• Dimanche de la Sainte Famille A - 26 décembre 2010
     
         
                 La famille en voyage
    La Sainte Famille-copie-1
    La fuite en Égypte : Matthieu 2, 13-15.19-23
    Autres lectures : Siracide 3, 2-6.12-14; Psaume 127(128); Colossiens 3, 12-21


    Des familles, il y en a de toutes les sortes, de culture en culture, d’un contexte historique à l’autre, depuis que le monde est monde. Il y a les tribus qui élèvent les enfants, les matriarcats, les patriarcats, les familles d’origine, les familles monoparentales et les familles recomposées, avec ou sans progéniture, les familles d’accueil et les familles d’adoption. Tous les cas de figure expriment à leur façon le projet de Dieu qui traverse le temps et nous mène là où nous n’avions pas prévu poser le pied. La famille est en voyage; elle cherche le lieu de sa demeure. Dans le secret des cœurs, elle s’avance vers la maison de Dieu.
    Une famille immigrante

         Dans le récit de Matthieu, la Sainte Famille demeure à Bethléem, dans une maison qui est la leur, visitée par des Mages venus d’Orient (Matthieu 2,11). Mais voici que l’Ange du Seigneur parle en songe à Joseph et le somme de se lever, de prendre l’enfant et sa mère et de déménager en pays étranger, loin de leurs racines, en Égypte. Joseph n’attend pas au lendemain : en pleine nuit, il se lève, prend l’enfant et sa mère, puis la Famille part en voyage jusqu’à nouvel ordre.

         Le récit de Matthieu ne le spécifie pas, mais la Sainte Famille doit être restée en Égypte un certain temps, jusqu’à la mort d’Hérode (Matthieu 2,15), qui menaçait la vie de l’enfant. Cela implique qu’ils ont pris racine en terre étrangère, créé des liens, fait des amis, construit un foyer et fait leur vie là-bas, loin de leurs proches. Une nouvelle vie se dessinait pour eux en Égypte, loin des tracas politiques du royaume d’Israël et de la succession au trône de David.

         Or, voici qu’à la mort d’Hérode, l’Ange du Seigneur parle à nouveau en songe à Joseph et lui ordonne de rentrer en Israël. Et Joseph de se lever à nouveau, de prendre l’enfant et sa mère et de faire le voyage de retour, sans trop savoir ce qui les attendait. Nouveau déracinement, nouvelle vie en perspective, jusqu’à nouvel ordre…

         En chemin vers la Judée, Joseph apprend que le fils d’Hérode, Arkélaüs, est monté sur le trône de David. Serait-il une menace pour l’enfant, comme son père l’était avant lui? Joseph veut bien obéir à l’Ange du Seigneur, mais il est assailli par la peur. Ces voyages, cet exil, auraient-ils été vécus en vain? Tout allait-il finir comme cela avait commencé, dans le sang des victimes innocentes que sont toujours les enfants? À quoi bon ces efforts, ces déracinements et ces traversées?

         Une fois de plus, Joseph est averti en songe du chemin à prendre. Alors qu’il pensait enfin rentrer à la maison, voici qu’il doit traverser le pays jusqu’au nord. Ce qui devait être un retour chez-soi devient un nouveau déménagement. La Sainte Famille ira s’établir dans le village galiléen de Nazareth, en territoire juif, mais à l’écart des dangers de la cour de Jérusalem. L’enfant sera sauf et les prophéties du Seigneur pourront s’accomplir au temps voulu.
    Joseph, le père courageux et fidèle

         De toute évidence, le récit de Matthieu est rédigé du point de vue de Joseph et met en valeur son indéfectible fidélité, envers Dieu certes, mais aussi envers sa famille, soit « l’enfant et sa mère ». Extraordinaire périple que celui de Joseph : de Bethléem en Égypte, puis d’Égypte à Nazareth en Galilée. Quel courage, quelle audace et quelle confiance! Joseph prend chez-lui la femme qui porte un enfant qui ne vient pas de lui. Il accepte de protéger la femme qu’on aurait pu lapider et l’enfant que les soldats du roi cherchaient à faire périr. Il est prêt à quitter travail, maison, parenté et pays pour la femme et l’enfant qui sont devenus sa famille. Il consent à vivre en pays étranger le temps qu’il faudra. Il renonce à rentrer chez-lui et choisit de s’établir là où la mère et l’enfant ne courront plus de risque. Joseph sait écouter l’avis du Seigneur et il obéit sur-le-champ. Mais surtout, Joseph sait exactement ce qu’est une famille. Et il a sanctifié la sienne.
    Quelle famille?

         Selon le récit de Matthieu, Joseph n’avait aucun lien de sang ni avec la mère ni avec l’enfant. Il s’est levé néanmoins et il est devenu époux et père. L’enseignement que nous réserve ce beau passage des Saintes Écritures est extraordinaire. La véritable famille ne nous est pas donnée d’emblée : elle est constituée des liens que l’on crée et que l’on entretient avec amour, don de soi, persévérance, patience, courage, confiance et fidélité. Que nous ayons des liens de sang ou pas avec nos proches, ce qui constitue une famille, c’est l’Alliance que nous sommes appelés à établir et à honorer. Sanctifions nos familles en cultivant les liens sacrés qui nous unissent, quelle que soit la sorte de famille avec laquelle il nous est donné de voyager.
    Les vertus familiales
    Sirac 3, 2-6.12-14
       
    Ta miséricorde envers ton père ne sera pas oubliée, et elle relèvera ta maison si elle est ruinée par le péché (Ben Sirac 3,14).

