaires à sa subsistance, mais s'abandonnera à la Providence car il sait que Dieu pourvoira à ses véritables besoins. 

    Béatrice Bérubé, bibliste 

    Source : Le Feuillet biblique, no 2522. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

    source www.interbible.org

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  • Bonjour à tous,           

    Une invitation à s'inscrire - Fraternité 2017

    Merci aux personnes qui nous ont déjà fait parvenir leur inscription pour Fraternité 2017, cela nous permet de mieux planifier votre séjour pour les 26-27-28 mai prochain.
     
    L'équipe de bénévoles du comité est enthousiaste et a vraiment hâte de vous revoir pour vivre davantage fraternellement selon l'esprit de François d'Assise.
     
    Sous ma signature vous trouverez des liens vers la lettre d'invitation ainsi que le formulaire d'inscription en docx ou en pdf. Partager l'information SVP.

     Bienvenue à toutes et tous !

    P.S. Pour les 35 ans et moins 50% de rabais

     

    Paix et Joie
    Richard Chamberland, ofs
    Site OFS ; http://fraternite-ofs-sherb.eklablog.com/
     

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  • Comme un fruit partagé entre amis.

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    Il est essentiel de nourrir ses pensées aux fleuves divergents qui enrichissent notre réflexion. Sans la confrontation des idées, voire des idéologies ou ce qui est jugé comme tel, nous serions dans l'incapacité de nous construire une personnalité. C'est la résistance et la confirmation de nos convictions face à autrui qui fait ce que nous sommes. Bien-sûr, dans le respect des différentes pensées.

     Nous pouvons élaborer la nôtre comme un fruit partagé entre amis. Il ne faut jamais essayer de persuader quiconque sur notre vision interne de percevoir le monde. il nous faut, au contraire, convaincre par le comportement de vie que nous sommes ce que nous pensons. Le prosélytisme en matière de réflexion commune est un manque de respect d'autrui. La persuasion ne peut s'effectuer que face à une situation urgemment dramatique.

    Il faut cultiver une certaine confiance dans la façon de penser de notre entourage pour abreuver notre soif de compréhension. Et même si souvent, nous nous trompons dans l'appréhension de ces idées, l'amour est à ce prix. Il faut apprendre et risquer de se tromper pour mieux épurer nos pensées profondes et se diriger au fil des années vers l'Essentiel. Une sorte de pauvreté et d'humilité de la pensée demeure indispensable pour avancer sur le chemin rocailleux de la Vérité vraie.

    Bruno LEROY.

    source http://brunoleroyeducateur-ecrivain.hautetfort.com/

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  • Aimer ses ennemis et rompre la chaîne du mal (traduction complète)

    Paroles du pape avant et après l’angélus,

    Angélus 19.02.2017, capture CTV

    Angélus 19.02.2017, Capture CTV

    « Les ennemis ce sont aussi ceux qui parlent mal de nous, qui nous calomnient et qui nous font des torts. Et ce n’est pas facile à digérer. Nous sommes appelés à répondre à tous ceux-là par le bien, qui a aussi ses stratégies, inspirées par l’amour », y compris en famille, fait observer le pape François.

    Le pape a commenté l’évangile de la messe du jour, avant l’angélus de midi, ce dimanche 19 février 2017, place Saint-Pierre.

    Le pape a invité à mettre en œuvre la « révolution » de Jésus qui « rompt cette chaîne du mal »  c’est ainsi que « les choses changent vraiment ».

    Après l’angélus, le pape a lancé un appel en faveur des enfants-soldats du Kasaï (RDC) et il a invité à prier pour la paix dans ce pays ainsi que dans toutes les régions où les populations souffrent des conflits, notamment au Pakistan et en Irak.

    Voici notre traduction complète, de l’italien, des paroles du pape François avant et après l’angélus.

    AB

    Paroles du pape François avant l’angélus

    Chers frères et soeurs, bonjour !

    Dans l’Evangile de ce dimanche (Mt 5,38-48) – une des pages qui expriment le mieux la “révolution” chrétienne -, Jésus montre le chemin de la vraie justice par la loi de l’amour qui dépasse celle du talion, qui dit « œil pour œil dent pour dent ». Cette règle antique imposait d’infliger aux transgresseurs des peines équivalentes aux dommages infligés : la mort à qui avait tué, l’amputation à qui avait blessé quelqu’un, et ainsi de suite.

    Jésus ne demande pas à ses disciples de subir le mal, au contraire, il demande de réagir, mais pas par un autre mal, par le bien. Ce n’est que comme cela que l’on rompt la chaîne du mal : un mal apporte un autre mal, un autre, un autre mal… On rompt cette chaîne du mal et les choses changent vraiment.

