• - Matthieu 21, 28-32 :

     

    Un homme appelle ses deux enfants à travailler à la vigne.

     

    « Mon enfant, va-t-en aujourd’hui travailler à la vigne. – « Je ne veux pas », répondit-il ; ensuite pris de remords, il y alla. S’adressant au second, il dit la même chose ; l’autre répondit : Entendu, Seigneur, et il n’y alla point. »

    Terre promise 2

    -          La perle du jour – Mt 21, 31 : « Lequel des deux a fait la volonté du père ? »


    Quel est cet homme, sinon Dieu, notre Père, créateur de tous les hommes qui, parlant à notre cœur, nous invite, aujourd’hui, à travailler à la vigne, c’est-à-dire à Le suivre dans une relation de confiance, à nous conformer à sa volonté qui rend l’homme « juste ».

    Le second fils a une attitude fausse car il feint l’obéissance mais ne l’accomplit pas. En revanche, le premier, malgré son refus est en vérité et, courageusement finit par obéir. Il se peut en effet qu’après avoir dit non à Dieu, touchés par son appel et pris de remords, nous ayons le désir d’entrer dans une fidélité et d’accomplir un acte de repentir.

    Le repentir est un acte fort, il relève d’une attitude intérieure, d’une disposition de l’âme et du coeur par lesquelles nous prenons douloureusement conscience de l’état de notre âme, de notre isolement et de notre séparation d’avec Dieu. Nous éprouvons et reconnaissons alors la nécessité de demander pardon à Dieu et d’invoquer son aide. Le repentir est une grâce. Il fait naître en nous le désir de nous accorder à la volonté de Dieu.

    La volonté de Dieu est une volonté d’amour. Dieu nous veut car il nous aime ! Et c’est pour cela, qu’en tous ceux qui le suivent et qui sont ses enfants, il aime et il veut la miséricorde, le pardon, la bonté.

    Jean-Baptiste n’avait-il pas prêché : « Il n’y a pas d’autre entrée au Royaume des Cieux que la voie de la repentance ».

     

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  • Matthieu 21, 23-27 : 

     

    L’évangile, mentionne la question des juifs sur l’autorité de Jésus.

     

    jesus temple« Jésus était entré dans le Temple et il enseignait, quand les grands prêtres et les anciens du peuple s’approchèrent et lui dirent : ‘Par quelle autorité fais-tu cela ? Et qui t’a donné cette autorité’ ? » 

    -          La perle du jour – Mt 21,25 : Jésus leur répondit par une seule question : « Le baptême de Jean, d’où était-il ? du Ciel ou des hommes ? »


    Jésus ne répond pas directement mais, par la question qu’il renvoie aux prêtres et aux anciens, il les oblige à réfléchir sur la notion d’autorité. N’oublions pas que, lors de sa Tentation au désert, Jésus nous a déjà montré que l’autorité dont il fait preuve vient de Dieu.

    C’est pourquoi, dans l’exercice de l’autorité confiée par Dieu à l’homme, celui-ci ne doit pas outrepasser les bornes de son pouvoir ni s’enivrer de sa puissance au point de s’en attribuer le mérite.

    Contrairement aux chefs de ce monde qui cherchent à dominer et à montrer leur pouvoir, Jésus, se tient humblement parmi les siens comme celui qui sert. Il est Maître et Seigneur mais il est venu pour aimer, pour servir et donner sa vie. Il exerce ainsi la véritable autorité, celle qui relève de la vertu d’humilité et de l’amour.

    L’homme peut pervertir l’autorité qui lui est confiée s’il se laisse emporter par l’esprit de puissance. Au contraire, comme les apôtres, s’il se laisse  animer par les énergies divines, il peut devenir dépositaire  de l’autorité de Jésus et de ses pouvoirs. Cependant, l’homme ne doit pas perdre de vue que l’exercice de ses pouvoirs est un don de Dieu et, qu’en conséquence, il doit servir le Christ et les hommes.


    Dès lors, l’autorité prend toute sa dimension spirituelle et s’inscrit dans la perspective de la rédemption.

     

    Suzanne ofs


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  • Luc 3, 10-18 : 

    La prédication de jean-Baptiste prépare le ministère de Jésus.

     

    Les foules interrogent Jean-Baptiste en disant : « Que nous faut-il donc faire ? »

     

    Jean-Baptiste-annonce.jpg

    -          La perle du jour – Lc 3, 16 : « Pour moi, je vous baptise avec de l’eau, mais vient le plus fort que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. »

    Tout d’abord, Jean-Baptiste appelle ses disciples à la pénitence. Par le baptême de l’eau, il les encourage à pratiquer la charité et la justice, à faire preuve de tempérance et de mesure.