         Le sage Ben Sirac multiplie les conseils au sujet des relations familiales. Honorer, glorifier, soutenir, réconforter ses parents, être indulgent envers eux, ne pas les mépriser et ne pas les chagriner sont autant de gestes qui répondent à l’appel de Dieu de prendre soin de ceux et celles qui nous ont élevés avec patience et avec amour. Selon la logique du monde, un enfant qui grandit et qui devient un adulte n’a plus besoin de ses parents; il pourrait être tenté de les abandonner à leur sort. Ben Sirac est persuadé, pour sa part, que le destin de chaque génération demeure intimement lié à celle qui précède. D’après le sage, les gestes de miséricorde posés envers nos aînés ont le mystérieux pouvoir de relever notre propre maison, notre propre projet familial, même si ce dernier s’écroulait par nos fautes et notre faiblesse humaine.
    Comme une seule famille dans le Christ
    Colossiens 3, 12-21   
    Qu’il y ait l’amour : c’est lui qui fait l’unité dans la perfection (Colossiens 3,14)

         Aux chrétiens de la ville de Colosses, Paul ou son disciple écrivent de grandir dans l’unité, formant pour ainsi dire une seule famille, un seul corps. Afin d’y parvenir, il leur faut revêtir leur cœur de tendresse et de bonté, d’humilité, de douceur et de patience (Colossiens 3,12). Le pardon et le support doivent être mutuels. S’il faut s’instruire pour grandir, il leur est recommandé de se reprendre mutuellement avec une vraie sagesse. Chanter à Dieu sa reconnaissance est le meilleur moyen d’apprécier ce que nos yeux blasés ne voient plus de beau en l’autre. L’amour vécu et donné sur une base quotidienne renforce l’unité des familles et les conduit sur le chemin de la sanctification.

    Rodolfo Felices Luna, bibliste

     

    Source: Le Feuillet biblique, no 2253. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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  • Quel nom avez-vous choisi pour votre enfant?

    Quel-nom-lui-donner.jpg C’est la question que des futurs parents se font souvent poser. C’est aussi la question à laquelle ils doivent répondre quand ils présentent leur nouveau-né à leurs parents et amis. Marie, Joseph, quel nom avez-vous choisi pour votre enfant? J’essaie d’imaginer l’expression de leur visage, eux qui, d’après les récits évangéliques, se sont fait imposer d’En-haut le nom de Jésus, qu’ils devront donner à leur petit. Zacharie et Élisabeth avaient vécu un peu la même expérience : la famille et les voisins pensaient qu’ils donneraient à leur petit le nom de Zacharie junior, mais ce ne fut pas le cas. L’enfant allait s’appeler Jean, Yohannan, « Le Seigneur fait grâce ».

    L’importance du nom

         Le choix d’un prénom pour un enfant est une tâche délicate dont les conséquences à long terme doivent être envisagées. Le couple prénom et nom de famille constitue l’identité d’une personne et reflète son unicité, non seulement dans les registres de l’état civil et de l’Église si baptême il y a, mais aussi en tant qu’individu dans la société. Ainsi donc, on n’a pas l’habitude de choisir un prénom à la légère, car il faut penser à l’adulte que deviendra l’enfant. Il est d’usage de se poser certaines questions. Sera-t-il heureux, sera-t-elle fière de porter le prénom choisi par les parents? A-t-on pensé à la consonance du prénom et du nom de famille? Ou à la longueur que prendront un prénom composé joint à un nom de famille lui aussi composé? Donnera-t-on un prénom rappelant un saint ou une sainte, voire un personnage biblique à condition que ce dernier jouisse d’une bonne réputation? Ce sont là quelques questions parmi d’autres.

         Dans la société israélite où l’on ne connaissait pas les noms de famille, une personne s’identifiait en se référant à son père et parfois au père de son père. Ainsi en-est-il d’Isaïe, fils d’Amoç; de Jérémie fils de Hilquiyahu; de David, fils de Jessé; de Jean et de Jacques, fils de Zébédée. De Jésus, les gens de Nazareth diront qu’il est fils de Joseph.


         Il faut aussi porter attention à la composition des noms qui dans certains cas annoncent la mission de celui qui le porte, quitte à changer son nom. On pense à Abram qui devient Abraham : père d’un grand peuple; ou à Simon qui reçoit le nom de Képhas, Pierre, dont la foi sera la fondation solide de l’Église, peuple de Dieu. Le nom de Jean le Baptiste signifie «le Seigneur fait grâce».

    Il s’appelle Jésus

         Jésus ne manque pas de noms. Sa fiche d’identité en est assez bien pourvue. Il suffit de parcourir les récits d’enfance de Luc et de Mathieu pour nous en convaincre. On peut les énumérer : Jésus, Christ, Seigneur, Fils de Dieu, Fils du Très-Haut, Emmanuel, Sauveur. Ces noms possèdent chacun une riche signification et, en s’articulant les uns avec les autres, ils constituent l’identité de Jésus. Arrêtons-nous à ceux qui sont le plus appropriés en ce temps de Noël.


         Jésus, Yeshouah, est le nom d’homme du fils de Marie et de Joseph. C’est le nom que le messager divin demande à Joseph de donner à l’enfant à naître (Mt 1, 21) et que, effectivement, on lui donnera le jour de sa circoncision (Lc 2, 21). Ce nom signifie son enracinement dans le temps et l’espace, dans une société et une culture particulières. C’est le nom du petit garçon qui jouera dans les ruelles de Nazareth et qui deviendra apprenti charpentier. Plus tard, c’est le nom par lequel on l’interpellera pour obtenir une faveur, une guérison, un conseil, et dans certains cas pour le mettre à l’épreuve ou lui tendre un piège. C’est ce nom d’homme prononcé avec vénération qui permettra à certains de se lier d’amitié avec lui et, comme une porte ouverte, les fera entrer dans le cœur de Dieu.

