• En 1997, RCF recevait l'abbé Pierre
     
    Abbé Pierre, le cœur d'un homme libre
     
    "Mes amis, au secours... Une femme vient de mourir gelée, cette nuit à 3 heures, sur le trottoir du boulevard Sébastopol..." Après l'hiver 54, l'année de son appel à la radio resté célèbre, l'abbé Pierre n'a cessé de déranger : l'inertie des politiques, nos égoïsmes, l'Église, parfois, avec son franc-parler. A 86 ans, il vivait dans la simplicité mais était l'homme le plus populaire de France. Il recevait Thierry Lyonnet dans sa modeste chambre-bureau d'Alfortville.
     
    Portrait de l'abbé Pierre - Wikimedia commonsPortrait de l'abbé Pierre - Wikimedia commons
     

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  • Audience générale: l’importance de la joie dans l’annonce de l’Évangile

    Ce mercredi 15 novembre, le Pape François a conclu son cycle de catéchèses sur la passion de l’annonce de l’Évangile, à l’occasion du dixième anniversaire de l’exhortation apostolique Evangelii gaudium. Le Saint-Père a souligné l’importance de la joie dans la vie chrétienne et appelle chacun «à renouveler aujourd'hui sa rencontre personnelle avec Jésus-Christ».
     

    Après plusieurs mois de catéchèses sur le thème du zèle apostolique, le Pape François a résumé dans son audience générale du mercredi 15 novembre l’un des quatre points essentiels à l’annonce de l’Évangile, inspirés par l’exhortation apostolique Evangelii gaudium qui fête ce mois-ci ses dix ans. Le Saint-Père insiste sur la place primordiale de la joie et met en garde contre la tentation de renoncer à l'annonce de l'Évangile aujourd'hui.

    La joie et la gratuité

    Dans un premier temps, le Souverain pontife a souligné l'importance de la joie, attitude fondatrice du geste évangélisateur, en reprenant les mots adressé par l’ange du Seigneur aux bergers dans l’évangile selon saint Luc («Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple: Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur» Lc 2,8-11). «Et la raison?», s'est interrogé le Saint-Père, «une bonne nouvelle, une surprise, un bel événement? Bien plus, une Personne: Jésus! Jésus est la joie». La question devient elle non plus celle de savoir «s’il faut l’annoncer, mais comment l’annoncer», et ce «comment» est la joie, a précisé François.

    «C'est pourquoi un chrétien mécontent, un chrétien triste, insatisfait ou, pire encore, en proie au ressentiment ou à la rancœur n'est pas crédible» explique le Pape, tout en appelant à «veiller sur nos sentiments». «Dans l'évangélisation, se trouve à l’œuvre la gratuité, car elle vient de la plénitude et non de la pression» détaille-t-il, en rappellant que «l’Évangile n’est pas une idéologie», mais porte au contraire «la chaleur de la joie».

    Ne pas renoncer à l’annonce de l’Évangile

    François nous invite ensuite à nous pencher sur le récit des disciples d’Emmaüs au chapitre 24 de l’Évangile de Luc (Lc24, 13-35), et à penser «aux disciples», qui , «quand Jésus se rend au Cénacle» «ne pouvaient croire de joie», de «la joie d’avoir Jésus ressuscité». «La rencontre avec Jésus t’apporte toujours de la joie, et si cela n’est pas le cas, ce n’est pas une véritable rencontre avec Jésus».

    Ainsi, selon François, «les premiers à être évangélisés ce sont nousles chrétiens». Le Saint-Père met en garde contre la tentation des chrétiens, «immergés dans le climat rapide et confus actuel», au renoncement, «convaincus que l'Évangile n'est plus entendu et qu'il ne vaut plus la peine de s'efforcer de l'annoncer». «Au contraire», souligne le Pape, «c'est précisément le moment de revenir à l'Évangile pour découvrir que le Christ "est toujours jeune et source constante de nouveauté"» (Evangelii gaudium, 11).