    Ensuite, il leur parle du baptême qu’ils recevront du Christ. Il les invite à entrer dans ce mouvement simple mais si difficile à traduire par des mots, celui de l’âme qui se tourne vers Dieu : la conversion. Par ce retournement, par ce repentir, ils recevront le don de la grâce, le pardon des péchés que seul Dieu peut donner.

    Le jour de notre baptême nous sommes présentés au Seigneur devant Lui. Le baptême nous fait connaitre de Dieu personnellement. Dès lors, Il nous appelle par notre nom. Nous vivons notre première expérience de son appel et nous pouvons le rencontrer. En appelant, Dieu  donne toujours de répondre !

    C’est dans l’ici et maintenant du quotidien qu’il nous est donné de répondre à l’appel et de naître à la vie même de Dieu. Baptiser veut dire plonger : plonger dans la vie du Christ. Le chrétien ne doit pas avoir peur de se mouiller, de se risquer chaque jour un peu plus dans cette vie chrétienne.

    Il est clair que le baptême n’est pas un acte magique. C’est le départ d’une vie nouvelle qui doit s’accompagner sur la base d’une fidélité inébranlable.

     

    Suzanne ofs

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  • Jean 20,24-29 :

    Dans ce verset de l’évangile, Jean nous rapporte l’incrédulité de Thomas.

    incrédulité de Thomas

     

     « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas. »


    -          La perle du jour – Mt 20,27 : Jésus dit à Thomas : « … Ne sois plus incrédule, mais croyant. »

    L’incrédule, c’est « l’homme à la nuque raide » qui oublie les grâces dont il a été le témoin, voire le bénéficiaire.

    Jésus nous enseigne que, même lorsque l’incrédulité n’implique pas l’hostilité, elle prive l’homme de la joie de la Présence. Aussi, la première muraille à franchir est notre incrédulité face à l’amour de Dieu, tant elle est enracinée profondément au cœur de l’homme. L’épreuve, la souffrance engendrent souvent le doute et masquent la présence du Seigneur.

    Pour justifier notre incrédulité qui est un des visages de la peur, nous  exigeons de Dieu qu’il réalise ce que nous lui  demandons. Nous le sommons de mettre fin à nos épreuves. Nous nous obstinons même, malgré des signes évidents, à demander d’autres preuves de la puissance divine.

    Le danger de l’incrédulité c’est qu’elle peut nous détacher et nous rendre ennemis de Dieu. Nous devenons rebelles, récalcitrants, nous ruminons, nous ne sommes jamais contents et nous vivons avec nos regrets.

    Lorsque l’homme vit dans l’obscurité de son incrédulité, il devient aveugle, sourd, son cœur s’endurcit et se glace peu à peu.

    Si, par grâce, la lumière de Jésus l’atteint, il sera surpris par ce qu’elle lui dévoilera de lui-même, au point de perdre pied peut-être, de tituber et de ne plus savoir où il en est. Mais s’il l’accueille et se laisse envahir par cette merveilleuse lumière, il saura qu’elle réchauffe le cœur et apporte la vie.

    S’effectue alors le passage à la vertu de foi.

    « Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru. »

     

    Suzanne ofs

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  • Chers lecteurs et lectrices d'Algérie,

    De la belle visite chez vous !

    Suzanne G Testut  francois_et_le_sultan.jpg


    Vous aurez la possibilité de rencontrer au cours du mois d'avril Suzanne GIUSEPPI TESTUT ofs qui sera de passage chez vous aux endroits et dates suivantes. Elle sera heureuse de vous y rencontrer.

     

    - du 28 au 30 mars : Participation aux “Journées Algériennes de la Jeunesse” à Notre Dame d’Afrique à Alger : présentation de la spiritualité de saint François devant les jeunes chrétiens du sub-saharien 

      - du 1er au 8 avril : Aïn Sefra chez les Franciscaines Missionnaires de Marie

        - du 8 au 12 avril : Sidi Bel Abès chez les Franciscaines Missionnaires de Marie

          - du 13 au 14 avril : Une journée pour goûter à la spiritualité franciscaine, du vendredi  13 avril à 17h au samedi  14 à 17h, Maison de  Ben Smen (Alger) : récollection chez les jésuites (ICI pour télécharger les informations)

            - du 15-16  à Tebessa

              - du 17-18 à Chechar

                - du 19 au 23 avril  : à Tiaret chez Hubert Le Bouquin, 14, rue Kharroubi Abdelkader et rencontre avec les   étudiants.