    Le Sauveur

         Mais ce nom bien humain est toutefois chargé d’une mission divine pour le bien de l’humanité, car il se traduit par « le Seigneur sauve ». Le Seigneur dont il est question,  c’est YHWH qui, dans la scène du buisson ardent, avait fait connaître à Moïse son projet de libération pour son peuple (Exode 3, 7-15). Jésus étendra cette libération à l’humanité entière. Il est le Sauveur véritable. Telle est la Bonne Nouvelle que l’ange annonce aux bergers de Bethléem : Il vous est né aujourd’hui dans la ville de David, un Sauveur qui est le Christ Seigneur (Lc 2, 11). Le Seigneur Dieu entreprend avec Jésus une mission qui consistera à semer dans ce champ intérieur qu’est le cœur de tout être humain de bonne volonté, le germe du monde nouveau où règnent la paix et la justice, afin que chacun et chacune puisse être reconnu et respecté dans sa dignité de personne créée à l’image de Dieu.


         Jésus nous sauve du néant de la mort pour nous faire entrer dans la vie éternelle, dans la plénitude de la vie. Au-delà de cette formule qui est vraie, comment peut-on vérifier le salut que le Seigneur Jésus accomplit dans notre existence.  Jésus ne nous sauve pas des cataclysmes et autres désastres naturels, ni de la maladie et de la mort physique, ni des conflits et autres malheurs dont les humains sont souvent responsables. Jésus nous sauve de tout ce qui menace la vie de l’être humain, de tout ce qui le ronge intérieurement en le rendant captif de ses instincts qui détruisent en lui la capacité d’aimer. Il nous sauve de tout ce qui peut faire d’un être humain une menace pour la vie d’un autre être humain. Positivement, il nous sauve par son Esprit qui habite en nos cœurs et qui nous donne la force de nous convertir sans cesse à l’amour de Dieu et du prochain. C’est à ce niveau que nous verrons les fruits de son salut dans notre manière d’être et d’agir.

    L’Emmanuel : Dieu-avec-nous

         Dans le récit de l’annonce à Joseph, Matthieu applique à Jésus, le Sauveur, le texte du prophète Isaïe : Voici que la jeune femme concevra et enfantera un fils auquel on donnera le nom d’Emmanuel (7, 14). On y trouve la promesse divine de donner à son peuple un chef qui le gouvernera selon le droit et la justice et qui lui assurera la sécurité au milieu des autres nations. Ce chef messianique manifestera la présence de Dieu au milieu de son peuple. Il sera l’Emmanuel, Dieu-avec-nous.


         Il n’y a que Jésus qui puisse incarner l’être-avec-nous de Dieu et dire à toute personne qu’il rencontre : Dieu est avec toi, car tu es précieux, tu es précieuse, pour lui. Nous pouvons nous aussi entendre cette parole qui contient la promesse de protection, d’assistance, de réconfort, de confiance que le Seigneur nous adresse, quelles que soient les circonstances et les situations les plus diverses que nous rencontrons.


         N’oublions pas que, dans l’évangile selon saint Matthieu, les dernières paroles que Jésus ressuscité adresse à ses disciples contiennent cette promesse : Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps (Mt 28, 20). Cette promesse s’adresse à nous également : Je serai avec toi, dans ce que tu entreprendras, dans les projets que tu voudras réaliser, dans les épreuves que tu rencontreras, dans ta recherche d’une vie heureuse, dans tes moments de joie, dans tes gestes de partage et de solidarité. On peut considérer cette promesse comme le don le plus précieux que Dieu nous fait en nous donnant son Fils. Puissions-nous accueillir ce don avec foi et en vivre jour après jour.

     

    Yves Guillemette, ptre

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  • ÉVANGILES 2/3

      Les évangiles synoptiques


    Sous le terme « évangiles synoptiques », on regroupe les récits de Matthieu, Marc et Luc. Si on les dénomme ainsi, c'est que des rapprochements entre les trois peuvent facilement être faits. En effet, les synoptiques (d'un mot grec signifiant « voir d'un seul coup d'œil ») adoptent une trame commune qui insère le baptême de Jésus, son ministère en Galilée et en Judée, sa montée à Jérusalem, et enfin le long récit de la passion, de la mort et de la résurrection.


         L'ensemble de ces éléments communs aux trois évangélistes laisse apparaître très vite cependant des divergences. Il s'agit de regrouper simultanément en colonnes un récit donné, pour mieux saisir les caractéristiques d'un évangile par rapport aux deux autres. À titre d'exemple, choisissons le récit de la tentation de Jésus (Mt 4,1-11; Mc 1,12-13; Lc 4,1-13).

    Un événement, trois récits

    Evangile-2-de-3.jpg

    La première tentation de Jésus
    Psautier enluminé, vers 1222
    Det Kongelige Bibliotek, Copenhague

     

         Matthieu y consacre onze versets, Marc, deux, Luc, treize. L'ordre des tentations adopté en Matthieu est interverti en Luc. Les citations de l'Ancien Testament, absentes en Marc, se multiplient en Luc et Matthieu. La ville de Jérusalem occupe une place de choix en Luc.

         Au niveau de la structure d'ensemble, on constate bien que les trois évangélistes se rencontrent sur la donnée centrale : entre Jésus et le diable, il y a un affrontement réel et décisif. Mais l'analyse des détails fait voir aussi des divergences qui rendent compte de l'intention théologique de l'auteur et de la prise en considération de ses destinataires.

