• Flash texte la ''Perle du jour''
    Miséricorde de Dieu
    Luc 1, 57 -66,80
    Ce passage de l’évangile nous parle de la naissance de Jean le Baptiste et de la miséricorde de Dieu envers une femme.
    naiss jean baptiste
    « Quant à Elisabeth, le temps fut accompli où elle devait enfanter, et elle mit au monde un fils. »
    -    La perle du jour – Lc 1,58 : « Ses voisins et ses proches apprirent que le Seigneur avait fait éclater sa miséricorde à son égard et ils s’en réjouissaient avec elle. »

    La stérilité, à l’époque d’Elisabeth était tenue pour un déshonneur et même pour un châtiment.
    Or, Elisabeth, stérile et avancée en âge, va mettre au monde un fils. Elle va même, malgré l’étonnement et l’insistance de son entourage, aller à l’encontre de la tradition en précisant le nom de l’enfant : Il s’appellera Jean, ce qui signifie en hébreu : « Dieu a fait grâce ».
    Dieu a confié à la femme un rôle essentiel dans la révélation du mystère :
    -    Elisabeth met au monde le Précurseur, Jean le Baptiste. La destinée de cet enfant sera de préparer les voies du Seigneur.
    -    Il a choisi une femme, la Vierge Marie,  pour que le mystère de l’Incarnation s’accomplisse.
    -    A la Samaritaine appartenant à une nation honnie des juifs, il est annoncé le Mystère du Christ.
    -    C’est dans les bras des saintes femmes que Jésus mort se laisse déposer au pied de la croix.
    -    C’est à une femme qu’est confié le soin d’annoncer la Résurrection du Christ. Marie-Madeleine, en annonçant la Bonne Nouvelle, devient le premier apôtre.

    Bien d’autres femmes de l’Ecritures pourraient être citées … Toutes ces femmes se sont ouvertes à la grâce de Dieu. Elles ont accueilli le don que Dieu leur a fait d’être femmes et sont entrées dans leur vocation.
    Notre vocation de femmes n’est-elle pas de nous ouvrir au don de Dieu, de laisser éclater sa miséricorde au cœur de nos entrailles et de répandre la joie ?
    Notre vocation de femmes n’est-elle pas d‘aider ceux qui nous entourent à devenir « capables de Dieu » ?
    En nous ouvrant au don de Dieu, nous le laissons nous recréer spirituellement. S’annonce alors pour nous, le chemin de l’amour.
    Notre vocation de femme est d’aimer et de faire aimer Celui qui est Amour.

    Bonne journée,
    Suzanne
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  • Flash texte la ''Perle du jour''
    Faites aux autres...
    Matthieu 7,  12-14

    Cet évangile nous encourage à prier, à demander, à chercher, à frapper à la porte mais aussi à donner et à se donner. Il nous enseigne une règle d’or.
    servir le prochain
    -    La perle du jour – Mt. 7. 12 : « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux : voilà la loi et les prophètes. »

    Nous sommes ici introduits directement dans le quotidien. En effet, les actes posés dans le quotidien sont décisifs, ils nous engagent sur le plan humain et sur le plan spirituel. Nous sommes donc invités à poser nos pas dans un esprit fraternel pour faire du quotidien un lieu de relation, un lieu de rencontre, porteur d’espérance.

    Or, la rencontre ne peut naître que du désir d’accueillir et d’écouter celui qui vient à moi et de lui offrir mon hospitalité :

    -    Accueillir, c’est d’abord ne pas fuir la rencontre, c’est se laisser rencontrer. C’est prêter attention à l’autre, le regarder et se laisser regarder. En un mot, comme le dit Isaïe (58,7) « C’est ne pas se dérober à son semblable »

    -    Ecouter ? Lorsque nous écoutons c’est la plupart du temps avec notre suffisance. Pleins de nous-mêmes, nous ne savons pas être simples, pauvres, encore moins humbles. Le Seigneur nous demande d’entrer dans la dimension spirituelle de l’écoute, c’est-à-dire, d’écouter avec notre cœur. « Ecoute Israël »

    -    Quant à l’hospitalité, elle est un des signes par lequel nous pouvons être reconnus comme disciples de Jésus-Christ. En effet, accueillir le pauvre et l’étranger comme un frère ou un ami, c’est se rendre disponible pour laisser Dieu agir dans notre vie et participer à la vie divine. Voilà la loi et les prophètes.