                  - du 24 au 26 avril à Alger

                    Bonne et fraternelle rencontre à TOUS !

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                  • Partage de la Parole 

                    5è Dimanche du Carême *

                    Jr 31,31-34 ;  Ps 50 ; He 5,7-9 ; Jn 12, 20-33

                     

                     

                     

                    Suzanne G TestutCe cinquième temps de Carême nous replonge au cœur de ce que nous avons partagé. Dans l’Evangile de ce jour, Jésus annonce sa passion :

                     « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. »

                    Ce message est un enseignement fondamental car Jésus nous dit que, pour renaître, il faut mourir à soi-même.

                    Associés à la mort du Christ et à sa résurrection, nous sommes invités à choisir la conversion du cœur c’est-à-dire, nous détacher de notre propre vie. Toutefois, Dieu ne nous demande pas de renoncer à nos affections les plus naturelles -  Il est au cœur de ces affections de par son humanité - il veut simplement leur donner une dimension plus profonde :

                    Il nous invite à descendre en nous-mêmes et à extirper de nous les racines de mort, et à renaître par la transformation de notre vie en une offrande d’amour.

                    Quand nous mourons à nous-mêmes, la grâce nous entraîne dans cette intimité qui nous fait ressentir la souffrance du Christ. C’est alors le Christ qui souffre en nous. Son combat et sa lutte pour la Vie deviennent nôtres. « Maintenant mon âme est troublée. Et que dirai-je ? … Père, délivre-moi de cette Heure ? Mais c’est pour cela que je suis venu jusqu’à cette heure. Père, glorifie ton nom !

                    Pour mourir à soi-même  il ne s’agit pas de laisser tomber les bras, ni de baisser les épaules, ni de courber l’échine comme un vaincu. Il n’est donc pas question d’échec puisqu’il y a nouvelle naissance dans l’Esprit.

                    Il s’agit de renoncer à toutes nos prétentions personnelles, de renoncer à vouloir tout comprendre, tout posséder, tout contrôler. Il s’agit d’accepter nos limites, de nous arracher à nos conditionnements pour les transfigurer. Il s’agit d’appeler et de ne pas perdre courage mais de faire confiance, d’espérer et de nous confier à celui qui est plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes et qui, lui, peut tout dans son immense miséricorde. Enfin, il s’agit de nous laisser engendrer. « Et moi, quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi »

                     

                    Le Carême est  un temps de retour.

                    « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera. » Monter à Jérusalem et suivre le Christ, c’est donc accepter de risquer sa vie.

                    Le but du carême n’est pas de nous imposer quelques obligations extérieures, mais d’attendrir notre cœur pour qu’il puisse s’ouvrir aux réalités de l’esprit et faire l’expérience d’une faim et d’une soif secrètes de communion avec Dieu.

                    Le temps de Carême est un temps d’appel et un temps d’obéissance

                    -          Quand la charge devient trop lourde à porter

                    -          Quand la tempête gronde parce que le cœur souffre et qu’il est troublé

                    -          Quand le désarroi est à son comble

                    -          Quand nous nous retrouvons seuls

                    C’est alors qu’il faut ouvrir notre cœur et crier vers Dieu. « C’est lui qui, dans les jours de sa chair, a présenté avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplication à celui qui pouvait le sauver de la mort, et il a été exaucé à cause de sa piété. Il a appris, bien qu’il soit Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes. (Epitre de s. Paul - He 5,7)

                    Le temps de Carême est un temps de détachement qui, ne l’oublions pas,  implique un « oui » total à la vie, y compris dans l’épreuve, la souffrance, la maladie, l’injustice et surtout à l’heure de notre mort afin de mourir « vivants » pour continuer le chemin « vivants » avec le Christ.

                    Accepter de mourir à soi-même, ne peut être vécu qu’à partir d’un désir immense de rencontre, de communion, désir qui balaie tout sur son passage.

                    Le temps de Carême est un temps de pèlerinage et de repentance.

                    Notre pèlerinage sur cette terre consiste  à faire de notre existence un atelier de perfectionnement et de transformation afin d’aiguiser toutes nos facultés, toute nos qualités, pour entrer dans l’existence future que nous propose le Christ.

                    Le repentir est une réponse radicale à l’appel de Dieu, c’est une disponibilité à livrer sa vie. « Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle »

                    Le temps de Carême est un temps de responsabilisation et de radicale dépossession. Il nous est offert pour faire de nous des ressuscités avec le Christ ressuscité et nous préparer à entrer dans sa joie.