         Pour Marc qui se montre discret et sobre, c'est sous l'action de l'Esprit que Jésus va au désert et demeure fidèle. Pour Matthieu et Luc qui suivent un schéma propre au livre du Deutéronome — où est racontée l'infidélité d'lsraël au désert — l'épisode est beaucoup plus étoffé. Avec Matthieu en effet, Jésus se révèle comme le véritable maître et interprète de la Parole de Dieu. Avec Luc, on découvre Jésus dans sa souveraineté royale de Fils : par sa fidélité au Père, il reçoit tout pouvoir et toute gloire (v. 16).

         Ainsi d'un récit à un autre récit, le lecteur découvre le visage de Jésus esquissé par l'un ou l'autre synoptique. La recherche du visage de Jésus peut être une excellente porte d'entrée à l'étude d'un évangile donné.

    Julienne Côté

    Source www.interbible.org

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  • Vœux de Noël

     

     

     

     

     

     

     

     

     
    Que serait la lumière
    sans la nuit pour révéler la beauté du jour ?
    Que serait la parole sans le silence pour dire l’importance du dialogue ?
    La nuit et le silence sont comme des écrins
    qui mettent en valeur
    la splendeur de la lumière
    et la richesse de la parole.

    Dans le silence d’une nuit lointaine,
    resplendit une lumière plus éclatante

     que toutes les étoiles réunies
    parcourant l’immensité sidérale.
    Elle enveloppe comme d’un manteau
    les bergers qui, dans un champ de Bethléem,
    veillent d’un œil, sommeillent de l’autre.

    Le Verbe était la vraie lumière qui,
    en venant dans le monde,
    llumine tout homme,
    nous dit saint Jean en ouverture d’évangile.

    Dans le silence de la nuit,
    la parole traverse le silence comme l’éclair fulgurante
    et convoque les bergers à se lever et à prendre la route pour contempler le don de Dieu :
    un nouveau-né emmitouflé dans les bras de Marie sa mère.

    Dans le silence de la nuit, une parole toute neuve dit la tendresse de Dieu à l’humanité.
    Elle vient réchauffer le cœur des hommes et des femmes de tous les temps.
    Une lumière naissante vient guider leurs pas sur les chemins de la paix et éclairer leur quête d’une vie pleine et heureuse.

    En cette fête de Noël,
    au nom de toute l’équipe du site Interbible,
    je souhaite à chacun et chacune de vous de goûter
    la douceur de la parole que Dieu vous adresse :
    parole de paix et de réconfort, parole de force et de courage, parole de confiance et d’espérance,
    quel que soit le point du jour ou de la nuit
    où vous en êtes sur les chemins de la vie.

    Que le Seigneur vous soutienne de sa présence
    et vous comble de ses bénédictions

     tout au long de la prochaine année.

    Yves Guillemette

     


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  • La rédaction des évangiles

    evang-Matthieu.jpg

    Si on le compare aux écrits de l'Ancien Testament qui présentent des histoires de famille, des prières, des lois et des sentences, etc., le Nouveau Testament offre un genre littéraire inédit : l'évangile, mot qui signifie « bonne nouvelle ».

         En premier, c'est Jésus qui proclame l'évangile du Règne de Dieu. En sa personne, le bonheur est offert aux pauvres. Puis, les Apôtres et les disciples annoncent comme, Bonne Nouvelle : Jésus, sa mort et sa résurrection, ses paroles et ses actes. Puis la parole annoncée dans les communautés pendant 30 ou 40 ans va s'inscrire dans des écrits, grâce au travail des évangélistes. À ce moment seulement, le mot évangile prend le sens de livre. Les Pères de l'Église, très tôt, font usage du mot dans les deux sens. Ainsi Irénée, avant l'an 202, dira : « Le Maître de toutes choses à donné à ses apôtres le pouvoir de  prêcher l'Évangile... Cet Évangile, ils l'ont d'abord prêché. Puis, par la volonté de Dieu, ils nous l'ont transmis dans des écritures, pour qu'il devienne la base et la colonne de notre foi... ».

    De l'Évangile aux évangiles

         De Jésus à la rédaction des évangiles, les différentes communautés vivent leur foi au Christ ressuscité. Elles célèbrent leur Seigneur dans l'action liturgique. Elles rayonnent la bonne nouvelle chez les juifs et les païens. Pour les besoins de la catéchèse et de l'enseignement, des collections de récits se sont constituées, ayant trait soit à l'événement fondateur de la mort-résurrection du Christ, soit aux miracles et aux paraboles, etc.

         Vient un moment toutefois où s'impose la nécessité de construire un récit qui présente dans son ensemble l'événement Jésus Christ. Pendant quelques décennies vont se constituer quatre témoignages, différents mais complémentaires qui centrent leur attention sur Jésus, sans jamais épuiser le mystère de sa personne.

         L'évangile selon saint Marc, le plus ancien et le plus court, composé à Rome vers l'an 70, s'adresse à d'anciens païens, d'où la traduction fréquente de mots araméens et l'explication de certaines coutumes juives (Mc 7,3-4). L'évangile selon saint Matthieu, composé vers 80-90, dans des communautés de Syrie-Palestine, s'adresse à des chrétiens venus du judaïsme. Les destinataires connaissent bien les Écritures, d'où plus de 130 passages de l'Ancien Testament. L'évangile selon saint Luc est écrit vers 80 pour des Grecs, nés en territoire païen. Et l'évangile selon saint Jean, d'époque plus tardive, vers 90-100, prend naissance vraisemblablement dans la communauté d'Éphèse.

