• Homélie du 19ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu 

     

    Textes bibliques :  Lire

    En ce mois d’août, les lectures bibliques nous invitent à méditer sur l’attente de la venue du Seigneur. Nous ne devons jamais oublier qu’il est toujours fidèle à ses promesses. Cette bonne nouvelle, nous la trouvons tout au long de la Bible. Elle doit être pour chacun de nous source d’espérance et de joie. 

    Pour comprendre la 1ère lecture, il faut se rappeler qu’autrefois, les Hébreux étaient esclaves en Egypte. Dieu les a fait « passer » vers la terre de liberté. La Pâque, c’est précisément ce passage de la mort à la vie. D’un côté, nous avons le sort des Hébreux : ils sont libérés, ils quittent la terre où ils étaient esclaves. Face à eux, c’est le sort dramatique des Egyptiens et du pharaon : leur violence s’est retournée contre eux ; le pouvoir oppresseur les a entraînés vers la mort. En faisant le choix de la violence et de l’oppression, ils ont provoqué eux-mêmes leur mort. Toutes les dictatures finissent ainsi. 

    La bonne nouvelle, c’est cette révélation de Dieu libérateur. Désormais, son peuple sera celui de la nuit pascale en marche vers la lumière. Ce texte du livre de la Sagesse a été écrit bien plus tard pour des croyants tentés par le doute. En leur rappelant les merveilles que Dieu a accomplies dans les temps anciens, il veut raviver leur espérance. Les croyants ne doivent jamais perdre de vue le but de leur vie. La joie finira par l’emporter sur la peur. La vie vaincra la mort.

    La lettre aux Hébreux (2ème lecture) se présente précisément comme un éloge de la foi des patriarches. Ces ancêtres sont un exemple pour les croyants. « La foi est une façon de posséder ce que l’on espère, un moyen de connaître ce que l’on ne voit pas ». Tous les grands personnages d’Israël ont été portés par cette foi. Ils étaient « tirés en avant pour un avenir mal connu ». Avec le Christ, nous sommes des voyageurs à la recherche d’une patrie. Lui-même nous a dit qu’il est « le Chemin, la Vérité et la Vie. Personne ne va au Père sans passer par lui. C’est là une bonne nouvelle qui doit raviver la foi des croyants affrontés au doute, à l’indifférence et à la persécution.

    Dans l’Évangile de ce dimanche, Jésus nous recommande de rester à « l’heure de Dieu ». Il insiste très fortement sur trois attitudes absolument essentielles : veiller, se tenir prêts et servir. Ce sont là trois verbes bien connus qui risquent d’être dévalués. Pour comprendre cet Évangile, il faut connaître la situation des premiers chrétiens. Saint Luc a écrit son Évangile après Pâques. Il s’adresse à des chrétiens affrontés au doute. Ces derniers ont entendu dire que le Seigneur doit revenir dans la gloire pour nous emmener dans son Royaume. Or le temps passe et rien ne vient. Certains se demandent s’ils ne se seraient pas trompés. 

    C’est là qu’il nous faut réentendre la réponse de Jésus. Il nous faut surtout la comprendre dans le contexte d’aujourd’hui. « VEILLEZ ! » Oui, nous devons veiller sur nos mots, nos regards, nos gestes de tous les jours, nos lectures, nos loisirs… Nous connaissons les dégâts provoqués par une parole malveillante, un regard accusateur ou indifférent, un refus de tendre la main ou de serrer dans ses bras un malade en grande souffrance. Le veilleur c’est celui qui se tient debout.

    « Tenez-vous prêts » nous dit encore Jésus. Il s’agit de se tenir prêts pour aller de l’avant, pour sortir de la routine et des habitudes. Le risque est toujours de dire : « On a toujours fait comme ça ! » Il nous faut accepter que l’Esprit Saint nous sorte de notre confort et nous conduise sur des chemins que nous n’avions pas prévus. Le pape François nous invite à aller vers les « périphéries », celles du chômage, celles de la solitude, celles des   malades abandonnés par leur famille, celles des migrants qui n’ont plus rien et qui vivent parfois sans leurs enfants.

    Troisième consigne : « Restez en tenue de service ! » Servir c’est le contraire de dominer. Rappelons-nous du geste de Jésus au soir du Jeudi Saint : il s’est agenouillé devant ses disciples pour leur laver les pieds. Il s’est toujours refusé de répondre à ceux qui voulaient le faire roi à la manière des hommes. Il nous apprend à servir sans prendre la place des autres, sans décider à leur place. C’est important pour nous dans nos familles, au travail, dans nos associations. Nous avons facilement des bonnes raisons de penser que nous savons mieux ce qui est bon pour l’autre. Le serviteur fidèle n’est pas celui qui s’impose mais celui qui s’efface pour permettre à l’autre de grandir.

    L’Eucharistie est vraiment le moment où « Dieu est là pour nous servir, pour nous faire passer à table ». C’est l’heure où le Fils de l’Homme est glorifié. Seigneur Jésus, tu nous promets un avenir de joie et de lumière auprès de toi. Garde-nous vigilants dans l’espérance, ouverts et accueillants aux signes de l’Esprit Saint. Alors ta venue, loin de nous surprendre, sera notre bonheur pour les siècles des siècles. Amen

    TéléchargerHomélie du 19ème dimanche du temps ordinaire

     

    Sources : Revues Feu Nouveau et Signes, Missel communautaire, Pour la célébration Eucharistique (Feder et Gorius), lectures bibliques des dimanches (A. Vanhoye), Semainier chrétien  

    source http://dimancheprochain.org

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  • Homélie du 18ème dimanche du temps ordinaire.

    Abbé Jean Compazieu

    Vanité des vanités…

     pas

     

    Textes bibliques : lire

    En cette période des vacances d’été, les lectures liturgiques nous font réfléchir sur le sens de biens matériels. Ils sont nécessaires pour assurer notre quotidien. Mais le plus important est ailleurs. On se donne beaucoup de peine pour accumuler des richesses. On fait preuve d’ingéniosité, on s’impose des fatigues qui ruinent la santé, l’union du foyer, l’éducation des enfants. Le confort matériel c’est bien, mais si notre vie n’est pas remplie d’amour, il manque l’essentiel. Ce qui fait la valeur d’une vie c’est notre amour de tous les jours pour ceux qui nous entourent. Nous deviendrons riches en ouvrant nos mains et nos cœurs. 

    Saint Paul nous invite précisément à faire mourir tout ce qui n’appartient qu’à la terre… en particulier cette soif de posséder qui n’est qu’idolâtrie. Si nous voulons trouver le Christ, nous devons rechercher « les réalités d’en haut ». Ces réalités s’appellent justice, amour, charité. Comprenons bien, au jour de notre baptême, nous avons été plongés dans cet océan d’amour qui est en Dieu, Père, Fils et Saint Esprit. Avec lui, plus rien ne peut être comme avant. C’est une vie entièrement renouvelée qui s’ouvre devant nous. Pour Paul, l’homme accompli c’est Jésus Christ. C’est vers lui que nous devons orienter notre existence.