    Cet évangile nous engage à traverser le monde en empruntant le chemin du cœur. « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-mêmes pour eux » Chemin qui va nous rendre sensibles à ce que vit l’autre et ainsi devenir, au sens évangélique du mot, le prochain de tout homme.

    Dès lors par notre qualité d’écoute, de relation et d’hospitalité, notre vie peut prendre un nouvel élan et un nouveau sens :
    « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » 

    Bonne journée,
    Suzanne
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  • UN BRULANT DESIR D’UNITE
    EXPRESSION D’UN BRULANT DESIR D’AMOUR


    Semaine de prière universelle pour l’unité des chrétiens.


    globe-embrass-.jpg « Qu’ils soient un… afin que le monde croie ».
    Sans cette unité, l’Eglise ne peut être crédible et par conséquent, le monde ne peut pas croire en Celui qu’elle prétend rendre présent.  La question de l’unité se pose donc à chacun de nous, tous les chrétiens, et elle est urgente. Notre responsabilité au cœur du monde est grande.


    Saint François avait compris que, pour être « une », l’Eglise doit tirer son unité de l’unité du Père et du Fils et de l’Esprit Saint mais aussi que son cheminement personnel vers l’unité et celui de ses frères devait passer par l’amour qui se manifeste au cœur de la sainte Trinité.


     En repartant du Christ, cet amour s’exprime chez François à partir du Père comme principe unique de la Trinité mais aussi par sa perception du rapport paternité-filialité entre le Père et le Fils et dans son ressenti profond de la tendresse qui les unit. Le fils de Dieu est présent dans la vie de François, il est présent au niveau du cœur, et la Parole est proposée aux frères comme une proclamation et une référence car le saint sait voir dans la figure humaine de Jésus ce que l’homme est appelé à devenir par l’Esprit qui vivifie et fait voir le Père et le Fils. « Le Dieu de François n’a rien d’impersonnel : il est Père-Fils-Esprit et le centre absolu de la Trinité reste le Père. » 


    Le désir d’unité de François se manifeste par sa façon d’être, toujours centrée sur le Christ et par sa profonde piété Eucharistique. Unité qu’il ressent et reçoit comme un don, avec la paix et la joie.
    Est-ce un hasard si François d’Assise aimait l’Evangile selon saint Jean et plus particulièrement la Prière Sacerdotale ?  Est-ce un hasard s’il a tenu à cheminer sous le regard et l’autorité de l’Eglise ? Est-ce un hasard si François s’est lancé avec ses frères dans la grande aventure missionnaire ? Certainement pas. Cette phrase avait dû résonner dans son cœur : Qu’ils soient un… afin que le monde croie ».


    Ce n’est pas un hasard si la première Admonition a pour thème le « corps du Seigneur » et introduit le concept de paix. François y affirme sa foi en la présence réelle de Jésus-Christ dans l’Eucharistie qui fait de nous un seul corps, qui nous rapproche les uns des autres, pour nous unir les uns aux autres. « C’est par le Christ et par son Esprit que nous pouvons devenir « un » et le demeurer ». C’est la vie du Christ donnée à chacun qui fait notre unité. »
    Admonition 1, 14-22 :