    Julienne Côté

    source www.interbible.org

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  • Pour enseigner la Bible


    Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez ... (Matthieu 11, 4)

    lampe bougieUn aumônier militaire se rend sur un champ de bataille, après un bombardement, auprès d'un jeune soldat sérieusement blessé. L'aumônier demande : « Aimerais-tu que je te lise un passage de la Bible? »

     

    Le soldat répond : « J'aimerais mieux avoir un verre d'eau; j'ai tellement soif ».

    L'aumônier se dépêche d'aller chercher de l'eau pour le soldat.

     

    Ensuite, le soldat lui dit : « Pourrais-tu mettre quelque chose pour appuyer ma tête? »

    Aussitôt, le prêtre enlève son manteau, le roule pour en faire un oreiller, et le place délicatement sous la tête du jeune homme.

     

    Ce soldat reprend : « Si je pouvais avoir quelque chose sur moi, je commence à avoir froid ». Immédiatement, l'aumônier enlève son veston et le met par-dessus le blessé.

     

    Le soldat regarde alors le prêtre droit dans les yeux et lui dit : « S'il y a dans ce livre quelque chose qui donne à une personne de faire tout ce que tu viens de faire pour moi, alors vas-y! Je suis prêt à t'écouter » (Mc Ardle).


    LIEN: Jésus n'est pas venu vers nous en faisant des grands discours, mais en nous montrant, par des signes concrets, l'amour de Dieu qui est à l'œuvre dans le monde et dans nos cœurs.

     

    Source www.interbible.org

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  • Quelques QUIZ bibliques offerts sur le site Interbible...

     

    quiz-biblique.jpg Sur cette page, nous vous proposons de tester vos connaissances sur la Bible. Certaines réponses peuvent être trouvées sur le site, mais votre mémoire est quand même votre meilleur atout. Chaque quiz comporte 10 questions inspirées du jeu Canaan, à la conquête du Proche-Orient ancien, produit par SOCABI en 1983.

    Chaque quiz est complété par un article pour aller plus loin. Pour accéder à cette page, vous devez toutefois obtenir un minimum de cinq (5) bonnes réponses.

    1. La Bible : généralités
    2. Les cinq premiers livres de la Bible
    3. Les prophètes
    4. La littérature de la sagesse
    5. La traduction et la composition de la Bible
    6. Se retrouver dans la Bible
    7. Les livres historiques
    8. Les psaumes
    9. Les prophètes (2)
    10. Les voisins d'Israël
    11. Les périodes de l’histoire d’Israël
    12. Les fleuves et les mers
    13. Guerres et conquêtes
    14. L’apôtre Paul

     

    Source www.interbible.org

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  • Quiz biblique

    Quiz 14 :  L'apôtre Paul
    par Sé bastien Doane

    Sur cette page, nous vous proposons de tester vos connaissances sur la Bible. Certaines réponses peuvent être trouvées sur le site, mais votre mémoire est quand même votre meilleur atout. Chaque quiz comporte 10 questions inspirées du jeu Canaan, à la conquête du Proche-Orient ancien ou BibliQuiz, produits par SOCABI. Chaque quiz est complété par un article pour aller plus loin. Pour accéder à cette page, vous devez toutefois obtenir un minimum de cinq (5) bonnes réponses. ... Un Clic ici

     

    Source www.interbible.org

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    Léonard de Vinci


    Leonard-de-Vinci.jpg En ces jours-là, paraît Jean le Baptiste, qui proclame dans le désert de Judée : Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche! (Matthieu 3, 1-2)

    Pendant qu'il travaillait à son chef-d'œuvre : « La Dernière Cène », Léonard de Vinci eut une prise de bec avec un passant. Il l'invectiva d'injures et posa des gestes menaçants envers lui en lui montrant les poings. Quand la brève altercation fut terminée, Léonard retourna à ses pinceaux et se remit à la tâche de peindre le visage de Jésus. Mais rien n'allait plus, impossible de donner un seul coup de pinceau tellement il était encore sous le coup de la colère.

      Alors, il laissa là tout son matériel, pinceaux, boîtes de peinture, spatules, guenilles, etc., et rattrapa l'homme qu'il avait offensé et lui demanda pardon. Il retourna ensuite à sa fresque et calmement il continua à peindre dans la paix (Gérard Fuller, Stories for All Seasons).

    LIEN : Jean Baptiste invite ses auditeurs et nous invite à nous convertir. Il peut s'agir d'une grande conversion, d'un changement de vie, ce qui n'est pas commun. Mais c'est à tous les jours que nous sommes appelés à vivre de petites conversions comme Léonard de Vinci. C'est par nos petites conversions que nous pouvons encore répondre à l'invitation de Jean Baptiste : Convertissez-vous, car le Royaume des cieux est tout proche.

     

    Source www.interbible.org

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  • Bref Évangile ... pour gens pressés

       Bref-Evangile.jpg          

     

           

      Au cours de ses 37 ans de vie

    missionnaire,Eloy Roy a eu le

     bonheur d'être témoin de

    véritables merveilles opérées

    par la Bonne Nouvelle de Jésus

    au Honduras, en Argentine et en

    République Populaire de Chine.

     

           eloyroy@gmail.com

     

      

     


    Le cri de Jean le Baptiseur:


    « Aplanir les montagnes et remplir les ravins! »

    En langage moderne cela veut dire : Justice et Égalité!

     


    Redresser les chemins croches! »

    Cela veut dire : Honnêteté!

    Les gros qui écrasent les faibles et les crapules en cravate qui se moquent des honnêtes gens, c’est fini!!! Les richesses doivent être redistribuées : qu’il n’y en ait pas trop d’un bord, et qu’il y en ait assez de l’autre.

    Par ce cri …dans le désert, Jean le Baptiseur ouvre le chemin de l’Évangile.