                     

                    Suzanne Giuseppi Testut  -  ofs

                    24 mars 2012

                    * Partage de la Parole” que le père Georges VICENS, “aumônier du centre régional de lutte contre le cancer” m’a demandé de faire lors de la messe qui se déroulera après mon intervention samedi à Béziers.

                     

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                  • La paix - Spiritualité franciscaine pour aujourd'hui

                    Découvrez la véritable paix, celle de l'âme, avec Suzanne Giuseppi-Testut

                     

                    Homme et femme de paix, Claire et François d'Assise le sont par tout leur être et leur vie. Les prescriptions de leurs Règles respectives ont un seul but : préserver un climat de paix entre les soeurs et les frères. Comment s'inspirer de leur exemple pour construire aujourd'hui, dans nos vies, des chemins de paix ?

                     

                    Selon François et Claire, toutes les attitudes de supériorité sont à rejeter. Nous ne devons pas nous élever par rapport à nos semblables, mais plutôt cultiver l'humilité pour éviter les dissensions.

                    « Je conseille, j’avertis et j’exhorte mes frères dans le Seigneur Jésus-Christ : quand ils vont par le monde, qu’ils ne se disputent pas, qu’ils ne se querellent pas en paroles et qu’ils ne jugent pas les autres ; mais qu’ils soient doux, pacifiques et modestes, aimables et humbles parlant honnêtement à tous comme il convient.[…] En quelque maison qu’ils entrent, qu’ils disent d’abord : Paix à cette maison.»
                    François d’Assise 2Reg III, 10-13

                    « Qu’elles [les sœurs] soient au contraire toujours attentives à garder entre elles l’unité de l’amour mutuel qui est le lien de la perfection. »
                    Règle de Claire 9, 5

                    Les facultés spirituelles, véritables puissances de l'âme

                    Nous ne savons plus faire usage des facultés spirituelles, véritables puissances de l’âme, que Dieu a déposées en l’homme dès sa création : la "puissance désirante", donnée pour désirer Dieu, tendre et s’élever vers lui et s’unir à lui ; la "puissance irascible", donnée comme une force de détermination, de rassemblement de l’énergie à appliquer en un seul point, Dieu, afin de lutter pour lui et avec lui ; la "puissance raisonnable", donnée pour sortir de nos obstinations intérieures et de nos certitudes, pour élargir notre vision, purifier nos pensées et ainsi, nous libérer des ténèbres de l’ignorance. Détournées de leur objet, les puissances de l’âme, au lieu d’être des moteurs d’accomplissement et d’élévation, deviennent puissances d’ensevelissement et de souffrance. C’est ainsi que nous ouvrons la porte au « monde des passions ». Par exemple : déçus, prisonniers de nos connivences ou de nos résistances, nous laissons la tristesse nous envahir. De la tristesse à la colère, il n’y a qu’un pas. Ou bien, emportés par l’orgueil, nous pouvons aller jusqu’à rabaisser notre prochain et à le regarder de haut. Or, il y a une sorte de tolérance qui masque ces passions et nous rend aveugles. Il faut parfois qu’elles atteignent une très grande intensité pour que nous puissions en prendre conscience. Nous avons ainsi l’illusion d’être en paix alors que nous sommes en guerre, contre nous-mêmes, contre les autres et même contre Dieu.

                    Comment dans ces conditions prétendre être artisan de paix ?

                    Quelle paix recherchons-nous ? Voulons-nous "avoir la paix" ? Voulons-nous "être en paix" ? Vouloir "avoir la paix" à tout prix dans le quotidien nous entraîne parfois dans des attitudes illusoires. Comme par exemple compter sur le changement ou l’amélioration de l’autre, sur son silence ou sa soumission. La paix à ce prix ne sera jamais au mieux que provisoire et, de toute façon, insatisfaisante. Tant que nous concevrons la paix d’abord comme un bien-être, comme un bonheur terrestre ou le fruit de la justice, nous serons déçus. Il ne suffit pas d’avoir la paix pour être en paix. C’est ainsi que la paix s’impose comme un bien spirituel.

                    Que faire pour "être en paix" ?