    Dans l’évangile de ce jour, nous trouvons un homme qui n’a rien compris. Il est en conflit avec son frère pour une question d’héritage. Pour le comprendre, il faut connaître les habitudes de l’époque : pour éviter la division et la dispersion des champs et des troupeaux, le fils aîné hérite à peu près de tout. Mais il doit gérer le patrimoine au bénéfice du clan familial. Le fils cadet n’a que la portion congrue. C’est le cas de celui qui s’adresse à Jésus pour lui demander d’intervenir auprès de son frère. Mais Jésus repousse sèchement cette demande. Il n’est pas venu pour régler nos problèmes de partage. Il y a des personnes compétentes pour cela.

    Mais comme souvent, Jésus en profite pour attaquer le problème à sa racine. Le vrai malheur, nous dit-il, c’est qu’il y a des hommes qui sont fous ; ils font des choix désastreux. Ils se rendent malheureux ; et en même temps, ils font le malheur des autres. C’est ce qui arrive quand on ne pense qu’à soi et qu’on oublie les autres et le reste du monde. Quand saint Luc écrit son évangile, il pense aux inégalités criantes du monde gréco-romain. Ces inégalités sont toujours bien présentes dans celui d’aujourd’hui. Notre pape François vient de nous le rappeler : il ne cesse de se faire l’avocat d’une « Église pauvre pour les pauvres ».

    Il ne faut jamais oublier que la terre et ses richesses ont été créées par Dieu au bénéfice de tous les hommes. Ces richesses continuent à appartenir à Dieu. Il nous les confie pour que nous les fassions fructifier au bénéfice de tous ses enfants. Nous avons le droit d’en user mais non d’en abuser. Par la bouche de Jésus, Dieu traite de fous ceux qui s’y laissent enfermer. En se prosternant devant le veau d’or, ils oublient d’aimer Dieu et le prochain. Ils n’aiment que leur propre personne ; ils deviennent des idolâtres qui se condamnent eux-mêmes. Notre trésor est dans notre cœur. En cette période d’été et de dépenses pour beaucoup, ça vaut la peine de réfléchir au vrai sens de la vie. C’est important : nous savons bien que les richesses, petites ou grandes risquent de nous empêcher de prendre l’Évangile au sérieux.

    Pour terminer, voici le témoignage d’une petite Chloé. Elle n’a que 9 ans mais déjà un cœur immense. Alors qu’elle croise tous les jours sur le chemin de l’école des personnes sans abri, elle interroge sa mère sur la raison de leur situation et ce qu’elle peut faire pour les aider… Elle décide alors d’agir. Avec l’aide de sa grand-mère, elle coud des jolis sacs en tissu qu’elle remplit d’articles de toilette et d’hygiène pour femmes. Elle part ensuite avec sa maman dans les rues de San Francisco à la rencontre des femmes SDF pour leur offrir elle-même ses sacs.

    Mais ce projet n’est qu’un début. Chloé compte aller plus loin pour aider les plus démunis, en particulier les enfants « qui n’ont pas eu autant de chance qu’elle dans la vie », dit-elle. Elle a récolté 13 000 dollars par l’intermédiaire d’une association caritative qu’elle a créée avec sa maman. Ils ont notamment servi à organiser un grand une distribution géante de jouets pour les enfants défavorisés. Et Chloé compte bien poursuivre son engagement car, dit-elle, « Aucun rêve n’est trop petit ou trop grand. Je veux inciter les enfant à devenir bons et à s’engager dans ce monde ». A 9 ans, elle avait tout compris.

    Nous sommes tous appelés à édifier le monde des hommes non sur la fortune insolente de quelques-uns mais sur la justice qu’inspire l’amour. Alors, plus que jamais, nous accueillons cette supplication : « Aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur, mais écoutons la voix du Seigneur ».

    Télécharger :  Homélie du 18ème dimanche du temps ordinaire

    Sources : Revues Feu Nouveau et Signes, Missel communautaire, Pour la célébration Eucharistique (Feder et Gorius), missel des dimanches et fêtes (Bayard) – lectures bibliques des dimanches (A. Vanhoye) – L’1visible juillet-août 2016

    source http://dimancheprochain.org

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  • Préparons Dimanche


     

    Homélie du 17ème dimanche du temps ordinaire
     

    Les lectures du jour

     

    Une école de prière

    Textes bibliques : Lire

    Les lectures bibliques de ce dimanche se présentent à nous comme une école de prière. Nous avons tout d'abord l'intercession d'Abraham pour les habitants de Sodome. En raison de leurs péchés, ils sont promis à un châtiment bien mérité. Cette discussion entre Abraham et Dieu se présente comme un marchandage à l'orientale : Ça part de 50 et ça tombe à dix. Abraham s'efforce de faire valoir ce qu'il y a de bon dans la vie des hommes ; il croit que les justes sauveront le monde. Leur intercession a plus de poids sur le sort de l'humanité que les facteurs du mal. Abraham fait confiance à la justice de Dieu qui va jusqu'à épargner le coupable afin de ne pas châtier l'innocent.


    La ville de Sodome nous est présentée comme ce qu'il y avait de pire dans le péché. Mais quand on y regarde de près, on voit bien que le mal est toujours là. Chaque jour, les journaux, la radio et la télévision nous apportent les dernières nouvelles de la politique, de la criminalité et de la perversion. Alors que faire ? La grande tentation serait de se lamenter sur ce monde pourri. Mais Abraham nous apprend à changer notre regard. Au milieu de toute cette perversité, il y a des justes. Leur générosité nous rappelle que rien n'est définitivement perdu.

    Comme Abraham, nous sommes invités à nous tenir en présence du Seigneur. La mission des communautés chrétiennes c'est précisément d'intercéder auprès de lui pour ce monde que Dieu a tant aimé. Si on aime les autres en chrétien, on se doit de les porter dans la prière. Cette prière nous aidera à changer notre regard sur eux. Comme Abraham, nous avons la ferme certitude que le petit reste des fidèles peut sauver la multitude.

    Malheureusement, dans son marchandage avec Dieu, Abraham n'est pas allé assez loin. Il s'est arrêté à dix justes. Mais voilà que l'apôtre Paul nous annonce une bonne nouvelle : II reste bien un juste : c'est Jésus lui-même. Par sa Passion, sa mort et sa résurrection, son salut est offert à toute l'humanité ; notre sort est lié à celui de Jésus Christ : il est ressuscité ; nous aussi, nous sommes appelés à la résurrection. Nous chrétiens baptisés, nous croyons que la force de Dieu agit aussi dans nos vies. Le Christ se présente à nous comme le seul juste qui ne se lasse jamais de faire miséricorde.

    L'évangile nous entraîne encore plus loin dans l'apprentissage de la prière. C'est Jésus lui-même qui nous donne l'exemple. Il prie souvent et longuement. Il lui arrive parfois d'y passer des nuits entières. Aujourd'hui, il veut nous associer tous à sa prière. C'est important car elle nous permet d'entrer dans une relation toujours plus forte et toujours plus profonde avec Dieu. On dit souvent aux personnes âgées : "Tant que vous pouvez prier, vous n'êtes pas inutiles sur cette terre." C'est vrai, notre monde a un très grand besoin de la prière de tous.