    Luc 3, 2-14

              

    Jésus plonge dans le mouvement du Baptiseur.

    Ce  « plongeon », c’est son « baptême ». 

    Sa voie n’étant pas tracée d’avance, il s’enfonce dans le désert pour y voir plus clair.

    Il réfléchit sur trois trucs habituellement très bons pour attirer les gens (et les mener par le bout du nez) :

    - La magie des gourous qui se retirent au désert pour développer en eux le pouvoir étrange de changer les pierres en pains et les prières en billets de banque… 

    - La magie qui élève  au «pinacle» du pouvoir religieux celui qui se croit élu de Dieu, l’enveloppe d’une aura de divinité, le fait habiter des palais et des temples magnifiques d’où il éblouit le monde par des cérémonies spectaculaires et des oracles sans appel.

    - La magie du pouvoir absolu sur le monde par le moyen des armes et des banques.

                                                                                                                   Luc 4, 1-13

     

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    Les trois Tentations de Jésus au désert : devenir un gourou fameux pour ses pouvoirs ésotériques? – ou bien le chef suprême d’une puissante religion mondiale?- ou bien  un dictateur universel qui prendrait en main le salut du monde?

    Jésus voit dans ces trois chemins les pièges mêmes du diable!

    La voie de Dieu est tout le contraire de cela!

    Alors, Jésus abandonne le désert et s’enfonce dans le peuple.

    Il reprend la route de  sa Galilée natale, exploitée, méprisée et… rebelle. C’est là que Dieu l’attend.

    Lire Luc 4, 14-21 et l’apprendre par cœur, sinon il n’y a rien à comprendre à l’Évangile.

     



    Donc…

     Aux pauvres, il leur dit : « Debout! » 

                                                                 Luc 6, 20-26; 21, 28

     


     

    À la femme aux six conjoints, qui n’existait pas pour elle-même, se sentait coupable et … avait toujours soif...
     


    La Samaritaine


    il lui susurre à l’oreille: « Dieu coule au fond de ton être  comme une source d’eau fraîche, bois à cette source, et vis! »

    Jean 4, 1-30


     

    À son ami Lazare

    il lui crie à voix forte : « Sors du placard! »

    Jean 11, 1-43

    Ceci vaut pour tous ceux et celles qui ont peur de s’affirmer. Dans l’Église, par exemple, il y a plein de gens qui ne sont pas d’accord avec la mentalité entièrement déphasée de la plupart de leurs plus hauts dirigeants, mais ils se taisent. Ils sont ligotés des pieds à la tête comme Lazare dans son tombeau ou comme les momies d’Égypte dans leurs sarcophages…

     


     

    À Zachée, le grippe-sou, perché dans un arbre,

     


     

    Jésus l’apostrophe en riant : « Zachée, descends vite, je veux aller chez toi! »  Le contact se fait. Zachée en sort bouleversé. Il va remettre la moitié de ses biens aux pauvres et rembourser quatre fois ce qu’il a volé.»

    Dommage que les riches ne rencontrent pas Jésus plus souvent!...

                                                                           Luc 19, 1-10

     


     

    Le fils de Timée est aveugle et mendie au  bord de la route. Jésus passe par là.

     

     

    Le fils de Timée crie à tue-tête pour que Jésus le guérisse. L’entourage de Jésus bourrasse le fils de Timée pour qu’il se taise. Le fils de Timée crie encore plus fort. Au travers de la mêlée, Jésus l’appelle. Le fils de Timée jette à terre son manteau en guenilles et bondit vers Jésus. Le fils de  Timée en sort guéri.

    Quand des gens crient justice, nous, on a souvent peur. Plusieurs aimeraient qu’ils se la ferment. Beaucoup se bouchent les oreilles.

                                                                            Marc 10, 46-52

     


     

     

    Dans ses tournées, Jésus est toujours accompagné de femmes.



    Pour la société du temps, c’est un énorme scandale, mais lui s’en fiche.

                                                                                    Luc 8, 1-3

     


     

    Jésus se rend au pays voisin où les habitants sont d’une autre religion. Ses compagnons pensent que ces gens qui n’ont pas la même religion qu’eux sont des chiens. Jésus est fatigué. Pour ne pas discuter, il se promet de n’accomplir aucune action en ce pays-là. Or, une femme de cette soi-disant race de chiens, va le faire changer d’avis. Elle se lance aux trousses de Jésus en  poussant des cris… comme un petit chien.

    Elle se traîne par terre jusqu’à ses pieds et, tout en pleurs,  elle le supplie de guérir sa fille torturée par un mal étrange, en disant: « Les petits chiens mangent bien les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres! »


     La Cananéenne 

    La vivacité d’esprit et l’audace de cette femme laissent Jésus bouche bée. La petite fille est aussitôt guérie.

                                                                      Matthieu 15, 21-28

    C’est grâce à cette femme, paraît-il, que Jésus a commencé à s’intéresser  à nous, les païens.

    Quelle femme tout de même!



    Qui est Dieu pour Jésus?

     


    Pour Jésus, Dieu est meilleur que le meilleur des pères ou que la meilleure des mères. Son amour est souvent déroutant, mais toujours à point. Et il n’a pas de bout.

    Luc 15, 11-32

    La Loi de ce Dieu, c’est d’abord et avant tout : la justice, la tendresse et la sincérité, et non pas les sacrifices ni les cérémonies religieuses.

                                                               Matthieu 9, 13 et 23, 23

     

    Selon Jésus, la plus sainte des lois de son Dieu a été faite pour rendre le monde heureux et jamais pour l’accabler. Plus que la loi, c’est la personne qui compte.                      