    En effet, le mal c’est un « vide », un vide de bien, et on ne peut pas remplir un vide par un autre vide, mais seulement par un « plein » c’est-à-dire par le bien.

    Les représailles ne conduisent jamais à la résolution des conflits. « Tu m’as fait cela, moi je vais te le faire » : cela ne résout jamais un conflit, et ce n’est pas non plus chrétien.

    Pour Jésus, le refus de la violence peut comporter aussi le renoncement à un droit légitime, et il en donne certains exemples : tendre l’autre joue, céder son vêtement ou son argent, accepter d’autres sacrifices (cf. vv. 39-42). Mais ce renoncement  ne signifie pas que les exigences de la justice sont ignorées ou contredites: non, au contraire, l’amour chrétien qui se manifeste d’une façon spéciale dans la miséricorde,  représente une réalisation supérieure de la justice.

    Ce que Jésus veut nous enseigner, c’est la distinction nette que nous devons faire entre la justice et la vengeance. Distinguer justice et vengeance.

    La vengeance n’est jamais juste. Il nous est permis de demander justice, il est de notre devoir de pratiquer la justice. En revanche il nous est interdit de nous venger ou de fomenter la vengeance, quelle qu’elle soit, parce qu’elle est l’expression de la haine et de la violence.

    Jésus ne veut pas proposer un nouvel ordre civil, mais plutôt le commandement de l’amour du prochain, qui comprend aussi l’amour des ennemis : « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent » (v. 44). Et ce n’est pas facile. Cette parole ne doit pas être comprise comme une approbation du mal accompli par l’ennemi, mais comme une invitation à une perspective supérieure, une perspective magnanime, semblable à cette du Père céleste qui – dit Jésus – « fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes » (v. 45).

    En effet, l’ennemi aussi est une personne humaine, créée en tant que telle à l’image de Dieu, même si actuellement cette image est obscurcie par une conduite indigne.

    Lorsque nous parlons « d’ennemis », nous ne devons pas penser à je ne sais quelles personnes différentes et loin de nous. Nous parlons aussi de nous-mêmes, qui pouvons entrer en conflit avec notre prochain, parfois avec notre famille. Combien d’inimitiés dans les familles, combien ! Pensons à cela.

    Les ennemis ce sont aussi ceux qui parlent mal de nous, qui nous calomnient et qui nous font des torts. Et ce n’est pas facile à digérer. Nous sommes appelés à répondre à tous ceux-là par le bien, qui a aussi ses stratégies, inspirées par l’amour.

    Que le Vierge Marie nous aide à suivre Jésus sur ce chemin exigeant, qui exalte vraiment la dignité humaine et nous fait vivre en enfants de notre Père qui est dans les cieux.

    Qu’elle nous aide à pratiquer la patience, le dialogue, le pardon, et à  être ainsi des artisans de communion, des artisans de fraternité, dans notre vie quotidienne, sur tout dans notre famille.

    Angelus Domini…

    Paroles du pape François après l’angélus

    Chers frères et soeurs,

    Hélas, des nouvelles d’affrontements violents et brutaux continuent de parvenir en provenance du Kasaï central, en République démocratique du Congo.

    Je ressens fortement une douleur pour les victimes, spécialement pour les nombreux enfants arrachés à leurs familles et à l’école pour être utilisés comme soldats. C’est une tragédie, les enfants soldats. J’assure de ma proximité et de ma prière, y compris pour le personnel religieux et humanitaire qui travaille dans cette région difficile.

    Et je renouvelle un appel sincère à la conscience et à la responsabilité des autorités nationales et de la communauté internationale afin que l’on prenne des décisions adéquates et rapides, pour secourir ces frères et sœurs.

    Prions pour eux et pour toutes les populations qui dans d’autres régions du monde aussi souffrent de la violence et de la guerre.

    Je pense en particulier aux chères populations du Pakistan et de l’Irak frappé par de cruels actes terroristes ces derniers jours.

    Prions pour les victimes, pour les blessés et pour les familles.

    Prions ardemment pour que chaque cœur endurci par la haine se convertisse à la paix, selon la volonté de Dieu.

    Prions un moment en silence.

    [Silence … Ave Maria…]

    Je vous salue tous, familles, associations, groupes paroissiaux et pèlerins individuels venant d’Italie et de différentes régions du monde.

    Je salue en particulier les étudiants d’Armagh (Irlande), les fidèles des diocèses d’Asidonia, Jerez, Cadix et Ceuta et de Madrid, en Espagne; le Mouvement des jeunes de don Guanella; les futurs confirmés de Castelnuovo di Prato et les pèlerins de Modène et de Viterbe.

    Je vous souhaite à tous un bon dimanche – une belle journée ! -. Et, s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir !

    © Traduction de Zenit, Anita Bourdin

    source ZENIT.org

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