    « Dès lors, fils des hommes, jusques à quand ce cœur lourd ? Pourquoi ne reconnaissez-vous pas la vérité et ne croyez-vous pas au Fils de Dieu ? Voici, chaque jour, il s’humilie comme lorsque, des trônes royaux, il vient lui-même à nous sous une humble apparence ; chaque jour, il descend du sein du Père sur l’autel dans les mains du prêtre. Et de même qu’il se montra aux saints apôtres dans une vraie chair, de même maintenant il se montre aussi à nous dans le pain sacré. Et de même qu’eux, par le regard de leur chair, voyaient seulement sa chair, mais, contemplant avec les yeux de l’esprit, croyaient qu’il est Dieu, de même nous aussi, voyant du pain et du vin avec les yeux du corps, voyons et croyons fermement qu’ils sont son très saint corps et son sang vivant et vrai. Et de telle manière le Seigneur est toujours avec ses fidèles, comme il le dit lui-même : Me voici, je suis avec vous jusqu’à la consommation du siècle. »


    Si l’unité est d’abord d’ordre spirituel, il est urgent qu’elle s’incarne et se concrétise. Dire que nous sommes unis « dans le Christ » et ne pas nous regarder lorsqu’au cours de la liturgie nous nous serrons la main en prononçant les mots « paix du Christ », est un contresens. Je suis toujours frappée par la terrible banalité que cet acte a revêtue la plupart du temps dans nos églises. Le simple fait de prononcer ces mots devraient pourtant éveiller nos esprits et nos cœurs.


     Nous avons à sortir de l’indifférence, à réapprendre à parler entre nous, à nous unir, à nous entraider, à prêter attention aux solitudes qui nous entourent. Nous avons à faire des efforts pour aller à la rencontre de nos frères et de nos sœurs car, à quoi bon revendiquer une unité spirituelle dans le Christ si cette unité ne se manifeste pas au cœur de notre humanité.


    François d’Assise avait la volonté d’accomplir lui-même ce qu’il prêchait aux autres et avait peur de donner le mauvais exemple ; bien plus, son exigence allait dans le sens d’une parole et d’un agir qui soient une seule et unique exhortation à la conversion.


    « Mais tout ce qu’il leur disait en paroles, avec affection et sollicitude, il le leur montrait en œuvres. » 
    Jésus nous recommande de nous aimer les uns les autres comme il nous a aimés (cf. Jn 15,9) Ainsi,  comment être témoins du Christ dans le monde, comment être missionnaires de l’Amour, si nous n’avons pas un désir brûlant d’unité, si nous ne nous exerçons pas, animés par l’Esprit,  à aimer véritablement de l’Amour du Christ ? Comment pouvons-nous prétendre aimer Dieu si nous n’aimons pas concrètement notre prochain.


     « Si quelqu’un dit : «j’aime Dieu », et qu’il haïsse son frère, c’est un menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? Et nous avons de lui ce commandement : Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère. 


    La voie de l’unité se révèle être la voie de la purification des cœurs.
    Purification du désir et de l’amour qui se réorientent vers leur unique but : Dieu. Conversion des cœurs qui se portent vers nos frères, y compris vers ceux qui ne sont pas en pleine communion avec nous, y compris vers ceux qui sont éloignés de nous mais auprès desquels nous pouvons, par l’amour donné, faire naître le désir d’unité.
    Le respect de l’action de l’Esprit porte François d’Assise au respect de chaque homme.


    « Et tous ceux et celles qui feront de telles choses et persévéreront jusqu’à la fin, l’Esprit du Seigneur reposera sur eux et fera chez eux son habitation et sa demeure. Et ils seront les fils du Père céleste dont ils font les œuvres. Et ils sont les époux, les frères et les mères de notre Seigneur Jésus-Christ. Nous sommes époux quand, par l’Esprit Saint, l’âme fidèle est unie à Jésus-Christ. Nos somme frères quand nous faisons la volonté de notre Père qui est dans le ciel ; mères quand nous le portons dans notre cœur et dans notre corps, par amour et par une conscience pure et sincère, quand nous l’enfantons par un saint ouvrage qui doit luire en exemple pour les autres. »