    Dans la prière que Jésus nous enseigne, tout est dit sur notre relation à Dieu et aux autres. Il nous apprend à nous tourner vers lui comme vers un Père plein de tendresse. Les premières demandes nous disent que nous devons nous préoccuper du règne de Dieu, de sa gloire et de sa volonté. C'est ce qu'il y a de plus important : "Que ton nom soit sanctifié…" C'est dans notre vie et dans notre monde que la sainteté de Dieu doit être manifestée. A travers ces demandes nous exprimons notre reconnaissance au Père qui nous comble de son amour. Notre réponse doit être celle d'un amour qui cherche le triomphe de son règne.

    La seconde partie du Notre Père concerne nos besoins et ceux de notre monde. C'est avec confiance que nous demandons à Dieu le pain dont nous avons besoin chaque jour. Nous pensons bien sûr à la nourriture matérielle qui nous est nécessaire pour vivre. Mais saint Cyprien nous rappelle que le pain le plus essentiel c'est l'Eucharistie. Nous devons souhaiter que les chrétiens se nourrissent souvent de ce pain pour être transformés par le Christ. C'est là qu'ils trouveront toute la lumière et la force de sa grâce.

    "Pardonne-nous nos offenses…" Dieu se montre Père quand son pardon libère nos cœurs et nous fait revivre. Et si nous demandons le pardon, c'est parce que nous-mêmes, nous avons appris à pardonner à nos frères. "Ne nous soumets pas à la tentation…" Cette tentation c'est celle du désespoir, c'est quand nous pensons que Dieu nous abandonne. Jésus nous apprend à nous tourner vers le Père pour lui demander de nous libérer de ce mal qui cherche à nous détruire.

    C'est dans la prière que nous trouvons la vraie joie. C'est par elle que nous trouvons le courage d'aimer comme Jésus et avec lui. C'est elle qui rendra notre vie digne de Dieu et féconde. Oui, Seigneur, apprends-nous à prier. Apprends-nous à nous tourner vers notre Père avec confiance et avec persévérance. Amen

    Sources : Revues Signes, Feu Nouveau, Dimanche en paroisse – Pour célébrer l'Eucharistie (Feder et Gorius) – Lectures bibliques des dimanches (A. Vanhoye) – Missel Communautaire.

    source  http://preparonsdimanche.puiseralasource.org/

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  • Préparons Dimanche

     

    Homélie du 16ème dimanche du temps ordinaire - 17 juillet

    Homélie du 16ème dimanche du temps ordinaire
     

    Les lectures du jour

    Marie a choisi la meilleure part...

    Textes bibliques : Lire

    La première lecture et l'évangile de ce dimanche nous parlent de l'accueil et de l'hospitalité. Abraham se montre très généreux envers les trois hommes qui s'approchent de sa tente. Jésus reçoit l'hospitalité dans la maison de Marthe et Marie. Voilà donc deux récits très proches l'un de l'autre. Mais il y a entre eux une différence importante. Dans la première lecture, ce qui est mis en avant, c'est la générosité du patriarche qui accueille les invités. Dès que ces derniers s'approchent de sa tente, il va à leur rencontre. Il leur demande d'accepter son hospitalité. Il leur manifeste une disponibilité extraordinaire. Ce qui est surprenant, c'est qu'il s'adresse à eux comme à une seule personne. Il les appelle "Mon Seigneur"

    Il importe peu de savoir combien ils étaient. En fait, Abraham a compris qu'en donnant l'hospitalité à ces trois personnes, c'est Dieu qu'il accueille. Cet événement a beaucoup marqué la spiritualité orientale. Nous connaissons tous l'icône d'Andrei Roublev qui en donne une explication trinitaire. Les Pères de l'Eglise ont vu en ces trois personnages une image de la Trinité : trois personnes qui sont un seul Seigneur. En pratiquant l'hospitalité, nous entrons en contact avec Dieu.

    Le Dieu d'Abraham vient à nous aujourd'hui. Nous ne voyons pas son image ; mais nous le reconnaissons dans cette assemblée. Ses traits sont parfois ceux de l'étranger que nous regardons à peine. Il est là, à travers le pauvre, le petit, l'immigré, l'exclu ; c'est lui qui frappe à notre porte. Au terme de notre vie, il nous dira : "tout ce que vous avez fait au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous l'avez fait. C'est un appel pour chacun de nous à donner généreusement au service de Dieu et de nos frères.

    Dans l'évangile, nous lisons le témoignage de l'hospitalité de Marthe. Elle est attentive à servir Jésus et à tout faire pour qu'il se trouve à son aise dans sa maison. A côté de cette hyperactivité de Marthe, nous avons l'attitude totalement différente de Marie : elle s'est tout simplement assise à ses pieds pour l'écouter. Jésus fait comprendre à Marthe que seconde manière est la meilleure. Bien sûr, il importe que le service soit assuré correctement. Mais un hôte est plus honoré quand on prend le temps de l'écouter et de comprendre ce qu'il veut. C'est encore plus vrai pour Jésus car il est "la Parole de Dieu".

    Marie a choisi la meilleure "part." Elle est reçue et accueillie par le Seigneur. Elle se nourrit de sa parole. Dans ce cas, on peut dire que la relation d'hospitalité est réciproque. C'est important pour nous : nous avons toujours besoin d'accueillir Jésus, d'accueillir sa Parole, d'accueillir son amour dans nos cœurs. Bien sûr, l'action est nécessaire. Mais nous ne devons pas oublier la supériorité de l'accueil du Seigneur dans nos vies ; ce qui est le plus important, c'est ce que le Seigneur fait pour nous, ce qu'il dit et ce qu'il accomplit. Quant à nous, nous ne sommes que ses modestes collaborateurs.

    Quand on a ainsi accueilli la Parole de Dieu, on ne peut que vouloir la communiquer aux autres. C'est ce que nous montre l'apôtre Paul dans la seconde lecture. C'est avec beaucoup de zèle qu'il annonce le Christ ; il s'adresse à tous, en particulier aux païens. Il leur annonce que Dieu aime tous les hommes de toutes les nations. Il veut tous les unir pour les faire tous entrer dans une même grande famille. Cette lettre de Paul s'adresse aussi à nous aujourd'hui : elle nous invite à vraiment accueillir la Parole du Christ dans nos vies. Sans lui, nous n'avancerons pas. C'est avec lui que nous pourrons collaborer à son œuvre de salut dans le monde. Il est "l'âme de tout apostolat" (Dom Chautard).

    Comme à Mambré et comme à Béthanie, le Seigneur continue à s'inviter. C'est ce qui se passe dans chaque Eucharistie. Il reçoit nos offrandes mais c'est pour se donner lui-même : "Prenez et mangez…" Pour nous orienter vers le repas eucharistique, il se tient à notre porte et il frappe ; il attend que nous lui ouvrions pour nous inviter à manger avec lui et lui avec nous (Ap. 3. 20). Il est toujours là pour nous offrir la meilleur part, la Parole de vie et le Pain du Royaume. Puis à la fin de la messe, nous serons envoyés pour la porter à nos frères.