                                                                                    Marc 2, 27

     


     


    Cessons donc de raccommoder nos vieilles guenilles! Regardez-moi ça, plus rien ne tient! Pour un monde nouveau, il faut faire du neuf! Ainsi parle Jésus.

                                                                            Marc 2, 21-22

    Ceci vaut pour tout : pour chaque personne en particulier, pour la politique aussi, pour l’économie, pour l’éducation, et, bien entendu, pour l’Église.


     

    À tous ces croyants qui se piquent de pratiquer comme il faut la seule vraie religion et qui jugent les autres comme des damnés,


    Jésus leur dit : «Vous, les mangeurs de balustres, vous prenez soin de l’extérieur de vos personnes dans l’espoir de passer pour des saints, mais au-dedans, vous êtes pourris! » 

    Et vlan pour l’Opus Dei et les intégristes de tout poil!

                                                                      Matthieu 23, 27-28

     


     

    Lazare, le mendiant  couvert d’ulcères, pourrit à la porte du riche. Ses seuls amis sont les petits chiens qui viennent lui lécher les plaies.


    Tu vois le riche vêtu de pourpre? Chaque jour il fait bombance dans son château. Pas une seule miette pour Lazare qui est là sous son nez; il ne le voit même pas! Il n’a d’yeux que pour lui-même…

    Un abîme infranchissable s’est creusé entre lui et le pauvre, et cet abîme se prolonge jusque dans l’éternité. Mais là, ce sera au tour de Lazare de faire bombance et au riche de crever.

    Car s’il n’y  pas de justice en ce monde, au moins il y en aura dans l’autre!

                Luc 16, 19-31

     



    Si tu demandes à Jésus ce qu’est ce dessin, il va te répondre :

     

    « C’est un riche qui s’étrangle pour entrer dans le monde de Dieu »…..

    Matthieu 19, 24


    Jésus, jour et nuit, annonce le « monde de Dieu » comme une réalité qui est déjà là, au milieu de nous.

                                                                                   Luc 17, 21

    Dans ce  « monde de Dieu », les plus grands se mettent au service des plus petits et les derniers deviennent les premiers. Utopique? Sans doute. Mais pas plus que le grand arbre qu’on ne voit pas encore mais qui est déjà présent dans sa petite semence. Ou qu’un grand trésor caché dans un champ et dont on pourrait très bien se saisir si on se donnait la peine de creuser pour le mettre au jour…

                                           Matthieu 20, 24-28; 13, 31-32.44-46

     



    Oui, justement, comment entrer dans le « monde de Dieu »?

    Tu vois le pauvre type laissé à demi-mort sur le bord du chemin?  Il a été détroussé et battu par des voleurs qui l’ont abandonné là. Un prêtre  et un sacristain passent par là, le voient mais continuent leur chemin. Ils ne veulent pas arriver  en retard à l’office religieux qui les attend au temple.

    Eh bien, toi, oublie le temple, oublie tes affaires, descends de ta monture et, comme le ferait tout humain qui a du cœur au ventre (qu’il soit athée, mécréant, samaritain ou croyant);  penche-toi sur le blessé, soigne-le, relève-le, conduis-le à l’abri sur ta propre monture. Occupe-toi de lui jusqu’à ce qu’il retrouve ses forces et puisse reprendre la route.  Tu cherches une éternelle jeunesse? Fais cela et tu l’auras! 

                                                                             Luc 10, 29-37

    Remarque que la situation de ce pauvre type étendu à demi-mort sur le bord du chemin est celle des 80% de l’humanité qui, depuis de nombreux siècles, se font voler, exploiter, mépriser, et souvent battre à mort, par l’autre 20%, dont nous faisons partie.

    Organise-toi avec d’autres, essaie de faire bouger les choses de manière à ce qu’un jour tout le monde ait sa juste part des richesses de la terre. C’est le seul moyen d’en finir à long terme avec les voleurs, et aussi avec la misère des millions de mal foutus qui trainent sur le bord des chemins….


    Si tu agis comme je te dis, tu vas nécessairement ramer à contre-courant,


    mais n’aie pas peur! L’avenir est dans la direction que je t’indique.

                                                                            Marc 4, 35-41


     

    Tu vas te confronter au SYSTÈME (dans l’Évangile on l’appelle LÉGION…Il s’agit d’une flèche en passant aux troupes tyranniques de Rome qui occupaient le pays de Jésus à cette époque).

     


     

                                                Le possédé de Gérasa

    Il a mille vies.

      Pour le Système, les cochons valent plus que les humains.

    Ne te laisse pas intimider. Démasque-le!

     


     Renvoie-le au fond de la mer avec ses milliards…

    de semblables!

                                                                               Marc 5, 1-20

    Tout seul tu ne peux pas faire grand-chose, c’est évident! Alors, arrime-toi à un mouvement, une organisation, une communauté. Se joindre à d’autres…

                                                                 Jean 13, 34-35; 17, 21

     




    « Comme une poule rassemble sa couvée, moi j’ai voulu te rassembler, mais tu n’as pas voulu… »

     


    En disant cela, des larmes coulent des yeux de Jésus.

                                                               Luc 13, 34 et 19, 41-42


     

    Les touristes se pâment : « Quelle architecture! Quelle belle mosquée! Quelle cathédrale! Quel palais! Quelle belle banque! Quelle église! »



    Jésus, lui, n’est pas impressionné. Il sait que la plupart de ces monuments ont été construits par orgueil et sur le dos des pauvres. Il dit : « Tout cela va tomber en poussière! ».

    Il va même jusqu’à affirmer que Dieu n’a pas besoin de temple pour se faire adorer. Son temple est vivant et il est à l’intérieur des personnes.