    Suzanne Giuseppi Testut  -  ofs

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  • UN COEUR QUI ÉCOUTE
                                                             Suzanne Giuseppi-Testut ofs

    Durée 26 mn

     

    Suzanne-sur-KTO.jpg

    Suzanne Giuseppi Testut est Franciscaine Séculière. Elle donne des conférences en France et à l'étranger et anime depuis plusieurs années des retraites destinées à tous ceux qui souhaitent vivre l'Évangile à la suite du Christ. Elle fait également de l'accompagnement spirituel, notamment auprès d'un prisonnier, une rencontre qui l'a bouleversée. Selon elle il faut réussir à « voir l'ange qui est dans l'autre ». Elle vient de publier son second livre aux Éditions Nouvelles Cités : Les mouvements intérieurs de l'âme : Passions et vertus selon saint François d'Assise et les Pères de l'Église.

    Source KTO-TV
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  • Flash texte la ''Perle du jour''
    Ne jugez pas
    Matthieu 7, 1-5

    Il est question dans ce passage de l’évangile, du jugement des hommes entre eux.

    -    La perle du jour - Mt 7, 1-5 : « Ne jugez pas, afin de n’être pas jugés ; car, du jugement dont vous jugez on vous jugera, et de la mesure dont vous mesurez on mesurera pour vous. »
    condamné...
    L’homme, par orgueil éprouve le besoin de se comparer, d’établir des hiérarchies et il justifie ses décisions et ses jugements. C’est ainsi qu’il peut tomber dans la démesure.
    Nous sommes alors portés à juger notre prochain, à critiquer sa façon de penser et de vivre. Parfois même nous l’identifions à ses actes. Pire, nous n’hésitons pas à rejeter nos fautes sur l’autre et parfois même sur le Tout-Autre.
    Or, le Seigneur nous demande de changer d’attitude et de faire œuvre d’amour et d’humilité.

    C’est pourquoi, le don de Dieu, qui est totalement gratuit, nous révèle inévitablement la démesure de nos sentiments et de nos attentes. Par exemple : Notre démesure face à notre besoin d’être aimé qui ne tient aucun compte des limites de l’amour humain. Notre démesure qui nous pousse à prendre acte des faiblesses et des manquements des autres. Notre démesure face à notre propre histoire et même vis-à-vis de Dieu.

    Cependant :
    -    Si nous prenons conscience de tout ce que Dieu a donné à l’homme, nous percevons la dimension du don de Dieu et nous entrons dans la reconnaissance de la grâce. Nous passons alors de la démesure à la mesure, selon Dieu.
    -    Si nous nous appuyons sur l’amour miséricordieux de Dieu, nous pouvons combler les limites de notre prochain et poser envers lui, les actes d’amour qu’il n’a pas su ou pu poser. Nous entamons un chemin de réconciliation et de pardon.
    Dès lors, au lieu de dénoncer les défauts de notre prochain, nous apprenons à rechercher ses qualités et à voir ce qui est beau en lui.

    Bonne journée,
    Suzanne
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  •  

    Les hommes ne doivent pas juger, mais ....

     

    désepoir

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  • Suzanne1.jpg “SPECIAL MALENTENDANTS” 

     

    Prochainement, à la demande d'une lectrice
    nous publierons les textes de la

    'Perle du jour''

    de Suzanne que vous avez pu entendre
    et cela à raison d'une par semaine.

     

    MERCI DE FAIRE SAVOIR


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    Savoir interprêter les signes des temps ....

     

    foi.jpg

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    Y-A-T-IL UN SECRET DE LA SAINTETE ?



    François, Claire et Thérèse.

    S-Francois-en-pri--re.jpg  Ste-Claire.jpg Therese-enfant-jesus.jpg  


    Les saints sont des témoins de la visite imprévue de Dieu, chacun avec leurs personnalités, leurs vies et leurs œuvres.