    Nous te prions, Seigneur : rends-nous accueillants et attentifs comme Marie et serviables comme Marthe. Ainsi, autour de nous, beaucoup pourront se réjouir de ta présence. Amen.

    Sources : Revues Signes, Feu Nouveau, Dimanche en paroisse – Pour célébrer l'Eucharistie (Feder et Gorius) – Lectures bibliques des dimanches (A. Vanhoye) – Missel Communautaire.

    source http://preparonsdimanche.puiseralasource.org/
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  • (excusez mon retard, Richard)

    Homélie du 15ème dimanche ordinaire (10 juillet)

    Abbé Jean Compazieu

    Dieu nous parle

    pas

    Textes bibliques : Lire

    Les lectures bibliques de ce dimanche nous adressent une invitation à « écouter la voix du Seigneur ». Beaucoup ont tendance à penser que sa voix est lointaine et inaccessible. Quand ils prient, ils ont l’impression de parler à un mur ; si Dieu ne répond pas, comment savoir ce qu’il attend de nous ? D’une manière ou de l’autre, nous pouvons avoir ce sentiment de l’absence de Dieu dans notre vie. 

    La réponse, nous la  trouvons dans la première lecture (Livre du Deutéronome). Moïse nous fait comprendre que nous cherchons trop loin. La Parole de Dieu est toute proche ; elle est dans nos rencontres quotidiennes ; elle est aussi dans les projets qui naissent en nos cœurs, spécialement en cette période de vacances. Oui, la Parole de Dieu est là au cœur de nos vies.  Mais trop souvent, nous hésitons à la mettre en pratique. On se dit qu’il vaut mieux ne pas chercher à entendre les appels auxquels on ne veut pas répondre.

    Mais pour un fils de la Bible, la Parole de Dieu doit être écoutée, savourée et vécue à longueur de vie. Il ne peut en être autrement. A travers cette Parole de Dieu, c’est Dieu lui-même qui habite au plus intime du croyant. Pour le fidèle, cette Parole n’est pas un poids mais une joie. Elle n’est pas là pour nous écraser mais pour nous élever. Quand elle a pénétré dans notre vie, c’est comme une sève dans l’arbre ou une rivière dans la plaine. Tout fleurit et tout produit du fruit. Avant d’être un visage, Dieu est une voix capable de nous rejoindre au plus proche de notre cœur. Alors, nous pouvons faire nôtres les paroles de ce chant : « Aujourd’hui, ne fermons pas notre cœur mais écoutons la voix du Seigneur ».

    Dans la seconde lecture, saint Paul nous invite à faire un pas de plus dans l’accueil de cette parole. A son époque beaucoup pensaient que des puissances mystérieuses servent d’intermédiaire entre Dieu et l’humanité, le Christ leur étant assimilé. Dans sa lettre, saint Paul réagit vivement : il proclame la place unique et centrale du Seigneur Jésus : il est « l’image du Dieu invisible » ; il existe depuis toujours en Dieu. C’est par lui et pour lui que Dieu a tout créé. Alors comme Pierre, nous pouvons lui répondre : « A qui irions-nous ? Tu as les paroles de la Vie éternelle. »

    Dans l’Évangile  de ce jour, Jésus renvoie son interlocuteur à cette loi qui est inscrite dans le cœur des hommes. Il n’assène pas des réponses toutes faites. Il fait appel à notre responsabilité. C’est à chacun de trouver la bonne réponse : « que dois-je faire pour avoir en héritage la Vie éternelle ? » A travers sa manière de répondre, Jésus nous montre déjà un chemin. C’est vrai, nous sommes facilement tentés de faire la leçon, de donner des réponses toutes faites et d’imposer notre point de vue. Jésus nous montre que le vrai dialogue doit respecter l’autre et l’aider à trouver ses propres réponses.

    Et « qui est mon prochain » ? Jésus répond en nous racontant l’histoire de cet homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho. Cette descente de trente kilomètres traverse une zone désertique. A l’époque, les brigands s’y cachaient pour dépouiller les voyageurs qui s’y aventuraient. Voilà donc cet homme victime de cette agression. A son malheur physique et moral, s’ajoute pour lui une exclusion d’ordre religieux. Touché par des impurs, il est lui-même devenu impur.

    Deux hommes, un prêtre et un docteur de la loi croisent le chemin de ce malheureux. Tous deux connaissent bien le commandement : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur… Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Mais ils savent aussi que cet homme est devenu impur. Un simple contact avec lui les rendait inaptes à la célébration du culte.  Ne leur jetons pas la pierre : nous sommes parfois nous aussi des donneurs de leçon ou des défenseurs de la loi.  Il est plus facile de dire la loi que d’approcher ou de rencontrer celui qui en est la victime.

    « Lequel des trois a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Il ne s’agit plus seulement du prochain que je dois secourir mais de celui qui m’a secouru. Avant d’aimer, nous devons reconnaître que nous sommes aimés. Nous ressemblons à cet homme qui est tombé et qui a besoin d’être secouru. Depuis notre naissance, nous avons bénéficié de l’amour de nos parents et de notre entourage. A l’origine de cette chaine, nous trouvons Dieu lui-même. Il est le bon samaritain qui s’est manifesté par son Fils Jésus. Il s’est fait le prochain de toute l’humanité.

    C’est important pour nous : le prochain ce n’est pas l’autre ; c’est tout homme qui s’approche des autres avec bienveillance, même s’ils sont étrangers ou hérétiques. Nous n’avons pas à faire un tri entre les hommes, ceux qu’il faut aimer et les autres. Nous devons tous nous retrouver frères. L’amour du prochain c’est la réconciliation avec ceux que Dieu aime. Il nous aime tous, même ceux que nous excluons.

    En venant à l’Eucharistie, nous nous tournons vers toi Seigneur pour te dire que nous t’aimons. Donne-nous d’accueillir l’amour qui est en toi. Ainsi nous pourrons aimer comme tu aimes. Toi qui ne cesses de prendre soin de nous, béni sois-tu et donnes-nous de te ressembler. Amen.

    Télécharger : 15ème dimanche du temps ordinaire

    Qui est mon prochain ?

    Sources : Revues Signes et Feu Nouveau – Missel des dimanches et fêtes des trois années – Assemblées de la Parole Dimanches et fêtes Année C – Homélies pour l’année C (Amédée Brunot)

    source http://dimancheprochain.org/

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  • Homélie du 14ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu 

    Annoncer « la joie de l’Évangile »

     envoi en mission

    Textes bibliques : Lire

    « Réjouissez-vous avec Jérusalem ! Exultez en elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle, soyez dans l’allégresse, vous tous qui la pleuriez ! » Ce sont là les paroles du prophète Isaïe que nous avons entendues au début de la première lecture. Il s’agit d’une invitation à une joie donnée par Dieu. Rendons-nous compte : il crée « des cieux nouveaux, une terre nouvelle, une Jérusalem nouvelle. » 

    Nous sommes invités à la joie parce que cette Jérusalem est une mère pour nous. Isaïe nous dit que nous serons nourris et rassasiés du lait de ses consolations. Ce lait consolateur dont il est question, c’est « le lait non frelaté de la parole » (2 P. 2. 2). Isaïe nous parle également de la paix « qui déborde comme un torrent ». Cette paix, ce n’est pas seulement l’absence de conflits ; c’est surtout  la plénitude de la présence de Dieu, la gloire des nations converties au Seigneur.