    L’Évangile encore attendu aujourd’hui

    Tous comme les deux disciples d’Emmaus dans l’Évangile selon saint Luc, le Pape nous appelle à revenir à la vie quotidienne avec «l’élan de celui qui a trouvé un trésor». Car, selon le Souverain pontife «l'Évangile est attendu aujourd'hui aussi: l'homme d'aujourd'hui est comme l'homme de tous les temps: il en a besoin, même dans la civilisation de l'incrédulité programmée et de la sécularité institutionnalisée; en effet, surtout la société qui laisse déserts les espaces du sens religieux, a besoin de Jésus».

    François a conclu en invitant chaque chrétien, «où qu'il soit, à renouveler aujourd'hui sa rencontre personnelle avec Jésus-Christ» et à prendre un peu de temps en ce jours pour se dire «Jésus, tu es en moi: je veux te rencontrer chaque jour. Tu es une personne, pas une idée; tu es un compagnon, pas un programme. Tu es l'Amour qui résout tant de problèmes. Tu es le début de l'évangélisation. Toi, Jésus, tu es la source de la joie».

    Source  https://www.vaticannews.va/

    Lien pour la vidéo  https://youtu.be/70ps7Cdu8A4

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  • 33ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Dieu nous fait confiance, n’ayons pas peur

     

     

    Pistes pour l’homélie
    Testes bibliques : Lire
    Les textes bibliques de ce dimanche nous disent que nous avons tous une mission à remplir. Cette mission nous a été confiée par le Seigneur. Un jour, il reviendra et nous aurons à lui rendre des comptes. C’est chaque jour que nous avons à nous préparer à cette grande rencontre. Pour cela, nous ne  sommes pas seuls. Le Seigneur lui-même est là au cœur de nos vies pour nous conduire sur le chemin de la sainteté.

    Le livre des Proverbes (1ère lecture) nous parle de la femme vaillante, très appréciée pour ses qualités d’épouse et de mère ; elle fait le bonheur de son mari et de ses enfants. Elle montre également ses qualités de cœur devant Dieu et devant le pauvre. Bien avant Jésus Christ, elle nous rappelle que nous avons à répondre à notre vocation présente. C’est Dieu lui-même qui nous confie cette responsabilité. Les bonnes œuvres dont nous parle cette lecture, c’est notre amour pour Dieu et notre engagement au service des autres. La journée du Secours catholique est là pour nous le rappeler.

    Dans sa lettre aux Thessaloniciens, saint Paul nous recommande de rester éveillés dans l’espérance du Royaume de Dieu. Il s’adresse à des chrétiens qui spéculent beaucoup sur la date du retour du Christ ; il refuse d’entrer dans ce jeu : ce qui importe c’est de vivre continuellement en présence de Dieu, c’est d’être prêt à le recevoir à tout instant. Le chrétien doit être par excellence un homme éveillé et disponible. Au jour de notre baptême, nous sommes devenus des fils de lumière. Il faut que cela se voie dans notre vie.

    La parabole des talents nous montre le chemin à suivre. Elle nous raconte l’histoire d’un homme qui se prépare à partir. Il appelle ses serviteurs et leur confie tous ses biens. En son absence, ils doivent les faire fructifier. Les deux premiers serviteurs doublent le capital de départ. Tous deux reçoivent les louanges de leur maître. Quant au troisième, il se contente de restituer l’argent reçu ; il est réprimandé et puni.

    La signification de cette parabole est claire : l’homme qui part en voyage c’est Jésus ; les serviteurs c’est nous. Les talents c’est le patrimoine que le Seigneur nous confie, c’est sa Parole, son Eucharistie, c’est la foi en Dieu notre Père, c’est son pardon, c’est encore des frères et des sœurs à aimer. C’est ainsi que le Seigneur nous confie ses biens les plus précieux. Il ne nous demande pas de les conserver précieusement dans un coffre-fort mais de les faire fructifier. Il veut que nous les utilisions pour le bien des autres.

    Tous ces biens que nous avons reçus c’est pour les donner aux autres. C’est ainsi qu’ils fructifient. Si le Seigneur nous donne sa miséricorde, tendresse, son pardon, c’est pour que nous en fassions un bon usage. Le pape François nous dit que c’est comme une contamination qui doit se propager partout dans le monde. Chacun peut se poser ces questions : Combien de personnes avons-nous encouragées par notre espérance ? Combien d’amour avons-nous partagé avec notre prochain ? Le témoignage que le Seigneur attend de nous doit être ouvert à tous, même à ceux et celles qui sont loin de lui.