                     Se réconcilier avec Dieu et "faire la paix". L’écouter, méditer l’Evangile et voir par le cœur. S’attacher librement au Christ, déposer son fardeau et, sous sa conduite, nous exercer à l’amour. Aspirer à réaliser la Béatitude "Bienheureux ceux qui font œuvre de paix" (Matthieu 5, 9). Accueillir la tendresse du Christ. S’ouvrir à la bonté, à la patience, à la compréhension, à la sollicitude, à la miséricorde. Mais aussi, intégrer la totalité de notre humanité, y compris toutes nos zones d’ombre pour en faire humblement un chemin vers Dieu. Cette attitude nous aidera à devenir plus humain, à ne pas couper les liens et à nous avancer vers l’autre. A maintenir l’esprit de fraternité en dépit de toutes les ruptures.
                    « Etre en paix », c’est expérimenter par la grâce de l’Esprit, la présence du Christ et ressentir sa paix dans nos cœurs. Paix qui surpasse toute intelligence, subsiste dans les tribulations et rayonne dans nos rapports avec les hommes.

                    Source http://www.croire.com

                     

                     

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                  • Matthieu 9,1-8 :

                    Jésus guérit un paralytique qu’on dépose devant lui, étendu sur un lit.

                      paralitique.jpg

                    -          La perle du jour – Mt 9,2 : « Jésus voyant leur foi, dit au paralytique : ‘’Aie confiance mon enfant, tes péchés son remis’’ »

                    Au premier abord, ces paroles semblent ne pas du tout répondre à l’attente du paralytique et de ceux qui l’ont amené. Qu’en déduire si nous avons la foi ?

                    -          Tout d’abord, que Jésus perçoit immédiatement la sincérité de l’acte de foi du paralytique et de ses accompagnateurs.

                    -          Que cela l’interpelle.

                    -          Ensuite, que le pardon de nos péchés est la chose la plus importante aux yeux du Christ et que l’acte de pardon est peut-être un passage obligé sur notre chemin de guérison.

                    -          Que cette réponse inattendue ne semble pas entamer la foi du paralytique et de ses accompagnateurs et qu’elle n’entraîne aucune remarque de leur part, à l’inverse des scribes.

                    -          Que Jésus n’hésite pas à percer les pensées secrètes des scribes et à les mettre au grand jour en les interpelant :

                    « Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de remettre les péchés, lève-toi, dit-il au paralytique, prends ton lit et va-t-en chez toi. » Jésus montre sa toute-puissance car la guérison est incontestable.

                    Tout cela est riche d’enseignement. La guérison du paralytique est associée au pardon de ses péchés par Jésus. Elle est intervenue à partir d’un acte de foi, d’espérance, suscitant le désir d’aborder Jésus, de se montrer à lui avec toute son infirmité, dans la plus grande confiance.

                    La symbolique est forte. Nous sommes tous des paralytiques !

                    -          Avons-nous le désir de déposer notre infirmité devant le Seigneur ?

                    -          Dans quel état d’esprit nous présentons-nous devant Jésus ?

                    -          Sommes-nous prêts à accepter les propositions qui nous sont faites ?

                     

                    Si les paroles de Jésus « Le Fils de l’homme a le pouvoir de remettre les péchés » s’imprimaient vraiment dans notre cœur, nous n’hésiterions pas une seule seconde à nous déposer devant le Seigneur quel que soit le poids de notre charge.

                    Suzanne ofs

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                  • Le silence - Spiritualité franciscaine pour aujourd'hui

                    Redécouvrons les vertus du silence avec Suzanne Giuseppi-Testut, franciscaine séculière.

                    Le silence

                    Au couvent-musée franciscain des

                    Si Claire d'Assise utilise abondamment écoute et parole dans la vie fraternelle et spirituelle, elle sait aussi qu'il ne peut y avoir d'écoute véritable sans silence. Ses biographes insistent sur le silence qui régnait à Saint-Damien... François avait l'habitude de se retirer loin de ses frères, pour faire silence en lui-même et méditer, en se promenant dans la campagne ou la montagne. Il ne disait pas de prière, il écoutait ...

                     " Bienheureux le serviteur qui, quand il parle, ne manifeste pas tout ce qu’il a sous prétexte d’une rétribution et n’est pas prompt à parler, mais prévoit sagement ce qu’il doit dire et répondre."


                    François d’Assise, Admonition XXI

                    "Elles (les soeurs qui servent hors du monastère) doivent aller modestement et parler peu, afin de toujours édifier ceux qui les voient." Règle de Claire 9/7

                    François et Claire nous mettent en garde contre le vain bavardage, c’est-à-dire la vaine gloire qui consiste à se faire valoir, à faire étalage de sa valeur, en un mot, à se glorifier en soi-même ou devant les autres. Cela peut aller jusqu’à feindre la modestie quand nous attendons exclusivement considération et reconnaissance.