    Cette Jérusalem dont il est question n’est pas vraiment la Jérusalem terrestre qui est très belle. Ce texte d’Isaïe est une prophétie qui n’est pas encore réalisée. Nous chrétiens, nous comprenons qu’il s’agit de l’Église. Elle est vraiment une mère pour nous : elle nous enfante à travers le baptême, elle nous nourrit de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie ; elle nous annonce quelque chose de la Jérusalem céleste. C’est vers cette joie éternelle que nous marchons. Nous en avons un avant-goût sur cette terre ; elle nous sera donnée en plénitude dans la Jérusalem céleste. « Notre cité se trouve dans les cieux » (Phil 3. 20). St Cyrille d’Alexandrie nous le dit : « Dans l’Église du Christ, pas de place pour la tristesse ; l’Église est riche de l’espérance de la vie sans fin et de la gloire sans déclin »

    Cette « joie de l’Évangile » doit être annoncée à tous. Saint Luc nous raconte l’envoi des 72. Ce chiffre symbolise l’ensemble des nations connues à l’époque de Jésus. C’est une manière de dire que la Bonne Nouvelle doit proclamée dans le monde entier. Elle est pour tous, pour les chrétiens qui ne vont plus à l’Église, pour les adolescents en pleine crise, pour ceux qui tournent en dérision la foi des chrétiens. Tous les hommes du monde entier doivent pouvoir entendre et accueillir cette bonne nouvelle.

    Voilà donc une vaste mission qui dépasse nos possibilités humaines. Mais il y a une chose que nous ne devons jamais oublier : Jésus envoie des soixante-douze « dans toutes les villes et localités où lui-même devait se rendre ». La mission n’est pas leur affaire mais celle du Seigneur. Le principal travail c’est lui qui le fait  dans le cœur des hommes, des femmes et des enfants qu’il met sur notre route. Bernadette de Lourdes disait : « Je ne suis pas chargée de vous faire croire mais de vous dire ». En dehors du Seigneur, rien n’est possible.

    Au moment où il rédige son Évangile, saint Luc pense à ceux qui sont les missionnaires des communautés. C’est bien le Seigneur ressuscité qui les désigne et les envoie pour porter la bonne nouvelle jusqu’aux extrémités de la terre. Cette mission est un défi extraordinaire. Aujourd’hui, encore plus qu’autrefois, les chrétiens sont affrontés aux persécutions. Beaucoup sont assassinés simplement parce qu’ils annoncent l’Évangile aux hommes. Mais rien ne pourra arrêter la Parole de Dieu ni l’empêcher de produire du fruit. C’est précisément en voyant le courage des chrétiens persécutés que des hommes et des femmes se convertissent au Christ. Nous en avons de nombreux témoignages dans le monde d’aujourd’hui.

    L’apôtre  Paul (2ème lecture) nous montre la réalisation de la prophétie d’Isaïe. Avec Jésus mort et ressuscité, le salut est offert à tous. Il n’est pas le résultat d’une accumulation de bonnes actions ou de mérites. C’est un don gratuit de Dieu. La seule fierté de Paul, c’est la croix du Christ : Elle est la clef qui introduit dans la création nouvelle ; elle nous arrache à toutes les pesanteurs du péché. Au jour de notre baptême, nous sommes devenus enfants de Dieu.

    En nous rassemblant ici dans  cette église, nous nous nourrissons de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. Puis comme les 72, nous sommes envoyés pour annoncer : « Le règne de Dieu s’est approché de vous. » Dans un monde où beaucoup de choses vont mal, Dieu vient nous remplir de sa présence et de sa gloire. L’Évangile insiste sur l’urgence de cette mission. Comme le Christ et comme les prophètes, nous serons affrontés au rejet ou à l’indifférence. Mais rien ne peut arrêter l’arrivée du règne de Dieu. Si nous rencontrons la méchanceté, nous triompherons du mal par le bien.

    Avec le prophète Isaïe, nous comprenons que la présence du Seigneur doit nous faire exulter de joie, même quand tout va mal. Oui, nous comptons sur toi, Seigneur : toi qui nous envoies « comme des agneaux au milieu des loups », rends-nous forts dans les épreuves et garde-nous fidèles à la mission que tu nous confies.

    Télécharger : 14eme dimanche du temps ordinaire

    Lire : Envoyés en mission

    Sources : Commentaires de Claire Patier – Revues Signes et Feu Nouveau – Pour la Célébration de l’Eucharistie (Feder et Gorius) – Saisons bibliques – Lectures bibliques des dimanches (A. Vanhoye) – Pensées sur l’Évangile de Luc (Schönborn) – Missel communautaire (Michonneau) – Homélies pour l’année C (Amédée Brunot)

    source http://dimancheprochain.org/
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  • Homélie du 13ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    Suivre Jésus

     

    Le monde

     

    Textes bibliques : Lire

    Les lectures bibliques de ce dimanche nous parlent des appels du Seigneur et de la réponse des hommes. Ces appels nous arrivent en fin d’année scolaire et pastorale. La plupart d’entre nous ressentent plutôt le besoin de souffler et d’oublier leurs responsabilités et leurs soucis. Ils pensent que ce n’est peut-être pas le bon moment pour lancer des appels au chantier de la mission. Mais la liturgie de ce dimanche nous invite à voir les choses autrement. Nous y trouvons des invitations à l’engagement et à la mise en route. Notre Dieu ne prend pas des vacances. Il ne cesse d’embaucher et son appel est pour tous sans exception. 

    C’est au cœur de nos activités que le Seigneur nous rejoint. Elisée était en train de labourer son champ et il avait presque fini. Les disciples de Jésus étaient à la pêche ou au bureau des douanes. Paul était en route sur le chemin de Damas pour capturer des chrétiens et les faire prisonniers ; ce jour-là, il a rencontré Jésus et sa vie a été totalement bouleversée. Les uns et les autres ont tout laissé pour répondre à l’appel du Seigneur.

    Mais celui qui a été totalement fidèle au Père jusqu’au  bout, c’est Jésus lui-même. Il aurait pu éviter la Passion et la mort en se cachant en Galilée. Mais l’Évangile nous dit qu’il prend résolument la route de Jérusalem. Il marche comme un pauvre livré aux caprices des hommes qui pourront l’accueillir ou le refuser. Il s’abandonne totalement à la volonté de son Père. Celui qui veut le suivre doit accepter cette pauvreté que lui-même a choisie.