    Cette parabole des talents nous pousse donc à ne pas cacher notre foi, notre appartenance au Christ. Nous ne pouvons pas enterrer la Parole de l’Évangile. La Parole de Dieu doit circuler dans notre vie, dans nos relations, dans les situations concrètes. C’est comme une force qui interpelle, qui purifie et qui renouvelle. Le sacrement du pardon que nous avons reçu doit déployer sa force. Il doit faire tomber les murs que note égoïsme a édifiés. Il doit nous amener à faire le premier pas là où il n’y a plus de communication.

    La journée du Secours catholique nous donne l’occasion de répondre à cet appel du Seigneur. Depuis 1946, cette structure s’efforce de rayonner la charité. Dans chrétiens s’organisent pour faire reculer tout ce qui déshumanise. Malheureusement, les pauvres sont trop souvent victimes de préjugés. Nous vivons dans un monde dur et violent. Un jour, la question nous sera posée : “Qu’as-tu fait de ton frère ?” N’oublions pas, ce qui donne de la valeur à notre vie, c’est notre amour de tous les jours pour tous ceux et celles qui nous entourent.

    En ce jour, nous pouvons reprendre l’oraison du missel : “Accorde-nous, Seigneur, de trouver notre joie dans notre fidélité car c’est un bonheur durable et profond de servir constamment le créateur de tous biens. Amen.

    Télécharger : 33ème dimanche du temps ordinaire

    Sources : Lectures bibliques des dimanches (Albert Vanhoye) – Guide Emmaüs des Dimanches et fêtes (JP Bagot) – François selon saint Matthieu – Secours catholique.

    Source https://dimancheprochain.org/

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  • Une femme palestinienne marche en portant un enfant près du site d'une frappe israélienne sur une mosquée à Khan Younis dans le sud de la bande de Gaza.

    Une femme palestinienne marche en portant un enfant près du site d'une frappe israélienne
    sur une mosquée à Khan Younis dans le sud de la bande de Gaza. 

    Terre Sainte: «Une tragédie dans les lieux mêmes où le Seigneur a vécu», déplore François

    200 membres de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, présents à Rome pour leur Consulta, une assemblée internationale qui a lieu tous les cinq ans, ont été reçus par le Pape François dans la matinée du jeudi 6 novembre. L’occasion pour François de rappeler les «immenses souffrances» qui touchent «tant d’innocents» en Terre Sainte.
     

    Marine Henriot - Cité du Vatican

    C’est avant de conclure son discours que François, d’un ton grave, devant les membres de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, est revenu sur la guerre actuelle en Terre Sainte. «Nous sommes malheureusement témoins d'une tragédie qui se déroule dans les lieux mêmes où le Seigneur a vécu, où il nous a enseigné, à travers son humanité, à aimer, à pardonner et à faire du bien à tous», a déploré François, avant d’ajouter: «Au lieu de cela, nous les voyons déchirés par d'immenses souffrances qui touchent en particulier tant d'innocents. Tant de morts innocents.»

    Le Saint-Père s’est dit «spirituellement uni» aux chevaliers, dames et ecclésiastiques «qui vivent certainement cette Consulta en partageant la grande douleur de l'Église Mère de Jérusalem et en implorant le don de la paix».  

    Un Ordre au service de tous

     

    Seule institution laïque de l’État du Vatican, chargée de subvenir aux besoins du Patriarcat latin de Jérusalem et de toutes les activités et initiatives visant à soutenir la présence chrétienne en Terre Sainte, l’Ordre a une perspective «universelle» a rappelé François, appelant à un Ordre qui «participe au mystère de la charité de la plus belle manière, ouvert et disponible, prêt à assumer les services que le Seigneur demande à travers les besoins des frères», soit l’éducation et la solidarité envers les plus fragiles.

    Le Pape François, avec les membres de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem.
    Le Pape François, avec les membres de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem.

    Improvisant, le Saint-Père a tenu à insister sur ce point: «N'oubliez jamais, je dirais "le refrain" que le Seigneur fait dire à tous les prophètes dans l'Ancien Testament: la veuve, l'orphelin et l'étranger. La veuve, l'orphelin et l'étranger. Nous devons prendre soin d'eux».