                    Quitter la superficialité

                    Quand nous nous laissons emporter par le vain bavardage, par l’esprit de parole facile, nous quittons la profondeur de la vie intérieure pour nous investir dans les choses du monde. Nous entrons dans la superficialité et perdons l’ancrage du sens par notre inconsistance. Paradoxalement, nous nous coupons de la relation, avec l’autre, avec la vie qui nous anime et avec Dieu.

                    Le silence est réceptacle

                    Toutes sortes de bruits nous envahissent que nous accueillons et entretenons, au point parfois même de prêter foi à la rumeur. Ainsi, le vain bavardage nous maintient en esclavage et introduit l’orgueil en nous. Dès lors, nos oreilles spirituelles sont bouchées par une multitude d’influences nocives. Nous sommes atteints de surdité spirituelle. Aliénés aux bruits du monde, incapables d’entrer en relation avec notre propre intériorité, le silence peut alors devenir insupportable.
                    Le silence est réceptacle. « Iles, faites silence pour m’écouter » (Isaïe 41, 1). Les îles sont constamment assiégées par les bruits de la mer et le sifflement du vent. De même, l’homme est assailli par le flot d’informations qui s’abat sur lui et influencé par les pressions dont il est l’objet. Le silence n’existe pas à l’état naturel sur les rivages marins, pas plus que dans nos cœurs. Il faut intervenir pour que le silence se fasse. Ce n’est que lorsqu’il rentre en lui-même, au plus profond de sa sincérité, que l’homme peut faire silence devant Dieu. Ce silence n’est pas une vertu en soi, mais il est un passage obligé du brouhaha humain à l’écoute de la Parole de Dieu et cette démarche exige un effort sur soi-même. En effet, le silence est un dur apprentissage qui confronte inévitablement l’homme de ce monde à son besoin de se mesurer et de se justifier, à ses bavardages inutiles et à ses jugements. C’est donc par le silence et le renoncement à la jouissance « des bruits » que nous pourrons laisser la place à Dieu en nous.

                    Temps de silence suscité par Dieu

                    Il ne s’agit pas du silence utilisé par l’homme face aux événements de la vie ou face à son prochain, silence pouvant être dans certaines circonstances qualifié de sagesse, mais marquant parfois indécision, approbation, confusion, fuite et même peur. Il s’agit des temps de silence suscités par Dieu, de la même manière qu’Il suscite en nous des temps de parole.
                    Ne confondons pas non plus l’état de bien-être que nous pouvons parfois éprouver dans le silence extérieur et ne le rapprochons surtout pas du silence lourd et pesant issu du mutisme ou du mépris. Etablis dans le silence intérieur, nous ne fuyons pas cette terre ni les hommes, nous nous initions au poids des mots, nous devenons attentifs aux autres et apprenons à rencontrer la personne. Nous sommes à l’opposé du repli sur soi. Il s’agit d’entrer en relation avec la paix profonde qui nous habite afin de lui donner sa place et laisser grandir en nous l’Image.
                    Dès maintenant, essayons, malgré tout, d’avancer sereinement et sans hâte parmi le vacarme, et n’oublions pas la paix qui existe dans le silence intérieur. C’est au cœur de ce silence que Dieu se dira, sans mot. Un chant d’amour Touareg dit : "Ne parle que si ta parole est plus belle que le silence".


                    5e semaine de Carême : La paix

                    Source http://www.croire.com

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                  • LA PRIERE DE SAINT EPHREM

                     

                     

                     

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                    Le Carême nous appelle à la conversion, à la vigilance et au combat spirituel en empruntant la voie étroite de la repentance, du jeûne, des privations mais surtout il nous appelle à nous souvenir que nous sommes véritablement enveloppés de la lumière pascale, construits par le mystère pascal du baptême. Nous mourons au vieil homme dans le sens le plus littéral du terme et, désormais, la mort – et le vieil homme, symbole du péché – sont derrière nous. Les semences de la résurrection germent déjà dans notre enveloppe terrestre et la naissance à la vie de Dieu est en cours. Le Carême peut ainsi se définir comme un temps de « Douloureuse joie », de « tristesse radieuse », en un mot, de tristesse créatrice de joie.

                    La tristesse, les larmes du repentir, les souffrances et les épreuves sur notre chemin se révèlent paradoxalement comme autant de signes sensibles de l’amour infini du Père et du travail intérieur de l’Esprit qui laboure nos cœurs pour les rendre conformes et ressemblants au Christ Jésus. Ces états  nous conduisent à la joie sans mélange que Dieu nous promet.