    Si on aime les  personnes, on fait en sorte qu’elles soient respectées dans tous leurs droits; c’est alors que  Dieu est aimé et adoré en esprit et en vérité.  Voilà la volonté de Dieu. Depuis toujours.

                                                  Matthieu 24, 2 et Jean 4, 19-24




    La grande place du temple est bourrée de commerces. Il y fourmille une pègre qui profite allègrement de la religion pour s’en mettre plein les poches. Jésus en a ras-le-bol.

     

    Il s’arme d’un fouet et, avec l’aide de ses partisans, chasse toute cette racaille à coups de pieds. « Dehors les voleurs! »

    (Attention : cela aussi est « Parole de Dieu »…)

    Quelle colère,  quelle audace et quelle force! Ce Jésus vient de faire exactement ce que Jérémie avait annoncé six cents ans plus tôt (Jer 7, 1-15).

    Les prêtres sont outrés. Tout le commerce de la place du temple est contrôlé par eux. Ils ont quand même des droits! Après tout, ce sont eux qui, derrière les Romains,  détiennent le pouvoir politique dans le pays. Or, c’est ce pouvoir que Jésus vient de défier. Le peuple l’a vu! Pour les prêtres, Jésus est de toute évidence un subversif dangereux, et un athée en plus, puisqu’il ne respecte même pas le temple! Jamais ils ne lui pardonneront ce coup. Ils vont le tuer.  

                                                                              Jean 2, 13-19

     

    Alors Jésus rassemble ses compagnes et compagnons de route pour un dernier repas. Il leur dit : « Ils vont me tuer.»

    «Par ma vie j’ai voulu vous enseigner une seule chose» :

    «Dieu a fait la Terre comme un grand Pain

    à partager entre toutes les nations du monde,

    mais la Terre a été transformée

    en caverne de voleurs »


     

    « Chaque fois que vous vous réunirez pour vous souvenir de moi, vous  partagerez le pain et le vin en vous rappelant ces paroles que je viens de prononcer: 

    LA TERRE EST UN GRAND PAIN QUE DIEU NOUS DONNE

    À PARTAGER ENTRE TOUTES LES NATIONS DU MONDE».

    «Ces paroles sont ma chair et elles sont mon sang. Vous ferez de ces paroles votre pain, votre vie, votre chant, et vous les proclamerez dans  le monde entier. Alors, je vivrai en  vous et vous vivrez en moi. »

                                                                         Matthieu 28, 20

     


     

     

    Et ils le tuèrent, comme on tue tous ceux et celles qui démasquent le Système.

     


    Il est mort! Matthieu 28, 4


     



     


     


    Mais…, à l’aurore du troisième jour…


      La pierre renversée

     

    Surprise!

                                                                                  Luc 24, 1-3


    Rabbouni! Il est ressuscité!

     


                            Marie de Magdala au tombeau, le matin de Pâques

     

    Tiens, encore une femme! Qui pouvait être la  première personne à le revoir vivant sinon une femme?

                                                                               Jean 20, 16


    Le plus vieux et le plus jeune courent au tombeau.


    Pierre et Jean courant vers le tombeau


    Le plus jeune arrive le premier…

    Le plus vieux veut vérifier l’exactitude des choses,,

    le plus jeune croit… tout simplement.    Jean 20, 4

     


     

    Pour plusieurs, l’aventure de Jésus aura été un échec complet. C’était trop beau pour être vrai! Affaire classée. Passons à autre chose!


                                                                 Les disciples d’Emmaüs

    Jésus en personne  marche avec eux, mais ils ne  le reconnaissent pas.

    Luc 24, 13-35

    Car il ne se présente jamais comme on a l’habitude de se l’imaginer… Il surprend toujours.

    Ceux-là qui croient que tout a déjà été fixé et qu’il n’y a plus de place pour de la nouveauté, ne peuvent pas le voir… Ils suivent un mort et non un vivant.


     

    Il faut sauter en dehors de l’aquarium et oser le large…

    Luc 5, 4


    Sortir de son grenier et ensemencer la terre de la bonne Parole de l’Évangile, avec tout son SEL.

    (Matthieu 5, 13)


                            Et pourquoi ne pas y ajouter un brin  de piquant?


     

    J’en passe. Je n’ai rien dit, par exemple,  des titres qui ont cours dans une Église qui est sûre de n’être ni plus ni moins qu’un copier/coller de l’Évangile. Cependant, on s’appelle encore : «  Sa Sainteté, Éminence, Excellence, Monseigneur, Révérend Père, Révérende Mère. Monsieur l’Abbé… » Tout cela à cause du charpentier de Nazareth! (Depuis le Concile, ça s’est amélioré, c’est certain, mais tout de même!).

    Je n’ai pas soufflé mot de la violence, de la guerre, de la torture, car beaucoup de chrétiens sont convaincus que ce sont là des maux nécessaires. Ils ne prient pas pour en finir avec les guerres, mais pour les gagner…

    Je n’ai pas parlé de sexe, car si je m’en tiens sérieusement à l’Évangile, le sexe semble bien avoir été le dernier des soucis de Jésus.

    Pour l’injustice, la richesse, la pauvreté, j’ai été plus explicite, alors que l’Évangile va encore beaucoup plus loin. Mais j’ai opté pour la modération parce que, paraît-il, cela a meilleur goût.  

    Et bien d’autres choses encore…

    Chose certaine, on ne croira jamais que « les derniers seront les premiers ».


    Tant pis!


     

    Le Christ québécois (regardez-le avec sa belle plume bleue)

     


     

    nous dit quand même:

    « Maintenant vous savez où je me trouve.


    Bye Bye! »

    Source http://www.smelaval.org/fr

    Société des Missions Étrangères


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