    Les quatre piliers de la formation

    Enfin, le thème de la Consulta 2023 de l’Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem est la formation. Elle doit être initiale, continue, pratique et spirituelle, a détaillé François dans la première partie de son discours, à l’assemblée menée par le cardinal Fernando Filoni, Grand Maître de l’Ordre.

    Les quatre adjectifs de cette formation (initiale, continue, pratique et spirituelle), sont comme les quatre lignes représentées dans le signe de la Croix, a développé le Souverain pontife. «Avec son bras horizontal, il vous rappelle votre engagement à faire en sorte que votre consécration au Christ crucifié et ressuscité embrasse toute votre vie et, dans la charité, vous rende proches de chaque frère et sœur», tandis «qu'avec son bras vertical, fermement planté sur le sol et tourné vers le ciel, il vous rappelle la complémentarité inaliénable, dans votre cheminement, entre une vie de prière et un service des frères et sœurs, attentif, qualifié, bien enraciné dans les réalités dans lesquelles vous travaillez, visant le bien total de la personne».

    source https://www.vaticannews.va/

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  • Martin Sessler, habitant du kibboutz de Magen, dans le Sud d'Israël.

    Martin Sessler, habitant du kibboutz de Magen, dans le Sud d'Israël.  
    LES DOSSIERS DE RADIO VATICAN

    Engagé pour la paix, la douleur d'un survivant de kibboutz

    Martin Sessler, 76 ans habite à Magen, un kibboutz situé à quelques kilomètres de la bande de Gaza. Il revient sur l'offensive meurtrière du Hamas du 7 octobre et les failles de sécurité, la confiance ébranlée aujourd'hui et la nécessité malgré tout de se projeter vers une paix qui n'est pas encore d'actualité.
     

    Marie Duhamel et Olivier Bonnel - Cité du Vatican

    Le 7 octobre, le Hamas lançait une offensive meurtrière sans précédent dans le Sud d’Israël. 1 400 personnes ont été tuées, en grande majorité des civils, et au moins 240 personnes sont toujours retenues en otage dans la bande de Gaza.

    Jusqu’à cette date noire pour l’État hébreu, Martin Sessler vivait dans le kibboutz de Magen, situé à quelques kilomètres de Gaza. Âgé de 76 ans, il est le fils de rescapés de la Shoah, installés en Suisse grâce à l’aide d’un ressortissant autrichien. Il s’est installé en Israël dans un kibboutz, «car le pays était un pays sûr». L’attaque terroriste du Hamas le 7 octobre a changé la donne et montré combien l’État hébreu était devenu vulnérable. 

    «C’est en sortant du kibboutz que l’on a compris ce qu’il se passait» raconte Martin Sessler. Depuis Magen, en cette journée du 7 octobre, les habitants entendent les tirs des assaillants islamistes. Mais ce jour-là, son kibboutz a été épargné, non pas grâce à l’armée israélienne, mais grâce au comité de défense de son village, qui est parvenu à repousser les combattants du Hamas. Pendant de longues heures, réfugiés dans un bunker avec son épouse, Martin Sessler a attendu l’aide d’une armée qui ne venait pas. Les premiers militaires israéliens sont arrivés après 9 heures d’attente et d'incompréhension. 

    Dans le kibboutz de Nir Oz, près de celui de Magen, le 7 octobre
    Dans le kibboutz de Nir Oz, près de celui de Magen, le 7 octobre

    Une crise de confiance

    Les failles sécuritaires ont ébranlé la confiance de Martin et de ses proches, comme nombre d'habitants du Sud d'Israël. «On a l’impression d’avoir été trahis par ceux qui devaient nous protéger» explique-t-il. «Mes enfants se posent naturellement la question de savoir comment cela a pu arriver et comment l’on peut se dire que ça n'arrivera plus?» Ces derniers mois, comme des dizaines de milliers d'IsraéliensMartin avait manifesté contre la réforme de la justice voulue par le gouvernement Netanyahou. Très critique, il souhaite qu'une commission d’enquête puisse établir la vérité sur ce qui a conduit à la catastrophe du 7 octobre, comme ce fût le cas après la guerre du Kippour en 1973. 