                    Durant le temps de Carême, la pratique régulière de la « Prière de Saint Ephrem » nous sera une aide précieuse. Elle contient en particulier tous les éléments qui font obstacle au repentir et nous en fournit les clés.

                    « Seigneur et Maître de ma vie, l’esprit d’oisiveté, de découragement, de domination et de parole facile, éloigne de moi.

                    L’esprit de pureté, d’humilité, de patience et de charité, donne à ton serviteur.

                    Oui, Seigneur et Roi, donne-moi de voir mes fautes et de ne pas juger mon frère car toi seul est Saint, toi seul est Seigneur pour les siècles des siècles. Amen »

                    La maladie fondamentale est la paresse. Elle est cette étrange apathie, cette passivité de tout notre être qui, toujours, nous tire plutôt vers le bas que vers le haut et qui, constamment, nous persuade qu’aucun changement n’est possible, ni par conséquent désirable. C’est en fait un cynisme profondément ancré qui, à toute invitation spirituelle, répond : « A quoi bon ?, et fait ainsi de notre vie un désert spirituel effrayant. Cette paresse est la racine de tout péché, parce qu’elle empoisonne l’énergie spirituelle à sa source même.

                    La conséquence de la paresse, c’est le découragement. C’est l’état d’acédie – ou de dégoût – que tous les pères spirituels regardent comme le plus grand danger pour l’âme. L’acédie est l’impossibilité pour l’homme de reconnaître quelque chose de bon ou de positif : tout est ramené au négativisme et au pessimisme. C’est vraiment un pouvoir démoniaque en nous, car le diable est fondamentalement un menteur. Il ment à l’homme au sujet de Dieu et du monde ; il remplit la vie d’obscurité et de négation. Le découragement est le suicide de l’âme, car lorsque l’homme en est possédé, il est absolument incapable de voir la lumière et de la désirer.

                    La soif de domination. Aussi étrange que cela puisse paraître, c’est précisément la paresse et le découragement qui emplissent notre vie du désir de dominer. En viciant entièrement notre attitude devant la vie, et en la rendant vide et dénuée de tout sens, ils nous obligent à chercher compensation dans une attitude radicalement fausse envers les autres.

                    Si ma vie n’est pas orientée vers Dieu, ne vise pas les valeurs éternelles, inévitablement elle deviendra égoïste et centrée sur moi-même, ce qui veut dire que tous les autres deviendront des moyens au service de ma propre satisfaction. Si Dieu n’est pas le Seigneur et le Maître de ma vie, alors je deviens mon propre Seigneur et Maître, le centre absolu de mon univers, et je commence à tout évaluer en fonction de mes besoins, de mes idées, de mes désirs et de mes jugements. De cette façon, l’esprit de domination vicie à la base mes relations avec les autres ; je cherche à les soumettre. Il ne s’exprime pas nécessairement dans le besoin effectif de commander ou de dominer les autres. Il peut tout aussi bien tourner à l’indifférence ou au mépris, au manque d’intérêt, de considération et de respect. C’est bien la paresse et le découragement, mais cette fois dans leur référence aux autres ; ce qui double le suicide spirituel par un meurtre spirituel.

                    Le vain bavardage. De tous les êtres créés, seul l’homme a été doté du don de la parole. Tous les Pères y voient le « sceau » de l’image divine en l’homme, car Dieu lui-même s’est révélé comme Verbe (Jn 1.1). Mais, du fait qu’il est le don suprême, le don de la parole est par là même le suprême danger. Du fait qu’il est l’expression même de l’homme, le moyen de s’accomplir lui-même, il est, pour cette raison, l’occasion de sa chute et de son autodestruction, de sa trahison et de son péché. La parole sauve et la parole tue ; la parole inspire, et la parole empoisonne. La parole est instrument de vérité, et la parole est le véhicule du mensonge diabolique. Ayant un extrême pouvoir positif, elle a, partant, un terrible pouvoir négatif. Déviée de son origine et de sa fin divine, la parole devient vaine. Elle prête main forte à la paresse, au découragement, à l’esprit de domination, et transforme la vie en enfer. Elle devient la puissance même du péché.

                    Ces quatre points négatifs visés par le repentir, sont les obstacles qu’il faut éliminer. Mais seul Dieu peut le faire. D’où la première partie de la prière de Saint Ephrem : ce cri du fond de notre impuissance humaine. Puis la prière passe aux buts positifs du repentir.