    Ces appels de Dieu sont toujours d’actualité, même pendant les vacances. Dieu ne cesse d’embaucher des enfants, des jeunes et des adultes. Il nous invite tous à le suivre et à l’écouter. Puis il nous envoie tous comme missionnaires. Il compte sur chacun de nous pour témoigner de son amour auprès de ceux et celles qui ne le connaissent pas. Ce monde si souvent loin de Dieu a besoin de chrétiens convaincus qui n’ont pas peur d’affirmer leur foi. Comme Bernadette de Lourdes, nous ne sommes pas chargés de faire croire mais de dire. Le principal travail, c’est lui qui le fait dans le cœur de ceux et celles qu’il met sur notre route.

    Notre réponse à cet appel de Dieu suppose une grande disponibilité. Il nous arrive de répondre : « Je n’ai pas le temps… J’ai d’autres choses à faire pour le moment… Plus tard, quand je serai à la retraite, j’aurai plus de temps… » Si nous attendons de n’avoir rien à faire, nous ne serons jamais disponibles aux appels de Dieu. Les lectures bibliques de ce dimanche nous invitent à les réentendre. Et dans l’Évangile, le Christ nous recommande de nous libérer de tous ces obstacles qui nous détournent de lui.

    Saint Paul nous le dit à sa manière : si le Christ nous a libérés, c’est pour que nous soyons vraiment libres. Nous avons bien que ce qui nous rend esclaves c’est l’attachement aux richesses de ce monde. Mais le Seigneur est capable de venir nous chercher très loin et très bas. Nous trouvons de nombreux témoignages de personnes qu’il a libérées  de l’enfer de la drogue et de la violence. Cet appel à la libertéest offert à tous.

    Si le Seigneur nous appelle au renoncement, ce n’est pas pour nous priver mais pour nous combler d’un bien supérieur. Ce qu’il veut pour nous, c’est la liberté d’aimer. Saint Augustin disait : « Aime et fais ce que tu veux ». Oui, bien sûr, mais à condition de suivre le Christ, le suivre quand il refuse de punir les Samaritains qui le rejettent, le suivre quand il prie son Père sur la croix pour ses assassins, le suivre quand il donne sa vie pour nous et pour le monde entier.

    Un dernier point : cet appel à tout quitter pour aller là où Dieu nous appelle n’est pas réservé aux prêtres ni aux super militants. Il est également adressé à tous les baptisés quelle que soit leur situation. L’Église a besoin de tous pour annoncer la bonne nouvelle au monde, en particulier à ceux qui sont sans espérance. Dans ce contexte de violences à répétition, c’est plus que jamais nécessaire.  Ce monde, Dieu l’aime tel qu’il est. Il compte sur nous pour le dire à ceux qui ne le savent pas. Il est urgent que la bonne nouvelle de l’Évangile rejoigne chacun dans la situation qui est la sienne.

    Chaque dimanche, le Christ rejoint les communautés réunies en son nom. Il vient nourrir notre foi, notre espérance et notre amour. Lui seul a les paroles de la vie éternelle. Prions-le afin qu’il nous donne force et courage pour la mission d’il nous confie. Qu’il fasse de nous des témoins fidèles et passionnés de l’amour qui est en lui. Amen

    Télécharger : 13ème dimanche du temps ordinaire

    Sources : Revues Signes et Feu Nouveau – Guide Emmaüs des dimanches et fêtes (Jean-Pierre Pagot) – Homélies pour l’année C (Amédée Brunot) – Entretiens du dimanche (Noël Qesson) – Paroles pour la route (Jean-Yves Garneau) – Saisons bibliques (Editions du Cerf)

    source http://dimancheprochain.org/

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  • Homélie du 12ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu

    « Des mots qui engagent. »

     jesus sur ma route

    Textes bibliques :  Lire

    Les lectures bibliques de ce dimanche nous adressent un appel à grandir dans la foi. Le vrai Dieu est bien au-delà ce celui qui nous croyons. Pour le reconnaître, nous avons besoin d’écouter sa Parole et de nous en nourrir. Elle nous invite à prendre conscience de nos erreurs et à nous ajuster au vrai Dieu. 

    C’est ce qui s’est passé au temps de Zacharie (1ère lecture). Le prophète annonce un Dieu sauveur et libérateur. Il s’adresse à des assassins qui méritent d’être punis pour leurs crimes. Mais Dieu change le châtiment en grâce. Il va les transformer en répandant sur eux « un esprit de grâce et de supplication ». Alors, on se lamentera de n’avoir pas su l’aimer. ‘Les hommes regarderont vers celui qu’ils ont transpercé ». Ce sont nos ingratitudes, nos infidélités, nos péchés qui l’ont transpercé de douleur. Mais avec un esprit nouveau, nous pouvons nous tourner vers Dieu. Nous pouvons demander pardon à celui que nous aurions dû aimer plus que tout.

    Quand nous regardons la croix, nous savons bien mieux que Zacharie combien le cœur de Dieu est transpercé par nos péchés. Mais son amour est bien plus grand que tous nos égarements. Nous ne devons pas ressasser nos fautes. S’enfoncer dans la culpabilité n’est pas une bonne chose. Ce que Dieu attend de nous, c’est que nous levions les yeux vers lui. Il est pour nous une source vivifiante qui ne demande qu’à nous purifier. C’est ce qui se passe chaque fois que nous allons nous confesser. Quand nous accueillons le pardon de Dieu, nous sommes renouvelés. Nous pouvons aider nos frères prisonniers de leur sentiment de culpabilité.

    Saint Paul (2ème lecture) a eu besoin de passer par cette étape de conversion. Autrefois, il pensait être fidèle à la loi de Moïse en persécutant les chrétiens. Mais quand il a rencontré le Christ, sa vie a été totalement retournée ; il a découvert qu’il devait changer ses convictions religieuses. Il a compris que le salut de Dieu n’était pas réservé à un seul peuple mais à toutes les nations de la terre. En faisant alliance avec Israël, Dieu avait en tête le monde entier ; il veut que tous les hommes soient sauvés. C’est de cela que nous avons à témoigner. Cela ne sera possible que si nous sortons de nos certitudes pour nous ajuster à Dieu qui est amour.

    Dans l’Évangile, nous voyons Jésus interroger ses disciples : « Pour les foules, qui suis-je ? » cette question les intrigue eux aussi ; ils se souviennent des réflexions des gens. Ils ont entendu les propos contradictoires et souvent critiques des scribes et des pharisiens. Toutes sortes de rumeurs circulent à son sujet. En fait, les gens ne savent pas grand chose. Et c’est bien ce qui se passe aujourd’hui. Quand on parle de Dieu, on s’aperçoit qu’il y a une grande ignorance.

    « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Cette question, Jésus ne la pose pas qu’aux Douze mais aussi à chacun de nous. Comme Pierre, nous aurions envie de répondre : « Tu es le Messie de Dieu ». Cette réponse est bonne car elle va beaucoup plus loin que celle des scribes et des pharisiens. Les Douze on senti que Jésus n’est pas un prophète comme les autres. Il est bien davantage. Il est unique et incomparable.