    Ancien directeur du lycée régional, Martin Sessler connait la plupart des victimes et des otages détenus à Gaza. Engagé depuis longtemps pour la paix et le dialogue, il connait bien la bande de Gaza où il se rendait régulièrement dans les années 80 et 90 pour des échanges scolaires. C’était avant la prise de pouvoir du Hamas sur l’enclave palestinienne. 

    “On me dit toujours que ce n’est pas le moment de parler de politique,
    mais pour moi c'est le moment”
     

    Aujourd’hui, la famille de Martin, comme tous ceux des kibboutz du sud d’Israël vit à l’hôtel, près de la Mer Morte, et à Eilat, sur la Mer Rouge. Un mois après l’offensive du Hamas, Martin explique qu'il faut penser "à l'après", malgré la guerre en cours à Gaza. «Il faut d'un côté empêcher le Hamas à continuer son régime, sa dictature islamiste comme l'Etat islamique, et dans le même temps il faut absolument établir une alternative, il faut continuer le dialogue». Même si ce dialogue est bien dificile alors que la guerre poursuit son cours, il n'a pas été interrompu pour autant. Lui-même professeur de religion et engagé dans le dialogue interreligieux avec le père Piotr Zelazko de la paroisse Saint-Abraham à Beer-Sheva et les imams du sud d'Israël, Martin Sessler témoigne du mouvement de solidarité qui se poursuit avec les bédouins musulmans de ce désert du sud israélien. «Il y a eu des jeunes qui ont été sauvés par des Bédouins qui ont entendu qu'il y a des massacres de masse qui venaient de la bande de Gaza et des bédouins israéliens sont allés sauver des jeunes Israéliens juifs» raconte-t-il. 

    Rétablir les liens avec les Palestiniens, et les Gazaouis en particulier sera une tâche délicate, mais pas impossible. «Je peux pas être heureux de voir la souffrance de l'autre, souligne encore Martin, et j'espère que cela va s'arrêter» dit-il, en référence aux bombardements israéliens qui ont fait plus de 10 000 morts. «Cela s'arrêtra avec un gouvernement moins fanatique que le Hamas».

    source https://www.vaticannews.va/

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  • La pianiste drummondvilloise Anne-Marie Dubois s’est faite confier par la merveilleuse compositrice Rachel Laurin, l’exécution de Trois Chants sans paroles, qu’elle a créées en 2016 au Palais Montcalm de Québec.

       Le critique montréalais bien connu Christophe Huss, a révélé qu’il a découvert la richesse de la composition pianistique deLa sagesse des vieux arbres, de Rachel Laurin, par A.-M. Dubois   cette compositrice très prolifique à travers le cycle Chant pour un Québec lointain, un recueil de quatorze mélodies en trois cycles, donné dans un récital par Marc Boucher, chanteur et Guy Godin, pianiste, le mercredi 11 octobre dernier, à la salle Bourgie. Il en découvrait sa grande invention pianistique, en écrivant : « Si Rachel Laurin était encore de ce monde, la première chose qu’on la supplierait de faire serait d’extraire une sorte de « chant sans parole » pour en tirer un ou deux cycles de pièces pour piano autonomes, un peu comme Miroirs de Ravel, tant le matériau pianistique est riche. »

    Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’elle a justement composé Trois Chants sans Paroles. Voici le deuxième Chant sans paroles « Après une promenade en forêt », « La sagesse des vieux arbres », dédiés et donnés en mains propres « À mes chers tante Agnès et oncle Luc ».  Il y a plusieurs années, alors que Rachel introduisait Anne-Marie Dubois à ces pièces, elle lui a dit que les vieux arbres symbolisaient sa tante et son oncle, dont la sagesse était bien ancrée comme des racines bien plantées dans le sol.

    Bonne découverte de cette belle œuvre tendre et séduisante !