    Saint François d’Assise lègue sa joie, son audace, son authentique pauvreté et nous introduit dans la théologie de l’amour et du vécu. Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, ouvre la voie de l’innocence, de la simplicité et de la vérité. Tous deux déposent leur vie entre les mains du Seigneur et s’abandonnent à sa volonté. Sainte Claire, dont le cœur a été rassasié par « Le plus grand Amour », invite à la contemplation, à la transformation de tout notre être et à la participation de l’âme à la beauté. Le désir de « voir » de François, ce visuel, ne s’accomplit-il pas dans le « Contemple » de Claire, sa « Petite Plante », sa disciple ? Le destin et le chemin de sainteté de Claire et de François sont si intimement liés qu’ils ne peuvent être parfaitement compris l’un sans l’autre.


    François aime persuader. D’un tempérament parfois obstiné, il tient à son opinion et ne craint pas de l’exprimer. Un de ses secrets de la sainteté sera sa grande miséricorde. C’est pourquoi, il peut avoir des attitudes différentes à l’égard de situations apparemment identiques (cf LMin 9-12).  Il est ouvert à tout ce qui lui advient, aux expériences concrètes de la vie. De plus, il sait tirer une leçon des rencontres et des évènements. Grâce à cela, il va développer un esprit fraternel et non individualiste.


    Dès sa petite enfance, la jeune Claire a senti en son cœur l’appel du Seigneur et a rêvé d’y répondre. Jeune fille « ardente et passionnée », c’est dans le rayonnement de François que Claire comprit à quoi Dieu l’appelait. Vivant branchée sur François comme un rameau qui reçoit du tronc sa sève, Claire ne pouvait édifier sa vie qu’à partir de l’amour de Jésus-Christ. « La voie suivie par François, écrit en effet Bonaventure, ne fut autre que celle d’un amour ardent et passionné de Jésus crucifié ».  Fidèle disciple, elle ne suivit pas une autre voie. L’amour du Christ est au cœur de toute son existence. C’est cela qui lui donne son sens, son unité, son dynamisme et sa splendeur.


    Claire a donné à François toute sa confiance. Elle a marché sans broncher dans la voie évangélique, le regard fixé sur son père bien-aimé. Il est l’incarnation de cette vie de pauvreté avec le Christ dont elle fait sa propre vie. Comme François, elle construit sa vie et sa communauté sur la charité fraternelle. « Pour Claire, le critère de l’amour fraternel, c’est l’amour maternel, pas moins ! »


    François, de son côté, avait confiance en Claire. Il fallait qu’elle fût très grande pour oser conduire cette jeune aristocrate à sa rupture avec le monde ; à son engagement dans une vie évangélique sans aucune structure, d’avenir inconnu, lorsqu’on devait prévoir des réactions très vives, en particulier celles de la famille de Claire. Toute l’espérance de succès de cette folle aventure était entre les mains de cette jeune fille de dix-huit ans, de sa foi et de son amour du Christ, de sa sagesse et de son courage. Cette confiance ne fut pas déçue. 
    Enfant blessée, psychologiquement fragile, capricieuse et gâtée, Thérèse, quant à elle, a su se défaire de ses défenses psychologiques pour les transformer en richesses spirituelles. Après une existence apparemment insignifiante, et retirée du monde, Thérèse de l’Enfant Jésus a été proclamée  la plus grande sainte des temps modernes par Pie X.