    Mais avec cette belle profession de foi, ils sont encore loin du compte. Ils ont reconnu en Jésus le Messie. Mais quel Messie attendent-ils ? Celui qui prendra les armes contre les ennemis de leur pays ? Cette tentation n’a pas changé au cours des siècles. N’oublions pas une chose très importante. Ce n’est pas Dieu qui doit s’ajuster à nos désirs ; c’est nous qui devons nous qui devons nous ajuster à son amour.

    Nous devons entendre la mise au point que Jésus fait devant ses disciples : « Il faut que le Fils de l’Homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes et que le troisième jour, il ressuscite ». Le vrai Messie de Dieu n’est pas celui qu’on croyait. C’est le « Messie transpercé » annoncé par Zacharie. C’est celui qui a livré son corps et versé son sang pour nous et pour la multitude.

    Comme les apôtres, nous avons à nous ajuster aux paroles du Christ. C’est ainsi que nous pourrons grandir dans la foi. Ce qu’il nous demande aujourd’hui, c’est de le suivre, c’est de nous engager sur la voie de l’amour. Le  chemin qui nous permettra de connaître Jésus Christ  est un chemin de croix. Prendre sa croix chaque jour, c’est renoncer à l’égoïsme, c’est nous mettre à l’écoute de l’autre, de ses besoins, de ses attentes, de ses appels. Cela exige de ‘faire une croix’ sur nos projets et  nos envies. Mais ce qui fait la valeur d’une vie, c’est notre amour de tous les jours pour tous ceux qui nous entourent.

    L’Eucharistie nous fait proclamer que Jésus est le Messie, un Messie victorieux, mais aussi un Messie mis à mort. En proclamant notre foi et en recevant le Pain de vie, puissions-nous consentir à le suivre chaque jour sur le chemin où il nous entraîne.

    Sources : Revue Signes – Paroles pour la route (Jean-Yves Garneau) – Heureuse faiblesse (André Louf) – Célébrons dimanche (Assemblées de la Parole) – Missel des dimanches et fêtes des trois années – Guide Emmaüs des dimanches et fête – Image « @titetoile (avec l’aimable autorisation de l’auteur

    Télécharger : 12ème dimanche

    source http://dimancheprochain.org/

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  • Homélie du 11ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu 

     La miséricorde pour tous

    miséricorde

     Textes bibliques : Lire

    En cette année sainte, les lectures bibliques de ce dimanche nous donnent un très bel éclairage sur la miséricorde. Elles nous révèlent un Dieu qui accueille et qui pardonne. Il veut à tout prix nous sortir de notre situation de pêché. 

    La première lecture nous ramène à l’histoire du roi David. Il avait été choisi par Dieu pour être roi. Un jour, il s’est écarté de Dieu en commettant deux fautes très graves : l’adultère et le crime. À l’écoute du prophète Nathan, David reconnaît son péché. Alors Dieu lui pardonne. La miséricorde de Dieu est sans commune mesure avec le péché des hommes. Cette miséricorde est offerte à tous, même aux plus grands pécheurs. Cela nous rappelle qu’il vaut mieux tomber entre les mains de Dieu que celles des hommes.

    C’est vrai, nous vivons dans une société qui accuse et qui condamne ceux qui ont fauté. Certains médias ne vivent que de ça. Les coupables sont définitivement rejetés. On ne leur laisse aucune chance. Ce comportement est absolument contraire à l’Évangile : le vrai Dieu est Amour pour tous, même pour ceux qui ont commis le pire. Avec lui il n’y a pas de situation désespérée. Tous peuvent se convertir et vivre ; c’est de cela que témoignent les aumôneries de prisons.

    Saint Paul a vécu cette conversion. Au départ, c’était un pharisien « pur et dur », fidèle à la loi de Moïse. Il pensait devenir « juste » grâce à la pratique de la loi. Un jour, il a rencontré Jésus sur le chemin de Damas. Toute sa vie en a été bouleversée. Il a découvert un Dieu qui sauve gratuitement. Ce n’est pas grâce à nos mérites que nous pouvons être sauvés mais grâce à la miséricorde de Dieu. C’est par la foi que nous  nous ouvrons à ce Dieu tel qu’il s’est révélé en Jésus. Si nous sommes fidèles à l’Évangile c’est sans doute le résultat de nos efforts personnels ; mais le plus important c’est la prévenance imméritée du Seigneur Jésus. Comme l’apôtre Paul, nous pouvons dire : « Ce que je suis, je suis par la grâce de Dieu. ».

    C’est aussi cette miséricorde que nous trouvons dans l’Évangile. Jésus est invité chez un pharisien, un homme profondément religieux et fidèle à la loi de Moïse. Sa table est ouverte à tous. Toutefois, il est choqué par l’arrivée de cette femme qui survient sans être invitée. Elle est désignée comme « pécheresse ». En clair c’est une prostituée. Elle avait dû suivre Jésus et entendre ces enseignements. Elle comprend qu’il remet les péchés. Alors elle se tourne vers lui car elle a pleine confiance en lui.

    L’Évangile nous parle des larmes de cette femme, de ses baisers, de son parfum très coûteux. En venant ainsi à Jésus, elle fait preuve d’un grand amour. Mais en y regardant de plus près, nous comprenons que ce n’est pas l’amour seul qui donne le pardon mais la foi, la confiance en Jésus. Avant d’accomplir son geste, elle a entendu et accepté les paroles de Jésus. Elle sait que ses nombreuses fautes sont pardonnées parce qu’elle a confiance en Jésus.

    Cela, le pharisien ne le comprend pas. Il se dit que si Jésus était un prophète, il saurait qui est cette femme ; il ne ce laisserait pas approcher par elle car elle est officiellement condamnée pour ses activités. Ils sont nombreux dans notre société ceux et celles qui sont définitivement rejetées à cause de leur passé. De nombreux chrétiens font preuve d’une raideur extrême à l’égard de ceux qui sont différents. Ils ne savent pas tenir une conversation sans dire tout le mal qu’ils pensent de telle ou telle personne, et parfois de tel ou tel prêtre.

    Cet évangile nous révèle que devant Dieu nous sommes tous pécheurs. Ce péché qui nous colle à la peau c’est bien plus qu’une infraction à la morale ou à des lois ; il est surtout un rejet de Dieu. On lui tourne le dos, on organise sa vie en dehors de lui. Mais là où le péché a abondé, la grâce (le pardon) a surabondé. Le grand pêcheur qui est accablé par le poids de ses fautes va s’émerveiller de la remise de ses dettes. Le pardon révèle l’horreur de ce qui a été fait et surtout l’amour de celui qui pardonne.

    Ce pardon ne change pas le passé, mais il change l’avenir ; il nous ouvre un chemin d’espérance. Nous pouvons « payer » notre dette par plus de foi et plus d’amour. Le Christ se présente à nous tous comme le chemin qui nous permet d’aller à Dieu ; ce chemin est ouvert même aux plus grands pécheurs. Il faut le dire et le redire à ce qui ne le savent pas : Dieu veut faire miséricorde à tous. C’est pour nous et pour le monde entier qu’il a livré son corps est versé son sang. Il nous veut tous avec lui car il nous aime tous.