    La sagesse des vieux arbres, de Rachel Laurin, par A.-M. Dubois

     

     

     

     

     Source Anne-Marie Dubois

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  • 32ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Dans la fidélité à Dieu, soyons vigilants

     

    Pistes pour l’homélie
    Textes bibliques : Lire


    En ce dimanche, la seconde lecture nous parle des défunts. Tout au long de ce mois de novembre, nous les portons dans notre prière. C’était la grande préoccupation des chrétiens de Thessalonique ; il y a eu beaucoup de deuils chez eux. Les membres de cette communauté éprouvent un chagrin que l’espérance de la résurrection semble ne pas transfigurer. Pour dissiper leurs préoccupations et leurs inquiétudes, Paul leur explique que la mort n’est  pas un obstacle. Il leur ouvre les yeux sur ce qui se passe après la mort : nous serons pour toujours avec le Seigneur. Il ne s’agit pas d’une vague survie ni d’une réincarnation. Notre espérance en Jésus ressuscité s’enracine dans le témoignage des apôtres qui ont donné leur vie pour lui.

    L’Évangile nous indique les conditions à remplir pour entrer avec Jésus dans la gloire céleste. Le Seigneur compare le Royaume des cieux à un groupe de jeunes filles qui se prépare à la célébration des noces. Lui-même se compare à l’époux qui est attendu. Ces jeunes filles doivent veiller pour partager la joie de la fête. Le moment venu, le cortège nuptial devait s’avancer avec des lampes allumées. C’est une manière de dire que nous nous préparons à cette grande rencontre en gardant notre cœur en état d’éveil.

    Cette lampe qui doit rester allumée, c’est celle de notre foi et de notre amour. Au jour de notre baptême, nous avons reçu un cadeau extraordinaire. Mais ce cadeau, c’est un peu comme le téléphone portable : il faut le recharger chaque jour, sinon il ne sert plus à rien. Si nous voulons que notre vie porte du fruit, nous avons besoin d’être reliés au Christ. L’huile qui ne doit jamais manquer c’est la prière, la Parole de Dieu, les sacrements. Si nous n’avons pas cette huile, notre lampe s’éteint, notre vie ne porte pas de fruit.

    L’histoire de ces jeunes filles prévoyantes et imprévoyantes nous fait penser à une autre parabole de l’Évangile : il s’agit de cet homme prévoyant qui écoute la Parole de Dieu et qui la met en pratique. Il est comparable à un homme qui a bâti sa maison sur le roc et qui ne craint ni le vent ni les torrents. Par contre, l’insensé, l’insouciant qui a construit sur le sable s’expose à la ruine. Au lieu de construire sa vie sur Dieu, il a construit sur des valeurs qui n’en sont pas. Il nous fait penser à celui qui dit : “Quand j’aurai du temps, il faudra que je remette de l’ordre dans ma vie.” Pourquoi remettre à “quand j’aurai du temps” ou à “quand je serai à la retraite ?”

    Cet Évangile nous renvoie donc à notre vie : de quel côté sommes-nous ? Des prévoyants ou des insensés ? L’insensé a construit sa vie sur du sable. Il est victime de la folie de celui qui s’oppose à Dieu et qui l’a mis en dehors de sa vie. Il s’est détourné de Dieu. Les sages, les prévoyants sont ceux et celles qui ont choisi de s’installer dans la fidélité. Ils se sont nourris de la Parole de Dieu et des sacrements. Ils se sont donnés du temps pour la prière.

    La première lecture est extraite du livre de la Sagesse. Elle nous donne le témoignage d’un croyant qui chante sa foi. À la lumière de l’Évangile, nous comprenons que la Sagesse dont il est question, c’est le Christ lui-même. Il apporte à tous ceux qui le cherchent lumière, joie et espérance. Il illumine notre vie et nous montre le chemin. Le Christ nous rend capables de l’accueillir lorsqu’il se présente dans notre vie. Il se présente chaque jour et nous sommes invités à l’accueillir avec amour et prévenance. Notre foi doit être une recherche, un désir de Dieu, une ouverture de nous-mêmes qui nous remet en route chaque jour.