    Son chemin de sainteté s’accomplit dans l’anonymat et même parfois dans l’incompréhension la plus totale. La conduite des novices en révèlera une partie. Thérèse n’admet ni singularité, ni complication, ni raffinement, rien de vague non plus. La simplicité, la vérité : voilà l’attitude profonde qu’elle veut pour toutes les novices qu’elle accompagne. En tant que maîtresse des novices, Thérèse se révèle une accompagnatrice spirituelle remarquable. Elle sait que les aptitudes varient selon les tempéraments et qu’on ne peut demander à chacune ni les mêmes efforts, ni le même cheminement. Mais, dans chaque cas particulier, elle sait atteindre le cœur, l’état réel de la personne. Elle sait dépister les faiblesses, les négligences, la vaine-gloire et l’orgueil qui renforcent l’instinct de s’appuyer sur nos propres forces. Mais immédiatement, elle offre le remède efficace au mal, à la déviation ou à la peine. Elle n’hésite pas, elle touche le point précis où doivent porter l’attention et l’effort. Thérèse touche le cœur où il faut, mais plus encore, comme il faut. En fait, si Thérèse « dit toujours la vérité », c’est avec l’amour et la tendresse de Jésus. Ses décisions sont claires et justes, elle n’agit pas de force, par voie d’autorité, elle explique, elle persuade, soucieuse de redresser et non de briser. 


    La pédagogie de Thérèse est donc sûre et souple. Sa sûreté n’est pas raideur et sa souplesse n’est pas imprécision, ni incertitude. Elle sait vers quel but elle marche et comment agir avec chaque novice pour l’y conduire à son tour. C’est le rôle exigeant et parfois douloureux de tout accompagnateur spirituel.
    Comment ne pas faire un rapprochement avec le chemin de sainteté de François. François avait la volonté d’accomplir lui-même ce qu’il prêchait aux autres et avait peur de donner le mauvais exemple. Bien plus, son exigence allait dans le sens d’une parole et d’un agir qui soient une seule et unique exhortation à la conversion. Plus le saint est centré sur Dieu dans une vie de grande intimité avec Lui, plus il a le « souci » de ses frères et de ses proches et ne cesse de les mettre en garde contre l’orgueil et la volonté propre, ces deux passions redoutables qui datent des origines et nous font croire que nous sommes capables, comme Dieu, de discerner le bien du mal sans référence extérieure.


    Ainsi, parce que François s’y connaît en misère et péchés humains, parce que son existence incarne la Parole dans un vécu quotidien, parce qu’il s’est ouvert à la vérité de Dieu, a pris part à Sa vie et à Son amour et qu’il s’est immergé en Dieu totalement Autre, il a pu, à la fin de sa vie, donner à ses proches, sous forme d’ »Admonitions », des moyens intimes mais concrets de mise en œuvre pour entrer dans une dynamique spirituelle visant à chasser « les mouvements intérieurs de l’âme »,  c’est-à-dire les passions qui nous dominent et nous gouvernent et nous empêchent d’atteindre notre fin en Dieu. François, comme Thérèse, indique toujours une porte de sortie pour nous en dégager, nous en affranchir et ainsi accéder à notre liberté intérieure. Avec une grande vivacité et la spontanéité propre à sa parole, il pointe les ténèbres cachées et la vérité au cœur de ses frères, mais il laisse toujours entrevoir la possible lumière. Sa voie est un chemin d’espérance et de joie.


    « Tout homme est mon frère. Et il y a lieu de le servir pour le porter à l’amour de Dieu en toute joie et allégresse. »
    Le chemin de sainteté s’adresse aux audacieux. François et Claire d’Assise, Thérèse de l’Enfant Jésus, trois milieux différents, trois personnalités, trois appels, uniques, trois voies, trois témoins de la visite imprévue de Dieu, mais un même désir et un seul but : l’Amour.
    « La personne est un être auquel ne convient qu’une seule dimension : l’Amour. »
    Le secret de la sainteté est probablement là !

    Suzanne Giuseppi Testut  -  ofs

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    Bientôt vous pourrez la rencontrer:
    Conférence de Suzanne GIUSEPPI TESTUT,
    Samedi 4 février à 20h30
    Monastère des Clarisses
    35 rue saint Gilles - à ORTHEZ  voir  -AFFICHE

    jeudi 9 février à 20h15
    Centre Louis Beaulieu
    145, rue de Saint Genès - à BORDEAUX  voir -AFFICHE

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    Jésus devant sa passion ....

     

    jesus au jardin 

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