    En ce dimanche, le Seigneur Jésus nous invite à la table de sa parole et à celle de son eucharistie. Si nous voulons être en communion avec lui, nous devons apprendre à regarder les autres avec le même regard d’accueil et d’amour que lui ; nous devons rejeter les paroles blessantes car c’est du poison. Nous ne devons jamais oublier la miséricorde qu’il nous a manifestée.

    Oui sois avec nous, Seigneur, pour que toute notre vie soit ajustée à ton amour. Donne-nous d’en témoigner par nos paroles et nos actes auprès de tous ceux et celles que tu mets sur notre route. Amen

    Sources : revues Signes, Feu Nouveau, missel communautaire, Pour la célébration de l’Eucharistie (Feder), lectures bibliques des dimanches (A vanhoye), Célébrons dimanche 2016

    Télécharger : 11ème dimanche du temps ordinaire

    La miséricorde : « Une corde tendue à la misère » : Lire

    source http://dimancheprochain.org/

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  • Homélie du 10ème dimanche du temps ordinaire

    Abbé Jean Compazieu 

    Deux veuves

    enfant

     

    Textes bibliques : Lire

    La liturgie de ce dimanche nous annonce une bonne nouvelle. Elle vient affermir notre espérance. Nous vivons dans un monde accablé par toutes sortes de souffrances : le deuil, les catastrophes, les violences, les guerres. Et nous supplions le Seigneur : « Réponds sans te lasser à notre appel. » Cette prière n’est pas seulement la nôtre ; c’est celle de toute l’Église. 

    La première lecture et l’Évangile nous montrent deux veuves qui viennent de voir mourir leur enfant. La mort de leur mari les a mises dans une extrême précarité économique et sociale. Elles se retrouvent privées de toute ressource et de tout soutien. Mais voilà que ces deux femmes vont vivre une rencontre qui va bouleverser leur vie. Pour celle de Sarepta (1ère lecture), c’est le prophète Elie. Pour celle de l’Évangile, c’est Jésus. La suite, nous la connaissons : les deux enfants sont rendus à leur mère. Pour ces deux femmes, c’est la joie retrouvée. Dieu a vu leur détresse. Jésus est saisi de pitié jusqu’au plus profond de lui-même. Il est celui qui se fait proche de toute cette souffrance et qui agit.

    Mais en écoutant ces textes bibliques, nous pensons aux nombreux enfants qui ne sont pas rendus à leur mère : beaucoup meurent sous les bombes ; d’autres sont victimes de la famine ou des maladies. Alors, comme le prophète Élie, nous crions vers le Seigneur : « Pourquoi n’agis-tu pas ? Pourquoi tant de haine et de violence ? Où es-tu, Seigneur ? » Ce cri est une prière que Dieu entend. Il voit la misère de son peuple. II voit les dérives de la société actuelle, les violences, la course à l’argent, les familles qui se désagrègent. Tout cela, il le voit et il est saisi de pitié jusqu’au plus profond de lui-même. Il ne supporte pas de nous voir courir à notre perte. Tout l’Évangile nous dit qu’il est venu chercher et sauver ceux qui étaient perdus.

    Notre Dieu n’est donc pas indifférent. Mais pour sauver ce monde, il compte sur nous. Ce monde, il nous l’a confié. Nous en sommes responsables. L’Evangile nous apprend à nous arrêter devant celui ou celle qui souffre. Cette mission, beaucoup la remplissent avec un grand dévouement : pensons aux équipes qui s’engagent pour accompagner les familles en deuil, celles qui vont visiter les malades ou les prisonniers. D’autres trouvent leur place dans une association pour aider les plus démunis à sortir de leur misère. Dans ce monde qui en a bien besoin, ils sont porteurs de la présence et de l’amour du Christ.

    Notre mission de chrétiens baptisés et confirmés c’est d’être l’amour du Christ auprès de tous, enfants, jeunes et adultes, malades et bien portants. A travers nous c’est lui qui  veut aller vers les autres, en particulier vers les exclus. Avec lui, le mal ne peut avoir le dernier mot. C’est la vie qui triomphe. II veut nous associer tous à sa victoire sur les forces du mal.

    Cet Évangile nous révèle donc le pouvoir de résurrection de Jésus qui peut redonner vie à tous. Il peut redonner vie à ce jeune de vingt ans qui a mal tourné parce qu’il s’est laissé entraîner par une bande. Il peut ressusciter l’époux ou l’épouse qui s’est détourné de son conjoint. Il peut ressusciter le foyer où l’on fait semblant de s’aimer. De nombreuses personnes sont sorties de la délinquance, du fanatisme ou de la drogue parce qu’elles ont rencontré Jésus Christ. Leur vie en a été totalement changée. Là où le péché a abondé, l’amour a surabondé. C’est de cela que témoignent les nouveaux convertis.

    Ces deux lectures nous ont montré des enfants qui ont été rendus à leur mère. Au jour de notre baptême, c’est à l’Eglise que nous avons été confiés. Elle est notre mère à tous. Sa grande souffrance, c’est de voir ses enfants courir vers leur perdition. Pour elle, c’est intolérable. Mais le Seigneur lui a donné une mission de guérison et de salut. Comme autrefois à Naïm, Jésus est là sur notre route. Il veut nous relever et nous rendre à notre mère l’Église. C’est ce qui se passe quand nous recevons le sacrement du pardon. Le passé pèse lourd parfois dans nos vies… Et pourtant, il s’efface devant le pardon sans limite dont Dieu nous comble. Quand nous revenons vers Dieu, c’est la joie retrouvée, c’est la fête. Nous pouvons reprendre notre route avec un cœur libéré. Et surtout nous pouvons témoigner des merveilles de Dieu dans notre vie et notre monde.

    La seconde lecture n’est pas en rapport direct avec les deux autres dans la mesure où il n’est pas question de la guérison d’un enfant. Elle insiste sur la foi de Paul en la puissance et en la bonté de Jésus. C’est lui, Jésus, qui fait le premier pas vers le persécuteur qu’il était. Cette rencontre avec lui sur le chemin de Damas a été pour Paul un véritable bouleversement. Elle a fait de lui un apôtre de l’Évangile.

    Ces trois lectures bibliques sont un appel à la foi. Elles nous disent la puissance et la bonté du Seigneur. Lorsque nous rencontrons des obstacles, il est capable de nous aider à les dépasser dans la foi, dans l’espérance et dans l’amour. C’est avec Jésus tout-puissant et miséricordieux que notre vie pourra devenir belle et féconde. En ce jour nous te prions, Seigneur. Chaque dimanche, tu rejoins les communautés rassemblées en ton nom. Tu nous envoies vers les blessés de la vie. Donne-nous ton Esprit pour être dans notre monde les témoins de ton amour. Amen

    Télécharger : Homélie du 10ème dimanche

    Lire un autre commentaire : LA BONNE NOUVELLE ANNONCÉE AUX PAUVRES

    Sources : revues Signes, Feu Nouveau, missel communautaire, Pour la célébration de l’Eucharistie (Feder), lectures bibliques des dimanches (A vanhoye), Célébrons dimanche 2016

    source http://dimancheprochain.org/
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