    La liturgie de ce dimanche nous rappelle que c’est l’amour de Dieu qui doit imprégner notre vie. C’est ainsi que nous entretenons notre désir de Dieu et de son Royaume. Cette provision d’huile précieuse nous est offerte chaque dimanche à la messe. La Parole de Dieu et l’Eucharistie sont une nourriture qui nous permet de rester en état de veille. C’est chaque jour que le Seigneur vient à notre rencontre pour nous modeler à son image. En ce jour, nous le supplions : “Toi qui es Lumière, Toi qui es l’Amour, mets en nos ténèbres ton Esprit d’amour”. Amen

    Télécharger en PDF : 32ème dimanche du Temps ordinaire

    source https://dimancheprochain.org/

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    27 octobre 2023
     
    Le chemin de croix de Jérusalem est une expérience qui nous plonge dans le mystère du Christ. Cette pratique, qui remonte au Moyen Âge, est liée au renouveau des pèlerinages vers les lieux saints depuis l'installation des Franciscains en 1233. Des pèlerins du monde entier parcourent la Via Dolorosa, qui débute depuis le lieu où, selon la tradition, Jésus a été condamné à mort, et va jusqu'au Calvaire, situé dans la Basilique du Saint-Sépulcre.
     
    Ce vendredi 27 octobre, lors du chemin de croix, en communion avec le pape François et l'Église universelle, les participants ont imploré Dieu afin que la Terre Sainte reçoive le don de la paix. La prière a été ouverte par une réflexion du Père. Francesco Patton, Custode de Terre Sainte. Au centre de ce chemin de croix était l'intention de prière proposée par le pape François aux croyants de toutes les religions pour cette journée : « Faites taire les armes ! Que le cri pour la paix des peuples, des personnes, des enfants soit entendu !
     
    Frères et sœurs, la guerre ne résout aucun problème, elle ne fait que semer la mort et la destruction, elle accroît la haine et multiplie les vengeances. La guerre efface l'avenir. » le P. FRANCESCO PATTON, ofm Custode de Terre Sainte « Pour établir un dialogue, il faut que toutes les parties soient disposées à dialoguer. Saint François, par sa capacité à sortir du cadre à une époque où l'affrontement était très fort, a su aller à la rencontre de ceux qui étaient opposés comme les ennemis. C'est ainsi qu'il a aussi réussi à établir un point de contact.
     
    Aujourd'hui, cependant, à ce stade en tout cas, je crois que l'aspect émotionnel des pertes, des souffrances subies par les uns et les autres est tellement fort qu'il n'existe encore aucune base de dialogue. » « Ceux qui ont une perspective purement humaine », a ajouté le Custode, « croient que le pouvoir réside dans la force des armées et des armes. Nous savons que le vrai pouvoir réside dans la prière, parce qu'elle peut atteindre et émouvoir le cœur de Dieu. » Le chemin de croix a été suivi non seulement par le Patriarche de Jérusalem des Latins, le Cardinal Pierbattista Pizzaballa, mais aussi par le Nonce apostolique de Terre Sainte, Mgr Adolfo Tito Yllana, le Vicaire général Mgr William Shomali, le Vicaire Custodial, le Le P. Ibrahim Faltas, ainsi que tout le clergé, les fidèles et les membres de diverses communautés religieuses.
     
    La prière s'est terminée par une bénédiction offerte par le Patriarche à toutes les personnes présentes, depuis l'édicule du Saint-Sépulcre. Mgr ADOLFO TITO YLLANA Nonce apostolique de Terre Sainte « Il ne s'agit pas seulement de la Terre Sainte. L'Église entière est avec nous. Tous les chrétiens du monde pris. Tous les chrétiens, et même les non-chrétiens. Parce que ce lieu est le centre même de notre espérance. Parce que le chemin de croix conduit à la vie nouvelle, à la résurrection qui nous donne l'espérance. Je crois qu'en ces moments, ce qui nous reste, ce qui est le plus important, c'est un seul mot : la prière. Parce que la prière porte notre âme. Nous nous remettons entre les mains de Dieu, qui ne nous abandonne jamais, qui n'abandonne jamais Ses enfants. » Mgr WILLIAM SHOMALI Vicaire général pour Jérusalem et la Palestine « La paix était le thème central de cette prière. Nous croyons que la prière, avec la foi, peut déplacer des montagnes. Et si nous avons pris aujourd'hui, c'est bien pour déplacer les montagnes de la haine et de la guerre loin de cette terre et du monde. »
     
    source https://www.cmc-terrasanta.com/
     « Un chemin de croix pour la paix » CMC-Terra Santa
     
     
     
     
     
     
     
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