                    La cha            steté.  Si l’on ne réduit pas ce terme, comme on le fait souvent de façon erronée, à son acception sexuelle, la chasteté peut être considérée comme une contre partie positive de la paresse. La traduction exacte et complète du terme grec « sophrosunè » devrait être : « totale intégrité ». La paresse est avant tout dispersion, fractionnement de notre vision et de notre énergie, incapacité de voir le tout. Son contraire est alors précisément l’unité de l’être.

                    Si par le terme de chasteté, nous désignons habituellement la vertu opposée à la dépravation sexuelle, c’est que le caractère brisé de notre existence n’est nulle part ailleurs plus manifeste que dans cette dépravation,  cette dissociation du corps d’avec la vie et le contrôle de l’esprit. Le Christ restaure en nous l’intégrité et il le fait en nous redonnant la vraie échelle des valeurs, en nous ramenant à Dieu.

                    Le premier fruit merveilleux de cette intégrité ou chasteté est l’humilité. Elle est par-dessus tout la victoire de la vérité en nous, l’élimination de tous les mensonges dans lesquels nous vivons habituellement. Seule l’humilité est capable de vérité, capable de voir et d’accepter les choses comme elles sont et donc de voir Dieu, sa majesté, sa bonté et son amour en tout. C’est pourquoi il nous est dit que Dieu fait grâce à l’humble et résiste au superbe.

                    La chasteté et l’humilité sont naturellement suivies de la patience. L’homme déchu est impatient parce que, aveugle sur lui-même, il est prompt à juger et à condamner les autres. N’ayant qu’une vision fragmentaire, incomplète et faussée de toutes choses, il juge tout à partir de ses idées et de ses goûts. Indifférent à tous, sauf à lui-même, il veut que la vie réussisse ici-même et dès maintenant. La patience, d’ailleurs, est une vertu véritablement divine.

                    Dieu est patient non pas parce qu’Il est indulgent, mais parce qu’Il voit la profondeur de tout ce qui existe, parce que la réalité interne des choses que, dans notre aveuglement nous ne voyons pas, est à nu devant Lui. Plus nous approchons de Dieu, plus nous devenons patients et plus nous reflétons ce respect infini pour tous les êtres, qui est la qualité propre de Dieu.

                    Enfin, la couronne et le fruit de toutes les vertus, de toute croissance et de tout effort, est la charité, cet amour qui ne peut être donné que par Dieu, ce don qui est le but de tout effort spirituel, de toute préparation et de toute ascèse.

                    Tout ceci se trouve résumé et rassemblé dans la demande qui conclut la prière de Saint Ephrem et dans laquelle nous demandons « de voir nos propres fautes et de ne pas juger mon frère ». Car finalement, il n’y a qu’un danger : celui de l’orgueil. L’orgueil est la source du mal, et tout mal est orgueil. Pourtant, il ne me suffit pas de voir ou de m’accuser ostensiblement de mes propres fautes, car même cette apparente vertu peut tourner en orgueil. Les écrits spirituels sont remplis d’avertissements contre les formes subtiles d’une pseudo-piété qui souvent, sous couvert d’humilité et d’auto-accusation, peut conduire à un orgueil vraiment diabolique. Mais quand nous « voyons nos propres fautes » et « ne condamnons pas nos frères », quand, en d’autres termes, chasteté, humilité, patience et amour ne font plus qu’un en nous, alors seulement le dernier ennemi – l’orgueil – est détruit en nous.

                     

                    Dans la Liturgie Byzantine, après chaque demande de la prière, en signe de repentir, on se prosterne. Dans le long et difficile effort de recouvrement spirituel, l’Eglise ne sépare pas l’âme du corps et de l’esprit. L’homme tout entier, dans sa chute, s’est détourné de Dieu, l’homme tout entier devra être restauré ; c’est tout l’homme qui doit revenir à Dieu. La catastrophe du péché réside précisément dans la victoire de la chair – l’animal, l’irrationnel, la passion en nous, - sur le spirituel et le divin. Mais le corps est glorieux, le corps est saint, si saint que Dieu Lui-même « s’est fait chair ». Le salut et le repentir ne sont donc pas mépris ou négligence du corps, mais restauration de celui-ci dans sa vraie fonction en tant qu’expression de la vie de l’Esprit, en tant que temple de l’âme humaine qui n’a pas de prix. L’ascétisme chrétien est une lutte, non pas contre le corps mais pour lui. Pour cette raison, tout l’homme – corps, âme et esprit – se repent. Le corps participe à la prière de l’âme, de même que l’âme prie par et dans le corps. Les prosternements marquent ainsi les signes du repentir et de l’humilité, de l’adoration et de l’obéissance.

                     

                    Suzanne Giuseppi Testut  -  ofs

                     

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